Michiki avait profité d’une journée de repos que lui avait accordé Kazumi, la femme qui l’avait accueilli chez elle et qui lui enseignait le ninjutsu. L’entraînement était très ardu mais il restait un élève assidu qui obéissait au doigt et à l’œil. Kazumi lui avait expliqué qu’aujourd’hui, elle devait se rendre au pays du Feu pour rendre visite à un ami. Ne voulant pas déranger, Michiki avait émis le projet d’aller se balader dans la forêt d’Hi no Kuni. Il avait lu dans certains ouvrages qu’il y avait là-bas des espèces animales tout à fait intéressantes qu’on ne trouvait pas à Kiri.

Ils partirent tous deux le matin de bonne heure. Le voyage fut long mais après une bonne journée de marche, ils étaient arrivés. Aux portes du village de Konoha, Kazumi se retourna vers son élève et lui prodigua quelques derniers conseils et quelques instructions :

-Reste vigilant surtout ! Tu ne connais pas cet endroit ni ce qui abrite les bois. D’autant que la forêt est loin et que par conséquent je ne pourrais pas venir t’aider. On se retrouve ici à sept heures tapantes. Si tu es en retard je repars sans toi.

Michiki avait bien compris les instructions. Il savait qu’elle voulait le tester par l’occasion. Lui de son côté comptait simplement étudier la faune. Sa passion pour les animaux l’avait mené jusqu’ici, autant en apprendre le plus possible. Ils se séparèrent donc. Kazumi partant vers le village et Michiki rebroussant chemin pour se rendre dans la forêt. Il lui fallut quelques minutes de marche avant d’y arriver. Il fut impressionné du spectacle qui l’attendait.

De grands et magnifiques arbres qui projetaient des ombres larges plongeant la base de leurs troncs dans l’obscurité. C’était amplement différent par rapport à la forêt de la Brume ! A Kiri, les bois étaient nappés d’un épais brouillard qui pouvait engloutir des kilomètres carré de terrain. Sans plus attendre, il s’engouffra dans la canopée verdoyante. Le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles l’accompagnaient dans sa marche. Quel spectacle apaisant ! Néanmoins, du mouvement devant le fit sortir de sa rêverie.

Il s’abaissa, passant une main dans sa poche de kunaï en prévention d’une éventuelle attaque d’un ennemi. Mais ce fut un sanglier qui apparut devant lui. Michiki se détendit. Il rangea l’arme là où il l’avait prise puis resta immobile pour observer l’animal. Il était bien plus gros que ceux qu’on trouvait à Kiri. Il nota aussi les rainures qui parcouraient ses défenses. Elles étaient différentes aussi. Ceux de la forêt de la Brume avaient des défenses dont les rainures les faisaient passés pour des cornes torsadées. Ici, les défenses étaient parcourues de rayures parfaitement horizontales. Ces seuls détails passionnaient le jeune homme. Il était tellement passionné que sa vigilance se relâcha dangereusement. Une silhouette s’avançait derrière lui.

Spoiler:

Le jeune garçon restait fasciné par ce qu’il voyait. Il voulait prendre un calepin dans un de ses poches mais il était trop émerveillé par ce qu’il voyait. Un simple sanglier arrivait à le fasciner à ce point. Une impression étrange le traversa d’un coup. Il ne sut l’expliquer mais il ressentait une présence pesante et l’étrange impression que chaque centimètre carré de son corps ne lui obéissait plus. Il tenta un mouvement simple mais une pression phénoménale l’empêchait de bouger. Il commença à paniquer lorsqu’une voix retentit dans son dos. Une voix masculine lui demandait ce qu’il faisait là. Son mystérieux agresseur, car Michiki se doutait que son immobilité était provoquée par l’homme derrière lui, avait même prononcé les mots : « Terres de mon pays ». Un Konohajin.

Tellement absorbé par son occupation, il n’avait pas remarqué qu’il était suivi et qu’un ninja de Konoha l’avait emprisonné dans une inquiétante torpeur. Il allait être très dur de convaincre l’autre qu’il n’était pas là pour de mauvaises raisons. Les tensions entre Konoha et Kiri étaient toujours latentes malgré les traités de paix conclus entre les deux pays. Cessant de réfléchir à des moyens de se tirer de cette emprise, Michiki décida de répondre simplement au shinobi de Konoha :

-Je suis là uniquement dans le but d’étudier la faune de votre pays. Semer le chaos et la destruction ne m’intéresse guères.

Il attendit un moment. Le Konohajin devait certainement se poser la question de savoir s’il pouvait se fier à ses paroles aussi fielleuses que le miel. Michiki était un très bon orateur mais sa douce voix était perçue comme mensongère et on le prenait pour un manipulateur.

« Pourvu que le shinobi derrière moi me croit ! » pensa-t-il.

Citation :

Ne t'en fais pas ton post était très bien Même si cela avait déboucher sur un combat, ça n'aurait pas posé de problème

Il semblait que le discours de Michiki avait été assez convaincant pour le Konohajin. Sans comprendre ce qu’il lui arrivait, il se déplaça vers le shinobi qui lui était tombé dessus. Ils étaient face à face et le Kirijin remarqua qu’ils faisaient exactement les mêmes mouvements. Quelle était cette technique ? L’emprise mystérieuse cessa et Michiki fut à nouveau libre de tout mouvement. Tandis qu’il s’assurait qu’il avait récupéré la totale intégralité de ses possibilités de déplacement, le shinobi de Konoha se présenta en expliquant sa réaction.Quand il eut terminé de se présenter, il franchit les derniers mètres qui les séparaient pour tendre la main. Un moyen d’achever sa présentation et de dire « Oublions ce qui s’est passé ». Du moins c’est ce que pensa Michiki.

Ce dernier mit un moment avant de répondre. Il était toujours sous le choc de la technique qui l’avait si facilement maîtrisé. Comment le Konohajin, qui s’était présenté comme étant Chôhachirô Nara, avait-il réussi un tel exploit ? Le village de Konoha abritait des éléments prometteurs. L’étonnement aussi laissait Michiki sans mot. Le jeune homme s’était présenté comme le gardien de son village. Avait-il affaire à un très haut-gradé ?! Cela l’étonnait d’autant plus qu’ils devaient avoir tous deux le même âge environ. Toutes ses pensées lui traversèrent l’esprit en moins d’une minute. Il délaissa donc ses réflexions personnelles au profit des bonnes manières :

-Shinda Michiki. Ravi de faire ta connaissance. Ta technique était tout à fait impressionnante ! Je ne suis pas beaucoup sorti du pays de l’Eau pendant toutes ces années et je n’ai jamais eu vent de tel talent. Quel est ton secret ?

Le Konohajin, qu’il allait devoir s’habituer à appeler par son prénom peut-être, lui présentait un nouveau trait de sa personnalité. Le jeune garçon qui lui faisait face maintenant était aimable et bien élevé. Une telle personne intriguait l’esprit scientifique de Michiki. Il voulait en savoir plus sur lui.

Une technique qui contrôle les ombres ? Fascinant ! Michiki n’en revenait pas que de telles capacités existaient. Il avait beaucoup à apprendre décidemment. Ses connaissances en biologie et en anatomie avaient beau être des plus développées, il y avait des sujets qu’il ne maîtrisait pas. Il imagina ce que le contrôle des ombres pouvait obtenir lors de combats. La simple idée lui arracha un sourire carnassier. Il reprit vite ses esprits. Il s’était rendu compte que les gens avaient peur quand ils voyaient un tel sourire, prenant Michiki pour un psychopathe ou un truc dans le genre. Le jeune Nara venait de terminer d’expliquer les spécificités de son clan et il avait retourné une demande au Kirijin. Quelles techniques utilisaient-ils ?

Michiki ne répondit pas tout de suite. Il était partagé. Le Konohajin avait répondu ouvertement à sa question. Il lui avait confié le secret de ses techniques et pour ça, le jeune homme le trouva louable. Mais d’un côté, même si une certaine relation de confiance s’instaurait entre les deux shinobis, il ne savait s’il était bon de confier le secret de ses propres techniques. Est-ce une action que le village de Kiri approuverait ? Il se le demandait. Pendant qu’il y pensait, Chôhachirô s’installa sur la branche d’un arbre, attendant une réponse. S’il hésitait trop, le Konohajin allait de nouveau se méfier et serait susceptible d’attaquer. Il fallait agir maintenant. Ce que Michiki fit. Il décida de répondre à la question du Nara :

-Je fais partie du clan Kaguya. Du moins j’en faisais partie autrefois. J’ai été banni lorsque j’ai assassiné mes parents.

Une réponse claire et directe. Exactement ce que voulait Michiki. Le Nara s’était vraiment montré aimable avec lui. Il ne s’était pas offusqué que le Kirijin ne connaisse pas son clan et il avait confié volontiers à ce potentiel adversaire quelles étaient ses techniques. Michiki décida d’enchaîner. Il était venu là dans un but précis, il ne devait pas l’oublier. Et comme ce Konohajin avait l’air d’être serviable et aimable, il pouvait toujours demander. Michiki se lança :

-Comme je te le disais je suis venu ici pour étudier la faune. Accepterais-tu de me servir de guide à travers ces bois ?

Michiki avait tâché d’être aussi aimable que son interlocuteur. C’était la moindre des choses.

Citation :

Rp fini, merci Michiki, au plaisir de rp à nouveau avec toi !