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 Faire contribuer les acteurs provinciaux à Tsuchi no Kuni ~ Yorurai Mikami

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Iwa
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Message(#) Sujet: Faire contribuer les acteurs provinciaux à Tsuchi no Kuni ~ Yorurai Mikami Faire contribuer les acteurs provinciaux à Tsuchi no Kuni ~ Yorurai Mikami EmptyLun 4 Juil 2016 - 11:23

Mission Impériale:

Le Shozaichi était devenu village caché d'Iwa. Pourtant, la vie en son sein n'avait pas changé d'un poil. Les mêmes rues étaient toujours aussi bondées, et les mêmes passants se précipitaient toujours avec la même ardeur vers leurs occupations du jour. Heureusement que rien n'avait changé. L'inverse aurait été dommage. Si la décision de l'Empereur de renforcer l'aspect militaire de la cité-mère du Shûkai avait dû affecter son fonctionnement, quelles en auraient été les conséquences sur le moral de la population ? Et sur son comportement vis-à-vis de l'Empire ? Une trop grande force militaire concentrée en un seul et même endroit était autant une protection sûre qu'une menace pour le bon équilibre d'un territoire. Si les habitants du renaissant village caché se trouvaient oppressés par la masse de précautions mises en place pour les garder à l'abri de nouvelles attaques, ils pourraient vouloir se révolter contre le Kamui. Et une révolte des habitants de la capitale du Shûkai ne pourrait qu'engendrer un mouvement similaire, voire plus important encore, dans les autres terres impériales. L'équilibre et la stabilité de l'autorité de l'Empereur deviendraient alors très précaires.

Mais il n'était pas question de mouvement populaire ni de révolution, pas encore du moins. Pour l'instant, le peuple shûkaijin semblait se contenter des lois impériales, aussi diverses soient-elles. Et s'il existait une opposition à l'Empereur, elle était trop discrète pour pouvoir susciter l'engouement des foules. Cette opposition, Seito se doutait qu'elle était bel et bien réelle. N'importe quel soldat de l'Empire un temps soit peu informé de la situation la connaissait, au moins de nom. La Rébellion avait suffisamment fait parler d'elle pour que son ombre plane sur le moral des troupes. Ses derniers coups d'éclat, même s'ils n'étaient pas revendiqués, laissaient clairement à penser qu'elle préparait un mouvement d'une ampleur exceptionnelle. En tous cas, elle rappelait assez régulièrement au Kamui qu'elle était toujours là, guettant le bon moment pour mettre à bas la suprématie impériale. Mais que voulait-elle, au fond ?

C'était la question qui subsistait dans l'esprit de Seito, à propos de cette organisation secrète et bien trop mystérieuse pour être observée véritablement. Comme il aurait l'occasion de se le demander bien des fois encore, le jeune Shuhan essayait toujours de comprendre ce qui pouvait pousser les rebelles à se lever contre le pouvoir du Kamui. Il devait forcément y avoir un motif à leur mécontentement, ils ne pouvaient pas vouloir changer le régime politique simplement par plaisir, ou par divertissement. Quelque chose, dans le fonctionnement du Shûkai, leur déplaisait et les poussait à chercher à faire tomber la couronne de l'Empereur. Mais quoi ? Seito s'était questionné à ce propos, bien des fois, en observant les populations de l'Empire dans leur vie quotidienne. La plupart avaient l'air heureux, ou en tout cas satisfaits. Les quelques-uns qui ne l'étaient pas constituaient une part normale de la population lésée. Il n'y en avait pas plus que dans n'importe quel autre pays. Et ceux-là, les délaissés, n'avaient pas l'air de rebelles. Ils étaient trop accablés du poids de leur propre misère pour vouloir alléger celle des autres. Dans quelle tranche de la population la Rébellion prenait-elle alors ses acteurs, et quelles étaient ses motivations ? Autant de questions qui restaient jusque-là sans réponse pour Seito.

Cependant, en descendant la rue principale du village caché fraîchement rebaptisé, il ne se préoccupait certainement pas des agissements de la Rébellion. Ses pensées étaient trop absorbées par une forme d'euphorie pour qu'il puisse se concentrer sur quoi que ce soit d'autre que les perspectives futures qui s'offraient à lui. On venait de lui confier une mission, une importante mission, qui impliquait un voyage sur le territoire de Tsuchi no Kuni. Il était aux anges. Le voyage lui manquait, et il avait envie de voir de nouveaux horizons, ou d'en retrouver certains déjà connus, du temps où il vivait encore au Shozaichi et pouvait découvrir à loisir les vastes terres du Pays de la Pierre. Cette mission, en plus de lui accorder un prestige certain s'il parvenait à la mener à bien, contenterait donc son appétit de découvertes.

Il ne serait cependant pas seul, pour assouvir ses desseins. L'ordre de mission mentionnait Yorurai Mikami. Un nom qui était familier à Seito. Ils s'étaient déjà rencontrés lors d'une précédente mission, qui les avait menés à Ame no Kuni, loin des frontières du Shûkai, donc. Ils se connaissaient donc un brin, suffisamment pour s'épargner les présentations d'usage, en tous cas. Seito avait appris à haïr les formalités de ce genre, et ne se portait que mieux quand il pouvait les éviter. La mission durerait longtemps. Il s'agissait de contacter les peuplades locales, après tout. Faire le tour du pays ne serait pas une mince affaire. Sans compter qu'il ne fallait pas ignorer une potentielle réticence des autochtones. Prudence, patience et diplomatie seraient de mise.

Seito s'arrêta aux portes de la cité. Dans son dos, un sac contenant quelques affaires, le minimum pour pouvoir survivre en pleine liberté. Il revêtait sa veste couleur d'émeraude de Shuhan d'Itabei. Il doutait que l'autorité des maires de Taki no Kuni ait un quelconque écho à Tsuchi, mais il aimait bien porter ce manteau de soie. Une mission à la rencontre des populations locales n'empêche pas un brin de coquetterie, non ?

Il était prêt au départ, et n'attendait plus que son camarade pour partir à la conquête des chemins.

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Faire contribuer les acteurs provinciaux à Tsuchi no Kuni ~ Yorurai Mikami Faire contribuer les acteurs provinciaux à Tsuchi no Kuni ~ Yorurai Mikami EmptyVen 28 Oct 2016 - 18:42

Spoiler:


J'ai entendu dire récemment que l'Homme avait une forte tendance à rentrer dans ses propres créations. Ses organisations, ses systèmes, ses institutions : ces choses modelées d'esprit et de main d'homme, finiraient à leur tour par les formater. Comme si l'humain créait des objets pour ensuite s'y mouler et définitivement s'y conforter, épousant ses limites jusqu'à ne plus envisager l'infini des possibles tandis qu'il se trouvait à l'extérieur quelques temps plus tôt, à peine. Et de ses mollusques, Mikami en tenait un en face de lui. Du moins, c'était ce crétin d'eau douce qui avait fini par coincer le sabreur, à la force de son stylo. Quand on vous dit qu'un mot écrit vaut mieux que n'importe quelle arme...

- Pourtant, votre nom figure à côté de l'ordre de mission, on ne peut rien y changer.

Encore une phrase comme ça et le raikage bunshin lui explosait à la gueule. Oui, le Yorurai avait pour habitude d'envoyer de pâles copies lorsqu'il fallait se confronter à des coquilles vides, aux membres guidés par les lignes de la sainte-procédure. Mais replaçons le contexte : une ou deux semaines plus tôt, il leur avait fait parvenir une chose : « Ne m'assignez pas de mission, je pars en voyage. » Ils lui avaient assigné une mission qui nécessitait un voyage. C'est à la fois aussi simple... et exaspérant que ça.

- À cause de vous Seitô va devoir se débrouiller seul avec... !
- S'il se retrouve seul ce sera bel et bien à cause de Vous et de Votre refus d'accomplir Votre dev...
- Houu didjou...
- Tous à couvert !


Un coup de tonnerre retentit dans la salle, illuminant à l'extérieur les encadrements des portes et faisant taire tout l'étage. Alors que dans les couloirs les passants hochaient les épaules en croisant leurs regards avant de repartir, le calme retombait à l'intérieur et quelques crânes aux allures bivalves dépassaient enfin des bureaux pour jeter un œil par dessus la surface, réajustant leurs lunettes de vue derrières les vagues dessinées par les feuilles de papiers qui retombaient...

- Il... A-t-il fini par accepter ?
- Je ne sais pas. En tout cas, il a laissé l'ordre de mission ici...


* * *

Sous la grande arche à l'entrée de feu-shozaichi se multipliaient les allées et venues. On remplissait les formulaires tandis que les marchandises à destination de l'intérieur se voyaient soumises à un contrôle rigoureux, alors que les sortants signalaient la fin de leur présence avant de ré embarquer leur charrette vide. Des shinobi revenaient de mission, portant sur leur visage les expériences tirées de celle-ci et de son côté, le shuhan d'Itabei attendait certainement Mikami... Ce dernier finit par apparaître à côté de lui. Ou du moins, atterrir, trahissant l'habitude prise à traverser Iwa plus que par les toits sans trop s'attarder dans la blancheur ternie des ruelles, évitant ces graviers dans lesquels les enfants tiraient, éternels témoins des nombreux cycles de destruction et de reconstruction qu'avait connue la capitale de l'alliance des pays neutres.

- Belle vue, n'est-ce pas ?

Une question posée alors que tous deux tournaient le dos au village caché dans les roches, que leurs regards étaient tournés vers ses sentiers sinueux descendant jusque dans la vallée pour se fondre dans les bois et l'horizon. L'amnésique tourna le visage vers son camarade, d'une mine marqué par une sorte d'exténuation qui semblait être devenue une triste habitude.

- T'aimes voyager en solitaire ? Je te demande ça parce que c'est ce que je m'apprêtais à faire, et qu'ils ont failli t'assigner seul à cette mission. D'un type que je ne porte pas particulièrement dans mon cœur qui plus est... Enfin, disons que je ne me fais que très peu d'illusions vis-à-vis de ce genre de démarches.

Il lui sourit. En vérité, il n'avait absolument aucune conviction pour ce qui leur avait été demandé. Il était même persuadé que ce ne pouvait seulement recréer d'autres conditions propices au développement de problèmes plus graves. Mais disons... qu'il restait un minimum ouvert d'esprit.

- Ceci dit, maintenant qu'on est là... pourquoi ne pas faire un morceau de route avec toi ? Tu devrais me rejoindre chez moi. Descends jusque dans le bois au Sud-Ouest. En suivant la route qui mène vers la prochaine ville, tu trouveras un sentier qui s'enfonce entre les arbres sur ta gauche. Suis le pendant quelques minutes, tu finiras forcément par me trouver. Il faut que je prévienne l'original avant qu'il ne parte sans toi. Je me vois contraint de te fausser compagnie. À tout de suite !

Levant deux doigts devant un léger sourire, le clone du Yorurai disparut en un éclair bien plus silencieux que celui qui l'avait extirpé du bureau des donneurs de mission.

* * *

Mikami préparait encore ses quelques affaires quand il reçut les nouvelles de son clone envoyé au front. Apparemment, tout ne s'était pas passé comme prévu. Ce devait se résumer à peu près à ça : le clone irait refuser la mission, disparaissait, et c'était terminé. Pourtant simple non ? Il avait refusé la mission, c'était déjà ça. Quoi que même cette partie là semblait encore nimbée de complexités. Seitô devait arriver alors ? Soit, il l'attendrait avant de prendre la route. Ça, au moins, ne constituait pas un grand imprévu. C'était même bienvenue.

Le sabreur jeta un dernier coup d'œil sur son paquetage pour finir par constater que les équipements shinobi et ustensiles de premiers soins étaient bien plus nombreux que les habits et provisions... encore. Il emballait le tout, attachait les premiers à sa ceinture et jetait les seconds sur son dos. Il fermait les fenêtres, la porte sans en tourner la serrure. À vrai dire il n'y en avait pas, ni grand chose à dérober à l'intérieur. Ses véritables richesses se trouvaient toutes à l'extérieur. Cependant, au sous-sol, il y avait énormément de temps de travail dans la préparation d'une salle d'entrainement, de l'équipement, des armes... Mais il l'avait conçue pour être attaqué par surprise à chaque fois qu'il y rentrait, ou quelques secondes après. Alors de là à ce que quelqu'un trouve les escaliers et ne parvienne à ouvrir la porte dissimulée, il pourrait partir tranquille sans s'inquiéter de trouver un corps criblé de shuriken à son retour ; ou brûlé, c'est aléatoire.

Ceci dit le Yôgan arrivait, le Yorurai sortait de son lotis à mi-chemin entre la demeure traditionnel et la cabane en bois pour saluer son camarade.

- Tu n'as pas mis longtemps à trouver. Comment vas-tu, Seitô-kun ? ... Il va falloir que tu me rappelles de quoi relève cette fameuses mission...


@Yôgan Seito
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Message(#) Sujet: Re: Faire contribuer les acteurs provinciaux à Tsuchi no Kuni ~ Yorurai Mikami Faire contribuer les acteurs provinciaux à Tsuchi no Kuni ~ Yorurai Mikami EmptyDim 30 Oct 2016 - 11:51

Seito sursauta en voyant débouler à côté de lui son compagnon de route. Il se remit vite de sa surprise, cependant, et se focalisa autant que possible sur ce qu'on lui disait. Et, pour le coup, on lui disait beaucoup de choses en même temps. Un peu perdu par tant d'action aussi soudainement, Seito s'efforça de répondre le mieux possible au semblant de question de Mikami.

"Non, je n'aime pas particulièrement voyager seul. Mais on a pas vraiment le choix, là, si ? C'est une mission, pas exactement un voyage. Même si on va voir du paysage, c'est pas l'objectif premier de la chose. Non ?"

Et nouveau sursaut à la disparition dans un flash de ce qui n'était en fait qu'un clone, envoyé, de toute évidence, comme émissaire.

Seito se posa un instant pour reprendre ses esprits. Il avait du mal à comprendre exactement ce qui venait de se passer. Il n'écartait pas la possibilité d'avoir été victime d'une hallucination diantrement réaliste. Cependant, il lui préférait la théorie, bien plus acceptable, qu'il venait d'avoir affaire, comme il l'avait pensé dans un premier temps, à un clone de Mikami. Sans doute le bonhomme n'aimait-il pas se montrer en personne dans la capitale. Peut être était-il de ces shinobis qui, craignant trop pour leur vie, envoient perpétuellement des doubles d'eux-mêmes dans les lieux de foule, de crainte de se voir agressé par quelque némésis qui traînerait par là. Mais ce n'étaient que des divagations, qui n'avaient certainement pas leur place dans l'esprit de quelqu'un qui se disait rationnel et attaché aux faits.

Par curiosité, par devoir, et peut être par crainte de son sort s'il ne le faisait pas, Seito se dirigea vers le Sud-Ouest, comme indiqué par le clone. Il était assez intrigué de voir à quoi ressemblait la maison d'un shinobi. Si lui-même était de cette espèce, il n'avait pas vraiment de maison, y préférant son bureau au sommet de la Tour où il passait le plus clair de ses journées et de ses nuits. En revanche, il imaginait bien que sa situation somme toute assez particulière ne s'applique pas à tout le monde. Une maison dans les bois, qui plus est ... Voilà qui promettait des découvertes intrigantes. Il ne restait plus qu'à espérer que la brochure n'ait pas menti, et que les espoirs de découvrir un lieu insolite de Seito ne soient pas déçus.

En suivant la route indiquée, le jeune Shuhan finit pas s'enfoncer dans une petite forêt. A main droite, il trouva ensuite le sentier, quelque peu dissimulé par un rideau de ronces et d'orties. Après s'être frayé un passage au travers des plantes revêches, il s'enfonça plus en avant dans le bois, suivant toujours le chemin de terre. A chaque virage, il s'attendait à découvrir une charmante cabane, entourée de lierre et de chèvrefeuille, dont la cheminée soufflerait un nuage blanc, porteur d'effluves d'une cuisine toute champêtre.

En fait de cabane, il trouva une petite maison. Sans fumée ni effluves de cuisine.

"Ah. Bon."

Ce fut toute la réaction de Seito, résumée justement en deux mots.

Il n'eut pas besoin d'aller frapper à la porte: son camarade de route sortait déjà, et s'avançait vers lui. Pas très consciencieux à en juger par ses mots. Oublier un ordre de mission, c'est pas banal, tout de même. Seito garda cependant pour lui ses commentaires, estimant qu'il était préférable de ne pas installer le conflit quand ils devraient passer un certain temps ensemble.

"Il s'agit d'aller rencontrer les marchands, paysans et autres travailleurs de Tsuchi et de les convaincre de devenir les yeux et les oreilles de l'Empire. En un mot, c'est ça. Mais on en aura pour un bout de temps à parcourir le pays de long en large. J'espère que tu n'as pas oublié ta brosse à dents ..."

Un petit peut d'humour, ça ne fait jamais de mal à personne.

"Bon ! Par où on commence ? On du chemin à faire, et pas toute la vie devant nous, si ? Alots autant nous y mettre dès maintenant."

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Message(#) Sujet: Re: Faire contribuer les acteurs provinciaux à Tsuchi no Kuni ~ Yorurai Mikami Faire contribuer les acteurs provinciaux à Tsuchi no Kuni ~ Yorurai Mikami EmptyDim 30 Oct 2016 - 19:14

- Il s'agit d'aller rencontrer les marchands, paysans et autres travailleurs de Tsuchi et de les convaincre de devenir les yeux et les oreilles de l'Empire. En un mot, c'est ça. Mais on en aura pour un bout de temps à parcourir le pays de long en large. J'espère que tu n'as pas oublié ta brosse à dents ...

* Diantre... *

Se dit-il en levant les yeux au ciel... Une main se portait sur son sac, deux secondes s'écoulèrent, et il retournait un pied vers la porte.

* Ah non, je l'ai prise. *

- Bon ! Par où on commence ? On du chemin à faire, et pas toute la vie devant nous, si ? Mikami hochait les épaules pour approuver avec insouciance et fatalisme. ...Alors autant nous y mettre dès maintenant.
- Alors en marche. Il y a une auberge d'ici deux ou trois kilomètres au Nord, dans le bois. Ça nous permettra de faire le point sur nos provisions et sur la route à faire. Et puis qui sait, tu pourrais débuter ta mission là-bas...

Sans perdre de temps, Mikami s'était déjà tourné vers le bois et s'enfonçait sous ses voûtes, puis sauta sur une première branche après avoir finit sa phrase. Bonds après bonds, ce ne fut que quand Seitô le rattrapa qu'il reprit.

- Je te dis ça parce que je n'ai pas l'intention d'apporter ma contribution à cet ordre. Je serai même plus d'avis à t'empêcher de le mener à bien... C'est ce que j'essayai de te faire comprendre aux portes de Shozai... d'Iwa. Tu me disais tout à l'heure que c'était une mission, que nous n'avions pas vraiment le choix. Effectivement, nous ne sommes pas supposés l'avoir... mais il s'agit de notre devoir que de le prendre. Tu peux me comprendre, n'est-ce pas ?

Poursuivant sa course entre les feuillages, le Yorurai laissait le temps au Yôgan de réagir. Du temps pour saisir son idée, pour y répondre, ou préférer ne pas s'exprimer. Après quoi il lui donnait quelques explications : il était questions de Seitô, une personne valeureuse, humainement avant tout, qu'il avait rapidement appris à apprécier pour diverses raisons. Alors, pas question de se cloîtrer dans le silence et l'impassibilité.

- Qu'est-ce qui se cache derrière cette mission ? Une meilleure surveillance de nos contrées ? Sommes nous totalement aveugles et est-ce qu'avoir des alliés parmi les civils, dispatchés dans tout le pays nous assurera d'anticiper l'arrivée d'ennemis toujours plus préparés ? Que va réellement gagner l'empire ? Je ne vois que la possibilité d'avoir accès aux informations sur les allées et venues dans tout le pays, ignorant les centres de décisions locaux. Oh je n'ai pas plus confiance en eux qu'en l'empereur et à vrai dire, ce n'est pas à lui que je m'oppose. Mais qui sera son successeur ? Imagine que quelqu'un de malintentionné lui succède, ne s'empare du trône ou qu'il vienne un jour à perdre la raison. Comment pourrons-nous assurer la stabilité, l'équilibre ou la sérénité si une seule poignée de personne détient toutes ces armes ?

Un discours sans dissimulation et quelques rares concessions, grand ouvert en somme. Mais le sabreur savait que son vis-à-vis l'était tout autant et qu'il saurait écouter son opinion sans voir en lui un simple rebelle dont la seule obsession serait de résister. Il continuait ainsi, d'un rythme toujours aussi lent sans toutefois prendre la moindre pause :

- Même si ici, il n'est pas seulement question du système que nous nous attelons à construire. Nous devons demander de surveiller des personnes étrangères, suspectes... Deux notions assez vagues tu ne trouves pas ? Au risque de rater la personne qui nous attaquera, mieux vaut élargir aux plus de profils possibles. Et le risque est bien là. Même mieux, c'est la méfiance que nous portons dans ces contrées. Est-ce le lot naturel d'un pays en sécurité ? Ce n'est que le témoin d'une paix que nous ne sommes pas prêts d'apporter, du moins pas ainsi. Es-tu sûr que le Shûkai ne soit pas capable de mieux ?

Cette fois il lui laissait le temps de la réflexion. Un temps assez bref, puisqu'il ne lui avait fallut que le contact de deux troncs avant de reprendre :

- Ceci dit, je t'ai déjà vu faire Seitô. Peu de fois, mais assez pour me convaincre que tu sois quelqu'un qui tende à répandre le bien. Alors je suis bien curieux de voir comment tu vas mener cette mission. En revanche et tu m'auras bien compris, inutile de compter sur mon intervention.

Le voilà enfin venu le temps des paroles froides et impassibles. Néanmoins, il restait tout aussi ouvert à ce que lui dirait le Shuhan, autant qu'il avait compté sur ce dernier pour l'être aussi. Toutefois arrivaient déjà à leurs narines les odeurs du feu de bois, de gibier en cuisson et de quelques autres aliments. L'auberge n'était plus très loin et se dessinait ainsi un environnement refermé à l'écart des grands axes et propices aux voyages discrets. Le takijin aurait tôt fait d'y trouver un lieu aussi discret que fréquenté, peut-être trouverait-il en la personne du tenancier quelqu'un de plus coopératif que l'amnésique...
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Message(#) Sujet: Re: Faire contribuer les acteurs provinciaux à Tsuchi no Kuni ~ Yorurai Mikami Faire contribuer les acteurs provinciaux à Tsuchi no Kuni ~ Yorurai Mikami EmptyMer 16 Nov 2016 - 17:35

Ils arrivaient en effet au niveau de l'auberge de Mikami avait décrite. Seito sentit tout comme son camarade les effluves de cuisine arriver jusqu'à ses narines, et les chatouiller délicatement avec toute la force de leurs arômes somme toute assez rustiques. Même si on restait assez proche du Shozaichi, la cuisine des environs et le mode de vie des habitants en général restaient assez simple, d'autant plus que cette auberge-là était complètement isolée dans la forêt. Il était intéressant, d'ailleurs, de constater ce violent contraste entre le centre névralgique du Shûkai, qui, quoique encerclé par les montagnes, était tout de même assez bien situé pour permettre des échanges nombreux avec ses environs, et ces mêmes environs qui étaient, eux, absolument laissés pour compte quant à tous les aménagements qui pouvaient être intéressants. Pour ce qu'il en savait, la situation n'était absolument pas la même à Taki. Au contraire, il s'efforçait, maintenant qu'il estimait avoir réussi à redresser quelque peu le niveau de vie à Itabei, d'agrandir les avantages qu'il avait pu installer en ville aux petites communautés environnantes.

Peu importe, il s'agissait là de considérations qui n'avaient que peu d'importance, surtout dans le contexte de la mission qui n'incluait a priori pas les conditions de vie des habitants de Tsuchi. Et puis, du moment que les habitants étaient satisfaits de leur propre mode de vie, il n'y avait aucune urgence dans la modernisation trop rapide, et par là-même trop dérangeante et trop brusque pour les habitants, du territoire plus rural. Du moment que l'auberge saurait apporter un lieu de refuge aussi confortable que possible -et Seito n'était que très peu exigeant de ce côté-ci, passant lui-même la plupart de ses nuits sur un divan ou dans un fauteuil- il n'y avait aucun problème. Et à en juger par le fumet qui s'échappait de la cheminée de pierre, tout laissait à penser qu'il n'y avait pas de soucis à se faire.

L'établissement était en effet très charmant. Bâti dans une clairière, elle-même cernée par des bois de toutes sortes d'essences, l'édifice s'apparentait à une grande maison au style architectural indéfinissable. Elle était entre la bâtisse dans le plus pur style rural, avec ses murs de chaume et sa haute cheminée de pierre, que nous avons déjà décrite, mais elle s'étendait sur une surface beaucoup plus importante que les habituelles maisonnettes paysannes. Elle semblait être parfaitement entretenue, et sa façade reluisait de coquetterie. Nul doute que l'accueil serait chaleureux, si tout ceci n'était pas qu'une vitrine mensongère. Seito laissa cependant son camarade se charger des quelques formalités avec le tenancier de l'établissement, puisqu'il semblait plus familier que lui du lieu. A vrai dire, et quoiqu'il ait vécu quelques temps au Shozaichi, Seito n'avait jamais eu vent de l'existence de cette auberge. Sans doute était-elle de ces institutions qui n'aiment pas une publicité trop importante à proximité des grandes villes, et qui se font un devoir d'accueillir uniquement les voyageurs qui cherchent un refuge. Un noble précepte, certes, et qui méritait d'être respecté. Du reste, les patrons de l'affaire semblaient être d'honnêtes gens, fort accueillants et tout à fait accordés à l'apparence extérieure de leur logis.

Après avoir posé ses affaires dans la chambrette qui lui était dévolue, Seito redescendit dans la salle principale où ils avaient convenu de se retrouver avec Mikami. Quoique resté muet pendant tout le trajet, il avait écouté bien attentivement tout ce qu'il y avait à écouter. Il ne pensait pas qu'il fallait forcer Mikami, du haut de ses maigres compétences de négociateur, à participer à la mission. D'une part parce qu'il risquait très fortement à y mettre de la mauvaise volonté, au risque de corrompre assez gravement sa réussite, et d'autre part parce qu'il s'agissait du genre de mission qui demandait des convictions plus qu'autre chose, finalement, pour la mener à bien. Comment aurait-il pu être efficace, comme on le leur demandait d'être, s'il ne croyait pas un brin de ce qu'il allait raconter aux populations qu'ils croiseraient ? Tout ça n'avait pas grand sens, aux yeux de Seito, aussi estima-t-il qu'il valait mieux laisser couler de ce côté-là.

Cependant, il n'était pas résigné pour autant à ne pas participer lui-même à la mission. Bien au contraire, il était toujours aussi convaincu de l'efficacité du genre de dispositif qu'on leur demandait d'implanter pour l'avoir déjà vu en action à Taki. Tout ce qu'avait pu lui dire Mikami au sujet de successeurs à l'Empereur actuel qui pourraient décider d'utiliser ce système de surveillance du peuple par le peuple à de mauvaises fins, il le réfutait. Tout d'abord parce qu'il était nécessaire, présentement, sous le gouvernement de Samui Kakeshuou, de mettre en place ce dispositif, et de ne pas craindre ce que de potentiels héritiers de son pouvoirs pourraient éventuellement, s'ils se révélaient être des tyrans, en faire. Mais aussi, il estimait qu'étant un de ceux ayant participé à la mise en place de ce réseau populaire, il était également le mieux placé pour le démanteler s'il y avait lieu de le faire. Or, il pensait bien qu'il se rendrait compte qu'il y aurait lieu d'annuler ses actions passées en temps voulu. Il était vrai qu'il faudrait surveiller de près une passation de pouvoir d'un homme à un autre à la tête d'un empire aussi étendu et puissant que le Shûkai. Mais une fois cela fait, ce serait le rôle des hommes d'action, comme eux, de tout faire pour que l'ordre soit maintenu. Si l'empereur tenait le pouvoir symboliquement, Seito estimait cependant que les Seigneurs de Guerre et les Gouverneurs tenaient véritablement les rênes de l'Empire, car c'étaient eux que les pays prenaient pour leurs véritables dirigeants, puisqu'ils en étaient plus proches.

Seito n'était donc pas résigné à abandonner la mission, pour sa part, loin de là. Ses convictions brûlaient toujours d'un feu de même amplitude. D'ailleurs, en attendant que Mikami ne le rejoigne, il pouvait bien commencer à s'acquitter de sa tâche ...

"Excusez-moi, puis-je vous embêter quelques instants ?

-Avec plaisir mon bon monsieur ! Qu'est-ce que je peux faire pour vous ? Les matelas sont trop moelleux ?

-Non, pas du tout. Bien au contraire, tout me semble absolument confortable, et je vous en remercie par avance. Non, en fait c'est de quelque chose de tout à fait particulier dont je souhaiterais m'entretenir avec vous. Vous avez dû constater, déjà, que nous sommes, mon camarade et moi, des soldats de l'Empire, je me trompe ?

-C'est vrai qu'on vous voit venir, vous autres. Mais qu'est-ce que ça change ?

-Pas grand chose, à vrai dire. Simplement, je suis chargé d'une mission des hautes sphères du Shûkai, et vous pourriez en être un acteur essentiel."

Seito savoura la vue de l'espèce d'étincelle de curiosité qu'il avait vu s'allumer dans les yeux de l'aubergiste. D'un geste de la main, il lui intima de continuer.

"Il s'agit en fait de quelque chose de très simple. Vous savez certainement que le Shûkai entretient en ce moment des relations pour le moins ... tendues avec ses voisins Kumojins.

-Bien vrai.

-Et que nous avons récemment été sous le feu d'attaques répétées à différents endroits de l'Empire ?

-Aussi. C'était sale, d'ailleurs.

-Oui, c'est vrai. Pour éviter ces débordements à l'avenir, il a été jugé bon de renforcer la sécurité dans tout le Shûkai. Or, nos soldats ne peuvent pas patrouiller en permanence entre les différents territoires. Aussi a-t-on jugé que vous, les civils, pourriez servir d'intermédiaires de sécurité pour alerter les autorités compétentes du repérage d'individus suspects.

-Oh, je vois ..."

L'homme se tut un instant, frottant son menton barbu de ses gros doigts. Seito l'observait avec une certaine sympathie. Il lui semblait être un homme bon, et réfléchi. Le fait qu'il prenne le temps du jugement pour lui répondre en disait suffisamment à ce sujet. Seito n'aurait, à vrai dire, pas plus apprécié qu'il lui réponde immédiatement, que ce soit par l'affirmative ou la négative, car alors il aurait su qu'il avait affaire à un homme sans nuances dans son jugement.

"Si vous le permettez, mon p'tit monsieur, j'aimerais en parler avec mon épouse avant de vous donner une réponse.

-Bien sûr. Ne vous en faites pas, prenez tout le temps qu'il vous faut pour y réfléchir. Vous n'êtes obligé en aucun cas à donner une réponse positive. Prenez le temps de peser le pour et le contre, et faites-moi savoir votre réponse quand vous la tiendrez. Entendu ?

-Entendu."

Seito gratifia l'aubergiste de son sourire le plus sincère alors qu'ils se serraient la main. Au même moment, des pas descendant l'escalier retentirent.

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