Depuis combien de temps n'étais-je pas sorti du village ? Quelques semaines au moins. J'avais un besoin irrépressible de changer d'air, j'étouffais dans mon palais et ça devenait insupportable. Je piochais dans les missions de rang B afin d'en choisir une qui me plaît, bien entendu les gardes présents s'interrogeaient sur mon action. Moi, comme à mon habitude je tentais de jouer sur les mots pour qu'ils me laissent passer. A peine fus-je en dehors de mon bureau que je les entendais déjà dire que j'étais un vieillard capricieux et terriblement coriace lorsqu'il s'agissait de négocier. Je ne donnais pas complètement raison à ces derniers, mais ils n'étaient pas dans le faux non plus. Je me contentais simplement de poursuivre mon chemin. Bien la mission que je m'étais auto-confiée concernait une tribu du désert nommée Enzo et leur pouvoir héréditaire, l'utilisation des gaz. Ceux-ci avaient égarés dans le désert des parchemins relatant l'utilisation de leur pouvoir ainsi que des schémas décrivant intégralement le flux du chakra dans le corps et sur quels organes interviennent le gêne héréditaire. Tout cela semblait plutôt intéressant. Il semblerait que je n'allais pas trop m'ennuyer dans les prochains jours. Après de longues minutes de préparation qui englobaient autant les vivres que les armes ninjas, je sautais sur mon chameau et me précipitait à l'extérieur du village afin de parcourir les dunes. Ma première destination allait donc être les ruines de Gilah.

J'avais été plutôt prévoyant en équipant Didi mon chameau d'un grand parasol fixé à la selle, cela m'abritais du soleil tout en me permettant de profiter du paysage. Nous avancions doucement, à vrai dire je n'étais pas pressé et puis 'était étrangement calme à Suna en ce moment, ils n'avaient pas réellement besoin de moi. Après des longues heures de marche, j'arrivais aux ruines à la tombée de la nuit. Bizarrement quelqu'un m'attendais devant ce lieu, un homme plutôt corpulent avec une sale tête et des dents jaunâtres, du moins c'est ce que je pus distingué quand il me sourit. Je lui demandais poliment quelle était la raison de sa venue en ces lieux et il me déclara simplement.

• ⇨ Je suis un membre du clan Enzo et apparemment des rumeurs disent que les parchemins perdus il y a plusieurs années par notre clan ont été retrouvés par ces stupides lézards. Je compte récupérer ce qui est à nous.
  
• ⇨ Eh bien c'est très intéressant tout ça dis moi, mais malheureusement vos secret appartiendront à Suna d'ici peu, je suis moi même en quête de votre savoir. Mais comme je suis un vieil homme sympathique, je te propose de te laisser embarquer tout les trésors de ces ruines contre cent-trente-mille ryos. Ca marche ?
  
• ⇨ Ouais, ou alors je te tue sur le champ, et j'me fais un cure-dent avec ta cage thoracique.
  
• ⇨ Je dois bien admettre que vu la quantité de tartre que vous avez sur les dents, il faut au moins ça, oui.

Soudain le jeune homme en face de moi lâcha un pet sonore ? Le but était à priori de me déconcentré mais soudain je fus frappé au torse par une attaque invisible. Ce n'était pas du Fûton, les dégâts étaient contondants. Non je pense qu'aussi ridicule que cela puisse paraître, cet homme utilisait le gaz contenu dans ses pets pour attaquer sa cible. Je fixais mon opposant, une main sur mon nez, l'autre maintenant ma garde, c'était quand même un type un peu con sur les bords pour utiliser des jutsus aussi déshonorant. Toujours est il que je devais me débarrasser de lui aussi rapidement que possible. Je lâchais mon nez et de l'air commença à tourbillonner autour de mes bras de plus en plus rapidement. Après quoi je m'adressais à mon vis à vis afin de lui demander très clairement.

• ⇨ Une dernière volonté ?
  
• ⇨ C'était ma réplique, Papy.

Quel idiot ! En un instant un manteau de foudre me recouvra, ma vitesse venait de grandement augmenter, je décidais donc de me déplacer derrière lui le plus rapidement possible avant de relâcher ma technique fûton, les deux tourbillons fusionnèrent pour en donner un plus gros, et c'est une mini tornade qui s'enfonça dans son dos déchirant la chair et les os, séparant le haut du bas. L'homme était mort sur le coup, les nerfs cependant continuaient à faire bouger le gredin de manière désordonnée dans tout les sens. Je détournais le regard, il avait eu une fin appropriée selon moi. J'avais maintenant pour mission d'explorer les tréfonds de ces ruines.

Autant dire que je venais à peine d'entrer dans la grotte que l'envie d'en ressortir était déjà très forte. Cependant j'étais conscient que je devais accomplir la mission que je m'étais moi-même confié. A l'intérieur de ces ruines se trouvaient les parchemins de ma quête, à savoir un rouleau relatant le kekkei genkai de l'élément gazeux et un dossier expliquant la transformation de cet élément dans le corps humain. L'obscurité était certainement la chose la plus dangereuse qui soit pour un ninja, elle perturbait notre perception et par conséquent notre puissance. Je tentais donc de me repérer grâce à l'ouille. Heureusement que la roche était percée par endroit ce qui permettait d'avoir un tantinet de lumière. Enfin apparemment ce lieu abritait les monstres de Gila, une espèce de lézard. De mémoire il ne me semblait pas que ces reptiles puissent voir dans le noir, par conséquent on peut aisément dire que ce qui fait ma faiblesse actuellement fait aussi la leur. Finalement après de longues minutes à errer de part et d'autres je tombais dans un long couloir, éclairé. Voilà qui était étrange. Je fixais le sol, des carreaux d'arbalète. Apparemment la salle était donc piégée, je fixais les murs et effectivement à certains endroits on pouvait déchiffré comme une irrégularité. Normalement toute personne normale aurait annoncée qu'il fallait avancer prudemment. Mais je n'étais pas quelqu'un de normal. Je me recouvrai de mon manteau de foudre avant de foncer tout droit sans même prendre garde à mes flancs. Les pièges se déclenchèrent bien entendu, et à nouveau des flèches sortirent des murs, malheureusement, ma vitesse était supérieure à celle de ces projectiles.

Je continuais tranquillement ma route sans prendre trop garde. Soudain une espèce de bestiole sortit du sol et me mordis la cheville. Certainement un de ces lézards venimeux, je ne prenais même pas garde, j'avais un sceau qui me purgeais le poison au niveau du coeur, c'était idiot de s'attaquer à un nécromant en pensant qu'il était mal préparé pour ce genre de situation. Je continuais ma route, me contentant de m'enfoncer plus profondément dans la résidence des monstres de Gila. J'en profitais pour lire l'histoire de ces ruines grâce aux peintures sur le mur. Cela racontait que des prêtes vénéraient ici autrefois le dieu des Lézards mais qu'un jour une armée détruisit ce temple et tout ce qui s'y trouvait, c'est à cette époque que les survivants peignèrent ce récit dans les catacombes afin que les courageux aventuriers puissent enrichir leur culture. En lisant j'apprenais aussi que ce lieu de culte était rattaché au monde secret des Gila par une olivine sacrée, une pierre verte. C'était plutôt intéressant, peut être qu'un ninja avait déjà essayé de ce lier à ces créatures, enfin bon, il était temps de poursuivre mes recherches. J'arpentais de salle en salle à la recherche de ces foutus documents. Malheureusement j'avais quelque peu la bizarre impression de tourner en rond. Et ces longs couloirs qui se ressemblent ne semblaient pas me contredire. Finalement après de longues minutes, je tombais nez à nez avec un lézard portant un grand turban sur le crâne. Je hochais légèrement la tête tout en le fixant, puis je m'adressais à lui de manière la plus correcte possible dans cette situation.

• ⇨ Salut ? Quelque chose me dit que vous êtes le boss d'ici et que vous avez envie de m'aider !

• ⇨ Je ssssuis le ssseigneur de Gila et gardien de l'olivine, Kiridomitoueï est mon nom !

• ⇨ Et ça va tu le vis bien d'avoir un nom aussi dur à porter ?
  
• ⇨ Ne te moque pas de moi ... Comment tu t'appelles déjà ?
  
• ⇨ Araakoa Aare, Nidaime Kazekage.
  
• ⇨ La deuxième ombre du vent ? Et c'est toi qui parle d'un nom à la con ?
  
• ⇨ Ouais sauf que c'est pas mon nom mais mon titre ça, écoute, je te propose un marché, tu me donnes ce que je suis venu chercher et je te laisse la vie sauve. Je recherche des parchemins sur le pouvoir du clan Enzo, manipulateur de Gaz.
  
• ⇨ Je te propose autre chose, si tu me bats je t'aide.
  
• ⇨ D'accord mais je te préviens t'avance t'as aucune chance... Edo tensei.

Un grand cercueil émergea depuis les profondeurs de la terre, ce dernier s'ouvrit instantanément laissant apparaître un homme possédant une tête de citrouille monstrueuse avec des yeux jaunes luisants. Bizarrement même le lézard fut surpris par cette apparition. Je devais commencer à la jouer fine, j'avais quand même dépensé du chakra entre les deux utilisations du manteau de foudre, la lame de Nuada et maintenant l'edo tensei, ce n'était pas de tout repose je devais bien l'avouer. Je fixais Hijo dans les yeux et en un instant son libre arbitre avait disparu, pour cette fois-ci je n'allais pas lui laisser sa liberté de penser et de bouger, ça réduirait le combat. Nous allions d'ailleurs en finir le plus rapidement possible, du moins essayer. Je crachais un laser raïton depuis ma bouche et mon mort-vivant préféré en fit de même. Le seigneur de Gila érigea une paroi de terre pour se défendre qui fut percée par les deux attaques de foudre, puis il envoya un jet de flamme depuis sa bouche. Hijo érigea à son tour une barrière de fer afin de se défendre, après quoi il la réduisit en poussière, puis il invoqua une rafale de vent. De mon côté j'utilisais à nouveau la lame de Nuada en faisant tourbillonner de l'air autour de mes bras. La fusion de nos pouvoirs eurent raison du Seigneur lézard qui accepta de me montrer la salle des archives. Je fixais les documents un instant et je n'eus que peu de mal à trouver ce que j'étais venu chercher. Il ne me restait qu'à rentrer à Suna maintenant, connaissant mes hommes, certains devaient être inquiets tandis que d'autres seraient heureux de ma disparition. Je fus raccompagné par un des monstres de Gila. Une fois dehors, je creusai une tombe décente pour la pauvre pomme que j'avais tranché en deux en venant avant de monter sur Didi mon chameau. Le voyage retour allait durer une journée tout au plus, donc avec un peu de chance je retrouverai la douceur de mon lit, sous peu.