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 Une interlude avant l'extinction

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Konoha
Nara Natsuki
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Message(#) Sujet: Une interlude avant l'extinction Une interlude avant l'extinction EmptyJeu 27 Avr 2017 - 23:39

Un pas après l'autre.

La démarche de Natsuki était laborieuse, incertaine, chancelante. Il n'y avait plus grand chose autour de lui, plus grand chose sur quoi se concentrer, sinon sur la douleur qui le lacérait. Une douleur persistante, cuisante, unique, qui lui prenait tout le corps à la fois. Il n'avait que cela sur quoi se focaliser, la seule sensation qui lui disait qu'il était encore en vie.

Un pas après l'autre.

Avancer, voilà la seule idée sur laquelle il pouvait encore se raccrocher. Malgré ses jambes qui menaçaient de ne plus le soutenir, malgré les brûlures qui lui enflammaient le corps à chaque inspiration, malgré la morsure du vent sur sa chair mise à nue par l'acide.

Un pas après l'autre.

Il lui fallait atteindre le camp au nord, même s'il ne savait même plus si c'était pour se sauver lui, ou pour rapporter à Mizuki le corps qui avait depuis longtemps cessé de respirer sur son dos. Le poids d'un échec de plus, alors qu'il avait été incapable d'assurer la sécurité de son équipier en se laissant emporter par la rage qui l'animait. L'on avait beau savoir que c'était les risques du métier, l'on avait beau dire que cela faisait partie des sacrifices nécessaire pour une cause plus grande, l'on avoir beau avoir conscience que ce n'était qu'une perte parmi beaucoup d'autres, le fardeau restait ce qu'il restait : un poids que les survivants devaient porter.

Un pas après l'autre.

Natsuki n'était rien de plus qu'un cadavre en marche, c'est ce que se dirent les premiers à l'apercevoir au loin, alors qu'il avançait, titubant, le corps rongé, mais avec la ferme détermination de continuer à mettre un pied devant l'autre. Jusqu'à ce qu'il soit arrêté, jusqu'à ce qu'il soit accueillit, jusqu'à ce qu'il doive faire face à Mizuki. Avec des mains tremblantes, des bras aux spasmes saccadés, il dégagea avec précaution Kimimaro de son épaule, et présenta son corps à Mizuki. Il n'y avait plus rien à lire sur son visage, Natsuki était complètement fermé, et seul son souffle rauque trahissait son effort.


« Je n'ai rien pu faire... »
articula-t-il avec difficulté alors que l'on lui prit le Gekei des bras. « Je suis désolé... »

Il y était parvenu, il avait réussit à au moins ramener le corps de son camarade tombé au combat, lequel avait eu le courage de mettre son avenir de côté pour que d'autres puissent avoir le leur, y comprit ceux qui l'imaginaient à ses côtés.

Il n'y avait plus de pas à faire, c'était terminé.

Natsuki était arrivé.

Il s'écroula.

Ce fut l'obscurité ensuite. Il n'y avait rien, comme à chaque fois qu'il perdait connaissance. C'était différent de quand sa rage prenait le dessus, quand il n'avait plus aucun contrôle sur lui-même, et qu'il ne pouvait que suivre un massacre en tant que passager embarqué dans son propre corps, à travers un voile de sang. Là, c'était presque reposant. Pas de douleur, pas de cauchemar, pas de question. Qu'il soit vivant ou mort, il était incapable de se le demander. Ce qu'il savait par contre, c'est qu'il ne restera pas ici longtemps, sur le fil des deux mondes.

Il n'en avait pas le droit.

La réalité le rappela, avec des sensations d'abord. De la douleur essentiellement, parce que c'était ce qu'elle savait le mieux offrir, mais pas seulement. Quelque chose lui remuait à l'intérieur, quelque chose dont il avait l'habitude aussi, quelque chose qui suivait souvent les décharges de douleur. Un chaleur irradiante, mais différente des brûlures, plutôt enveloppante, douce, sucrée comme le miel.

Quelqu'un s'acharnait à essayer de le ramener.

L'image mit un temps à s'accorder après que Natsuki ai ouvert les yeux. D'abord floues, blanches, les couleurs se formèrent, amenant avec elles une toile sombre et velu qu'il peina à reconnaître. Il lui fallu quelques secondes de plus pour identifier les narines penchées sur son visage. Elles appartenaient à un homme probablement, ou une femme à petite poitrine puisqu'il ne sentait rien sur front.


« Qu... »


Il renonça à parler dès la première syllabe, rien que respirait brûlait. L'adrénaline était complètement redescendue, et avec elle, la libération des récepteurs de douleur qui s'en donna à cœur joie. Un peu comme s'il avait malmené tous ses organes et os de son corps, et que maintenant tous faisaient la queue pour se plaindre.


« Quelle heure... est-il ? »
parvint-il à articuler après un moment.

Il lui semblait se souvenir de quand il s'était écroulé, alors ce sera pas trop dur de déterminer combien de temps il était rester inconscient. Il tenta de bouger ses bras, et eu en retour de violentes décharges électriques. Il s'essaya à remuer les jambes, qui lui offrirent l'équivalent un millier d'aiguilles chauffées à blanc enfoncées jusqu'à l'os. C'est bon, au moins tout était encore là.

Et en théorie, tout ce qui se trouvait entre aussi.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une interlude avant l'extinction Une interlude avant l'extinction EmptyDim 30 Avr 2017 - 0:18

Tap. Tap. Tap.

Par force d’expérience, j’ai bien vite appris à reconnaître les pas précipités de civils avec de mauvaises nouvelles – comme une urgence médicale alors que je suis en plein milieu d’une haute étude d’ordre scientifique – et les pas lourds d’un patient apte à attendre des heures avant d’être reçu par ma gracieuse personne. Aujourd’hui, j’aurais droit à la première catégorie et je ne me suis pas trompé pour le moins du monde.

- Suchiru-san ! Un homme, un Shinobi de Konoha, est en très mauvais état. On dirait … Qu’il ne respire plus.


Tap. Tap. Tap.

Nos pas sont rapides et en peu de temps, me voilà au chevet du malade dont le voisin était un cadavre. Je pouvais reconnaître la rigidité cadavérique d’un corps de loin : la raideur des muscles, l’absence de toute respiration lente et profonde propre aux adultes, un teint dépourvu de toute imperfection et des blessures noircies à l’extrême – si caractéristique de la fin d’un Shinobi. A chaque fois que je vois un de ces morts – et encore, celui-là est en bon état – je me suis toujours demandé si un Genin voyant « ça » continuerait son chemin dans cette route mortelle ?

Tap. Tap. Tap.

Une infirmière tournoyait tout autour du vivant, m’indiquant au passage tout ce qu’elle avait « déjà » fait. Pour ma part, j’ignorais un tantinet ses commentaires. Je savais exactement ce qu’il fallait et ce n’était pas une affaire de pansements, d’antidouleurs et toutes ces choses qui mettent bien trop de temps – et le temps, j’en avais guère des masses à en dépenser pour un seul et unique individu alors qu’un monde entier m’attendait.

Tranquillement, je déploie plusieurs parchemins que j’étudie attentivement. Au bout d’une dizaine de minutes, je m’approche du vivant à la chevelure grise et appose un sceau particulier. Le sceau en question apporte des antidouleurs modifiés – une efficacité augmentée grâce au chakra – ainsi qu’une aide à la cicatrisation de toute blessure ou la remise en place de tout os cassé – deux opérations qui auraient été insupportables si je n’avais pas déclenché au préalable « mes » antidouleurs.

Tap. Tap. Tap.

Je tapote sur mon calepin, attendant de voir si notre malade réagissait bien à mes différentes « formules ». En effet, certaines personnes révélaient des allergies étonnantes et il serait bien triste, stupide et surtout « mauvais » pour ma réputation de tuer un vivant. Je regarde ma montre, et note l’heure sur le calepin que je tiens en main, en indiquant au passage l’état du corps de notre malade. En l’espace d’une heure, j’avais pu remarquer des changements positifs notables.

Tap. Tap. T…

La belle au bois dormant venait de se réveiller, et même parler!

- Bonjour, vous êtes à Kawa no Kuni, au sein d’une clinique. Vous avez été retrouvé inconscient,
conclus-je. Je suis Suchiru Tengoku, le médecin en charge de votre cas.

Entre temps, j’avais transféré le corps de cette clinique, lieu dédiée aux vivants, à une morgue, lieu dédié aux morts – chaque chose à sa place, voyons.

- Si vous permettez, je voudrais faire quelques autres vérifications
, dis-je en m’approchant avec ma petite lampe torche. Je tirais un tantinet sur une paupière puis sur l’autre, en faisant jouer ma lampe torche pile devant la pupille à chaque fois. Bonne nouvelle, vous n’êtes pas aveugle ! dis-je d’une voix monocorde.

Je regarde la dite heure pour la lui donner. Je fis une moue de désapprobation : j’avais perdu beaucoup trop de temps pour un cas banal.

- Nous sommes 15h53. Si vous avez un rendez-vous dans une heure ou deux, je suis désolé d’annoncer que vous allez poser un lapin.


J’ouvre sa bouche pour y coincer une petite languette en bois. Rien de particulier à noter, si ce n’est qu’il faut l’hydrater. Calmement, je mets une bouteille d’eau, avec une paille mise à sa bouche. Il pouvait boire autant qu’il pouvait et quand il pouvait.

- Avant que vous ne perdiez encore connaissance, est-il possible d’avoir un nom, histoire que je signale à Konoha qu’il faut venir vous récupérer ?



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Message(#) Sujet: Re: Une interlude avant l'extinction Une interlude avant l'extinction EmptyMar 2 Mai 2017 - 0:09

« Dommage que cela ne me serve qu'à voir la dense flore de vos narines. » répliqua Natsuki devant tant d'enthousiasme.

Le naturel se fichait de votre état, il revenait toujours au galop.


« Et je n'ai pas été retrouvé inconscient, j'ai eu la décence de rejoindre le campement militaire du nord avant de m'écrouler. »


Peut-être était-ce entre autre pour cela qu'il avait tellement mal encore à chaque muscles. Il pourrait bien s'énerver afin d'oublier la douleur et se relaxer un minimum, mais même cela, il n'en avait plus vraiment la force : il avait déjà trop tiré sur une corde élimée à souhait, sans compter la dose pharamineuse d'antalgique pour cheval que l'on avait dû lui administrer Au final, il s'en sortait plutôt bien – mieux que beaucoup d'autres.

Mieux que l'équipier qu'il avait laissé là-bas...

15 heures 53. Il assimila l'information comme il le pouvait, évitant de bouger autant que possible pour ne pas stimuler plus que nécessaire son corps à demi-retapé. D'une manière ou d'une autre, il était 15 h 53 avant l'assaut final lancé contre Rokubi.

« Ce que le temps passe vite quand l'on s'amuse... »
songea-t-il alors que Tengoku violait sa bouche avec son abaisse-langue sans avertissement préalable.

Et après la tige de bois, ce fut une paille qu'on lui fourra entre les dents, qu'il apprécia davantage pour le liquide qu'elle lui apporta. Il avait toujours la gorge sèche après plusieurs gorgées, mais au moins il n'avait plus l'impression qu'elle était obstruée par un mélange de carton et de sable qui le brûlait à chaque mot prononcé.


« Je m'appelle Natsuki, du clan Nara, et je n'ai pas besoin que Konoha me récupère. Je dois retourner au campement du nord, j'ai un message important à faire passer aux chefs des armées. »


Il n'essaya pas de se relever, sachant qu'il aura effectivement besoin de plusieurs heures avant d'y parvenir – ou d'une dose de fortifiants qui le tuerait un peu plus tard. Mais il avait le temps avant l'attaque qui n'était pas encore prévu ai lieu.


« J'ai affronté Rokubi à Seitou, mais quelque chose clochait. Il était trop petit pour être un Démon à Queues. J'ai déjà rencontré Ichibi par le passé, et il était bien plus gros que cela. Et en plus, la Limace n'avait qu'une seule queue. Comme si ce n'était qu'un leurre, ou un fragment de la créature. »


Cette simple pensée lui donna des frissons, en imaginant la pleine puissance du Démon à Six Queues alors qu'une maigre partie de son pouvoir avait suffit pour faire tant de dégâts, causer tant de morts...


« Plus encore, quand nous avons réussit à le tuer, il s'est passé quelque chose d'étrange. Une forme d'énergie noire s'est échappée des restes éclatés de la carcasse, et a prit une direction très précise vers le nord. Comme si... Comme si ce n'était pas encore fini. Ce n'est pas clair tout cela. »


Natsuki médita là-dessus quelques secondes. Il ne savait encore rien de ce qui s'était passé ailleurs, il n'avait pas eu le temps de se renseigner sur quoi que soit.


« Vous avez des nouvelles de ce qu'il s'est passé sur le reste des territoires ? »
finit par demander le Nara tatoué.

Il ne devait pas y avoir que des cadavres dans cette clinique, Tengoku avait forcément entendu quelques choses de ses patients.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une interlude avant l'extinction Une interlude avant l'extinction EmptyMar 2 Mai 2017 - 23:21

- Merci beaucoup pour ce commentaire sur ma coiffure nasale. Je pense que je vais m’atteler à des séances de bigoudis nasales, histoire que mes poils soient joliment bouclés et soyeux, un vrai plaisir pour des yeux observateurs comme les vôtres, répondis-je avec un air mêlant sérieux et taquinerie.

Décidément, l’étiquette du médecin sérieux et morose ne pouvait pas me coller. La vie était trop belle pour tout ceci ! Surtout lorsqu’on rencontrait des hommes à l’humour aussi étrange que la mienne ! Décidément, les grands esprits se rencontrent.

« Oh un Nara ! C’est intéressant tout ça ! Ne sont-ils pas réputés pour être de très brillants stratèges et aussi de très grands intellectuels ? Que ne donnerais-je pas pour avoir une telle capacité !"
Aussitôt, je me demande si la dite capacité est imprimée à même le gêne « humain » ou si elle véhiculait au travers d’un chakra propre à cette lignée ? « Le chakra et le sang peuvent former une même entité. J’ai déjà exploré cette théorie mais je n’ai pas d’appareils suffisamment puissants pour la prouver avec des chiffres… ».

Les « appareils » ou les « machines », ou tout simplement « inventions ». Toutes ces choses me manquaient et hormis mettre supposer des théories sur des échantillons de populations grossières, je n’avais aucune preuve solide sur mes nombreuses idées et théories. Comme toujours, je soupirais, de frustration face à mes limites humaines.

Pourtant, par une seule phrase, mon patient m’a changé les idées. Il avait prononcé un des neufs mots magiques qui me hantaient dernièrement : Rokubi, un Bijuu. Et puis, à croire qu’il était un trésor caché dans cette campagne perdue qu’était Kawa no Kuni, qu’il disait « Ichibi ». Aussitôt mes yeux s’illuminent et j’écoute attentivement chaque parole – je dirais même « j’aspire » chacune !-.

« Décris-moi Ichibi, KYAAAAH ! »
Aurais-je voulu hurler, comme une femme hystérique face à l’idole de sa vie. Cependant, et par force d’expérience, j’avais appris qu’élever le ton dans les aigus et trémousser son popotin n’étaient pas efficace pour un homme. Pour notre sexe, la seule chose qui fonctionne était l’attente : l’attente que l’autre veuille bien déballer deux ou trois choses.

J’attends donc.

« Une énergie noire qui se dirige vers une seule direction. Une forme qui peut être soit un morceau, soit un leurre ». Cela me disait quelque chose. Je me retourne subitement pour farfouiller dans mes sacs, sortant tour à tour plusieurs carnets de notes. Chacune avait droit à une couleur spécifique, ainsi qu’une marque. Si une personne curieuse « ouvrait » un des carnets, elle ne verrait que des pages vierges. Une chose normale car la seule façon pour pouvoir lire mes précieux écrits … était mon chakra.

- Trouvé ! annonçais-je triomphalement en montrant un livre noir avec quelques broderies dorées à même le cuir. Je suis actuellement intéressé par l’origine du chakra, et ses possibilités également. En somme, le futur, monsieur Nara ! Par la force des choses, des événements, et de mes pérégrinations, j’ai eu vent à quelques reprises des Bijuus. Nous avons évidemment nos « contes » populaires. Mais …il y a également d’autres « contes » moins populaires et plus anciens.

J’appose ma main sur la couverture, insuffle mon chakra, rouvre le livre et pose ma main sur une page précise. C’était une fresque que j’avais reproduite au mieux – et en plus petit format, évidemment – découvert dans une des multitudes de ruines visitées par le passé.

- Concrètement, votre description me fait penser à ça. Des boules noires dans le ciel, avec un paysage dévasté en contrebas … au loin, on peut voir une forme démoniaque. Il semblerait que je détiens enfin la clé d’un potentiel mystère. Ainsi donc … Les Bijuu seraient aussi vieux que notre civilisation l’est.

Je me désintéresse très vite du Nara pour écrire cette potentielle découverte. Il fallait que je visite à nouveau cette ruine. Maintenant que je ne comprenais un pan de la fresque, peut-être pourrais-je davantage la résoudre !

Et je me souviens aussitôt d’une question latente de ce Nara plein de surprises.

- Absolument pas. Si vous saviez à quel point un soldat oublie de nous tenir au courant du front, quand il vient ici en sang, ou inconscient ou … tout simplement avec des membres en moins, dis-je calmement. Mais je vais vous accompagner où que vous alliez. Je suis vraiment curieux d’en entendre davantage sur Ichibi ou votre confrontation avec Rokubi. Pouvez-vous me donner une description physique plus détaillée, la capacité de leur chakra respectif si vous avez pu avoir la chance d’en être témoin ou tout autre détail important !

Et en bon soldat, je m’armais de mon calepin, prêt à prendre note – et à sceller par la suite au regard de tous toutes ces précieuses informations. Pour la première fois, ce n’était pas les morts et les pierres qui allaient me conter une histoire que je voulais entendre … Mais un vivant !

C’est « presque » le plus beau jour de ma vie.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une interlude avant l'extinction Une interlude avant l'extinction EmptyMer 3 Mai 2017 - 18:35

Natsuki jugea bon de ne pas répliquer davantage. Non pas parce qu'il était à court de munitions dans cette bataille de répliques cinglantes – il pouvait tenir encore très longtemps à ce petit jeu -, mais c'était justement parce qu'il sentait que cela pourrait encore durer beaucoup plus de temps que nécessaire qu'il renonça à entretenir le brasier : il avait dans l'immédiat trop besoin de sa salive. Il renonça donc à donner l'adresse du coiffeur nasal qu'il connaissait au Pays du Bois au médecin, qu'il se débrouille seul pour ses bigoudis.

Surtout que l'évocation des Démons à Queues sembla enclencher un bouton chez Tengoku, lequel changea alors assez radicalement de comportement et commença à fouiller dans des carnets. Silencieux, Natsuki le laissa s'amuser et porta avec peine et douleur sa main jusqu'à la paille pour s'hydrater à nouveau, faute de parvenir à l'attraper avec la bouche.


« Vous avez trouvé Waldo ? »
demanda Natsuki lorsque Tengoku brandit son petit carnet noir, la paille coincée entre ses dents pour s'éviter l'effort d'avoir à la chercher à nouveau.

Non, ce n'était pas Waldo - ou Charlie selon les pays -, mais une légende de plus sur les Démons à Queues. Une légende déformée par le temps probablement, mais qui devait bien avoir un fond de vérité quelque part, compte tenu de tout ce dont le monde avait été témoin la nuit dernière. Sauf si la légende n'était qu'un mensonge, destinée à cacher une véritable histoire bien plus crue encore, afin de couvrir d'honneur quelqu'un qui n'en méritait pas – ou inversement.


« Peu importe qu'ils soient vieux ou non, ou qui est en tort sur la situation qui nous a amené à aujourd'hui : ces créatures existent, et la coexistence entre elles et les humains n'est plus possible. Nous avons passé un point de non-retour. Rokubi va revenir, je le sens, et j'espère bien qu'il servira d'avertissement à tous les autres. »


Les autres, c'étaient les Hommes. Qu'ils voient combien les Démons à Queues étaient des créatures dangereuses quand elles étaient seules, et combien elles l'étaient davantage lorsqu'elles avaient le temps de se préparer. Combien les dégâts qu'ils pouvaient causer étaient monstrueux.

Les autres, c'étaient les Démons à Queues. Qu'ils aient conscience que s'ils voulaient mettre fin à l'humanité pour vivre en paix, c'était la race des humains en entière qu'ils avaient intérêt à éliminer : car les Hommes ne se laisseront pas faire, et se battront jusqu'à le dernier souffle chacun.

Un combat des ninja pour le salut de leurs pairs, ou pour les condamner tous. Car si les autres Démons à Queues observaient ce qui allait se passer au cours de l'attaque final contre Rokubi, alors ils comprendront très vite que leur seul chance est de s'allier entre eux. Et que seulement deux ou trois pouvaient suffire pour parvenir à leur fin...

Un constat qui n'était toutefois pas assez démoralisant pour brider la curiosité naturelle de Natsuki.


« Et donc, ces boules noires dans le ciel de votre dessin, et la forme démoniaque dans le fond, cela vous évoque quoi ? Car c'est bien beau d'avoir une clef e mystère, mais encore faut-il avoir une serrure dans laquelle l'enfoncer. »


Le problème des hommes en général, pas seulement des chercheur et des joueurs de '' puzzle-game ''.


« Je vois... »
soupira Natsuki alors que Tengoku ne fut pas en mesure de lui en apprendre davantage sur les différents fronts de la nuit. « J'en déduis qu'il faut être mort ou mourant pour avoir le droit d'atterrir ici. L'on va dire que je me sens flatté du coup. »

Une justification de plus qui s'ajoutait à sa réputation de trompe-la-mort.


« Je connais des chirurgiens qui vont être ravit à Konoha, depuis le temps qu'ils attendent de s'entrainer sur la greffe de membre. Notre Daimyo a prouvé par le passé que c'était beaucoup plus rapide de recoller ses morceaux – ou ceux d'un autre – que d'attendre de se faire greffer une prothèse mécanique. Surtout quand un petit plaisantin s'amuse à rajouter des options dessus en douce... »


Surtout quand le coupable, c'était lui.


« Vous avez de quoi me véhiculer ? Je veux bien vous raconter de belles histoires en cours de route, mais je ne crois pas être en mesure de marcher dans l'heure qui suit. Ou alors il va falloir me charger un peu plus que cela en antalgique. »


La douleur était avant tout un signal pour indiquer que le corps avait atteint des limites qu'il valait mieux ne pas dépasser, au risque d'encourir de nombreuses conséquences de gravité relative et variée, mais cela c'était bon pour les autres : Natsuki avait prouvé depuis longtemps qu'il était largement au-dessus de tout cela.

Quand cela l'arrangeait en tout cas.


« Vous voulez que je vous raconte quoi sur Ichibi ? Comment l'événement au cours duquel je l'ai rencontré a été bâclé faute de temps au point que cela s'est résumé à '' Bonjour – Bombe de Vent dans tes dents – Au Revoir ? ''. Une superbe histoire, oui... »


Natsuki haussa tout de même un sourcil, Tengoku ayant tout de même évoqué de partir avec lui.


« Vous allez quitter la clinique comme cela, alors que vous êtes le seul médecin joueur de l'établissement ? Il ne doit vraiment y avoir que des morts en devenir ici... »


Et c'était ainsi donc parti pour une folle aventure entre le Nara tatoué et Tengoku, en direction du campement nord avant l'attaque finale contre Rokubi. Natsuki ne savait pas trop s'il allait être transporté par une invocation, porté sur le dos du médecin qui ne semblait pas assez costaud pour réussir cela, véhiculé dans une charrette ou sur un fauteuil roulant, ou s'il allait devoir marcher par ses propres moyens, mais une chose était sûre : il était parti.


« J'ai rencontré Ichibi il y a un peu moins de deux ans, proche de Suna. Il y avait des tremblements de terre étranges dans le désert, et comme j'étais à proximité, je suis allé voir. C'est là que je suis tombé sur le Démon à Une Queue. Je n'ai pas grand chose à dire sur la rencontre, si ce n'est son habile pouvoir à maîtriser le scénario pour garantir sa victoire en un coup, dès le premier coup, sans possibilité de riposte. »


Que de souvenirs. Et au final, vu comment cela s'est passé contre Rokubi, il s'en sortait plutôt bien contre le Tanuki. Et il ne pouvait penser cela que parce qu'il ignorait qu'il avait suffit de deux pelés et d'un tondu pour mettre Ichibi à mal beaucoup plus aisément, presque sans transpirer – presque, parce qu'il faisait chaud dans le désert quand même.


« Je n'en ai plus entendu parlé depuis. Je vous dessinerai son portrait quand j'aurai retrouvé un usage convenable de ma main, si vous voulez. »


Quant à Rokubi, le post commençait à être long, donc autant garder le sujet pour le reste du trajet, quand ce sera à nouveau son tour.


« Vous avez une passion particulière pour les Démons à Queues, ou ils font juste partie d'un tout plus grand au travers de votre intérêt pour l'Histoire et ses légendes ? Il n'y a encore pas si longtemps, ils n'étaient rien de plus que des contes pour enfants aux yeux de tous, aussi il n'était pas très courant de s'y intéresser outre mesure. »


Ichibi était resté une information assez secrète, s'il ne se trompait pas.


« Vous êtes un geek des Démons à Queues en fait ? Genre '' attrapez-les tous '', quelque chose de cet acabit ? »


Oh bon sang oui. En disant cela, Natsuki venait de réaliser quelque chose : si l'humanité survivait à la prochaine attaque et vainquait Rokubi, assurément, il allait y avoir du monde pour se lancer à la poursuite de tous les autres Démons à Queues.

Pour le meilleur, et surtout pour le pire...
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Message(#) Sujet: Re: Une interlude avant l'extinction Une interlude avant l'extinction EmptyDim 7 Mai 2017 - 21:52

« Les Bijuus sont aussi vieux que nous, voire davantage que nous ! Si ce n’est pas une découverte d’une très grande envergure ! ». Voilà une phrase que j’aurais voulu balancer dans la conversation mais je savais que c’était inutile. Un Shinobi se fichait du passé, se contentant davantage de l’instant présent ou futur. Je ne pouvais guère les critiquer : leur vie ne tenait qu’à un fil, et ils avaient tout intérêt à vivre chaque instant comme si c’était le dernier, plutôt que passer leur existence dans quelques ruines, à comprendre quelques événements datant d’un millénaire. Je chérie tant ma vie de simple prêtre vagabond, n’empêche.

- Oui mais de préférence blessé ou mourant
, répondis-je. Si vous êtes morts, je ne peux rien faire pour vous et je n’ai pas un quelconque diplôme de « pompe funèbre ». Mais si vous êtes blessés ou mourants, j’ai pas mal de solutions. Et si vous allez bien, je vous donnerai juste un coup de pied au cul pour aller faire votre travail comme moi je fais le mien en recollant des morceaux, ou en découpant des membres.

Je l’écoutais dire encore quelques mots sur une Daimyo qui aurait potentiellement fait un greffe d’un membre autre que le sien. Je me contente juste d’acquiescer. J’appréciais suivre ce type de cas : est-ce que le nouveau membre allait être rejeté par tout le corps ? Est-ce que le patient vivait une quelconque angoisse à l’idée d’avoir un morceau de chair d’un autre ? Evidemment, tout dépendait du greffe en question : si ce n’était qu’une histoire de greffe de peau d’un cadavre ou d’un bœuf… On s’en fichait ! C’était seulement moche esthétiquement.

- Je ne suis pas un très grand fan des drogues à grande quantité. Certains créent une sacrée addiction, mine de rien. Et puis, dans votre cas, vous avez des choses à raconter. Il y a une charrette tirée par un âne. Nous utiliserons ce moyen.

Il est inapte à tenir sur un cheval plusieurs heures, et un rythme effréné d’un chariot risquerait de le rendre encore plus malade qu’il ne l’est déjà. Une charrette tirée par un âne était un parfait compromis entre confort, vitesse et temps pour ce genre de cas. Malheureusement pour lui, et malgré ma potentielle capacité à le porter sur le dos, je n’étais pas vraiment fervent du transport humain ou de pouce-pouce que certains pays offraient. Il y avait des bœufs ou des ânes pour pousser : qu’on laisse les humains en dehors de ça.

- Oh, les Démons font bien partie d’un projet. Ce projet n’est pas une affaire de Contes ou de Légendes : il faut être fou pour risquer sa peau pour quelques contes de grand-mères. Je recherche les origines des Hommes, et plus particulièrement du Chakra. A mon sens, le Chakra est la prochaine grande évolution pour l’Homme, et notre utilisation d’aujourd’hui est brute et barbare, expliquais-je calmement tout en rangeant mes affaires dans quelques sceaux. Les Bijuus entrent dans ce projet-ci : ils sont aussi anciens que les humains et leur réserve chakratique est incroyable selon les dires. Je voudrais voir si nous avons une quelconque origine biologique en commun, si nous maîtrisons tout deux du chakra. Oui ou non, tenter de comprendre comment leur corps peut contenir autant de chakra sans mourir ou exploser.

Enfin, en somme, faire une analyse détaillée du corps des Bijuus et de leur chakra. Je me fichais royalement de tout autre usage. Je laissais les esprits les plus pervers et les plus fous avoir des rêves à leur image-ci à ce sujet.

- Oh, ne vous inquiétez pas. Il y a quelques autres collègues dans les parages. Pour finir, je pense qu’au vu des nouvelles que vous portez, je risque d’être plus utile prochainement dans votre campement du Nord que dans ce campement-ci.


Toute personne censée devrait fuir le campement du Nord. Sauf que j’étais un médecin et un fervent érudit. J’avais juré d’aider mes prochains, et je voulais à tout prix connaître un peu ces Bijuus – être témoin de mes propres yeux de leur existence ! Alors, si certains disent que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, je dirais surtout qu’elle appartient à ceux qui sont assez fous.

Une fois que nous nous étions installés dans la petite charrette, je reprends mon petit carnet noir et continue à prendre en note les quelques informations données par Natsuki au sujet du Démon à une queue.

- Intéressant ... Une attaque et aucune chance de riposte. Des tremblements de terre ... A croire que nos démons sont comme des volcans dormants. Il semblerait que quelque chose ou quelqu'un avait réussi à les maintenir endormi, comme le cheminot qui vient s'occuper des cheminées de temps à autre ... Mais, ce quelque chose ou ce quelqu'un a failli à sa tâche. Peut-être que la Fresque en question peut être un potentiel rituel de maintien, ou d'éveil de ces bêtes... Je dois y retourner, conclus-je, soudainement impatient à l'idée de reprendre la route pour quelques vieilles ruines. Et après, qu'est devenu le Démon ? Je doute qu'une telle chose ait pu se balader si longtemps sans que quiconque ne l'observe ? Sans qu'il ne commette un massacre ou deux ?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une interlude avant l'extinction Une interlude avant l'extinction EmptySam 13 Mai 2017 - 14:25

Allongé sur le dos dans la charrette, avec un peu de paille pour le confort et le chaos de la route qui tressautait sous les roues, Natsuki observait le ciel maussade en écoutant Tengoku.

« Le Chakra serait la prochaine grande évolution de l'Homme selon vous ? Je suis personnellement d'avis de dire que c'est cette énergie qui a déjà contribué à la première. Si l'homme a évolué de cette manière, de façon si disparate, cela ne peut être que grâce à cela. Avoir des insectes dans son corps et être capable autant d'y survivre que de les commander, naître avec la capacité de contrôler la chaleur ou de cracher de l'argile explosive, ce n'est pas quelque chose que le corps apprend '' naturellement '' à force de le préparer à cela : nous avons sciemment poussé notre évolution dans un sens ou dans l'autre via le chakra. »


Mais c'était un avis qui n'engageait que lui, et qui n'avait pas beaucoup plus de preuve que le fruit d'une réflexion sans réel fondement vérifié. Ces fondements justement que Tengoku espérait dans ses recherches confirmer ou infirmer. Qui savait ce qu'il pourrait bien trouver ? Genre que les humains dont le chakra était supérieur à la population civile sont en réalité des descendants issu de la rencontre entre Hachibi le tentaculaire et des lycéennes ? S'il survivait à tout cela – et Tengoku aussi -, peut-être que Natsuki lira les écrits du médecin, cela pouvait être intéressant, ne serait-ce qu'à titre culturel.


« Et juste par curiosité, pourquoi rejeter l'hypothèse la plus rationnelle, à savoir que les Démons à Queues peuvent être de tels silos à chakra sans en mourir ou exploser justement parce qu'ils sont immenses ? »


Natsuki n'avait jamais vraiment prit le temps de réfléchir à pourquoi les Démons à Queues avaient disparut jusqu'à ce jour des radars, et surtout, pourquoi est-ce qu'ils commençaient à revenir à la surface les uns après les autres. D'abord parce qu'il n'y avait eu qu'Ichibi il y a deux ans, et que maintenant avec Rokubi, son attention avait dû se focaliser sur autre chose dans l'immédiat. Mais assurément, tout ceux qui verront le soleil se lever demain auront tout intérêt à s'intéresser à la question s'ils voulaient empêcher un drame similaire de se reproduire.

Pour protéger le monde dans lequel ils vivaient, ou pour tenter de le dominer.


« Ce qu'Ichibi est devenu après, je n'en ai pas la moindre idée. Il m'a expédié quelques kilomètres plus loin en un instant, et quand j'ai reprit connaissance, il avait disparu. Nécessité scénaristique qui avait beaucoup de retard couplé au fait que je n'ai absolument aucune capacité sensorielle - un peu comme les guerriers qui sont tous aveugles et sourds dans la version 3.5 de Donjons et Démons -, je n'ai pas été en mesure de retrouver sa piste. Alors il paraît qu'il a tiré l'une ou l'autre bombe sur Suna pendant que la ville était à feu et à sang – mais pas du point de vue des Sunajin dont seul le portail était un peu endommagé à leurs yeux -, mais après, c'est disparition complète et totale. A ce jour encore, nous n'avons rien trouvé. »


Il fallait croire que même s'ils avaient beaucoup à cacher, les tanuki étaient plutôt doué pour se dissimuler.


« Rokubi aussi a su resté caché bien longtemps. Pour ce que nous pouvons déjà déduire de la première vague, avec tout ce qu'il s'est passé, avec tous les alliés qu'il a déjà pu trouver, il n'a pas pu réussir à faire tout cela en un jour. Un PNJ nous avait sans aucune raison ou fondement dans son raisonnement annoncé il y a quelques temps qu'un Démon à Queues était en liberté sur le continent. L'on ne l'avait pas trop prit au sérieux sur le coup, mais nous avions tout de même déployé très largement nos équipes de recherche afin de s’assurer qu'il n'y avait effectivement rien à craindre. Et nous n'avons rien trouvé. Donc soit les Démons à Queues sont tous des médaillés d'or dans le jeu de cache-cache malgré leur taille immense, soit ils ont trouvé un moyen de passer inaperçu autrement. »


Dans un corps plus petit par exemple...


« Rassurez-moi. Vu que ce sont des légendes, personne n'a jamais pu vraiment essayer, et que c'est impossible à réaliser avec n'importe qui ou quoi. Mais dans vos recherches, vous avez déjà eu l'occasion de lire une théorie sur... enfermer une entité vivante dans une autre ? »


Même si Tengoku répondait non, cela ne voulait pas dire que personne n'avait jamais essayé – voire réussit, surtout avec des monstres comme eux -, mais Natsuki espérait sincèrement qu'il lui réponde non. Entre autre parce qu'un '' oui '' serait une réponse assez logique et expliquerait pas mal de chose, mais que ce serait terrifiant.


« Quant à Rokubi... ou plutôt, Rokubaby, il a été un sacré défi. Plus qu'Ichibi j'ai envie de dire, mais c'est peut-être seulement parce que la limace a eu le temps d'en être un, contrairement au tanuki qui a marqué le K.O en un instant. Outre sa force colossale, et malgré sa taille réduite pour un total de seulement cinq ou six mètres de haut, il utilisait de l'acide pour se battre, que ce soit sous forme liquide avec des gouttes projetées ou des vagues, ou sous forme plus gazeuse, en crachant de la brume ou en la suintant. Son corps émettait d'ailleurs une sorte de mue corrosive en permanence, dont le contact avec la peau était hautement déconseillé. Une protection assez épaisse pour encaisser toute sorte d'attaque, mais qui avait toutefois un défaut : elle ne le rendait invincible que périodiquement. Je m'en suis rendu compte assez rapidement – l'un des premiers à y parvenir sans tricher, d'après mon narrateur -, mais tant que sa mue est lisse, il ne peut pas être blessé, comme si elle absorbait tout. Ce n'était que lorsqu'elle coulait sur lui, qu'elle perdait son apparence lisse, qu'il était possible de le blesser. »


Alors c'est ce qu'ils ont fait.


« Entre le réseau d'acide qu'il a déployé sous terre afin que le sol crache régulièrement des jets corrosif et sa résistance impressionnante, nous avons pu lui tenir tête, et même le blesser. Jusqu'à ce que l'on le tue. Ou du moins, c'était ce que l'on croyait. Il a littéralement fondu au bout d'un moment, en libérant un gaz très corrosif. Je le suppose en tout cas, vu que je ne l'ai pas touché, et qu'il ne restait plus rien à dissoudre dans les environs après le combat précédent. Puis il s'est reformé à partir de ses restes, plus violent et plus acide qu'avant. Je vous aurai bien décrit l'intérieur de son estomac, mais il faisait trop sombre pour que je puisse vous rapporter quoi que ce soit. Mais à priori, c'était plutôt spacieux, je ne me sentais pas à l'étroit. Il faut juste apprécier avoir les pieds dans l'acide en permanence, et ne pas être trop regardant sur les odeurs. »


Pour sa part, Natsuki n'avait pas l'intention d'y retourner.


« Vous avez mentionné des ruines tout à l'heure, avec une fresque concernant les Démons à Queues. Où étaient-elles ? Je vous rassure tout de suite, je ne compte pas m'y rendre et voler le secret de vos recherches. C'est simplement par curiosité, de savoir comment quelqu'un avec une formation médicale se retrouve à explorer d'anciennes constructions oubliées par le temps. »


Même les professeurs d'archéologies en université n'ont pas la lubie d'enfiler un chapeau et de partir explorer des temples avec un fouet.


« J'ai déjà eu l'occasion de m'aventurer dans quelques ruines, par le passé. Une dans les montagnes du Pays du Givre, au cours d'une mission que mon partenaire a abandonné en cours de route – mais sans quitter le forum, ou mourir, ou autre -, et une autre au Pays du Vent. Le problème est qu'un dieu ancien qui se trouvait là-bas s'est réveillé et à tout détruit. Heureusement qu'il y en a sûrement plein d'autres là-bas. Qu'importe les univers, les sables des déserts cachent toujours plein de ruines. »
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Message(#) Sujet: Re: Une interlude avant l'extinction Une interlude avant l'extinction EmptySam 20 Mai 2017 - 1:34

- Précisément, le Chakra est trop dispersé inégalement au sein de la population mondiale. Ce que je nomme évolution est une chose qui impacte tout le monde et non une simple minorité. Quand l’homme a découvert le feu, il l’a partagé au monde entier et voilà où nous sommes aujourd’hui.

Je me tais, perdu dans mes pensées les plus brouillonnes et les plus folles. Plus il parlait, et malgré les faibles informations données, et plus je me sentais exalté par les nouvelles. Rokubi, Ichibi, Kyubi … des noms qui sonnaient comme une belle berceuse à mes oreilles. Décidément, j’adoptais cette folle musique pour les jours, semaines, mois voire année à venir. Si je n’y trouvais pas une réponse, je mettrai la main sur une piste. Ces deux perspectives ne pouvaient pas être ignorées.

- Leur silence ne signifie qu’une chose : ils ont été battus, ou maîtrisés par le passé. S’il existe un moyen de les contrôler est-ce que cela sous-entend insérer une vie dans une autre … Je ne sais pas. A l’heure actuelle, il n’y a qu’un être qui peut abriter deux vies en même temps : la femme, et uniquement neuf mois. Du moins, c’est ce que la théorie veut.

La théorie était une chose. La pratique était une autre. En théorie, les Chimères ne pouvaient être créée. En Pratique, bien des scientifiques ont tenté « d’accoler » des membres animaux à des humains vivants et horrifiés. Je le sais car j’ai déjà vu, et non, je n’ai pas participé. J’avais malgré tout une once d’humanité et une certaine éthique de travail. Je « pourrais » potentiellement m’y rester mais si consentement du cobaye. Je nomme cette science comme la « science avec consentement ». Nous ne pouvons avancer sans salir un tantinet nos mains, mais je ne suis pas encore prêt à « reporter » le manteau du « méchant » qui inflige des douleurs à des « victimes ». Non, je préfère me voir comme un médecin qui travaille avec de très précieux et très volontaires « collaborateurs ».

- Un Divin ? Eh bien, vous en faites des rencontres incroyables très cher Natsuki. J’ai bien visité des tombeaux mais hormis des pièges mécaniques ou de nécromants, je n’ai rien rencontré d’autres !
m’exclamais-je, un tantinet jaloux de l’expérience et du pédigrée du garçon.

Je voudrais tellement y rester un peu plus longtemps, prendre en note chaque lieu où il a pu mettre pied afin de pouvoir refaire le dit parcours, retrouver les dits ruines, et surtout mener moi-même quelques investigations dont je suis sûrement le seul à avoir le secret, et l’intérêt. Pour l’instant, c’est ma « star préférée » mais clairement éphémère. Une fois les informations obtenues, il n’aurait nul intérêt. La triste condition humaine.

- Oh, je suis seulement un prêtre élevé au sein du noble temple dédié à la merveilleuse Benzaiten, déesse des arts, des sciences et du savoir. Rester au sein d’un temple situé en plein milieu de l’océan, Nami no Kuni pour être exacte, n’est pas vraiment une chose à laquelle j’aspirais quand j’ai découvert le monde de la science. Très tôt j’ai été confié à des mentors, et au fil de ma pérégrination, j’ai pris goût à visiter des ruines ou autres hauts lieux saints, ou oubliés par les mémoires humaines. Comme je vous ai dit, ou pas dit, je m’intéresse beaucoup à l’évolution humaine. Cependant, pour comprendre une telle chose, il faut déjà savoir les étapes que nous avons suivies avant cela pour arriver à cette condition d’aujourd’hui.


Nous arrivions devant un sacré fleuve. En théorie, nous aurions dû passer bien des heures à la longer jusqu’au prochain pont, puis rebrousser le chemin à la rive inverse. En pratique, j’avais une maîtrise plutôt utile du métal. Sans tarder, je fais un signe ou deux et aussitôt un bloc de métal nous soulève, et se glisse sans aucun problème dans l’eau. Ainsi, la voici notre traversée improvisée. Rapide et fiable !

- Evidemment, j’ai eu à apprendre quelques arts complémentaires à la médecine, afin de me défendre que ce soit dans les ruines ou tout simplement devant quelques petits idiots. Mine de rien, la vue d’une grosse lame fait plus peur qu’une petite seringue. Et pourtant, entre nous, ma seringue a des dégâts plus importants que mon gros pieu en métal.


La conversation allait bon train. Ce n’était pas une chose bien compliquée. J’étais un homme qui aimait parler, et je pouvais même monologuer si on me laissait sur le sujet de la médecine, entre autre.

- Dans moins d’une petite heure, vous devriez retrouver pas mal de vos réflexes. Je ne peux qu’admirer la structure et la résistance de vos corps de Shinobis. Toujours aussi fascinant de voir votre pouvoir de rétablissement !


True ! J’ai vu une fois un bras « repousser ». J’ai tenté l’expérience chez un civil… l’effet avait été drastiquement plus différent, avec plus de cris et plus de ratés et de réessaies.
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Message(#) Sujet: Re: Une interlude avant l'extinction Une interlude avant l'extinction EmptyDim 21 Mai 2017 - 2:15

« Le Feu, la première chose que l'Homme a fait avec c'est faire brûler toutes les forêts qui l'entourait, à cause des ombres et de ses cauchemars qu'elles abritaient la nuit. Donc vu notre talent innée à transformer n'importe quoi en arme, je suis encore assez heureux que le chakra soit si inégalement répartit entre les êtres humains. Et ce, même s'il faut des années de pratiques et de maîtrises pour arriver à quelque chose. »

Mais le monde évoluait, et Natsuki sentait que plus les décennies avanceront, et plus la technologie deviendra accessible à chacun. Que ce soit les réfrigérateur de maintenant, les voitures de demain, ou ces fameux pistolets où il suffit à n'importe qui de pointer et d'appuyer sur un bouton pour tuer.

Le trajet se poursuivit, et avec lui son lot de sujet de discussion. Parmi eux, Tengoku parla de ses origines avec Natsuki, de où il avait grandit, de pourquoi il s'était sentit appelé à l'aventure du monde plutôt que de rester sur son Pays au milieu des océans. Et puisqu'il était question d'eau, ce fut devant un large fleuve qu'ils se retrouvèrent.

En étant un peu plus en forme, Natsuki aurait pu porter l'âne et la charrette sur son dos et traverser à pied après avoir lancé Tengoku de l'autre côté, mais en l'occurence, il n'était pas en forme, et ne pouvait donc pas œuvrer pour la réussite de ce plan d'une pourtant grande simplicité. En lieu et place, ce fut le médecin qui trouva une solution tout aussi simple, et probablement plus efficace, sous la forme d'un bloc de métal qu'il matérialisa et déplaça.


« Cela doit être pratique pour avoir toujours des scalpels à porté de main. »
commenta Natsuki en se hissant le haut de corps au-dessus de la barrière de la charrette pour observer la traversée. « Vous pourrez me faire une canne d'acier quand l'on sera arrivé au campement nord ? Avec une tête de cerf et des bois. J'ai toujours voulu avoir une canne avec une tête de cerf et des bois. »

Il passait suffisamment de temps à boiter et à marcher comme un éclopé dans sa vie pour qu'une canne soit un investissement rentable - surtout si elle était gratuite. Dommage quand même qu'il était né trop jeune pour connaître le futur de la médecine, celui où le médecin se contente de lever les bras en faisant '' Wololo '' pour que le chakra remonte les points de vie du patient jusqu'à guérison totale.


« Nous vivons hélas dans une époque dangereuse, et lorsque l'on veut voyager, il vaut mieux savoir se défendre, ou avoir les moyens de payer quelqu'un pour le faire à notre place. Nous avons la chance de ne pas avoir de monstres dans notre univers, et pas de rencontre aléatoire hors des villes, mais il n'empêche que les criminels fourmillent partout, et comme nous l'avons vu sur nos curriculums respectifs, les ruines et autres lieux intéressants ont toujours de quoi se défendre des curieux – sans doute est-ce là d'ailleurs pourquoi ce sont des lieux intéressants et non des lieux déjà pillé et repillé mille fois. »


Une logique de gameplay, quelque chose comme cela.


« Par contre, mon avis rejoint ceux qui craignent davantage la grosse lame que la petite seringue, et ce pour une raison qui s'explique grâce à un calcul mental tout simple. Vous prenez la longueur du bras de l'attaquant + longueur de l'épée de l'attaquant, puis déduisez à ce total la longueur du bras du défenseur + la longueur de sa seringue. En général, le résultat est positif et signifie que l'attaquant décapite le défenseur bien avant que celui-ci n'ai pu réussir son injection sous-cutanée. »


Il sentait déjà venir le débat sur des facteurs accessoires à prendre en compte dans l'équation, comme l'agilité, la force, l'expérience, le sens du vent, la qualité des chaussures etc... Et ce fut avec plaisir qu'il y participa, puisque de toute façon, ils n'avaient que cela à faire. Cela, guérir, et conduire un âne. Lorsqu'il eu retrouvé un peu de force, Natsuki finança sa canne à tête de cerf et bois avec des croquis très détaillés d'Ichibi, basés sur ses souvenirs de sa rencontre avec le Démon à Queues.

Arriva finalement le moment où il gagnèrent le campement nord. Natsuki fut encore un peu réparé, histoire de tenir la distance pour le combat qui allait suivre, puis se concerta pour la dernière fois de la soirée avec Tengoku, qui risquait d'être très occupé dans quelques heures.


« Tengoku, ce fut un plaisir, hormis peut-être la quantité astronomique de cailloux qui pavaient notre route, lesquels vous avez prit soin de n'en manquer aucun pour rouler dessus. J'ai passé un agréable moment à discuter avec vous, mais là le travail m'appelle tout comme il vous appellera bientôt. Évitez de vous faire tuer ce soir, j'espère avoir l'occasion de vous revoir un jour. »
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