Une nouvelle journée semblait se profiler sous un angle parfait. Les rayons de l’astre se divisait en un spectre d’une infinité de couleurs sur le bureau du jeune maître des lieux. Le livre était un nouveau Yoruichi « L’art de percevoir la vérité ». Un ouvrage consacré dans l’apprentissage des micro-mouvements pour détecter le vrai du faux, les mensonges de la réalité. Cela faisait déjà plusieurs mois que Seiji s’entraînait de façon ardue. C’était d’ailleurs le moment de sa pause, lui qui avait travaillé toute la matinée avec un de ses domestiques à savoir si cette personne mentait.

C’était simple, il demandait à ses domestiques de raconter des faits diverses à propos d’eux et le Monjara devait démêler le vrai du faux parmi toutes les informations qu’ils pouvaient dire. Ce genre de matinée était devenu la petite animation de la demeure et donnait aussi un peu de motivation et des rires à tous les employés. Faire d’une pierre deux coups : s’entraîner tout en se rapprochant des personnes qui prenaient autant soin de lui. Car Seiji allait devoir finalement s’absenter. Tôt le matin, une lettre de Yamada Kioshi lui était parvenu lui donnant rendez-vous dans l’Oasis à l’ouest du village.

Avait-il fait exprès de choisir la journée où il semblait faire si lourd ? Seiji commençait à croire que tous les mots de cet homme n’étaient qu’un piège pour le faire mourir lentement par la chaleur dans le désert, lui qui détestait tant ça. Ce qui l’embêtait moins c’était qu’il allait enfin pouvoir rencontrer les membres de sa propre équipe et que le jeune homme n’allait pas être seul à franchir les montagnes de sable. Bien sûr, avec quelques sceaux minimes, le Monjara avait déjà tout prévu. C’est à dire : des dizaines de bouteilles d’eau.

Heureusement que l’héritier avait déjà eu l’occasion de traverser le désert dans des conditions bien plus rudes. Et il n’était pas le premier à se plaindre. Il voyait plutôt un échauffement pour l’entraînement qui allait leur faire face. Le garçon avait bien sûr prévenu tout son entourage de son départ pour un certain temps, lui-même ne savant pas combien de jour cela pouvait durer. Mais l’excitation était à son comble même s’il la cachait si bien. Il n’était plus un enfant et devait bien sûr se comporter comme un adulte responsable de son village.

—

Arrivé sur le lieu, les remparts, il semblait bien le premier. Il fallait dire aussi qu’il avait une trentaine de minute d’avance sur le soleil. Il n’était pas encore à son apogée. Il s’était habillé de sorte à ne pas avoir trop chaude, c’est à dire qu’il portait un kimono qui laissant légèrement entrevoir son torse, un bandeau basique qui attachait ses cheveux pour éviter de lui donner trop chaud. À quoi pouvaient bien ressembler les futurs camarades du garçon ? Étaient-ils de vaillant guerriers ayant connu maintes batailles ? Étaient-ils des être tourmentés par la destin ? Ou peut-être des personnes tout à fait normales possédant des volontés aussi fortes que leurs cœurs ? Peu importe, Seiji aura l’occasion de constater tout cela avec le voyage.

Le temps passait plus vite que prévu et Seiji avait même bâillé déjà plusieurs fois, non pas qu’il était fatigué, disons juste que cela faisait déjà un certain temps qu’il était debout à ne rien faire et qu’il avait sacrément besoin de se bouger lui-même pour ne pas perdre le fil et sa motivation. Ainsi il regardait avec attention autour de lui pour les autres membres de son équipe le rejoindre. Le soleil commençait à briller de son plus bel éclat, signe qu’il était bientôt temps de partir. En se retournant une fois face à un bruit peu discret, Seiji fut bien surpris de faire face à une personne du clan Saibogu.

Celle-ci sortait d’une moto très sobre mais surtout qui, aux yeux de Seiji, avait vraiment une classe immense. C’était donc avec la bouche grande ouverte de surprise que le garçon restait planté là, à contempler le véhicule mais aussi la femme qui en descendait. Elle avait de magnifiques cheveux ardents, quelque chose de finalement peu commun. Le Monjara lui donnait peut être la trentaine, voir moins. En tout cas elle reflétait une grande prestance qui donnait envie au garçon d’applaudir de ses deux mains. Avec ses dires, elle confirma qu’elle était aussi une élève de Kioshi. Dans un sens, Seiji sentait que son chakra était bien plus influent que le siens et cela le rassurait énormément d’avoir une partenaire de telle allure.

« Oui madame ! Seiji enchanté de vous rencontrer ! »

Il restait très formel face à cette adulte qui lui semblait en tout point supérieur et donc, il lui devait un respect immense. Bien sûr, il rigolait face à la remarque de la petite copine, douce ironie finalement !

« Si j’en avais une elle ne ferait pas le poids face à vous haha. »

Il y avait deux sens, le premier était celui que nous avions tous compris qui était qu’elle reflétait une certaine grandeur et classe et que Seiji l’admirait déjà énormément de par son entrée en scène. La deuxième était plutôt… évidente. Disons que même si ce genre ne l’intéressait pas, la poitrine volumineuse de cette femme était l’une des choses qui se faisait le plus remarquer au premier contact. Donc par « poids » il y avait cet atout majeur qui comptait, bien que le Monjara ne comprenait pas vraiment pourquoi les hommes se déchiraient tant pour des bosses, surtout parfois quand elles en deviennent si grande qu’on croirait pouvoir étouffer.

Cette dame se présentait donc sous le nom de Saibogu Kumiko. Seiji avait déjà compris le clan de part la technologie et par la réputation qu’ils avaient au sein même de Suna. Une sorte de grande fierté, les créateurs de demain ! Il était extrêmement impatient de pouvoir faire équipe avec elle et de voir son potentiel à l’oeuvre. Qui plus est, la moto le rassurait, peut-être qu’ils allaient pouvoir traverser le désert de façon bien plus simple car le jeune Monjara allait bien se retrouver inutile pendant le voyage sinon.

Enfin une autre personne les rejoignit quelques minutes plus tard, une petite fille. Elle était bien plus jeune que Seiji et semblait aussi moins influente en chakra. Dans un ordre d’idée la hiérarchie chakraïque de l’équipe était déjà faite dans la tête du garçon. Malgré tout il se présenta à elle avec tout le respect qu’il devait. Lui qui avait été de façon noble, il savait que peu importe la personne qui lui faisait face il fallait toujours montrer une grande marque de respect. Il lui souriait en même temps, preuve de sa bienfaisance envers elle. Bien sûr, cette fille semblait bien plus capricieuse que l’était la Saibogu et Seiji dû revoir son papier pour se souvenir de son nom « Yamada Koko ». Elle faisait partie du même clan que Kioshi, intéressant…

« Par pur hasard, est-ce la moto peut rouler dans le désert… ? »

Et en même temps qu’il disait cette phrase il croisait les doigts, lui qui ne voulait pas finir dans le désert toute sa vie.

Seiji haussait les sourcils lentement en observant les deux personnes féminines qui lui faisaient face. D’un côté nous avions la femme très mûre qui avec une certaine classe et prestance et de l’autre, une gosse peut agréable qui ne savait même pas dire bonjour. En fait, de loin, c’était presque l’image d’une mère et de sa fille qui se dessinait. À croire que l’on faisait une mauvaise blague au blond qui essayait de comprendre quelle relation ces deux personnes pouvaient avoir auparavant. Déjà, il semblait évident qu’elles se connaissaient d’avant, sûrement Kioshi qui avait dû les recruter presque en même temps. Finalement c’était Seiji le petit bleu, le petit nouveau. Il se devait donc de respecter ceux qui étaient là avant lui, même si une de ces personnes mesurait presque la moitié de lui. D’un côté, un gros potentiel pouvait toujours se cacher en cette fille, sinon Kioshi ne l’aurait pas recruté, du moins Seiji supposait…

« En tout cas, je suis content de faire votre connaissance ! »

Il en restait tout de même politiquement correcte, lui qui avait toujours eu ses petites manières de jeune bourgeois de la société. D’ailleurs le Monjara affichait en permanence un sourire un peu simplet, pensant que c’était la meilleure méthode pour mettre une bonne ambiance au sein d’un groupe et que les personnes puissent s’entendre plus facilement. Bien que si on prenait Seiji et Koko il y avait…. comme un fossé qui les séparait. Et si on voulait même exagéré on pouvait par exemple dessiner un soleil au dessus du blond et de la pluie et des orages pour la fille, pour signaler les différents caractères. C’était sûrement la première étape d’une équipe, faire connaissance et réussir à travailler ensemble ! Ainsi Seiji serait fort son poing, convaincu que tout allait bien allez ! Et au pire il y avait Kioshi !

Le blondinet était un véritable fan des inventions Saibogu et applaudissait devant la nouvelle forme de la moto : c’est pour dire le bonheur qu’il eut quand Kumiko fit apparaître un « side-care » sous ses yeux ! Il trouvait cela à la fois impressionnant et d’un autre côté si mystérieux. Ce clan détenait les clés du futur et de toutes les choses que les personnes utiliseront dans l’avenir ! « La pointe de la technologie » comme certains disaient ! Kumiko expliqua aussi l’utilité de ce nouvel ajout à la moto : transporter bien plus de personnes ! D’un côté le blond restait impressionné mais surtout soulagé. Soulagé de ne pas avoir à marcher dans le désert et ainsi d’arriver dans des temps records à l’Oasis. Il était impatient de voir la réactivité et vitesse de la machine que ventait tant sa nouvelle camarade d’équipe.

Le garçon était encore plus content quand il entendit le mot « glace ». Presque dix-neuf ans et il en restait encore un enfant sur certains sujets, notamment les gourmandises… Peut-être était-ce aussi parce que Kumiko savait parler à des personnes moins âgées qu’elle. Il y avait peut-être aussi le fait qu’on avait pu voler son enfance au jeune homme et qu’il retrouvait en cette femme un semblant d’aspect maternel qui lui avait tant manqué pendant toutes ces années.

« Oui je veux bien ! Non non pas de soucis, je me penserais pas capable de pouvoir conduire une telle machine dans tous les cas haha. Il va avoir que je pense moi-même à un moyen de déplacement plus efficace que mes pieds... »

C’était avec un grand enthousiasme qu’il allait monter sur le véhicule. Quand le doigt de Kumiko vint toucher son nez, le garçon ne pouvait s’empêcher de baisser la tête comme un enfant avec un sourire gêné mais aussi de bonheur. Son visage était légèrement rougi, rien de bien grave. Ce n’était pas forcément car une femme s’approchait de lui car il n’était pas vraiment intéressé par cela. C’était plutôt une histoire de proximité avec des personnes, garçons ou filles, une relation proche. En tout cas il avait été bien éduqué et était ravi qu’on lui fasse des compliments sur sa façon de faire, au moins un bon point qu’il était sûr de miser !

Seiji monta ensuite sur la moto à l’arrière, totalement impatient de voir comment tout cela pouvait bien marcher. Aux remarques de Koko le visage du blond prit un air quelque peu blasé, le voyage et l’entraînement allaient extrêmement longs si elle continuait d’avoir une attitude aussi désinvolte et nonchalante. Mais pas de préjugés ! L’important et d’apprendre à se connaître et de découvrir chacun à travers les instants à venir.

« Je suis prêt ! » disait-il avec un sourire d’enfant.