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| (#) Sujet: Vagabondage [PV Silv] Dim 30 Oct 2011 - 23:40 | |
| J’ignorais si les choses s’amélioreraient. Il fallait avouer que le retour à l’Examen avait soulevé de nombreuses questions à propos de la position du Clan Inuzuka, que je représentais en quelque sorte, par la force des choses. Je n’avais pas eu l’avancement espéré, c’était vrai, mais je devais avouer que ce que j’imaginais, c’était une promotion presque automatique pour prouver aux Inuzuka que le Village de Konoha les estimais. Malheureusement, ou heureusement, ça n’avait pas été le cas. Il y a quelques semaines, je ne m’en serais pas fait plus de cinq ou dix minutes, mais devoir endurer plus que nécessaire ce Miku me semblait de mauvaises augures.
J’approchais du centre du Village, un lieu que je n’affectionnais pas du tout à cause de son agitation. Heureusement, nous étions la nuit. Quelques lumières éclairaient par intervalle régulier les rues, les moustiques attirés par la lumière et les bois aux alentours, venaient parfois bourdonner près de mon oreille, il me suffisait d’un mouvement pour les chasser. Ce calme n’avait rien de celui des bois, c’était un calme moribond. Des gens, qui décident tous de dormir, qui refusent l’évidence, juste dormir, au moment où ils le décident. Un besoin de contrôle presque maladif. En fait, j’en venais à me demander si leur besoin d’illusion de sécurité était la source de leur besoin de contrôle ou si c’était l’inverse. La « profondeur », non, la fatuité vaste, de cette question me donnait le tournis.
Avec les missions, l’examen, le Clan même et sa proximité avec Konoha, l’insomnie était devenue plus commune. Une paix qui m’avait toujours été accordée, même après la mort de mon frère, me semblait devenue hors d’atteinte. Je me demandais presque pourquoi, mais la question me semblait un aveu de ma faiblesse. Dans ces moments, j’errais pendant des heures dans les rues du Village, pouvant m’éloigner du camp du Clan, un luxe que je n’avais pas connu pendant la vie nomade. Je croisais des gens, ici et là autour, certains à la démarche incertaine, d’autre le pas vif et pressé, il n’était pas encore très tard, la nuit ne faisait que commencer. Mes traits s’allongeraient probablement au fil des mois à ce rythme. D’ailleurs, sur ma droite, je voyais quelques personnes marcher, des sacs cliquetants, des bruits de verre, probablement un de ces hommes qui aimaient prendre quelques verres de trop.
Baku s’était un peu trop éloigné. Je tournais sur moi-même en m’arrêtant brusquement pour le chercher. Il ne devait pas être loin, il devait sûrement avoir senti une odeur plaisante à sa truffe. Je humais l’air à la recherche d’un fumet, mais je ne parvins pas à le détecter. Je me contentais de prendre une grande inspiration, un peu découragé. Il devait avoir vu un animal. J’aurais pu l’appeler pour le faire revenir, mais cette distraction n’était pas mal venue. Je m’avançais vers la ruelle, je me doutais bien que curieux comme il l’était, Baku devait y être allé direct. En cas d’ennuis, je saurais me défendre… Du moins, fuir… De toute façon, il y avait quelques passants autour en cas d’ennuis. |
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