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Avec les tensions qui règnent dans le monde shinobi, la violence et les meurtres sont une mode. Une mode qu'un ancien Sunajin a trouvé très intelligent de suivre. Suite à un mauvais comportement, insubordination et violence, au sein de l'armée de Suna, il a déserté il y a quelques mois. Aujourd'hui il fait parlé de lui du côté de Ta no kuni. Ses "antécédents" n'ont pas cessés puisqu'il passe son temps en se rendant dans des villages de fermiers pour exterminer la moindre âme qui vive. Vous devrez le neutraliser afin qu'il puisse être jugé de ses crimes. Par conséquent il doit être vivant. Prenez garde il s'agit tout de même d'un shinobi de rang A. Bonne chance

- Vous rencontrerez de l’aide supplémentaire sur place…

Disait une note rajoutée dans un coin du rouleau. Si Suna manquait de main d’œuvre par rapport aux autres puissances, chacun de ses membres était unique et puissance. C’était là que demeurait la force du Sable. Sauf que parfois cette force n’était pas utilisée à bon escient. C’était notamment le cas aujourd’hui, raison pour laquelle Hayato se trouvait dans ce pays si éloigné de sa demeure. Il devait arrêter un dangereux criminel ex-sunajin qui s’amusait à ravager des petits hameaux en série. Comble du comble, s’il ne se trompait pas dans l’interprétation de la notice en dessous de l’ordre de mission, un nukenin l’aiderait à attraper ce nukenin.

Comme il arrivait à destination, Hayato rangea le petit parchemin. Les rizières qui bordaient la route de part et d’autres ne trompaient pas, il était bel et bien à Ta no Kuni. Une verdure moins concentrée qu’au sud et un climat plus humide également. A moins que ce soit l’impression faussée que donnaient toutes ces cultures irriguées. C’est en voulant admirer ce nouveau paysage qui se présentait à lui qu’Hayato remarqua la fumée qui s’élevait à l’horizon. C’était un coup dur pour le Sunajin, après un voyage éreintant il avait espéré se reposer une journée entière avant d’entamer le boulot, mais visiblement, la mission allait commencer plus tôt que prévu.

*En même temps, je trouvais étrange de n’avoir vu personne depuis tout ce temps…*

Soudain poussé par une certaine curiosité, Hayato quitta son droit chemin pour aller se pencher sur ces fameuses cultures. En se penchant pour les observer plus attentivement, il découvrit, abandonnés dans la flotte, des outils d’agriculture. S’ils étaient là à traîner dans la boue, leur propriétaire devait les avoir lâché dans la hâte. Qu’est-ce qui pouvait pousser une personne à quitter son boulot, son gagne-pain, de la sorte ? Sa mort ou celle de ses proches, probablement. Il y avait donc de grandes chances que la cible soit passée par ici avant de se rendre…là-bas, dans ce petit hameau à l’horizon.

Et subitement, une lueur attira son attention. S’il n’avait pas eu de réflexe, cette fourche l’aurait probablement embroché. Son bond en arrière l’avait ramené sur le chemin de terre. Il scruta les buissons aux alentours en espérant pouvoir déterminer la provenance de cette agression. Mais il n’eut pas à attendre bien longtemps, une ombre se faufila à toute vitesse vers la fourche plantée au sol et la saisit avant de rediriger sa course vers le shinobi. L’action se déroula en un éclair. Au moment précis où la faux allait le perforer, un nuage de fumée enveloppa le Sunajin et son agresseur. L’instant d’après, entre l’outil reconvertit en arme blanche et le marionnettiste se trouvait un corps de bois et de métal : un pantin qu’Hayato avait rapidement invoqué pour se défendre. La marionnette désarma l’individu belliqueux avant de le maîtriser, en le plaquant au sol. A cet instant, la cagoule improvisé qui cachait le visage de cet agresseur tomba pour révéler un visage juvénile.

- Lâchez-moi ! Meurtrier !

- Meurtrier ? C’est toi qui m’a attaqué le premier, je te signale.

- T’es pas habillé comme lui, mais t’as le même symbole sur ta tenue ! On me l’a fait pas, t’es son complice ! Comme les deux autres qui sont venus ici avant toi !

- Les deux autres ?

Ce jeune homme devait sans doute faire allusion au bandeau frontal que devait probablement arborer ce criminel. Du coup, si ce garçon l’avait vu, il était un important témoin oculaire. En revanche, qui était ces deux autres dont il parlait ? Des alliés du nukenin, ou bien des amis ? Pour en savoir plus, il devait suivre la seule piste dont il disposait et se rendre sur « les lieux du crimes » : ce fameux petit village apparemment réduit en cendres. Par mesure de précaution, Hayato enferma le garçon à l’intérieur de sa marionnette, avant de se remettre en route.

C’était peut-être pas ce qu’il y avait de mieux à dire, mais au moins, ces habitations en feu avaient le mérite de tenir au chaud. Il valait mieux voir l’aspect positif des choses plutôt que de se morfondre. Enfin, ceux qui habitaient ici n’auraient certainement pas apprécié cette remarque, mais heureusement, ils ne l’entendraient jamais. Hayato avait avancé aussi vite que sa marionnette le lui permettait. Il n’avait pas replacé cette dernière dans son parchemin, car il y détenait enfermé un prisonnier. Ce garçon turbulent n’arrêtait pas de se plaindre, réduisant à néant tout espoir de prendre le criminel de vitesse. Il devait certainement être loin à présent, mais se rendre sur ces lieux était le seul moyen d’en apprendre d’avantage.

Evoluant parmi les débris de maisons, le marionnettiste remarqua soudain ces deux têtes blondes devant lui, qui le dévisageait. Son corps se figea dans la seconde et plusieurs scénarios lui traversèrent l’esprit. Au départ il crut être face à sa cible accompagnée d’une acolyte (remarque, inverser les sexes aurait être tout aussi probable). Puis il se dit que ces deux personnes étaient trop jeunes pour commettre une telle atrocité, mais il se rattrapa rapidement, se souvenant que dans ce mode, les apparences pouvaient être trompeuses… L’espace d’un instant, la tension sembla empêcher chacun de bouger. Savoir déterminer ses ennemis était une règle primordiale dans ce genre de situation. D’ailleurs en temps normal, une telle mission ne s’accomplissait jamais seule. Ici hélas, « l’aide supplémentaire sur place » ne s’était toujours pas manifestée, alors que l’action avait déjà commencé. En entendant subitement ces voix juvéniles s’adresser à lui, Hayato en sursauta presque. Ses interlocuteurs semblaient plus jeunes que ce qu’il avait pensé dans un premier temps, ainsi, il relâcha légèrement sa garde avant de leur répondre.

- Salut ! N’y faîte pas attention, j’ai juste enfermé un garçon malpoli, le temps qu’il se calme !

C’était dans ce genre de situation qu’appartenir à un village n’était pas un avantage. Rien qu’en voyant le symbole de Suna, qu’il arborait fièrement sur son épaule, ces jeunes gens avaient pu se faire une idée de ce qu’il était, tandis que de son côté, Hayato avait beau les scruter, il ne voyait aucun symbole d’appartenance. Mais alors qu’il état sur le point de continuer paisiblement son chemin, un bandeau frontal, attaché à la ceinture de la jeune fille attira son attention. Focalisant son attention sur le signe gravé dessus, il reconnut immédiatement le symbole de Suna. Derrière lui, toujours prisonnier dans le corps creux du pantin, l’enfant semblait particulièrement agité. Malgré son bâillon, il parvenait toujours à produire autant de bruit. Dans tous les cas, la situation était ambiguë.

- Attendez une seconde, ces bandeaux que vous avez à vos ceintures… Vous venez de Suna tous les deux ? Ce qui serait étrange, d’autant plus que je ne vous y ai jamais croisé. Remarque, ce n’est pas comme si je connaissait tout le monde ! déclara-t-il, d’un air volontairement amical

Deux sunajin, ici ? Le Hasard avait-il décidé de se montrer clément aujourd’hui ? A moins que ces deux zigotos, se baladant sur les maisons, aient mieux à proposer. Hayato se souvint alors de ce qu’avait dit le garçon avant qu’il ne le capture. Il avait fait allusion à deux personnes ayant emprunté le même chemin, quelques minutes auparavant. Si ces étrangers avaient l’avaient marqués, c’était certainement dû à un signe particulier. En l’occurrence, les deux blonds semblaient tout droit débarquer d’un autre pays, à l’instar du marionnettiste d’ailleurs. Leurs larges vêtements sombres tranchaient radicalement avec l’accoutrement local. Tout concordait et ils ne pouvaient donc pas être le criminel. Mieux ! Etant arrivés plus tôt, il y avait même une chance pour qu’ils aient vu ce dernier à l’action.

- Je me présente, Hayato Jônin du village caché de Suna. Je suis actuellement à la recherche d’un dangereux criminel… Et j’ai la forte intuition que vous pourriez m’aidez dans cette tâche, je me trompe ?

A défaut d’avoir pu retrouver son partenaire, Hayato allait déjà commencer par interroger ces deux potentiels témoins. Ne perdant pas une seule seconde, il examina en même temps les environs, en essayant de déterminer la nature des techniques utilisée par le nukenin, pour avoir ravagé le paysage de la sorte.

* Si le méchant final de cette histoire est encore un énième manieur de feu, je me teint les cheveux en vert !*

Vert, la couleur de la feuille… Beurk.

Raijin et Fuujin, deux noms qui allaient bien à des jumeaux, mais qui ne disaient rien au Jonin. Et en plus, ces deux têtes blondes se présentaient comme deux Genin de Suna. Si leur visage lui rappelait vaguement quelque chose, Hayato n’arrivait pas à se rappeler quoi que ce soit à leur égard. Une hypothèse effroyable lui vint à l’esprit pour expliquer cette défaillance. Après plus de deux années passées au village du Sable, il avait gravi les échelons pour finalement devenir Jonin, en même temps que lui, tous les shinobi de sa génération avait également grandi. Au final, la nouvelle génération était arrivée. Dur ! Il était vieux, un vieux de Suna ! Un de ceux qui avaient vécu la naissance du village ! Un ancien ! La pilule n’était pas facile à avaler. Il devait se réjouir, le village avait tellement de nouvelles recrues, qu’ils ne les reconnaissaient pas. Alors pourquoi serrait-il les dents ?

Décider à faire bonne figure auprès de ses cadets, Hayato releva légèrement le menton, s’apprêtant à interroger le duo sur ce qu’ils avaient vu ou entendu dans ce petit hameau, mais il fut pris de vitesse. A la question posée par le jeune garçon, il ne put cependant pas répondre grand-chose. Se replongeant plusieurs jours en arrière, le Sunajin se souvint de cet énorme dossier, posé dans un coin de la pièce, qu’il avait été chargé de lire et d’étudier avant de partir en mission. Le dossier contenait nom, age, groupe sanguin et d’autres informations dans le genre. Mais plus intéressant, étaient détaillés dans le dossier le passif du personnage, ainsi qu’une liste non exhaustive de ses jutsu et de ses affinités. Mais il se souvenait également de la passionnante soirée passée à dessiner les plans de son prochain jouet… Tant et si bien qu’il avait seulement pu lire les trois premières lettres.

- Il y avait un “Ya” dans son nom... Je suis désolé, c’est tout ce que j’ai pu retenir, avant que le dossier ne… disparaisse mystérieusement. leur répondit-il en levant les yeux, l’air innocent

Malheureusement, il n’eut pas le temps d’interroger ses jeunes partenaires. A l’instant, les survivants du massacre venaient des les encercler. Munis d’outils qu’ils comptaient utiliser comme arme, ils coupaient toute retraite possible. Profitant de cette providence inespérée, l’enfant turbulent en profita pour manifester sa présence dans la marionnette, ce qui suscita la colère des villageois, qui manifestèrent leur envie d’en découdre avec les shinobis. L’un des jumeaux tenta de calmer la situation, mais sa voix juvénile ne lui accordait que peu de crédibilité. La situation allait exploser, à cause d’un malentendu, d’un quiproquo.

- Attendez ! Vous vous trompez de personne, tout comme ce garçon d’ailleurs, c’est lui qui m’a attaqué le premier ! déclara-t-il à la foule en colère.

D’un rapide mouvement de doigt, il relacha son prisonnier et scella sa marionnette, qui disparut dans un petit nuage de fumée. Malheureusement, cette scène lui permit de constater ses piètres talents de médiateur. Au lieu de calmer la tension, son geste ne fit que l’augmenter. Il ne dut son salut qu’à l’intervention inespérée du chef du village. L’homme blessé dominait les personnes présentes de deux têtes. Appuyé sur l’épaule d’un adolescent généreux, il calma les ardeurs d’un simple raclement de gorge.

- Ce garçon fluo dit vrai ! Lui et les deux têtes blondes n’y sont pour rien. Vous pouvez me croire, j’ai vu la personne responsable de tout ceci. lança-t-il de sa voix tonitruante.

- Garçon fluo... ?

- Ryuuji-sama…

Le chef interrompit les protestataires d’un geste de main autoritaire. Les villageois s’écartèrent, emmenant avec eux l’enfant capturé par le Sunajin. Ils ne restaient plus que le chef, les jumeaux, trois hommes et le marionnettiste. Un silence pesant s’installa entre les différents protagonistes. Hayato tentait de se souvenir du dossier sur le nukenin, mais il n’y arrivait pas, alors pour briser le blanc, il se décida à interroger la figure d’autorité locale.

- Dites-moi, Ryuuji-san, vous sembliez persuadé que nous n’étions pas les auteurs du massacre. Vous avez vu celui que nous recherchons ?

- Celle. L’auteur de tout ceci était une femme, j’en suis certain. Cette démone aux cheveux verts fluo était perchée sur un toit que je pouvais voir depuis la fenêtre de mon bureau. Je l’ai vue effectuer d’étranges mouvements avec ses doigts, puis le bâtiment vola en éclat.

Décidemment, cet homme semblait porté sur le fluo. Mais au moins, il semblait avoir vu le Nukenin – ou plutôt la – en pleine action. Témoignage intéressant. Au moins, le trio pouvait à présent se diriger vers le prochain hameau, avec un semblant de portrait robot.

[Désolé pour ce petit post]