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 Quelque chose en commun.

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Konoha
Nara Natsuki
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Message(#) Sujet: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyLun 12 Déc 2016 - 23:10

Kaguya Milly – dont le nom était écrit en complet pour faciliter ses recherches – pouvait se vanter d'avoir fait couler beaucoup d'encre à Konoha. Que ce soit par passion, par haine, par amitié, par jugement ou par distraction, elle a été à un moment ou à un autre le sujet présent sur les lèvres. Et sur l'essentiel de ces derniers mois, c'était surtout sur celles de Natsuki. Ce dernier, parce qu'il était un peu dans un point mort de sa vie, s'était lancé dans l'amusante quête suite à sa rencontre avec la jeune cheffe de clan de découvrir l'obscure histoire de la Kaguya qui a résulté à son bannissement des terres jumelées avec la Nation du Feu. Et pour le moment, il n'y avait eu d'obscure que le perpétuel refus de Miko de répondre à quelques questions – mais n'hésitant à aucun moment à pousser sous le bus d'autres collaborateurs pour se débarrasser de l'encombrant Nara tatoué.

Du coup, plutôt que de s'acharner sur une impasse, il se résigna devant ce refus manifeste de collaboration de ne jamais parvenir à réunir toutes les pièces de l'histoire, et passa à la suite. La suite, c'était d'abord Kihran, le premier nom que Miko lui avait donné. Sauf que Kihran était un peu occupé en ce moment, contrairement à Natsuki qui passait ses dernières semaines à se tourner les pouces – si l'on ôtait toutes ses responsabilités quotidiennes qu'il ne citait pas trop car c'était fastidieux, parmi lesquelles comptaient la gestion de son équipe, les rénovations et le maintien à flot du Septième Ciel, son travail de Bras-Droit auprès du Hokage et son poste de formateur ponctuel à l'Académie, entre autre.

En second venait Yuseï, un membre du clan Yogan. Apparemment, il était un grand ami de la Kaguya. Malheureusement, cela ne l'avançait pas trop, car cette histoire ne se situait pas entre le début de l'incident et l'annonciation de la sentence prononcé par Miko. Au mieux, Natsuki pouvait voir cela comme du bonus pour ses mémoires, le genre de petits documents annexes que l'on pouvait ajouter à la fin, une fois le corps principal du texte achevé.

Un peu dommage de s'y atteler maintenant donc, mais comme dit plus haut, le Nara tatoué était au point mort – en terme narratif uniquement, car pour le reste, il avait une ''
to do list '' longue comme le bras. Et comme l'une d'entre elles venait de se finir, autant rester sur le rythme productif et ouvrir le suivant de la liste sus-mentionnée.

****************

Le hasard faisant décidément bien les choses, c'est plus ou moins sur cette période que Yuseï le contacta – et pour le même sujet en plus. L'affaire étant entendu, Natsuki répondit positivement à son courrier, et lui donna rendez-vous dans son restaurant, histoire de joindre l'utile à l'agréable – et prouvant par la même occasion que l'établissement avait plus de succès sous sa direction que sous celle du précédant propriétaire.
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Iwa
Bakushô Kazuya
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyVen 16 Déc 2016 - 10:38

Pour peut-être la quarantième fois de la journée depuis que je m’étais levé ce matin, j’avais lâché un nouveau soupire pour exactement le même sujet, alors que je me baladai dans la rue pour me rendre à ma destination. Les choses ne pouvaient pas mieux aller pour Konoha à l’heure actuelle. Il n’y avait eu aucune attaque sur le pays pour l’heure, la mission concernant la traque des Scorpions du pays de Taki avait eu ses résultats, et la purification de Kibo semblait avoir porté ses fruits, lui permettant même d’avoir eu une discussion avec lui concernant les futures relations entre Suna et Konoha, mais également pour son clan. Les détails de cette dernière ne pourront être communiqués cependant puisque, même si la discussion reste antérieure chronologiquement, les RPs ne sont pas fini.

Cependant, pour l’heure, c’était un sujet bien éloigné du conflit qui nous mêlait à Suna qui me préoccupait un peu plus. Parmi les affaires d’état qui préoccupaient le Daimyo du pays se trouvait le responsable de la Purification, ou plutôt, celui qui nous avait permis de l’exécuter en nous livrant Kibô après l’avoir capturé : Black. Rien n’était connu sur cette personne, pas d’origine, pas de traits physiques, même pas le sexe de l’individu. La seule chose qu’on savait été qu’il y avait de grandes chances qu’il sévissait à Kawa no Kuni, voire qu’il s’y trouve encore, et qu’il est un excellent Shinobi pour avoir neutralisé Kibo, ayant d’excellentes compétences en discrétion et camouflage.

Dans ce genre de situation, il serait plus que difficile de pouvoir le trouver sans l’avertir de notre enquête, réduisant ainsi les chances de pouvoir l’attraper sans qu’il ne nous repère. Il nous fallait donc passer par des intermédiaires, des mercenaires qui pourraient nous aider dans notre tâche. Miko avait ainsi demandé de contacter une des personnes m’étant proche et pouvant répondre à ces critères : Kaguya Milly. Quarante-et-une. Je m’attendais à ce qu’il y ait de la réticence dans sa réponse à vouloir nous aider, après tout, même pour un Jônin entraîné comme moi (quoique, j’étais Chûnin pour l’heure, c’est vrai…), la mission paraissant dangereuse. Mais ce n’était pas son refus qui m’avait le plus retenu attention.

« Je n’aurais jamais pensé qu’un jour, toi aussi tu essayerais de profiter de moi. »

Quarante-deux.

Je ne comprenais pas vraiment le changement dans l’aptitude qu’elle avait. De ce que j’avais pu voir, c’était plutôt le genre de personne à sauter sur l’occasion si elle pouvait en tirer un bénéfice. Pas vénale, bien entendu, mais si ça pouvait lui permettre d’être en de meilleurs termes avec le plus grand nombre, je m’attendais à ce qu’elle accepte. Mais elle semblait être plus réticente à l’idée de nous aider. Etonnamment cependant, c’est plus la réaction personnelle qui m’avait le plus affecté. Je la considérais certes comme une amie pour l’heure, mais je ne voyais pas pourquoi j’y pensai autant, au point presque de devoir la voir directement pour essayer de comprendre. Je n’étais vraiment pas fait pour les études sociologiques…

Toujours était-il que suite à cette réponse, j’avais demandé à Miko de m’informer, comme elle me l’a fait sous-entendre, des personnes qui auraient rentré en contact avec elle entre temps. D’apprendre que d’autres Konohajin l’aient rencontré sans conflit m’avait déjà étonné, mais de savoir qu’il ne s’agissait de nul autre que le bras droit de l’Hokage, c’était encore plus intriguant. La nouvelle apprise, je m’empressai d’écrire à Nara Natsuki, dans le but de le rencontrer pour en apprendre plus en détail. Hélas, la réponse de sa part avait tardé, puisqu’il était apparemment en mission à l’extérieur du village (chose qui m’intrigué, j’étais étonné d’apprendre le bras droit partait encore en mission solitaire), mais elle fait à mon grand soulagement positif.

Voilà pourquoi j’étais en train de me diriger à l’heure actuelle au restaurant qu’il semblait diriger. Missionnaire en solo, bras droit du Kage et chef de restaurant ? Manquerait plus que l’on m’annonce qu’il est à côté de tout ça dans la médecine et j’aurais du mal à croire qu’il soit humain avec tant de talents à sa disposition. J’étais étonné d’ailleurs de voir un Nara diriger un restaurant, étant donné que c’était plus souvent de l’apanage des Akimichi. Mais bon, ma foi, évitons de rentrer dans le stéréotypé après tout. La bâtisse semblait pas mal vivante, je devais bien l’avouer, le lieu semblait tourner à plein régime, mais sans pour autant se faire déborder. Observant un peu autour, je fini par trouver ce qui s’apparentait à un accueil, et m’y rendit ainsi pour annoncer ma présence.


« - Bien le bonjour. Je suis Yôgan Yusei, j’aurais rendez-vous avec le propriétaire, Natsuki-san. »

L’instant d’après, voilà la personne en charge en train de faire ce qui était de mise pour annoncer ma présence, ou du moins, trouver quelqu’un qui puisse me guider vers le propriétaire. Je jetai un nouveau à regard vers le reste de la bâtisse, et laissait mon seul odorat qui, bien que bien moins développé que celui des Inuzuka, parvenait tout de même à distinguer la diversité des repas. L’idée de converser autour d’une table ne me déplaisait guère, et peut être que comme ça, j’arriverai à oublier la lassitude qui ne semblait pas vouloir me lâcher aujourd’hui ?

Mais pour l’heure, quarante-trois.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyVen 16 Déc 2016 - 23:51

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« Bonjour, Mr. Yôgan Yusei. »

A chaque fois qu'un client entrait dans le restaurant, un serveur se détachait de son service pour l'accueillir – ou le recevait au comptoir si personne n'était disponible dans l'immédiat -, et le conduire à une table libre. Aujourd'hui, car il avait été prévenu, ce fut Reiji qui aborda le chef des Yôgan avec une inclinaison respectueuse du buste. Superviseur des serveurs et du service en salle, Reiji portait un uniforme légèrement différent des autres serveurs, lequel était dépourvu des teintes orangé de ses homologues. Son air sévère était la première chose qui se remarquait chez lui, accentué par un regard perçant au travers de ses lunettes faites d'argent. Pour autant, son timbre rendait sa voix agréable à l'oreille – ou semblable à des couteaux acérés en fonction de la situation -, et sa coiffure platine courte était à l'image de son professionnalisme : impeccable sous toutes les coutures. Au premier abord, il ne serait pas forcément le genre que l'on souhaiterait avoir pour ami, mais en tant qu'employé ou responsable de soi le temps d'un dîner, assurément.


« Natsuki vous attend à l'une des tables du fond. Veuillez me suivre je vous prie, je vais vous y conduire. »


Si le restaurant comptait une très grande salle, celle-ci était inégalement divisée en deux par d'élégants murets décorés de barrières et parfaitement intégrés au style de l'établissement. Cela offrait aux clients désireux d'un peu de tranquillité pour manger une dizaine de tables légèrement à l'écart. Et c'était à l'une d'entre elles que Yusei fut amené par Reiji.


« Yusei, enfin nous nous rencontrons. »
le salua Natsuki lorsque Keiji l'amena à lui. « Depuis le temps que j'entends parler de vous. Votre nom remonte assez souvent dans les rapports, et vous vous forgez une solide réputation au sein du Village depuis votre arrivée, ainsi que dans votre clan pour lequel vous êtes vu comme un chef avisé. »

Il se leva, et lui offrit une main à serrer.


« Merci de l'avoir conduit Reiji. »


Le superviseur s'inclina légèrement avec respect, puis prit congé après avoir déposé la carte des menus sur la table.


« C'est avec honneur et plaisir que je partage votre table aujourd'hui. Installez-vous, je vous en prie. »


Natsuki reprit lui-même sa place.


« Je dois admettre être assez content que vous m'ayez contacté, le cas échéant je pense que je l'aurai fait tôt ou tard moi-même. »


Il lui tendit le menu des apéritifs, Natsuki le connaissant déjà par cœur.


« Alors, dites-moi tout Yusei. Voulez-vous commencer par quelques banalités d'usage, le temps que le plat principal soit servit, ou préférez-vous aborder tout de suite le sujet de... notre connaissance commune ? »
dit-il après avoir prit un instant d'hésitation pour choisir le terme le plus approprié. « Je sais qu'il s'agit là du motif principal pour lequel vous me rencontrez aujourd'hui, mais je crains qu'il soit bien court pour couvrir l'ensemble du repas – un cadre qui se prête bien mieux à la discussion qu'un sinistre bureau et deux chaises. »

Deux chaises inconfortables qui plus est, en général.


« Par exemple, en tant qu'ancien actif dans la section des archives, j'ai gardé une certaine curiosité et un attrait pour l'Histoire de notre Village. De fait, je m'intéresse beaucoup à l'histoire des Yôgan, que j'aimerai pouvoir renseigner plus en détails. Et savoir aussi si vous parvenez à bien vous intégrer à Konoha, qui devient une citée de plus en plus cosmopolite. »


Yusei avait la balle en main, Natsuki pouvait suivre l'une et l'autre affaire, pourvu que ce ne soit pas en même temps.
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Iwa
Bakushô Kazuya
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyDim 18 Déc 2016 - 18:05

Attendant patiemment dans le salon, je me demandais bien s’il y avait une spécialité particulière pour l’établissement. Il fallait avouer que les plats traversant les pièces, ainsi que les odeurs qui la parcouraient, laissaient le doute sur la question. Non pas que j’avais à me plaindre de la chose, pourquoi je le ferais quand j’ai autant de choix ? Si ça se trouve, ils auraient quelque chose avec des épices qui pourraient me convenir parfaitement. Cependant, avant que je ne puisse réfléchir à la chose, je fus interrompu par un homme à l’allure sérieuse et à l’uniforme plus proche du majordome que du serveur. Il semblait être plus haut dans la hiérarchie que le reste du service, peut-être était-il manager ?

Laissant mon analyse de côté donc, cet homme qui m’interpellait était semble-t-il venu me chercher afin de m’emmener auprès de Natsuki. Comprenant donc la raison de l’interaction, je le suivi vers une partie plus calme du restaurant, moins bondée. Je devinais qu’étant donné le sujet de notre rencontre, il nous faudrait éviter en effet d’être sous le joug d’une oreille distraite. Il ne me fallut ainsi pas attendre longtemps pour rencontre le chef du restaurant et bras-droit de l’Hokage, m’accueillant d’une poignée de main et de plusieurs « éloges » sur mon travail.


« - J’essaye juste de répondre aux attentes de ceux qui compte sur moi. »

C’était vrai. Très souvent, j’avais entendu des gens dire que je faisais mon travail sérieux, beaucoup trop de sérieux. Je m’étais fait apparemment une réputation au pays du feu, mais… Ce n’était que des mots, je ne devais pas y prêter attention. Je ne faisais que me concentrer sur mon travail pour assurer la sécurité du village.

« - L’honneur est partagé. Satochi vous tiens beaucoup en estime, et du point de vue de votre position, cela doit être également le cas des Hokage. »

Il était vrai que s’il y avait quelqu’un qui devait être le centre d’éloge, c’était clairement lui. Le bras droit était la personne envers qui l’Hokage portait toute sa confiance. Si Mizuki et ses prédécesseurs le gardaient auprès d’eux au cours de leur règne, c’est qu’il devait être un exemple à suivre. Une fois laissés seul en tête-à-tête, j’acceptai son offre pour m’asseoir et pris en main le menu tendu. J’hésitai quelques instants à l’ouvrir, observant la couverture, jusqu’à ce que je l’entende faire référence à Milly. Le regard plus concentré à son attention, j’écoutai ainsi sa proposition de plutôt garder son sujet pour plus tard, afin de parler d’un tout autre sujet qu’était l’histoire du clan. Considérant sa demande, je souriais faiblement en lui répondant.

« - Vous l’avez dit vous-même, je n’ai fait que demander à vous rencontrer, mais vous m’offrez en plus une proposition de repas. Je ne pourrais me sentir à l’aise sans vous offrir quelque chose en retour. »

Il était rare que j’en vienne à partager les origines du clan avec d’autres personnes, la dernière fois étant avec Satochi. Il nous avait invité pour annoncer le lien qui nous unissait nous deux, chose qui me faisait me rappeler d’à quel point mon monde était petit après tout, les coïncidences s’enchaînant beaucoup plus que ce que l’on aurait cru. Ouvrant donc le menu des apéritifs, j’alternai entre regarder mon interlocuteur et le recueil pour raconter ce que je savais.

« - Bien que je ne sois pas un membre ayant vécu au sein du clan, il y a plusieurs choses que j’ai appris concernant ce dernier auprès d’eux. Notamment la légende entourant l’éveil du don de la lave. Selon les légendes, le premier chef de clan, Yôgan Kagetsu, le maître d’une troupe de moines itinérante, aurait reçu ce don en affrontant une bête simiesque à la peau rouge comme le corps des volcans, et dôté également de quatre queues massives dans le bas de son dos, d’où son nom de « Yonbi ». Leur combat fut tel que la bête reconnu la force de Kagetsu, et décida de lui transmettre le pouvoir du Yôton. »

Je choisi enfin quel apéritif je voulais et donnait ainsi l’information au serveur de passage. J’avais opté pour un alcool modérément fort et des Tapas.

« - Suite à cela, ce dernier enseigna ce pouvoir à ses élèves, qui choisirent de prendre son nom en réponse à ce cadeau. Les pèlerins finirent leur voyage à Ki no Kuni, dernier lieu de repos de Kagetsu, et décidèrent de reprendre la route afin de transmettre le savoir de leur maître. Le clan ainsi se forma : des disciples n’étant pas forcément tous liés par le sang, qui se réunirent par le simple partage d’un don qu’ils voulaient maîtriser. L’enseignement de Kagetsu se transmit ainsi de génération en génération, et encore aujourd’hui, afin que chacun apprenne à maîtriser le magma, après avoir réussi à se maîtriser soi-même. »

Les paroles de mon oncle résonnaient encore, alors qu’il m’avait raconté, voulant essayer de m’inculquer l’importance des pratiques que nous faisions quotidiennement, les raisons de tels entraînements pour nous endurcir au quotidien. C’était difficile, il n’y avait pas à nier, mais plus que gratifiant.

« - Évidemment, avec une telle « méthode », il est difficile de pouvoir désigner un nouveau chef. C’est pourquoi chaque année, durant le solstice d’été, une compétition est organisée entre les disciples, pour que chacun puisse montrer sa valeur et son amélioration de la maîtrise du don. Le vainqueur a l’occasion d’affronter le chef actuel, et ainsi prétendre à prendre sa place. J’ai moi-même eu l’occasion d’y participer deux fois : la première fois, je n’ai pas réussi à vaincre mon prédécesseur… Et la seconde, c’était pour moi-même défendre le titre. »

Je me souviens encore de cette journée organisée à Konoha, où seuls les membres du clan, mes parents et la famille de Satochi étaient autorisés à participer ou observer la compétition. Nous avions réservé l’arène pour ça, et bien que nous étions divisés à cause de la grande séparation, l’entrain des membres n’avait pas diminué. Mais le fait de repenser à mon affrontement avec mon prédécesseur me mis mal à l’aise légèrement. Je revoyais son corps transpercé sur son trône, et ne pouvant m’empêcher de perdre légèrement mon sourire, alors que ma main se portait à mon collier, que je n’hésitai pas à montrer à mon confrère pour reprendre.

« - La dernière chose à savoir sur le clan est que l’on ne nait pas Yôgan, on le devient. A la naissance, les enfants sont interdits du nom clanique tant qu’il n’ont pas appris à utiliser le pouvoir de la lave sans se mettre en danger, qu’importe le temps que ça prendra. Une fois que l’on a fait ses preuves, nous obtenons ainsi le droit de se présenter en tant que Yôgan, et également ce collier, pour symboliser notre maturation. »

Entre temps, nos commandes respectives étaient arrivées. Je salivai intérieurement de pouvoir enfin manger, mais n’en montrait que peu, attendant plutôt que Natsuki attaque en premier le repas par respect.

« - Je pense que je vous ai raconté tout ce que je sais sur l’histoire et les coutumes de mon clan… Et j’ose vous demander s’il était possible d’avoir celle du vôtre. Je dois avouer qu’à part votre capacité à maîtriser les ombres et votre relation avec les cerfs, je ne connais que peu de choses sur les Nara, et avoir la chance d’en discuter pleinement avec un membre de votre stature serait un honneur et un plaisir. »
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyLun 19 Déc 2016 - 22:32

Au grand plaisir de Natsuki, son invité commença par satisfaire sa curiosité intellectuelle sur le clan Yogan. Yusei avoua ne pas avoir grandit au sein de la communauté, et en ignorait par conséquence certains aspects de son histoire, mais tout ce qu'il pu raconter au Nara tatoué fut riche en détails, que ce soit sur les origines du pouvoir clanique des Yogan, ou leur fonctionnement en tant que communauté, au travers de leurs pérégrinations et leurs traditions.

« Merci d'avoir partagé ceci avec moi. »
répondit Natsuki en reposant sa limonade. « En vous écoutant, je comprends un peu mieux ce que je savais déjà, à savoir pourquoi Konoha fonctionne si bien alors qu'il est l'un des Villages avec la plus grande variété culturelle. C'est d'une part parce que nous acceptons les différences, mais surtout parce que dans le fond, nous avons beaucoup en commun. Par exemple, les Nara et les Yogan se ressemblent plus que ce que vous pourriez croire. »

Il accompagna sa remarque d'un sourire, et laissa planer un instant pour servir sa narration.


« Tous comme les vôtres, les origines de mon clan trouvent leurs racines dans la légende, quand le premier des Nara déjoua par sa finesse d'esprit l'Ombre Primordiale, laquelle se retrouva alors contrainte à la servitude selon les termes du contrat qui avait été établit. Un contrat qui se serait transmit d'héritier en héritier. Personnellement, je n'y crois pas. »
précisa-t-il d'un fin sourire. « La pratique des arts de l'ombre a depuis longtemps révélé que l'on ne '' nait '' pas avec le don des Nara. Nous en portons le nom et le sang, mais notre pouvoir ne nous vient pas de notre génétique. Toutefois, qui peut affirmer que les origines de notre histoire ne sont véritablement qu'une fable ? Derrière toute légende il existe une vérité : le temps et la conscience l'ont simplement déformé. »

Et l'important, au final, n'était pas nécessairement de croire, du moment que l'on vivait heureux et épanouit parmi les siens.


« Le passage de l'enfance à celui de la maturité est aussi très ritualisé chez nous. Ou plutôt, il l'était. Depuis la construction de Konoha, la tradition s'est quelque peu transformée, mais l'essence est restée la même. Voyez-vous, en tant qu'enfant clanique, nous naissons pour devenir ninja, pour ainsi dire. Nous sommes élevés et nous grandissons selon une tradition martiale. Certains d'entre nous ne se seraient peut-être pas prédestinés pour cette voie autrement, mais lorsque nous atteignons l'âge de raison, que pouvons-nous vraiment faire d'autre que ce que nous avons apprit à faire depuis le début de notre vie ? Se lancer dans une autre carrière n'est pas mal vu cependant, je vous rassure nous ne sommes pas un clan sous le joug d'un dictateur, bien au contraire : chacun est encouragé à choisir lui-même son avenir. »


Mais que peut réellement choisir à terme un enfant que l'on a entrainé à se battre depuis qu'il est en mesure de tenir une arme ?


« Ayant personnellement grandit pour devenir un shinobi durant la Grande Guerre, j'avais reçu de mon père un cadeau la veille de ma première bataille. Un cadeau qui se fait de père en fils/fille depuis des siècles au sein du clan : leurs boucles d'oreilles. Même si la force n'est pas la pierre angulaire de notre Famille, nous sommes avant tout un clan de guerriers. Aussi, notre passage d'enfant à soldat - Kyōsha - est symbolisé par la transmission de ces bijoux. En les recevant, nous héritons avec elles les attentes et les devoirs inhérents au sang qui coule dans nos veines. En les portants, nous sommes reconnu par nos paires comme digne d'arborer les couleurs des Nara sur le champs de bataille. »


Natsuki s'interrompit un instant lorsque Keiji leur apporta la carte des menus pour le remercier, puis poursuivit.


« Ces boucles que nous héritons de notre père nous rappellent tel un murmure à l'oreille qui nous sommes, et pourquoi nous nous battons. Toutefois, nous ne les gardons pas indéfiniment : dès que nous succédons à un chef d'équipe - Keima -, preuve que nous sommes jugés apte à diriger notre propre escouade, nous les rendons à leur propriétaire initial, et nous en recevons de nouvelles de la part du Keima remplacé. Ce sont celles-ci que nous transmettons à notre futur enfant au cours du même rituel. Il n'existe qu'une seule exception à cela : les boucles d'oreilles du chef du clan - Kinshō -, qui les remet à son successeur lors de la passation de pouvoir. »


Et comme toute tradition, elle était victime de l'évolution des mœurs, de la société, et du contexte.


« Comme je l'ai évoqué un peu plus tôt, cela a légèrement changé depuis que le Village Caché de la Feuille a été fondé, suite à la réorganisation de la hiérarchie militaire. La transmission des boucles d'oreilles de la part du père se fait maintenant lorsque l'enfant atteint le rang de Genin, et ce dernier les rend lorsqu'il est promu Chunin. Les chefs d'équipe ayant connaissance de cette tradition offre à ce moment-là la nouvelle paire de boucles au Nara dont ils ont la charge. »


Si Yusei les observait, il pouvait remarquer que les oreilles de Natsuki ne portaient elles aucun trou.


« En ce qui me concerne, je n'ai pas eu la chance d'avoir de mentor, comme vous pouvez le voir, aussi depuis ma promotion mes lobes se sont refermés. Les traditions ne sont pas toujours suivit, mais parfois pas de notre plein gré. »


L'ironie de la situation était qu'il avait bien eu un mentor, un membre du clan Nara qui plus est, mais qu'il avait toujours refusé de reconnaître comme tel. L'ancien Troisième Hokage s'était montré être un aussi piètre mentor que dirigeant de Konoha, brillant essentiellement par son absence plutôt que ses aptitudes à transmettre à la génération suivante l'héritage du Feu. Venant de la part d'un Kage, c'était d'autant plus malvenu. Après, ce n'était pas entièrement sa faute, le Nara tatoué y convenait : Nikkou était rongé par son passé, et faute de pouvoir s'en détacher, il ne parvenait pas à se tourner vers le présent. Il portait un lourd fardeau sur ses épaules, mais plutôt que d'agir pour s'en soulager, il préférait le noyer de la même façon que lui-même le faisait dans l'alcool. En résultait le pochetron qu'il était aujourd'hui, moins qu'une ombre de celui qu'il fut jadis. Pour quelqu'un qui avait du sang Nara dans les veines, c'était soit ironique, soit un accomplissement, le sujet restait à débat au sein du clan...


« Là est l'essentiel qu'il y a à connaître sur les Nara. J'ajouterai que notre histoire partage de nombreux liens avec les Akimichi et les Yamanaka, deux clans desquels nous sommes proches depuis des décennies, ainsi que plus récemment avec la maison Hyûga. Il y aurait bien plus à dire, je n'en doute pas. Nous pourrions parler pendant des heures de toutes les traditions, de tous les traits cultuels qui marquent la façon de vivre et de penser de nos clans respectifs – et soyez assuré que je prendrai autant de plaisir à vous en faire part qu'à vous écouter -, mais je crains qu'alors le restaurant sera déjà fermé avant même que nous n'abordions la moitié de ce que je pourrai vous raconter, et que j'aimerai entendre. »


La période la plus sombre de sa vie étant restée derrière lui depuis une poignée d'années maintenant, Natsuki était redevenu le bon vivant d'avant sa maladie. Et s'il ne parlait toujours que très peu lors de ses combats, il se montrait à nouveau très loquace une fois lancé sur un sujet qui l'intéressait. Et pour ainsi dire, il s'intéressait à peu près à tout.


« Vous me disiez tout à l'heure que vous ne vous sentirez à l'aise qu'en m'offrant quelque chose en retour de ce repas. J'ignore quelle dette vous pensez avoir contracté auprès de moi, mais sachez que vous l'avez largement compensé avec votre histoire. Et au cas où le doute a effleuré votre esprit, permettez-moi de le lever : c'est moi qui vous invite, alors commandez ce qu'il vous plait. »


Sous entendu, dans la limite de ce que vous pourrez avaler, sans quoi vous paraîtrez impoli.


«Si vous hésitez de trop, vous pouvez vous laisser tenter sans trop de risques avec le menu du chef. Je n'ai encore jamais été déçu avec. Cette semaine, c'est du lapin aux raisins façon Shimo no Kuni. Et croyez moi, tout ce que notre cuisinière en chef touche devient de l'ambroisie. »


Sakurako était sans doute l'une des meilleures choses qui soient arrivées à ce restaurant, et ce, déjà bien avant que Natsuki ne le rachète et le rénove. Chikin déjà en son temps avait eu le nez fin en l'engageant. Beaucoup moins en essayant de passer la porte de l'ancienne cave à vin, mais cela, c'était une toute autre histoire.


« C'est la première fois que vous venez au Septième Ciel d'ailleurs ? Comment trouvez-vous la partie restaurant ? C'est le premier endroit que j'ai fait rénover, mais il y a encore beaucoup à faire sur les autres étages. Seul celui-ci et la boite de nuit au premier sont ouverts au public pour le moment. J'attends de voir si l'établissement aura assez de succès avant d'investir pour rénover le reste, ou si j'en resterai à cela. »


Natsuki avait de grands projets pour son achat immobilier, encore fallait-il que l'argent suive. Surtout quand lorsque l'on savait où partait la majorité des bénéfices de ce dernier.
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyVen 23 Déc 2016 - 10:59

A la suite de ma demande, je fus content de constater que Natsuki acceptait à son tour de me raconter un peu plus sur les origines du clan Nara, ainsi que les coutumes qui les avaient amenés à ce qu’ils étaient aujourd’hui. Il avait déjà commencé fort en captant mon attention sur la potentielle similitude entre nos deux clans, mais je remarquai qu’en effet, beaucoup de choses étaient en commun : les origines oniriques de nos dons respectifs, la transmission de confiance par un bijou… Je fus d’ailleurs surpris, lorsqu’il arbora les boucles d’oreilles, de voir l’absence d’accessoires sur les siennes, mais il corrigea assez rapidement pour me permettre d’apprécier la suite.

« - Il est vrai que la maîtrise du don de la lave nous prédestine, normalement, à une vie de combattant, mais c’est plus pour un mode de vie pour éviter de nous blesser. La raison pour laquelle Kagetsu-dono avait choisi les terres du Pays du Bois était justement pour nous apprendre à maîtriser la lave sans causer d’importants dégâts collatéraux. Aujourd’hui, depuis notre arrivée au village, certains Yôgan utilisent ainsi leur don de manière utilitaire. »

En effet, même si tous ceux du clan pouvaient créer de la lave à volonté, peu n’avaient choisi de continuer dans l’art du combat, seuls les disciples les plus dévouaient cherchaient à explorer au-delà des bases que mon Oncle enseignait. Mais alors qu’à l’époque, le clan vivait qu’en ermite afin de se protéger de la population ayant peur de notre capacité, à Konoha, là où les Ninjas sont monnaie courante, ils commençaient à devenir plus ouverts. Je me souviens encore du jour où j’ai annoncé que, suite à ma défaite face au Daimyô, j’avais annoncé qu’un membre du clan devrait travailler à l’une de ses sources chaudes. Et alors que je pensais devoir me soustraire à cette tâche, je fus surpris et quelque peu circonspect face à l’engouement de certains à répondre à « l’appel du devoir » comme ils disaient…

Nos échanges sur les origines claniques finis, il fut temps de nous préoccuper de ce qu’allait être le plat de résistance. Il fallait dire que le menu de l’homme était aussi fourni que laissaient supposer les odeurs qui trainaient dans le restaurant. J’explorai d’un œil distrait la carte des menus lorsque mon oreille fine m’indiquait que le repas fut offert. Mon estomac ne fit qu’un tour, voulant s’activer à commander quelque chose. Heureusement que ma discipline me retint le temps que Natsuki me proposa le plat du jour.


« - Dans ce cas, je vous tiendrais au mot. Mais je prendrais également un faible assortiment d’épices et une pièce de bœuf accompagnée de ses légumes. »

Certains me diront que j’exagérais un peu en prenant deux repas avec ces extras, mais de toute façon, c’était ce que je comptais commander de base. La doctrine des Yôgan, et les entrainements associés, je les exécutais tous les jours, et je suis le premier à reconnaître que la faim me vient vite. S’il décidait finalement de retirer son offre, cela m’allait. Bien que ma solde fût grandement réduite suite à ma rétrogradation, je conservais un bon capital de par ma nature peu dépensière, j’avais les moyens de payer. En attendant donc que le repas continu, nos échanges passèrent sur le sujet de son restaurant.

« - Je dois bien avouer que je ne suis pas du genre à sortir dehors pour festoyer. Usuellement, c’est pour certaines occasions avec ma famille. Il m’arrive cependant d’aller dans le quartier Akimichi pour… Renouer avec de la famille d’amis. »

Je me taisais sur le fait que ces fameux « amis » sont morts en mission, il devait bien se douter avec mon changement de timbre. Mais je me repris pour enchaîner.

« - Mais je dois avouer que rien que par l’odeur qui se dégage des cuisines, si le goût accompagne de la même manière, il y a de fortes chances que l’établissement devienne aisément populaire. Quant à la partie plus festive… Je ne peux hélas donner mon avis, je ne suis pas un habitué des « boites » de ce genre. »

Même plus jeune, je n’aimais pas ce genre d’ambiance où il y avait trop de musique qui résonnait. Je préférais bien plus le calme des bars et autres auberges. Enfin… Calme jusqu’au moment où quelqu’un ne boit une bouteille de trop et provoque une émeute. Non, ça ne sent pas le vécu. Mais bon, je n’étais pas un exemple de la masse, moi que l’on traitait souvent de « Workoholic » tellement je plongeai dans le boulot.

« - Je dois dire que je restes cependant surpris du fait que vous arriviez à concilier votre rôle de bras droit de l’Hokage et tenancier de restaurant. J’ai moi-même souvent des difficultés à joindre les bouts entre les responsabilités de chef de clan et mes… autres accréditations. »

Je faisais évidemment référence à mon rôle au sein de l’ANBU, chose que je fus surpris de conserver après ma petite « entorse » aux ordres de l’Hokage. Je m’attendais à ce que ma rétrogradation vers Chûnin serait accompagnée de mon retrait des droits sur la protection du territoire. Mais étant donné que l’on m’avait laissé ce rôle, je redoublai d’efforts à prouver qu’ils n’avaient pas eu tort en me le confiant.

« - Mais je dois avouer que si vos prouesses en tant que gérant ne font qu’égaler vos talents de Shinobi, je ne serais pas surpris si ce lieu devient la référence culinaire de Konoha, voire du pays du Feu. »

Flatteries ? Pas vraiment, les talents de Natsuki n’étaient plus à prouver aux yeux du village. Il était d’une puissance redoutable, certes, mais surtout d’un mental impressionnant. De quoi bien représenter cette qualité présente au sein de la plupart des membres du clan. J’aimerais bien mesurer l’étendue de ses capacités via un entrainement avec lui, mais je n’allais pas aborder ce sujet pour deux raisons : ce n’était pas le but premier de ma visite, et le repas venait d’être servi. Autant profiter du festin avant toutes choses…
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyDim 25 Déc 2016 - 17:32

« Eh bien, vous devez avoir un sacré appétit. » lui sourit Natsuki en l'entendant demander deux plats principaux. « Ce n'est pas un reproche, mangez à votre faim surtout. Veillez juste à ne pas sombrer dans la caricature du héros de shonen qui passe son temps à manger des quantités phénoménales de nourriture. » plaisanta-t-il. « Je vais prendre le phénix aux quatre épices en ce qui me concerne. Ce n'est pas vraiment un phénix, bien entendu, il s'agit d'un vulgaire poulet, mais le plat tire son nom de sa méthode de cuisson. Voyez-vous, si les phénix existaient vraiment, et s'il y avait vraiment un courageux pour les manger, en faire cuire un à la broche ne serait pas une bonne idée : cela ne ferait que l'encourager. Là, la viande de la poule est bouillit avec des herbes qui imprègne la chaire, et deux des épices utilisées sont des piments qui embrasent délicatement les papilles à chaque bouchée. Un plat typé des automne rigoureux. »

L'un des hobby de Natsuki était la cuisine, au cas où cela ne se voyait pas.


« Après, de là à vous expliquer comment j'arrive à faire entrer mon travail de Bras Droit du Hokage et la gestion du Septième Ciel dans son ensemble dans le même emploi du temps, je crains que vous ne soyez déçu de la réponse. En effet, l'un comme l'autre poste ne sont pas aussi chronophage que la croyance populaire le laisse supposer. Par exemple, je ne passe pas ma vie à me noyer derrière un bureau croulant de paperasse : ce sont des mythes, cela. Le Hokage a pouvoir de décision sur tout, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne délègue rien, et pas seulement à moi. »


Encore que Mizuki était assez particulière, Natsuki l'avait vu lorsque c'était elle l'assistante principale de Miko. Et une chose était certaine, c'était que le Nara tatoué, bien que très efficace, ne travaillait pas avec autant d'acharnement que la jeune Aburame : lui tenait à se construire une vie rempli d'autres choses que son boulot.


« J'imagine qu'être chef de clan relève d'une toute autre responsabilité, tout comme il demande un temps et des ressources considérables. Personnellement, cela n'a jamais été un rôle que j'envie, et Kamino fait suffisamment bien son office pour qu'aucun Nara ne songe à le remplacer. Personne n'occupe ce rôle juste pour le prestige, n'est-ce pas ? »


Dans l'esprit de Natsuki, devenir chef était motivé par un désir de redynamiser son clan, par une volonté de mettre des projets en route que la politique actuelle ne permettait ou ne concevait pas de faire. Et pour le Nara tatoué, les manieurs des ombres étaient très bien comme ils étaient.


« De la même manière, je ne cherche pas à devenir une référence culinaire pour où que ce soit. Sakurako a un talent incroyable, et elle transmet son savoir-faire à son équipe comme personne, mais le monde est vaste, et je ne doute pas que plus talentueux qu'elle existe, alors même que son clan est très réputé dans le domaine. Et cela ne m'émeut guère : mon restaurant est avant tout à but familiale. Je veux que les gens qui viennent ici partage un bon moment entre eux autour d'une assiette, qu'ils vivent une expérience à travers un plat qui leur reste abordable. C'est ainsi que j'ai toujours cuisiné : pour partager un peu plus qu'un simple repas, pour offrir davantage qu'une bête assiette pleine. Je suis d'avis de penser que la différence entre '' cuisiner '' et '' faire à manger '' tient à cela. »


Et comme tout point de vue, cela n'engageait que lui.


« Pour rester dans le même ton, vous qui vous me dites que vous avez du mal à vous en sortir entre vos devoirs de chef de clan et d'autres prérogatives relevant de la vie de shinobi. Dois-je interpréter par là que vous ne vivez au final que pour votre travail ? Je doute que ce soit très sain, si je peux me permettre la remarque. J'ai toujours soutenu que tout être doué de raison à besoin d'aéré son esprit, et de se changer les idées au travers d'une activité autre que son travail du quotidien. Le cas échéant, il ne finit par vivre que par et pour cela, si l'on peut réellement appeler cela '' vivre ''. La vie est courte Yusei, et elle l'est d'autant plus dans notre mériter, je suis certain que tout comme moi vous l'avez plus d'une fois constaté. Œuvrer pour la grandeur de son Village et de son clan est une noble tâche, mais l'on peut bien s'en écarter une heure ou deux chaque jour. Sans quoi, à force d'avoir le nez dans le guidon, l'on risque de se dénaturer soi-même et de passer à côté de l'essentiel. Surtout qu'au final, quel devoir plus essentiel que celui de vivre épanouit ? »


Un devoir trop souvent négligé par certains, et probablement pas assez par d'autres...


« Que ce soit de la gestion, de l'activité physique, ou même artistique, le tout est de trouver quelque chose qui plait, et évacue une journée trop remplie. C'est un conseil que je vous donne d'égale à égale. N'allez pas surestimer l'esprit : lui aussi à une limite. Croyez-moi, l'on devient beaucoup plus efficace en prenant un temps de répit au quotidien : j'en suis une preuve vivante. »


Il ajouta en plaisant à demi.


« Et n'allez pas me dire que votre travail rempli cette office déjà très bien : c'est une maladie qui porte déjà un nom, cela. »
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyMar 27 Déc 2016 - 16:21

Une caricature de héros Shônen ? Ce genre de remarque avait l’occasion de me faire sourire intérieurement. Il était vrai qu’il y avait certains « traits » de ma personnalité que beaucoup penseraient parodiques par rapport à des personnes autour de moi. Sans doute irréalistes pour certains, ou trop exagérés pour d’autre. Mais je riais faiblement surtout parce que c’était l’inverse que les gens pensaient, que je n’étais pas le héros d’un livre mais plutôt « l’anti-héros » à cause de mon apparence, bien trop ressemblante aux Uchihas ou aux Natsumi, ce qui avait l’occasion de me prendre quelques railleries sur le fait que je me la « jouais un peu trop ». Mais bon, que voulez-vous, s’il y a des actions que l’on peut qualifier de « clichés », c’est qu’on les retrouves bien quelques part en réalité, non ?

« - Si j’avais encore contact avec lui, et si le joueur n’avait pas choisi d’abandonné ce personnage, je vous aurais présenté à Nara Soma, un membre de votre clan tout aussi passionné de cuisine. »

La discussion concernant les mets culinaires du restaurant mis à présent de côté (heureusement, parce que je commençais que trop sérieusement à avoir faim), elle tourna dès à présent sur le thème de nos fonctions respectives et de nos capacités à les gérer. Natsuki m’avoua alors que la raison pour laquelle il conciliait si bien les deux rôles était parce qu’il n’avait pas tant que ça à faire, l’administration faisant en sorte de déléguer les travaux à tous pour éviter de surcharger qui que ce soit. Une bonne méthode en soit, même si je doute être capable un jour de procéder ainsi… Je me connaissais, j’étais du genre à plutôt accumuler le travail pour le faire moi-même plutôt que d’occuper les autres avec mes propres travaux…

… Et Natsuki semblait s’en être rendu compte également, car la discussion passa très vite de ses occupations aux miennes. J’aurais bien aimé me défendre face à ses propos, disant que je pouvais parfaitement trouver un moyen pour me détendre. Il fut un temps où je prenais mon temps à lire des histoires, allant de simples thrillers à des contes légendaires. Mais cette période était bien éloignée, du temps où j’étais un Jônin qui n’avait d’attache que sa famille et son rôle de simple ANBU. Maintenant, c’était une toute autre histoire. J’hésitai à exprimer ceci à voix haute, mais au final, nous étions bien isolés par rapport au reste du restaurant, et Natsuki savait pour tous mes rôles après tout. Soupirant de défaite, je pris la parole.


« - Je doute vous apprendre que réussir à se détacher de son travail, une fois plongé dedans, est plus facile à dire qu’à faire. Entre mon rôle de chef des Yôgan, qui doit amener épanouissement et prospérité aux membres du clan, et celui de capitaine de la sécurité du territoire qui doit assurer la tranquillité des civils, je me dois de penser à toutes les éventualités, bonnes ou mauvaises… Mais à chaque fois, c’est les pires scénarios qui restent. C’est pourquoi je dois faire en sorte d’améliorer les choses, trouver les failles et les éliminer… Je ne peux pas arrêter d’y penser. C’est mon devoir de ne pas d’arrêter d’y penser. »

Je voulais essayer de penser à autre chose, oublier un peu mes devoirs… Mais à chaque fois, les pires scénarios revenaient en tête. Une division du clan à cause de la guerre avec Suna, des menaces d’attaque du village par des terroristes, ou plus précisément, par Kioshi et sa promesse de Guérilla envers ma famille. Tout ça commençait à m’épuiser oui, mais bon…

« - Je ne peux prendre le temps de me reposer avec ce genre de responsabilités sur les épaules. Honnêtement, les seuls moments où j’essaye d’oublier est quand je m’entraîne. Et même là, c’est toujours avec cette idée que je suis loin d’avoir la force nécessaire pour protéger ce que je souhaite… La seule autre alternative que j’ai trouvé pour l’heure, c’est celle-ci. »

Pour accompagner mes propos, je pris le verre d’alcool que j’avais commandé en entrée, d’un rire absent de tout humour, et en bu encore pour rafraîchir ma gorge sèche. Je sais bien que je me montrai pathétique en ce moment face à l’homme qui m’avait invité, mais il voulait que je sois honnête, donc à quoi bon. Je gardai la tête haute cependant, pas à m’apitoyer sur mon sort. J’avais choisi de vivre ainsi, et pour l’heure, je n’avais pas trop de solutions alternatives. Mais comme à chaque fois, l’alcool faisait que mon filtre à pensées se faisait de moins en moins efficace, sans pour autant me faire tourner la tête. C’est de cette manière que j’avais enfin ramené la discussion à la raison principale de ma présence ici.

« - Honnêtement, il n’y a que peu de personnes avec qui je peux me sentir détendu. Takeo du clan Inuzuka, un fier frère d’arme à qui je confierais ma vie sans hésiter, Satochi qui est presque un membre du clan, suite à des révélations récentes… Et Kaguya Milly. »

Et c’est parti…

« - Nous avons eu l’occasion de parler ensemble, plusieurs fois. Je ne sais pas comment elle fait, mais sans le moindre effort, elle arrivait à me surprendre à chaque nouvelle discussion. Elle ne semble pas comprendre les dangers du monde Shinobi, toujours à se montrer beaucoup trop joyeuse et excitée dans des moments dangereux. Du moins, c’était comme ça la dernière fois que je l’ai vu… Ce qui nous amène à ce que je voulais vous demander. »

Un faible moment de silence se passa, alors que les serveurs arrivaient avec les plats commandés, installant sur la table. L’odeur semblait me ramener un peu plus sur terre, alors que je commençai à divaguer encore sur la fameuse blonde qui était au centre de cette discussion. Plongeant ma main dans la poche, je sorti la lettre en réponse de ma demande à Milly, celle qui, une nouvelle fois, me surpris dans son fond. Je la posai ainsi à mi-chemin entre moi et Natsuki, lui laissant le choix de la lire ou non, selon ses souhaits.

« - Sur la demande de Miko-dono, j’ai essayé de contacter Milly afin d’obtenir d’elle une assistance pour la traque du dénommé « Black ». Mais sa réponse me paraissait… Différente de celles auxquelles je m’attendais. Je m’attendais à un oui ou non catégorique, à la limite qu’elle puisse m’envoyer paitre… Mais elle semblait plus préoccupée qu’autre chose, beaucoup moins… Dynamique que je ne l’ai connu ? C’est pourquoi j’ai voulu vous rencontrer, Natsuki-san. »

Attendant qu’il puisse m’accorder toute son attention sur moi, j’attendais la suite avec beaucoup d’appréhension sur ce qu’il pourrait me dire.

« - J’ai entendu de la part de notre Daimyô que vous l’auriez rencontré pendant ma mission au Pays du Bois, et Milly parle dans sa lettre d’un Konohajin qui l’aurait aidé suite à une rencontre… J’ose penser qu’il s’agit de vous ? »

Un simple court moment de silence pour confirmer mes propos, et me voilà à sauter sur le vif du sujet qui m’intéressait.

« - Que lui est-il arrivé ? Est-ce grave ? »
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyMer 28 Déc 2016 - 22:13

Natsuki se fendit d'un sourire à l'évocation de Nara Sõma.

« Oh, mais je le connais. Un brave garçon qui fait bien la paire avec Yukine Yamanaka. Il travaille ici en tant qu'apprentis figurez-vous, vu qu'il est encore un peu jeune pour prétendre à davantage qu'un apprentissage par alternance. Je l'avais recruté du temps où son joueur était encore actif, maintenant c'est un figurant qui aura droit à son nom dans la fiche du personnel non anonyme de l'établissement. Un peu distrait par moment, ce qui nuit à son talent, mais globalement je suis satisfait de lui. »


Autant que l'on peut l'être d'un personnage joué par les fils du destin, l'animant telle une marionnette dépourvu de sa personnalité d'origine.

L’aparté terminée, Yusei évoqua les raisons de son travail acharné pour Konoha, les craintes qu'il nourrissait devant l'échec potentiel de sa tâche, et le poids du devoir qui chargeait ses épaules. Il parlait avec une certaine gravité que le Nara tatoué entendait tout à fait, mais ce dernier pour sa part était de nature à aborder les choses avec plus de décontractions – à ne pas confondre avec une absence de considération au regard de ce que la situation mériterait.


« Seriez-vous en train d'insinuer que la sécurité du territoire n'est pas de mon ressort, ou que contrairement à vous qui travaillez plus de seize heures par jour, je fais mal mon travail au point que la protection de notre nation repose entièrement sur vos épaules ? »
demanda-t-il alors que son sourire s'effaça. « Dois-je vous rappeler que tout ce qui se situe hiérarchiquement en-dessous de moi est du travail délégué, sur lequel j'ai un droit de regard et d'action à tout moment, car entrant pleinement dans mon domaine de compétence ? »

Il laissa planer un instant de doute, puis se fendit d'un sourire.


« Je plaisante Yusei, ne le prenez pas comme une attaque. C'est tout à votre honneur de vous investir comme vous le faîte pour le Village de la Feuille, et je comprends parfaitement quel genre de poids repose sur vos épaules. Seulement, sachez que l'on va plus loin en marchant que en courant. Votre devoir n'est pas de vous tuer à la tâche, à plus forte raison qu'à trop se concentrer sur quelque chose, l'on fini par manquer de recul : c'est ce qui a coûté la vie à Seitô Sabakyo. '' C'est au pied du phare que nous sommes le moins éclairé '' affirme le dicton. Loin de moi l'idée de chercher à vous convaincre cela dit. Je vous exprime simplement mon point de vue sur la question de la même manière que j'ai prit connaissance du votre. Si c'est ainsi que vous vous sentez le plus efficace, tant mieux pour vous. Mais gare à l'attention qui fatigue. »
lui glissa-t-il avec un clin d’œil.

Œil qui glissa en direction de l'alternative dont lui parla Yusei avec un rire sommes toutes déplacé.


« Je ne juge pas les gens Yusei, et encore moins sur leurs déviances : ce n'est pas mon travail. Je peux donc tout à fait entendre que l'alcool demeure un échappatoire pour vous. Intéressez-vous toutefois à ce dont vous voulez échapper, si c'est de cela qu'il s'agit, et si c'est vraiment la bonne méthode. »


Natsuki avait une expression plutôt neutre en s'exprimant sur le sujet, pour une voix qui n'en était pas en reste.


« Par le passé, j'ai failli me perdre là-dedans. »
confia-t-il. « J'étais au plus mal, et j'avais découvert un lendemain de cuite avec un ami que noyé dans l'ivresse, le temps d'une nuit, tout m'avait semblé aller mieux : la souffrance était partie, le passé comme l'avenir n'avaient plus d'importance. La solution miracle après sept ans de misère à porté de doigts. Fantastique, n'est-ce pas ? »

Il forma avec ses mains un triangle parfait devant lui, les coudes appuyés sur ses accoudoirs.


« Et je me suis rappelé d'un homme que j'ai connu. Un homme respectable qui a littéralement vendu son Village à l'ennemi, et qui rongé par les échecs de sa vie, n'est aujourd'hui plus qu'un pilier de comptoir. Incapable d'affronter son passé et de se tourner vers l'avenir, il a préféré les noyer tous deux dans la bouteille. J'étais déjà certain à l'époque de ne jamais vouloir ressembler à cela. Et après avoir mit le premier pas sur la même route que lui, cela a confirmé toutes mes certitudes : jamais je ne me montrerai aussi lâche que lui. Je n'ai plus jamais touché une bouteille d'alcool depuis. »


Natsuki afficha un sourire en coin.


« Non pas par crainte de l'ivresse et de son addiction, mais tout simplement parce que je n'aime pas cela. Alors si ce n'est ni par plaisir pour savourer, ni par excès pour oublier, quel intérêt d'en consommer ? Je ne dis pas qu'il ne faut pas en boire, bien entendu, surtout que mon chiffre d'affaire compte en partie là-dessus, mais si vous m'autorisez le conseil, n'en faites pas un point de fuite trop régulier. Je ne vous connais que de réputation, mais elle me suffit en plus de cette discussion avec vous pour vous tenir en très bonne estime : ne laissez pas la liqueur gâcher tout ce que vous pourriez accomplir. »


Il leva son verre dans la direction dans la direction de son invité.


« Mais si vous m'assurez que c'est par plaisir, alors tant que cela vous garde en état de discuter, sentez-vous libre de boire de tout votre saoul, Yusei. Je vous dis cela car j'ai toujours été le genre qui s'intéresse davantage à la raison qui guide l'action plutôt que l'action en elle-même. Et c'est probablement ce trait de caractère qui a su rendre si distrayant à mes yeux la personne qui justifie notre rencontre aujourd'hui. »


Le vif du sujet se présenta enfin sur les lèvres des interlocuteurs. Natsuki laissa donc la parole à Yusei, puisque c'était l'objet de sa visite. Ce dernier, entre deux phrases, lui présenta une lettre que Natsuki manipula comme s'il s'agissait d'un parchemin précieux susceptible de voler en poussière au moindre mouvement brusque. Il en découvrit le contenu avec la décence de ne pas sourire, bien qu'il n'en pensait pas moins, tout en écoutant de l'autre oreille la suite de ce qu'il lui était dit. Il acheva de mémoriser le contenu à peu près en même temps que le Yôgan arriva au bout de son introduction.


« Pensez-vous vraiment que ce soit une mauvaise chose d'être joyeux, et de rire au nez du danger plutôt que de trembler de peur, et de vivre dans la crainte perpétuelle d'un monde qui en veut après notre vie en chaque instant ? »
lui demanda Natsuki en repliant la lettre qu'il rendit à son propriétaire légitime. « '' Quand les pessimistes auront enfin raison, les optimistes auront quand même mieux vécu. '' Je trouve personnellement que cette phrase la qualifie plutôt bien. Surtout qu'au final, cela lui a bien réussi non ? Malgré la quantité d'embrouilles phénoménale dans laquelle elle se retrouve fréquemment empêtrée, elle est toujours en vie. »

Il ne chercha pas à réprimer son sourire amusé en se remémorant tout ce qu'il avait déjà pu apprendre depuis le début de son enquête sur le bannissement de Milly hors des territoires alliés au Pays du Feu.


« Personnellement, c'est cette capacité qu'elle a à se montrer toujours aussi surprenante, qu'importe combien l'on pense avoir déjà tout vu et tout entendu, qui m'a séduit chez elle. Aussi, je ne suis pas vraiment surprit d'être surprit et un peu perdu avec le contenu de sa lettre. Sans doute la connaissez-vous bien mieux que moi, car à mes yeux, il n'y a rien de différent dans cette lettre avec la manière dont elle s'exprime et change perpétuellement de pied d'un instant à l'autre au cours d'une discussion d'habitude. Je ne suis donc guère en mesure de partager vos craintes. Toutefois, il a quelque chose que je serai bien curieux de savoir, c'est pourquoi me poser la question ? Car d'après ce que je lis de sa lettre, vous êtes déjà au courant de tout la concernant. Ou du moins, elle pense que vous êtes au courant de tout d'après ce que vous lui avez dit. Et je sais combien elle a l'interprétation rapide. »


Natsuki afficha un sourire entendu.


« Sinon, pour répondre à votre question, c'est un certain Kentarô Miura qu'elle a rencontré sur l'Île de la Cendre. Mais devant l'anonymat dont elle fait référence dans son courrier, j'imagine que soit même elle n'était pas assez bête pour ne pas comprendre qu'il s'agissait d'un faux nom que je lui ai donné, soit qu'elle n'a pas été capable de le retenir. »


Et il était incapable de dire laquelle des deux situation l'amuserait le plus.


« L'un dans l'autre, je dirai que ce qui s'est passé là-bas n'est pas beaucoup plus grave que ce qu'elle vit d'habitude. »


En même temps, compter Miko Aburame dans ses ennemis plaçait tout de suite la barre assez haut.


« Maintenant, avant d'aller plus loin dans cette discussion, et savoir quoi vous répondre exactement, j'aimerai d'abord connaître ce que contenait la lettre que vous, vous lui avez écrit. Cela m'évitera de vous parler de ce que vous savez déjà. »


Un moyen comme un autre d'étayer ses notes sur la jeune femme - ou du moins, c'est ce qu'il laissait entendre, même s'il savait que Yusei n'était pas né de la dernière pluie.
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyMer 11 Jan 2017 - 14:04

J’étais tellement centré sur le problème que j’essayai de résoudre, à savoir, mon envie de réussir à concilier mon travail et ma vie privée que je n’avais pas fait attention que ma façon de parler qui paraissait offensante. Il était vrai que ma tâche été importante, mais il devait y avoir au moins quatre rangs dans la hiérarchie supérieurs à mon poste (et encore plus depuis ma rétrogradation) qui étaient en charge de choses tout aussi, si ce n’était plus, importantes que mes attributions. Lorsqu’il me confronta à cette réalité, je ne savais plus vraiment ou me mettre, perdant mes mots en essayant de trouver une excuse.

Jusqu’à qu’il m’avoua la plaisanterie. Lâchant un soupire, je l’écoutai ainsi m’expliquer sa méthode de travail, qui lui permettait de plus facilement gérer la situation que moi-même : réussir à prendre du recul. Plutôt qu’à avoir un œil sur l’ensemble de mes tâches et vouloir les accomplir rapidement, peut être devrais-je apprendre à faire confiance aux membres de mon unité et encadrer leurs travaux ? Cela me permettrait en effet de gérer pas mal de choses sans pourtant partir en Borderline. Rien que de me comparer avec l’ancien chef du Shoraizen semblait me réveiller.

La discussion divergea également sur ma « solution » qui semblait dérangeante, même si ses mots me disaient le contraire. Je l’écoutai dans son argumentaire, me disant ce que je savais déjà : que ce n’était que passager, que cela n’allait pas changer les choses, ou bien en pire si je m’enfonçai trop dedans. Et ce n’était pas le fait de ré-entendre ceci encore et encore qui me faisait tiquer… Mais le fait que je savais qu’il avait raison. Ce n’était pas une cuite qui allait faire disparaître ma pile de travail le lendemain, ou qui allait aider à traquer les criminels. Je n’allais sans doute pas arrêter de boire pour me détendre, mais… Peut-être que j’essayerais de trouver une autre solution ?

Vint ensuite la discussion concernant Milly. Très vite, nous échangions nos avis sur la jeune femme, certains que je ne pouvais m’empêcher d’acquiescer. Il était vrai que certains traits de caractères chez elles, aussi improbables qu’ils puissent être, était intéressants chez elle. Sa remarque d’ailleurs me fit arquer un sourcil, lâchant un rire soupiré.


« - Je n’ai jamais dit que c’était une mauvaise chose. Au contraire, j’aurais tendance à vouloir tendre dans cette direction parfois. Le but de notre vie de Shinobi est de faire en sorte que les citoyens ne pouvant se battre n’aient à s’inquiéter, qu’ils puissent vivre leur vie comme ils l’entendent. Je ne peux réellement faire ça moi-même, comme je vous l’ai dit, mais elle… J’ai envie de l’admirer pour ça. »

Je ne pouvais vraiment cacher un sourire en disant ça, me demandant encore comment elle faisait pour avoir cette insouciance naturelle. Elle était à l’opposé de ma personnalité, si je devais définir. Là où j’étais du genre à prévoir tout à l’avance pour prévoir les éventuels problèmes, elle serait plutôt à les affronter le sourire aux lèvres une fois qu’ils lui seront tombés dessus. Insouciante, le seul terme qui me venait en la désignant… Il continua en disant qu’il ne voyait pas réellement la différence dans l’attitude qu’il a vue en elle et celle interprété dans sa lettre. Il est vrai que c’était difficile à percevoir, mais…

« - Disons plutôt que, de ce que j’ai pu voir chez elle, Milly est du genre à accepter ou refuser en fonction de si ça lui plait ou arrangerait ses affaires, ou non… Mais pas d’accepter quelque chose par dépit. Comment dire… Même si on lui disait qu’elle n’avait pas le choix, elle serait capable de nous envoyer voir ailleurs pour chercher sa propre solution. Et là… Elle donne plus l’impression d’accepter mon offre comme si elle pensait déjà qu’il n’y avait pas d’autres alternatives. »

Mangeant une bouchée de mon repas, je repensais encore à cette ligne qui m’avait le plus affecté. Pensait-elle vraiment que je cherchais seulement à me servir d’elle ? J’avais fait cette promesse d’arranger les choses et quand l’occasion tombait pour lui donner cette chance, elle annonçait ainsi qu’elle m’en veut mais le ferait quand même ? Quelque chose a changé, mais quoi ? Natsuki se demanda également pourquoi je lui posai la question alors que je semblai tout savoir, assez simple à répondre pour le coup.

« - Milly ne sait pas que nous avons pu la trouver grâce aux capacités de Miko-Dono, et non juste parce qu’elle a rencontré quelqu’un du village récemment (enfin, le temps est relatif dans le monde du RP…) et nous a donné son signalement. Elle devait donc se dire que ce « Kentarô Miura » était mon informateur, et qu’il m’a tout dit de leur rencontre… »

J’employai le nom d’emprunt juste pour la situation, pour me mettre du point de vue de Milly et cherchait à comprendre le raisonnement passé dans la tête blonde. Natsuki n’avait cependant toujours pas répondu à ma question : je ne savais pas ce qui lui était arrivé, ce qui, pour une raison obscure, m’agaçait plus que cela ne devrait. Je voulais savoir, m’assurer qu’elle allait bien et qu’il ne se soit passé quelque chose d’horrible qu’elle veuille me cacher. Pourquoi ? Sans doute ma paranoïa naturelle qui agit envers mon entourage je suppose…

« - Pour ce qui est de la lettre, je n’ai rien de plus à vraiment rajouter sur ce que j’ai dit plus tôt. J’ai commencé par des formalités d’usages, savoir comment elle allait, donner des nouvelles sur ma position de chef de clan. Je lui ai aussi parlé de la raison de cette lettre, qu’en l’échange de son aide pour traquer « Black », en lui précisant que c’était un adversaire puissant et qu’elle n’était pas obligée d’accepter, elle pourrait discuter avec Miko-Dono de son bannissement pour essayer de le lever. Donc, comme vous vous en doutez… Je ne sais rien sur sa situation actuelle. »

Soupirant encore, une main couvrant un instant mes yeux avant de replacer quelque mèches de cheveux, je regardais vers la table sans vraiment chercher quelque chose dessus.

« - A vrai dire… Je n’ai eu aucuns contacts avec elle depuis presque deux ans. Nous nous étions vu pour la dernière fois à Kawa no Kuni, lorsque Miko-Dono était encore Hokage et m’avait envoyé enquêter à la Mégalopole à propos d’un certain « Alpha ». Et à cette époque, elle était encore du genre optimiste au possible, ce qui me laisse à penser qu’il s’est passé quelque chose depuis. J’étais concentré sur ma mission au pays du bois, l’intégration des Yôgan à Konoha, et la guerre… Mais maintenant que le temps me le permets, je veux savoir. »

Inspirant longuement, je relevai la tête pour le regarder avec une certaine intensité, un mélange d’énervement et d’appréhension à ce qu’il pourrait m’annoncer.

« - Alors dites-moi… Que lui est-il arrivé ? »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptySam 14 Jan 2017 - 20:09

Natsuki demeura attentif à ce que lui apprenait Yusei, à la manière dont il voyait et interprétait les comportements de Milly, ce qu'il lui enviait, ce qui lui plaisait chez elle, et nota précautionneusement le tout dans un coin de son esprit. Cela pouvait servir. Cela allait servir.

« Intéressant. Vous semblez en savoir beaucoup au sujet de cette jeune femme, pour quelque qui ne l'a vu qu'une fois en deux ans. Puis-je en déduire que vous avez avec elle un passif remontant à plus loin ? Et si c'est le cas, cela vous dérangerait-il de m'en apprendre plus ? »


Natsuki ne répondait pas à la question de Yusei, et se permettait d'en poser d'autres par-dessus, mais cela lui permettait de mieux construire sa narration : il espérait donc que son interlocuteur soit patient, même si à son ton il n'en présentait pas la qualité de prime abord.


« Après, c'est peut-être de ma faute si Milly n'a pas sauté sur l'occasion que vous lui proposiez. Je dis bien '' peut-être ''. Voyez-vous, quand je l'ai vu l'année dernière – je suppose que c'était l'année dernière, c'est très vague la catégorie Flashback – elle s'était à nouveau empêtrée dans une sale affaire en s'accoquinant avec de mauvaises fréquentations – sur lesquelles je reviendrai plus en détails plus tard -, et au cours des discussions que j'ai eu avec elle, il en était ressortit la demande de sa part que je touche un mot à Miko au sujet de son bannissement injuste. Et je lui avait dit que sur un temps creux, j'enquêterai là-dessus. Alors est-ce que sa réticence à accepter de plein gré votre offre en échange de sa libre circulation sur le territoire du Feu vient du fait qu'elle ai - ou pense avoir - plus de chance de décrocher son passeport en m'attendant plutôt qu'en travaillant ? Je ne sais pas. Surtout que je vous le rappelle, le sujet d'Aburame Miko est très sensible chez elle. Pour Milly, notre Daimyo est encore et toujours une traitresse du Shoraizen, qui s'est retournée contre ce que la Kaguya appelait sa famille. Je pense qu'elle n'a toujours pas notion que Miko était simplement en mission pour Konoha. »


Et peu importe combien cela lui sera dit et répété, tant qu'elle ne l'aura pas entendu directement de la bouche de la concernée, Natsuki pensait qu'elle ne le croira pas.


« Peut-être qu'aussi, comme elle pense son bannissement complètement injuste, elle ne voit pas la légitimité de devoir travailler pour Konoha afin de récupérer quelque chose que la Feuille n'aurait jamais du lui prendre. »


Cela se défendait comme point de vue.


« Ou peut-être encore qu'elle n'a pas bien lu votre courrier, et s'est limitée à '' trouve Black pour Miko '' sans s'attarder sur le reste. Ce ne serait pas la première fois que la situation démarre sur une malentendu avec elle. Je veux dire, pour ce que j'ai pu en voir et apprendre, Milly ne comprend pas souvent les choses comme l'on le voudrait, et inversement. »


Natsuki piocha ici et là dans son assiette, tout en réfléchissant. Yusei semblait être plutôt très concerné par le devenir de la Kaguya, et impliqué pour d'autres raisons que lui. Du coup, son avis sur la question était partagé, au point qu'il compara sa propre situation passée avec celle de la Kaguya – qui partageait d'une certaine manière une base commune -, et s'imagina ce qu'il aurait accepté que l'on dise. Le mieux était peut-être encore de s'en tenir au rapport officiel qu'il avait fait.


« J'ignore l'essentiel de ce qu'il s'est passé pour elle sur l'Île de la Cendre. Je l'ai simplement trouvé dans une fâcheuse situation, en train de fuir sa propre ombre. Je ne connais ni le début ni la fin, mais je sais qu'elle s'est encore mis dans un pétrin en ayant dans son cercle de contacts des personnes qu'il vaudrait mieux ne pas avoir. J'imagine que cela a un rapport avec son nouveau tatouage et l'impressionnante capacité de régénération dont j'ai eu la démonstration, et dont je n'ai pas notion qu'elle avait avant. »


Il haussa les épaules.


« L'un dans l'autre, ce ne devait pas être si grave que cela à ses yeux, car elle semblait davantage préoccupée par son bannissement du territoire du Feu lorsque je lui ai révélé que j'étais Konohajin, que par sa situation actuelle. Alors après, est-ce que cela est dû au fait qu'elle ne la réalisait pas, ou qu'elle a un curieux sens de priorité, je ne sais pas, et ce n'est pas à moi de juger. De la même manière, elle accordait plus d'importance à mon nom qu'à l'aide que j'aurai pu lui apporter. »


Cela avait bien valu le coup de lui en donner un, si c'était pour ne pas le retenir...


« Une histoire d'inégalité entre le fait que j'avais beaucoup d'informations sur elle et pas l'inverse, quelque chose comme cela. Enfin, passons. Je ne suis pas en mesure de répondre vraiment à votre question, comme vous avez pu le voir. J'ignore de quoi il en retourne pour elle, et comme je ne l'ai pas recontacté depuis, je ne sais pas ce qu'il en est de sa situation actuellement. Mais si vous subodorez qu'il y a vraiment un changement de comportement chez elle, alors cela ne m'étonnerait pas que cela à un rapport avec cette vieille histoire. »


Comme par exemple, si elle avait réalisé à quel point sa salamandre allait lui pourrir la vie. Mais cela, il pouvait se tromper. Car après tout, il ne se basait que sur son expérience personnelle pour arriver à cette déduction. Si cela se trouvait, elle vivait le parfait bonheur avec, contrairement à lui et ses pulsions sanglantes de jadis.


« Le plus simple serait peut-être de lui poser directement la question, non ? Comme il ne me reste plus que Kihran à interroger – vu que Miko refuse envers et contre tout de me rendre service -, j'ai prévu de recontacter la dame Kaguya prochainement, quand j'aurai terminé. Probablement même de lui rendre une petite visite, si elle accepte. Pourquoi ne pas vous joindre à moi dans ce cas ? Toujours dans l'hypothèse où elle serait d'accord, bien entendu. »


Il saurait se contenter de faire cela par lettres, mais au fond de lui-même, il sentait qu'il regretterait de procéder ainsi : il s'amuserait beaucoup moins avec un courrier qu'avec une Milly en chair et en os devant lui. Et après la dernière décennie qu'il avait passé à en baver, il avait bien mérité le droit de s'amuser.

Au moins un peu.
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyLun 23 Jan 2017 - 15:21

Je ne savais pas réellement si c’était une bonne ou une mauvaise chose, mais la pression importante qui se trouvait entre moi et l’homme qui détenait les informations que je voulais n’arrivait pas à me retirer mon appétit. Concentrant mon regard entre les yeux du Nara et l’assiette, je savourai chacune de mes bouchées. Moins que je ne le pourrais dans d’autres circonstances, certes, mais c’était un repas que je ne pouvais gâcher, comme me l’avait souligné Natsuki. Entre deux bouchées, il me posa une question logique, comme quoi, je connaissais Milly depuis bien avant. Mesurant mes souvenirs, je posai mes couverts pour parler, soupirant en voyant qu’il avait.

« - La première fois que je l’ai rencontré, cela devait être quelques mois après la destruction de Kiri. J’avais été envoyé pour enquêter sur ce qui a bien pu causer cette destruction, voir si nous pouvions nous préparer au cas où les Furyous attaqueraient Konoha, trouver un indice pour nous défendre. Elle semblait vouloir chercher quelque chose, et voulant en apprendre de la population locale, je lui ai proposé de partager un repas. Nous nous sommes rencontrés autrement, plus tard, à la chute du Shoraizen, je fus celui qui a été envoyé pour la récupérer et la ramener à Konoha. C’est là que j’ai appris sa version, son ressenti par rapport à l’assassinat de Sabakyo Seitô. »

J’étais le premier à admettre que nous ne nous étions rencontrés que très très peu de fois durant ces années, mais que voulez-vous, il y a certaines personnes qui nous marquent plus que d’autres. J’avais enfin la réponse de Natsuki quant à sa rencontre, enfin, en partie. Il apporta surtout une potentielle « justification » quant à la méfiance que je lisais dans le courrier de Milly, comme quoi, elle serait rancunière quant à son bannissement qu’elle n’aurait sans doute pas mérité, ce qui était concevable, ou alors de par le meurtre de Seito qui était sa « famille ». Compliqué qu’était la situation qui ne pourrait en effet se résoudre qu’en face-à-face.

Il m’annonça enfin le récit de sa rencontre avec la blonde. Il l’aurait vu sur l’île de la cendre dans une situation fâcheuse, fuyant quelque chose mais quoi, il ne m’a rien dit sur le sujet. Cependant, il m’annonça un détail surprenant : un tatouage la cause de son problème ? Je notai ce détail en tête alors que je mangeai en l’écoutant. La capacité de régénération ne me choquait pas réellement. Les Kaguya maîtrisant les os, ils devaient pouvoir soigner les blessures ouvertes en parti ? Ou alors, il y avait autre chose...
Son récit se termina par rapport au fait qu’elle semblait trouver injuste de ne pas avoir une part égale des informations concernant leur échange. Naïve, oui, un mot qui lui irait bien. Je l’imaginai bien exiger de savoir la vérité alors qu’elle devait savoir que les Shinobis se devaient de limiter les fuites d’information autant que possible. Mais ce qui me fit hausser un sourcil fut sa remarque quant au fait que je devais lui poser la question directement. Je me sentais d’un goût gêné de ce que j’allais lui dire.


« - Humm… Vous devez être au courant, mais suite à mon action lors de l’exécution de Yamada Tetsui, je ne peux sortir du village sans l’accord du Hokage, ou alors sous la tutelle de Satochi. Et étant donné qu’ils ne sont pas du même avis que moi sur la personne de Milly… Je doute que ce genre d’occasion puisse s’ouvrir. A moins que vous ayez les mêmes droits de me faire sortir du village que Mizuki-sama, cela ne serait pas possible. »

Évidemment que j’avais pensé partir du village mener mon enquête une fois les informations rassemblées et la situation entre Konoha et Suna calmée. Mais hélas, le problème de mes autorisations n’étaient plus aussi grandes qu’auparavant. Je me sentai un peu moins fier d’un coup, face à celui qui était le bras droit de Mizuki, la personne dont j’avais défié l’autorité. Soupirant de cette remarque, je regardai un peu la table avant de relever la tête.

« - Cependant, si vous me dîtes que je serais autorisé à vous accompagner pour la rencontrer, c’est une offre que je serais prêt à prendre. Il y a tant de questions dont j’aimerais trouver réponses… Et seul un face à face pourrait m’aider à résoudre ce problème. »

Terminant mon premier plat dans un calme regagné, en apprenant cette nouvelle, j’enchaînai sur le second pour l’attaquer. En même temps, je fis en sorte de continuer mes questions, voulant avoir le plus de détails concernant sur cette rencontre.

« - Il y a plusieurs choses que j’aimerais savoir si cette fameuse rencontre, au-delà de votre ressenti… Vous avez parlé d’un tatouage qui l’inquiétait, vous avez une idée pourquoi ? Et vous pouvez aussi me le décrire ? »

J’essayai de me rappeler s’il y avait un dessin que j’avais vu sur sa personne dans mes souvenirs, mais je n’avais rien en mémoire. Même dans la chambre de l’auberge à cause de circonstance atténuantes. Il y avait donc que deux possibilités. Soit elle avait acquis ce tatouage entre temps, soit… Natsuki l’avait vu dans un état dénudé. L’idée me fit froncer les sourcils un moment sans que je ne puisse l’expliquer, mais j’oubliai cette sensation pour enchaîner sur ma seconde question.

« - Vous n’avez vraiment aucune idée exacte de ce qu’elle fuyait ? Je veux dire… Milly n’est pas du genre à avancer sans se créer des problèmes, mais à ce point… C’est que la situation est plus critique que je ne le pensais. »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyVen 27 Jan 2017 - 15:20

« Moui, je suis au courant, en effet. » répondit Natsuki lorsque Yusei aborda l'incident de l'exécution de Tetsui. « Si j'avais eu le temps d'y assister, et eu connaissance de la longue agonie qu'elle réservait au Yamada, j'aurai sans doute fait la même chose que vous. En plus discret, certes, mais je l'aurai fait : l'essentiel était que le message passe, rien de plus. »

Comme il l'avait évoqué plus d'une fois, l'important dans leur métier n'était pas tant la vérité que ce que les gens croyaient.


« Cela mis à part, une rencontre n'est pas encore à l'ordre du jour, c'est seulement une éventualité futur. Donc d'ici qu'elle se confirme et s'organise, de l'eau va encore couler sous les ponts, et vous, vous n'aurez peut-être plus à demander l'autorisation à Satochi pour vous gratter le nez. Cela dit, vous avez attisé ma curiosité sur un point : autant je connais l'avis de mon ancien étudiant sur notre amie basanée, autant je n'ai jamais eu de raison d'aborder le sujet avec notre Hokage. »


Son enquête, rappelons-le, était un divertissement, et non un objectif professionnel.


« Quel est donc son ressenti sur la demoiselle ? »


Un moyen détourné pour savoir à quoi s'en tenir sans trop se mouiller, si son enquête devait prendre de l'ampleur.


« Non, je l'ignore. »
répondit Natsuki en haussant les épaules lorsque fut abordé la question du tatouage.

Il attrapa dans sa poche un calepin et un crayon, et commença à griffonner dessus d'un air distrait, tout en suivant la conversation.


« Elle n'a pas été très bavarde sur les sujets qui auraient peut-être mérité de l'être, dont celui-ci. Peut-être parce qu'il n'avait pas la couleur exacte qu'elle voulait, peut-être qu'il s'agissait d'une marque de pouvoir sur laquelle elle n'avait pas de contrôle ? Mais dans le second cas, elle ne ressemblait à rien que je connaissance. Elle ne m'évoquait pas les tatouages runiques du clan des Suzurane, et la Marque du Destructeur s'appose ailleurs. »


Il se gratta le menton du bout de son crayon en contemplant d'un air pensif le croquis laissé à sa seule discrétion.


« N'importe comment, il était récent, cela j'en suis sûr : je m'y connais en tatouages comme en fuinjutsu. Maintenant, quant à dire à quoi il servait... »


Il haussa un sourcil interrogateur à l'attention de Yusei lorsque ce dernier lui en adressa deux barrés.


« Elle a beaucoup dormi après cela, deux jours environs. C'est ce pourquoi j'ai déduis qu'il y avait un rapport entre sa marque et son état de fatigue. Une phase qui arrive souvent lorsque le corps doit s'adapter à un élément extérieur se greffant au chakra de la personne. »


Il se tourna sur le côté lorsqu'une serveuse passa à proximité.


« Bonjour Nemui. Vous pourriez me prêter votre stylo bleu s'il vous plait ? J'en aurai besoin quelques minutes. »


Il l'échangea contre son crayon, puis reprit ce qu'il faisait sur son calepin.


« Alors des idées Yusei, j'en ai plein, mais des idées exactes, malheureusement aucune. En premier, je pourrai mettre sa fuite sur le compte d'une mauvaise réaction à sa marque, qui entrainerait des troubles cognitifs et un accès de folie. Mais comme je ne connais pas assez Milly pour différencier le lard du cochon... »


Il haussa encore les épaules.


« En second, je supposerai qu'elle tentait de fuir ce qui lui a apposé la marque. Un employeur qui voulait lui créditer un pouvoir contre sa fidélité par exemple. Et en troisième, j'opterai pour un objet quelconque qu'elle a trouvé - un trésor, soyons imaginatif ! - qui l'a gravé contre son gré d'un pouvoir qu'elle ne désirait pas, pas plus que le prix qu'il y avait à payer avec. La fuite est la seule tactique à adopter contre ce que l'on ne peut pas battre, n'est-ce pas ? »


Natsuki reposa le stylo emprunté, et détacha avec soin la feuille de papier de son calepin pour la tendre à Yusei. Dessus, il pouvait y pouvoir un croquis très détaillé de Milly allant de la tête jusqu'aux cuisses, de face comme de dos. Il avait très bien joué des nuances de son crayon à papier pour rendre l'effet bronzé de la peau de la Kaguya et le doré de ses cheveux blés. Pour le large tatouage de salamandre qui lui couvrait le corps par contre, il avait été forcé d'utiliser le stylo de Nemui afin de lui donner la bonne couleur. Et si la décence pouvait le remercier d'avoir fait le croquis en maillot de bain, Natsuki gardait pour lui que c'était surtout parce que pour une raison qui lui échappait, il ne savait pas dessiner les tétons. Il était très doué dans le dessin, mais pas pour les tétons.


Spoiler:


« Mais entre nous Yusei... »
commença Natsuki d'une voix qui ne souriait plus. « … est-ce que cela vaut vraiment la peine d'apprendre de quoi il en retourne ? C'est tout à fait naturel de vouloir prendre des nouvelles de quelqu'un à qui l'on tient, encore plus lorsque l'on le sait prit dans les ennuies, mais si je peux me permettre de vous le rappeler, vous n'avez aucun pouvoir d'action pour le moment. Alors oui, vous êtes inquiet de ne pas tout savoir, mais demandez-vous si ce ne sera pas pire quand vous apprendrez ce qu'il en est exactement. »

Il ne quitta pas des yeux Yusei.


« Car en définitif, à quoi bon s'inquiéter pour un problème sur lequel vous ne pouvez apporter aucune solution ? Vous me l'avez dit vous-même, vous avez déjà du mal à joindre les deux bouts en terme de responsabilités entre votre travail et vos devoirs de chef clanique. Votre esprit passe le plus clair de son temps à s'inquiéter de la sécurité du territoire, et vous n'arrivez même pas à vous reposer avec ce genre de responsabilités sur les épaules, tant vous vous plongez dans les tâches incombant à votre poste. »


Il lui laissa quelques instants de réflexion, son visage restant de marbre.


« Alors admettons que j'en apprenne plus sur sa situation avant de la rencontrer, et que je vous en fasse part, qu'allez-vous faire ? Tout abandonner derrière vous pour voler à son secours ? »


L'on pouvait taxer Natsuki de beaucoup de choses, mais certainement pas de charger un esprit déjà bien assez épuisé en faisant juste son travail avec des tracas sur lesquels il n'avait aucune emprise.
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyJeu 9 Fév 2017 - 12:07

Je sais que certains pourraient penser que j’étais beaucoup trop impliqué dans cette affaire. Et ils ont raison, d’un point de vue purement logique, il serait idiot de continuer dessus, mais bon... Quand on a quelque chose qui reste dans sa tête et qui nous empêche de nous concentrer ailleurs, on veut tout faire pour s’en débarrasser. Ce n’était pas la même sensation qu’envers ce Yamada terroriste, mais c’était dans le même ordre d’idées. Du moins, c’était ce que je me convainquais.

Concernant l’affaire du Yamada d’ailleurs, Natsuki me confia que je n’étais pas le seul qui aurait sans doute agi ainsi, même si sans doute plus discrètement. Oui, c’était loin d’être l’une de mes qualités, il me faudrait remédier à ceci, ou alors, trouver un alter égo qui pourrait se charger de ce genre d’opérations comme, je ne sais pas, un personnage secondaire… Méh. La discussion dériva ensuite sur ma réflexion quant à l’opinion différente qu’auraient d’autres au sujet de la Kaguya, et je me sentais un peu confus dans ma formulation.


« - Hmmmm… En vérité, je n’en ai aucune idée, ce n’est que pure supposition. Je sais juste que Miko-dono n’est pas forcément une adepte de… l’excentricité de Milly, sans parler du passif entre elles. Notre Hokage partageant la plupart des visions de notre Daimyô… »

Suppositions et préjugés, oui. Dîtes que c’est mal d’assumer les pensées des autres ainsi, mais c’est en pensant au pire que l’on évite de se faire avoir dans la plupart des situations.

« - Toujours est-il que pour l’heure, ce n’est pas quelque chose que je me risquerai à faire à l’heure actuelle. J’ai déjà provoqué ma chance une fois avec Hokage-sama, je ne souhaite pas recommencer de sitôt. »

La discussion terminée sur ce sujet, Natsuki avait enfin accepté de me parler de mon interrogation précédente : le tatouage. Alors qu’il commençait à griffonner quelque chose sur un papier, il m’annonça ainsi qu’elle ne semblait rien avoir dit sur le sujet. Mangeant mon second repas, j’écoutai ainsi ses hypothèses sur le sujet, mais un point semblait revenir : un sceau ? N’étant pas doué dans cet art, je ne saurais en dire plus que le céruléen sur ce sujet. Et maintenant que j’y pense… Il me serait sans doute dans mon intérêt d’apprendre à l’utiliser.

Tout cela mis à part, il me fit part de ses conclusions sur le sujet, expliquant par diverses hypothèses la raison qui l’aurait poussé à fuir. Quel genre de marque pourrait entraîner des gens sous une forme de folie, ou se graver toute seule ? Cela n’avait aucun sens, on va me dire que cela serait lié à un esprit surnaturel qui voudrait la posséder ? Ce genre de farces, je n’ai pas pour habitude d’y croire. Lorsqu’il eut terminé, il me passa le fameux « gribouillage » qu’il faisait, représentant Milly en tenue… Légère ? Mais surtout avec le fameux tatouage dont il me parlait. Il n’y avait pas de doute, elle ne l’avait pas quand je l’ai rencontré à Kawa, je l'aurais vu dépasser de la base de son cou.

Ce moment d’observation passé, Natsuki m’interpella pour m’adresser une tirade qui pouvait se présenter sur une question simple : que ferais-je ensuite ? Question qui était sans réponse quand j’y pensais. Il n’avait pas tort sur plusieurs points : j’étais pieds et poings liés, et je ne pourrais très certainement pas apporter de solution dans l’immédiat. Déjà que je n’arrivais pas à gérer ma propre situation quand je connaissais tout, alors là… Mais sa dernière réplique me fit réagir, sans doute trop rapidement, car l’acte qu’il supposait que j’allais faire me rappela que trop quelqu’un.


« - Ne me mettez pas dans le même sac que Yamada Kioshi. Je ne suis pas un vaurien qui abandonnerait ses devoirs pour une simple quête personnelle et solitaire. J’apprécie Milly, mais elle ne dépend pas de moi, contrairement à mon clan ou les citoyens du village. »

Me rappeler de ce terroriste n’était déjà pas bon pour moi, mais être comparé à lui… Disons que j’ai été à cran un léger instant. Prenant le temps de soupirer, me disant que ce n’était pas son intention, je repris.

« - Milly est forte de caractère, et si elle a donné du fil à retordre à Satochi, elle doit l’être également en combat. Je suis sûr qu’elle serait bien capable de s’en sortir seule un moment. Quant à moi… Je pense qu’en effet, je vais déjà essayer de retrouver mes accréditations en améliorant mes méthodes de travail et… Supprimant quelques habitudes. »

Addiction au travail en surcharge et à l’alcool en calmant… Ça serait en effet quelque chose à travailler pour m’éviter de tomber dans des profondeurs que Natsuki semblait vouloir éviter. Observant la photographie une dernière fois, mais ne trouvant pas de signification particulière à cette marque qui recouvrait le corps de Milly, je la rangeai afin de l’étudier plus tard, des recherches s’imposaient… Et en parlant de ça, c’était l’occasion de digresser sur un autre sujet, tant que j’y étais. Terminant ainsi de manger et posant les couverts, je me redressai à mon interlocuteur.

« - Si vous le voulez bien, il y a autre chose dont j’aimerais vous parler en réalité. Vous avez parlé auparavant que vous vous y connaissez en Fuinjutsu, n’est-ce pas ? Pour tous vous dire… Je commence à voir les limites de mon arsenal. Ce n’est pas une chose dont un « shinobi » devrait être fier, mais je pense qu’en termes d’affrontement pur, reposant sur la puissance de ses arcanes, je me défends plutôt bien comparé à d’autres. »

Prétention ? Peut-être. Je n’étais pas forcément homme à vanter mes capacités, même si beaucoup semblent assumer le contraire à ma façon de parler, mais les faits étaient là, à mon avis.

« - Le fait est cependant que notre profession demande un peu plus de « subtilité » dans la plupart de nos opérations, et à nous confronter à ces dernières même dans certains combat, comme le Genjutsu… »

Kioshi… Si je voulais un jour répondre à son « défi », et je dis bien « si », il me faudrait réussir à contrer ces capacités. Je ne savais pas ce qu’il vaudrait dans les autres capacités de combat Shinobi, mais s’il était capable de me mettre hors-combat avec un simple Genjutsu, cela ne valait même pas la peine d’essayer…

« - Voilà pourquoi j’aimerai vous émettre une autre requête, Natsuki-san… Pouvez-vous m’aider à assimiler les bases du Fuinjutsu ? »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptySam 11 Fév 2017 - 21:01

« Un bon début. » répondit simplement Natsuki.

Même si les actes avaient plus de poids que les paroles, et qu'il était même mieux à ses yeux de faire d'abord et raconter ensuite, ce n'était pas plus mal de prendre des engagements de temps en temps pour se motiver soi-même.


« Il n'y a aucune honte à reconnaître sa force à sa juste valeur, Yusei, tant que cela ne devient pas de l'arrogance. C'est en en cernant les limites que nous devenons capable de les dépasser. »


En les sous-estimant, cela revenait à enfoncer des portes ouvertes sur le chemin de la progression. Et en vivant au-dessus de ses forces, en général, l'on faisait du sur-place. Exception faite pour un seul individu à la connaissance de Natsuki : il était tellement persuadé d'être puissant qu'il l'était devenu – mais l'entrainement avait suivit derrière.


« Le fuinjutsu, hum ? »
répéta Natsuki. « Si c'est juste pour contrer les genjutsu, je vous aurai dit à l'époque qu'il existe des moyens plus efficace que celui-ci. Mais aujourd'hui, les choses ont changé, et l'art des sceaux n'a plus la mauvaise part dans l'affaire. Se pose toutefois quand même ma question : souhaitez-vous acquérir les bases du fuinjutsu dans la seule optique de vous défendre contre des illusions ? Je me permet de vous le demander pour deux raisons. La première est que ce serait très réducteur pour l'art des sceaux de le limiter à cela ; la seconde concerne votre capacité à pouvoir aller au-delà des bases de l'apprentissage. Car comme vous le savez sûrement, tout est une question de génétique, notre vie étant trop éphémère pour laisser le temps à notre corps et notre esprit d'exceller partout grâce à l'entrainement. »

Et comme le nombre de spécialités + étaient limitées de une à deux, en fonction des individus, il était préférable de compter sur ses pouvoirs spéciaux pour tirer la quintessence d'une spécialité.


« Aussi, si votre principale objectif est de vous défendre contre le genjutsu, il faudrait soit que vous ayez quelques années devant vous à travailler la branche du fuinjutsu pour en devenir un véritable expert, soit que vous soyez capable de lier cet art à l'une des cordes que vous avez déjà à votre arc. Ce n'est que par l'un de ces deux moyens que vous pouvez mobiliser assez d'énergie pour produire des Kaï à la hauteur des individus que vous affronterez dans l'avenir. Car croyez-moi que, bien que même les genjutsu les plus faibles sont redoutables en terme de potentiel en combat, de tous ceux qui maîtrisent la branche des illusions, aucun ne s'arrête aux bases de ses capacités : il vous faudrait donc les moyens de lutter à l'équivalent, sans quoi ce ne sera que du temps perdu pour vous. Et de ce que j'ai pu comprendre, votre temps disponible est cruellement précieux. »


En définitif, maintenant que Natsuki avait expliqué tout ceci à Yusei, la question pouvait se résumer en quelques mots :


« Maintenant que vous savez tout cela, voyez-vous toujours un intérêt à ce que je vous enseigne l'art du fuinjutsu ? »
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptySam 18 Fév 2017 - 14:25

Discuter avec Natsuki s’avérait bien enrichissant dans bien des domaines, même dans ceux que je ne m’attendais pas à devoir aborder. J’avais beau être venu pour seulement prendre des nouvelles sur la personne que nous connaissions tous les deux, il semblerait que j’en ai appris bien plus sur moi-même. Je savais que le travail pour régler mes mauvaises habitudes serait long, merde, rien qu’à l’instant j’avais n’envie d’attraper mon verre pour essayer de me détendre le vidant… Mais je suis sûr que le temps investi dans cet exercice serait béni.

Ma requête émise à son attention, je comprenais alors qu’il semblait y avoir une maldonne au niveau de mon interprétation de l’art des sceaux. Une main levée face à lui pour l’interrompre, je secouai la tête pour prendre la parole.


« - Ne vous y prenez pas mal, Natsuki-san. Je n’ai parlé que du Genjutsu puisque je considères que c’est à l’heure actuelle ma plus grande faiblesse. Un illusionniste comme opposant, et je me retrouverais bien en mauvaise posture. Cependant, je ne suis pas sans reconnaître l’efficacité du Fuinjutsu dans bien des domaines. »

La tête au ciel à réfléchir aux possibilités, je les listais avec ma main en parlant, alors que la carte des desserts venait de nous être parvenue, même si j’avais décliné l’offre poliment.

« - Tout ce qui concerne les barrières de chakra, les techniques d’assimilation pour contrer beaucoup de Jutsu, bien évidemment les descellements, que l’on pourrait peut-être concevoir en parallèle à des Kaï… Et plus particulièrement une technique qui m’a intrigué quand je l’ai vu, liée au déplacement instantané. »

Mes raisons listées, je repensais alors à sa question, qu’il disait que je devrais faire en sorte de répondre aux confrontations à des illusionnistes en me mettant à leur niveau, et donc, que les bases ne suffiraient très certainement pas. Ce qui était bien dans mes intentions.

« - Quand je parlais des bases, Natsuki-san, c’était surtout pour me donner une voie directrice à suivre. Je suis bien conscient que m’arrêter aux premiers sceaux venus n’était pas la meilleure des idées, et compte me lancer dedans pleinement pour rattraper mon retard. La chance étant que quelqu’un semble m’avoir conseillé de lever le pied sur mes autres activités, ce qui me libérerait du temps pour de l’entraînement. »

Ca, et aussi le fait que je devrais très prochainement changer mon PS Ninjutsu qui m’est désormais inutile avec la maîtrise du Yôton. Cela me coûterait pas mal en PI, mais ça les valait.

« - Si jamais je me retrouve bloqué face à un mur, je demanderai conseil à quiconque accepterait de m’en donner, ou de gagner un peu de PI pour un RP d’apprentissage. Mais sinon, je ferais en sorte de développer mes propres techniques en autonomie. Enfin… je le ferais quand j’en aurai les capacités, ce qui n’est pas forcément le cas aujourd’hui. »

Il était vrai que disposer des talents pour arriver à un tel niveau de maîtrise n’était pas à donner au premier venu, chose qui n’était en loin pour me décourager. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire comme ils disent. Terminant ainsi mon exposé, je me penchai en avant vers lui, comme pour lui refaire une demande officielle.

« - Si ces conditions vous convient, je serais honoré de devenir votre élève lorsque vous m’en jugerez digne. »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyJeu 23 Fév 2017 - 12:11

Natsuki le rassura d'un geste de la main.

« Bien idiot je serai que de prendre quoi que ce soit mal dans notre discussion, mon brave Yuseï. Surtout en ce qui concerne les illusionnistes : je sais à quel point ils sont redoutables. »


Natsuki ne craignait pas grand chose dans la vie, mais les utilisateurs de l'art du Genjutsu figurait à la seconde place. En premier, il y avait apprendre la vérité sur les Aburame.


« Surtout que, la plupart du temps, même en sachant se défendre, c'est déjà trop tard pour faire quoi que ce soit. Entre les illusions qui ne se voient pas, et celles qui vous mettent en position latérale de sécurité d'entrée de jeu, la vie est devenue bien compliquée dès qu'il s'agit d'un duel. Je garde toutefois espoir que le vent changera un jour de direction. C'est ainsi que fonctionne l'évolution, rien ne reste jamais au sommet éternellement, quelqu'un trouvera toujours une solution qui deviendra alors la nouvelle référence, jusqu'à la prochaine. »


Mais en attendant, malgré ses nombreux points faibles, le genjutsu restait au top. Ce qui n'empêchait pas le Tardar Sauce de son esprit d'attendre. Soon...


« Les barrières de chakra, les assimilations tout cela, vous avez raison sur ces points : le fuinjutsu offre de très nombreuses possibilités, mais il faut bien commencer par quelque part. Les sceaux permettant l'utilisation d'un Kaï à porté personnelle ne comptent pas parmi les plus simples toutefois. Je vous rassure cependant, ce ne sont pas les plus compliqués non plus. La difficulté vient l'intensité de l'effet que vous souhaitez leur allouer. Dans le fond, je dirai même que le fuinjutsu est le plus simple à apprendre des arts shinobi. Voyez-vous, le fonctionnement est très basique, un peu comme le solfège à la guitare. Une fois que vous savez faire toute la gamme de DO à SI DO, il n'y a plus qu'à visualiser le résultat que vous désirez obtenir, et arranger les notes ensemble. »


L'exemple était un peu réducteur, mais résumait tout de même assez bien le fonctionnement des sceaux. La forme que l'on donnait à une branche induisait un effet précis, et uniquement cet effet. La complexité venait avec le nombre de branches, et la multitude de formes qui les composaient.


« Après, même si vous n'en avez pas la capacité aujourd'hui d'être au top niveau, rien ne vous empêche de commencer à apprendre maintenant. Je veux dire, combien de fois a-t-on déjà vu quelqu'un qui suite à une promotion, du jour au lendemain, devient spécialiste dans un domaine, sans jamais avoir rien amorcé au préalable ? Je sais que ce n'est pas toujours évident de planifier son parcours d'apprentissage bien à l'avance, mais j'ai toujours eu beaucoup d'estime pour ceux qui glissent des préquelles ici et là, afin que leurs nouvelles capacités ne tombent pas comme un cheveux dans la soupe. »


Disait celui qui avait justifié sa maîtrise supérieure des ombres au cours d'un unique post dans un goûter d'anniversaire pour enfant.


« Mais après, selon les domaines, il est effectivement parfois plus intéressant de le développer ensuite progressivement, aux travers de ses narrations. »


Même si, dans la forme, les pouvoirs spéciaux étaient des supports beaucoup plus larges que les spécialités en terme d'histoires qu'il était possible de construire dessus. Et c'était à cela que tenait l'essentiel de la vivacité et l'intérêt d'un personnage : les buts qu'ils se fixaient pour avancer, et non les finalités.


« Notre Daimyo m'avait à l'époque offert un livre sur le fuinjutsu qui m'avait beaucoup aidé. Je ne l'ai pas sur moi là tout de suite, mais je vous le prêterai la prochaine fois que nous nous verrons. Ou plus vraisemblablement, je vous le ferai déposer à votre bureau. Cela vous fera déjà une base d'étude, qui est essentielle à toute pratique. Quant à la pratique en elle-même, je vous invite à rencontrer la secrétaire avec les clochettes dans les cheveux qui tient l'accueil au Palais du Hokage. C'est elle qui gère mon agenda. Trouvez une date libre qui vous convienne, et notre affaire sera entendu. »


Yusei ne semblait pas emballé par les desserts, mais même après plus d'un an qu'il avait retrouvé le sens du goût, Natsuki lui continuait de profiter de sa langue à nouveau opérationnelle : qui savait si cela ne reviendra pas un jour ?


« Bien, il me semble que nous avons fait le tour ? »
demanda-t-il en plantant sa cuillère dans sa tarte au flanc.

Une journée rondement menée en somme, même s'il apprendra dans quelques temps – il supposait ? - que l'objet initial de la rencontre entre les deux protagonistes était passé de vie à trépas. Une bien triste perte...
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Message(#) Sujet: Re: Quelque chose en commun. Quelque chose en commun. EmptyMer 15 Mar 2017 - 21:24

Le point de vue de Natsuki sur la question des Genjutsuka était bien triste, mais réaliste. Il était vrai que la plupart des situations faisaient que se sortir d’une illusion pouvait parfois être insuffisant pour sauver sa peau, car prendrait beaucoup trop de temps à être accompli. Mais d’un autre côté, il ne perdait pas non plus espoir de trouver une solution pour contrer ce genre de problèmes. De quoi me rassurer et me faire sourire, vu que moi aussi, c’était un défi que je souhaitai relever.

J’écoutai la suite de ses propos avec l’attention d’un élève studieux à l’académie. Je me demandai si cela serait bien élevé de sortir mon calepin maintenant pour prendre des notes. Sans doute pas, autant s’abstenir, le cours improvisé était plus qu’apprécié comme ça. Je partageai également son point de vue concernant l’apprentissage de niveaux arts Shinobis qui se font en un claquement de doigts, juste parce qu’il en développé la « possibilité » d’avoir cette capacité.


« - Il est vrai que trop souvent, là où certains mettent des jours, des semaines à développer certaines techniques, même sous la tutelle d’un professeur, beaucoup pensent logique de le faire en 3 heures, et que c’est difficile… J’aimerais avoir cette rapidité d’apprentissage parfois, mais où serait donc la satisfaction de l’accomplissement ? »

Acquiesçant à mes propres propos énoncé, comme si je me donnai le mérite d’être porteur de la bonne parole, je me sentais un peu honteux de parler avec autant de prétention d’un coup. Mais le sentiment fut vite effacé avec une tasse consommée.

« - J’accepterais ce genre d’ouvrage avec plaisir, même si je pense déjà me charger les mains à devoir emprunter les livres de notre bibliothèque ou le savoir d’experts… »

La discussion sur les sceaux finie, le silence était retombé peu de temps, alors que je me contentais de digérer légèrement en prenant le temps d’assimiler toutes les informations reçues. Relâcher la vapeur sur ma vie, essayer de m’ouvrir de nouvelles voies maintenant… Ainsi que le peu d’informations que j’avais pu offrir au sujet de Milly.

« - En effet, je crains hélas ne vous avoir plus aiguillé que ça sur le sujet de Kaguya Milly. J’espère que nous aurons plus de chances à discuter de ce sujet à l’avenir sous un aspect plus détendu. Veuillez encore m’excuser de mon… scepticisme quant aux intentions que vous aviez à son égard. J’ai commis des erreurs dans le passé qui m’ont valu quelques… Pertes, et je ne souhaites pas que cela se reproduise. »

Balayant les mauvaises idées qui naissaient dans ma tête, je choisissai de me lever après avoir bu la dernière goutte qui me restait à prendre. Natsuki m’avait demandé de consommer chaque gramme que j’allais commander, et il était hors de question que je ne le déçoive sur ce point, pas quand le repas en lui-même fut excellent. Sur le point de sortir de l’argent, mais me rappelant qu’il était celui qui m’avait invité, je laissai mes mains le long de mon corps avant de faire une courbette en avant.

« - Je vous remercie encore du temps que vous avez bien pu m’accorder, ainsi que du repas offert. Votre restaurant a beaucoup d’avenir, j’en suis sûr. Si vous n’avez rien d’autres à me demander, je prendrai congés, et vous retrouverai plus tard pour une leçon. »
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