Les actions de Gen n’étaient pas restées sans conséquences. Loin de là. Grâce à sa mélodie, le Senritsu avait permis à ses camarades d’aller plus vite, et de ne pas ressentir la douleur, ce qui leur avait permis de poursuivre le combat avait autant d’efficacité qu’au début.

La jeune fille avait été salement amochée par Shingen, son épaule visée à vif, sanguinolente, voire carrément détruite. Elle ne semblait plus en mesure de combattre et le samurai lui avait à nouveau asséné, il l’espérait, le coup final au niveau du menton.

Son frère, avait malheureusement eu un sort plus dramatique. L’accélération de vitesse avait rendu Akio complètement hors de lui. Pris d’un élan barbare, il avait foncé sur le jeune garçon pour lui planter son katana dans le corps. Et il n’avait pas échoué. Et sa sœur, visiblement, n’avait rien fait pour l’en empêcher.

Malgré le tumulte du combat, le jeune musicien se demanda alors si la fille était avant même l’ouverture du combat, prête à sacrifier son frangin pour accomplir cette mission dont il ignorait tout encore ? Mais que signifiait tout ceci ? Que pouvait-il se passer dans la tête des gens pour qu’ils soient prêts à sacrifier leur famille pour accomplir un ordre ? Bien entendu, tout ceci ne restait que des suppositions, si tant est que la jeune fille tente d’accomplir une quelconque chose.

Ce qu’il avait remarqué quelques instants s’éveilla. La jarre fut ouverte. De la fumée violette s’en échappa violemment… Sûrement « cette » fumée qui les avait menés ici, peut-être à leur perte.
Mais quelque chose le tira de sa réflexion. Un cri d’avertissement. Shingen leur demandait de déguerpir. Et Gen compris, surement un instant trop tard ce qui était en train de se passer. Tous ces dessins… c’était quelque chose de préparé à l’avance…

Gen sauta, essayant de s’accrocher à une branche, d’une main, l’autre tenant son arme. Plusieurs piques d’encre et des clous s’élevèrent brusquement du sol, exposant le cadavre du gamin encore chaud.

La branche n’allait pas tenir bon, et elle craqua. Gen fut pris d’un élan de panique, cherchant des yeux un endroit viable pour atterrir. Malheureusement, il n’eut pas le loisir de réfléchir plus longtemps. Il tomba lourdement au sol, une pique traversant sans effort son pied, ce qui lui arracha un cri de douleur absolument déchirant, mais puissant car il avait été envoyé avec son chakra de Senritsu.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRH !

Son corps ne put tenir debout et il s’écroula sur le côté. Rien de mortel de ce côté-là heureusement… des clous vinrent effleurer la surface dans tout son flanc gauche, mais il n’avait plus la force de crier.

Son organisme de Senritsu eut néanmoins le réflexe de déclencher une effusion chakratique dans son système nerveux. Il se lançait en fait une technique de genjutsu sur lui-même, pour essayer de garder conscience. Il chantait dans sa tête, pour les yeux encore ouverts, mais il ne voyait plus ce qui se passait. En effet, dans ce genre de situation, il valait mieux éviter de perdre conscience, afin que le corps continue son action de régénération au mieux. Il fallait tenir le coup.

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Ses pieds frôlèrent à peine le sol lorsqu'elle lança un rapide coup d'oeil au corps de son petit frère. Ils savaient dans quoi ils s'étaient engagés après tout. Un sifflement strident passa entre ses lèvres et les oiseaux stoppèrent leur avancée en plein milieu de la zone de combat. Le temps que son terrain se soulève, le temps que chacun cherche à esquiver, le temps que l'un d'entre eux cri et que l'autre lance ses projectiles, la jarre s'écrasa en plein cœur du lieu où ils se trouvaient tous à l'exception d'un seul, le sol qu'elle aurait du clouer sur place dès les premières secondes, son adversaire.
La crosse du katana heurta son menton alors que les shuriken firent mouche elle tomba en arrière inconscience.

Les éclats du verre opaque dont le récipient était fait furent projetés à grande vitesse en tout sens. Presque comme une chance, le Senristu au sol fut protégé des éclats par ce qui venait de lui coûter sa douleur. L'homme dans l'arbre eut un éclat entailla légèrement sa joue. L'homme prêt de la Hyô en eut un qui se ficha dans sa cuisse.
Quant aux piques, lames, clous et tout objet contondant en encre, ils redevinrent des tâches, sombres, ensanglantés pour certain, délivrant le musicien de sa position précaire par la même occasion.
Outre ses éclats qui jonchaient désormais le sol, la jarre libéra surtout le gaz violet contenue en son sein. Le premier à l'inhaler fut l'homme au sol, peu, le gaz est trop volatile. En revanche son partenaire dans l'arbre du en inhaler une plus grande quantité malgré lui. Le seul épargné fut le chef d'escouade, Shingen.

Maintenant il fallait parer au plus pressé. Ils avaient un allié sérieusement touché et un suspect à interrogé avant qu'il ne trépasse de ses blessures. Le sang de la Hyô laissait un long filet rouge dans la rivière, entraîné par sa course naturelle.

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Un retour rapide et sans trop de complication. La Hyô ne bougera pas du trajet, trop épuisée par ses blessures. Bien que des précautions sont prises lorsque vous rentrez à Konoha et laissez votre prisonnière aux bons soins des médecins pour pouvoir l'interroger par la suite, on ne vous trouve rien de suspect avec votre ingestion de la fumée.
Gen est également transporté à l'hôpital pour se voir offrir quelques soins et vous êtes gardés pendant vingt-quatre heures en observation.

Après quelques jours on vous informe que votre prisonnière s'est réveillée et qu'on lui fera passé un interrogatoire. De ce qu'il en ressort sur le rapport, la jeune femme semble complètement déboussolée et choquée de se trouver au pays du feu. Elle raconte avec timidité et incertitude tout ce dont elle se souvient après de longue discussion et de manière plutôt décousu.
Forcée d'inhaler la fumée pendant plusieurs jours, elle raconte qu'après elle ne se rappelle de rien, sauf la blancheur de sa chambre d'hôpital. Lorsqu'on lui présente des photos de votre groupe de mission, elle hoche négativement la tête. Vos visages ne lui disent rien, absolument rien.

Puisqu'elle était soumise à une batterie de tests, depuis son réveil, elle en a subit une nouvelle et il s'avère que les traces du poison dont tous ignorent les effets, à part une visible perte de connaissances, a déjà diminué dans son sang.
La question restait entière, qui était derrière tout ça, quel était le but de la manœuvre ? Votre prisonnière, docile, n'oppose aucune résistance lorsqu'on lui demande de séjourner encore à l'hôpital pour effectuer d'autres tests concernant le dit poison.
On finit par lui demander, suite à votre rapport, si elle se souvenait du petit garçon qui l'accompagnait. Timidement, elle hocha de nouveau négativement la tête. Ils étaient du même clan, de la même famille, mais elle ne savait pas qui il était, elle ne se souvenait pas de lui. Elle aurait eu ses parents sous les yeux qu'elle n'aurait probablement pas su les reconnaître.

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