Un rouleau de parchemin en guise d’ordre de mission, un itinéraire des lieux et de l'équipement de base, c’était ce que j'avais emmené avec moi pour cette mission en solitaire. Une mission ma foi simple en apparence, mais qui, vous allez le découvrir, allait me donner du fils à retordre à tout point de vue. La qualité première d’un ninja est de ne jamais se fier aux apparences et c’est ce que j'allais expérimenter au cours de cette fameuse mission... Ne vous méprenez pas, je ne parle pas forcément de ma rencontre avec le jeune Zenpetsu, mais qui vient à point à qui sait attendre. Quoi qu'il en soit, je vais vous compter mon récit.

C'était en une belle journée de début d’automne. Les brises chaudes avaient donnés place à des courants d'airs frais, ce qui me plaisais d'autant plus. Ces léger vents soufflaient les feuilles que la saison commençait à faire jaunir et rougir, tombées au sol, délaissé de leurs amis les arbres. Cette matinée là, le village était propice à se balader pour toute personne n'ayant pas trouvé le sommeil. J'étais une de ces personnes ne pouvant dormir, préférant alors prendre mon temps, profiter de la vie, de cette tranquillité qui était encore présente. D'ici peu de temps, la guerre allait éclater et qui sait, peut-être allais-je devoir donner ma vie, peut-être je ne pourrais plus voir ce village que j'aime tant après être partis au front. Je n'en savais strictement rien, mais je préférais profiter de ces moments comme s'ils étaient les derniers. Enfin, je marchais, me promenant dans la zone commercial du village caché de la feuille, le village dont je faisais partie intégrante depuis à présent plusieurs années. Le coin était tranquille, limite désert. Il était assez tôt, je dirais plus ou moins cinq heure du matin. Quelques commerçants étaient en train de préparer leur étalage, laver les vitres et toutes sortes de choses de ce style là. Il n'y avait pas un bruit, à part ceux des matériaux s'entrechoquant pour faire les préparatifs pour accueillir les clients. Je n'avais jamais vu ce quartier ainsi, aussi calme. Quand j'y étais de passage, il y avait toujours la cohue, on ne pouvait presque pas s'entendre, mais là, c'était complètement l'inverse. Chaque pas que je faisais, chaque inspirations et expirations... J'entendais vraiment tout, tout les détails que mon ouïe pouvait percevoir.

Je continuais ma balade, tranquillement en traversant toute la rue. Je ne savais pas vraiment où j'allais, j'étais guidé par mon instant. De loin, je voyais l'administration de Konoha Gakure No Satô, lieu où se trouvait les différents bureaux, que ce soit celui du Sandaime Hokage ou de ses superviseurs. Je n'avais pas fait attention à la destination que j'avais prise, ni même à ce qui se dressait devant moi... BOUM ! Et voilà, je ne faisais tellement pas attention que je venais de me prendre un poteau d'éclairage en pleine figure. J'étais réellement perdu dans mes pensées. Mes idées étaient fixées sur la guerre se préparant et pour ma part, je me préparais au pire.

Le vent frais soufflait dans ma longue chevelure rougeâtre. Elle pénétrait par moment dans mes vêtements, passant par mon habituel écharpe que j'avais mit vaguement autour de mon cou pour éviter de tomber malade. Je marchais et marchais, ne prêtant pas la moindre attention au décor qui filait à mes côtés. Je me contentais de poursuivre mon bonhomme de chemin, jusqu'à arriver peu de temps après au palais du chef de la feuille. Il y avait des lumières d'allumées, je ne savais pas qu'à cette heure-ci, les fonctionnaires du feu étaient déjà à leur poste. Remarque, peut-être faisait-il des roulement et du coup, ils étaient ouvert 24/24h. C'était le plus plausible, à chaque moment, des shinobis devaient partir en mission. J'avais moi-même été une fois convoqué pour aller en mission alors qu'il était deux heure du matin. Ainsi va la vie de nous, ces hommes appelés shinobis.

Je ne trouvais pas le sommeil alors étant ici, j'allais en profiter pour demander une petite mission rapide histoire de rendre service et de me faire un peu d'argent. Chaque personne a besoin d'argent, on ne peut pas le nier, mais les shinobis n'ont pas un salaire exorbitant, bien au contraire. Notre salaire dépend de nombre de missions et des rangs des missions effectuées. Aujourd'hui, je n'allais pas avoir un gros gain d'argent pour moi, je comptais juste faire une mission de rang C tout au plus. Le destin, encore une fois en avait voulu autrement. Il aimait bien me narguer à croire. A peine arrivé au bureau qu'un homme me sautais dessus, me disait que j'étais leur « sauveur ». J'avais vu de loin le coup foireux lorsqu'il me regardait avec un large sourire et j'eu raison.

« Kenzaku, nous avons besoin de toi. Il y a un groupe qui sévit à Ame no Kuni. Si la guerre éclate, cette guerre se passerais sûrement en ces terres et ces criminels pourront profiter de cela pour agir comme bon leur semble. Cela risque de coûter cher pour notre nation ainsi que celle du sable alors nos deux nations ont décidé d'envoyer un représentant pour s'occuper de ce problème »

Oui, j'avais senti le vrai coup foireux, j'avais un bon flair. Non mais, ils voulaient m'envoyer un des terres assez dangereuse en compagnie d'un ennemi, et puis quoi encore ! Enfin, je n'avais pas mon mot à dire, même s'il me demandait d'y aller, c'était par simple politesse, je n'avais pas le choix et j'allais donc devoir y aller. Il me précisait que je pouvais en profiter pour en apprendre plus sur les shinobis de Suna Gakure No Satô pour qu'on soit le plus possible informé sur les troupes adverses. Cela allait s'en dire, mais je n'étais pas quelqu'un ayant une puissante force de persuasion. J'allais m'efforcer de faire au mieux, malgré l'ordre de mission dangereuse et complexe. Déjà qu'en soit, elle était assez difficile à priori, mais en plus, j'allais devoir faire équipe avec un Sunajin... Ma mort allait peut-être arriver plus tôt que prévu... Le point de rendez-vous se trouvait donc être au pays de la pluie, lieu se trouvant entre nos deux grandes nations. Pour y parvenir, j'allais devoir y mettre la journée entière mais il était de bonheur, alors j'avais le temps pour me trouver sur place. C'est ainsi que je me mis en marche en direction de ces terres pluvieuse et grisâtre, seul à attendre la mort.

La journée passait à une allure folle et à présent que la nuit commençait peu à peu de tomber, je m'étais assis sur un rocher, au point de rendez-vous, attendant mon probable futur ennemi qui allait être l'espace de quelques heures mon compagnon. Il fallait mettre de côté les tentions qui régnaient dans nos villages respectifs pour accomplir la mission au mieux et rentrer sans encombre chacun chez soit. J'ignorais qui allait être la personne qui allait devoir m'accompagner. Je ne connaissais que son prénom : Zenpetsu. Alors que j'étais en train d'attendre depuis environ une demie-heure, ce dernier décidait de pointer le bout de son nez. Il comprit rapidement que je devais être la personne avec qui j'allais devoir faire cette mission et se présentait. Il me dit également ce que je pensais, comme quoi au accomplissait la mission et c'était tout, rien d'autre, nous rentrons et voilà. Je ne l'avais même pas regardé un instant pour le moment, jusqu'à ce que je me tourne vers lui pour le regarder. Il avait une allure assez sobre, digne d'un petit enfant rebelle. Il avait le regard sombre, inexpressif, comme s'il était dépressif. Quoi qu'il en soit, je me contentais de lever mes fesses du rocher puis je marchais en allant dans sa direction. Je me tenais droit devant lui, lui tendant la main et lui disant tout simplement :

« Je suis Sarutobi Kenzaku et je suis tout à fait d'accord avec ce que tu viens de dire »

Pour le moment, tout ce passait bien, enfin c'est ce que je pensais. Comment la suite allait-elle se dérouler ?

Les présentations avaient été faites même si mon collègue, qui allait peut-être être un de mes ennemis direct sur le champs de bataille n'avait rien à faire de mon identité. Mais bon, les choses devaient être plus ou moins carré ou que les bords soient un minimum arrondi pour faire un genre. Me serrant la main que je lui avais tendu, nous étions d'accord à accomplir cette mission et qu'il ne se passe rien d'autres par la suite, ne s'attaquant pas mutuellement dans le dos ou autre. Je ne savais pas de quel type était cet homme mais pour ma part, j'étais quelqu'un de confiance et respectueux et par logique, cette trêve allait tenir de mon côté. Après, pour lieu, je n'en savais rien et c'est pour cette raison que j'étais sur mes gardes, ne le montrant pas en tout les cas. Par la suite, il voulait qu'on établisse un plan avant de se lancer dans l'aventure. C'était préférable de le faire et s'il ne l'avait pas proposé, je l'aurais bien sur fait. Une mission de rang A ne se fait pas ainsi en claquant des doigts et hop, de retour à Konoha sans égratignures, la mission réussite à la Mimi Maty. Non non, il fallait encore une fois que tout soit carré. Voulant se préparer au pire, car il allait y avoir sans aucun doute de l'action, il me dit qu'il avait une bonne compétence dans l'art de l'eau et du feu. C'était bien, toutes les renseignement sur lui étaient précieux car malgré le fait qu'on soit en mission, nos villages respectifs allaient quand même entrer en guerre et donc, avoir des renseignements que j'avais déjà pour le moment, comme son nom et ses compétences étaient la bienvenue. Bien sur, je me doutais qu'il ne m'avait pas tout dévoilé, il n'avait pas l'air bête non plus. D'ailleurs, c'est ce qu'il me dit par la suite, avant de se déplacer en direction du rocher sur lequel j'étais, en dépliant une carte en sortant un feutre noir de sa poche. Par chance, grâce à son action, le sujet de conversation avait changé et voilà à présent qu'il commençait à me parler de l'objectif en mission et de ce qu'il savait dessus. Ainsi, je n'allais pas à mon tour lui dire dans quel domaine je me débrouillais le mieux ni rien d'autres, je n'allais lui donner aucunes informations, le laissant découvrir ces dernières au moment voulu, quand bien même il les verrait.

Il me montrait sur la carte la zone où, selon ses informateurs, se trouvaient les criminels. Selon lui, il y avait un autre périmètre où il pouvait être localiser, mais il e savait pas si c'était vrai et où ça pourrait être. Si, il existait bien une autre zone, un éclaireur de la feuille y était allé et nous avait donné l'information de l'endroit susceptible de les trouver. Mettant mon doigt sur la carte, je lui montrais la zone en question pour qu'il puisse le savoir. Les zones n'étaient pas vraiment éloignés l'une de l'autre mais nous n'avions pas le luxe de faire l'une après l'autre. Qui plus est, nous séparer était un très mauvaise idée. Le fait de collaborer chacun de notre côté pourrait mettre en péril la mission. Non, il fallait qu'on reste ensemble, soudé jusqu'à ce que la mission soit accompli et qu'on soit chacun de retour dans notre nation. Lui prenant le feutre des mains, je fis un arc de cercle autour de chacune des zones avec un rayon de cinq kilomètres selon l'échelle de la carte. Cela fait, une troisième zone s'était dessinée grâce au deux arc de cercle tracé. Les deux se rencontrant, une nouvelle zone était à présent visible sur la carte. Lui redonnant son feutre, je me lançai dans les explications.

« Nous n'avons pas le temps de traîner, il faut que la mission soit terminé au plus vite. Non ne pouvons pas non plus nous éloigné l'un de l'autre. Les deux arcs de cercles représentent les zones où nous pouvons trouver les malfrats. Si j'ai pris la mesure de cinq kilomètres, c'est que bien souvent, dans ce genre de situation, deux gardes font des rondes pour sécuriser le périmètre. Le fait de nous promener dans la jointure des deux zones nous servira à localiser où se trouve le groupe plus rapidement. Qu'en penses-tu ? »

C'était une solution comme les autres, j'espérais juste que mon plan n'était pas complètement bête. Après, il avait peut-être un plan en tête, mais s'il en avait un, il l'aurait sûrement déjà expliqué je pense.