Anauma, anciennement Monjara Shinji

Kumo était plongé dans une nuit sombre, sans aucune étoile. Le Kadoria était à sa fenêtre, en train de profiter de la fraîcheur de la nuit pour fumer une cigarette bien méritée. Cela faisait des heures que lui et Anauma travaillaient sur leurs cadavres. L'opération devenait presque une formalité pour les deux hommes, mais elle se répétait à l'infini. Les fonctions de Raïkage occupaient déjà une bonne partie de l'énergie de Manzo et le fait de devoir toujours superviser ses expériences la nuit fatiguait le Nanadaime rapidement. Il chérissait ces quelques moments seul à observer un Kumo endormi. Il apercevait, au loin, quelques patrouilles, mais aussi, ces cadavres déambuler dans le village. Il s'imaginait, alors, le jour où il annoncera au village ses expériences. Il ne savait pas trop comment Kumo réagirait, car la nécromancie est un sujet sensible, mais il espérait simplement que le peuple aurait foi en lui pour lui faire confiance.

Terminant sa cigarette, le nécromant descendit dans son sous-sol afin de rejoindre son Edo Tensei.

« Je réfléchissais à quelques choses. »

« Ne t'arrête pas en si bon chemin ! »

« Pourquoi se limiter aux hommes ? Leurs capacités sont restreintes sous forme de cadavres. Pourquoi ne pas ramener à la vie des animaux comme des chiens ou des oiseaux ? Nous pourrions utiliser leur flair ou leur vue à notre avantage. »

« Intéressant oui. Cela nous permettrait de mieux surveiller Kumo et Kaminari et en temps de guerre, c'est indispensable. Par contre, cela veut dire plus de travail pour nous deux. »

« Si c'est pour le bien de Kumo, je n'ai aucune limite. Puis bon, en tant que mort, je n'ai pas grand-chose à faire. »

« C'est vrai. Écoute, nous en reparlerons plus tard. Remettons-nous au travail. »

Les deux hommes s'installèrent chacun à leur poste. Ils se penchèrent sur différents cadavres afin de renforcer leur constitution pour qu'il ne se décompose pas. Le procédé était long et parfois compliqué. Anauma avait souvent besoin de l'aide du nécromant pour compléter la procédure. Même si le Kadoria lui avait transmis une part de son savoir sur le corps humain, les compétences du Monjara restaient limitées. Le temps passait et les mêmes gestes se répéter. Renforcer le corps, y introduire un ordre complexe, poser les sceaux pour l'Hiraishin et la localisation. Tester si le cadavre apparaît sur la carte du Nanadaime, regarder si le cadavre réagit bien à l'ordre et plus encore. Après des heures de travail, les hommes s'arrêtèrent, content de leur résultat.

« J'ai croisé une nouvelle tête tout à l'heure. Un certain Sabakyô Ryu de ce que j'ai pu entendre. Il viendrait de Tetsu. »

« Il est le bienvenu au village de Kumo. En temps de guerre, toute l'aide que l'on peut trouver et bonne à prendre. »

« Justement, je pense qu'en tant que Raïkage, tu te dois d'entretenir la formation de tes Kumojins. Tu devrais former une petite équipe de quelques personnes que tu prendrais sous ton aile. Puis bon, cela te permettrait de garder un œil sur par exemple le Sabakyô. Après tout, ce clan est plus proche de Konoha que de Kumo. »

« Cela pourrait être une bonne idée. Il y a une autre personne que j'aimerais prendre en charge. Bakushô Dai. Nos clans ont toujours été en mauvais termes et je me dis que c'est l'occasion de prouver au village que nous sommes avant tout des shinobi de Kumo et que deux personnes venant de clan rivaux peuvent s'entendre. Je vais m'occuper de ça demain matin. Pour l'heure, je vais dormir. »

Sans attendre, la tête brune remonta afin de gagner son lit.

Quelques jours passèrent et le manipulateur de la gravité avait convié le Bakushô et le Sabakyô dans son bureau aujourd'hui, aux alentours de midis. Fumant, comme à son habitude, sa cigarette, le Nanadaime se précipita. Il utilisa alors son déplacement instantané pour ne faire quelques mètres, ne voulant vraiment pas être en retard. Lorsqu'il arriva sur sa chaise, il entendit le bruit du poing contre sa porte. Se raclant brièvement la gorge, le maître de la gravité répondit.

« Entrez ! »

Perché sur ton oiseau, tu conçois et concèdes une progression calme et réfléchie au-dessus de la ville à la recherche d’une quelconque activité. Tu es convoqué, vers midi, dans le bureau du dirigeant du village. Si tu ignores ce qu’il te demandera exactement, tu ne peux contenir ton impatience à l’idée d’y être. Il s’agit là d’un homme de pouvoir qui sais qui tu es, et plus encore – qui désire te voir. C’est un tremplin, une opportunité. Qu’importe comment tu l’interprètes, il faudra que tu rentabilise le temps de réunion pour te faire, une fois de plus, bien voir. Laissant le vent fouetter ton visage devant ta vitesse sereine de vol, tu entames un troisième tour du village, regrettant que le temps passe si calmement. L’impatience, même si tu as toujours été capable de la tenir en réserve, est l’un de tes vices principaux avec ton orgueil. Tu le sais, et l’agitation de toutes les langues de ton corps ne fait que traduire à quel point cette dernière est grande aujourd’hui. Même les gants blancs qui ont pour objectif de retenir prisonnières tes deux mains semblent vouloir céder à l’euphorie ambiante.

Inspirant calmement, tu sors une cigarette et la fume entièrement, avant d’enchainer avec une deuxième. Au moins l’effet de cette drogue calme légèrement ton corps, comme Shigeru te l’avait promis. Tu n’es pas quelqu’un de faux. Malgré tout ce que l’on puisse dire des gens ayant choisi la politique. Malgré tout ce que l’on puisse dire de ta fréquentation avec le jeune Dentô et son organisation clandestine. Tu restes fidèle à ton objectif. Tu restes fidèle à Kaminari. Saisir les possibilités qui te sont offertes n’a rien de criminel – tu cherches à t’en convaincre tous les jours. Peu à peu, tu avances vers la renommée et le pouvoir en t’opposant de face à tous les obstacles qui jonchent ton chemin. Si la parole est ton art, c’est dans les explosions et une violence belliqueuse et animale que tu t’exprimes volontairement lorsque le temps y vient. Tu es de ce genre de Bakushô.

Claquant ta langue contre ton palet, tu regardes l’heure avant de décider qu’il serait sage d’aller voir le Raikage. Faire attendre quelqu’un de sa sorte n’est pas une bonne idée pour ton image. T’asseyant sur l’oiseau d’argile, tu lui fais changer de direction pour qu’il se dirige vers le bureau de Manzo-sama, et en l’espace de quelques battements de ses grandes ailes, tu passes à la fenêtre. Quelqu’un est déjà présent et, vue l’heure, tu te demandes s’il s’agit d’une réunion de groupe ou d’un retard sur l’agenda du dirigeant. Après tout, ce n’est personne d’autre que ce Sabakyo qui est accueilli au village. Une personne dont tu conviens qu’il faut se méfier, même si tu n’as toujours pas eu l’occasion de contacter Rukia pour t’informer sur le venu de Tetsu.

Rapidement, tu piques vers le sol et atterri dans un léger bruit sec en sautant de ta monture puis, sans aucune discrétion, tu retires l’un de tes gants et consomme l’oiseau pour en recycler l’argile. Il ne te faut que quelques instants supplémentaires pour que tu frappes à la porte de l’Ombre – on t’a indiqué que vous y étiez attendu tous les deux.

« Bonjour, Raikage-sama et… Désolé, mais votre nom m’échappe. Que puis-je pour vous ? »

La porte s'ouvrit lentement pour laisser entrevoir un jeune garçon aux cheveux blonds, portant un lourd masque. Pas de doutes possibles, c'était bien Sabakyô Ryu, le jeune shinobi dépêché par Tetsu. Le garçon semblait un peu inquiet et pas forcément rassuré d'entrer, mais si cela semblait s'améliorer au fur et à mesure que le garçon pénétrait la pièce. Quelques secondes après, il fut rejoint par Bakushô Daï, un homme très prometteur pour Kumo. D'un simple signe de la main et en restant assis sur son fauteuil, le Nanadaime fit signe aux deux hommes de prendre place sur les sièges prévus à cet effet. Les mains croisées et les coudes sur son bureau, l'Ombre du village attendit quelques secondes avant de prendre la parole, laissant régner un silence, un peu incertain.

« Merci à vous deux d’avoir répondu présent à mon invitation. Je suis convaincu que vous ne vous connaissez pas et permettez-moi de faire les présentations. »

Le regard de la tête brune se tourna sur le jeune homme.

« Sabakyô Ryu, shinobi envoyé par les hautes instances de Tetsu. Membre du clan Sabakyô. Un parcours atypique pour un homme se trouvant dans l'enceinte de Kumo. Quoiqu'il en soit, je vous souhaite personnellement la bienvenue au village caché des nuages et je remercie nos alliés Tetsujins de nous prêter main forte dans ces temps sombres. »

Ces yeux se décalèrent pour se poser sur l’autre protagoniste.

« Bakushô Daï. Pilier du clan Bakushô et shinobi prometteur de Kumo. Brillant Prêteur de Kumo qui nous est d’une aide précieuse. »

Avalant sa salive, le Raïkage reprit.

« Vous devez sûrement vous demander pourquoi êtes-vous là. La réponse est simple. Ryu, malgré votre provenance, comprenait que Kumo se méfie de tout le monde en ce moment. Votre nom en indique long sur votre passé et en tant que Raïkage, je me dois d'assurer que votre séjour se passe bien. Daï, vous avez, bien des fois, brillé par votre éloquence, mais ces temps sont révolus. Les conflits frappent à nos portes et je veux que tous les Kumojins présents soit prêt. Qui plus est, je sais que nos clans respectifs n'ont jamais été en très bon terme et j'aimerais remanier cela. J'aimerais que vous fassiez, tous les deux, partie de mon équipe personnelle. »

Le manipulateur de la gravité marqua une pause avant de reprendre.

« Je peux comprendre que cette proposition soit surprenante, mais sachez que c'est une décision mûrement réfléchis. Vous faites partie du futur. Vous avez déjà prouvé votre valeur en obtenant le grade de chûnin, mais je me projette déjà vers la suite. Daï, votre statut au sein des Bakushô peut vous permettre de déjà influer sur votre clan. Après la désastreuse aventure de Bakushô Yoh, votre clan doit se réorganiser et se reconstruire. J'ai besoin de Bakushô soudés et prêt à défendre Kumo, même si un Kadoria est à la tête du village. Ryu, je ne connais que très peu de choses sur vous et l'information est cruciale en tant de guerre. Si vous rejoignez nos rangs, je dois être sûr de pouvoir vous faire confiance. C'est pourquoi je vous ai choisis tous les deux, pour intégrer mon équipe. Je veux participer à votre évolution pour vous faire participer à l'évolution de Kumo. »

Sans en dire plus, l’Ombre s’arrêta et se redressa sur son siège, attendant les réponses des deux protagonistes.

Tu t’abstiens de sourire de façon trop franche aux remerciements du Raikage. Comme si toi, homme d’opportunité, pouvait refuser ce genre d’invitation. Quelque part dans ta tête, tu notes le nom de Sabakyo Ryu. C’est donc ça son identité – une peste ambulante si tu en crois les rumeurs sur le nom de famille, ce qui explique certainement le masque qu’il porte. Tu le fixes en même que le Raikage le regarde, attendant calmement que ton tour vienne dans les présentations. Shigeru serait certainement ravis d’examiner le jeune homme rien que la portée de son nom de famille. Malgré tout le respect que tu lui portes, tu ne sais que trop bien que sa curiosité ne connait que très peu de limites. Tu croises le regard de ton Ombre lorsque la discussion – bien plus brève – se porte sur toi. Pilier du clan Bakushô… C’est la réputation que tu as, surtout auprès des Kadoria après tout ; ça n’en reste pas moins un éloge, qui combiné aux deux suivants te font presque rougir. Heureusement que tu es d’un implacable politique relationnel, car sans ce dernier tu serais certainement à sauter et hurler comme une petite fillette d’avoir été ainsi remarqué. Ridicule. Tu es ridicule.

Former une équipe. Tous les trois. N’est-ce pas là le plus grand privilège que l’on puisse te faire ? Tu hoches vigoureusement la tête. Oui, tu brilles avec ton éloquence de parfait petit parleur. Tu rechignes à utiliser le don qui est le tien dans les négociations, conscient qu’il ne fera que porter une fin prématurée à celles-ci : un cadavre en morceau est un cadavre muet. Enfin, si c’est plus de violence que l’on te demande… Tu en es totalement capable, n’est-ce pas ? Entre un Sabakyo chien des Samouraïs et un Raikage plus que terre à terre, tu te sens déjà à ta place dans les prémices de ce qui est fait – pourtant avant que tu ne répondes, c’est Ryu qui se précipite. Tu réponds par un sourire à ce dernier, bien curieux de savoir ce qui se dit sur toi à la résidence des Samouraïs. Décidément, une petite discussion avec ta partenaire s’impose. Ca et quelques sentinelles.

« C’est en effet un énorme honneur que de recevoir cette proposition, et je serais sot de refuser, Raikage-sama. J’ai toujours été un fervent défenseur de l’entente entre nos clans, et je ne manquerai guère de faire remonter vos mots nous concernant lors de la réunion que nous devons tenir dans quelques jours. »

Que tu ais été invité à cette dernière te surprend encore, mais qu’importe. Peut-être que ton clan a décidé d’être moins stupide ? Ce serait certainement une bonne chose. Tu te tournes brièvement vers le jeune homme masqué.

« J’ai… Hâte de faire votre connaissance. Je possède quelques connaissances parmi les Samouraïs, mais je suis loin d’être quelqu’un de si important. J’ai encore beaucoup de choses à prouver, et j’espère que nous arriverons tous deux à faire nos preuves. »

Tu as hésité à dire que tu faisais confiance aux guerriers du fer quant à leur jugement, ne sachant trop bien qu’il existe de nombreuses disparités entre eux. Rien qu’à voir la jeune Rukia… Tu souris sereinement en reprenant face au Raikage, attendant une suite. Une opportunité de saisie de plus – te voilà fier intérieurement. Pauvre idiot…

Le maître de la gravité n'était pas sot. Même s'il avait tourné cela comme une proposition, c'était presque un ordre qu'il donnait. Qui refuserait d'intégrer l'équipe de l'homme fort du moment ? Bien sûr, il avait enrobé tout cela dans de belle promesse, mais il avait aussi fait preuve de franchise. Son but premier était de surveiller un Sabakyô de Tetsu et s'assurer une bonne entente entre son clan et les Bakushô. Il n'aimerait pas que le passé se reproduise, avec des rôles inversés, cette fois-ci. Un Kadoria Kage et un Bakushô révolutionnaire. Bien entendu, participer à l'élévation de la nouvelle génération est toujours bénéfique, mais cela représentait seulement un bonus. L'Ombre savait pertinemment qu'il a pris un village divisé et déchiré. Son but premier était d'unifier et fédérer les Kumojins pour les tourner vers un objectif commun. Il n'avait pas anticipé la guerre contre l'Empire, mais au moins, cela lui avait donné cet objectif commun. Il ne restait plus qu'à fédérer tous les Kumojins sous la même bannière et ce travail avait déjà été commencé par le Nanadaime.

Même s'il le dirigeant n'était pas un grand homme lorsqu'il s'agit de lire les gens, il pouvait rapidement observer quelques sentiments sur les visages des deux hommes. De la fierté, de l'honneur, tout ça tout ça. C'était attendu et Manzo ne réagissait pas forcément à tout cela. Il attendait de voir si les propos allaient corroborer les expressions qu'offraient les visages des deux protagonistes.

Sans grande surprise, c'était le cas. Le Sabakyô voulait absolument s'intégrer au village et le Bakushô était en accord avec l'Ombre de Kumo concernant la rivalité de leur clan respectif. Chacun était motivé pour des raisons différentes, mais cette équipe avait les capacités de fonctionner, et de fonctionner correctement. Même si tout le monde ne partageait pas le même objectif, chacun voulait que l'équipe soit une réussite, impliquant ainsi une possibilité d'être un trio prospère. Le Kadoria se leva de son siège, prenant la parole de ce fait.

« Très bien ! Je suis ravi d’entendre vos réponses positives. À nous trois, nous formerons une équipe solide et puissante, à l’image de Kumo. »

Manzo fit quelques pas, contournant son bureau pour arriver au niveau de Ryu

« Ryu, nous reparlerons bientôt tous les deux. J’aimerais connaître ton histoire et tes capacités pour réfléchir à comment organiser notre équipe. Nous reparlerons bientôt. »

La tête brune se tourna vers Daï.

« Daï, j’ai lu dans ton dossier que tu étais un adepte de la Sensorialité, tout comme moi. J’aimerais que nous nous retrouvions bientôt sur un terrain d’entraînement. Je t’apprendrais de nouvelles choses sur cette spécialité. »

Se dirigeant vers la porte, le Raïkage termina sa tirade.

« Je vous recontacterai très bientôt tous les deux. Si vous voulez bien m’excuser, j’ai encore beaucoup de travail pour aujourd’hui. »

Saluant amicalement ses élèves, le nécromant disparut en un éclair, alors que la secrétaire du Kage ouvrit la porte pour raccompagner les deux hommes.

Patient, tu écoutes les réponses du Raikage – tes pensées sont déjà loin pourtant, perdues dans un abime de questions et de réponses que tu t’efforces de fabriquer aussitôt viennent-elles. Le doute est ton ennemi. Tu ne doutes jamais. Plus que seulement viscéral, c’est une réelle allergie à ce dernier que tu fais. Lorsqu’il est présent, il t’oblige à te cacher dans tes plus petits retranchements et souffrir en silence car tu ne peux le dissiper : ton orgueil n’est que la réponse à ce dernier. Un mur incassable, infranchissable, derrière lequel tu couves tes petites idées et petits projets comme un monstre attendant de sortir de sa tanière et de s’afficher au grand jour. Qu’importe – aujourd’hui, tu as fait un pas majeur vers cette journée miraculeuse que tu attends tant. Tu hoches la tête, acceptant de façon plus que manifeste la proposition de voir l’Ombre du village t’enseigner de la Sensorialité. Le Kadoria est vraiment un homme de surprise, quoi que tu puisses en dire.

« C’est quand vous voulez, Raikage-sama. »

Souriant légèrement, tu observes l’homme disparaitre en l’espace d’un instant. Décidément, plein de surprises et – tandis que la porte s’ouvre pour que l’on vous raccompagne dehors, tu vois le Sabakyo presser son chemin indiquant qu’il connait la sortie. Un sourire calme de plus, tu sais que tu ne pourras pas t’en empêcher de toute façon – pourquoi ne pas avoir cette formalité derrière vous déjà ? Après tout, il sera ravi que tu lui amènes une telle personne, et ce ne pourra être que bénéfique pour le Tetsujin. Tu fréquentes tellement Shigeru que tu le sais parfaitement, comme si vous n’étiez qu’un. Remerciant bien poliment l’assistanat du Raikage, tu pars rapidement sur les traces de ton nouveau coéquipier, le rattrapant en bout de course devant le palais.

« Sabaky… Non. Si nous comme dans la même, je pense qu’il sera plus convenable qu’entre nous, du moins, nous nous appelions par nos prénoms. Qu’en dites-vous, Ryu-kun ? »

Tu sors une de tes cigarettes et hésites un instant à lui en passer une, puis t’imagines qu’à travers ce masque, il ne pourra la fumer même s’il le veut. Tu penches légèrement la tête sur le côté et l’allume rapidement avant de tirer dessus. Elles te viennent toujours en main quand tu penses à lui, après tout.

« Dites-moi, êtes-vous pressé ? Si vous avez un instant, j’aurais aimé vous présenter à… Un excellent ami à moi. Ne le prenez point mal, mais il est l’un des médecins les plus réputés du village et certainement qu’il adorerait faire votre connaissance. Pour le reste, si vous acceptez de m’accompagner, je vous laisserai voir avec lui. »

Ta politesse à toute épreuve, doublée de la gentillesse d’un futur chef. Tu penses avoir été juste et honnête : inutile de dire que Shigeru ne lui sautera pas dessus car ce sera le cas. La curiosité du médecin sait vraiment être déraisonnable devant certains phénomènes – toujours est-il que s’il occupe le petit, tu pourras t’éclipser envoyer une lettre ou deux. N’est-ce pas ?