Kumiko avait eu l'impression que sa petite blague n'avait pas forcément été comprise entièrement, d'autant plus que les stéréotypes féminins lorsque l'on était enceinte. D'autant plus que cela pouvait être autrement que des fraises ! Imaginez du chocolat ! Bon bref, Elle se fichait pas mal de ce que l’on pouvait dire à son propos ou plutôt à leur propos. Les rumeurs sur leur couple couraient tellement, que sans doute tout le monde serait sans doute très étonné que ce ne fût que leur première fois ensemble. La Saibogu était présente au sein de la rébellion pour une cause, et sans doute pas pour leurs qualités de cuisinier. La rébellion essayait de pouvoir subvenir aux besoins de ses combattants dans de terribles conditions, mais c’était suffisant pour sa part.
Cependant, Kumiko n’était pas en état de pouvoir réfléchir à ce genre de problématique. Une explosion violente venait d'avoir lieu, et c'était sans doute entièrement de sa faute. Elle avait sans doute manqué de vigilance ou de prudence dans son travail. Une expérience avait mal tourné, et en voilà le résultat. Il fallait toujours séparer les réserves de produits avec les expériences, c’était une prudence de base. Tout le camp avait sans doute entendu voir senti l’explosion de son laboratoire. La Saibogu espérait bien ne pas avoir blessé une autre personne qu'elle-même sur le coup, mais elle était dans un état second. Elle n’entendait plus rien avec l’acouphène temporaire.
Kumiko était encore consciente, on pouvait voir son regard essayer de capter quoi que ce soit dans la fumée. Lorsqu'elle s'aperçut de la présence de son amant, elle essaya de lui attraper le bras d'une main molle et peu précise. Elle aurait voulu dire quelque chose, mais elle en était tout bonnement incapable. La bonne nouvelle, c’était qu’elle sentait tout son corps, la mauvaise c’était que son corps se trouvait être particulièrement douloureux. De multiples morceaux de verres, de métaux chargés de produits avaient pénétré son corps. Elle saignait à plusieurs endroits plus ou moins dangereusement, mais elle ne semblait pas être mortellement blessée par chance. Elle était toute légère dans les bras de son sauveur et ne pouvant pas faire grand-chose d’autres que se laisser transporter. Elle avait la tête qui lui tournait, et sa vue était trouble, alors qu’elle sortait du lieu de l’explosion chimique. Kumiko toussait fortement en essayant d'éclaircir ses poumons du mélange étrange de divers produits volatils.
La rouquine n’était pas dans un état suffisant pour réfléchir correctement, alors elle essayait de prononcer quelques mots, mais ni l’un ni l’autre ne pouvaient entendre évidemment. Il y avait rapidement le médecin du camp, qui se rendit bien compte que c’était d’un tout autre ordre que la dernière fois. Il devait extraire les morceaux de verres, sécurisés les plais. Sans doute n’allait-elle pas pouvoir bouger ou faire grand-chose pendant de nombreux jours, mais c’était moins grave qu’il n’y paraissait d’après son diagnostic. Elle fut transportée alors dans la tente pour les blesser, mais alors que Kumiko avait réussi en général à se sortir de combat sans trop de dégâts, elle s'était blessée toute seule comme une grande. Les soins durèrent alors de nombreuses heures afin de tout retirer, mais on rassura ensuite Fujisawa, qu’elle allait s’en sortir sans séquelle visiblement. Il fallait maintenant attendre tout simplement.