Tu attends dans une salle vide allouée temporairement par la Daimyo à toi et à quelques autres ingénieurs de confiance, avant d’être placé dans un lieu plus approprié, afin de travailler sur divers projets. Aujourd’hui, toi ainsi qu’une autre personnalité Saibogu étaient réunies autour d’un tout nouveau projet : un avion. La Daimyo avait exprimé sa crainte suivante : le train prenait fin aux frontières du pays. Or, si elle désirait intervenir pour de multiples raisons en vitesse ou en nombre dans d’autres pays, il lui fallait un autre moyen de transport révolutionnaire. Deux voies étaient à exploiter : la voie des airs, et la voie des mers. Pour ce dernier point, elle a réfuté de but à blanc les bateaux : elle voulait de la nouveauté. Pour la voie des airs, elle avait déjà aperçu des appareils « volants » par le passé, elle voulait maintenant officialiser et standardiser un modèle fiable !

- Yo, tu te contentes de dire au nouveau arrivant. J’suis B-Man, ton part’ner.

Tu avales tes mots et ton masque n’aide nullement à l’audition. Autant dire, comme un futur réseau telecom raté, ta voix est entrecoupée, résonnant comme si tu étais atteint d’une étrange maladie respiratoire. Tu t’assois sur une chaise et regarde le plafond attentivement derrière les deux vitraux noirs que tu tentes désespérément d’améliorer, comme intégrer une loupe – ou zoom – ou encore des capacités d’analyse avancées ! En somme, tu tentes de transgresser les lois de la nature même. L’idéal serait de mettre tous ces composants améliorés à même le corps mais ça, c’était un stade bien trop impossible avec la technologie actuelle. On raconte qu’un certain Atifiziel aurait pu le faire –un Furyou – mais malheureusement aucune recherche n’avait été faite sur. Quelle perte !

- Bon. J’veux bosser sur autre chose, donc plus vite on avance sur le prototype, plus vite on retourne à nos affaires.

L’amabilité n’était pas ton « truc ». T’aimais être direct. T’aimais travailler pour « tes » projets, comme quelques explosifs non négligeables, des armes améliorées ou encore des appareils de surveillance de très, très haut de gamme. Tes priorités, couplés à ton passé bien obscur, n’étaient que de parfaits ingrédients pour que tu deviennes sans tarder le jouet puis le partenaire de la Daimyo. Au début manipulé, mais maintenant asservi, tu continues encore à travailler pour. Pour quelle raison ? Car tu sais que les choses peuvent avancer avec elle. Elle n’a pas peur de prendre des mesures radicales le moment venu. Douce d’apparence, elle savait noyer habilement plus d’un adversaire, au moment le plus inattendu.

- Bon on met l’accent sur la vitesse, ou sur la capacité ?

Tsukiko avait laissé carte blanche : soit de petits modèles rapides peu « coûteux » soit un seul et unique modèle « coûteux » mais à bon rendement.

- On est en guerre donc, soit on construit des engins pour des attaques éclairs, soit des engins capables de transporter pas mal d’hommes où l’on veut. J’préfère pour les petits car bon, les gros, ça sert à rien. Ça aurait pu être utile si nous avions aussi de l’artillerie lourde mais là, c’est pas trop la mode avec tous ces shinobis de destruction massive sur patte.

En gros, deux modèles mais l’un sera très poussé alors que l’autre serait qu’une entrée de gamme le temps que la Daimyo renfloue ses caisses à nouveau. Tu t’es déjà fait une idée sur la question. Par contre, à voir si tu t’entends avec ton partenaire imposé.