Un homme serrant le poing d’un autre dans la paume de sa main, devant un troisième qui semblait bien plus frêle que le premier. Voilà ce qu’il pouvait voir. En regardant en détail, l’agresseur n’avait rien de bien de bien particulier: grand, plutôt baraqué, un peu un alcoolique stéréotypé. Pour la victime, de même, il s’agissait d’un vieillard qui, d’après ses habits, était loin de vivre dans la richesse.

Tandis que celui qui avait intercepté le coup avait la chevelure flamboyante, et le regard d’un rouge vermeil, presque irréel. Intense, il regardait l’homme d’un air froid, et plutôt autoritaire.

« Je ne vous le demanderez pas une troisième fois. Calmez-vous, et laisser cette personne tranquille. »
« Mais de quoi j’me mêle hein ?! Et puis t’es qui toi d’abords ?! Tu veux que j’te casse les genoux, c’est ça ?! »

Rei fronça les sourcils, tandis que deux des comparses de l’homme se levaient pour en découdre avec lui.

« Vous avez trois secondes pour vous excuser de votre comportement et demander pardon pour vos pêchés. »
« Ah ! Les gars, vous l’avez entendu ! »
« Une. »

Les hommes rigolèrent, se moquant clairement de Rei.

« Deux. »
« Et qu’est-ce que tu vas faire à trois ? Hein ?! »

Il resta silencieux, avant d’annoncer d’une voix froide.

« Trois. »

Soudainement, et sans raison apparente, un des hommes se tint la tête, avant de hurler d’horreur. État-il pris de folie ? En voyant cela, le premier comparse s’élança, point levé, pour frapper Rei de plein fouet. L’adolescent, esquiva et lui donna un coup de coude en plein dans le thorax. Un fracas se fit entendre, tandis que l’homme volait dans la pièce avant de s’écraser contre le bar, inconscient. Le dernier regarda Rei, paniqué, avant que le maître du Son ne s’avance proche de lui. Les yeux du Genin devinrent vermeils pendant une fraction de seconde.

« Derrière toi. »

L’homme se retourna, avant de hurler d’horreur comme son comparse, se tenant la gorge cette fois. Il semblait suffoquer de sa propre strangulation, avant de perdre connaissance et de tomber au sol. En un instant, c’était fini. L’adolescent arracha la bourse des trois criminels, avant d’en tendre une au vieillard, et d'en jeter une au tenancier du bar.

« Pour vous, en guise de dédommagement. »

Enfin, il regarda les trois hommes, semblant décider de la suite pour eux… Prison ? Exécution ? Où simplement partir ? Tel était la question.

Une nouvelle rencontre... ami ou ennemi ?

Avec Senretsu Rei

Me retournant en même temps que ma sœur, j’eu l’étrange surprise de voir un shinobi de mon âge pris à parti par trois civiles visiblement très alcoolisé. Regardant vers ma sœur pour voir quelle était sa réaction face à ça, je ne fus guère surpris de la voir froncer les sourcils et fusiller du regard les quatre fouteurs de troubles. Je savais pertinemment qu’Ayumi n’apprécié pas le moins du monde les délinquants, quel que fut leurs rangs et pour elle ce jeune homme était mis dans la même catégorie que les trois poivrots qui lui faisait face. Soudain, je l’entendis s’exclamer sur la rédemption des péchés et autres conneries du même genre. La première réflexion que je me fis, c’était qu’il ne manquait pas d’aire, il se prenait pour qui, un chef de quelques cultes religieux obscur ? Ou alors il faisait partie des quelques shinobi fanatique du culte du Rikuudo Sennin. Quoiqu’il en soit, il n’avait clairement pas l’aire d’être le genre de type avec qui j’apprécierais prendre un verre. Pourtant, lorsque les trois hommes commencèrent à le charrier sur son décompte, je fus pris d’un doute, malgré ses défauts apparents, il n’en restait pas moins un ninja et donc un potentiel danger pour les civils. Lorsque l’un des trois hommes se mit à crier sans raison apparente, je compris que mes doutes étaient confirmés, il venait sûrement d’utiliser un genjutsu sur le pilier de bar. Sentant mon aînée se crisper à côté de moi, je sus qu’elle aller intervenir pour rappeler à l’ordre le jeune homme. Et j’eu parfaitement raison puisqu’elle se leva immédiatement lorsque l’un d’entre eux fut envoyé voler dans le bar et que l’autre subit le même sort que son premier comparse. Connaissant ma sœur elle alla sûrement rappeler vertement à l’ordre le jeune shinobi qui ne pourrait guère douter de son rang de Chuunin puisqu’elle portait son gilet pare-balles. Allez, les cris commencèrent, effrayant au passage quelques clients :

-Vous ! Comment pouvez-vous agir de la sorte sur des civils ? Même s'ils s’agis de criminels, je doute fortement que de telles méthodes soit approuvées par Nidaime-sama. D’autre vous semblez être un Genin, de quel droit vous permettez-vous d’agir ainsi ? Il me semble que le protocole veut que l’on réfère immédiatement le problème à un ninja supérieur ou à défaut à un ninja intermédiaire !

Soupirant légèrement, je m’approchai doucement de ma sœur pour la calmer un minimum, il manquerait plus qu’elle commence un combat contre un Genin en plein milieu de la rue. Prenant la parole d’une voix calme non sans avoir fusillé du regard mon compère :

- Onee-chan, calme-toi, il n’est pas nécessaire de le réprimander ainsi devant des civils et au pire, tu fais un rapport sur son comportement auprès des Juunin. Quant à vous Shinobi-san, je pense qu’il serait important de calmer vos ardeurs lorsque vous faites face à des civiles, même lorsque c’est porter secoure à une tierce personne.

Mon ton était posé et pour une fois, je ne manquer pas trop de tact dans mes paroles, en espèrent que ce shinobi ne soit pas trop collé-monté. Décidant de tout de même nous présenter pour qu’il sache à qui il avait à faire :

-Quoiqu’il en soit shinobi-san, je vous présente ma sœur Ayumi Takegawa, Chuunin et je suis moi-même Kazuto Takegawa et il semblerait que je sois tous comme vous un Genin.

Code by Joy

Ayumi:

Alors que Rei réfléchissait à la meilleure solution pour punir les criminels, une Chûnin du village se leva de sa table pour intervenir, réprimandant l’adolescent qui resta de marbre. Ses yeux étaient d’un rouge vermeil transperçant, laissant une sensation angoissante, comme si les ténèbres silencieuses s’y logeaient, attendant une occasion pour surgir.

Toutefois, il écouta attentivement. Un autre ninja de la feuille, qui semblait être son frère, intervenue d’une manière plus polie et posée. Rei le salua d’un bref signe de la tête, avant de reporter son regard vers son interlocutrice. Une fois qu’il put prendre la parole, il pointa du doigt l’homme qu’il avait protégé.

« Au nom de la sécurité interne du village et de ses habitants, moi, Senritsu Rei, Genin de Konoha et élève de la Nidaime Hokage, me suis permis d’intervenir afin de protéger ce vieillard démunis. Par un droit d’urgence, je me suis autorisé la neutralisation les criminels avec un Genjutsu, et me suis défendu d’une attaque imminente. Par les lois martiales, il me semble qu’il est formellement interdit de désobéir et d’attenter à la vie de représentants de la loi ? »

Son ton était froid, démunis de toute émotion. Au fond, c’était vrai. Il s’était simplement défendu en ripostant à l’assaut de l’homme.

« Avec tout le respect que je vous dois, Tagekawa-sama… Pourquoi n’êtes-vous pas intervenue ? Est-ce que les ninjas intermédiaires laissent les criminels agir impunément au beau milieu du village ? Si ces criminels étaient des bandits souhaitant tabasser un riche marchant à l’extérieur du village, les Shinobi le protégeant en mission auraient pu les tuer, il n’y aurait eu aucun rapport. Si je n’étais pas intervenu, cet homme aurait probablement finis blessé, pour au final, obtenir le même résultat. Est-ce là pour vous, la volonté de la Nidaime-Hokage, que de voir ses propres habitants se faire menacer et violenter par de vulgaires criminels au milieu de Konoha, sans que ses Ninjas ne bougent d’un pouce ? »

Il fit silence, regardant intensément la Chûnin. Son regard était lourd, presque trop lourd.

« Mais soit, faite un rapport à mon Sensei. Allons directement lui dire comment j’ai sauvé une personne vulnérable en neutralisant trois criminels, et en blessant uniquement celui qui a levé la main sur moi. Je suis certain qu’elle appréciera votre zèle lorsqu’il s’agit de mettre son élève à l’amende pour un fait comme celui-ci. Et qu’elle réfléchira aussi sur le pourquoi de votre non-intervention avant l’altercation. Ou bien vous pouvez aussi m’aider à emmener ces criminels faire une petite visite en prison. À vous de voir. »

Il disait cela sans aucune provocation… Respectant ainsi sa supérieure.