Red se tenait debout appuyée contre le devant de son bureau. Derrière, la grande baie vitrée donnait sur une vue imprenable de toute la mégalopole. La scène se passait par une nuageuse mâtinée d’hiver. C'était là que tout allait commencer. Que débuterai la fin du Jouhokokan et pas extension de la Grande Grue. Cette dernière s'était jadis montrée coopérative avec les projets de Red, tandis que la Nukenin s'était évertuée à habillement la manipuler. Sauf qu'aujourd'hui, elle ne lui était plus d'aucune utilité. Au contraire cette dernière se présentait comme une gène au milieu des projets d’expansion du Kyomu. C'était pourquoi elle avait fait convoqué ces personnes là. Ketsueki Yami qu'elle ne présentait plus, sans doute la membre de l'organisation en qui Red avait le plus confiance. Ses capacités n'étaient plus à prouver et seraient plus qu'utile pour mener à bien cette quête. Il y avait ensuite Mamoru Soyokaze, un jeune homme au potentiel certain qui ne demandait qu'à s'exprimer. A eux deux ils pouvaient former un duo des plus redoutable. La Saibogu avait hâte de les voir à l’œuvre. Ainsi tous deux se trouvaient devant elle, à attendre les directives.

-Je vous ai déjà fait part de mes intentions. Nous devons mettre un terme définitif aux agissements du Jouhokokan. Malheureusement la Grande Grue demeure encore très puissante et nous en prendre directement à elle nous occasionnerait de grandes pertes. C'est pour cette raison que je requière votre intervention. Je veux que vous mettiez à mal son réseau d'influence, que ce soit tant sur le plan économique, politique ou encore ses effectifs et ce par tous les moyens. Vous avez cartes blanches et disposez de tous les moyens nécessaire à la réalisation de cette mission. Je veux que vous me fassiez un premier rapport d'ici une semaine et je veux voir des résultats d'ici un mois. Dit-elle les bras croiser.

Toujours appuyée contre son bureau elle sorti son paquet de cigarette et s'en alluma une. Ce n'était pas une de plus qui allait chargé l'odeur de tabac qui imprégnait déjà les murs de la pièces.

-Si je peux vous donner un conseil, ou encore un début de piste, vous devriez vous attaquer directement aux partenaires commerciaux du Jouhokokan. Priver la Grande Grue de ses principaux allié serait déjà un bon début. Cependant je tiens à vous préciser qu'aucune action attentant directement à la Grue ne sera tolérée. Cette femme est très puissante, ne vous y risquez pas pour le moment. J'ignore si vous réaliser la confiance que je place en vous pour réaliser un tel projet. L'échec ne sera pas permis. Partant de là... Vous pouvez disposez... Mais ne vous en faite pas, je continuerai de veiller sur vous...

Sous entendu que ses capacités sensorielles suivraient chacun de leur agissement à la trace. Tant pour les protéger que pour s'assurer qu'ils ne commettent pas l'irréparable.

Un sourire naquît sur mes lèvres à l'entente des consignes. La Grande Grue allait enfin quitter son nid : de gré ou de force. L'organisation pouvait désormais se passer de celle qui se montrait trop gênante. Il ne pouvait y avoir qu'une personne à la tête du plus vaste réseau criminel de la Mégalopole et en un sens je ne faisais que poursuivre une quête que j'avais déjà débuté sauf que la nouveauté résidait dans le fait que Red m'avait affublé d'un coéquipier horripilant pour le peu que j'en savais sur lui... Je ne comprenais pas ses attentes à ce sujet : le binôme n'était en l'état pas mon fort mais le partagé avec un roublard de bas étage en plus...
A peine avions nous quitté le bureau de la cheffe que je venais lui barrer la route, une main sur les hanches et la tête haute :

« Ecoute moi bien. Cela t'amuses peut être de jouer les bouffon saltimbanque mais ce n'est pas mon cas. Tiens toi tranquille, exécute la mission et tout se passera bien. Fais un écart compromettant et je t'assure que le courroux de la Grue ou de Red sera le dernier de tes soucis. »

Mon regard ne laissa pas le moindre doute quant à la véracité de mes paroles. Là dessus je me retournais pour poursuivre ma route. Hotep marchait dans mes pas sous sa forme camouflée, suivant sa maîtresse comme l'ombre qu'il savait être sous ses coussinets de velours.

Je connaissais déjà mon premier objectif : trouver la liste des partenaires commerciaux de la Grue pour tous les lui subtiliser, les corrompre ou les faire taire à jamais. Si les profits du Jouhokokan était touché cela impacterait l’entièreté de son réseau à des niveaux plus ou moins modéré : sans argent ou celui-ci en paralysie totale, elle n'était plus qu'une coquille vide ne pouvant répondre aux attentes de ses collaborateurs. Pour un peu nous n'aurions même pas besoin de nous en prendre directement à elle, ils le feront pour nous : mécontents de s'être fait entourloupés.

Après quelques minutes de marche, j'informais le rouquin de mes intentions pour qu'il ne foule pas mon territoire :

« Ses collaborateurs commerciaux : je vais les faire tomber. Nous pourrions tout aussi bien détruire ses points stratégiques comme ses hangars à marchandises ou la décrédibiliser auprès de sa clientèle tout en donnant un appui certain au Daimyo de Kawa no Kuni pour la bouter hors de ses contrées. »

Elle possédait tout et bientôt elle n'aurait plus rien. Je voulais contribuer à la déchéance de cette femme. Lui montrer qu'elle n'était pas la toute puissante qu'elle pensait être à l'image de mes ancêtres vaincus par la même soif de confiance.
Son château de cartes comportait des failles, des fragilités qu'elle ne pourrait réparer avant de voir l'étendu de sa création s'effondrer.

« Je surveille ses agissements et ceux de ses réseaux avec mes Ketsueki depuis un bon moment. Elle a sous son joug pratiquement la totalité des armureries de la Mégalopole sauf que nous possédons des ressources bien plus avantageuse qu'elle à ce jour, notamment en terme de technologie Saibogu. Des contrats d'exclusivité : voilà ce que l'on va négocier avec eux. »

Elle saurait bien vite que le Kyomu se mêle de ses affaires mais ce n'était pas un problème : c'était même ce que nous voulions, car au moment où elle le comprendrait nous serions déjà prêts, l'encerclant de toute part.

Les réseaux avaient peut-être aussi entendu parler de la Félicité : cette drogue d'accoutumance plongeant dans un complet bien être que j'avais créer avec Nihilem. Eh bien aujourd'hui ce ne serait plus que de simple et puissants somnifères pour nous faire circuler à notre guise et fouiller un peu plus dans ses trafics pour tenter d'en apprendre plus.

Aussi surprenant que ça pouvait paraître, Soyo était en vie. Ouais, ouais. J'vous jure. Il avait survécu. L'Encapuchonnée ne l'avait pas tué. Les raisons étaient sombres. Bah oui, ce Rp n'était pas terminé! Mais si il était présent, dans le bureau de celle qui aurait pu le couler quelques instants plus tôt... Voilà quoi.

Bref, il n'était pas seul en compagnie de cette Red... - Oui. Elle s'appelait vraiment Rouge - Une autre personne était présente. Une femme aux cheveux noirs, très pâlichonne, dans le style ultra sérieuse que le rouquin n'aurait pas voulu se mettre à dos. Une meuf glaciale de plus dans la pièce quoi. On aurait du placarder "Chambre froide" sur la porte d'entrée si vous voulez mon avis...

Le briefing commence. Des mots que le Vagabond avait déjà entendu de la bouche de la cheffe de l'Organisation. Il fallait renverser le Jouhojikan.... Euh, non. Le Jogujigen... Hmmm... Jumanji?... Et puis merde. Elle voulait défoncer un autre groupe au nom douteux et imprononçable. Pourquoi? Et bien ça par contre, Soyo, n'en savait foutrement rien! Il devait le faire et pis c'est tout. Bah. Tant qu'il était payé, il n'avait pas besoin d'être mis au courant. Même si une pointe de curiosité animait son esprit.

Finalement, le duo pouvait prendre congé. C'est avec les paumes de ses mains sur l'arrière de son crâne que Soyo sortit du bureau. Il bailla un coup, puis s'arrêta lorsqu'il vit que sa coéquipière s'était plantée devant lui. Oulah. Son expression n'avait pas l'air des plus engageantes. Et avant même qu'il ne dise le moindre mot, elle lui lâcha une petite menace qui eut le don de le faire frissonner. Finalement, il soupira. Putain, mais qu'est-ce qu'elles avaient toutes avec lui?!

Malgré ce début de conversation brutal, il lui sourit.

— Haha. T'inquiète! Je serai sage comme une image.

Soyo ne sut pas trop si elle l'avait écouté. En tout cas, cette dénommée Yami fit volte face et poursuivit sa route. Le jeune homme leva son oeil blasé au plafond.

— Sera le dernier de tes soucis et gna gna gna...

Bitch. Sérieux quoi. Elle aurait pu commencer par "Salut! Je suis très heureuse de faire ta connaissance! Moi c'est Yami, j'adore les poneys et je te trouve trop beau gosse!" Mais non. Direct le "Tu pisses à côté, j'te trucide". Bonjour l'envie de s'intégrer...

Au cours de leur marche, la Vampire reprit la parole, expliquant ce qu'elle avait en tête. Ouais ok, elle avait déjà son plan. Et il avait l'air bon. Tant mieux, il n'aurait pas besoin de se creuser le peu de cervelle qu'il avait. Bref, pour le moment, leur objectif était clair. Ils allaient voir les fournisseurs de la Grande Grue et checker s'ils ne voulaient pas bosser pour eux. Tout ça grâce à... Enfin aux technologies... Saignebeaucoup? C'était quoi ce truc? Le vagabond mijota pendant quelques secondes, puis haussa les épaules. Bah. Il aurait tout le temps de découvrir ce que c'était que ce machin.

— C'est vous la boss, boss. J'vous suis et j'tente de vous aider au mieux... Petit blanc, puis il reprit. Mais en tout cas, c'est euh... Une chouette idée! Enfin... Sur le papier ça sonne bien!

Les compliments ça plaisait toujours!

Pourquoi devais-je coopérer avec cet idiot de première ? La question restait entière et Red aka Oniri en entendrait parler. Si elle souhaitait me voir travailler en binôme elle aurait au moins pu avoir la décence de m'en donner un utile. Celui-ci semblait complètement à côté de la plaque, acquiesçant mes paroles sans n'en comprendre un traître mot … Et il voulait m'aider du mieux qu'il le pouvait ?
Je lui adressais un sourire plein de condescendance.

« Tu vas plutôt me laisser sagement faire les négociations sans sortir le moindre son. »

Avec son œil en moins et son cache œil il avait juste l'air d'une raclure de plus des bas fond de la Mégalopole – ce qui ne s'éloignait pas tant que cela de la réalité – alors que j'étais maître dans l'art de la négociation et la manipulation. Je connaissais mon sujet quant aux armement Saibogu puisque je formais un véritable tandem avec l'une d'entre eux en plus d'avoir grandi à Suna. J'avais en plus de cela été hébergée chez Satoshi Saibogu durant mes jeunes années pendant plusieurs mois : oui je savais ce que je pourrais proposer aux armuriers défiant toute concurrence.

Il me fallait donc faire un détour dans l'un de nos local où s'affairait nos Saibogu duquel je prenais plusieurs sortes d'armes : armes a feu, grenades, parchemins explosifs, divers pièges en tout genre... Et fourrais le tout dans un sac. L'avantage d'être dans l'endroit le plus corrompu du Yuukan était que se balader lourdement armé ne posait pas le moindre soucis à quiconque puisque les trafics d'armes y étaient nombreux.

Nous nous rendions ensuite auprès de notre premier futur client. Le gérant avait l'air d'un vaurien, exactement comme celui qui me servait d'assistant et semblait quelque peu intéressé par... ma marchandise. Je me raclais la gorge pour capter son attention tout en lui adressant un sourire mesquin après avoir brièvement regardé ce qu'il proposait en vitrine :

« Dites donc... C'est... somme tout assez classique comme gamme de produit. Vous parvenez a vous démarquez malgré tout, vu vos nombreux concurrents au sein de la Mégalopole ? »

Je laissais passer un instant de flottement avant de reprendre :

« Plusieurs de vos concurrents se mettent au goût du jour. La nouveauté : voilà ce qui est prisée. Chaque détendeur d'une arme veut qu'elle soit unique, comme une extension même de son identité avec laquelle il commettra ses méfaits ou s'en préservera. Une véritable signature. »

C'était de cette façon qu'Oniri voyait ses armes par exemple : chacune d'entre elle possédait même son propre nom et sa manufacture.
Je m'assurais d'avoir pleinement l'attention de l'armurier avant de poursuivre :

« Avec les articles que nous proposons vous seriez certains de gagner en clientèle. Nous possédons un partenariat avec les Saibogu et leurs technologies et vous n'êtes sans doute pas sans savoir qu'ils sont à l'origine de la conception de bons nombres de travaux originaux et efficaces. Quand bien même vous disposez déjà de certains produits Saibogu – disais-je en remarquant quelques armes à feu dans la boutique – vous serez assurés de faire des économies en vous fournissant auprès de nous puisque la fabrication en grand nombre nous est possible et vous garantirait un coup moindre n'étant pas une denrée rare pour nous pas plus qu'elle ne vous la serait proposée ainsi. »

Je marquais une pause avant de reprendre, le fixant intensément de mes pupilles écarlates :

« Ce n'est pas sa rareté que nous vous proposons mais son originalité, son innovation, son efficacité et sa très bonne facture le tout à des tarifs défiant toute concurrence. »

S'il se montrait convaincu, je lui montrerais une partie de ce qui nous était possible de lui fournir. Si ce n'était pas le cas, l'argumentaire se poursuivrait en réfutant tout ce qui pourrait le rendre récalcitrant.

Huh. Les compliments n'avaient pas fait leurs effets. En tout cas, c'est ce que laissait suggérer les mots de la Vampirette. Le rouquin soupira encore une fois, et mima la bouche de sa partenaire avec une de ses mains. Simple manière de montrer qu'elle était casse bonbon. M'enfin. A y repenser, elle lui épargnait plutôt du boulot en fait... Mais c'est vrai ça! Hmmm. Du coup, c'était une bonne chose! Et ça, le Mamoru venait tout juste de s'en rendre compte. Cool!

Content d'être payé juste pour faire de la figuration, il suivit sa "supérieure" dans les dédales de couloir que composait le QG du K... Kiémou? Ah non. Kyomu. Voilà... Pas la moindre idée de la signification de ce mot. Sans doute un truc badass. Enfin, on croise les doigts. Parce que bon, qu'on se le dise. Si ça veut dire "crotte de pigeon", t'avais pas vraiment la côte en racontant ça à tes potes... Après, Soyo' n'avait pas de pote. Ça résout le problème.

Bref. Ils marchèrent pendant quelques minutes quand finalement, ils entrèrent dans un entrepôt. Jamais de sa vie le Vagabond n'avait vu ça. C'était ouf. Qu'est ce que c'était que tout ces trucs? Des armes? Lui qui se limitait aux kunaïs et autre armes blanches, ça c'était pas ce qu'il avait l'habitude de voir tous les jours. Il n'avait pas le temps de se demander comment on se servait de ces trucs que Yami mettait tout ce joyeux bazar dans son sac. Pas la peine de demander ce qu'elle allait en faire. Elle avait parlé de contrat d'armement ou de trucs dans le genre... C'était bien ça au moins? Putain. C'était y'a à peine quelques minutes de ça, et il avait déjà des trous de mémoire. Chaud quand même.

Finalement, ils se mirent en route. Ils sortirent de la bâtisse et se déplacèrent dans les rues de la Mégalopole. Malgré les quelques petits problèmes qu'il avait eu lors de sa rencontre avec Red, il était comme un poisson dans l'eau dans cette cité. Et c'était pas plus mal si vous voulez mon avis. Parce que, pour une ville mal famée, c'était une putain de ville mal famée. Ici, c'était limite si les chiens avaient pas des flingues. Et c'était pas une hyperbole. J'te jure. Mais alors pourquoi Soyo - BEST TAFIOLE YUUKAN - se sentait-il à l'aise dans un endroit où même moi, le narrateur, je me ferai dessus? Et bien parce que son style vestimentaire de pauvre allait parfaitement avec ce bled de pauvre. Pas difficile.

Après quelques déambulations brèves, le duo s'engagea dans une boutique. Pas la peine de se demander ce qu'ils proposaient dans cette échoppe, les katanas et autres attirails du même genre le suggéraient d'eux même. Une boutique d'arme. Et ce vendeur allait sans doute être leur premier collaborateur. Le Mamoru posa un regard snob sur le l'employé/gérant - rayez la mention inutile - puis le salua d'un mouvement de tête. Enfin, main dans les poches, observa ce que ce type proposait sur ses étals pendant que la Vampire girl larguait son speech.

Hé. C'est qu'elle se débrouillait pas mal la Pâlichonne. Elle pourrait même tenter sa chance dans le milieu de l'escroquerie. Elle avait du niveau!

Vous constater que le gérant semble effectivement intéressé par votre propositions preuve étant qu'il examine avec attention les produits que vous lui offrez en présentation. Cependant ce dernier, après un long instant d'hésitation, finit par décliner presque à contre cœur, prétextant alors qu'il n'a pas besoin de nouvelles marchandises. Vous n'y croyez qu'à moitié et ce à juste titre car quelque chose semble bien l'agacer. Il doit craindre quelqu'un et ce qui pourrait lui arriver s'il venait à changer de fournisseur. Peut-être qu'en faisant preuve de davantage d'argumentation et d'insistance, ou de genjutsu à vous de voir. Il pourrait se laisser amadouer.

Le commerçant semblait intéressé par ma proposition comme en témoignait son regard minutieux sur les armes que je lui présentais, cependant il refusa tout de même à contre cœur. Je compris alors que la décision ne dépendait pas que de lui. La grue avait dû les forcer a l'exclusivité de ses marchandises : un couperet planant au dessus de leur tête s'ils défiaient cette autorité. C'était assurément bien joué. La menace marchait, la preuve.

« Mmh... Je vois. Vous vous contentez donc d'être l'une de ses marionnettes sans même conserver votre libre arbitre sur votre propre commerce ? C'est de votre affaire dont il s'agit ! »

Il n'était pas annexé chez la Grue, pas plus que tous ses concurrents. Ils servaient son économie d'où le fait qu'elle voulait les contrôler seule : s'ils se tournaient peu à peu vers de nouveaux fournisseurs elle perdrait des parts de marché et son château de cartes commencerait à s'écrouler...
Toutefois, il était naturel que certains commerçants obéissent comme du bétail docile pour conserver leur vie.

« Si vous avez peur de représailles nous pourrons vous garantir votre sécurité. Vous avez tout a y gagner : des coûts moindres et un arsenal supplémentaire pour le moins original s'inscrivant dans une vraie nouveauté que l'on ne retrouve pas partout sans oublier l'assurance de votre protection. »

Les périodes d'essais étaient aussi quelque chose d'apprécié et tendrait à le faire céder.

« Nous pourrions vous proposer un essai. Vous achetez quelques unes de nos marchandises pour les reproposer à la vente durant un mois, nous nous chargeons d'assurer votre protection si vos fournisseurs viennent vous rappeler à l'ordre et si jamais nos produits comme nos services ne vous conviennent pas nous annulerons le contrat. »

Et les fournisseurs le laisseraient alors tranquille en ayant retrouvé leur exclusivité mais il n'y avait pas de raison que l'on en arrive là ou pour si peu de boutiques comparés a toute celles qui se laisseront tentées. La marchandise était d'excellente manufacture à des tarifs défiant toute concurrence et en plus de cela la protection contre les autres fournisseurs était garantie : que demande le peuple.

J'attendais de voir s'il possédait d'autres objections. L'idée de ne pas lui laisser le choix m'avait traversé l'esprit et le vagabond pourrait sans doute le plonger dans un genjutsu en ce sens mais je préférais une victoire glorieuse à cette supercherie. L'illusion ne serait qu'en dernier recours, au cas où il déciderait après le mois écoulé de supprimer ses engagements envers nos armes. J'adressais donc un regard en coin à mon coéquipier miteux pour lui intimer de ne pas intervenir pour le moment.

Il se faisait chier. Y'a pas à dire. Franchement, qui ne s'emmerderait pas dans cette situation? Yami se chargeait déjà de tout! Et puis... Bon... C'est pas qu'il en avait rien à faire de cette histoire. Maiiiis... Il s'en battait les roubignoles.

Le vendeur refusa l'offre. Oh! Une occasion pour le Vagabond de montrer un semblant de présence! Et quelle serait donc cette fameuse action? Des mudras et un simple regard attristé. Un magnifique regard d'ailleurs. Digne des plus grands! Qui en disait long. Du genre: "Mec tu sais pas ce que tu rates! La femme est comprise...". Grosso merdo. Certes, il aurait pu le lui dire par télépathie. Mais, ça aurait pu impacter sur la vente. Il s'était donc retenu. Et là, vous vous dites: Mais Papy Grenier... Comment un abruti pareil aurait pu avoir une telle illumination? Et bien à ça je vous réponds: Je ne suis pas Papy Grenier. VLAN. PUNCHLINE.

Je rajoute aussi que le rouquin est un vendeur - à sa manière - lui aussi! Du coup, il connaît quelques subtilités commerciales de base, pas piquées des hannetons. Voilà, maintenant que vous savez cela. Laissez moi revenir sur le fait que j'ai parlé de mudra. Oui, oui, je vous assure. Il a bien fait des mudras. Tout ça pour lancer un Genjutsu... sur le vendeur! Haaaan! Suspens... Là vous pensez à une fourberie. Ou encore à une connerie. Et bien ça peut être considéré comme tel. Même si au final, c'était plus pour se tirer de cet endroit, que le Borgne avait fait ça. Il avait crée un clone illusoire de lui même, que seul le vendeur pourrait voir. Soit dit en passant, le vrai Soyokaze était désormais invisible aux yeux du proprio'. C'était juste histoire de faire acte de présence dans la pièce. Rien de plus.

Sans un mot à sa collègue, il sortit au calme, sans se soucier des quelques répercussions possible. Refermant la porte derrière lui, il se posa contre le mur, prit une cigarette et la mit entre ses lèvres. Et il fuma. Bah oui! Vous vous attendiez à ce qu'il la bouffe ou quoi?

Il ne restait plus qu'à attendre. Soupirant tout en évacuant de l'air, le jeune homme se contenta de mater les quelques formes rebondies de certaines passantes. Et il comptait bien faire ça jusqu'à ce que sa "cheffe" se décide à sortir de cette échoppe.

Spoiler:

Le vendeur a un léger sursaut en voyant la porte s’ouvrir et se refermer toute seule. Il a un instant d'absence, se frotte les yeux, puis commence à reprendre la discussion avec Yami, toujours aussi hésitant. La Ketsueki voit clairement que ce marché l'intéresse, mais que le désir de rester envie prime sur ses intérêts financier. Il finit cependant par se laisser tenter par le jeu à condition que vous garantissiez sécurité à lui et son affaire.

Quelques jours plus tard vous recevez un courrier du dit vendeur. Des hommes de main de la Grande Grue sont venu le menacer et saccager une partie de son magasin. Il vous demande d'honorer votre part du contrat en vous assurant qu'il n'ait plus aucun problème dans l'avenir.

Il vous explique également que l'un des hommes venu l'agresser se nomme : Kentaro Mazushi et dirige tout un cartel de truand dans ce quartier de la ville, ceux-ci veillant au bon déroulement des affaires de leur patronne, ce qui implique généralement des meurtres et autres actes de violences sans nom.

Mon regard se détourna l'espace d'un instant pour voir l'idiot qui me servait de coéquipier sortir, comme cela, tranquillement. J'arquais un sourcil avant de reporter mon attention sur le vendeur tout en me disant qu'il ne s'en sortirait pas si facilement. Toutefois, l'expression du commerçant se frottant les yeux et étonné en observant la porte s'ouvrir et se refermer comme s'il était témoin d'une apparition me fit tiquer. Qu'avait-il encore fait ?! ...

Je reprenais mon argumentaire pour retrouver la concentration du vendeur qui ne tarda plus à se laisser tenter malgré ses doutes évidents et sa crainte concernant sa propre survie. Je lui avais garantie sa protection et ma parole serait tenue comme je lui avais exprimé en concluant notre accord.

Il ne fallut que quelques jours pour que les ennuis pointe le bout de leur nez. La Grue avait envoyé ses gros bras pour saccager une partie du magasin afin de faire peser la menace. Quelle idée... Et si elle récupérait l'exclusivité de cette boutique elle comptait obtenir des bénéfices auprès d'une échoppe sans dessus dessous avec de la casse issue de son propre fait ? Elle était une bien piètre négociatrice si elle pensait que les dommages matériels suscitaient plus de résultat qu'une emprise psychologique : parole de connaisseuse...

Toujours était-il que j'envoyais des membres de l'organisation assurer la protection du commerçant et de son échoppe le temps de mon enquête. Nous avions visiblement a faire à un certain Kentaro Mazushi, un petit caïd de ce quartier de la ville connu pour ne pas faire dans le raffiné concernant ses meurtres et autres tortures : cela tombait bien, moi non plus... J'accueillais cette nouvelle avec un franc sourire satisfait. Ce Kentaro apprendrait à ses dépends que la Comtesse Ketsueki était bien moins tendre que lui et qu'il allait rapidement démanteler son cartel s'il ne voulait pas voir sa tête dévissée du reste de sa carcasse.

Quoi de mieux que d'aller dans un bar malfamé du dit quartier pour tomber sur l'un des membres du cartel pouvant nous mener à son chef ou sur des commérages concernant le lieu où nous pourrions le trouver ?

Soyokaze était parti dans un autre endroit qu'il jugeait propice pour détenir des informations sur notre homme. Je l'avais laissé faire mais j'étais intimement convaincue que pour le retrouver je n'aurais qu'a me rendre au premier bordel du coin ou tout autre établissement douteux de ce genre...

Installée à une table, une consommation à la main, je me fondais dans la masse parmi tous ces truands, la cicatrice en partie bien visible entre ma poitrine quelque peu à découvert dans mon bustier. Je n'étais pas là pour me faire discrète mais au contraire pour attirer le regard sur ma personne pour obtenir les informations que je souhaitais si elles ne me parvenaient pas d'elles mêmes. Un piège qui n'avait rien d'original mais qui marcherait sans doute, comme lorsque j'appâtais mes proies il y a bien des années pour me repaître de leur hémoglobine afin de remplacer la mienne viciée par la maladie. Bien des choses avaient changé depuis mais la nature humaine, elle, n'évoluait pas.

Les jours se suivirent comme une queue à la FNAC. Lentement. Notre bon vieux rouquin était tranquillement chez lui à écouter ses voisins s'engueuler quand finalement le devoir le rattrapa. L'heure était au taff, et ça ne plaisait qu'à demi le Vagabond. M'enfin. Il fallait bien mériter sa croûte!

Enfilant sa veste, il se dirigea vers la sortie. Son regard se baladait sur le morceau de parchemin. L'ordre de sa mission. Ah. Le vendeur s'était fait agressé? Tristesse et volupté. Non. Plus sérieusement, il s'en battait les steaks. Après, il espérait qu'on ne l'assignait pas à protéger ce type. Il tenait à la vie lui! Ah non. Ouf. Il fallait juste qu'il retrouve quelqu'un. Rien de bien méchant.

Le jeune homme s'étira de tout son long. Puis finalement commença à penser. Oui oui! Vous avez bien entendus! On parle bien de ce verbe qui signifie... euh... euh... Bah penser quoi! N'empêche que c'était pas commun pour le Borgne. Mais passons. Où est-ce que ce Kentaro Masochiste se planquerait? Une idée? Soudainement, l'llumination d'un bar à strip tease ou quelque chose d'encore plus X effleura son esprit. Non pas qu'il y avait possibilité pour que sa "target" se cache là bas. En vrai, c'était plus son esprit pervers qui lui susurrait cette merveilleuse idée... Allez! Va pour le bordel! Et si jamais ses collègues le prenait en flagrant délit là bas, il n'aurait qu'à dire que c'était pour le bien de l'enquête. Personne n'oserait le contredire. Ou pas.

Il se balada dans les rues de la Mégalopole, jusqu'à tomber dans ce qu'on appelait communément le "Quartier Rose". Non pas, qu''il était de ladite couleur - bande d'abrutis - mais c'est bien pour le contenu plutôt dévêtu et cochon de l'endroit, qu'il portait ce nom. D'ailleurs, le Borgne ne tarda pas à tomber sur un établissement qui correspondait parfaitement à un beau début d'investigation.

Des nanas à moitiés à poil l'observait, lui lançaient des clins d'oeil, l'aguichaient, lui montraient leurs énormes... Bref, elle faisaient ce que les meufs faisaient dans ce genre d'endroit! Mince à la fin! J'vais pas m'expliquer davantage! C'est avec des joues rougies par la Luxure que le jeune homme rentra dans la bâtisse. Le plaisir, simulé ou non, se sentait, s'entendait dans tous les recoins de cet endroit. Le paradis pour les gars comme Soyo qui n'avaient pris leurs pieds depuis un moment.

Il prit son temps pour choisir. Ce qui était bien dans un bordel, c'était qu'il y avait du choix. Un vrai buffet. Cher, mais un buffet quand même. Bref, il tomba finalement sur celle qui pourrait le satisfaire. Histoire de pas avoir mauvaise conscience, il se décida quand même à lui poser une question, lorsqu'ils étaient tous deux seuls dans la chambre, prêt à passer à l'acte.

— Avant qu'on commence Poupée, tu sauras pas où je pourrai trouver Kentaro Maso... Hmmm... Mazushi.

Mmmh. C'était pas vraiment fait dans la dentelle. Aussi, en se creusant les méninges, il décida de rajouter quelques lignes.

— C'est un bon pote à moi que j'connais depuis un bail. Il m'a dit qu'il créchait à la Mégalopole. Mais évidemment, cet abruti ne m'a pas dit où, comme d'habitude quoi. Le type relou, je t'assure ~

En entrant dans le bar Yami sent que de nombreux regards convergent vers elle et son décolleté. Certains regardent discrètement, d'autres moins, mais qu'importe, la venue de la Nukenin ne passe pas inaperçu, absolument pas inaperçu. A dire vrai cette dernière commence à soupçonner que quelque chose ne va pas ici et ce n'est pas uniquement du à sa tenue. Un homme assez banal vient alors l'aborder sans qu'elle n'ait eut encore le temps de s'installer ni de poser la moindre question.

-Vous êtes du Kyomu n'est-ce pas? Je vous ai vu à la boutique l'autre jour...

L'homme hausse un sourcil tout en constatant la moindre réaction de la part de la Ketsueki. Il émet comme un hochement de tête. Dans les secondes qui suivirent quatre hommes jaillissent du fonds des quatre coin de la salle pour tenter, tous en même temps, de poignarder la jeune femme.

-Vous n'auriez pas du traîner dans nos affaires.
_________

Soyokaze passe du bon temps dans sa maison close. La prostitué n'a aucune information à lui fournir. Il devine que c'est parce qu'elle ne veut rien plutôt que parce qu'elle ne sait rien. Une fois la petite affaire réglée Soyo attend un certain remue-ménage. des personnes sont entrains de monter dans les escaliers et comprends qu'ils se dirigent vers sa chambre. Encore nu, sans fenêtre pour s'échapper, il voit trois hommes tout de noir vêtu entrer dans la pièce en ouvrant brutalement la morte. Celui qui semble être le chef, le plus imposant de tous se fends d'un sourire goguenard en voyant dans quel état est Soyo.

-Tu devrais mieux choisir les établissements que tu fréquentes petit...

Sitôt il sort un poignard si long qu'on pourrait presque le qualifier d'épais courte et tente de lui asséner un coup d'estoc dans le ventre.

Spoiler:

Et voilà. La compagne de lit lâcha son dernier soupir de soulagement et Soyo était K.O. Il se laissa tomber sur le côté, reprit son souffle pendant quelques courtes secondes et se décida à se lever. Il jeta un coup d'oeil à la meuf, et à contre coeur, sortit des billets de son pantalon et les donna à cette dernière. Bye bye money... Il avait presque envie de pleurer. M'enfin. Il avait passé un bon moment.

L'heure était au boulot désormais. Il fallait reprendre l'enquête. Les prostituées étaient souvent gérées par une organisation. Cet employeur, invisible aux yeux des "clients", leurs donnaient en échange un salaire. Donc toutes les femmes présentes dans ce bordel, avaient à peu près les mêmes connaissances sur ceux qui les recrutaient. Et celle là ne savait rien. En tout cas c'est ce qu'elle lui a dit une demi heure plus tôt. Pas la peine de demander aux autres, elle ne sauraient rien de plus... Bon en vrai, il ne voulait juste pas perdre plus de thune. Bah oui, qui dit info dit aussi qu'il fallait allonger les billets. Et ça, il n'en était pas question!

Quand il faut y aller, il faut y aller. Et c'est donc, en se levant que le jeune s'apprêta à se rhabiller. Il n'eut pas le le temps de mettre un pied dans son pantalon que la porte s'ouvrit subitement, laissant place à trois gars plutôt baraque comparés au Mamoru. "En même temps, c'était pas très compliqué" que vous me diriez. Certes, certes... Certes. En tout cas, c'était le début des emmerdes pour notre Rouquin international. Même s'il pense d'abord à une erreur de chambre pour ce qui semblait - au départ - une orgie gay, il se rendit vite compte... que ces gars voulaient juste lui régler son compte.

Après une tirade qui en disait long, il se plaqua au mur alors qu'il vit le plus massif du trio dégainer un couteau. Et merde! Lâchant des mudras en panique, il posa la main contre le mur en gueulant comme une tarlouze. La suite fut une intervention. Divine de surcroît. Deux bras apparurent, puis une tête et enfin un buste de femme. Ultima entrait en scène pour protéger son champion. Enlaçant le Borgne de ses bras articulés, elle s'interposa entre le couteau et sa cible.

Ouf, c'était pas passé loin. S'essuyant le front d'un revers de la main, il vit avec soulagement qu'il était protégé. Ayant à nouveau l'initiative pour une nouvelle action, il lâcha d'un ton supérieur alors qu'il faisait la fillette quelques secondes plus tôt.

— Bah toi, tu ferais mieux de te renseigner avant d'attaquer un mec aussi "styley" que moi!

Paf! Punchline misérable et il enchaîne avec d'autres signes incantatoires. La Reine-Déesse ouvrit les yeux et les posa sur le loubard au couteau. L'homme se tordit de douleur alors qu'il se tenait la tête. Bien fait pour sa gueule! Il était désormais sous l'emprise d'un Genjutsu. Finalement, le Mamoru s'avanca - toujours à poil, soit dit en passant.

— Bon à qui le tour?! J'suis un malade dans ma tête, alors soit vous vous cassez, soit j'vous brise comme j'viens de le faire avec votre pote!

Spoiler:

Bien qu'il s'agissait de l'effet recherché, beaucoup trop de monde me regardait et certains étaient loin de témoigner du désir mais plutôt du mépris.
Cela ne manqua pas. Je ne m'étais même pas encore installée qu'un homme vint déjà à ma rencontre pour m'adresser des mots doux.

Je me retournai vers lui pour lui faire face tout en affichant une esquisse de sourire malicieux sans pour autant lui répondre. A son ton, je compris rapidement qu'il ne me révélait pas m'avoir aperçu à la boutique d'armes pour énoncer la coïncidence de se retrouver. Il faisait parti des hommes de mains de la Grande Grue dont je recherchais le leader. Une bonne nouvelle ! Cela m'éviterait de chercher longtemps.

Plusieurs de ses acolytes se levèrent à son signe de tête, venant m'encercler de toute part avant de me poignarder sans que je ne bronche ni même ne les en empêchent. Au contraire, mon sourire s'agrandissait tout en ne quittant pas du regard le « chef » du troupeau qui ôtait justement ses armes de mon corps. La douleur était bien présente mais autrefois ma maladie clanique m'avait fait connaître bien pire et il m'arrivait même parfois de me l'infliger moi même simplement pour voir mes ennemis la ressentir aussi. Il était rare qu'elle me fasse broncher et puis... cela guérissait déjà.

« Appeler ses chiens pour venir mordre sans même se salir les mains contre une seule personne... En voilà du courage ! Mais... peut-être devrais-je m'en sentir flattée. Tant de mobilisation pour moi seule... Auriez vous peur que je sois dangereuse ? »

Je susurrai mes derniers mots alors que dans le même temps je concentrais mon chakra pour que le sang s'écoulant de mes plaies commence à léviter comme autant de fouets menaçants près a cingler dans leur direction. Ils remarqueraient peut-être également ma peau lésée se régénérer sous leurs yeux.

Mon regard se fit soudainement plus noir.

« Et vous auriez raison. »

Là dessus, mes filaments de sang qui s'étaient mis à tournoyer rapidement autour de moi se déployèrent sur mes quatre assaillants. Avec le peu de distance qui nous séparait, je leur présageais désormais un corps dissocié en plusieurs morceaux.

J'avançai d'un pas en direction du principal intéressé sans me départir de mon expression. Un autre filament de sang s'échappait d'une de mes plaies pas totalement refermée volontairement et voletait de manière menaçante non loin de ma prochaine cible.

« Maintenant que nous avons fait les présentations, peut-être pourriez vous m'indiquer où je peux trouver un certain Kentaro Mazushi ? »

Sans même lui laisser le temps de me répondre et profitant de son état de surprise, mon sang se projeta à sa figure pour tenter de se faufiler dans ses yeux, sa bouche, ses oreilles ou bien encore ses narines, simplement pour le gêner : ou peut-être pas... Sûrement pas en fait.

« Je vous conseille d'éviter les inepties. Cette fragrance de sang et de mort m'a suffisamment ouvert l'appétit. »

Glissais-je dans un sourire mesquin dévoilant mes crocs effilés pour en rajouter davantage et renforcer son sentiment d'insécurité.

Malgré mon air serein, je restais aux aguets : nous étions dans un bar et il y avait du monde autour de nous. Toutefois, découper leurs comparses était en quelque sorte un moyen de les tenir tranquille. Les malfrats n'avaient que peu l'esprit de camaraderie quand leur propre vie était mise en question.

Spoiler:

L'homme est prit de panique en voyant la Ketsueki se régénérer et le sang s’infiltrer dans ses yeux, sa bouche et ses oreilles. Il tombe à genou et penche la tête en arrière, n'osant plus faire un seul geste, craignant que le moindre mouvement brusque ne lui soit fatal. Il effectue quelque mouvement de la main pour qu'on le laisse parler. En retirant le sang il finit par tout avouer. A savoir la position exact de Kentaro et ses hommes, situé dans un immeuble à quelques rue de là. Yami peut décider de ce qu'elle souhaite faire de son prisonnier, mais aussi de sa façon d'aborder la situation avenir.
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Pendant ce temps dans le bordel Soyokaze parvient utilise son genjutsu sur le plus impressionnant des trois hommes. Ce dernier lâche son arme, et pause ses mains sur son crâne avant de tomber à genou en gémissant tordue par la douleur. L'invocation de la déesse laisse en émoi les deux autres malfrats resté en retrait. En bas au rez-de-chaussez, des bruits de bas se fond entendre. Cela s'agite de plus en plus et n'annonce rien de bon pour l’apprentie Mamoru.

L'entrée en scène de la Déesse avait, de toute évidence, fait son petit effet sur la petite troupe. Evidemment, cela mit un sourire sur le visage du Borgne. Ca ne lui arrivait pas souvent de se sentir supérieur. Alors autant en profiter!

— Bah alors? Z'avez perdu votre langue les gars? Hahahaha!

L'autre, encore sous l'emprise du Genjutsu, serrait les dents alors qu'il avait complètement succombé à la douleur illusoire de... de... et bien, de l'illusion quoi. Bref, la situation était à l'avantage du Vagabond. Il devait se tirer pendant qu'il le pouvait encore. Devait-il embarquer l'un de ces gars? Il aurait bien aimé savoir qui voulait sa peau. Sachant qu'il n'avait rien fait de mal. En tout cas, pas encore.

C'est alors qu'il entendit des bruits dans le couloir. Des pas de course. Un seul mot lui traversa l'esprit: Renfort. D'autres arrivaient. Son chakra n'était pas infini. Il allait devoir recourir à des bassesses. Attrapant fermement l'homme qui se roulait au sol, il tenta, avec le plus grand mal à le mettre sur ses pieds. Il était baraqué, alors que Soyo, lui, tenait plus de la crevette que de ces trois gorilles. Mais ça ne l'empêcha pas de mettre un kunai, invoqué grâce à un sceau tatoué sous son poignet, sur la gorge de son otage. Il fallait qu'il se tire d'ici, et ce gars serait son assurance vie. Il se tourna alors vers ces acolytes.

— Sur le côté! Allez! Mettez vous là! Ou je l'égorge comme un cochon!

Sa main tremblait, trahissant sa peur. Il n'oserait pas le tuer. Il n'en aurait pas les balls. Mais ça, ses ennemis ne le savaient pas. Il avança, son bouclier humain devant lui qui se tordait toujours sous la douleur du Genjutsu. Il ne quitta pas des yeux les deux survivants, ni même la pute, et ce, jusqu'à ce qu'il quitte la pièce. Il ferma la porte à la va vite d'un geste tremblant et pressé. Il vit alors des gens qui se dirigeaient vers lui. Tourné vers eux et reculant avec son otage, il serra la prise sur le manche de son arme.

— P-Pas un pas de plus les gars! Ou je bute votre pote! Vous me laissez partir et tout se passera bien.

Qu'allaient-ils faire? Faire ce qu'il demandait? Où est-ce que ce type n'était rien du tout à leur yeux? Et puis... Est-ce qu'il y avait une sortie vers là où il se dirigeait? Ne barraient-ils pas sa seule échappatoire? Rien à foutre. Il se jetterait d'une fenêtre au pire des cas. Ouais, voilà le plan B.

L'homme tremblait dans son coin, pleurant presque en songeant à sa morne existence que je pourrais lui retirer sans sourciller. A quoi pensait-il, ainsi prostré contre le bar ? Il m'était bien difficile de me mettre à la place de ces parasites : pire encore lorsqu'il se pavanait de leur supériorité avant de se révéler sous leur véritable jour : un vulgaire chaton craintif, détalant vers les jupons de sa mère à la moindre frousse. S'en était même décevant.

Soupirant de lassitude en l'écoutant balbutier les informations que je voulais obtenir, je me redressai tout en le gardant à l’œil, mordant mon pouce pour l'apposer au sol et faire apparaître Hotep et Sekhara à mes côtés. Si ma victime semblait au bord de l'infarctus quelques instants plus tôt, il s'en rapprochait davantage encore en observant mes félins bipèdes un rien plus grands que moi.

« Eh bien vous voyez quand vous voulez. »

Arguai-je à l'homme avant de demander à Hotep de le faire prisonnier en le maintenant dos contre lui tout en le menaçant d'un kunai effilé sous la gorge.

« Nous allons rendre une petite visite à ce « Kentaro » »

Mais avant, il me fallait retrouver le Borgne pour lui indiquer où notre homme se trouvait. Un petit crochet par le bordel de la rue était donc de rigueur et vu l'agitation qu'il semblait avoir devant celui ci il était inéluctable que le Mamoru s'y trouvait : il avait même l'air dans de beau drap, sans jeu de mot grivois.
Hotep gardant toujours son otage, nous accédions dans les locaux : les festivités au rez de chaussé semblaient... gourmandes pour ce que j'en voyais, mais pas la moindre trace du Vagabond si bien que j'empruntai les escaliers avant de me décaler pour laisser passer un homme visiblement très pressé et alcoolisé qui attirait sa belle à plusieurs milliers de ryos dans un nid douillet pourtant inlassablement souillé. Cependant, je me fis du coup interpellée par cinq gorilles qui n'aimaient visiblement pas la présences de mes « animaux de compagnie » dans l'enceinte de l'établissement. Certaines femmes dans l'intimité devaient pourtant se rapprocher plus de l'animal que de l'être humain mais soit, je n'avais pas de temps à perdre.

Alors qu'ils voulaient me faire sortir, je créais tout autour de moi une aura futon qui découpa la main du premier tandis que Sekhara assenait des coups de pattes bien placés sur deux d'entre eux : il ne me restait plus qu'a user de mes poings et de mes pieds pour asséner des frappes puissantes aux deux autres. Débarrassés d'eux, nous montions finalement à l'étage sans perdre de temps en entendant la voix du Borgne dans le couloir.

La scène fut plus ahurissante encore une fois le pallier franchi. En effet, d'autres se tenaient prêts a attaquer le Kyomujin qui lui même détenait un otage et était... complètement nu. Arquant un sourcil avant de lever les yeux au plafond dans un soupir d'agacement, je fis un signe de tête à Sekhara pour lui dire de faire le ménage. C'est ainsi qu'elle envoya une lame d'air futon trancher tout ce qui se trouverait dans son passage dans ce couloir étriqué.

M'avançant une fois la lame lancée et les quilles tombées, je rejoignai Soyokaze d'un air dédaigneux.

« N'avais-tu pas comme ordre de trouver des informations au lieu de perdre ton temps avec de la chair humaine viciée par tous ceux qui ont consommé avant toi ? »

C'était rhétorique. Je me contre fichais de ses explications : nous avions du travail.

« Sekhara, remplace Soyokaze pour la prise d'otage pendant que monsieur ira retrouver ses vêtements. »

Nous entrions dans la chambre à sa suite, découvrant ceux qui y étaient encore sans qu'il ne semble vouloir bouger à la vue de mes félidés tenant chacun une victime sous leurs griffes. Qu'ils osent seulement et ils ne vivraient pas longtemps.

Adossée dans l’embrasure de la porte tout en m'amusant a faire tournoyer un kunai autour de mon index, j'expliquai la suite du plan.

« Je sais où se trouve notre homme. »

Hrp:

La tension était à son comble. Notre rouquin suait à grosse goutte alors qu'il matait la populace qui lui faisait face. Sans compter que son otage pesait son poids! Il avait le plus grand mal à le traîner. Et le problème est que le Vagabond avait la force physique d'une crevette d'eau douce. Il ne tiendrait pas longtemps dans cette situation. C'est alors que des cris se firent entendre des étages inférieurs. Uuuuuh. Qu'est-ce qu'ils se tramait? Ces brutes tabassaient aussi des clients en bas? Sans compter que ces sons se rapprochaient... et ils ne mettaient pas seulement Soyo mal à l'aise. Non. Les joyeux lurons qui lui barraient la sortie n'étaient pas vraiment en confiance non plus. Et ce petit malaise se transforma en panique lorsque l'un d'eux se fit transformer en hachis parmentier devant leurs yeux par une créature humanoïde dont le faciès faisait penser à un félin. Pour le reste c'était le corps - plutôt bien roulé - d'une femme.

Bref, la suite n'était que sang, hurlement et tripe. Les cadavres frémissaient encore, alors que leurs systèmes nerveux comprenaient à peine ce qu'il venait de se passer. Le visage du Borgne était blême. Il n'était pas habitué à ce genre de carnage et il menaça de tourner de l'oeil à plusieurs reprises. Il se ressaisissait à la dernière seconde et s'arrêta finalement lorsqu'il reconnut sa "comparse". Se servant de son otage comme une serviette, il tenta de masquer sa nudité. Chose dont Yami se foutait comme de sa dernière chaussette. Elle se contenta de le sermonner d'une manière froide. Bref, la Vampire n'avait pas changé.

— C'est ce que je faisais! Et regarde dans quoi je me suis fourré! Si ça, c'est pas se mettre en danger pour le bien de l'organisation! Hah!

Après, il n'avait rien à dire à la blafarde. Non pas qu'il ne voulait pas, hein. C'est juste qu'il n'avait rien à lui mettre sous les dents. Cependant, il se garda bien de le lui dire. Il avait une fierté quand même!

— Oh et puis, dans le jargon, on dit "faire l'amour". Tu devrais essayer un de ces quatre. Ca te fera du bien.

Bref, c'est alors que la femme ordonna à la chatte-humaine - plutôt weird, dit comme ça - de s'occuper de la prise du Rouquin, afin qu'il puisse se saper. Chose qui ne déplut pas à notre antihéros qui se dirigea vers la chambre et ramassa son linge. Il salua la prostituée et les deux autres voyous - encore vivant d'ailleurs - au passage. Pendant qu'il enfilait son attirail vestimentaire, il entendit sa partenaire. Elle avait une piste. Se tournant vers elle, il lui jeta un regard nonchalant et un sourire de frimeur.

— Ah? Toi aussi?

Lui passant devant, il mit une cigarette à ses lèvres et se tourna vers elle:

— Je le sais aussi. Mais raconte toujours. Histoire de voir si nos versions concordent.

Bien sur, c'était un mensonge pur et simple. Il n'avait pas la moindre idée d'où est-ce que se trouvait ce Mazushi. Mais pas question qu'il se laisse marcher sur les pieds par cette femme! Question de principe.

Décidément, le Borgne accumulait les frasques et les mensonges éhontés. C'était avec un soudain élan d'énergie et de confiance en lui qu'il m'apprit avoir également une piste. Septique, j'arquai un sourcil, ne croyant guère à ces paroles : je n'étais pas née de la dernière pluie et, pour en être certaine, je regardai du coin de l’œil mes félins qui signèrent un magistral non de la tête en harmonie.
Mon regard se reposa sur le rouquin, lasse.

« Cesse de vouloir me faire avaler tes couleuvres, tu ne m'atteindras pas avec : je bois du venin chaque jour. »

La sollicitation de mes félins senseurs n'était là que pour avoir la certitude de son mensonge qui se voyait de toute façon comme le nez au milieu de la figure ainsi et surtout pour l'humilié davantage.
La manipulation faisait partie intégrante de ma génétique : ce n'était pas en jouant à ce jeu qu'il parviendrait à m'avoir.

« Ton nez s'allonge mon cher. Bien qu'il semblerait que ce ne soit pas la seule chose qui en soit capable aujourd'hui. »

Sur un ton emplit de cynisme, je repris la marche, suivi de mes chats et de leurs otages, leur cou fermement enveloppé de griffes effilés.
Le couloir était jonché de cadavres adoptant une posture tout sauf naturelle, contrairement à ceux qui gisaient dans l'escalier que je n'avais que faire de piétiner pour me frayer un passage.

Comme on pouvait s'y attendre – quoique les esprits de certains de ces sbires semblant être légèrement limités cela n'était finalement que peu prévisible – aucune autre personne ne chercha le conflit alors que nous sortions du bâtiment. Tel Moïse fendant les mers pour passer au travers, je n'avais qu'a m'immiscer dans ce couloir d'humains courbant l'échine face à la toute puissance de la descendante du Seigneur Noir.

Sans un regard pour eux - mes félins étant mes yeux - je m'engouffrais à l'extérieur, établissant dès lors ma méthode d'approche du dénommé Kentaro : ma proie dans cette chasse nocturne.
Un sourire carnassier s'étira de mes lèvres, dévoilant au clair mes crocs avides qui réclamaient leur lot de sang tandis que ma langue y passait goulûment : l'euphorie me gagnant dès à présent dans l'attente de cet instant.
Il apprendrait à ses dépends que ceux qui se mettent en travers de mon chemin n'ont que pour seul avenir d'y trôner depuis le fossé le bordant.

Foulant avec assurance les ruelles du centre de tous les vices, j'observai les bâtiments alentours, les regards se braquant sur notre troupe et nos deux otages.
Me tournant vers l'un d'eux sans me départir de mon sourire plein d'assurance et d'arguments, je le toisai de mes yeux écarlates incandescents, brûlants par la frénésie.

« C'est dans ce bâtiment qu'il se cache n'est-ce pas ? »

L'homme paniqué, n'osant pas parler par peur de voir la lame effilée se planter dans sa gorge, déglutissait avec difficulté sans émettre le moindre son :

« Je crois qu'il y a quelque chose que vous n'avez pas saisi. Vous avez vu les pièces détachées qu'il restait de vos collègues n'est-ce pas ? … Je serais vous, je ne me soucierais pas d'une petite entaille. »

Mon timbre était mesquin : avec ou sans lui je trouverais notre cible.
Fort heureusement pour lui, l'homme confirma mes propos, blême, si bien que nous nous y dirigions.
Je ne craignais pas le mensonge : il savait bien ce qui lui serait réservé dans le cas contraire. Toutefois il ignorait que quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse pour se montrer coopératif, cette nuit serait la dernière qu'il contemplerait. Parce que je l'avais décidé.

Finalement face au building comme il y en avait tant d'autres avec notre escorte, je toisai les gardes avec impassibilité, m'exprimant d'un ton glacial.

« Kentaro Mazushi. Amenez le ici. »

La Ketsueki s'exclama haut est fort face à l'imposant building qui lui donna aussitôt une réponse. Un rire puissant et provocateur.

-Ce n'est pas trop tôt ! Je commençais à perdre patience Ketsueki Yami.

L'homme qu'ils cherchaient depuis le début se tenait-là au sommet de l'immeuble. Les mains dans les poches. A aucun moment il ne cherchait à dissimuler sa présence. Le visage fermé par une expression déterminé il semblait décidé à en découdre.

-Dit-moi ! Quelles quantités de chakra avez-vous consommé pour en arriver-là ?

Il se fendit d'un demi sourire plein de satisfaction et d'arrogance. Depuis le début il savait que Ketsueki Yami était sur ses traces, depuis qu'ils avaient rendu visite à ce miséreux petit marchand. Les hommes envoyés à sa rencontre n'était là que pour l'épuiser. La seconde du Kyomu était désormais à porté de main et il comptait n'en faire qu'une bouché, lui et ce petit rouquin qui semblait tout juste assez fort pour tenir sur ses jambes. D'une brève, mais puissante impulsion il se donna l'élan pour tomber dans le vide. La chute ne dura qu'une poigné de seconde et il se réceptionna en douceur, sa chute semblant être amortie par cette étrange aura bleuté qui enveloppait son corps. Kentaro était d'une carrure impressionnante qui avait de quoi en intimider plus d'un, mais là ne résidait pas sa véritable force.

-J'espère que vous êtes prêt, car je compte tout donner.

Plein d'arrogance, il pensait aussi certaine qu'écrasante. Les doigts pinçant l'extrémité de sa casquette, il n'attendit pas un instant de plus pour déployer toute la puissance de son aura, matérialisa un avatar de chakra sous la forme d'un immense buste d'homme sans visage. L'énergie se répandis à nouveau pour créer une seconde invocation présentant cette fois-ci des formes féminines. Cette dernière effleura le vide avec ses mains, semblant conférer une protection chakratique sur son homologue du sexe opposé.

-Ketueki Yami... Ce sera tout de même un honneur...

Et sans crier gare l'avatar masculin déclencha une tempête de coup de poing fulgurant adressé à Hotep.

Spoiler:

Couleuvres? Venin? Nan mais c'est quoi ce langage imagé? Le Rouquin cligna des yeux avec ces paroles alambiquées. Putain! Il n'avait pas fait d'études lui. Autant vous dire qu'il eu le plus grand mal à traduire ça en "Je sais que tu mens!". Le Vagabond roula des pupilles. Puis finalement, se surprit à sourire lorsque la Vampire lâcha sa dernière phrase à son égard. Pour le coup, il avait tout capté 5 sur 5.

— J'ai mesuré. Quarante centimètres maggle. Eeeeet ouais!

Sur ces belles paroles, il hésita à en rajouter. Mais vu la situation, avec toutes ces invocations dans les parages - et aussi à cause de l'humour totalement absent de leur propriétaire -, il se retint.

Bref. Il était sapé et prêt à démarrer. Chose que la cheffe de l'expédition ne tarda pas à faire. Ils quittèrent le bordel reconverti en bain de sang, pour s'aventurer, à nouveau dans les rues de la Mégalopole.

Leurs otages sous les emprises aiguisées des félins, la petite troupe se baladait OKLM dans une partie, bien trop calme de ce quartier. Les questions ne tardèrent pas, suivie de près par quelques menaces suite au silence des prisonniers. Finalement, l'un de ces pauvres diables confirma que Mazushi était bien planqué dans le building qui leur faisait face. Cool. Il ne restait plus qu'à faire... qu'à faire quoi déjà? Il fallait le tuer? Le capturer? Soyo tenta de se remémorer les consignes. Mais rien ne lui revint. Chiottes! Il s'apprêta à demander à Yami, lorsqu'une voix masculine le coupa dans sa lancée.

Un gars se posa devant eux, entouré d'une aura à la Dragon Ball. De toute évidence, il ne voulait plus jouer à cache-cache. Tant mieux. Plus vite ce travail serait fait, plus tôt il pourrait aller faire sa sieste.

Par contre, pourquoi Yami était connue et pas lui? Y'en avait que pour sa gueule! Alors que le Rouquin... que dalle! Il était temps de rééquilibrer la balance.

— Hey! Et moi? Sérieux quoi! Y'a pas que elle hein! Il jeta un coup d'oeil aux environs, puis reprit. Bon ok, y'a aussi ces invocations: Charles et Lola. Mais j'suis présent mon gars! L'incroyable "Ermite Roux"!

Sbraa! Voilà une introduction qui déchirait. Et notre Antihéros n'en était pas peu fier. Mains sur les hanches, il posa son oeil de jade vers le ciel, tel un héros. Cependant, son entrain se résorba rapidement lorsque que Ken' invoqua deux créatures faites de la même aura qui l'entourait.

Bon, l'heure était à la baston.

— T'inquiètes. Il me reste assez de chakra pour te botter le cul, mon pote!

Le Nukenin composa des mudras et invoqua Ultima. La Reine-Déesse faisait son entrée, dans une apparition magistrale. Ses yeux ne tardèrent pas à s'ouvrirent pour se poser sur son nouvel adversaire. Il n'allait pas tarder à ressentir une violente douleur. Illusoire, certes. Mais ça n'allait pas l'empêcher de pleurer sa mère...

Spoiler:

L'homme que nous recherchions était effectivement présent, sur l'immeuble. Son rire et son air ne me plaisait aucunement : il était bien trop confiant.
Et mes félins étaient catégoriques : de cet homme émanait une grande quantité de chakra. Peu importait sa puissance, j'allais lui faire ravaler son sourire et me complaire dans ses cris d'agonies !

« Trop peu pour ne pas réussir à vous faire mordre la poussière. »

Lui rétorquai-je pleine de suffisance et d'arrogance dans la voix alors qu'il avouait ouvertement avoir sciemment mis des obstacles sur ma route. Je l'effrayais a pleine puissance donc ? Cela était bon a savoir et un filon a exploiter...

Kentaro sauta du bâtiment, retombant comme un chat musclé sur le sol, faisant étalage de son chakra sous la forme d'une aura bleuté : un Seki, probablement...
Deux invocations apparaissaient également à ses côté : l'un qui ressemblait à un buste d'homme, l'autre à une femme. Les deux semblaient en quelques sortes complémentaires mais je n'avais jamais affronté de Seki pour connaître réellement l'étendu de leur potentiel.

Le buste ne tarda pas a lancer l'offensive, envoyant une salve de coups en direction de Hotep qui éjecta son otage pour ne pas en être gêné, livrant le malheureux à une mort certaine et douloureuse, pendant que lui même dressait un rempart renforcé par celui que Sekhara dressa dans le même temps pour le protéger de l'assaut. La féline comprit elle aussi que notre ennemi n'avait que faire de ses otages, et après avoir enfoncé le kunai dans la gorge de son propre fardeau, s'en débarrassa pour s'occuper de protéger son frère avant de s'en prendre à la forme féminine qui semblait octroyer une certaine sécurité à son comparse.
Un projectile fuuton comprimé fusa rapidement vers sa cible alors que le Vagabond avait lui même décidé de passer à l'offensive, usant de ses genjutsu pour invoquer sa Déesse et mettre a mal notre adversaire pendant de précieuses secondes que j'exploitais.

En effet, alors qu'Hotep soufflait un tourbillon fuuton en direction de nos ennemis, j'en profitais pour comprimer plus encore l'air et le faire exploser à bout portant sur eux.
Il n'était pas encore question de se rendre au corps à corps sans connaître l'étendue des capacités de l'homme se trouvant face à nous, si bien que je préférais prévenir que guérir en nous préservant d'un assaut de se genre et faisais s'élever sur la zone une centaine de piliers de terre disposés aléatoirement pour l'empêcher de se rapprocher si vite de notre position... Les lieux prenèrent des allures de canyon, seulement trompé par les imposants building se trouvant tout autour de nous.
La mégalopole était une fois de plus mon terrain de jeu...

Hrp:

Kentaro analysa en un clin d'oeil les mudra que composa le jeune Mamoru ce qui lui permit de réagir promptement en comprenant que ce dernier tentait de lui asséner un genjutsu. Alors que ce dernier n'avait même pas encore finit son incantation, le puissant Seki s'apprêtait déjà composer le signe du tigres pour briser l'illusion.

-Je ne vous laisserai pas faire !!

Une vive douleur le fit tout de même grimacer, laissant quelque perle de sueur filer depuis sa casquette. S'ensuivit alors un déferlement d'attaques futons de haut niveau. Gardant son sans froid, une main enfoncée dans la poche, il se contenta de composer sa propre série de signe d'une tandis qu'Eve créait une nouvelle protection, cette fois-ci sur son propre corps astral. De son côté le puissant chef mafieux joignit son pouce et son index pour former un cercle avec des doigts. A l'intérieur se trouvait une importante quantité de chakra Seki qu'il projeta vers l'avant afin de former une barrière protectrice le protégeant lui ainsi que la mère de tous les hommes.

L'onde de choc arriva dans un tonnerre de fracas, arrachant de nombreux monticules de bétons, le tout en mettant à mal la façade de l’immeuble ayant servi de plongeoir à l'invocateur. Des vitres éclatèrent, des lampadaires furent arrachés du sol alors que les plaques d’égouts étaient éjectées hauts dans le ciel. Lorsque la poussière est les gravas retombèrent Kentaro est toujours là, les mains dans les poches, accompagnés de ses deux avatars de chakra. Plusieurs petites entailles parsemaient son débardeur imbibé de sang. Les blessures étaient mineurs, il n'y avait certainement pas de quoi mettre à mal un homme aussi fort que lui.

-Alors est-ce tout ce dont vous êtes capables ? Si j'ai rejoins la GG c'est uniquement parce que je savait quelle me permettrait d’affronter de puissants adversaires.

Son regard d'argent, aussi perçant que deux balles de revolver toisèrent tour à tour les deux membres du Kyomu.

-Mais je ne vois devant moi qu'un gamin prétentieux et une jeune femme impuissante. Ses lèvres ne fondirent d'un sourire en coin énigmatique qui s'effaça aussitôt au profit d'une impression beaucoup plus déterminé. BATTEZ-VOUS !! DONNEZ TOUT CE QUE VOUS AVEZ SI VOUS NE VOULEZ PAS MOURIR !!

A ces mots son chakra explosa donnant naissance à une nouvelle entité supérieur. Cette fois-ci il était question d'un immense buste de singe qui se tint entre les deux autres. Il fut le premier à déclencher une tempête de coup de point dans le vide qui se transformèrent en météore, irradiant la zone d'une salve destructrice sans précédent. Adam l'accompagna juste après dans sa démarche en imitant la même attaque, mais en concentrant ses poings sur la Ketsueki. Dans la foulée le grand singe en profita pour faire exploser l'un de ses météores sur la buveuses de sang. Cette fois-ci ce fut tout l'autre côté de la ruelle qui fut menacé, alors que les bâtiments menaçaient de s'effondrer sur eux. Un chaos total et absolu régnait désormais dans cette partie de la ville. Nul doute que les forces du Seigneur du Pays ne tarderaient pas à intervenir, mais Kentaro était bien déterminé à en finir d'ici là.

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