Tetsu no Kuni, le pays du fer dans notre langue courante. Une région de notre monde habité par les anciens combattants de notre monde, j’ai nommé les guerriers Samouraïs. Ceux qui suivent la voie du Bushido, un art peu commun, peu connu et pourtant, très enviable. Leurs mouvements sont fluides, véloce et précis. Sans même avoir recourt au Ninjutsu, ces guerriers autrefois si réputé sont capable de se sortir d’une illusion uniquement grâce à leur contrôle de leur propre esprit. C’est fascinant, oui. Mais ce qui attirait à ce point notre protagoniste au regard obscur tel une nuit sans étoile et sans lune était le contrôle du sabre que possédait ce peuple. L’épée, cet objet captivait l’attention du jeune Setsuna. Lui qui s’était initié à l’art ninja quelques années auparavant s’était vu béni dès la naissance avec un talent particulier. Il n’avait que dix ans et il fonçait déjà sur les lignes de front lors des batailles claniques, là où l’on demande ses services. Or, le Yuuki savait qu’il lui manquait quelque chose. Il possédait une puissance dévastatrice non négligeable grâce à sa manipulation de la lave, force de frappe qu’il n’utilisait que rarement. Notre héros à la chevelure argentée est plus adepte du combat rapproché. Il excellait bien entendu dans ce domaine, mais ce qui lui manquait, c’était quelque chose de plus dangereux qu’un simple Kunai ou qu’un banal Katana.

« Un Sabre ? Avait demandé sa sœur lorsque celui-ci lui fit part de son problème. Comme ceux que possèdent les fameux sabreurs de la nation de l’eau ? »

Ces quelques mots avaient suscités un intérêt particulier chez le cadet. Oui, il avait déjà entendu des rumeurs sur ces épées. Chacun avait un pouvoir qui lui était unique, ou du moins, peu commun. Il y avait, bien sûr, les sabres les plus banales qui utilisaient un élément basique comme pouvoir naturel. Dans ce cas-ci, il y avait certain Shinobi dans notre monde qui était compétent pour manipuler un total de quatre affinités. Seulement, il y avait deux problèmes pour le Yuuki. Le premier est que, comme l’avait mentionné Asuna, ces sabres appartiennent à une famille. Du moins, le terme « communauté » serait plus approprié dans ce cas-ci. Ces épées à pouvoir sont, pour la grande majorité, transmis de génération en génération. Étant donc des artefacts familiaux, il est inutile de penser de demander ce type d’objet à une famille qui possède une épée à pouvoir avec une fierté sans égale. Le second problème est plutôt un embarras technique et pratique. Setsuna souhaitait avoir quelque chose qui n’avait aucune faiblesse élémentaire, un truc qui se confond avec son style de combat. C’était probablement impossible à obtenir à l’heure actuelle, un forgeron ne serait pas capable de fabriquer une telle épée et à la demande du jeune ninja, il en voulait deux de ce même type. Enfin, non. Setsuna avait déjà une idée en tête sur le genre de personne qui allait côtoyer dans les prochains jours.

Alors, le cadet prépara son kit de voyage et prit la route en direction du pays de la foudre. Il n’avait pas tant à faire vu que Kaminari no Kuni n’était qu’au-dessus de sa terre natale. Il prendra le bâteau et voilà, direction un certain village pacifique et paisible. Le pouvoir qui correspondait aux critères de notre ninja était en fait le contrôle du chakra brut que possédait les membres de la grande famille des Seki. Utilisée sa propre énergie vitale comme arme et défense, il n’y a pas meilleur élément. Aucune faiblesse, donc aucune chance de perdre l’avance dans un combat au corps à corps. C’est pour cela que la destination de notre protagoniste était la planque de cette grande famille. Arrivé au lieudit, la présence du préadolescent aux iris bicolore attira bien quelques regards perplexes. Qu’est-ce qu’un étranger, rajoutons cela à un gamin, faisait en ces terres ? Les villageois ne s’attardèrent pas sur ce détail, peut-être un simple voyageur. Encore là, nous avons une belle preuve que les humains de ce monde jugent trop selon l’apparence. Setsuna se dépêcha de ramasser les informations nécessaires. Dès son arrivée, il demanda à un passant la localisation du meilleur forgeron Seki dans ce village. Il arriva donc dans un magasin, un bâtiment fait entièrement de pierre et de brique. Chauffé par un foyer et par la forge, tous ceux qui entreraient dans cet endroit piteux ressortiraient vivement pour respirer un bon coup et probablement ne plus jamais y mettre les pieds. C’est ce qu’aurait souhaité le Yuuki en réalité.

« J’peux t’aider, mon garçon ? »

Un homme dans la trentaine se présenta devant notre héros de dix piges. Il s’identifia comme étant le forgeron du clan. Nommé Tsukune, il se vanta d’être probablement le meilleur forgeur sur les contrées connues de notre monde, peu importe le minerai. Cet adulte était un vrai moulinet à paroles. Il se proclamait grand maître dans le Fûinjutsu, l’art de maîtriser les sceaux. Mais notre protagoniste au regard bicolore n’en avait que faire de ses habilités autre que façonner des armes résistantes. Immédiatement après s’être présenté, Setsuna fit part de sa demande au grand homme blond : deux sabres de la meilleure qualité qui soit qui ont le pouvoir de conduire l’énergie vitale de notre héros pour l’utiliser comme atout. Surpris par cette demande, le faciès du dénommé Tsukune démontra une mine sérieuse et à la fois accablé. Oui, il pouvait en créer deux de ce type, avait-il dit avant de continuer son discours sur un soupir ; mais il aura besoin de deux minerais spéciaux. Cela allait coûter en plus un sceau sur le garçon au regard de jade et incarnat et une grosse somme d’argent, chose qui ne dérangeais absolument pas le Lutin Argenté. Si notre Seki était avide de monnaie, il lui donnera le nécessaire.

Voici les conditions que doivent remplir Setsuna pour s’approprier de ses deux épées longues dont il rêve tant : il doit obligatoirement aller chercher à Tsuchi no Kuni une sorte d’acier ébène au cœur d’un volcan. Quel jeu d’enfant, avait-il pensé de suite après avoir pris connaissance de la localisation de ce métal si rare. Pour un manipulateur de la lave, une telle tâche est comparable à une sortie au supermarché, une corvée en gros. Le second matériau est en fait un cristal incarnat qui se situe, selon les suppositions et les rumeurs entendu par la grande communauté des forgerons de Shinobi no Hattan, à Hai no Kuni. S’il y avait bien un endroit où notre protagoniste voudrait bien éviter d’y faire un tour, c’est bien cette région. Depuis peu, une horde de Shinobi s’y est installé pour faire ce-que-personne-ne-sait. Il aurait bien voulu acheter des diamants pour compenser, mais le Seki lui fit part des caractéristiques uniques de ces objets : ils aident grandement, si ce n’est pas en totalité, la conduction de l’énergie. De plus, on dit que les armes forgées à partir de ces matériaux ne deviendront jamais émoussé. Il n’y avait pas plusieurs choix à faire pour le jeune Shinobi à la chevelure neigeuse ; il devra se frayer un chemin à travers de l’Enfer qu’est devenu le pays de la cendre pour s’acquérir de ce fameux cristal.

Tout d’abord, notre personnage au regard bicolore s’est dirigé droit vers le pays de la terre, réputé pour ses conflits sans fin de longue date et pour son relief montagneux, notamment composé de cavité volcanique. Le volcan où se dirigeait Setsuna pour s’approprier le fameux métal noir était, en fait, le plus gros du pays. Au cœur de la lave, un minerai qui n’a pas encore été désintégrer par la puissance naturelle du magma, voilà une chose que beaucoup auront tendance à dire que c’est impossible. Le Lutin Argenté faisait partit de ces personnes, croyant que ce n’était qu’une simple légende pour lui faire perdre du temps. Or, une fois arrivé à l’endroit voulu, notre héros ne perdit pas de temps. Aussitôt, il plongea sur les parois rocheuses et grâce à sa manipulation innée de la roche en fusion, tassait de son chemin le liquide basaltique. Au coût d’une certaine quantité de chakra, il arriva à se faire un corridor jusqu’à son objectif. Et il était bien là, aussi improbable que cela puisse paraître. Un grand tube en acier - peut-être même en titane ? – planté dans une paroi à demi désintégrer. Celui que l’on surnomme aujourd’hui le Sabreur Noir n’en croyait pas ses yeux. Il existait donc bien ces genres de métaux presque indestructibles.

« Incroyable… »

La partie facile était à présent achevée, pensait le préadolescent à la crinière blafarde. Maintenant s’ensuit la partie infiltration à Hai no Kuni. Arrivé par bateau au cours de la nuit, le Yuuki en profita pour soutirer des renseignements à un homme saoul dans la rue lors de son passage dans un premier village, histoire d’éviter toute sorte de patrouille Shinobi de ce pays ou bien, un quelconque campement de l’un des fous de cette contrée. Son objectif était une mine abandonnée. Théoriquement, tout devrait bien se passer, mais prudence est mère de sûreté. C’est certainement l’une des rares fois que l’androgyne faisait preuve de discrétion. À chaque pas qu’il faisait, une sueur froide parcourait son dos. Un nœud se forma dans l’estomac du garçon aux iris vert et rouge à la vue de l’entré de cette minière. Désert total. Rien en vue, nada. Aucune présence dans les environs. Simple, trop simple. Peut-être est-ce la chance qui souriait à notre héros. Il pénétra à l’intérieur de la minière, alluma une torche au passage et descendit au plus bas niveau de cet endroit. Des panneaux « Danger » étaient installer dans tous les tournants, peut-être qu’un grave accident à forcer les travailleurs à se retirer de cet endroit. Il se rendit au plus bas étage sous terre creusé jusqu’à présent avant d’entrer dans une grande salle où bizarrement, l’oxygène était encore présente et ce, en grande quantité.

« … ! »

Dans l’obscurité la plus totale qui soit, une faible lumière incarnate jaillissait au sommet d’un tas de débris. Plissant les yeux, Setsuna distinguait un orbe. C’était bel et bien l’objet qu’avait décrit le forgeron du clan des manipulateurs du chakra brut. Or, notre protagoniste à la chevelure argentée senti une présence droit devant lui où se situait son objectif, à une quinzaine de mètre d’écart. Par instinct, il lança sa torche pour illuminer l’endroit de manière globale. Le flambeau frappa le sol, soulevant un léger écran de poussière. Un écho d’impact entre le bois et la pierre retentit pendant plusieurs secondes, le bâton avait atterrit aux pieds d’une personne. Quelqu’un en ces lieux, seul. Oui, le feu éclairait à présent l’individu. Une femme, une jeune adulte proche de la vingtaine si ce n’est pas moins. Une chevelure de couleur rousse et des iris bleu azur. À la grande surprise du Yuuki, cette personne tenait dans sa main gauche le joyau qu’il recherchait. Un silence religieux pesait sur l’atmosphère, le feu commençait à s’étouffer sur le sol. Les ténèbres engloutissaient peu à peu la lumière qui mourrait. Malgré cela, le Lutin Martyr vit dans le regard océan de la belle rousse une immense intention de meurtre, voire de folie. Alors que le néant vint, il ravala sa salive d’un coup dur. Yuuki Setsuna ne le savait pas, mais il venait de réveiller un démon…

La pénombre faiblissait, le contact visuel allait prendre fin sous peu pour laisser place à autre. Pour Setsuna, paralysé, il priait que ce moment prenne fin. Qui était cette femme pour dégager une aura si malsaine, démoniaque ? Puis, les ténèbres fut… Avant qu’une nouvelle source de lumière apparu si soudainement, de nulle part. Aussitôt, notre héros au regard bicolore se crispa. Ce n’était pas une attaque, c’était loin d’être une quelconque technique d’affinité élémentaire. Les yeux exorbités, le Yuuki fixait sous un air ahuri le corps à demi-enflammé de la jeune femme. Il aurait voulu dire le mot qui était sur le bout de sa langue lorsqu’il vit cette transformation, un pouvoir donné à la naissance par seulement une poignée d’humain, une malédiction pour tant d’autre. Gogyou, tel est le nom que l’on donne à ceux qui possèdent la capacité innée de transformer leur corps en un des cinq éléments de la nature. Ces individus étaient supprimés dès que l’on avait conscience de leur existence au sein de la société, une arriérée chasse aux sorcières en sorte. Le futur sabreur n’en avait strictement rien à faire de la différence qu’avait les gens de cette lignée, si nous pouvons même appelée cela une différence alors qu’il existe au pays de l’eau une communauté polymorphe. À l’opposé, la Gogyou du feu semblait vouloir à tout prix en découdre avec le jeune Setsuna qui avait envahi son territoire.

D’un seul mouvement de son bras droit, la Gogyou envoya une déferlante de flammes en direction de notre héros. Ces sens s’acérèrent en un instant, l’adrénaline coulait à flot dans ses veines et son instinct de survie guidait ses moindres gestes. Se jetant sur le côté exécutant une roulade, le Lutin Argenté fouilla immédiatement dans sa sacoche et envoya un projectile chargé de son chakra de type électrique. La cible était la tête de son adversaire. Mais comme s’attendait le préadolescent de dix années d’existence en ce bas monde, la femme ne bougea pas d’un pouce, enflammant par sa simple volonté sa tête pour que le Kunai ait se loger dans le mur de pierre à son dos, passant à travers. Les hostilités étaient lancées, la guerre entre une présumée erreur de la nature et un gamin du pays de la neige avait débuté. Une guerre ? Non, plutôt un combat à sens unique. Alors que Setsuna prit appui sur son pied droit, prêt à foncer sur son adversaire pour user d’une autre technique Raiton pour qu’elle lâche d’une manière ou d’une autre l’orbe de cristal rouge, son ennemi était déjà devant lui, l’assénant un puissant coup de point sur son front. La force du coup envoya valser notre Lutin Martyr sur une paroi rocheuse. Le choc avait embrouillé grandement sa vision si ce n’est pas la totalité de ses sens.

Il sentit une main agripper fermement son visage. À demi-conscient, couché sur le sol il percevait difficilement avec son sens du toucher ce que tramait la rousse au regard d’azur. Il sentit un contact métallique chaud sous son œil gauche. Le métal brûlant glissait sur sa joue à plusieurs endroits différents. Puis, un liquide chaud au contact avec la peau dégouttait le long de son visage. Lorsqu’il ouvrit avec difficulté ses paupières, Setsuna vit la mine satisfaite de la femme qui peinturait d’entailles sa propre face. Elle y prenait un malin plaisir. L’arme qu’elle utilisait était le projectile qu’avait lancé le Yuuki plus tôt. Sous son œil incarnat et sur son nez, des larmes de sang gisaient le long de sa joue. La garce, avait pensé à multiple reprises notre héros à la chevelure incolore. Ces mots suscitèrent une nouvelle poussée d’adrénaline. Encore troublé par la précédente attaque, le garçon aux iris de jade et de sang agrippa discrètement le tube d’acier ébène qui était attaché à son dos et, avec une technique de multiplication de sa propre vitesse, enfonça l’extrémité du métal noir dans son épaule gauche. Certes, il n’était pas coupant, mais son adversaire était si occupé avec son visage qu’elle n’a pas vu venir le coup, d’autant plus qu’elle lâcha l’objet dont voulait absolument Setsuna. Se relevant d’un bond, il attrapa sans mal la sphère de cristal avant de se pousser en vitesse en direction de la sortie, sa technique Raiton toujours active. Il s’enfuyait sans toutefois oublier d’engloutir la pièce d’une technique Yôton pour gagner du temps face à son prédateur. Même à l’extérieur, le futur Sabreur n’osait pas arrêter. Il voulait tout simplement déguerpir d’ici le plus vite possible.


« J’ai nommé celle avec la lame d’acier noire « Soulsaber ». Celle avec la lame de cristal rouge que tu as eu autant de mal à obtenir se nomme « Genesis ». »

Le créateur a le droit de nommer ses créations comme il le veut et le Lutin Martyr respectait cette tradition. Les épées étaient lourdes ; dix kilos chaque. Le novice dans l’art des sabres devra s’entraîner avec ténacité pour maîtriser ses deux catalyseurs d’énergie vitale. Portant ses deux épées longues rangées dans leur fourreau sur son dos, une bandoulière ornant sur son épaule qui tenait en place ses deux trésors, Setsuna remercia du fond du cœur le forgeron Seki pour avoir forgé ses deux nouvelles épées. Le regard doux du manipulateur du chakra se posa sur notre jeune garçon. Il savait ce qu’il allait lui poser comme question. Notre héros détourna son regard sur une glace à ses côtés. Trois cicatrices rouges sous son œil pourpre, la dernière longeait jusque sous son œil verdoyant. La dernière était courte, sur le bas de sa joue gauche. Une drôle de marque, oui. Il reposa son regard indifférent sur le membre de la famille Seki avant de prendre la parole avec amertume.

« Ça brûle toujours… Pas sur la peau, mais dans l’âme. »

Aujourd’hui, nous soupçonnons l’agresseur sous le nom de Gogyou Makka.