Rien de tout ce qui se passait au village ne me laissait pas un amer goût dans la bouche, tant et si bien que je préférais à présent rester à l'écart, je ne voulais pas de problème. Les Konoajins que j'aimais tant avaient disparu, en laissant derrière eux les traces d'un Konoha fort, un Konoha que j'aimais. Plus rien ne m'intéressait dans la vie shinobi à Konoha, seule la chasse, Kiba et quelques membres de mon clan m'aidaient à rester sur terre et ne pas finir comme un ermite, dans les montagnes, là où la vie est simple et solitaire. Je n'avais pas vraiment déposé le bandeau, mes aînés m'avaient bien fait comprendre que quoi que j'en dise, je restais une shinobi à part entière et qu'une quelconque désertion ou un refus de prendre les armes serait qualifié de haute trahison ou une connerie du genre. J'étais d'autant plus frustré de l'incompétence des Konohajins et de cette "nouvelle génération" de ninja quand je voyais les petits cortèges funéraires traverser le Domaine. Cette saloperie de Mort venait nous narguer jusque chez nous en prenant nos frères trop tôt. Je me demande encore si c'était l'esprit pacifiste qui régnait à Konoha qui était à blâmer. Oui, sans doute, sûr même.
Aki Inuzuka:
By Nami
Vous l'aurez compris, je ne suis pas très à l'aise avec la paix mais je ne dis pas aimer la guerre, pourtant cette dernière avait le pouvoir de résoudre bien des maux... Mais je parle, je parle, il serait peut être temps de vous expliquer pourquoi c'est moi qui parle ! Oh, et puis non... je laisse la parole à l'autre.
C'plus cool avec:
Merci, Aki. Vous souvenez-vous de l'épisode du Temple ? Vous souvenez-vous de l'explosion ? Kaya, elle, s'en souvenait. Qui aurait cru cette petite fille fusse un jour blessée par la culpabilité ? Les journées de Kaya avaient de moins en moins d'impact sur sa vie, elle ne vivait plus que pour bouger, marcher, prétendre d'être en vie. La seule chose qui la rattachait à la vie était ce grade qu'on lui avait cédé, à présent elle devait s'occuper de tout un tas de choses, des formes administratives, des révisions d'inventaire, tout ce qu'elle haïssait en somme. Et pourtant, ça lui convenait à présent. Ayant trop semé le trouble autour d'elle, il lui semblait que se faire oublier était plus sage. Ses vices avaient été accentués par le train-train habituel d'une fonctionnaire ennuyée par la vie, elle fumait plus, trop même, s'endormait dans les bras de son nouvel amant, l'alcool, délaissait l'entraînement, mangeait comme cinq, ne comprenait plus ce qu'elle lisait, crachait sur la littérature qu'elle avait tant chérie. Un jour elle s'était rappelé une promesse qu'elle avait faite à Onpu, mais devenue trop fainéante, elle préféra oublier. Une seule semaine avait suffit à transformer Kaya en une loque humaine; cernée, mal coiffée, silencieuse, peureuse, et mélancolique. Elle baissait la tête dans la rue, n'affrontait plus les gens du regard, subissait les quelques humiliations que les gens trop simples lui infligeaient. On savait qu'elle était au Temple, et on savait qu'elle n'y portait pas le moindre intérêt, alors on l'insultait.
Un jour on m'avait parlé d'une "Kaya", on disait qu'elle avait endossé le rôle de "terreur" dans le village, on ne l'appréciait pas beaucoup, on savait simplement qu'elle savait se battre, que c'était un genre de rouleau compresseur. Au début ça m'a fait rire, peut être pour me signifier à moi même que le seul shinobi prêt à affronter une armée tout seul c'était moi, et sans doute pour me rassurer. Quand je me suis retiré, j'avais dans l'idée qu'on se souviendrait de moi comme étant quelqu'un d'imposant, qu'on respectait et qu'on craignait. Pourtant, non. J'étais curieux de voir à quoi ressemblait cette Kaya, qui, au passage, ne portait pas de nom. Il ne m'a pas fallu longtemps pour retrouver sa trace, elle rôdait souvent près du temple vers la fin de l'après-midi. Je l'observais, elle posait souvent des fleurs sur les ruines et restait là, sans rien faire. Un jour, comme elle repartait chez elle, je décidai de l'aborder de manière un peu taquine. Elle ne me répondit pas, préférant continuer son chemin. Puis elle s'est arrêtée et m'a lancé un regard vide. Elle me faisait passer un message, nous autres les Inuzuka sentons ce genre de chose, et après un bref regard lancé à Kiba, mon loup, nous sautâmes. Ce fut un combat rude, mais elle et moi étions comme dopés par les sentiments que les coups donnés et reçus nous procuraient. Nous continuâmes ainsi jusqu'à la nuit, et, exténués, nous rentrâmes sans dire mot. Pour moi, Kaya était une "petite frappe", elle savait se défendre, mais son style se voulait être trop poussé, et malgré son grand potentiel, il l'emportait dans des sphères de combat trop complexes qu'elle ne maîtrisait pas. Bref, nous commençâmes dès lors à se voir régulièrement, et je fus le témoin de la chute de Kaya, chaque jours elle se levait plus fatiguée, plus triste, plus tout.
C'est alors que je me suis décidé à rendre visite à ce "Onpu" dont elle m'avait parlé, et qu'elle devait voir depuis déjà plus d'une semaine. C'était le luthier, je le connaissais d'odeur. Une après-midi, je me rendis à la lutherie. Je poussai la porte sans un bruit, et ai pénétré le magasin avec Kiba, personne n'était présent. J'envoyai Kiba aller chercher le luthier dans son atelier tandis que je m'accoudai sur le comptoir. Une Une petite irrégularité me rappela qu'un jour la tête du luthier l'avait violemment percuté. Il ne me restait plus qu'à attendre que mon imposant loup trouve les arguments pour faire venir le luthier...
Myakudou On'
Informations
Grade : Rokudaime Hokage Messages : 1462 Rang : SSS
Et de la même manière que la truffe de Kiba avait pu sentir Onpu, les oreilles de ce dernier avaient su lui faire comprendre qu'un majestueux quadrupède non humain s'avançait vers son atelier. Quand l'homme qui l'accompagnait ouvrit la porte, il était déjà levé, en train de quitter l'arrière-salle, prêt à accueillir son client comme il se devait tout en lui précisant que d'ordinaire les animaux n'étaient pas autorisés dans l'enceinte du magasin.
Cependant, quand il aperçut l'animal en question, il comprit que ce n'était pas un simple toutou. Et que son maître était loin d'être un civil. Une certaine symbiose rassemblait ces deux êtres, du même type que celle qu'avait Reha avec son inséparable petit serpent autour du cou.
On' vit que l'attention du client était attirée par une légère courbure au niveau du comptoir. Il lui adressa un bonjour de la main, puis entama la conversation.
"Je n'ai toujours pas pris le temps de réparer ça. Je préfère consacrer du temps à mes instruments, ahaha." Une petite touche d'humour pour détendre l'atmosphère. Cela ne lui rappelait pas que des bons souvenirs, mais cette étape avait été le déclic d'une phase de self-construction. Tout cela avait vraiment prit forme à Kawa no kuni. Un bref épisode avec Kaya avait suivi près des cascades et s'était terminé en queue de poisson. On' avait de son côté gardé quelques contacts avec Suguato. Pendant que Kaya contribuait au meurtre d'une centaine de civils Konohajins, il avait notamment été amené à défendre Konoha du Rinyûaru aux côtés du nécromancien. Ce même Rinyûaru l'avait conduit à Froturak, puis à Teichirô, puis à l'An'tei. Tout s'était enchaîné de manière si confuse et à la fois si logique... En tout cas, cet homme n'était pas venu pour regarder des cithares ou des kotos. Il était venu parler. Son chien, bien que massif, était sage et bien élevé, il n'y avait aucune raison de mettre l'un ou l'autre dehors.
Un petit homme fit son apparition, je ne lui donnais pas plus de vingt piges, son air sympathique me mit à l'aise immédiatement. Je lui lâchai un petit sourire pour répondre à son rire. Il n'y avait rien de vraiment marrant mais par respect, je me devais d'être cool. Kiba capta tout de suite et me lança un petit regard, un regard qui voulait tout dire. J'affichai ensuite un petit air sûr de moi, histoire de faire mon petit effet.
-Je suis Aki du clan Inuzuka. On m'a parlé de toi, Onpu, Myakudou du nom.
Désolé Kaya, mais à présent tu étais seule, car à la seconde même ou je prononçai ces paroles, une idée commença à germer dans mon esprit. Je voulais me faire les dents, pas sur lui, mais sur toi. La loi du plus fort ma vieille. Mon regard prit donc un ton plus sérieux; je connaissais ce gars, et j'allais me servir de ses qualités pour arriver à mes fins.
-On m'a dit que tu connaissais une kunoichi du nom de Kaya, que tu l'a côtoyais régulièrement jusqu'à il y'a peu. Mon clan s'intéresse à elle pour des raisons qui ne regardent que nous, et moi je m'intéresse à toi.
A vrai dire, je ne savais pas trop comment apporter la chose, ce p'tit bout d'homme avait évolué depuis sa première rencontre avec Kaya, il avait sans doute mûrit, et cette idée me plaisait, j'aime la viande quand elle est tendre mais j'aime quand la chasse est rude. Kiba me relança un petit regard, signe qu'il m'épaulait.
-J'aimerais que tu m'accompagne quelque part, au Temple, ou plutôt, ce qu'il en reste. De plus, j'aimerais te parler de quelque chose qui me tient vraiment à coeur, mais je ne veux t'obliger à rien.
Je restai planté devant le comptoir, fixant le luthier et maudissant mon manque de savoir faire en matière de communication avec mes semblables. Kiba trouva même le moyen de faire sonner les cordes d'un de ces instruments bizarre. J'en profitai pour, à mon tour, tenter de détendre l'atmosphère.
-Ah, et voici Kiba, le loup musicien !
Il m'a ensuite fixé un long moment. Un foutage de gueule pour un autre, mon frère.
Myakudou On'
Informations
Grade : Rokudaime Hokage Messages : 1462 Rang : SSS
On' laissa Kiba jouer avec le Koto. Il savait que la bête n'était pas stupide, et il admirait la confiance qui régnait entre lui et son maître. Cet Aki n'était pas tombé de la dernière pluie. Il connaissait Kaya, et le fait qu'il soit venu rencontrer Onpu à l'endroit même où la plante et lui s'étaient vus pour la première fois lui apparut comme une curieuse coïncidence. A l'instar d'Onpu, le cas de cette kunoichi l'avait interpellé. Son regard s'attarda sur le chien alors qu'il lui répondit:
-Je la connais, effectivement. Une sacrée bestiole, Kaya. Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi self-confiante et psychologiquement instable à la fois. Son regard se porta de nouveau vers le représentant du clan Inuzuka, avec un sourire en coin de bouche.
-Tu as raison, on va bien avoir quelques petites choses à se dire. Je vais t'accompagner, mais j'ai besoin d'un remplaçant pour tenir la boutique, donc donne-moi deux secondes... Il poussa la porte du comptoir, puis rejoignit la sortie du magasin, se rendit dehors. Une fois en contact avec la terre ferme, il enchaîna deux paires de mudras et extirpa du sol un double tangible de lui-même, fait de boue et de graviers. Le clone rentra dans le magasin et s'installa dans l'arrière-boutique; Onpu, quant à lui, tint la porte ouverte et fit signe à Aki et son compagnon de sortir.
Pendant qu'ils remontèrent la grande rue commerçante qui menait directement aux portes, On' ne pouvait s'empêcher de garder un oeil sur Kiba. Cette bestiole l'intriguait, de par son apparence sauvage et ses manières plutôt distinguées. En réalité, tout ce qui touchait aux rapports hommes-animaux avait tendance à le travailler un peu, car il avait un vrai problème de relations à gérer avec ses chauve-souris et il exploitait toutes les pistes possibles pour le résoudre. Cela dit, Aki était quelqu'un d'intéressant également, mais sa façade d'humain était moins impressionnante aux oreilles du jônin. Son apparence imposante et sa silhouette de videur en faisaient quelqu'un que l'on voulait respecter, mais l'aspect "bête humaine" n'était pas encore visible pour Onpu.
-J'avoue que j'ai plutôt envie de savoir en quels termes Kaya t'a "parlé" de moi, mais tu m'as dit avoir envie de me parler d'autre chose. Je t'écoute. Et il l'écouta. En cette belle journée, plus que jamais, il écouterait.
Dernière édition par Myakudou On' le Dim 23 Déc 2012 - 10:26, édité 1 fois
Une sacré bestiole, hein. Oui on me l'avait déjà dit, pour le moment rien de spécial. Self-confident et instable, ça, ça m'intéressait un peu plus, j'avais en effet crû le remarquer, paradoxal mais logique, ce qui témoignait de la complexité du personnage, il allait être dur de la chopper une bonne fois pour toute alors. Le cerf est craintif, sont instinct lui donne le don d'immobilité et de fuite, Kaya aussi était craintive, mais son instinct était tout autre, elle fonçait, de peur, certes, mais elle fonçait. Elle prenait des allures de taureau énervé alors qu'en fait... oui, elle était du genre joueuse de cartes en bluff permanent, misant et suivant sans pour autant pouvoir gagner à la fin; et pourtant, jusque-là, sa plus cuisante défaite avait été de trouver quelqu'un d'assez con pour rentrer dans son jeu, moi. Je passai ma main sur mon menton, signe de réflexion, en effet Onpu, nous avions beaucoup de choses à nous dire.
Sous l'invitation du luthier, nous sortîmes, le regard dans le vide pour ma part, et le pas soutenu pour Kiba, mon vieux frère n'aimait pas les endroits confinés, il préférait les grands espaces, moi aussi, mais ma condition humaine m'avait fait supporter le cachot pendant trois mois, quelques minutes dans une lutherie ne pouvaient me tuer. Je m'accordai directement sur le pas de Kiba, il en avait besoin, en fait, je l'avais fait machinalement, par habitude, non, l'habitude est aussi synonyme de contrainte, pas par réflexe non plus, car depuis toujours j'avais ce genre d'attitude, nous dirons naturellement alors. Je regardai la foule, Kiba la dévisageait, mon regard se posa sur une petite artère rejoignant la grand rue, sur la droit, Kiba en scruta une autre, sur la gauche. Pour l'instant, je ne pipais mot, trop occupé à cerner ma proie. Lorsque nous arrivâmes à la porte, la vue de la forêt me fit reculer, étrangement. Un étrange pressentiment venait de me frapper, ma poitrine s'était bombée, Kiba regarda le ciel, puis je déclarai:
-Elle va déserter, Onpu, bientôt.
Kaya et moi étions liés, liés par quelque chose de plus profond que l'amitié, quelque chose de différent, quelque chose d'inexplicable; ma petite instabilité à moi, c'était l'instinct.
-En fait, la Kaya que tu connais est morte. Maintenant, elle ne bluff plus, elle déserte. Les chasses les plus éprouvantes forcent le prédateur à repousser sa proie dans ses retranchements, quelque chose d'immoral pour les hommes, mais quelque chose de normal pour les animaux.
Mon regard alla à Kiba déjà en route pour le Temple. Il me fallait maintenant préparer mon futur coéquipier à penser dans mon sens, le temps de la chasse tout du moins. Je le pris par la nuque, sans force, comme pour signifier ma dominance, un acte naturel, pour l'instant c'était un louveteau et moi un vrai loup.
-Tu fais dans le son, il paraît... tu es Konohajin aussi. Mais c'est la proie de mon clan, notre proie à Kiba et moi. Un loup est autorisé à rentrer dans une meute s'il se pli aux règles de l'Alpha, le respecte. Il n'est accepté que sous cette condition ET s'il est utile. Kiba et moi n'avons pas de relation de ce genre, mais nous avons besoin d'un chasseur, Onpu, pour le village et pour lui-même, ce chasseur doit voir le jour.
Je lui proposais un expérience unique qui l'enrichirait, un sot aurait refusé. Je me projetai sur une branche et avant de me rendre au temple, je lançai sans me retourner.
-A partir de maintenant, tu as le choix entre le Diable et le Bien, à toi de choisir... même si tu verras qu'aucun n'existe vraiment...
J'avais murmuré mes derniers mots, car déjà j'entrais en transe.
Myakudou On'
Informations
Grade : Rokudaime Hokage Messages : 1462 Rang : SSS
L'homme-loup avait finit par se réveiller. Le son de sa respiration, le rythme cardiaque, le ton de ses mots, tout se métamorphosait au fil des phrases. Onpu pensait avoir compris qu'il n'acceptait de vraiment se "lâcher" que quand il se trouvait à l'extérieur des portes de Konoha.
Alors c'était ça, Kaya allait prendre la fuite. Une fuite certainement méditée, certes, mais On' ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer que ce n'était pas sans lien avec le poids de la culpabilité, avec ses conneries au temple. Déserter n'aurait pas été ce qu'il lui aurait conseillé de faire, mais bizarrement, pour lui c'était l'action la plus logique de sa part. Il ne savait rien sur elle, sa décision était sans doute sous-tendue par un nombre de paramètres dont il n'avait pas idée; le comportement de cette personne le dépassait, et il savait qu'il était inutile d'en espérer une analyse concluante.
Guidé par ses réflexes, sa curiosité et sa volonté de continuer ce riche dialogue avec Aki, On' se lança bien évidemment à sa poursuite. Ses oreilles grandes ouvertes avaient le choix entre suivre les pas bestiaux de Kiba dans les feuilles mortes ou les bonds de branche en branche de son maître. Pas un seul des mots de ce dernier, mêmes les plus murmurés, n'avaient échappés à l'audition du senseur. La lumière du soleil défilait à travers les nombreuses branches et feuilles des arbres, à cette vitesse les plus épileptiques auraient été embêtés. On' connaissait le chemin, mais moins bien qu'Aki et son animal; à tous les coups ces deux-là devaient avoir l'avantage de connaître les bois comme leur poche, à l'inverse d'Onpu qui, cartésien, se tuait à scanner le territoire à chaque sortie.
La forêt finit par s'arrêter. En dépassant les derniers arbres, On' décéléra, rejoignit Aki et Kiba à l'arrêt, et contempla avec eux le spectacle figé.
Les ruines.
Le musicien était déjà venu une ou deux fois admirer ce qu'il restait du monument, au fond le recueillement n'était d'ailleurs qu'un prétexte pour trouver l'inspiration pour ses compositions. Pour lui, l'esthétique qui se dégageait d'un bâtiment en morceaux était au moins aussi poignante que celle d'un temple intact, peu importe l'architecture. Les explosifs avaient ravagé la tour il y avait déjà quelques temps, du coup on se sentait presque en sécurité ici. La foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit, disait-on.
Sans décoller le regard des restes du temple, On' parla à Aki.
-Je t'aiderai à la trouver. Mais ne vas pas croire que je suis un chasseur, au sens "prédateur". Je cherche, je trouve, et ça s'arrête là. Kaya et moi avons encore des comptes à régler, du moins c'est ce qu'elle m'a laissé entendre. Par conséquent, je ne verrai pas cela comme une vulgaire chasse au déserteur. De toute manière, tu en as toi-même plus ou moins déjà fait une affaire personnelle, visiblement.
Il repensa au tralala de Suguato sur les névroses... celle de ce bonhomme était vraisemblablement lié à tout ce qui touchait à la chasse et la fuite, et il avait su la dompter. Il fallait maintenant qu'il accepte Onpu comme il était. Les tympans en éveil, le jônin ne manqua pas de contempler le paysage sonore, plus par curiosité cette fois-ci.
-Il y a quelque chose que tu voulais me montrer ici?
La vue des ruines ne m'inspirait jamais rien de bon, je n'étais pas religieux, certes, mais tout de même. Je n'en voulais pas à Kaya, ni à ces salopes de Sunajins, non, j'en voulait à Konoha, et à mon clan. Bon sang ! N'étions-nous pas les meilleurs chasseurs que ce monde connaisse ? Et n'étions-nous pas sur un territoire qui nous appartenait ? Et puis, pourquoi les forces Konohajins n'avaient pas été plus rapides, plus prévoyantes ? Je laissai le luthier à sa contemplation, et allai aider Kiba à fureter. Il ne me fallut pas longtemps pour trouver le bouquet que Kaya avait déposé le jour même, les fleurs étaient fraîches et une petite carte les accompagnait. De simples mots, le même genre que les autres, rien de bien important en soi, si ce n'était que cette fois-ci, le bouquet était accompagné de son bandeau. J'étais à l'abri d'un épais bloc de pierre encore intact, et je préférai fourrer le bandeau dans ma poche et aviser plus tard, mieux valait ne pas se montrer trop impatient et laisser le luthier faire son chemin dans la discussion. Je me relevai, calmant mon esprit et lorgnant l'ouest, direction que que Kiba m'avait invité à observer, visiblement, elle retournait chez elle.
Je m'assis sur le bloc de pierre, et commençai à regarder le sol, réfléchissant un peu. Onpu, me tira de mes pensées, et ses paroles me laissèrent sans voix, décidément, je n'étais pas très bon pour les relations humaines. Kiba vint s'allonger à mes côtés, et puis un silence s'installa. J'avais le sentiment que personne ne pouvait comprendre notre façon d'exister à Kiba et moi. Mon vieux frère lâcha ensuite un soupir, m'indiquant ainsi que même pour lui, le silence paraissait trop long. Je relevai la tête et affichai un sourire. Mais je ne me décidai pas à parler. Ce garçon avait-il le coeur emplit d'arrogance ? Je ne pense pas, non, il devait sans doute ne pas avoir les deux pieds sur terre, ou alors la chose était encore floue pour lui.
-Je n'ai pas vraiment besoin de toi pour la retrouver, tu sais... ni pour la vaincre, je pense...
Kiba se leva et alla apporter le bouquet de fleurs au luthier.
-Je comprends que tu ne sois pas un prédateur, c'est normal, tu ne sens pas tes proies, tu cherches et tu trouves, c'est tout. Vois-tu, il y'a deux ans, j'étais convaincu que le village allait sombrer s'il n'agissait pas, et tu vois le résultat de son inaction... De tous, les shinobis de "traque" sont sans doute les meilleurs, tu ne me diras pas le contraire. Aussi, j'ai un projet: Je veux réunir la crème des ninjas senseurs, faire d'eux des chasseurs, des vrais, et former une unité de choc.
Osef du blabla, j'étais un mec direct, voilà tout. Je descendis de mon bloc, et fourrai mes mains dans les poches de ma veste noire, il me restait encore quelque chose à dire avant de partir.
-Au sein de mon clan non-plus on ne nous comprend pas forcément, moi et Kiba, mais je respecte, personne n'est parfait, et puis franchement, ça serait trop facile si tout le monde était aussi bon que nous... ahahahaha !! Onpu, j'ai vraiment envie de voir quelqu'un qui arrive à se hisser au niveau des Inuzuka une fois dans ma vie, aussi c'est pourquoi, j'aimerais que nous fassions équipe aujourd'hui. Mais je t'assure, si tu viens vraiment avec nous, tu risques d'être chamboulé, à l'intérieur...
Myakudou On'
Informations
Grade : Rokudaime Hokage Messages : 1462 Rang : SSS
Cet Aki avait quelque chose d'inquiétant, dans le sens où il semblait proposer avec insistance à On' un chemin pour lequel il ne se sentait pas prédestiné. On' n'était pas un "loup", et il n'avait pas franchement l'intention d'en devenir un. L'Inuzuka ne lui forçait pas la main, et par cet aspect c'était quelqu'un de potentiellement fiable. L'autre chose qui n'inspirait qu'à moitié confiance, c'était le côté solitaire, différent des autres. Cela pouvait apporter du bon et du mauvais à la recette... Enfin. On' aimait les challenges. Et il aimait encore davantage le théâtre. Porter des masques, c'était un art dans lequel il n'allait pas tarder à exceller, s'il continuait à accepter les propositions que lui faisaient tous ces ambitieux. Aki était loin d'être le premier, il y avait eu Misory, Teichirô, Froturak... Onpu était en passe de devenir un grand acteur.
-Ne t'inquiète pas, ma vie de Shinobi n'a commencé à être vraiment intéressante que depuis le jour où j'ai commencé à être chamboulé de l'intérieur. C'est aussi une des raisons pour lesquelles je dois toujours quelque chose à Kaya. Nous ferons équipe aujourd'hui. Et puisque tu tiens tant à faire de moi un chasseur, je prendrai les enseignements que tu auras à m'offrir. Mais j'attendrai la fin de cet épisode pour me faire mon idée au sujet de ton projet de brigade, car j'ai beau être intéressé par le concept, j'ignore encore tes motivations profondes.
La dernière partie de la phrase était un magnifique mensonge. Car On' savait que si la suite des évènements lui suffisaient pour être convaincu par cet homme et ses idéaux, il le recruterait au sein de la racine plutôt que de le laisser créer une organisation similaire de son côté. La racine était dissimulée aux yeux des Konohajins, mais elle avait besoin de chasseurs motivés comme lui, et la feuille n'avait définitivement pas besoin d'une énième unité de traque.
Les trois pisteurs avaient assez traînés. On' examina les fleurs... pas besoin d'être un expert en botanique pour comprendre qu'elles avaient été sectionnées moins d'une heure auparavant. Pourtant, On' fut interpellé par certaines d'entre elles, dont les pétales étaient d'un rouge particulièrement vif. Des coquelicots, dont un qui n'était pas encore tout à fait fané. Coupées, ces fleurs avaient une espérance de vie d'environ quinze minutes. Le luthier esquissa un sourire. Avec un peu de chance, elle s'était recueillie assez longtemps devant les ruines et n'aurait que peu d'avance sur eux. L'adrénaline...
Il échangea un regard avec Kiba, puis avec Aki. Le vent se leva. La chasse était ouverte. Il s'aida d'un courant d'air chaud puissant provoqué par son chakra pour bondir de blocs en blocs, et se positionner sur la pile de pierres la plus haute ayant résisté à la déflagration du Rinyûaru. A cette altitude, davantage d'ondes pourraient lui arriver.
D'une main, il sortit sa boussole de sa sacoche. De l'autre, il forma un demi mudra de la chèvre. Dai Kinchou.
Le Nord.
Le vent. Les feuilles. Les oiseaux. Quelques cervidés. Le bruit ambiant du village de Konoha. Rien.
L'Est.
Le vent. L'herbe. Les rongeurs. Les rapaces. Une patrouille de shinobis, le bruit riche en basses fréquences de leurs respiration laissait imaginer des êtres de sexe masculins. Rien.
Restaient deux points cardinaux, orthogonaux. Plus le temps de les analyser en détail, il fallait se lancer. Mais s'engouffrer dans une seule direction était risqué, ils auraient pu rapidement perdre sa trace, sonore ou olfactive. L'idée était de balayer large.
Un kunai, une petite entaille au pouce. Quatre mudras. Deux nuages gris, trois ombres volantes battant des ailes à toute allure... Clogs et les jumeaux Gak et Tuss allaient devoir affronter la lumière du jour pour épauler On' Aki et Kiba dans leur traque, mais ils étaient nettement moins susceptibles que Monad à ce sujet.
On' regarda en bas. Aki était prêt à partir, Kiba aussi. Ils iraient plus vite que lui, autant leur mettre un peu d'avance, car il aurait plus de mal à les rattraper que l'inverse. Il descendit d'un bond et se lança dans une course à travers les hautes herbes, tout en donnant des instructions par ultrasons à ses trois chauve-souris. Alors que le mélomane se dirigeait droit vers le Sud-Ouest accompagné de Clogs, l'un des jumeaux partit vers l'Ouest, l'autre vers le Sud. Leurs trois paires de tympans étaient toutes reliées à celle d'Onpu, les infos recueillies par l'une des oreilles serait automatiquement partagées avec le senseur.
Un regard en arrière vers Aki.
-Une odeur, quelque chose? lui cria-t-il.
Techniques utilisées:
Dai Kinchou, bla bla bla...
Clogs [Kuchiose][Chauve-souris] Furtive et rusée, Clogs est une chauve-souris de taille moyenne très agressive. Elle possède avant tout un rôle d'éclaireur. Incapable de parler, elle comprend tout de même le langage des humains. Nombre de techniques : 3C, 4D.
Aphex Twins [Kuchiose][Chauve-souris] Cette technique permet d'invoquer d'un coup deux chauve-souris de rang D, Gak et Tuss, de la taille d'un bras chacune. Elles sont jumelles et connaissent chacune le cri de l'autre, l'une peut donc localiser et rejoindre l'autre très rapidement. Elles sont plutôt agressives. Nombre de techniques: 4D.
Technique utilisée par les 3 chauve-souris:
Audioshare [Sensorialité][Onkyôton] La chauve-souris partage son audition avec celle de l'invocateur. Tant que la technique est activée et que la distance qui les sépare est inférieure à 50m, elle entend tout ce qu'il entend, et vice-versa.
Dernière édition par Myakudou On' le Mer 31 Oct 2012 - 18:07, édité 4 fois
Cool, il ne faisait pas d'histoire. C'était un peu dommage, d'ailleurs, car Kaya ne devait pas être très loin, et une chasse courte n'a rien de très palpitant; restait plus qu'à espérer que la Kusajin soit assez piquante. Il commença ses petites investigations, Kiba et moi nous contentions d'un simple regard, suivant la tournure des évènements, nous allions devoir choisir... Quelque mudras, et... pouf !... le luthier invoqua deux, non, trois chauve-souris. Baaaah ! Je me contentai d'hausser un sourcil et de prendre une mine dégoûté, Kiba sortit les crocs. Pas d'affolement, nous aimions bien ces bébêtes-là, mais je dois avouer que la taille de ces dernières avait quelque chose de révulsant. Nous acquiesçâmes de la tête pour signifier à On' que tout était bon, il partit le premier. Un petit vent commença à nous bercer, et la solitude revint. Le luthier avait vu juste, il se dirigeait vers l'Ouest, mais comme pour pouvoir pallier à toute éventualité, il avait envoyé une de ses bêtes au Sud. Kaya était rapide, assez pour rejoindre la frontière avant que nous l’ayons rattrapée, le choix était fait. J'accordai une caresse à Kiba, puis mon chakra s'intensifia. Kiba hurla, la chasse était lancée.
Kiba rejoignit la chauve-souris au Sud, moi, Onpu, vers l'Ouest. Ajusta ma cadence à la sienne je restai muet, puis un hurlement retentit, mon compagnon maintenant transformé, avait flairé quelque chose d'anormal.
-Deux, elle est accompagnée, mais l'autre n'a pas d'odeur humaine, on dirait du chakra à l'état pur.
Je sautai au delà des cimes puis activa une autre technique; de violentes secousses parcoururent mon corps, mes mains semblaient se casser à chaque instant, ma poitrine explosait, mes cuisses et mes bras semblaient se détacher de mon corps. Encore en l'air, le soleil caressant mon corps, je pris une grande inspiration, et cette dernière suffit à brouiller mon esprit, je quittais Aki. En retombant dans les branchages, j'hurlai à mon tour, Kiba me répondit. Je m'étais un peu éloigné de Onpu et ses chauve-souris, ne voulant pas qu'ils assistent à cette transformation, j'étais un peu pudique, signe du combat que se livraient la bête et l'humain dans mon esprit; l'humain ne voulait pas montrer la bête, et la bête avait honte de l'humain.
Bien, l'odeur des fleurs et de tabac que dégageait Kaya s'éloignait de Onpu, elle prenait de la vitesse. Nos hurlements l'avaient mise en garde. Un autre hurlement parvint à mes oreilles, la situation changeait, il fallait en aviser Onpu. Maintenant bien plus rapide que d'habitude, il ne me fallut pas longtemps pour rejoindre le luthier, et, j'annonçai.
-Hhh ! L'autrehh rejoint... Kayahh. On ac'clèrehh !
D'un bond, je me trouvai devant le Myakudou, puis d'un autre, je lui fauchai les jambes avec force pour qu'il se retrouve sur mon dos maintenant assez large pour qu'il puisse s'y tenir debout et stable.
-C'est comme l'eauhh, anticipe, c'touthh !
Puis j'accélérai, alternant entre branches et sol, je sautai le plus souvent possible, afin que mon dos ne fasse pas d'angle trop bizarre. Pour l'instant tout se passait bien, nous nous rapprochions de plus en plus, les deux entités, Kaya et son pote de chakra, étaient ensemble à présent, puis Kiba hurla de nouveau. Ils se séparèrent, accélérant toujours un peu plus.
-Clone !
J'en avisai Kiba.
Myakudou On'
Informations
Grade : Rokudaime Hokage Messages : 1462 Rang : SSS
C'est Tuss qui trouva en premier la trace sonore de la fugitive. Rapidement rejoint par Kiba, il avait comme lui repéré la présence de deux jeunes femmes, incapable de faire la distinction entre la respiration d'un être humain et celle d'une masse d'énergie. Via la connexion inter-auriculaire de chakra, On' l'entendit aussi, et Gak, jumeau de Tuss, ne tarda pas à se rabattre dans la bonne direction.
Le jônin avait l'information, mais en vertu de la symbiose qui unissait Aki avec son fidèle animal et des capacités de communications qu'il partageait avec lui, ce dernier l'avait eu avant lui. Ce fut alors un autre homme qui se dressa devant le luthier pour l'emporter avec lui, plus massif et bestial encore que celui qu'il venait de rencontrer. Des grognements accompagnaient ses paroles... On' commençait à comprendre qu'ils ne jouaient pas dans la même cour, que sa rigueur de mathématicien et sa ruse ne feraient probablement pas le poids face à l'instinct animal et la fureur du prédateur. Dans sa manière presque brutale de l'amener sur son dos et son petit commentaire, On' reconnut en lui une spontanéité et un état d'esprit qu'il avait déjà cru voir chez Kaya. Maintenant il en était sûr, ces deux-là avaient vraiment des choses en commun. Pas étonnant qu'ils se cherchent, si ça se trouvait Kaya avait même fait exprès de déposer des fleurs aux ruines, anticipant les actions de la bête humaine.
Onpu jugea utile de s'accrocher à lui au début, mais il trouva vite les bons points d'appuis sur son large dos. Les arbres défilaient devant lui à une vitesse inimaginable... Clogs les rattrapa, accompagné de Gak, comme pour demander à leur invocateur ses instructions. De ce qu'il savait, Kaya n'était pas senseur. D'après Aki, la seconde présence qui l'accompagnait était un simple clone d'elle-même, le contraire eut été surprenant. De la main, On' émit quelques ultrasons à ses deux chauve-souris: elles devaient maintenant rejoindre Tuss rapidement en volant au dessus des arbres, puis se placer discrètement de part et d'autre de Kaya et son double, de manière à les encercler en formant un triangle à elles trois. De cette manière, On' aurait un parfait contrôle auditif sur sa cible jusqu'à ce qu'Aki et lui l'aient rattrapés, si Kiba ne l'avait pas déjà fait avant. Les deux mammifères volants acquiescèrent d'un son chacun et partirent.
Clogs était plus véloce que Gak, il rejoignit Tuss et le loup en premier. La distance qui le séparait de la fugitive se comptait en arbres. Il fit un détour en quelques claquement d'ailes, évitant judicieusement quelques arbres, puis se plaça discrètement devant Kaya et son double, assez loin pour qu'elle ne puisse pas la repérer. Il n'avait plus qu'à tenir la cadence... les jumeaux, quant à eux, ne tardèrent pas à former la base du triangle mobile.
Le luthier était désormais dans des conditions optimales pour préparer un plan d'attaque: il n'avait peut-être pas le bon sens du chasseur qu'avait Aki, mais c'était le bon moment pour apporter sa note de rigueur.
-Elle et son clone se déplacent à 20 mètres à la seconde environ. Si Kiba et toi continuez à évoluer vers elles en maintenant cet écart entre vous, Clogs qui les a devancé n'aura qu'à se retourner et sauter à la figure de l'une des deux pour stopper leur course un bref instant. A ce moment-là, vous pourrez vous refermer sur elles... Rapprochons-nous encore un poil, je te préviendrai quand je donnerai le signal à Clogs. Je descendrai alors de ton dos et je continuerai mon chemin sous terre.
Il attendit. Quelques bonds... encore... Là. Il tendit l'index, et émit une série d'ultrasons, message codé que Clogs était sensé interpréter comme "à l'attaque". En même temps, il donna une tape à l'épaule d'Aki pour lui faire signe, avant de quitter son dos d'un bond. A l'atterrissage, en l'occurrence un plongeon tête la première vers le sol, il injecta son chakra dôton dans la terre pour commencer à creuser son tunnel. Il serait guidé par son audition... si tout se passait bien, il ne tarderait pas à rejoindre le lieu de la collision. Clogs ne s'aventurerait pas trop longtemps près de cette kunoicihi dont il ne savait rien: il se contenterait de se jeter sur son visage pendant quelques secondes pour l'aveugler, éventuellement en la griffant sournoisement. Vu leur vitesse, cela devait suffire pour les stopper dans leur élan, au moins l'une d'entre elles. Il pouvait tomber sur l'original ou sur le clone. Pile ou face.
La Kaya se savait traquée, le ballet avait donc commencé, pour le moment elle menait la danse, s'organisant d'abord, se désorganisant ensuite pour encore s'organiser, elle jouait avec nos nerfs, tant pis pour elle. De mon côté, tout se passait bien, Onpu et ses chauve-souris nous fournissaient un support de choix, et, bien qu'il manquait un peu de magie dans son style, je fut impressionné du mode de fonctionnement du luthier, calme et efficace en tout temps. Le clone rejoignait Kaya, Aki commençait à se rabattre, réduisant un peu plus l'espace qui séparait les demoiselles de la mort. Puis ce fut au tour des bestioles d'entrer en action. Leur placement me semblait étrange, elles n'avaient sans doute pas la force d'engager un combat, mhmm, peut être Onpu bénéficiait-il d'un moyen de communication silencieux ? Bizarre, il était le seul à utiliser les ultrasons, les bêtes ne faisaient qu’obtempérer.
Ce petit homme était incroyable, il se situait entre le ballzy et le sneaky, et petit à petit, je comprenais sa manière de "trouver et puis c'est tout". Ce gars-là pouvait dresser une fiche pratique en un rien de temps, 20 mètres seconde, mais fallait le trouver, quoi ! Toujours contemplatif, je me risquai à accepter d'entrer dans le plan du luthier, c'était plaisant, nouveau. Kiba dû se rapprocher de moi pour que je lui donne une explication détaillée sans perturber la course des proies, il en fut gêné, à tout moment la situation pouvait nous échapper, c'est pourquoi il n'attendit pas la fin pour se replacer. Le luthier était maintenant sous terre, il ne me restait plus que quelques secondes pour choisir le bon angle d'action. Le clone était à gauche, l'originale à droite. Ce silence semblait inquiéter la jeune femme, quelques odeurs de stress s'échappèrent, je sentais Kiba qui s'impatientait. La chauve-souris s'arrêta, le moment d'y aller, un dialogue s'entama pourtant. "N'attaquons pas", me dit-il "pourquoi ?" avais-je répondu "Il ne le faut pas" me répondit-il, mais c'était trop tard, je fonçais déjà.
Le clone prit la chauve-souris en pleine poire, et il n'eût pas le temps de dire "ouf" que Kiba lui assénait déjà un violent coup au dos, puis, esquivant le rapide coup de faux lancé dans un mouvement violent du clone, continua de griffer son visage déjà un peu entamé par la chauve-souris déjà loin. Au même moment, j'avais atteint Kaya. Plus fort et plus rapide que Kiba, j'étais en confiance, mais cette dernière avait fait preuve de rapidité car au moment même où mes griffes allait embrasser ses reins, une puissante décharge de chakra m'atteint, aux oreilles, me faisant perdre un peu moins de deux secondes d'attention, ce qui avait suffit à la kunoichi de rejoindre son clone, beaucoup plus robuste que prévu. Arrivée au corps à corps avec Kiba, elle lui asséna un violent coup de manche aux côtes, puis, son clone, prenant appui sur son épaule, l'envoya valser en arrière à l'aide d'un puissant coup de pied. J'avais sauté, mais étais encore dans les airs quand les deux diablesses se ruèrent sur Kiba. L'une d'elles, la vraie, effectua un pirouette et, avant d'arriver dans le dos de mon compagnon, me cloua au sol, à distance, je ne me souviens que d'un bruit.
Kaya arriva donc derrière Kiba, l'envoyant contre son clone qui l'envoya à son tour en l'air à l'aide d'un grand coup de faux. Les deux "soeurs" sautèrent tout en transformant leur faux en kamas, Kiba devenait la proie, il dut encaisser de multiples coups, pour enfin terminer sur une branche où il s'était accroché. Blessé mais vaillant, le loup profita des derniers instants de sa forme humaine pour, dans un cri à glacer le sang, sauter sur les deux kunoichi placées sur un autre arbre. Malgré le lynchage dont il était la victime il continua envers et contre tout. Son sang coulait à grosses gouttes, éveillant de plus en plus la rage qu'il s'efforçait de contenir depuis le début, il sentait Kaya fatiguée, elle avait utilisées de puissantes techniques pour sortir Aki et pouvoir profiter de l'appui d'un clone aussi puissant, alors il ne pouvait abandonner. Seulement, la Kusajin était très endurante physiquement, et ne souffrait pas de la quantité de chakra qui lui manquait, elle porta alors un violent coup de faux au loup qui alla s'écraser à terre, non-loin de son ami. Puis, elle observa le sol avant de partir, son clone la suivant.
Un timing parfait ! Nous avions un timing parfait ! Mais nous étions en position de faiblesse, quel bande de cons. Je découvris mon frère couvert de sang, fixant les profondeurs de la forêt de ses grands yeux jaunes. Puis je vomis, criai de rage, Onpu ne devrait pas tarder, il nous fallait trouver un moyen de s'accorder.
Myakudou On'
Informations
Grade : Rokudaime Hokage Messages : 1462 Rang : SSS
Râté. Les loups avaient pourtant faits tous les efforts nécessaires. Mais Kaya restait Kaya. Après que Clogs se soit éloignée, le trio de chauve-souris avait continué de décrire des cercles autour du lieu d'affrontement entre les loups et les plantes carnivores. De cette manière, même sous terre On' pouvait entendre tout ce qu'elles entendaient à elles trois, autant dire la totalité des sons du combat. Tout s'annonçait bien au début, il avait donc jugé utile de continuer vers le Sud pour guetter Kaya des fois qu'elle ressorte vivante de l'assaut bestial d'Aki et Kiba et qu'elle tente la fuite. Mais une fois positionné suffisamment loin, quand il put entendre les hurlements désespérés de Kiba et l'absence de mouvement de la part d'Aki, il comprit qu'il y avait eu un problème. Il jura intérieurement, se demandant s'il n'aurait pas dû les laisser faire... d'une certaine manière il les avait laissé mener l'attaque à leur sauce, mais il ne peut s'empêcher de regretter. Impensable pourtant de retourner les aider, Aki n'était pas en danger de mort et la désertrice devait rester une priorité.
Alors qu'il ressortait le bout de sa tête à la surface de la terre en prenant soin de se placer derrière un arbre par rapport aux autres, il put entendre que Kaya et son homologue, que Kiba avait tout de même amoché, se faisaient de plus en plus proche. Clogs et les jumeaux, quant à eux, respectaient les ordres et continuaient à les suivre en maintenant une distance de discrétion; de cette manière, grâce à l'Audioshare, même pas besoin d'utiliser le Dai Kinchou pour avoir un contrôle auditif. Heureusement, comme Kaya n'était pas senseur, le luthier pouvait espérer ne pas être vu en restant semi-dissimulé sous terre. Il eut tout de même le temps de sortir les mains de terre pour enfiler ses bouchons d'oreilles et effectuer une demi-douzaine de taos, une chance qu'il lui restât un peu de sang sur le pouce. Le chakra était prêt, il se replaça sous terre, attendant le passage des diablesses. Et elles passèrent. Aussitôt, On' jaillit de sa cachette comme un requin hors de l'eau, poussé par derrière via un courant fûton; il put voir les deux Kaya de derrière. Même sans sensorialité, le clone était facile à repérer. En décollant, il libéra ses démons: dans un nuage gris géant, une trentaine de chauve-souris à peine plus petites que Gak et Tuss déferlèrent droit sur la réplique. Coriace ou pas, elle allait manger gros, car les chiroptères ne mirent guère plus qu'une demi-seconde pour la rattraper et planter leurs griffes et crocs dans sa chair de chakra.
Onpu, lui, continua son vol plané au dessus des arbres, dans la même direction que Kaya; vu l'amplitude de la vague de vent qu'il avait utilisés pour se propulser, il n'allait pas tarder à la dépasser par le dessus. Il fut rapidement rejoint par Clogs, qui attendait de nouvelles instructions. Tout en fusant, On' décrivit rapidement un cercle avec un doigt: "restez autour de nous", puis il émit un ultrason dont la signification codée était "prudence". C'était Kaya, la vigilance était plus qu'un prérequis. La trajectoire aérienne du jônin commençait à piquer du nez, il lui restait quelques secondes avant de devoir replonger sous les arbres. C'était assez pour dérouler un parchemin et invoquer sa guitare... de justesse, il enfila la bandoulière de l'instrument et rangea son rouleau, pile avant de repasser sous les feuilles.
Le musicien atterrit sur une branche, pivota à 180°, et vit Kaya lui foncer dessus malgré elle. Elle n'avait pas encore dû réaliser qu'il s'agissait de son luthier préféré.
-Surprise, coquelicot!!!
Ses doigts s'abattirent sur les trois premières cordes, laissant échapper l'accord de puissance avec le gain de saturation le plus élevé que le monde shinobi n'aie jamais connu. Le Dai Zoufuku était à l’œuvre, et l'amplification de l'accord n'avait pas qu'un but artistique: tout le souffle du son était dirigé vers Kaya, il y avait de quoi compenser son élan et l'emporter en arrière. Sa propre ouïe était quant à elle protégée par ses bouchons d'oreille.
-Finalement, c'est moi qui suis obligé d'aller te chercher... Sans parler davantage, il fit glisser sa guitare en bandoulière dans son dos, saisit deux paires de shuriken dans sa sacoche, enveloppa chacun d'eux dans un chakra fûton pour les faire fuser plus rapidement, et les envoya droit dans la direction où Kaya allait s'écraser. Après quoi il descendit de sa branche, avec pour projet de replonger sous terre pour se protéger de son taijutsu et préparer sa prochaine offensive.
En moins d'une minute, il venait de dégueuler plus du tiers de sa réserve de chakra. Son caractère avait tendance à s'adapter aux gens qu'il était amené à fréquenter, et le fait de se confronter à Kaya aux côtés d'Aki était en train d'animer en lui un certain goût du challenge.
En parlant d'Aki, Les oreilles de Tuss indiquèrent à Onpu que l'Inuzuka s'était rapproché. Il n'avait finalement pas encore dit son dernier mot.
Techniques:
Rang C, dissimulation sous terre. Rang A, trente chauve souris surexcitées qui déferlent sur une cible. Rang B, vent chaud pour voler dans les airs. Rang B, Dai Zoufuku. Rang C, shurikens à vitesse boostés. Les trois chauve-Souris maintiennent l'Audioshare.
C'est beaucoup, mais comme on est pas en mission je me lâche un peu ^^
Mes yeux s'entrouvrirent et mon odorat subit l'odeur infecte de mes entrailles. Je me levai, à peine capable de distinguer la tâche nauséabonde et la litière de la forêt, de savoir si j'étais vraiment là où j'étais à ce moment-là. C'est étrange à dire, mais la seule chose qui me préoccupait n'était pas l'état de Kiba, de Onpu, ou de ma veste, mais celui de mon égo. Je lâchai un petit sourire se situant entre celui du gars complètement explosé et celui du gars qui réalise qu'il vient de se faire baiser. J'étais presque fier de Kaya, elle qui était, de mon point de vue, tombée si bas arrivait encore à faire briller cette flamme que nous étions les seuls, elle et moi, à en comprendre la nature. Je me tenais maintenant à un arbre, essayant tant bien que mal de dissiper les vertiges qui me torturaient. Si je ne me mettais pas à y aller plus sérieusement, Kaya aurait raison de nous, elle n'hésiterait surement pas à nous mettre à mort. Contre un phénomène comme celui-là, j'étais le seul facteur de victoire, et j'entendais bien le prouver.
Je ne pouvais m'empêcher de fermer les yeux, et à chaque fois, les nausées me reprenaient. Il ne me restait plus qu'une seule alternative, frapper plus vite et plus fort que la Kusajin, une vision simpliste du combat mais qui dans la situation présente me paraissait être la plus sage. Pourtant… je ne me voyais pas heurter Kaya, comment dire… elle dégageait quelque chose qui me touchait au plus profond des vastes contrées de mon être. Vous savez, je suis très sensible aux odeurs, et j’ai la capacité d’analyser la plus grande majorité d’entre elles, je connais des odeurs qu’une majorité plus grande encore d’humains n’aura jamais connue lors de leur mort ; et il se trouve justement que Kaya, toute méchante soit-elle, éveille mes sens de manière si profonde et si inexplicable que je préfère opter pour dire que son odeur est à l’origine de l’envoutement permanent dont je suis la victime.
Laissant tomber ma veste à terre, je m’avançais vers les lieux ou Onpu et Kaya s’entrechoqueraient. Mon oreille interne se remettait peu à peu, je pouvais marcher normalement à présent. Au fur et à mesure que je me rapprochais, mon esprit se montrait plus hésitant, que devais-je faire ?... Puis… ils se rencontrèrent. Je n’avais plus le temps de tergiverser, il fallait bondir ! Un frisson parcourut mon corps, quand il eut fini d’atteindre ma nuque, mes muscles se bandèrent et mon corps s’élança avec une force que je ne me connaissais pas.
Dans la position où elle était, Kaya ne ferait qu’une bouchée du luthier, aussi je m’interposai, parant le puissant coup qui lui était destiné, dans le feu de l’action, quand la douleur frappa mon avant-bras, j’hochai la tête au petit homme pour lui indiquer que sa présence sous terre serait plus judicieuse. Alors, une fois qu’il eut disparut, nous nous retrouvâmes, face à face, seuls. Elle adoptait toujours ce regard confiant, elle était convaincue qu’elle me dominait. C’était tellement vrai… Dans l’état mental où je me trouvais, jamais ma main n’aurait pu lui causer du tort, aussi je déclarai.
-Kaya… ne…
-Laferme !!!
Je sentis alors la morsure de l’acier sur mon torse, puis l’odeur du sang atteint mon odorat. Alors que je réalisais, son pied vint épouser mon bas-ventre et m’envoyer valser sur l’arbre qui se trouvait derrière. Sonné, je ne pu rien faire pour arrêter son troisième assaut qui me laissa dans le corps la sensation brûlante de la morsure glaciale de l’acier. A mes pieds, le sang coulait à grosses gouttes. Je sombrais, vite, de façon fluide, la douleur me quittait. Et pourtant, mon bras accepta d’attraper le poignet de la belle. Sa faux se transforma en deux kamas, et mon autre main bloquer le poignet encore libre. Mon regard, rivé sur le sol, vit, avant de sombrer dans les ténèbres, le pied de la kunoichi…
Mais je ne lâchai pas, je ne lâche jamais rien.
-Lâche-moi !
Puis elle me harcela d’une multitude de coups, abusant de la prise de mes mains. Plus elle me touchait, plus les plaies s’ouvraient.
-A… Arrête, je t’en prie.
Une larme coula, et le Loup ferma les yeux. La kunoichi, lorsqu’elle vit que les deux énormes mains de l’Inuzuka relâchaient leur prise, cessa.
-Tu veux mourir sans même te battre ? Où est ta fierté, Aki ?
-Je ne pourrais jamais te causer de tort… Kaya… je… le réalise…
Je profitai de son relâchement pour envelopper son visage de mes mains. Elle lâcha ses armes. Puis dans un grand élan elle m’enlaça. Quant à moi, je laissai glisser mes mains et me laissai emporter par la béatitude. Bien que mon torse ne fût qu’un champ de ruines à ce moment, je sentais les larmes que la Kusajin versait. Elle était à présent à visage découvert. Nous venions de nous libérer mutuellement. Et ma décision ne fut pas longue à prendre.
-Va-t’en… c’est mieux ainsi.
Et moi je suis tombé, laissant ce petit bout de femme partir et s’éloigner de moi.
Spoiler:
Et voilà un dernier post pour moi ^^. Considère que je suis dans les vapes.
Myakudou On'
Informations
Grade : Rokudaime Hokage Messages : 1462 Rang : SSS
Devant la salle d'opération, On' lui racontait tout.
Au début, il s'était chargé de porter péniblement le corps massif d'Aki tant bien que mal, et il avait invoqué Monad pour s'occuper du transport de son énorme chien, qui n'était pas dans un état plus désirable que lui. Maïka était venue, accompagnée d'une équipe d'eisen-nin de premiers secours; On' avait envoyé sa chauve-souris la plus rapide à Konoha pour la trouver et la prévenir, en lui donnant rendez-vous aux ruines pour gagner du temps. Par la suite, un transport d'urgence des blessés à l'hôpital avait été organisé.
Kiba était entre les mains des vétérinaires Inuzuka les plus copétents. Aki était quant à lui aux soins intensifs juste derrière cette porte. Maïka, assise à côté du mélomane, écoutait l'histoire, se gardant bien de lui dire qu'il était un grand malade pour s'être lancé dans ce projet démentiel, et que cet Aki ne lui inspirait aucune confiance pour l'avoir embarqué dans son délire de chasseur. Il n'y avait pas de temps à perdre pour rattraper Kaya. Non, mais il y avait bien davantage que du temps à perdre. Du sang, par exemple. L'Inuzuka en avait fait les frais.
-Et toi alors? Tu n'a pas essayé de la rattraper? Ce type la pourchasse sans relâche, lui dit "vas-t'en", et fin de l'histoire?
-C'est ça.
Elle eut l'air contrariée, sceptique, mais il n'essaya pas de lui expliquer; elle ne pouvait pas comprendre ce qui s'était vraiment passé là-bas. Lui non plus, d'ailleurs. Tout ce qu'il savait, c'est qu'Aki avait abandonné, et que sans sa rage de la rattraper le challenge perdait tout son goût. On' se sentait extrêmement influençable et sans personnalité, mais il réalisait aussi qu'en fin de compte il n'avait aucun compte à régler avec la Kaya. Car comme le "Loup" lui avait dit, la Kaya qu'il avait connue s'en était allée. Il n'en restait plus que d'étranges souvenirs. Des ruines. Encore.
Il jeta une oreille à droite, un œil à gauche; il n'y avait qu'eux dans la salle d'attente. Ils pouvaient en parler tranquillement.
-Tu sais, il a dit qu'il voulait former une brigade de chasseurs. "Réunir la crème des senseurs".
-Ha ha ha. Il a une petite longueur de retard.
-On ne peut pas lui en vouloir, personne n'est au courant. Mais je me suis dit, s'il s'en sort, plutôt que de le laisser continuer de son côté, on pourrait...
-Le recruter? Hors de question. On n'est pas qu'une équipe de senseurs, mais de stratèges. Si j'en crois ce que tu m'as dit, lui c'est un impulsif, une tête brûlée, on ne peut pas se permettre d'accueillir des gens comme ça.
On' fourra ses mains dans ses poches et s'avachit sur sa chaise, regardant le plafond.
-Mouais. Je me demande quand même. Au dernier moment j'ai voulu jouer les stratèges moi aussi, en plongeant dans la terre, mais lui il s'est interposé directement, en la regardant en face.
-Et regarde le résultat. Vous l'avez attrapée? Vous l'avez ramenée au final?
Non, bien sûr que non. Mais le problème n'en était pas moins résolu. Pour Aki, le premier but, le véritable but n'était pas de la ramener. C'était juste de la voir. Clore un chapitre. On' se doutait qu'il ne saurait jamais ce que Kaya avait dans la tête quand elle lui avait dit "Dans une semaine, je viendrais te chercher" après leur entraînement aux cascades, mais il avait le sentiment d'avoir clôt son chapitre lui aussi. Et il était temps d'en ouvrir un nouveau.
Il se releva lentement.
-Où tu vas? On attend pas de savoir comment il va? Son ventre était en morceaux.
-Je sais bien, je l'ai vu... enfin, je l'ai entendu se faire démonter. Mais il s'en sortira. C'est pas parce que quelque chose est démoli qu'il est destiné à rester en ruines.
Maïka sele va à son tour, et le dévisagea.
-On', qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce que tu as?
-Des projets, Maïka. Je vais à la bibliothèque, pour me documenter.
-Te documenter? Sur quoi?
-Les bases en architecture. Un silence. Il s'éloigna en direction des escaliers.
-Y'en a marre des ruines, Maï. On va reconstruire le temple de Kyûbi.
![Ruines. [PV On'] Akivava](https://2img.net/r/ihimg/a/img31/8250/akivava.jpg)
![Ruines. [PV On'] Ld171bata](https://2img.net/r/ihimizer/img805/8421/ld171bata.jpg)
![Ruines. [PV On'] Funnybat02](https://2img.net/r/ihimizer/img684/7011/funnybat02.jpg)