Note:

Personnages : Aburame Sekai (Père d'Aburame Setsu) / Saikyu Ibuki (Chûnin de Konoha) Hanabatake (Ninja Errant).

La guerre était enfin finie. Les Uchiwas et leurs rivaux éternels les Senjuus avaient terminé de s'entretuer, et aucun membre des deux clans n'appartenait plus à ce monde. Des cendres de ce combat homériques était né Konoha, le village caché des feuilles, perdu dans les vastes forêts tempérées du pays du feu. Les clans les plus divers s'y étaient réunis, dans l'espoir de réaliser un rêve commun, protéger leurs intérêts de l'agresseur extérieur, et prospérer dans la tranquillité. Malheureusement, l'espoir de fonder un village étranger à toute guerre et à tout conflit s'effondra rapidement avec l'arrivée des premiers contrats. Ceux que la population du monde avait un temps craint, et considéré comme des guerriers, devenaient aux yeux de tous, la guerre terminée, de simples lames désœuvrées à recruter pour exécuter les basses oeuvres. Bien sûr, on protesta, on s'indigna et l'on réclama le droit de vivre en paix, mais il fallut bien vite se rendre à l'évidence, l'argent que les habitants du vaste monde accepteraient de débourser pour s'attribuer les faveurs des shinobis de Konoha deviendrait une source de revenus inépuisable, que l'on utiliserait pour poursuivre la réalisation du projet commun.
C'est ainsi qu'après des années de guerre, les anciens alliés des Senjuus, désireux plus que tout au monde de vivre en paix, rejoignirent la vaste famille des mercenaires qui erraient le monde en quête d'argent. Un destin bien peu glorieux, mais les temps étaient durs, et l'on ne crachait pas sur les ryo qui permettraient à chacun de vivre un peu mieux.

Aburame Sekai en était conscient. Son clan qui n'était qu'une famille de modestes éleveurs de vers à soi au début de la guerre, avait, grâce à l'aide des autres familles, pu prospérer. La découverte de nouveaux territoires avaient permis l'expansion du commerce de sa famille, et les nécessités de la guerres l'avaient poussé, tout comme nombre d'autres membres du clan Aburame, à se former au techniques ninjas afin de soutenir l'effort commun. Les Aburame au fil des ans, avaient donc mis à profit leur passion des insectes pour utiliser ceux là comme alliés dans les batailles. Guêpes, abeilles, mouches, fourmi ou moustiques, tout ce qui ressemblait à une bestiole à six pattes avaient été utilisé par le clan de tisserands pour développer un vaste éventail de Jutsus, jusqu'à la découverte des punaises Kikai, ces horribles petits insectes mangeurs de Chakra, que les Aburame s'étaient empressés d'adopter pour leurs facultés exceptionnelles. Mais revenons en à notre sujet. Aburame Sekai, marié et père d'un jeune garçon répondant au nom de Setsu avait été choisi par le Kage récemment élu, pour remplir une mission de la plus haute importance. Des phénomènes naturels étranges avaient été observés par des habitants du pays du feu, qui inquiets, avaient prévenu le village. Les descriptions qu'ils avaient produites avaient été dument analysées, évaluées, et on en avait déduit que ce qu'avaient pu observer ces paysans relevait probablement de l'utilisation de techniques Shinobi. Pas question alors de laisser passer ça. Le pays du feu devait être pacifié, afin que Konoha puisse montrer à ses rivaux et potentiels ennemi qu'il avait les moyens de faire régner l'ordre dans une vaste zone et dans des délais réduits. Sekai avait donc été choisi pour mettre fin à ces activités ninjas jugées "illicites", et on lui avait attribué un binôme, un Chûnin fraichement promu : Saikyou Ibuki.

Aburame Sekai

Sekai était aussi peu bavard et réfléchi qu'Ibuki était fort en gueule et impulsif. Le garçon ne devait pas être beaucoup plus âgé que son genin de fils, mais avait été repéré comme l'un des talents les plus prometteurs du village. On l'avait promu Chûnin dans l'espoir de lui donner le sens des responsabilité, de calmer ses ardeurs, et il fallait bien l'avouer, car on manquait cruellement de cadre pour diriger les nombreux Genin qui rejoignaient chaque rang les forces du Hokage. La cohabitation entre Sekai et cet énergumène s'annonçait donc difficile...

• Pays du Feu - Prairies du Nord •

Le voyage depuis Konoha vers les prairies du nord, d'où les villageois étaient venus pour exprimer leurs inquiétudes avait duré trois jours. Ibuki rechignait à marcher longtemps et le duo avait du faire des pauses trop fréquentes au goût de Sekai, qui avaient considérablement ralenti leur progression. Trop d'ailleurs. Car lorsque les deux ninjas parvinrent enfin au village, il n'en restait plus rien que des ruines fumantes. L'endroit avait été attaqué, dévasté même, et ce fut dans un silence de mort que les deux shinobi passèrent les portes de l'endroit. Les toits des maisons étaient éventrés, les murs brisés. Des tuiles et des gravats jonchaient le sol et ça et là, quelques cadavres reposaient dans des litres de sang séché. Ce détail sordide attira l'attention du Jônin Aburame. Les morts qui trainaient dans les rues étaient étonnamment peu nombreux, en regard des dégâts causés par l'attaque. Certains étaient même encore assis dans des coins, recroquevillés sur eux même. D'ailleurs, à y regarder de plus près, tous ces malheureux étaient vêtus de haillons. Le pays du feu avait beau être ne pas être la nation la plus prospère, il était tout à fait rare qu'un village entier n'ait pas les moyens de se payer des habits décents. A moins bien sûr, que ces gens ne soient qu'une exception. Des sans domiciles fixe, par exemples, clochards et autres mendiants à la recherche de quelque argent pour subsister un jour de plus...
Mais alors... si ceux là n'étaient que des mendiants, où diable étaient les autres, les propriétaires des maisons et des échoppes en ruine ?!

-CHEF !!!

Ibuki venait de hurler à travers la rue. Il se tenait dans l'encadrement d'une porte dont il avait brisé la serrure avec son Kunai, les mains sur les hanches.

-Chef ! Répéta t-il ! J'en ai trouvé des vivants ! Sekai s'approcha, et pénétra à l'intérieur de la demeure où en effet, un couple de quadragénaires grisonnants se tenaient l'un l'autre, le regard terrifié.
-Nous faites pas de mal ! On a déjà tout donné à votre chef ! Crièrent-ils de concert. Sekai et Ibuki se regardèrent sans être sûr de comprendre. On a plus rien ! On a plus rien je vous jure !

Cet homme et sa femme avaient vraiment l'air traumatisés, au milieu de leur maison dont l'intérieur semblait avoir été frappé par une tornade. Les meubles étaient renversées et la vaisselle cassée, les tableaux déchirés et les tiroirs jetés dans tous les coins, éparpillant leur contenu aux quatre coins de l'endroit.

-Nous ne venons pas pour vous prendre quoique ce soit. Coupa donc Sekai. Nous sommes des Ninjas de Konoha, nous enquêtons sur les activités ninja jugées illicites. Qu'est-ce qui est arrivé à cet endroit ?

Le couple se regarda, lui aussi perplexe. Il ne s'attendait pas à ce que leurs deux invités surprise soient des ninjas du village caché des feuilles, susceptibles de leur venir en aide. Puis ce fut la femme qui prit la parole.

-Ca s'est passé cette nuit, un homme est arrivé au village et à tout dévasté ! Il disait être le plus puissant ninja du pays du feu et que nous devions lui donner tous nos objets de valeur si nous voulions vivre ! Il a cambriolé toutes les maisons du village et à promis la mort à ceux qui ne lui donneraient rien d'intéressant !

Puis, elle éclata en sanglot dans les bras de son mari. Sekai les regarda tous les deux, au milieu de leur maison dévastés. Parfois, il ne comprenait pas les ninjas...

• • •

En frappant à toutes les portes, le binôme finit par comprendre sur le coup de midi, que ce fameux "Ninja le plus puissant du pays du feu" n'avaient en réalité tué que de pauvres SDF sans défense. La plupart des habitants étaient restés cloitrés chez eux par peur d'une réplique du véritable séisme qu'ils avaient connus, et maintenant que les ninjas de Konoha était là, tous sortaient peu à peu des ruines de leur maison pour constater les dégâts dans le village. Les mines étaient déconfites, les paroles amères, mais ils commençaient déjà à s'organiser pour reconstruire leur endroit. Et cerise sur le gâteau, il ne fut pas difficile de trouver un villageois, un vieil agriculteur aux sourcils broussailleux, pour leur indiquer la direction qu'avait pris le malfaiteur. L'homme, d'après l'ancêtre, avait fuit vers les champs de blé à l'ouest du village après ses méfaits. Pour Ibuki et Sekai, pas de temps à perdre : le malandrin devait être retrouvé, et les biens restitués aux familles....

Un homme était allongé sur le dos, au milieu des épis de blés. Les mains croisés sous la tête, une jambe pliée par dessus l'autre, un large chapeau chinois en paille tressée protégeait son visage du soleil. On parvenait tout de même à distinguer une barbe de trois jours grisonnante sur ses tempes et ses joues. L'homme était visiblement endormi. A sa droite, un sac en toile de jute, fermé par une corde écrasait le blé, et à sa gauche, une pipe à eau finement travaillée brillait sous les rayons du soleil. Sekai l'observa encore un peu. Le dormeur portait par dessus ses habits amples un kimono en vraie soie d'un beau rose pâle, sur le quel des dizaines de fleurs de cerisiers étaient brodées. Un manteau d'excellente facture, peut être même une pièce unique, destinée à un client fortuné. Le détail surprit le Aburame. Lui même était un tisserand, et il ne connaissait pas d'individus assez riches pour s'offrir ce genre d'habits, qui battaient la campagne avec un tel sac sur le dos, et dormaient à même le sol en plein jour. Le Jônin s'approcha donc de l'homme assoupi, et le poussa du bout du pied pour le réveiller. Ce dernier poussa un grognement en sentant la sandale du ninja contre sa joue, et repoussa mollement la jambe de Sekai, d'un geste maladroit. Manifestement, on le tirait du plus profond de ses rêves, qui à en juger par le calme de son visage avaient l'air tout à fait agréable.

Hanabatake

L'homme alors se redressa, pour s'asseoir, et se frotta les yeux longtemps, comme un petit enfant que l'on tire du lit pour aller à l'école. Les yeux mi-clos, il releva la tête en réajustant son chapeau, et apperçu Sekai et Ibuki.

-C'est pour quoi ? demanda t-il la bouche pâteuse, en baillant presque. Mais un détail attira son attention, et sembla accélérer son processus d'éveil. Oooh... fit il. Des Ninjas de Konoha. Je ne pensais pas que vous viendriez aussi vite jusqu'à moi. Konoha et pourtant assez éloigné du nord du pays, non ?
-On est pas là pour faire un cours de géographie. Le coupa alors Ibuki d'un ton sec. L'homme sourit. Il avait un sourire doux et avenant,et ses yeux légèrement tombant lui donnaient un air presque attendrissant.
-Alors pourquoi êtes vous là, messieurs ? Ce fut Sekai qui prit la parole.
-Nous recherchons un homme, voyageur. Un homme qui a mis à sac un village complet, détroussé toute une population, et tué quelques mendiants sans raison apparente.
-D'ailleurs, reprit Ibuki, veuillez décliner votre identité et ouvrir ce sac, nous devons savoir ce qu'il y a à l'intérieur. Le sourire de l'homme s'élargit.

-Je suis Hanabatake. Voyageur, nomade, adepte de la bonne chair et de la vie en général. Quant à ce que contient ce sac, il n'y a rien d'autre que ce que de braves gens ont bien voulu me donner pour que je puisse continuer mon voyage. Les gens de ce pays sont très charitables vous savez.
-C'est pas ce qu'on te demande bonhomme. Ouvre le sac, discute pas, on jugera par nous même. Le dénommé Hanabatake ricana, en fixant le garçon.
-Très bien, très bien, pas la peine de s'énerver... Il défit le nœud de la corde et exposa le contenu du sac aux deux Konohajin. Ces derniers restèrent perplexes un moment. Ryos, bijoux, billets de banque, bibelots en métal précieux, joyaux et autres objets de grande valeur s'entassaient à l'intérieur du jute. Les gens du village voisin m'ont offert rien de moins que la moitié de tout ce que contient cette besace, vous rendez vous compte ? Poursuivi l'homme d'un ton affable, ses yeux gris toujours plongés dans ceux d'Ibuki.
-Alors c'est vous, le fameux "Ninja le plus puissant du Pays du Feu"... déduisit Sekai, qui comprenait enfin à quoi jouait son vis à vis. Votre réflexion de tout à l'heure... ne me dites pas que vous avez fait ça uniquement pour attirer l'attention de Konoha...
-Eh bien je ne vous le dis pas, brave Jônin, répondit l'autre, hilare. Mais plus sérieusement, si vous saviez comme il est difficile de trouver un adversaire de valeur, ces derniers temps. La guerre a vidé les villages de leurs meilleurs éléments ! Alors depuis, je m'occupe comme je peux !
-Espèce de connard... vocifera Ibuki, les dents serrées. On va te botter le cul et tu vas aller rendre tout ce que tu as volé à ces pauvres villageois !!
-Vous allez "essayer". Corrigea Hanabatake. Je me sens plutôt en forme, jeune homme, et ma petite escapade d'hier soir m'a fourni, ma foi,... un excellent échauffement. Messieurs... D'un geste rapide il empoigna la tuyau de la pipe à eau à côté de lui et inspira à fond. Ninpô, Haiton : Kasairyuu no Jutsu !

Et ses deux narines expulsèrent en guise de fumée un nuage anthracite à l'intérieur du quel une lueur orangée vacillait. Les deux Konohajin eurent tout juste le temps d'esquiver le souffle de cendres ardentes, qui carbonisa littéralement les épis de blé devant l'assaillant, déposant partout aux alentours une fine pellicule de poussière grise, qui vint ternir la blondeur des blés. Ibuki fut le premier à contre-attaquer.

-DAITOPPAAAAA !!! Hurla t-il en expulsant par ses mains une formidable vrille d'air comprimé qui vint percuter Hanabatake de plein fouet, soulevant sur son passage la cendre, et les débris végétaux de l'attaque précédente.

Et puis plus rien.

-Voilà, vite fait, bien fait. Il se frotta les mains d'un air satisfait. Voilà ce qui arrive quand on défie Konoha inutilement !
Mais la joie du garçon fut de courte durée. Derrière lui, le rire tranquille du ninja se faisait encore.
-Pas mal jeune homme ! Belle maîtrise ! Belle technique ! Mais il en faut un peu plus que ça pour me vaincre. Ce genre de techniques est loin d'être suffisant pour me dominer, jeune gringalet ! Ninpô, Futton : Mushiburo no Jutsu !

Alors, de l'air, de la terre, des épis de blés même surgit une quantité phénoménale de vapeur d'eau. L'atmosphère devint moite, la chaleur grimpa en flèche et Sekai comme Ibuki ne parvinrent plus à voir quoique ce soit à vingt-centimètre devant eux. Une véritable purée de poids, tout droit sortie de la bouche et des narines de ce fumeur de narguilé. Voilà qui devenait problématique, d'autant que ce Hanabatake semblait trouvait ça fort amusant.

-Alors les gars ! On est pas bien là ? Lança t-il. Sa voix paraissait provenir de partout à la fois. Toute la vapeur était emplie du son de ses paroles. On est pas bien ? Je vous offre un véritable sauna ! En plein air en plus ! Et gratuit ! Vous irez pas raconter que j'ai pas été sympa avec vous les amis ! Ca purifie, les pores de la peau toute cette vapeur, ça aide à évacuer les toxines, et ça donne bonne mine ! Et surtout, la vapeur, ça préserve toutes les bonnes vitamines lors de la cuisson des aliments ! Il pouffa de rire, avant de reprendre. Mais pardonnez moi, je suis vraiment d'une impolitesse impardonnable ! Peut être n'avez vous pas envie d'être cuit à l'étouffé tout de suite. Peut être aimeriez vous profiter un moment des délicieux parfums du tabac de mon narguilé ! Ils sont exquis et légers, subtils, parfaitement équilibrés. Je dois vous avouer que je suis particulièrement fan de la fleur d'oranger ! Sentez moi ça !

Cela non plus ne présageait rien de bon, et Sekai n'avait certainement pas l'intention de respirer quoique ce soit qui puisse sortir de cette maudite pipe à eau. Il interpella le Chûnin.

-Ibuki ! Retiens ta respiration !! Mais il n'obtint aucune réponse.

Ooooh, les choses se compliquaient de plus en plus. Sekai libéra ses insectes sur le sol. Dans cette situation, c'était son seul moyen d'obtenir des renseignements sur la position de son équipier, ainsi que sur son état de santé. Ses punaises ne tardèrent pas à l'informer. Ibuki s'était effondré sur le sol, inanimé, mais vivant. Soudain, la voix de son adversaire résonna une fois de plus.

-Allez Jônin, respire un grand coup ! Laisse toi aller, regarde ton ami ! Il s'est détendu tout de suite, et maintenant tout va mieux pour lui, il n'a plus de problèmes ! Tu devrais te détendre toi aussi, j'ai tout de suite vu que t'étais le rabat-joie de la bande ! Faut se décoincer un peu l'ami !

Hmmm. Visiblement, ce Hanabatake ne semblait pas vouloir terminer le combat avant d'avoir pu utiliser son Jutsu sur les deux Ninjas à la fois. Un répit appréciable pour le Aburame, qui allait pouvoir mettre en place sa contre attaque. Il forma trois signe de terre, et lança sa technique d'assimilation au sol, prenant bien soin de laisser un clône d'insecte à sa place, pour berner son adversaire. Ibuki était un poids mort, et il n'avait aucune idée de l'étendue de la technique de son adversaire. Essayer de s'en dégager en courant n'était donc pas une bonne idée. Passer par en dessous devenait donc la solution la plus optimale, d'autant plus qu'il se libérait des effets de la vapeur.

-Allez Jônin ! C'est pas drôle si tu respire pas ! Ca va bientôt faire une minute trente, à ce rythme là j'aurais même pas besoin de recourir à mes techniques pour que tu meures étouffé. Inspire à fond vieux, c'est comme ça qu'on fait !

De son côté, Sekai poursuivait son bonhomme de chemin à travers les minéraux mous du champ labouré. Sans la vapeur, localiser Hanabatake devenait nettement plus facile. Le son de sa voix ne provenait plus que d'un seul endroit. D'ailleurs, sa voix était plutôt belle. Douce, grave et posée, elle invitait à l'écouter raconter toute sorte d'histoire. Malheureusement, il ne l'utilisait que pour raconter des inepties. Un comble aux yeux d'un Aburame, pour qui mieux valait rester muet toute une journée que d'utiliser sa salive pour ne rien dire. Une leçon qu'il comptait bien lui faire apprendre, maintenant qu'il se situait juste sous le point d'origine de la voix. Attaque coordonnée !!
En surface, le clone se rua sur Hanabatake pour lui porter un coup direct. Ce dernier manqua de tomber à la renverse de surprise.

-Comment est-ce possible ! Tu ne peux pas voir et le son de ma voix est indétectable !

Il parvint néanmoins à parer l'attaque du clone et riposta d'un violent coup de genou au foie. Le clone se désagrégea, à l'impact, redevenant une nuée d'insectes. Un clone ? Mais alors... Merde !
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Hanabatake se propulsa en arrière de toute ses forces, pile au moment où Sekai surgissait de terre pour trancher le tuyau de la piple à eau à l'aide d'un Kunai. Il retomba dans un bruit mat, son narguilé intact.

-Bien joué ! Jônin ! Tu as failli m'avoir avec ton clone ! Mais ton attaque était si mal synchronisée... Je m'attendais quand même à beaucoup mieux de la part de l'élite de Konoha... Je n'ai pas de chance on dirait ! Enfin, ça ne fait rien. Pour moi, car pour toi, je sonne la fin de la récréation. Tu as assez profité des bienfaits de ma technique, et je n'ai pas l'intention de voir cet affrontement s'éterniser plus que de raison. Haiton : Susu Taihou no Jutsu !

Alors, les douces volutes blanches de vapeur parfumée se teintèrent, jusqu'à devenir noir comme du charbon, et à brûler la gorge et les yeux de Sekai. Il toussait, maintenant. L'air était devenu irrespirable, âcre, et le Aburame porta ses mains à son nez et à sa bouche pour les protéger de toute la suie qui saturait l'air autour de lui.

-Ne panique pas, Jônin. Je ne vais pas vous laisser mourir d'asphyxie, à petit feu. Toi et ton camarade vous êtes vaillamment battus, et de toute façon, j'avais prévu quelque chose de plus ... explosif en l'honneur des ninjas de Konoha ! Est-tu prêt ?! Kâton ! Yaki... Bleuuah. Mon dieu mais qu'est-ce que c'est que ça !! C'est quoi ?!
-Ce sont des Kikai. Lâcha Sekai entre deux quinte de toux.

La suie commença alors à se dissiper autour de lui et d'Ibuki, toujours étendu au sol. Des punaises Kikkai. Des longues manches du Aburame, des cohortes entières de punaises noires s'avançaient, menaçantes vers un Hanabatake paniqué de voir son Jutsu s'estomper sans qu'il puisse rien faire. Il porta l'embout du Narguilé à sa bouche, mais le Jônin l'en dissuada.

-Je ne ferais pas ça si j'étais toi. Mes punaises ont déjà obstrué le tuyau de ta pipe à eau. Hanabatake recula, vacillant. Des punaises lui sortaient de la bouche, grimpant sur son visage à la recherche des Tenketsu où pouvoir absorber son chakra.
Ta technique comportait une faiblesse majeure, ninja. Poursuivit le Konohajin. Toi non plus, tu ne peux pas voir à travers la vapeur que tu produis. Je m'en suis rendu compte en utilisant mes insectes pour localiser mon coéquipier. Si tu avais pu les voir, ou même les sentir, tu aurais essayé de m'empêcher de m'en servir. C'est pour ça que j'ai utilisé un clone pour t'attaquer. Je savais que tu le détruirais sans te soucier de ce dont il était fait. L'attaque par en dessous n'était qu'une diversion pour laisser un maximum de temps à mes insectes de s'infiltrer dans ta pipe à eau. Mon attaque était parfaitement synchronisée, contrairement à ce que tu as pu penser. Je n'ai ensuite eu qu'à attendre que tu inspires une fois de plus, pour que mes insectes se retrouvent directement dans ta bouche. Oh, et une dernière chose. Il n'était pas difficile de comprendre que tu malaxais ton chakra en fumant cette chose, et c'est pour ça que tu es désormais incapable de maintenir ton Jutsu. Mes Punaises dévorent le Chakra. Si tu ne peux plus le malaxer parce que ta pipe est endommagée, alors tu es incapable de réaliser tes techniques. Tu es peut être le ninja le plus fort du pays du Feu, mais tu es loin d'être le plus intelligent. Tu aurais du chercher à évaluer mon niveau de puissance avant d'abattre des cartes sur mon coéquipier plus faible. Même les Genin de chez nous le savent. Par ailleurs, considère que je te fais une immense faveur, en n'obstruant pas ta trachée avec mes insectes, comme je l'ai fait pour ton narguilé. Car tu ne mérites rien de moins.

Les Kikai avaient fini d'ensevelir Hanabatake, cloué au sol, son narguilé à la main. Bientôt, il ne lui resterait plus une goutte de Chakra, et Ibuki et Sekai pourraient le livrer aux autorités locales, privé de sa pipe à eau. D'ailleurs, Ibuki émergeait enfin, en se frottant les yeux. Il ne semblait pas avoir souffert le moins du monde. A en juger par son sourire béat, il venait sans doute de faire le plus merveilleux des rêves...

Techniques Utilisées par Hanabatake (Servez vous !):