Dix ans, cela faisait dix ans depuis que ma femme avait été tuée par ce Senju de Konoha, dès lors je n’avais eu de cesse de rechercher un moyen de la ramener, sans aucun succès. J’avais lu énormément d’ouvrage sur des techniques de nécromancie, rencontrer énormément de nécromant et parcouru le monde de part en part à la recherche d’une quelconque information sur une quelconque technique permettant de la faire revenir parmi nous. Mais soudain dernièrement j’avais reçu une missive à Suna, adressée au Nidaime Kazekage « qui a perdu sa femme ». C’est ce qui était marqué sur l’enveloppe. Ce fait était caché de tous alors comment la personne pouvait-il être au courant ? Une personne du clan ? Aucun ne savait ce que j’étais devenu depuis le moment où je les avais quittés. Toujours est-il que le contenu fut encore plus intéressant que ce que j’imaginais. A l’intérieur de cette lettre, il y avait des informations concernant une technique interdite. Jadis une petite quantité de personne la possédait à travers le monde et l’une d’elle fut le célèbre Senju Tobirama le petit frère du leader du clan senju de la forêt. De plus les écrits concernant cette technique sont encore plus rares que les utilisateurs. Et le plus incroyable c’est que visiblement, dans le désert de Suna, dans une grotte au fin fond du désert, on trouverait un coffre contenant le dit écrit. Fantastique, c’est le premier mot qui me vint à l’esprit après avoir lu ceci, cependant l’auteur du courrier précisa une chose. Quelqu’un qui utilise cette technique ne trouvera jamais le repos, il sera tourmenté éternellement et ce jusque dans les tréfonds de son âme. Super la menace mais bon j’ai une technique à aller chercher.

Comme vous l’imaginez, dès que j’eus fini de lire la lettre, je prenais mes affaires et je pris la direction du désert sans avertir la moindre personne, il semblait essentiel pour moi d’y arriver afin de faire revenir ma femme. Même la recherche de la connaissance passait après. Je revêtais ma tenue de voyage, une longue tenue mauve à capuche afin d’être incognito et de me protéger du soleil, il faut bien avouer que j’étais un vieillard et que donc le soleil n’était plus aussi bon pour moi que lorsque j’avais une vingtaine d’année. A peine avais-je passé les portes du village que déjà deux de mes shinobis intervinrent. Je regardais ces deux-là dans le blanc des yeux attendant de savoir ce qu’ils allaient me dire même si j’en possédais déjà une vague idée, ils souhaitaient certainement connaître la raison de mon départ, après tout le précédent kazekage était un traître, pourquoi le suivant serait différent, voilà le genre d’information qui pouvait parcourir leurs esprits, du coup avant que l’un des deux ne parle je m’exclamais.

« Je sais ce que vous allez me dire, mais si vous le souhaitez, l’un de vous deux peut venir avec moi afin de s’assurer que je suis bien quelqu’un de recommandable tandis que l’autre préviendra le conseil que je suis partie faire une quête avec l’un de nos shinobis et que s’il ne revient pas vivant on pourra conclure que j’ai failli à mon devoir. Ah et si jamais on nous attaque pendant mon absence, je charge Kenji-kun de défendre le village, c’est un bon gars ! »

Je repris ma route suivit de l’un des deux hommes nommé Ziggy. Ce dernier me demanda ce que l’on recherchait, je lui répondis simplement «une arme» sans entrer dans les détails. Il s’en contenta. Il semblait être un homme peu bavard mais doué d’une certaine intelligence puisqu’il n’insista pas outre mesure. J’aimais m’entourer d’homme comme lui, facile à vivre et intelligent, j’avais le sentiment que Kenji était un de cette trempe même si je l’avais rencontré seulement très peu de fois. La chaleur était étouffante, ma tenue de voyage me protégeais à peine, dans mon sac, de l’eau et encore de l’eau, je n’avais que très peu emmené de vivre d’ailleurs je n’étais pas un grand mangeur, quant à la personne qui me suivais, il ne possédait qu’une très petite quantité de ce liquide ce qui allait rendre difficile notre escapade sur la longueur, c’est pour cette raison que j’avais décidé de rationné l’eau au maximum. Après des jours entiers de marches sous un soleil de plomb et des nuits entières à dormir à la belle étoile avec un vent glacial qui nous parcourt l’échine nous arrivâmes dans une oasis, elle se situait à quelques kilomètres de la soi-disant grotte selon la carte qui se trouvait dans l’enveloppe. Pendant que nous fûmes ici nous prîmes des réserves d’eau fraîche car qui sait combien de temps nous allions être dans cette grotte. Nous décidâmes de passer une nuit ici aussi. Le lendemain à l’aube nous reprîmes notre route vers la grotte et nous atteignîmes cette dernière dans la matinée. Malheureusement un bouclier de chakra protégeait l’entrée. Je me retournais vers mon subordonné et m’exclamais alors.

« De mémoire, tu es dans l’équipe de scellement non ? »

L’homme répondit par l’affirmative, j’affichais un sourire non dissimulé, je me reculais alors laissant l’expert faire son œuvre, il s’assit en tailleur devant la barrière et ses doigts prirent la forme d’un rectangle, là une porte se dessina dans la barrière. Je suppose qu’il devait rester concentrer pour maintenir l’ouverture. Une fois que je fus passé, je lui commandais d’attendre et surtout de ne laisser personne d’autres rentrer dans cet endroit. Je parcourais alors la grotte qui se trouvait être plus un autel qu’autre chose puisque la lumière de l’extérieur suffisait à éclairer la majorité de l’endroit, mais ce qui m’intrigua le plus ce fut une lumière bleuté sur un grand coffre. Ce que je recherchais devait certainement être à l’intérieur à n’en pas douter. Je m’emparais alors du coffre quand soudain j’eus un flash, comme une vision qui parcourait mes yeux. J’y vis des cadavres se relever par centaine et attaquer d’innombrables personnes ainsi que des hommes portant des bandeaux fronteaux qui ne sont pas semblables à ceux actuels. Le futur ? Le passé ? Je ne pourrais dire de quoi il s’agissait, toujours est-il que le coffre était dans mes mains et que son contenu le serait sous peu. Je sortais de la caverne et Ziggy m’ouvrit à nouveau un passage. Une fois que je l’eus rejoint, Je décidais de repartir à Suna avant de me lancer dans l’étude de cette trouvaille, en effet, un trésor de cette importance est plus en sécurité dans les murs du village caché du sable. Après des jours de marche nous fûmes de retour au village, une horde de shinobis s’étaient rassemblés lorsque nos têtes apparurent à l’horizon. Certains affichaient des têtes inquiètes d’autres des têtes respectueuses, mais je ne vis aucun sourire. Une fois que nous fûmes hors de portée de toutes ces personnes je me retournais alors vers Ziggy.

« Je ne fais pas l’unanimité hein ? »

Une fois tranquillement assis dans mon nouveau bureau, l’ancien étant en ruine vu que Raikon avait gentiment dégommé les trois-quarts des façades, je déroulais le parchemin, contenu du grand coffre. La technique se nommait donc l'édo tensei et elle permettrait de rappeler les morts d’outre-tombe. Je parcourais des yeux le parchemin quand quelque chose m’interpellais sur le papelard. On pouvait soustraire aux revenants leurs personnalités si la créature n’était pas docile. En somme on pouvait faire de n’importe lequel de ces zombies un pantin. La personne ayant écrit ces lignes devaient drôlement prendre les gens pour des objets. Plus je me plongeais dans l’étude de ces documents plus je me rendais compte qu’il s’agissait plus d’une technique diabolique que de la vraie résurrection que j’avais espéré. Malgré tout voir ma femme après tant d’années d’absences était une chose que je ne pouvais laisser de côté. Du coup je continuais la lecture du parchemin. Apparemment pour créer le corps je devais posséder un échantillon d’ADN, et créer le moule d’un corps humain en terre et gravé un sceau dessus, ceci fait l’âme de la personne revenait dans le corps. J’embarquais le document et me rendais directement dans mon laboratoire situé dans le sous-sol de ma maison. Après tout j’étais un nécromancien et que serais-je sans un laboratoire digne de ce nom ? Au passage je saisissais une fiole avec marqué Aria sur l’étiquette. En réalité il s’agissait de son ADN que j’avais récolté lors de sa mort car je me doutais que j’aurais besoin de cette dernière pour la rappeler. Le moule d’un corps en terre ne me posais pas plus de problème que ça et fut vite réalisé. Il ne me restait plus qu’à tracer correctement le sceau sur ce dernier… Et voilà le tour est joué, il ne me reste plus maintenant qu’à procéder au rituel. J’effectuais des signes de mains et voilà que peu à peu la terre devant moi prit les formes de ma femme, mais quelque chose clochait elle avait une forme livide et sa peau était grisâtre, elle n’était pas vivante… Du moins son corps ne l’était pas mais c’était bien elle, je fus sûre de cela dès qu’elle s’exclama.

« - Ces traits, Aare, mon amour que t’est-il arrivé ? »
« - J’ai vieilli pendant que tu dormais, Aria. Mais je t’ai réveillée à nouveau, c’est bien toi cependant… Ton corps n’est plus le même, même si ton âme est intact.»

Elle se retourna vers le seul miroir qui se trouvait dans mon laboratoire avant de s’exclamer.

« Tu as finalement réussi à atteindre la perfection dans notre art, cependant Aare, tu es un nécromancien, pour mon cas je ne veux pas être ramenée de la sorte, le jour où tu trouves un médecin capable de guérir la mort et de rendre à un mort son corps et un cœur qui bat, ramène moi, mais pas maintenant, pas comme ça, s’il te plaît. »
« Désolé ma chérie, mais je ne veux plus te perdre. Annulation… de la personnalité. Tu ne seras plus qu’une enveloppe corporelle sans âme, mais au moins tu seras avec moi pour le reste de ma vie, Aria… »

Finalement moi aussi quelque part, je venais de créer mon premier pantin. Combien d’autres allaient suivre ce cas. Je n’étais pas en mesure de le dire.