Tu t'assois. Tu attends. La nuit est là, recouvrant progressivement le village de son manteau noir. Tu écoutes le ruissellement de l'eau de la fontaine juste en face de toi tout en observant les cieux. Lentement, doucement, silencieusement, tu te remémores les événements récents, dont ton intervention lors de l'investiture du nouveau Kazekage... Qu'as tu fait ? Ce qui te semblait juste. Tu ne veux plus servir ce pays. Tu te rappelles totalement l'idéal que nourrissait ton seul et unique maître, et ce village ne le représente pas... Il fallait que cela représente une muraille pour les faibles, un asile pour les pauvres, une terre d'accueil, libre et forte. Mais toi, tu ne vois que des faibles, des pleutres, incapables de protéger ce pays, le laissant en proie aux ennemis, tout comme te l'a montré la trahison d'Akio...

Tu soupires alors. Tu sais que cela ne tardera pas. Tu sais qu'il va venir. Tu lui as dit que vous vous reverriez, et ce sera le cas ce soir... Tu détournes alors ton regard du ciel, et tu te lève de ton banc, seul dans la nuit, pour t'approcher de la fontaine. Tu t'y penches, et à la clarté de la lune, tu observes ton reflet. Oui, tu as bien changé. Tes cheveux plus longs, ton oeil bandé, l'éclat de ton regard est plus confiant, le masque de peur et de stress s'est envolé. Tu te vois, serein, sur de toi... Tout cela n'aurait pas été possible si le Kawaguchi ne t'avais pas aidé... Tu lui doit tant... Et ta décision et prise. Ce soir même, tu quittera ce village pour repartir sur les chemins...

Tu repartiras, et tu ira chercher cette terre. Cette terre qui pourrait devenir le berceau de ce rêve. Ce rêve qu'il chérissait, tu veux lui offrir, pour payer ta dette. Tu veux créer un lieux qui regrouperait forts et faibles, bons ou mauvais, un lieu où quiconque pourrait trouver l'harmonie... Et tu sais qu'il n'est pas ici... Tu secoue la tête et tu regardes autour de toi. Oui, tu vas partir. Tu vas perdre des camarades, des amis, et autre chose de plus... Mais tu te refuse à reculer. Tu ne reviendras pas sur ta décision. Tu partiras découvrir le monde, tu retourneras sur la tombe de ton frère pour lui conter tes voyages, et tu donnera vie à cet idéal. Le tien, ou le sien ? Peut être l'un, peut être l'autre. Peut être un peu des deux... Tu te retournes alors et fait face à la nuit. Tu le sens. Il est là. Il va arriver...

Aare... Vieillard. Je t'attendais.

Tu as parlé d'une voix dure. D'une voix froide. D'une voix inexpressive, tout comme le visage que tu lui présente en cet instant...

Spoiler:

Oh, il entamme les hostilités ? Bah, tu n'as pas de temps à perdre. La nuit est tombée sur le désert, le vent souffle, le sable vole un peu partout, et tu es là, à affronter le Nidaime Kazekage... Et il n'est pas seul, tu pars désavantagé... Tu soupires alors que tu sors ta lame et te mets en garde. Tu observes. Quel étrange adversaire que cet homme masqué. Mais tu n'as pas le temps de te réfléchir trop à une quelconque stratégie... Il attaque. Tu vois une lumière poindre dans la bouche de ton adversaire, et une décharge de raïton foncer sur toi. Sans avoir le temps de réagir, tu tentes de t'esquiver, mais trop tard, l'attaque te frappe l'épaule. Merde. Tu vas avoir du mal... Tu effectues tout de même quelques mudras. Tu va faire déferler sur lui la puissance de l'Hydre !

Que pourra donc ton arme face à la toute puissance de l'Hydre mythique ? Hydra !

Tu fais alors jaillir du sol un corps de serpent géant composé de lave. Il s'élève dans les airs avant de se scinder en sept. Les sept tête de l'hydre se mettent alors à remuer. Avant de fondre toutes les sept en direction du vieillard et de son accolyte. Tu vas profiter de ton effet de surprise. Tu lance ton boost de vitesse alors qu'ils sont aux prises avec ta créature, et tu lance une vague de brume épaisse sur le lieux, en profitant pour filer. Ce pauvre vieillard avait-il vraiment cru que tu allais perdre ton temps à l'affronter ?

Tu te dépêches alors, tu les laisses combattre dans la brume tandis que tu files dans le désert. Tu t'enfonces dans la nuit, courant une dizaine de minutes avant de te retourner une demi seconde. Rien. Tu reprends alors ta fuite. Tu sais bien que ta petite diversion ne fera pas long feu. Alors tu dois t'activer. Tu dois aller vite. Tu reprends alors ta course dans le désert, tu t'éloigne à toute vitesse. Il ne t'aura pas. Tu es libre. Enfin, tu devrais si tout se passe bien...

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