Ainsi donc, nous voilà sélectionnés et réquisitionné pour une mission à l'extérieur du pays. Enfin ! Il était plutôt temps. J'avais vraiment hâte de partir d'autant plus que Ryokai était lui aussi du voyage. C'était une plutôt bonne nouvelle, car je trouvais que cela me permettrait de voir la façon dont-il travaillais plus en détail que lors de la petite mission que nous avions effectué ensemble. Et puis, ça serait aussi une bonne occasion de passer à autre chose après son échec à l'examen chuunin. J'espérais de tout cœur en tout cas qu'il remonterait la pente. J'avais tout fait en ce sens en tout cas.
En attendant, nous nous étions, tous les deux, dirigé vers le point de rencontre donné par notre ordre de mission à savoir le bureau de l'hokage. C'était la première fois que j'allais me rendre là-bas et j'étais légèrement angoissé à cette idée même si je n'en montrais rien. L'escapade ne fut pas longue, mais elle ne tarda pas à apporter son lot de surprise. Le troisième coéquipier de cette équipe semblait être Notsuu qui arborait déjà un air qui ne me disait rien qui vaille. Je n'en fis pas de fixation particulière et j'observais finalement, le dernier présent Satoshi dont je gardais assez peu de souvenirs puisque je l'avais rencontré dans des circonstances assez particulières qui restaient assez flous dans mon esprit. La suite ? Nous la connaissons tous, des instructions et le début d'un long et pénible voyage au travers de la forêt de Konoha, puis des montagnes avant d'enfin atteindre le pays de la pluie.
Le paysage était ici très différent de tout ce que j'avais pu voir autour de moi à Konoha.
Une carte du pays en question, je profitais des hauteurs du Mont Mori pour observer le Panorama qui se dessinait doucement devant mes yeux. Des plaines à perte de vue et surtout, au loin, cette immense ville qui semblait couverte d'un épais brouillard grisâtre. C'est donc cela que l'on appelait la mégalopole d'Ame no kuni. C'était un endroit célèbre apparemment, mais rien que l'idée de l'apercevoir ainsi me glaçait légèrement le sang. Dès lors, je ne pouvais nier que je n'avais pas vraiment hâte de me retrouver là-bas.
Les garçons avaient profité de cet instant de rêverie de ma part pour prendre de l'avance et je dus forcer le pas pour les rejoindre, sautant habillement de rochers en rocher avant de finalement arriver à leur hauteur, légèrement essoufflée, mais ne faisant pas pour autant de remarques sur le fait qu'ils ne m'avaient pas attendu.
Nous arrivions finalement aux premiers abords de cette gigantesque ville quelques heures plus tard. Suffisamment de temps pour la voir grossir de plus en plus à l'horizon, pour finalement occuper tout l'espace se trouvant devant nos yeux, c'était vraiment impressionnant et surtout, déstabilisant. Il pleuvait, cela ne semblait d'ailleurs pas beaucoup perturbé la vie des habitants de ce pays. Puis, une fois devant le palais, le chef d'équipe nous informa que nous allions nous séparer.
Dès lors, je fronçais les sourcils et pour cause. Je n'étais vraiment pas rassurée à l'idée de me promener seule dans un endroit inconnue, mais bon, j'étais une shinobi s'est ça ? Donc bon, il fallait prendre un peu son courage à deux mains. Je resserrais les mains sur les brettelles de mon sac à dos après avoir réajusté ma capuche, puis, obéissant aux ordres, je me tournais vers ce lieu inconnu et que donc, je devais explorer afin de sympathiser avec la population locale.
Après quelques pas à l'extérieur du palais, je me posais quelques secondes sur un banc afin de réfléchir. La mission que l'on m'avait donnée était simple en un sens, mais je n'étais pas sure qu'allait voir directement les citoyens de ce lieu pour leur demander : "Au fait, vous pensez quoi des shinobis de Konoha qui assure votre sécurité ?" Tout en portant moi-même mon bandeau de shinobi soit la façon la plus amène de m'apporter des réponses franches. Il fallait que je me change pour paraître plus… À ma place dans cet endroit. Je me relevais et je me dirigeais finalement vers le premier magasin que je croisais afin d'y acheter une tenue un peu plus adaptée à la situation. Une tenue un peu casual et désuète afin de passer inaperçus. Une friperie était l'endroit parfait pour ça et une vingtaine de minutes plus tard, j'en ressortais, affublée d'une jupe longue, d'un chemisier et d'un petit gilet en laine assortie. Il ne me restait à présent qu'à me rapprocher de la population afin de les interroger et pour moi, le meilleur moyen de parvenir à cela était peut-être d'aller directement à la source, auprès des personnes qui avaient fortement besoin de notre présence, à savoir les commerçants de cette mégalopole.
Je me dirigeais donc vers un petit marché de rue, ou, au hasard, je m'approchais d'un vendeur de fruit et légumes qui ne semblaient pas vraiment débordés par le travail :
"Bonjour monsieur, excusez-moi de vous déranger ! Je suis enquêtrice pour les autorités de Konoha et on m'a chargé de vous poser quelques questions afin de pouvoir améliorer nos services au mieux ! Vous avez quelques minutes à m'accorder ? "
