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 Un deuil trop lourd [Rang C solo]

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Kougaku Masamune
Kougaku Masamune
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Un deuil trop lourd [Rang C solo] Empty
Message(#) Sujet: Un deuil trop lourd [Rang C solo] Un deuil trop lourd [Rang C solo] EmptySam 24 Nov 2012 - 1:07

Citation :
Un homme très riche du village vient de perdre sa fille chérie, il vient de laisser un mot racontant sa déprime et dans lequel il dit que sa fin est bientôt arrivée. Disparue depuis plusieurs heures, sa femme pense qu'il va mettre fin à ses jours. Retrouvez-le vite avant qu’il ne passe de l’autre côté.


"La mort n’est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c’est mourir tous les jours."


Masamune n'avait jamais été vraiment un homme d'action voir même plutôt réfractaire à la violence, mais les évènements qui jalonnaient son existence l'avait forcé à changer de bord. Longtemps préposé à des taches d'ingénieur plus que de combattant, il avait regretté de n'avoir pu apporter sa force, si faible soit tel, à la protection de sa famille, de son clan et maintenant celle de son village. On lui avait donné la chance de pouvoir changer cela en lui octroyant le grade de genin et il était désormais prêt à donner sa vie pour son village s'il le fallait. La mort ne l'avait que déjà trop frôlée et elle ne l'effrayait plus désormais et il l'accueillerait à bras ouverts lors de leur prochaine rencontre. Après tout, son surnom, Desumasuku ne signifiait-il pas le masque de mort ?

La journée était déjà bien entamée lorsque Masamune prit la relève au poste d'urgence des Saibogu et l'on pouvait sentir dans l'air qu'une tempête de sable approchait. Un temps que le shinobi appréciait particulièrement, car il passait un peu plus inaperçu dans les rues de Suna. Son travail au poste d'urgence était simple, attendre l'arrivé d'hypothétique mission, mais les Saibogu n'étaient pas les premiers sollicités pour ces travaux et depuis qu'il occupait se poste il n'avait jamais eu l'occasion d'intervenir. Sachant qu'il n'y avait que peu de chance qu'une mission arrive, Masamune avait pris ses dispositions pour éviter de s'ennuyer, quelques parchemins sur le fuinjutsu glanés dans les archives et des outils pour se bidouiller. Mais alors qu'il entamait le 3e parchemin, largement avachi sur le zabuton, un aigle de Suna vint se poser sur le perchoir du poste d'urgence tandis que le soleil commençait à s'éteindre à l'horizon. Difficile de lire la surprise sur un visage métallique, mais c'est bien ce sentiment qui parcourut le shinobi, suivit d'une excitation qu'il n'avait alors ressentie que durant ses crises de démence masochiste. Une mission, se dit-il, une mission pour enfin prouver sa valeur aux yeux des gens de ce village, une occasion d'effacer la crainte qu'il provoquait chez les Sunajins, une occasion de changer l'image qu'il pouvait transmettre au premier abord. Il récupéra le parchemin glissé dans l'étui accroché à la patte de l'aigle et tandis qu'il le lisait, le rapace reprit son envole en direction de la volière centrale du village. Mais lorsque Masamune eut terminé, il se demanda si les dieux n'étaient pas contre lui, comment pourrait-il convaincre quelqu'un de ne pas se suicider alors que la simple vision de son masque terrifiait la plupart des Sunajins. Mais pourtant, il connaissait la douleur que pouvait provoquer la perte d'un être cher, après tout, peut-être trouverait-il les mots pour empêcher ce notable de Suna, Kotô-sama, de mettre fin à ses jours. L'ordre de mission contenait également des informations complémentaires ; un descriptif complet de la cible, la note de suicide, le dernier endroit où le notable avait été aperçu ainsi que le rapport du légiste sur la mort de sa fille. Avant de commencer à courir à travers la ville entière, Masamune savait qu'il avait plus de chance de le retrouver vivant s'il prenait le temps d'étudier chaque indice. La lettre de suicide ne lui appris pas grand-chose, en tout cas pas plus que la volonté d'un homme de mettre fin à ses jours pour rejoindre sa fille dans le monde des morts. Le rapport du légiste lui permit de savoir dans quelle circonstance la jeune fille était morte, un accident tragique. La demoiselle était venue sur l'un des chantiers de construction appartenant à son père afin de lui apporter sa boîte à bento comme elle en avait toujours eu l'habitude, mais arrivée au 5e étage du bâtiment le sol se déroba sous ses pieds et la chute la tua sur le coup le tout sous les yeux de son père. Le sentiment de responsabilité dans l'accident devait dévorer la conscience de Kotô-sama se dit Masamune, puis l'évidence lui apparu, il s'empressa de reprendre la lettre de suicide :

[...] ma souffrance s'arrêtera comme la vie ma fille [...]

Comment Masamune avait-il pu rater ça ?! Il se précipita vers le chantier de construction, s'emmitouflant dans ses drapés afin de masquer au mieux son "visage". Dehors, les prémices de la tempête envahissaient déjà le village, le vent soufflait de plus en plus fort et la brume de sable s'épaississait à mesure que Masamune approchait du site. Le shinobi espérait ne pas arriver trop tard, mais la tempête ne facilitait pas sa recherche, le site était vaste et il était impossible de discerner quoi que ce soit à plus de trois mètres. C'est alors qu'un signe du destin frappa, quelques pétales d'Higanbana, la fleur des morts, virent se poser sur les vêtements de Masamune, ce ne pouvait donc être qu'ici. Il se précipita vers les étages supérieurs, le 5e plus précisément, et se retrouva nez à nez avec Kotô-sama, seul le trou béant à travers lequel la jeune fille était passée les séparait. Le notable eut un mouvement de recul en voyant le shinobi arriver, les yeux artificiels de Masamune brillaient de leur rouge si particulier et sa carrure imposante le tout mélangé avec la tempête n'attisait pas la sympathie. Après avoir dégluti difficilement, le notable prit la parole.

"Êtes...Êtes-vous un shinigami ?"

S'il en était encore capable, Masamune aurait certainement esquissé un rictus amusé.

" J'ai bien peur que non Kotô-sama, je suis là pour vous empêcher d'aller à sa rencontre... "

Le shinobi retira doucement le reste du chèche qui masquait son visage jusqu'à ce que le bandeau du village accroché autour de son cou soit visible.

" ... Je suis Kougaku Masamune, ninja de Suna. "

" N'approchez pas ! Sinon je saute ! "

" Ce n'était pas votre intention première ? Partir comme votre fille est partie ? Je ne suis pas là pour vous forcer à ne pas sauter, ça n'aurait aucun sens, vous recommenceriez dès que vous en auriez la possibilité... Mais votre peine vous aveugle Kotô-sama, vous n'avez pas à porter la responsabilité d'une tragédie qui est déjà trop lourde. Ne laissez pas le chagrin et la colère obscurcir votre jugement, allez vous laisser votre femme porter le deuil de sa fille et de son mari ? Les émotions sont ce qui nous fait vivre, dans la peine ou dans la joie, l'une n'existe pas sans l'autre. Vous pouvez me faire confiance, avant d'être ce que vous voyez, j'étais un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire, je sais ce que c'est que de perdre un enfant, le mien est mort avec sa mère lors de l'accouchement et dire que le suicide ne m'a pas traversé l'esprit serait mentir. Et pourtant je suis encore là, j'ai perdu mon bras gauche et mon visage, mon identité, et pourtant je suis encore là. J'ai souffert plus que vous ne pourriez l'imaginer, et cette souffrance est aussi un moteur, un moteur qui me permet d'apprécier la vie telle qu'elle est, faite d'injustice, de malheur, de peine, mais aussi de joie... Je vis pour ma famille disparue, ma tribu disparue et je vis pour le village de Suna, pour que la vie soit tout simplement ! Vous rejoindrez votre fille un jour, mais pas aujourd'hui, que vous vous jugiez responsable de sa mort est un fait, mais votre mort ne rééquilibrera pas une quelconque balance. Vous ne devez pas vivre avec ça, mais vivre pour ça. "

La voix métallique de Masamune laissa place à un silence pesant, angoissant. S'il en était capable, le shinobi aurait certainement pleuré en se remémorant toutes les souffrances qu'il avait traversées.

" Faites votre choix... je vous attendrai en bas d'une façon ou d'une autre..."

En descendant, Masamune prit le soin de déposer des filins qui permettraient d'amortir la chute du notable au cas où celui-ci préférerait sauter, il avait une mission à accomplir après tout. Mais les filins ne furent pas nécessaires et après quelques minutes qui semblèrent être des heures pour le shinobi, le notable finit par le rejoindre, jetant un dernier coup d'oeil au bâtiment qui avait scellé le destin de sa fille. Masamune accompagna Kotô-sama jusqu'à l'hôpital central de Suna où l'attendait sa femme ainsi qu'un soutien psychologique. Le notable salua avec respect le shinobi, s'inclinant comme personne ne l'avait fait devant l'homme au masque de fer, Masamune en fit de même avant de se retirer, il allait faire son premier rapport...
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