La prise du pouvoir partie I : La réconciliation.

Voilà plusieurs jours que le jeune homme était régulièrement perdu dans ses pensées, réfléchissant à son propre avenir ainsi que celui de son clan. À vrai dire, cela avait commencé quelque jour après sa visite chez ses parents, certaines paroles de son père l’avaient fait réfléchir sur certaines choses. Bien qu’il soit toujours autant en désaccord avec lui, il était peut-être temps qu’il prenne également ses responsabilités et assume les erreurs qu’il avait pu lui aussi commettre. Depuis qu’il était devenu genin, la situation envers son clan n’avait pas vraiment évolué, il en avait même fini par presque s’en détacher en achetant une demeure en plein centre-ville avant de s’y installer. Cela dit, ce n’était pas son emménagement en dehors du quartier le problème. Le truc, c’est qu’il avait pratiquement coupé tout contact avec les Hyûga depuis. Pour le père, il voyait sa propre descendance suivre un autre chemin, une route bien loin des coutumes du clan. Voir même le clan lui-même. C’était peut-être la raison qui le poussait à ne pas accepter ses choix.

Ryokai était assez remonté contre son père depuis cette visite, il n’avait même pas pris la peine d’écouter sa compagne, qui pourtant avait fait tous les efforts nécessaires pour que cette situation, évolue dans la bonne direction. Il était peut-être temps d’avoir une vrai discutions avec lui. Seulement une discussion entre père et fils. Nous étions quelque jour à peine après la fin des examens Jonin. N’ayant pas encore obtenu les résultats de son examen, il était préférable, pour le moment du moins, de s’en tenir uniquement à cette phrase. Avant toute chose, le noble avait besoin de mettre les choses au clair avec lui. C’était l’étape la plus difficile, mais la plus fondamentale pour la suite. Il ne voulait pas reproduire le genre de scène de la dernière fois, alors il écrivait une lettre dans laquelle, il lui donnait rendez-vous dans un lieu plus propice à la discussion.

À l'attention de Hyûga Fugaku.

Père, si je vous écris cette lettre, c’est dans l’intention d’obtenir humblement une audience avec vous dans un lieu plus adéquat pour discuter que notre ancienne demeure commune. Je souhaite vous parler de vives voix seule à seule sans que nous soyons dérangés par d’autre personne. Nous avons beaucoup de choses à nous dire. J’ai pris conscience de certaine de mes erreurs et je souhaite vous en faire part. Si vous êtes disposé à accepter mon invitation, je vous donne rendez-vous dans l’ancien dojo de notre clan où nous avions l’habitude de nous entraîner autrefois, en espérant qu’il soit toujours là. J’y serais ce samedi dans les environs de midi. J’espère sincèrement vous voir là-bas afin de mettre les choses aux claires avant qu’il ne soit trop tard.

Votre fils, Hyûga Ryokai.

Après avoir écrit cette lettre d’une écriture parfaite. Le jeune homme envoya cette dernière à destination du quartier Hyûga en espérant que son père prenne la peine, ne fût-ce que de la lire et accepte son invitation. Comme promis, quelque jour plus tard, Ryokai avait pris la direction de son ancien quartier afin de se rendre à l’ancien dojo qui n’avait pas encore été rénové. Il n’avait, pour le moment, rien expliqué à Leila. Il ne voulait pas lui donner de faux espoirs sans savoir de quoi il en retourne. Arrivant à l’heure exactement à la manière d’un magicien, celui-ci aperçut son père. Il fit un léger sourire, satisfait que celui-ci ait accepté son rendez-vous.

- Bonjour père. Avant que nous discutions, je tiens tout d'abord à vous remercier d’avoir accepté de prendre la peine de venir jusqu’ici. Je sais que notre dernière discutions ne s’est pas très bien terminé, mais j’ai dans l’espoir que cette fois-ci, les choses seront différentes.

Approchant doucement vers lui, tout en gardant une certaine distance. La réconciliation devait se faire en douceur.

- Comme je vous l’ai dit dans ma lettre, j’ai beaucoup réfléchi dernièrement. Que ce soit à propos de mon avenir ou celui du clan. Je sais que je vous ai déçus en refusant de suivre la destinée qui m’était offerte. Vous aviez tout préparé pour mon ascension et le moment venu, je vous ai laissé tomber. Pourquoi l’ai-je fait ? Vous savez que je ne partage pas les mêmes idéaux que vous. En prenant votre place, j’avais peut-être peur de vous décevoir, de devoir faire face à quelque chose que je n’étais pas prêt à faire. Aujourd’hui, j’ai pris conscience qu’en tant que membre de la branche principal, j’ai également des responsabilités. Des responsabilités que j’ai fuies en quelque sorte depuis trop longtemps jusqu’à aujourd’hui. Si vous trouvez la force de me pardonner, j’accepterais vos conditions quelle qu’elle soit !

Spoiler:

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Lorsque son fils avait pénétrer le vieux bâtiment, il avait à peine levé la tête pour l’accueillir malgré le discours cordial de ce dernier.

Voilà quelques jours qu'il avait reçu une missive de son héritier l'informant de son désir de renouer les liens du passés avec lui. Visiblement, le jeune homme semblait avoir pris conscience de ces erreurs et c'était presque une satisfaction personnelle pour le père de famille d'assister à la remise sur le droit chemin de l'oisillon égaré.
Ses pupilles laiteuses se levèrent pour observer le petit prince s'approcher et s'installer assis, face à lui :

"Hum … En pleine journée, il y aurait eu plus discret …"

Une petite remontrance pour bien commencer la discussion. Oui, car après tout le jeune homme n'avait pas trop réfléchi au lieu, ou plutôt à l'heure de la rencontre. Le voir arriver dans le quartier et se diriger vers ce vieux dojo désaffecté allait sans nul doute attirer les regards à ne pas en douter. Mais pour l'heure, ils avaient à discuter et il était temps d'écouter ce qu'il avait à dire :

"Je t'écoute fils !" Ordonna t-il en tendant l'oreille et en attendant le discours futur de son fils.

Ce dernier ne tarda pas à arriver à ses oreilles et l'homme demeura impassible, bien camper dans sa position assise. Il ne voulait laisser transparaître aucunes émotions qui en laisserait trop penser sur son ressenti personnel.
Pourtant, au fond de lui-même Hyûga Fugaku jubilait intérieurement. L'enfant revenait enfin vers ses parents. C'était une satisfaction profonde qu'il prit la peine de savourer durant de longues secondes. Fermant les yeux, faisant la moue pour faire mine de réfléchir, il fini cependant par redresser la tête pour faire un remarque à son fils bien entendu :

"Avant d'avoir peur, tu aurais au moins du essayer de faire ce que je te demandais au lieu de fuir comme un lâche ! On ne résous rien par la lâcheté ! Mais en essayant on peut au moins essayer de faire avancer les choses !"

La remontrance était faite avec beaucoup de sévérité dans le ton. Une façon pour le père de démontrer à son fils que c'était bien toujours lui qui commandait. Cependant, il n'avait pas oublier une seule seconde pourquoi il était là. Son fils avait une requête à lui faire. Une requête qu'il avait clairement développer dans son précédent discours. Il voulait qu'il lui pardonne. Mais un père avait-il vraiment besoin de pardonner à son fils les erreurs qu'il pouvait commettre. La réponse était non, mais il ne devait bien évidement pas le savoir.
Laissant planer le suspense, il lui demanda alors tout en se frottant machinalement le menton

"Mes conditions donc … Pourtant, tu les connais bien !"

Il redressa la tête et le regarda droit dans les yeux :

"Reviens à la maison et quitte cette femme ! Elle ne t'apportera rien de bon !"

Les deux pieds dans le plat.

Pour la première fois depuis des années, Ryokai avait réussi ouvrir son cœur à l’homme devant lui étant son père. Dans une famille noble comme la sienne, les sentiments étaient rarement une chose que l’on affiche aux yeux de tout le monde. Il arrive même parfois que leurs paroles ne reflètent pas toujours leurs véritables émotions. C’était la première fois qu’il faisait cette révélation. Leika, sa compagne, savait beaucoup de choses sur lui depuis qu’il vivait ensemble, mais il n’avait jamais avoué les véritables raisons qui l’avaient poussé à refuser son droit de succession. Pourquoi ? La honte en était certainement la raison. D’ailleurs, son père n’avait tardé à réagir là-dessus. Lâche disait-il. Ryokai n’avait pu s’empêcher de détourner le regard de son père, serrant fortement les poings. Entendre son propre père le traiter de lâche fut plus douloureux que prévue, mais il gardait tout de même la tête haute. Le plus difficile dans l’histoire, c’est qu’il avait raison. Il avait fui sans même essayer, lui qui cherche à changer le clan, il n’avait même pas essayé de le faire changer depuis l’intérieur.

Autant, il fut très en colère lorsque celui-ci avait eu un discours assez renfermé avec son amante. Ici, la situation était différente. Il avait pris conscience des erreurs commises et c’était préparé au mieux à en recevoir les conséquences. En effet, celui-ci avait l’intention d’accepter ses conditions quelle qu’elle soit. À condition bien entendue qu’elle reste dans la mesure du possible. Malheureusement comme on pouvait s’y attendre de la part du patriarche. La fin de sa relation avec la manipulatrice du bois était sa condition. Il pouvait sentir son regard, démontrant sa détermination. Était-il obligé d’accepter ? N’y avait-il donc aucune possibilité que son bonheur fasse celui de son père ? Il s’était pourtant préparé à reprendre la voie qu’il avait décidé de fuir toute sa vie en échange, mais cela ne semblait pas être suffisant.

- Père… ! Je vous en prie. Dit-il avec une certaine insistance. - J’essaye de faire des efforts, vous pourriez au moins en faire de même ! Nous pourrions-nous pas trouver un terrain d’entente là-dessus ?

Celui-ci ne pouvait pas s’empêcher de soupirer devant l’insistance de son paternel sur sa relation. Surtout qu’il n’avait pas fait tout ce chemin pour ça.

- Vous n’avez aucune idée de ce que cette ‘’femme’’ peut m’apporter ! Mais, je ne suis pas venu ici pour parler d’elle. C’est justement pour éviter ce genre de conversation que je vous ai donné rendez-vous ici.

Il avait cependant une autre proposition à lui faire si celui-ci était disposé à trouver une autre solution. Son refus de prendre sa place n’était pas la seule chose en dehors de sa relation qui avait déçu son père. Sa pratique du sabre avait depuis toujours été une insulte envers le style de combat propre au clan. Avec la paume de sa main, il détachait ses sabres de sa ceinture tout en fixant son père dans les yeux sans broncher.

- J’ai une autre proposition à vous faire si cela vous intéresse toujours. Je sais depuis longtemps que ma maitrise du Kenjutsu a toujours été une insulte pour vous envers ce que vous m’avez jadis enseigné. Alors j’accepte de ne plus jamais me servir de ses sabres et de m’en débarrasser à partir d'aujourd'hui. J’accepterais également de ne plus jamais adresser la parole à Senritsu Yoshimitsu si cela peut vous aidez à vous convaincre de ma bonne foi.

Lorsque sa phrase fut terminée, il jeta ses sabres au loin glissant sur le sol.

Des supplications ? Voilà qui était indigne d'un Hyuga et le patriarche détourna le regard, résigné face à la question de son fils. Le petit idiot continuait à s'embourber dans une voix qui lui était la encore périlleuse. Un père devait protéger sa progéniture, mais comment faire quand cette dernière faisait tout pour vous en empêcher. Le père de famille fini par replonger ses yeux dans ceux de son fils. Trouver un terrain d'entente sur ce sujet là n'était clairement pas à l'ordre du jour, n'y même à celui des prochaines semaines, mois, années qui allaient s'écouler. Cependant, l'homme resta muet, sans détourner le regard. Il défiait son fils une fois encore d'oser le contredire.

"Très bien parle ! Dis-moi pourquoi tu es venu ici ! Je t'écoute !"

Il était vrai qu'il ne pouvait être que tout ouïe que son fils qui ne lui avait pas adressé la parole depuis plus d'un an, si on omettait cette petite entrevue chez lui il y a quelques semaines, veuille enfin lui parler. Qu'allait-il donc lui annoncer ?

Quelque chose dont l'homme mûr n'aurait sans doute jamais eu idée. Abandonner donc ces précieux sabres. Certes, cette pratique n'était pas plaisante pour l'homme qu'il était, bercé par les traditions des Hyuga. Ainsi donc, son fils était prêt à cela… C'était un point plutôt intéressant. Il n'était pas encore prêt à abandonner son aventure avec la jeune Hayashi mais en soit il avait déjà un peu grandi dans sa tête. Le patriarche se saisit des deux sabres que le jeune homme avait poussés au loin et les posa sur ses genoux :

"Ainsi donc c'est ce que tu m'offres en échange de mon pardon et de l'apprentissage que tu souhaites que je t'offre… Mais dans quel but ?"

Il posa les sabres à côté de lui :

"Pourquoi souhaites-tu réintégrer le clan aujourd'hui ? Quelle est la finalité de cette requête ? Qu'espères-tu au fond de toi-même pour l'avenir ?"

La question était plutôt simple, mais aussi compliqué. Fugaku essayait de savoir la cause cachée derrière toute cette mise en scène. Le vrai but de son rejeton. Il regarda autour de lui avant d'ordonner d'une voix calme :

"Parle sans détour Ryokai ! Ici, seul le vent nous écoute ! Pourquoi ce brusque changement d'avis ? Pourquoi revenir maintenant alors que tu n'es pas prêt à faire tout le nécessaire pour atteindre ton objectif ?"

Il faisait une nouvelle fois référence à Leika. Celle qui à un moment donné, s'il avait bien compris les intentions de son fils, serait une épine dans son pied s'il voulait vraiment atteindre son objectif.

Cette proposition semblait satisfaire le patriarche de la famille Hyûga. Du moins pour l’instant. Le sujet sur la question qui concerne sa relation avec la jeune femme du clan Hayashi n’était qu’une demande remis à plus tard. Il en faudra beaucoup plus pour réussir à faire changer d’avis à ce dernier. Le fait qu’il venait d’accepter cette proposition était déjà en miracle en soi. Pourtant, ce ne fut pas une décision des plus faciles pour le jeune homme. Le kenjutsu ou l’art du maniement du sabre avait une grande importance à ses yeux, mais devoir sacrifier une chose pour avoir la possibilité d’accomplir un jour son destin n’était qu’un petit sacrifice en fin de compte. Une chose qu’il n'avait compris que dernièrement.

Malgré son entêtement sans limite, qui en aurait fait abandonner plus d’un, le patriarche était assez perspicace. Ryokai n’avait pas proposé cette rencontre dans ce lieu abandonné avec pour l’unique intention de mettre fin au conflit familial qui dure depuis quelque année déjà. Cette solution était la bienvenue, mais celui-ci n’était pas prêt à sacrifier sa relation pour réussir à l’obtenir. Non, son but était d’une toute autre importance. Comme, il l’avait déjà précisé, prendre la place de son père n’était en réalité que la première étape. Si les nobles n’étaient pas prêts au changement, Ryokai avait décidé de faire changer son clan depuis l’intérieur, une idée qu’il avait abandonnée depuis longtemps. Cependant, dévoiler ainsi tous ses projets à son père n’était pas vraiment une idée des plus brillantes étant donné qu’il ne partageait pas les mêmes opinions que lui. Mais, avait-il seulement le choix ?

- Père, je pense que vous connaissez déjà toutes les réponses à vos questions. Je suis certain que vous n’avez pas oublié toutes les discutions que nous avons déjà eu par le passé. Nous avions d’ailleurs des avis différents là-dessus et je pense que c’est toujours le cas, du moins en grande partie, mais…

Dit-il en croisant les bras, tout en effectuant quelque pas dans sa direction.

- Malgré tout ce temps passé loin du clan, toutes les expériences auxquelles j’ai dû faire face en tant que Shinobi de Konoha. Mes idéaux aussi bien pour le village que pour le clan n’ont pas changé d’un pouce !

Se rapprochant doucement de lui, il stoppa doucement sa marche lente, fixant son père pendant quelque instant.

- Je souhaite simplement un avenir meilleur pour notre clan. Rien de plus.

Cependant, avec le temps, il avait également compris certaine chose qui n’était pas forcément le cas à l’époque. En tant que Shinobi du village de la feuille, il devait parfois sacrifier une part de lui-même. Le dernier test de l’examen en était le parfait exemple. Le fameux sceau de la branche secondaire était finalement un sacrifice parmi tant d’autres. Était-ce la seule solution pour la protection des particularités du clan ? Il est encore difficile pour lui d’avoir une réponse pour les contredire là-dessus.

- Pourquoi ai-je changé d’avis de façon aussi soudaine ? Certaines choses récentes m’ont fait prendre conscience de mon erreur. Tout simplement.

Il avait bien compris la référence envers sa relation qu’il n’était pas prêt à abandonner. C’était peut-être un frein pour atteindre son objectif, mais elle était devenue une partie de lui. En choisissant de l’abandonné dans l’intention d’obtenir ce qu’il recherche, il ne serait plus vraiment lui-même. Donc cela n’avait plus autant d’intérêt à ses yeux, si c'était pour réussir de cette manière.

- Alors, acceptez-vous que je revienne ?

Le Hyuga resta de marbre devant les paroles de son fils, mais lorsque ce dernier eut fini de parler, il finit par baisser les yeux à son tour, observant le sol en silence avant de s'adosser contre une poutre proche afin de trouver une position reposante pour son esprit. Finalement, ce fut après de longue minute de réflexion qu'il reprit la parole :

"L'un des ninjas du clan qui supervisait l'examen est venu me raconter ce qui s'est passé ... Le choix que tu as dû faire …"

Il ne pu s'empêcher de sourire à cette remarque. Forcément, son fils avait fait un choix assez catégorique lors de cet examen que lui-même, Hyuga Fugaku soit au courant était en soit une petite victoire.

"Est-elle au courant de cela ?"

Toujours le même sujet. En même temps, comment ne pas tourner autour au vu de ce que cela représentait pour le patriarche. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Il avait au moins la satisfaction de savoir que son fils savait faire les bons choix quand cela était nécessaire.

"Bon … Allez ! Je ne vais pas continuer le dessus !"

Après tout son fils avait fait un pas vers lui. Le deuxième même. Peut-être était-il temps de se calmer et de faire de même de son côté :

"Je ne serais pas tendre, mais je ferais en sorte que tu puisses retrouver la place qui est la tienne au sein du clan ! Mais il faudra y mettre du tien !"

C'était un avertissement, mais aussi un signe d'acceptation de sa part. Un mince sourire se dessina sur le visage du père de Ryokai, mais celui-ci était humble, rapide. Il disparut, laissant une nouvelle fois place au regard neutre de celui qui faisait qu'il était aujourd'hui ici. Le père regardait une nouvelle fois son fils, puis il se mit à faire les cent pas autour de la pièce dans laquelle il se trouvait. Pour l'instant, il ne parlait pas, il se contentait de marcher et si Ryokai avait quelques souvenirs que ce soit de son père, cela lui rappellerait qu'il faisait ça lorsqu'il réfléchissait :

"Si tu veux que les choses se passent bien, il faudrait que tu déménages et que tu reviennes dans le quartier Huyga ... Celate permettrait d'être plus proche de notre clan, et ainsi de participer à sa vie, aux conseils qui peuvent parfois avoir lieu Tu pourrais ainsi devenir un membre vraiment actif de notre communauté, car même si j'ai compris ce que tu voulais faire en devenant shinobi, je préfère te mettre en garde, cela seul ne suffira pas !"

Puis une nouvelle fois le silence. Un silence pesant et lourd. Fugaku savait à quoi il réfléchissait. Une nouvelle fois la cause de tous ses problèmes :

"Ta mère et moi avons beaucoup… Discuté…"

Un bien grand mot quand on savait qu'il évoqué depuis lors des disputes qui avaient eut lieu suite à la visite de Ryokai et sa compagne !

"Elle aimerait revoir cette Hayashi … Elle lui plaît beaucoup aussi étrange que cela puisse paraître… Amène là avec toi dimanche prochain, nous discuterons plus calmement cette fois-ci !"

C'était fini ? Non peut être pas :

"Autre chose fils ?"

Le silence s’était alors installé entre les deux hommes, un moment de réflexion, chacun avait besoin de réfléchir à ce qui avait été dit quelque minute plutôt. Enfin, le jeune homme attendait surtout une réponse franche venant de son père, allait-il accepter sa demande ? Fugaku était un homme connu pour son entêtement plus qu’abusif, il n’était pas le genre à changer d’avis aussi facilement. Seulement, il s’agit ici d’une nouvelle demande venant de son fils, ses propres entrailles. Allait-il simplement refuser comme dans ses vieilles habitudes ou allait-il faire un effort lui aussi ? Sa compagne l’avait bien fait, elle pour revoir son enfant, il pouvait en faire de même non ? Ce serait la moindre des choses en tout cas. Mais, cela devait rester une décision prise en connaissance de cause, peu importe son résultat. Les minutes s’écoulèrent lentement, laissant celui-ci en pleine réflexion puis soudain, le patriarche prit la parole avec peut-être une réponse positive à la clé.

Fugaku semblait connaitre le résultat de sa deuxième épreuve pour l’examen Jonin. Cela aurait pu en surprendre plus d’un, mais Ryokai s’avait qu’il était surveillé au quotidien depuis qu’il était devenu shinobi de la feuille. C’était un noble après tout et ses actions pouvaient avoir de lourdes conséquences sur le clan, du moins pour son père. Au sujet de son entretien, ce fut une décision difficile à prendre sur le moment. Sa compagne ou le village. Dans un sens, les deux étaient liés, en protégeant l’un, il protège également l’autre. Était-elle au courant ? Non. Avait-il l’intention de lui avouer un jour ce choix ? Difficile à dire, elle n’avait pas forcément besoin de savoir ça.

- Non.

Une réponse simple et concise, il n’y avait pas grand-chose à rajouter de toute façon. Tendre ? Il ne l’avait jamais été en vingt années d’éducation, ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait changer. Non, Ryokai en était conscient avait même de lui donner rendez-vous ici. Il s’avait qu’il devrait faire ses preuves pour être accepté parmi le clan, mais l’approbation de son père était la première étape. Le visage du patriarche semblait plutôt radieux, était-il content ? Il n’était pas le genre à sourire facilement. Il effectua les cent pas devant lui, un geste qu’il avait déjà vu de nombreuses fois. À chaque fois qu’il devait réfléchir, c’était sa méthode personnelle.

Revenir habiter dans le quartier Hyûga semblait être une condition non négociable, mais cette décision, il ne pouvait pas la prendre seul. Le noble allait devoir en discuter avec sa compagne.

- Vous avez certainement raison père, mais je ne peux pas prendre cette décision sans lui en avoir parlé avant. Dit-il en faisant allusion à Leika. - J’irais lui en parler à mon retour.

Le silence s’installa une nouvelle fois, laissant quelque minute de réflexion. Ses parents semblaient avoir discuté entre eux à propos de sa compagne. Était-ce une bonne nouvelle ou non ? Aucune idée. En tout cas, le père était disposé à la revoir ce dimanche. Il ne voulait pas lui faire subir ça une seconde fois, mais tout le monde avait droit à une deuxième chance.

- Très bien père, j’irai lui annoncer la nouvelle, on se retrouver donc dimanche à la demeure familiale. Avait-il autre chose à dire ? – Non, merci d’avoir accepté de venir, je vous donnerais ma décision également ce dimanche. Au revoir père !

Le jeune noble salua alors son paternel avant de prendre le chemin de retour vers sa maison. Il avait beaucoup de choses à demander à sa compagne. Il allait également devoir se préparer pour dimanche, au moins cette fois-ci, celui-ci avait été prévenu plus qu’à l’avance.

FIN

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La prise du pouvoir partie I : La réconciliation.

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