L'univers en pleine décadence

Le monde est un grand fleuve se séparant en millier de rivière et en million de ruisseau. Pour autant, seul cet univers les rattache mais seul la mort les détache.

Ses poings tapèrent sur le mannequin en bois. La sueur dégoulinait le long de visage. L'envie de plus, l'envie d'une amélioration se faisait sentir. Mais en elle, elle sentait un vide : la solitude. A chaque coup, elle écorchait sa peau nu, à chaque coup, une fine coupure entaillait sa peau. Or, elle continuait malgré la douleur, malgré les blessures se transformant en une plaie. Sa longue chevelure était attachée en une simple queue de cheval, laissant son visage libre et pâle. Son regard était accentué par des cernes de fatigue et le rouge des vernes sur le blanc de ses yeux. Ses vêtements ne ressemblaient plus à quelque chose et des traces de sang s'y dessinaient. Parfois, elle arrêtait avec ses poings et s'amusait à lancer des shuriken et des kunais au centre de la cible. Bien qu'elle ne soit pas une tireuse hors pair, il lui arrivait de toucher régulièrement l'objectif. Elle était fière de cette régularité mais il manquait quelque chose, la perfection. Un mot bien impossible à associer, mais qui n'a jamais rêvé de frôler la perfection ou même d'y goûter un instant. Elle restait une humaine utopiste méditant beaucoup sur le sujet de cet absolue. Cependant, ce songe ne correspondait en aucun point à la noirceur de son âme parcourant chaque millimètre de son corps. Nami était animée par un esprit bien trop occulté par le mal, la nébulosité, l'obscurité, le sadisme et autres cruautés de ce type.

Sa main s'écrasa une dernière fois sur le mannequin avant qu'elle ne le shoota avec force et le casse en deux. Elle soupira et ramassa un morceau du pantin. Elle l'observa, le regarda sous toutes ses coutures et pensa simplement * C'est déplorable ...*. Elle s'assit et enferma sa tête entre ses genoux. Une goutte de sueur descendit le long de sa joue et s'abattit sur le sol sablonneux du terrain d'entrainement. Autour de la jeune femme, les ninjas s'activaient et s'entrainaient alors qu'elle se permettait une pause. Sa main gauche prit dans sa paume un échantillon de sable et elle le comprima avec force. Mais le résultat fut différent et celui-ci s'échappa sous la violence. Elle refit ce geste une bonne dizaine de fois avant qu'elle ne crie dans sa tête * Assez ! Assez ! Il faut que je me reprenne, il faut que ... Que quoi déjà ? *. Elle releva la tête montrant deux perles azurites avec des points pourpre. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres alors qu'elle se leva et se remit en position. Elle mit sa paume horizontalement et se concentra. Un flux de chakra s'accumula et une boule électrique se forma. Elle crépitait et brillait d'une forte intensité. La jeune femme pouvait sentir son aspect intégral mais surtout sa chaleur terrorisante. Elle ferma les yeux et trouva dans les ténèbres une cible quelconque. Elle sentit sa boule se mouvoir dans l'espace et s'éloignait d'elle. La Kunoichi choisissait parfaitement le chemin de cet objet énergétique. Elle discerna un afflux de chakra qu'elle connaissait par coeur. La forme frôla cet être et elle se désintégra au même moment, laissant le vide autour d'elle. Son regard fixa directement l'homme en question et une pointe de rougeur s'installa au niveau de ses pommettes. Elle saisit un shuriken et lança dans sa direction. Elle savait qu'il allait l'éviter facilement, mais elle s'en fichait car il était là. Ses lèvres bougèrent et exprimèrent une parole d'une voix douce et sensuelle. "Tu t'es enfin demandé où j'étais. Bien, commençons, je m'ennuie toute seule ...". Elle plaça un kunai entre ses lèvres et deux autres kunais étaient chacun dans l'une de ses mains. Elle resta stoïque en attendant une quelconque réponse de sa part.

La journée était belle, du moins, elle allait l'être. Le petit matin, marchant dans la rue les mains dans les poches, Kahuro se rendait vers le terrain d'entraînement. Il passait devant le magasin de vêtements, offrant tout ce dont un habitant moyen pouvait avoir besoin en matière de garde-robe. Devant le libraire, là où les artistes les plus connus de la littérature faisait figure de leurs œuvres. Puis devant le fleuriste, aussi stupide que cela pouvait paraitre, il y avait bel et bien un fleuriste à Suna, il ne cueillait pas des fleurs imaginaires dans le désert, non non. Il devait surement les faire importer de Konoha ou d'une autre région plus agréable pour le développement de l'herboristerie. Le Kawaguchi y était déjà passé, il n'y avait pas de rose noire, dommage pour sa chérie qui les adorées. Surtout depuis un certain événement, mais c'est une autre histoire qui est bien secrète pour eux deux. Finalement, il s'arrêta devant le marchand de glace, oui pareil, il y en avait à Suna. Parce que quand on vit dans une société tel que la notre, il faut bien croquer à toutes les pommes que représente le plaisir de la gastronomie.

Il en prit une, pour son Amour et lui, il allait la rejoindre. Comme d'habitude, il allait être en avance, et elle en retard, si bien que la glace aurait déjà fondue, mais bon. Sur la route, il croisait des visages plus ou moins connus. Certaines personnes étaient invraisemblablement mis de côté et d'autres adulées. C'était la loi de la popularité. Nami et lui n'avaient jamais été vraiment les plus populaire. On les craignaient un peu et on les laissaient surtout. Qui a envie de faire copain-copain avec un couple qui ne se lâche pas d'une semelle. Ah oui, Zenpetsu, mais c'est parce qu'il est au courant de rien, enfin du moins, c'est ce que les deux tourtereaux croient. Il y arrivait, le terrain d'entraînement, ce n'était pas très loin du marchand de glace et Kahuro avait fait assez vite pour pouvoir se poser et profiter de sa glace.

A sa grande surprise, comment dire même immense surprise, Nami était déjà là en train de s'entraîner. Elle avait enfin décidé de s'y mettre sérieusement on dirait. Surement la frustration du grade de Genin et du peu de considération qu'on lui accordait dans les hautes instances. L'Assassin l'observait quelque seconde, chacune des courbes de la jeune fille lui murmuraient des plaisirs interdits auxquels il aurait peut-être droit ce soir. Qui sait, s'il est sage. La jeune fille ne prit que peu de temps à remarquer sa présence alors qu'il s'approchait. En réponse à la venu de son amant, elle lui lança un shuriken. Charmant, surtout quand on connait la défense ultime de Kahuro. Sans même bouger un cil ni rien, du sable se leva du sol pour interrompre la course de l'arme. Le Kawaguchi avançait vers sa chère et tendre l'air impassible même suite à son geste. Elle lui dit quelques mots doux et continuant d'avancer, une fois à son niveau, il lui murmurait simplement.

« Tien, fait une pause, je t'ai pris une glace. »

Celle-ci avait à peine commencée à fondre, il lui tendit le bâton avec une glace à l'eau saveur orange. Et il s'installa à côté d'elle. Admirant le paysage ainsi que la sublime créature se trouvant à ses côtés.

Il était là, devant elle et ouvrant son coeur. Mais il y avait un "mais" qui dévalorisait la situation actuelle. La jeune femme ne comprenait pas, ne comprenait plus rien. Elle était perdue au beau milieu du monde et personne n'arrivait à la résonner. Elle avait envie d'hurler, de détruire tout sur son passage et d'imposer ses valeurs. Cependant, elle ne fit rien, laissant le silence emportait ses idées noires. Son sang bouillonnait en elle, prêt à exploser, prêt à se dissoudre dans le désert du pays du vent. Ses cheveux bleus s'envolèrent dans la brise sèche tel une tornade d'eau tournoyant dans un flux sablonneux. C'était beau, mais à ce moment précis, il n'était point question de beauté ou autre sottise du genre. La belle réfléchissait et était hantée par des ambitions trop ambigu, trop loin de ses capacités. Or, elle ne devait pas oublier Kahuro, son amant, son ami de toujours, son frère de sang qui était positionné devant elle et qui lui murmurait une parole. Elle n'était pas sourde mais elle n'avait pas envie de s'engouffrer dans un cercle vicieux où elle enfermerait ses peurs dans les profondeurs de son âme car un jour l'autre, elles reviendraient au grand galop à s'assaut de la liberté. Pourtant, les mots de son homme lui parvinrent et elle émit un simple sourire. « Tien, fait une pause, je t'ai pris une glace. ». Il lui tendit une glace à l'orange qu'elle prit en le remerciant. Elle observa le bâtonnet et lécha la surface froide de la sucrerie. C'était un réel moment de gourmandise et elle l'apprécia malgré ses questions débordant de son esprit. L'orange s'infiltra dans la gorge de la jeune Kunoichi lui redonnant l'énergie perdue à cause de l'entrainement. Pendant ce temps, elle s'était installée près de son compagnon, le regardant du coin de l'oeil en même qu'elle savourait ce plaisir. Sa main de libre se plaça sur la cuisse du shinobi et elle posa sa tête sur son épaule. Sa chevelure frôla la peau de l'homme et descendit telle une cascade turquoise. Sa peau était marquée par un entrainement assidu et des coupures étaient éparpillées un peu partout. Elle soupira de fatigue et elle sentait progressivement ses yeux se fermer. Sa main frotta nerveusement ses paupières pour les forcer à rester éveiller. Après quelques minutes de calme, elle finit de déguster sa glace et planta le bâtonnet en bois dans le sable du terrain d'entrainement. Elle grogna et se coupa d'un geste rapide sa paume à l'aide d'un kunai. Elle fit une pression sur sa blessure pour faire sortir un liquide pourpre, son sang. Celui-ci s'étala sur le sol en fine gouttelette se transformant petit à petit en petite flaque.

Mais tout d'un coup, le sang reprit vie et il se mit à coaguler et à former des formes figuratives. Nami émit un simple ricanement, s'amusant avec son propre sang. Celui-ci se souleva et forma un coeur rougeâtre. Puis continuant son drôle de délire, elle lança deux shuriken et détruisit le coeur qui retomba en morceau sur le sol. Elle se leva avec grâce et mit un bandage autour de sa blessure. Puis elle s'éloigna de l'homme et se dirigea vers l'un des mannequins en bois. Elle commença à frapper le pantin en même temps que sa voix résonnait telle une mélodie agréable à l'égard de son amant. "Je suis perdue Kahuro ! Je suis obligée de me dépenser pour oublier un bref instant toutes ces questions qui me hantent ! Je suis dépassée et au fond de moi, j'ai l'impression qu'on me cache quelque chose. Elle fit une simple pause avant de reprendre de plus belle. Cette petite voix ne ment jamais, tu le sais, nous le savons tous. Seulement, nous ne lui prêtons pas assez d'attention et parfois on aurait pu éviter le pire. Or, nous nous comportons comme des idiots laissant le temps agir au lieu de nous même. Je ne veux pas laisser ce temps envahir ma vie. Je veux le dompter, le contrôler et le fabriquer à ma guise. Pourtant, j'ai l'impression d'être un fantôme pour ce pays, un objet à jeter, un bâtonnet de glace finit. J'ai tellement de chose à prouver à ce monde mais surtout à moi même que cela devient un réel enfer. Dis moi ce que je dois faire ! Apporte moi la lumière ! Fais ton travail de guide ! J'en ai besoin !". Elle s'arrêta, se retourna vers Kahuro et baissa la tête en signe de faiblesse. Elle souffla et tordit ses doigts d'une façon nerveuse. Elle attendait un geste, une parole, une preuve qu'elle était juste une parano parmi les femmes du monde et qu'en rien, elle ne devait douter.

Kahuro examinait avec attention la jeune femme, elle qui était son unique déesse. Son guide à sa manière. Elle semblait désemparée, elle montrait sa faiblesse. A lui c'était normal, mais, il avait l'habitude à une autre sorte de faiblesse, plutôt une faiblesse corporelle et de désir naturel qu'est la tentation sexuelle. Là non, ça semblait une chute émotionnelle, des doutes. Même elle arrivait donc à ressentir cette chose ? Le Kawaguchi n'avait jamais douté, jamais. Il avait toujours eu une confiance en lui totale. Mais pourquoi aujourd'hui ? Aurait-elle eu vent qu'il allait partir avec Zenpetsu ? Impossible, pourquoi donc... Il fallait que l'Assassin résout ce problème et au plus vite, car le lendemain, il partirait avec son Sensei pour un long voyage. Il comptait lui annoncer aujourd'hui et il ne pouvait repousser la date, même pour elle. Une solution radicale lui vint à l'esprit. Une chose qu'il s'était promis de ne jamais faire. La laissé dans cette humeur massacrante pendant peut-être une année pourrait être fatal. Il allait l'aider et lui donner un repère pour ce temps où il ne serait pas. Il prit donc la parole, radicalement, de sa voix grave habituelle.

« Nami, viens là, met toi en garde, on va s'entraîner. »

Elle s'exécuta sans vraiment broncher. Ce n'était pas la première fois qu'ils allaient se battre pour s'entraîner. La jeune fille pris l'initiative du premier coup, Kahuro l'esquiva puis un autre. Elle n'était pas vraiment douée pour le Taïjutsu, il le savait et c'est pour ça qu'il l'entraînait. Même si leur combat ne se limitait pas au corps à corps, c'est souvent comme cela qu'il procédait.

« Montre moi... »

Et c'est à ce moment précis que l'Assassin leva la jambe dans la direction de la tête de sa bien aimée. Elle bloqua le coup dans trop de soucis. Immédiatement après un coup de poing se dirigeait vers son plexus. Elle réussi à le parer de justesse également. Et elle esquiva deux-trois autres coup. Puis un second coup de pied l'atteignait dans les côtes, qu'elle bloqua aussi mais cette fois ci, Kahuro avait mis toute sa force. C'était tout simplement jamais arrivé qu'il se batte de toutes ses forces contre elle. Et à ce moment un upercut du Kawaguchi s'enfonça dans son ventre. Il avait frappé à une cadence trop rapide. La jeune fille reculait en gémissant légèrement, comme toute personne venant de prendre un coup de poing pareil dans le bide. Kahuro criait alors que la jeune fille prenait une légère respiration suite au coup.

« Montre moi !! »

Et le massacre débuta. L'Assassin prit une vitesse décuplée et fonça sur son amour éternel. Un premier coup de pied dans la mâchoire et léger craquement se fit ressentir. Le Sunajin était désormais bien trop rapide. Du sang sortait maintenant de la bouche de la Kunoichi. Un deuxième coup de pied se dirigea vers son torse, la jeune fille le bloqua mais reculait également d'au moins un mètre. Et le coup de poing dans les côtes suivit et la parade était impossible vu les différences de niveau au Taïjutsu. Le combo de corps à corps de Kahuro se termina par son fidèle coup de pied sous la mâchoire qui propulsait en l'air. C'était perturbant pour lui, totalement perturbant de voir sa préférée, son ange se faire maltraiter comme ça, surtout par lui, mais il devait continuer. Il sautait à la hauteur de la jeune fille et un simple mot sortit de sa bouche.

« Fuuton... »

Les joues du Shinobi se gonflèrent et une dose importante d'air extrêmement comprimé sortit de sa bouche à une vitesse fulgurante, propulsant sa bien aimée à plusieurs mètres en direction du choc. L'impact ne serait absolument pas mortel ou encore très dangereux. Mais le geste était là. Pourquoi faisait-il ça..? Pour lui montrer qu'elle devait s'entraîner, devenir plus forte et surtout se débrouiller seule, sans lui. C'était le message, regarde ta faiblesse en face, regarde là. Parce que sa faiblesse c'était lui. Elle devait devenir plus forte, se trouver une raison de se développer seule. Parce qu'on ne peut vivre à deux. Il pensait également au fait de s'il ne revenait pas de son voyage avec Zen, c'était une possibilité. Les pensées lui traversaient l'esprit alors que son corps retouchait le sol et qu'il voyait son amante au sol, presque inanimée.

« Montre moi que tu peux être forte seule Nami. Montre moi de quoi tu es capables ! Tu dois apprendre à te débrouiller sans moi. Parce que je ne pourrais pas toujours être là pour toi. Tu m'entends ? Réveille toi de cette utopie, et affronte notre monde ! »

Des larmes commençaient à se former dans ses yeux, il allait les retenir. Il n'avait plus pleuré depuis au moins quinze ans. La sensation était bizarre et il souhaitait l'ignorer, parce qu'à ce moment précis, c'était elle qui était importante.

Spoiler:

Un déluge, voilà ce que vivait la belle femme. Elle n'y croyait pas et ses yeux ne voulaient aucunement lui montrer cette réalité. Elle n'aurait jamais deviné ce qu'il se passerait à ce moment précis, or, il lui déchirait le coeur. Un ouragan faisait voler toutes ses valeurs, tous ces moments où elle n'avait douté. Elle était perdue et lui, Kahuro ne faisait qu'enfonçait le clou dans la chair de la jeune femme. Le sang coulait le long de son visage et des blessures parcouraient tout le corps de la femme. Elle venait de recevoir le dernier coup l'ayant propulsé à quelques mètres de son amant. Elle respirait fort et son coeur ne cessait d'accélérer la cadence. Elle savait qu'elle n'avait aucunement le niveau de taijutsu requis, mais cette art était l'une de ses plus grandes faiblesses. Alors elle n'espérait pas battre le Kawaguchi qui était fort dans cette spécialité. La Kunoichi sentait la tête lui tourner et elle ne regardait plus cet homme, réfléchissant à un plan mais surtout à une question somnolant dans son esprit. Elle ne comprenait pas cette violence alors qu'elle montrait clairement la vérité du doute de la jeune femme. En utilisant sa force, il avait avoué tout simplement son abandon, son départ alors qu'elle doutait juste et n'avait aucune preuve. Son instinct avait fait preuve de talent en déjouant le voyage que prévoyait son propre sensei et son amant de toujours. Elle était déçue, énormément déçue, trahie par ses propres coéquipiers, trahie par l'amour. Une rage silencieuse s'infiltrait dans ses veines alors qu'elle léchait les gouttelettes pourpre de sa main droite. Sa langue rose récupérait délicatement ce doux élixir et elle émit un simple gémissement. Elle se mit accroupie et récupéra un instant. La femme était défigurée et la simple idée que son visage est la moindre cicatrice l'insupportait. Elle eut envie de tout détruire comme au moment où elle avait tué ses propres parents. Elle se rappelle exactement de cet instant où son pouvoir s'était éveillé en causant d'énorme dommage. Pourtant, cela lui avait coûté un voyage à l'hôpital où elle avait été dans le coma pendant une semaine entière. On lui avait dit qu'elle avait été chanceuse de s'en sortir alors qu'elle s'en fichait royalement étant la meurtrière de ses parents. Mais elle ne regrettait pas, elle le savait, ils méritaient amplement cette mort, seulement, elle ne pouvait s'avouer chanceuse de cette vie misérable.

Du chakra se concentra dans la paume de la ninja, celui-ci se transformait en une boule sanglante. Son regard fixa les yeux sombres du shinobi et elle siffla entre ses dents. Un simple chuchotement se fit entendre, énonçant le nom de sa technique. Malgré qu'elle est conscience qu'elle s'épuiserai plus qu'autre chose, elle voulait lui parler sans user davantage de violence. La boule pourpre se déforma et entoura très rapidement le shinobi malgré sa distance. La jeune femme mordit ses lèvres inférieurs pour que le sang bloque totalement le jeune homme et le rende comme un simple pantin. Elle cracha une gerbe de sang avant de crier avec rage. "Tu es qu'une brute ! Une brute, Kahuro ! Elle fit une pause. Tu voulais me montrer ma faiblesse alors que j'en aie pleinement conscience ! Je sais que je manque d'entrainement mais il faut me laisser du temps, je n'ai pas eu la chance d'être née dans l'un des plus grands clans du pays du vent, bien au contraire. Alors pourquoi m'infligeait cela ? Pourquoi ? Elle gémit en faisant maintenir la technique. Penses-tu réellement que j'allais accepter aussi facilement ton départ alors qu'on a toujours été ensemble. Tu vas partir avec un homme que tu connais depuis peu, préférant abandonner celle qui a toujours été là. Je ne comprends pas ! JE NE COMPRENDS PAS ! Elle hurla davantage. Pars ! Pars ! Mais quand tu reviendras, je te ferais regretter cette maltraitance. Crois moi, tu me supplieras d'arrêter ! Mais tu as gagné, je vais m’entraîner davantage et te prouver que je peux te mettre une sacrée raclée !". Elle arrêta sa technique et se maintint l'épaule en même temps qu'elle crachait du sang. Sa main essuya d'un revers sa joue humide et elle fit mine de partir. Ses pas laissèrent une petite traînée de sang, alors qu'elle balançait d'un côté à l'autre. Elle sentait la douleur la tirailler petit à petit. Mais elle ne dit mot, mordant ses lèvres pour éviter de crier.

Ses deux pieds touchèrent le sol alors que la jeune femme gémissait de ce qui venait de lui arriver. Elle se relevait, difficilement, il en avait peut-être trop fait. Mais, il se l'était dit lui même que pour la faire réagir, il ne devait pas se retenir. Kahuro eut une absence, observant sa bien aimée dans un état déplorable, un état dans lequel il ne l'avait jamais vue. C'était choquant, mais son visage ne laissait passer aucune trace d'un quelconque remord. Un moment de silence suite à ce déchaînement de violence pris place. Le Kawaguchi avait son bras gauche tatoué en avant, il était en position de combat. Il allait la laisser répliquer. Elle en avait déjà assez pris après tout. Bizarrement, aucun mots ne sortit de sa bouche dans les premières secondes. Nami était probablement encore sonnée. Ou bien peut-être qu'elle pensait que ce n'était qu'un simple cauchemar. Le doute, la douleur et l'abandon. Quel triste moment pour elle.

Mais bien vite, elle déchaîna sa haine nouvelle, son amour, sa déception, son incompréhension. L'Assassin put se faire insulter de tout les noms. La réaction de la jeune fille était totalement compréhensible et à vrai dire, il ne s'attendait pas à moins. Les questions s'enchaînèrent, les marques de dégoûts. Kahuro savait quoi en penser, qu'elle en ressortirait probablement grandis et puis de toute façon, il faisait ça pour elle. C'est triste de dire que les preuves d'amour se faisaient parfois à travers des messages tel que celui-ci.

La vengeance de la jeune fille arrivait, elle allait se pousser à bout. Le Kawaguchi allait se laisser faire, de toute façon, dans son état, elle n'était plus une grande menace. Il se retrouvait entravé par le sang de la jeune fille, une de ses techniques les plus fortes. C'était souvent en soutiens au Taïjutsu de Kahuro pour qu'il puisse se battre plus facilement. Nami s'épuisait, tentant de lui faire la morale vis à vis de ses actes précédent. Dès que la pression allait lâcher, il allait lui faire de nouveau sentir la douce étreinte de la douleur, mais aussi lui dire au revoir. Et surtout, lui donner quelques raisons de plus pour lesquelles se battre. Parce que son Ange de l'irréel ne méritait pas qu'on l'abandonne ainsi, sur des simples défis.

Alors que le monologue du Sang bleu se terminait, la technique également. A peine eut elle le temps de se retourner que Kahuro l'avait déjà plaqué sur le sol. Son avant bras droit sur sa gorge. Ses jambes entouraient les siennes et sa main gauche était placée sur le ventre de sa bien aimée. Il la regardait dans les yeux, ne la quittant pas une seule seconde. Il prit sa voix, sa voix douce qu'elle adulée tant.

« Tu m'avais rattrapé mon Amour. Tu étais presque aussi forte que moi. Mais désormais j'ai pris l'ascendant. Ta maîtrise du Ninjutsu est à aujourd'hui inférieure à la mienne et je ne vais que l'améliorer. Grandis Nami, deviens plus forte que moi, surpasse toi et développe de nouvelle technique, car moi, je ne t'attends pas. Je veux que tu me surprennes. »

La main libre de Kahuro effectua quelques mudras. Et sa main se recouvrait de Chakra et bientôt, sa main entière ainsi qu'une partie de son avant-bras était devenu complètement blanche. La technique dégageait un souffle plus qu'impressionnant. Les cheveux des deux amants partaient dans tout les sens. C'était un concentré de Chakra pur, il était visible à l'oeil, c'était un Ninjutsu probablement très puissant. La main de Kahuro se rapprochait inexorablement du coeur de sa bien aimée. Le bruit strident de l'élément vent s'entrechoquant avec le Chakra était insupportable. Mais d'un seul coup, le son se fit plus discret, mais la technique était toujours là. L'Assassin continuait de lui murmurer aux oreilles.


« Tu vois, je pourrais te tuer, là maintenant. J'ai mis au point de nouvelles techniques très puissante. Parce que j'ai su m'entraîner sans relâche. Et c'est sans doute pourquoi Zen me prends avec lui. »

Sa main redevint visible à la fin de ces paroles et bientôt, son Ninjutsu s'était estompé. Il attrapa de sa main libre la joue de son Amante et il déposa un baiser forcé sur ses lèvres. Il n'était pas rendu, c'était normal, et elle essayait de se débattre. Ça lui passerait, mais il devait lui dire au revoir.

« Je ne veux pas de rivalité, mais juste un amour mais aussi que tu t'entraînes et devienne plus forte. Quand je reviendrais, je veux que tout les deux, nous fassions régner la terreur. »

Spoiler:

Son corps s'abattit une nouvelle fois sur le sable du terrain d'entrainement. La jeune Kunoichi sentit son coeur s'arrêter un millième de seconde à cause du choc. Elle n'était qu'une épave incapable de se mouvoir, incapable de résister mais son expression restait de marbre cachant ses obscurs pensées. Elle eut envie d'hurler, de pleurer et de tout détruire, mais la force l'avait perdu, la foi l'avait abandonné seules les reliques d'un amour la suivait. Triste réalité pensait-elle, c'était un déchaînement tel une mer tranquille surprit par l'arrivé d'un tsunami. C'était là, cette surprise inattendue qu'on aimerait oublier un instant. C'était son cauchemar où toute sa misérable vie prenait un autre aspect, l'aspect gris d'une réalité bien trop dure, bien trop douce. La femme sentit sa tête s'entrechoquée et son esprit divagué davantage. Son âme fourbe était une blanche colombe dans un mutisme incompris. Tout son corps réagissait différemment et la pauvre demoiselle était perdue dans ce flux, dans cet océan bien trop grand, bien trop vif pour une petite créature de son espèce. Mais Nami n'était pas une simple créature, non, elle était une femme, une guerrière, un sang bleu ayant parcouru des épreuves. Or à cet instant, tout était oublié, tout était fait pour que le vide s'imprègne de ce moment, de cet espace et que la personne oublie ce qu'elle est et était. Elle sentait le corps de son amant contre elle mais il n'y avait rien de sexuelle ou de sensuelle juste de la brutalité avec une lueur d'amour. Tout avait disparu, la magie opérant s'était échappé d'une chapeau noire, il ne restait que les deux âmes s'entrechoquant davantage et incompris. Pourtant, la lumière brillait toujours autant, les oiseaux chantaient toujours et les papillons dans son ventre étaient présent. Cependant, l'envie s'était dissout laissant place à ce spectacle désobligeant. Ses yeux azures observaient le regard sombre de son amant, elle sentait une intensité comme s'il observait le moindre de ses gestes. C'était à la fois gênant et dégoûtant pour la jeune femme. Or sa douce voix se fit entendre malgré que son esprit hurlait de devenir sourd. « Tu m'avais rattrapé mon Amour. Tu étais presque aussi forte que moi. Mais désormais j'ai pris l'ascendant. Ta maîtrise du Ninjutsu est à aujourd'hui inférieure à la mienne et je ne vais que l'améliorer. Grandis Nami, deviens plus forte que moi, surpasse toi et développe de nouvelle technique, car moi, je ne t'attends pas. Je veux que tu me surprennes. ». Elle sentait la claque frapper honteusement sa joue à cause de ses paroles relevant une dure réalité, c'était un réveil brutal qu'elle ne s'attendait pas. Mais ce n'était qu'un début, le jeune homme préparait le terrain pour son jeu, celui de faire resurgir des peurs cachées. Tout son bras devint blanc tel le visage blafard de la demoiselle. Une source de chakra était concentrée et faisait voler les chevelures des amants. C'était une force incroyable pensait-elle et elle serait bien incapable de faire une telle chose. La main de l'homme s'approcha du coeur de la femme. Sa respiration s'arrêta, comme si, elle sentait la fin arrivée et que son corps se préparait à parcourir l'au delà. Son coeur battait fortement, faisant écho dans ses tempes et redonnant une once de couleur sur ses pommettes obscurcies.

Or, tout d'un coup, le spectacle s'arrêta, redonnant le silence à ce lieu où le sang giclait et les corps s'épuisaient. Une murmure se fit entendre dans les oreilles de la kunoichi. « Tu vois, je pourrais te tuer, là maintenant. J'ai mis au point de nouvelles techniques très puissante. Parce que j'ai su m'entraîner sans relâche. Et c'est sans doute pourquoi Zen me prends avec lui. ». La main libre de Kahuro attrapa les joues de Nami malgré qu'elle se débatte pour éviter le moindre de ses touchés. Cependant, celui-ci s'aventurait davantage, laissant sur ses lèvres, son empreinte, son appartenance mais la jeune femme ne lui rendit point, trop rancunière, trop en colère contre lui pour lui donner la moindre affection. Après ce moment calme, il lui dit une dernière chose au goût amer du départ. « Je ne veux pas de rivalité, mais juste un amour mais aussi que tu t'entraînes et devienne plus forte. Quand je reviendrais, je veux que tout les deux, nous fassions régner la terreur. ». La Kunoichi réagit quelque peu, ses poings ensanglantés se serrèrent laissant apparaître des marques blanches, son corps se concentrait et son regard n'était qu'une lueur pourpre. Son sang l'entourait tel un halo rougeâtre, c'était une mare où ses cheveux bleus se baignaient et son corps s'abandonnait. Dans son dernier élan de force, elle le repoussa et gémit de douleur. Ses doigts s'accrochaient au liquide rouge sablonneux et son corps se secouaient de spasme. Elle se mit en position assise avec maladresse et cracha le liquide pourpre sur le sol pur. Son visage angélique était entouré de blessure et coupure en tout genre. Ses lèvres se mouvaient dans un dernier espoir. "J'espère que tu es fier de toi Kahuro ... Tu as ... Tu as réussis à me mettre à bout. Elle fit une pause reprenant son souffle irrégulier. Regarde ce que je suis ... Regarde bien ! Regarde l'épave que je suis ! Sa voix se fit plus forte. Retiens cette image dans ton esprit, retiens là bien ! Rappelle toi une chose, une dernière chose. Tu seras la dernière personne à m'affliger autant de violence, la dernière personne, tu entends ! Ceux qui l'avait fait auparavant étaient mes parents. Si tu devais recommencer et bien tu auras le même destin qu'ils ont eu ! Elle s'effondra, retenant son corps de sa main droite et le fixa une dernière fois. Je m'en vais Kahuro, je te laisse seul dans ton chemin ambitieux, mais je n'abandonne en rien ce que je serai. Je serai celle que j'ai toujours rêvé et tu ne pourras rien faire contre ça. Notre nous sera de nouveau, le jour où ma colère se sera éteint."