L'odeur qui s'élevait dans les airs était infâme. Une putride effluve qui donnait une représentation bien plus funeste encore que la thèse des simples ossements fichés à même la roche sous le Palais. Le chakra qui s'en dégageait était si concentré qu'il m'était possible de le percevoir malgré mon absence d'éveil sensoriel.
Ces hommes... Ces mors... Il s'agissait de shinobis...

Mon incompréhension était totale. Depuis combien de temps cela reposait entre les murs ? Qui les avaient scellé ici ? Dans quelle but ? Tout autant de questions auxquelles j'ignorais les réponses. Pourtant, une certitude se profilait devant moi : si le bâtiment le plus surveillé de la capitale contenait un tel secret dans son sous sol, que pouvaient bien contenir les autres ?

Mais cela constituait un tourment que je laissais pour l'heure de côté, me concentrant sur mes priorités à savoir le vieillard sans doute manipulé et l'évacuation du Palais à la structure désormais si fragile. Creuser davantage notre piste était indéniablement la chose à faire mais pas tout de suite, pas alors que nous étions si exposés et vulnérables, pas alors que la Mort se sentirait par dessus la terre, pénétrant aux narines de tous les habitants déjà en proie à la panique.

Alors que nous faisions demi-tour, cherchant à regagner la sortie avec mon prisonnier, un vertige , que je dissimulai aux yeux des autres, me prit. Quelque chose n'allait pas. Mon flux sanguin semblait perturbé au point où j'éprouvais de la difficulté à le rétablir. Mon chakra circulant dans mon hémoglobine s'emballait, me donnant l'impression qu'une cause ou une personne externe cherchait à agir dessus. La vision trouble, je balayai la salle du regard, repensant par la même occasion au sang de l'homme que j'avais bu, me questionnant sur un éventuel poison que je ne parvenais pourtant pas à déceler : la sensation d'intrusion que je ressentais n'était pas semblable à toute les approches aux poisons que j'avais côtoyé...

Nauséeuse, je déglutis, entendant vaguement le Yamada me questionner tandis que le décor tournait une nouvelle fois.

« Ket... »

Sans même terminer mon murmure, je m'écroulai lourdement sur le sol, inconsciente, soudainement drainée de toute énergie.

Je continue d'avancer à travers les longs couloirs qui parsèment les souterrains du palais et ne trouve malheureusement rien qui puisse alimenter ma traque. Pis encore, je me sens déjà faiblir. Cette petite escapade me coûte beaucoup d'énergie, bien plus que jadis. J'ai le sentiment de m'être surestimé. Peut-être est-ce trop pour moi. Peut-être est-ce encore trop tôt. Mais je n'ai pas le temps de m'attarder en réflexion. Au loin je sens le chakra de Yami s'évaporer soudainement. Sur le coup mon cœur manque un battement et mon sang ne fait qu'un tour. La tête en bas, je me retourne, prête à rebrousser chemin. Il n'y a pas d'ennemi, rien ne s'est vraiment passé, sauf... cette activité chakratique soudaine sur le corps de l'homme qui l'accompagne. Inquiète, j'injecte dans la précipitation une décharge de chakra raiton dans mes muscles afin d'augmenter brutalement ma vélocité et m'élance sur le trajet retour. Cela ne me prend pas plus de trois seconde pour revenir, trois secondes qui m'ont parues interminable.

Une vive douleur irradie mes membres au moment où je m'arrête à hauteur de la Ketsueki en faisant fi de son entourage. Mes griffes s'attardent sur sa nuque afin de mesurer son pouls. Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres qu'il n'en est rien pour elle, tout du moins par encore. Je redresse la tête et renvoie quelques mèches de cheveux éparses à l'arrière de mon crâne. Un geste bien humain en dépit de mes apparats et de ma prestance jusqu'alors démoniaque. De son côté Kioshi est déjà en train de la prendre en charge. Je sais que je peux lui faire confiance. Il prend les devant. Peut-être un peu trop. Il semble oublier, dans la précipitation et l'alarmisme de l'instant, qu'il n'est que chuunin.

« Les clones resteront à l'intérieur et détruirons comme convenu les sceaux. Je vais ériger une barrière afin sur les souterrains afin de les sceller. Kioshi, je te fais confiance pour veiller sur notre Seigneur. Cependant personne ne doit être au courant de sa situation pour le moment si ce n'est une personne.» Je me tourne vers le jeune blondinet aussi présent avec nous. « Allez contacter le chef du Ryodan, Meïka S. Saïx. Faite lui un rapport complet sur la situation et demandez lui de nous emmener des renforts en postant des gardes à chaque issue. Personne ne doit entrer ou sortir. » Pour finir je porte mon attention sur le Kuchiyose encore présent. « Hotep... rassemble les autre dans le palais et restez avec Kioshi afin de protéger Yami. Concentrons-nous sur la situation dans le palais, nous nous occuperons du reste plus tard. »

Les ordres sont donnés. En posant mon regard sur le cadavre atrocement mutilé du vieil homme j'ai comme un mauvais présage. Alors que j'arpente de nouveau les souterrains afin d'y apposer mes propres sceaux, je suis Kioshi avec ma sensorialité et surveille en même temps l'état de santé de Yami. J'aimerai pouvoir rester à ses côtés, mais je sais que la situation de s'y prête pas. Mon devoir est ailleurs et il est inconcevable que je laisse filer ceux qui ont oser s'en prendre à elle.

Spoiler:

Résumé:

Résumé:

Yami fut évacuée par Kioshi tandis que ses clones aidèrent Oniri à la désactivation des fuinjutsu. Grâce aux précautions de celle-ci, l'odeur nauséabonde de mort resta confinée entre les murs sans créer de vent de panique au sein d'une population déjà bien à cran.

Les prisonniers du genjutsu furent libérés et communiquèrent ce qu'ils avaient entendu aux grandes instances, laissant présager d'un important conflit à venir.

Le Chef du Ryodan fut également prévenu rapidement de la situation par le manieur de cendre, entre autres, et envoya des troupes porter assistance au Palais sans pour autant oublier le reste de la capitale, en émoi de toute part.

Après expertise, il fut avéré que les sceaux placés dans les murs sous le Palais servaient à invoqués les cadavres – majoritairement shinobis de tout Kaze - une fois activés.
Ils étaient placés là depuis quelques jours seulement, corroborant ainsi le souhait des rebellés cherchant probablement à instaurer l'idée d'une sombre histoire sous les fondations de Suna afin d'attiser les foyers de révoltes.
Les morts ont finalement été tous retirés et enterrés dans le désert après analyse pour leur conférer une sépulture décente.