Ce Rp se situe après une mission de quelques semaines, ce qui explique son absence des terres de Kiri depuis mon départ en Nouvelle-Zélande il y a bientôt un mois. La mission consistait simplement, comme le veux la tradition de Yadokai, en une traque et élimination d'un danger allant à l'encontre de Kiri et de la brume.

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Les choses ne sont plus ce qu’elles étaient, les choses changent et continueront de se mouvoir, de se métamorphoser, de muter. Les gens qui peuplent ce monde se devaient donc de continuellement appréhender ces changements. Le monde était devenu sans pitié, un nid de trahisons, de meurtres et de guerres. Tout cela pour arriver à ce qu’ils appellent tous « paix ». Un tas de connerie ! Ce sont des idées nées pour répondre aux seules ambitions de puissants et des riches commerçants. L’argent dirige le monde. Ca a toujours été et cela ne changera pas. Certains par contre surfaient sur la vague et s’adaptaient particulièrement bien aux changements. Parmi eux se trouvent des êtres infâmes, sans aucun scrupule. Ces hommes et ces femmes sont communément appelés : des « charognards ». Ils se font de l’argent et de la réputation sur la guerre, sur l’industrie de la guerre et sur la mort de braves gens dont le seul désir est de rentrer rejoindre sa famille le soir.

L’un d’entre eux se trouvait dans le pays de l’eau. Pour échapper à ses ennemis, il avait rejoint la faction de la brume sous l’actuelle gouvernance de Shinda Michiki, un être énigmatique aux lunettes violettes. Celui-ci avait accepté un deal dans lequel l’homme en question servirait les intérêts de Kiri. En échange, le village lui offrait un logis et une protection suffisante pour échapper à ses détracteurs. Un échange équitable. En ce jour, notre protagoniste rouge se devait de remplir sa part du contrat, il avait reçu une missive alors qu’il était en mission. Le Mizukage lui demandait audience dans son bureau, ils avaient à parler tous les deux. Notre ronin se dépêchait alors de terminer sa mission avec un grand et éclatant succès avant de rentrer rapidement en direction de la brume afin d’honorer le Mizukage de se présence. Les deux hommes n’avaient pas énormément de temps, mais fort malheureusement, Michiki était le maître incontesté des lieux, donc notre protagoniste : Yadokai, n’avait pas réellement son mot à dire sur les circonstances de cette rencontre pour le moins étonnante.

Quelques jours plus tard, il entrait enfin dans l’enceinte même du village et sans attendre, malgré la fatigue de sa précédente mission et de tout le chemin parcouru, il se rendit directement au niveau du palais du Mizukage, en plein centre ville. Montant les escaliers assez rapidement, encapuchonné d’un long manteau avec une grande capuche noire, l’on ne voyait de lui que ses deux sabres accrochés dans son dos ainsi qu’une lueur rouge de son masque enfoncé dans la capuche. Frappant plusieurs fois contre le bois de la porte, il attendit qu’on lui permette d’entrer avant de tourner fermement la poignée en poussant la porte vers l’intérieur. Il pénétra alors dans la pièce, dans le bureau de l’actuel dirigeant du pays avant de refermer derrière lui. Devant lui se trouvait alors ce même homme qu’il avait rencontré auparavant, caché derrière ses lunettes violettes et son air intouchable. Avec sa grâce habituelle, Yadokai n’attendit guère que l’on lui accorde la parole. Avec un ton si familier..

« Alors comme ça maintenant tu envois tes larbins me poursuivre alors que je suis en mission juste pour me remettre une missive. Fais le toi-même feignasse va ! Alors dis moi Michiki. Pourquoi suis-je ici ? »

Il marquait alors une courte pause tout en scrutant un peu l’horizon. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas mis les pieds au sein de ce bureau, ou même vu le Shinda. La dernière fois, Yadokai avait voulu tester la force de l’homme qui avait attaqué les portes du village. Il avait mangé sévère et s’était endormi sur place, totalement encastré dans un mur : la grande classe !. Michiki était alors apparu pour mettre la volée à l’homme. Concentrant alors son regard sur le Mizukage, il retirait alors doucement la capuche avant de reprendre, du même ton familier et agaçant qui faisait très certainement pour autrui, la marque de fabrique du Samurai. Après tout, c’était ce recul face aux choses qui faisait la force du guerrier rouge. Il ne s’inquiétait de rien, donc osait tout !

« Non pas que ca m’emmerde. Mais franchement… Ca m’emmmbreeeef ! »

Le regard vide, presque voilé, le Rokudaime Mizukage profitait d’une présence familière mais peu habituelle dans son bureau. Un membre des Nopperabou se trouvait à ses côtés, près du dossier de son siège. Masqué, il regardait droit devant lui, un petit air satisfait bien dissimulé sous la pièce de céramique. Les yeux hébétés du nécromancien restaient camouflés par le reflet des verres de ses lunettes. Un long moment passé dans le silence malgré sa compagnie.

Le bruit de la porte troubla la quiétude du lieu jusque-là livré à un mutisme total. Pas un mot n’avait été échangé depuis l’entrée du shinobi senseur. Une simple poignée de main puis plus rien. Le néant. Comme si ce moment n’avait jamais existé. Comme tiré d’un songe profond, les yeux azurs du Shinda reprirent leur éclat naturel alors que sa voix donnait la permission à son invité d’entrer. La dégaine si particulière du samouraï Yadokai apporta une touche de couleur à la pièce. Prenant ses aises comme s’il était à la maison, il interpella directement son supérieur pour lui demander les raisons de cette convocation chevaleresque. D’un simple signe de main, Michiki désigna l’homme à sa gauche, jusque-là très discret. Dans le même mouvement, calqué sur celui du Mizukage, l’homme masqué révéla son visage à l’ancien Nukenin.

- Il me semble inutile de te présenter Katame, ton contact d’une de tes missions précédentes.

Les deux hommes avaient en effet collaboré sur une affaire assez étrange au sein de l’archipel. Une occasion pour Kiri de clamer son indépendance et sa force renaissante, se passant des services et moyens de l’Empire. L’amante du Shinda avait également participé à cette mission. Avec l’aide de son mentor, elle avait pu une nouvelle fois prouvée son engagement pour la Brume. Au même titre que celui qui trônait sous son nez. Les mains croisées devant son visage et les coudes sur la table, Michiki continua :

- Les rapports que vous m’avez remis lors de cette dernière mission m’ont ouverts les yeux sur un élément assez important. Tu as rejoint la Brume afin de m’aider dans mes projets en échange d’une protection. De manière similaire à celle que j’ai placée sous ta tutelle. Et donc logiquement, tu devrais toi aussi avoir un « tuteur ».

Cela semblait évident pour son interlocuteur. Pourtant le Fossoyeur n’hésita pas à mettre des mots clairement sur ce qu’il avançait progressivement.

- Katame sera chargé de cette mission justement. Votre coopération par le passé pourrait mener à un travail d’équipe nettement plus conséquent. J’ai bon espoir que vous saurez en tirer tous deux une expérience enrichissante. Dans l’intérêt de la Brume évidemment.

Sur ces derniers mots, un sourire vint ponctuer le faciès du Nopperabou.

Le samurai s’était positionné juste devant Michiki, sur son bureau, il avait les deux mains écartés sur le bureau et sa tête pendait vers le bas, comme s’il avait été embroché sur un piquet, juste la tête pouvait tomber. Une fois que le Mizukage eu finit de parler, il resta comme ça un temps. Un peu de temps.. Beaucoup de temps.. Quelques minutes.. Assez pour faire chier tout le monde à vrai dire. Puis il se mit à marmonner quelques bruits, sans bouger, sans rien faire. L’on pouvait juste voir son buste bouger du à l’expulsion d’air de sa bouche. Puis redressant vivement la tête, il se mit à frapper du poing sur la table à plusieurs reprises, comme un enfant qui faisait un caprice : « Nein ! Nein ! Nein ! » Dit-il pour exprimer son présent mécontentement de la situation. Puis il se mit à regarder l’homme dans le coin, ce Katame. Puis il regarda alors Michiki, puis Katame, puis Michiki, puis Katame, puis Michiki, puis Katame puis Michiki.. Il se mit ensuite à bouger dans toute la pièce en émettant un cri roque de larme de crocodile et de fainéantise tout en laissant ses épaules aller en arrière, comme un enfant qui fait une crise à sa mère dans le supermarché. Il n’était décidément pas motivé à faire ce que le Rokudaime venait de lui dire.

Récapitulons, visiblement, d’après le Mizucaca, une mission devait s’être mal passée. Du coup, Mizucaca voulait absolument lui même une nounou d’enfer. Cet homme, le samurai l’avait déjà rencontré, c’était un homme du nom de Katame. Il l’avait rencontré lors de sa première mission officielle avec Natsumi Mairu, la grosse roploplo spéciale du Mizucaca. Il avait fait fort le boug en la mettant sous la protection de Yadokai. Mon cul ouais, il était juste sûr qu’avec la tronche trop cuite de Yadokai elle ne pourrait pas aller voir ailleurs en mission. Connard va ! En vrai, cet homme était puissant et même notre Ronin qui n’était pas un shinobis pouvait le sentir, c’était un pro de l’infiltration et exfiltration, il était doué en sensorialité et s’était avéré très utile pour la mission avec Mairu. Mais il n’empêche qu’il ne l’aimait pas, le boug ne parlait pas, ou que pour dire des trucs sérieux. Autant dire qu’avec lui on avait quoi se faire chier. Alors passer tout mon temps avec lui au sein de Kiri ? Qu’il lui colle au cul comme un pet foireux ? No Way !

« Coopération mon cul en lycra ouais ! Regarde le, c’est Jackie Chan lifté avec du barbelé. Non non ! C’est mort ! Archi mort ! Méga mort ! Re mort ! Et croque mort ! »

Juste pour montrer la différence de puissance entre les deux hommes, Yadokai mit une main sur son sabre afin de le dégainer et de frapper rapidement. Mais soudainement, un bruit extrêmement strident vint heurter les tympans et le cerveau de Yadokai. La douleur était si puissante qu’il lâcha son sabre qui retomba dans le fourreau avant de se tenir les oreilles en tombant sur ses genoux et en hurlant. C’était ce Katame qui venait de conre-attaquer avant même que le samurai ne puisse agir. Il était rapide. Ce n’était pas de la moyenne classe, mais de l’élite de l’élite pour le coup. Comprenant alors qu’aucun autre choix ne s’offrait à lui, il se redressa lentement avant de replonger son regard blanc dans celui de Michiki. Le sérieux était revenu. Ou presque..

« Et que veux tu que nous fassions exactement avec Jackie Chan ? On encule les mouches ? »