Stoïque, tu attends aux portes du village sans afficher le moindre signe d’impatience ou d’agacement. L’oiseau sentinelle qui vole autour de toi, longeant les rues du village, est déjà à la recherche de ta cible tandis que tu gardes les yeux fermés, paressant plus concentré que tu ne l’es. Ce n’est que quelques rues de toi que ton regard porté croise enfin KuKI, l’une des élèves de cette chère Hak. Si vous avez été brièvement présentés par cette dernière, ce n’est que de vue que vous vous connaissez – pourtant, la confiance relative qu’elle semble portée en la gamine te conforte dans ton choix. Après tout, il ne faudrait pas décevoir l’Institut et comme la Senritsu est occupée… Tu secoues calmement la tête. Cela te permettra de faire connaissance avec l’un des éléments du village, de bien te faire voir également compte tenue de ce que tu sais sur la petite.

Calmement, tu suis ses mouvements de ta création d’argile, attendant qu’elle se trouve à portée de ta vue pour ouvrir les yeux et agiter calmement une main pour signaler ta position à la fille fleurie. Votre mission n’aura rien d’une partie du plaisir, tu le crains – sans compter que ce sera un mélange savant à établir de Genjutsu et de capacités de langage. SI tu ne t’inquiètes aucunement concernant ta collaboration, tu espères que la petite accepte de faire ce qui lui ai demandé, sans quoi l’intégralité de ta tâche se retrouvera compliquée de façon inutile. Tu ne fais qu’œuvrer pour le bien du village, mensonge que tu te répètes de plus en plus en pensant à ta défunte femme. Ne serait-ce qu’en sa mémoire, tu te refuses de faire exploser l’intégralité de la zone de ta future intervention. C’est une facilité qu’il ne t’es pas permis d’avoir, malgré l’excitation distincte des langues de tes mains qui lèchent délicatement le tissu interne de tes gants avant de se rétracter. Cette matière qu’elles détestent tant est une réelle bénédiction.

« Bonjour KuKI ! J’espère que tu vas bien ? »

Ton ton est chaleureux, jovial et sympathique. Loin de la froideur presque rigide de ta partenaire de méfaits habituelle. Le sourire que tu affiches, sincère, n’est qu’une invitation à discuter et échanger. La discrétion maladive de la jeune femme, bien que très confortable, est quelque chose qui t’inquiète tout de même – c’est l’eau silencieuse qui érode les falaises, et tu préfères savoir sur quel terrain tu te situes.

« Ma mission – qui est plutôt un service que j’aimerai rendre à un ami – consiste à régler un léger… Problème à Raiun. L’un des responsables du port refuse de façon systématique une grande partie des colis qui arrivent, bloquant une partie de l’économie du pays. Je soupçonne fort qu’il soit corrompu, et Hak étant occupée… Disons qu’elle t’a conseillée pour m’aider dans cette tâche. »

Dans le tissu de mensonge que tu étires et étales doucement, il n’y a que la fin qui est vérité – cependant, ton orgueil et tes talents de menteur te permettent de savoir qu’elle ne remarquera rien. Esquissant un léger sourire, tu retires l’un de tes gants avant de porter ta main à ta sacoche d’argile. Il ne te faut que quelques instants pour créer deux importants oiseaux de ce dernier que tu actives par le biais d’un simple mudra.

« Si tu acceptes, je te propose d’y aller par les airs ? »

Amicalement, tu tends ton bras pour l’aider à monter si elle le désire, conscient que ta sentinelle restera sous vous pour scruter le terrain.

HRP:

Aujourd'hui était bien l'une des rares journées de congé auquel la jeune fille avait le droit. À présent qu'elle avait été promue au grade de chunin, elle recevait encore plus missions qu'auparavant. Son temps de repos s'était raccourci et son temps de travail s'était augmenté avec sa paie également. Cela allait lui permettre de mieux profiter de ses journées libres, néanmoins, elle n'avait aucune idée de quoi faire. Aller au parc et faire une sieste ? Ou bien se rendre à la bibliothèque pour lire les tous nouveaux livres du chevalier Saint qui sont sortis ? Il était encore très tôt le matin, elle se baladait dans les petites ruelles du village afin de profiter de la petite brise de vent frais qui venait lui effleurer le village. Tout en marchant, elle observait les passants. Des parents qui emmenaient leur enfant à l'académie, des retraités qui sortaient prendre l'air, les commerçants qui sortaient leur marchandise. C'était toujours très plaisant de voir le village s'animer peu à peu, chaque jour à la même heure. En poursuivant son chemin, la kunoichi croisa Bakusho Dai qui semblait la chercher. Il lui fit signe de la main, elle s'empressa de le rejoindre.

" Bonjour ! Bien. " Disait-elle poliment.

Il s'agissait d'un chunin de Kumo, également une connaissance de Hak, sa cheffe d'équipe. Elle ne le connait que très peu, elle sait juste qu'il travaille dans la catégorie politique du village. Que pouvait-il bien lui vouloir ? Il demandait à Kuki de lui rendre un service concernant certains soucis au port de Raiun qui perturberait l'économie du pays. Il s'agissait bien là d'un problème majeur, mais elle n'avait que très peu de connaissance en la matière.. Hésitant quelques instants, elle finit par se décider. Elle n'avait rien d'autre à faire aujourd'hui de toute façon.

" Très bien, j'accepte de vous aider à résoudre ce problème. "

L'homme lui proposa d'emprunter la voie des aires, il utilisa ses bouches transplantées dans ses mains afin de créer deux sculptures d'agile d'oiseau. Il s'agissait de la seconde fois que la kunoichi voyait ces bouches inscrites dans des parties corps. C'était un organe héréditaire parmi le clan Bakusho qui leurs permettait de manier leur art. Elle prit le bras qui se tendait vers elle, bien qu'elle n'en n'avait pas spécialement besoin. Ce pouvoir semblait vraiment pratique et le paysage vu du dessus était vraiment agréable. Rares étaient les fois où elle avait l'occasion de voler ainsi dans le ciel. Alors que les deux oiseaux d'argiles partaient en direction de Raiun, la chunin avait de léger doutes sur ce qu'elle devait faire.

" Comment prévoyez-vous de vous y prendre avec le responsable du port ? Je doute pouvoir vous être réellement utile étant donné que je ne m'y connais que très peu pour ce qui est de l'économie. "

Elle essaya d'obtenir plus d'informations afin d'avoir une idée précise de ce qu'elle allait devoir faire. L'homme avait-il déjà un plan en tête ?

Tu souris délicatement lorsqu’elle attrape fermement ta main et l’aide à chevaucher l’une de tes précieuses monture avant de monter, de toi-même, sur l’autre. Malgré les quelques regards de villageois que tu ignores soigneusement, vous décoller en plein milieu du village. S’il n’y a aucune urgence, tu aimes faire les choses le plus rapidement et le mieux possible – après tout, le temps est une denrée bien précieuse que l’on ne peut pas acheter. Il serait dommage de s’en priver en remettant à plus tard de façon exagérée tes objectifs personnels. Assis sur un oiseau tous les deux, vous voler en hauteur, laissant le calme du vent printanier de Kaminari caresser vos visages. Cette sensation de liberté est presque enivrante pour toi qui en a l’habitude, aussi ton œil droit scrute la jeune fille en permanence pour voir comment elle tolère. Sous vous, à distance plus proche du sol, ta sentinelle commence à rendre les derniers souffles du Chakra qu’elle possède, aussi tu la fais piquer vers le ciel avant de l’intercepter avec tes deux mains et recycler ton argile en la dévorant de nouveau.

« Si j’ai un plan ? »

Malgré ton sérieux habituel, tu te permets d’adresser un de tes sourires chaleureux à la fillette, haussant légèrement les épaules.

« Je suis un Bakushô. N’est-il pas évident que je ferais tout exploser ? »

Reprenant instantanément un sérieux à toute épreuve, tu la fixes sévèrement – un regard digne de Hak – à attendre sa réaction. Ce n’est qu’une petite boutade, l’Institut t’en voudrais réellement de détruire la ville portuaire qu’ils utilisent pour leurs commerces en général, et tu es loin de vouloir agir à l’encontre de ses intérêts. Explosant d’un rire presque enfant – cela fait si longtemps que tu n’as pas rigoler, petit idiot – tu lèves tes deux mains devant toi comme si tu admettais abandonner.

« Je plaisante bien sûr. Je pense être capable de résoudre les problèmes par la discussion, honnêtement, mais nous ne sommes pas à l’abri d’une mauvaise surprise – je compterai alors sur toi pour mettre les ennemis hors d’état de nuire… Disons que ce n’est pas une chose évident à faire avec des explosions sans les blesser. De trop. Et puis, je pense que cela peut-être une expérience enrichissante pour toi que de voir un peu de négociations. »

Est-ce vraiment sain de l’entraîner ainsi dans un monde d’adultes cruel et prêt à tout ? Tu ne te poses pas cette question – l’expérience qu’elle doit avoir acquise auprès de la bleue vaut bien plus que le peu que tu risques de lui montrer. Et puis, quelque part au fond de toi, tu te dis que cela peut servir aux intérêts de la jeune fille d’avoir aidé – même inconsciemment – l’institut. Une carte que tu comptes bien ressortir si un jour quelque chose devait être entrepris à son égard, bien que tu n’en aies aucune notion. Il te faut profiter pleinement de l’opportunité qui t’es donnée à augmenter l’écart entre ton pouvoir et celui des autres Kumojin quant à l’emprise politique sur le pays, et Raito s’est montré un échelon particulièrement confortable. Tu ne regrettes pas les petits écarts à tes principes qui en rejoignent d’autres, parce que le jour où l’aide de ces derniers sera nécessaire approche à grands pas. Le principe d’échange de bons procédés est également un confort indéniable pour toi, grand orgueilleux, qui peut ainsi choisir le degré de son investissement. N’est-il pas ?

« Par ailleurs, tu peux me tutoyer tu sais. Enfin, comme tu refuses toujours de le faire avec Hak je suppose que cela ne doit pas t’être évident mais… »

Hésitant un court instant, tu te reprends dans tes paroles et te limites à ne pas finir la phrase telle que tu l’avais pensée. Cela risquerait d’être fort mal vu, or ce n’est pas ce que tu recherches aujourd’hui.

« Comment se passe le vol ? Si jamais il y a le moindre problème, n’hésite pas à me le dire. »

D'un haussement d'épaule accompagné d'un chaleureux sourire, le Bakusho disait d'un air des plus naturels qu'il prévoyait de tout faire exposer. Comment ça tout faire exploser ? Ces paroles furent soudaines, elles surprirent la jeune fille avant qu'elle ne retrouve son expression neutre habituelle. Elle aurait bien pris cela pour une blague inventer du jeune homme, mais son regard sérieux perturbait le jugement de Kuki, trop sérieux pour que ça ne ressemble à une blague.. Cependant, il était impossible pour lui de faire ce genre de chose et qu'importe la raison. Le clan des sculptures d'argile était effectivement réputé pour aimer l'art des explosions, mais pas en tant que barbare.. Puis, il n'avait pas l'air d'être un de ces sauvageons qui feraient tout exploser.. Et s'il a procédé ainsi jusqu'à présent, il n'aurait jamais pu être là où il est actuellement. La jeune fille le regarda d'un air hésitant, elle savait qu'il ne le ferait pas, mais il en serait bien capable.. Peut-être que cette impression soit due au fait que le jeune homme est un cher ami de Hak ..?

" Vous.. rigolez n'est-ce pas ? " Disait-elle calmement avec un léger soupçon d'hésitation.

Peut-être bien que l'instinct de la jeune fille la trompait..?
Suites à ces paroles l'homme se mit à rire avouant qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Il avait réussi à faire peur ne serait-ce que quelques secondes la kunoichi, mais la voilà à présent rassurée. Il prévoyait de résoudre le souci par négociation, si jamais ces derniers refusaient d'écouter alors cette dernière devra les mettre hors d'état de nuire. S'il ne s'agissait que de ça, c'était tout à fait dans les capacités de Kuki. Puis, elle était effectivement curieuse d'observer les négociations pour tenter d'en apprendre d'avantage dans le sujet. L'homme semblait bien différent de la Senritsu, jusqu'à présent, elle ne le connaissait que de vu. Cette rencontre pourrait lui permettre également de mieux le connaître. Étrangement, il avait réussi a attirer la curiosité de la jeune fille..

" Cela vous dérange-t-il que je vous vouvoie ? Il est vrai que j'y suis plus habituée. Puis, je viens tout juste d'être promue chunin, vous restez mon supérieur tout comme Hak est ma cheffe d'équipe. "

Il s'agissait pour Kuki une marque de politesse, mais également un moyen de ne pas oublier la distance qui la sépare des autres. Dai lui demanda également si le voyage se passait bien, il s'agissait de l'un des premier trajet dans les airs. Elle n'avait absolument pas le vertige, elle profitait du paysage qu'elle pouvait voir depuis là-haut.

" Très bien, j'apprécie beaucoup d'emprunter la voie des airs plutôt que d'y aller à pied. "

En plus d'être rapide, c'était également très apaisant. Elle aimerait également bien apprendre une technique semblable, cependant elle n'avait pas la maîtrise de l'argile..

Tu lui adresses un petit sourire lorsque – selon tes prévisions – elle te répond préférer te vouvoyer. Haussant les épaules une fois de plus, tu te résignes à accepte cette marque de distance qui te rend particulièrement inconfortable. Si tu étais comme elle, il y a quelques temps encore, à vouvoyer tout le monde, tu as appris aux côtés de Hak que le vouvoiement est une arme qui permet d’arriver à ses fins de la façon la plus rapide et efficace possible. Tutoyer est une marque de proximité et d’allégresse que tu as apprise à apprécier. Calmement, tu conclues qu’il en sera certainement mieux de rester dans cette relation inégale pour le moment si c’est là le souhait de la jeune fille, et tu te permets de lui sourire une fois de plus lorsqu’elle te répond apprécier le voyage par les airs. C’est ton déplacement préféré parmi tous. La liberté, l’air et la folie qui t’envahissent lorsque tu es au-dessus du regard des habitants du pays… C’est enivrant, et plus encore lorsque tu utilises tes dons sensoriels pour te camoufler. Soupirant calmement, tu malaxes ton Chakra pour adhérer plus à ton oiseau avant de commencer à lui faire faire des saltos dans les airs, laissant tes cheveux noirs de jais voguer librement. D’un coup, tu pourrais tout lâcher. Mourir même. L’adrénaline, cette chose que tu évites tellement à tout prix… Tu l’inspires à plein poumon pour te charger avant de redevenir le sage politicien qu’on connait en toi. Combien de visages possèdes-tu ? En as-tu seulement le compte ?

Reprenant ton sérieux brusquement, tu fais approcher ton oiseau de celui de la jeune fille pour pouvoir parler sans avoir à hurler. L’heure est propice à quelques explications.

« Nous n’allons pas tarder à arriver. Le trajet est tellement rapide par cette voie ! Comme tu le sais certainement, notre position géographique nous permet de posséder une quantité importante de ports répartis sur tout le territoire. Raiun n’est que l’une de ces villes, néanmoins sa disposition est particulièrement stratégique car elle nous offre l’accès sur tout le Nord des mers. »

Tu soupires calmement, cherchant quels sont les détails les plus futiles à donner à cette jeune enfant. L’intérêt financier et matériel pour l’Institut, ainsi que le fait qu’il ne s’agisse là que d’une personne ayant réalisé que votre influence augmente peu à peu n’est pas judicieux. Elle risquerait de devenir une gêne… Or vous éliminez ces dernières. Tu fais craquer ta nuque sur la courte pause que tu prends dans ton discours.

« Celui qui choisit de bloquer ce port sait exactement ce qu’il fait – cela ne dure pas depuis longtemps, mais si nous n’intervenons pas les retombées risques d’être importante pour l’économie du pays. Mon ami possède beaucoup de commerces à Kumo et ne voulait pas impliquer le village dans de telles affaires malgré le fait que j’insiste… Merci encore d’avoir accepté de m’aider. »

Et ainsi, tu regardes si elle a l’étoffe de vous rejoindre quelque part en elle – bien que tu ne le lui avoueras jamais. Tu es un bon petit soldat qui allie ton groupe d’ami et ton pays. Une vipère à la peau lisse jusqu’à passer à travers les mailles de tous les filets. Tu peux être fier de toi. Tu avances vers là où vous devriez être avec ta femme. Tu réaliseras vos rêves. Calmement, une ville commence à se dessiner à vos pieds et tu en profites pour faire baisser la distance des deux oiseaux et descendre au sol, aidant une fois de plus la jeune Chûnin à gérer de sa monture.

« Hmmm. Nous voilà arrivé. Vu l’heure, les cargaisons du jour ont déjà bien dus être évacuées du port. Si nous nous pressons, nous pourrons peut-être visiter un petit-peu la ville. Tu es déjà venue ici ? »

Contrairement à Dai qui esquissait de temps à autre un petit sourire, Kuki gardait une expression éternellement neutre sur son visage. Calme et parfois quelque peu froide d'apparence, c'était ainsi qu'elle se comportait avec tout le monde. Ce n'était cependant pas sa véritable nature, au fond elle était gentille et chaleureuse comme beaucoup d'autres, la preuve était qu'elle avait accepté d'aider le politicien dans sa quête. Comme quoi, l'apparence des gens ne représente pas ce qu'ils sont, seuls leurs actes le prouvent. Silencieusement, elle observait le bakusho qui se mit à faire des acrobaties dans le ciel, ce dernier semblait apprécier énormément de pouvoir voler au-dessus des maisonnettes qui composaient le pays qui était leur. Il semblait apprécier cette liberté de mouvement, ce plaisir que lui procurait de se déplacer librement et sans entraves dans les airs. Lorsqu'il eut fini, il rapprocha sa monture de la kunoichi et lui donna la suite des explications concernant la situation qu'ils avaient à régler. Elle écouta attentivement tout ce qu'il avait à dire avant de répondre.

" Je vois.. C'est en effet un problème, il est tout à fait normal que je vous aide. Cela me concerne, après tout, ce pays est celui dans lequel je réside. hum.. "

Elle hésitait à lui demander, puis finalement elle se décida de ne rien demander de plus..
Ce qu'il disait était bien vrai concernant la localisation de Kaminari, un pays situé dans le nord où toutes ses façades sont dirigées sur l'océan. C'était un véritable atout pour les échanges maritimes qui étaient la base économique du pays. Raiun, un point stratégique, bloquer les échanges de ce port causerait des conséquences graves pour les habitants. Sans doute comme un manque de cargaisons, ou bien un désaccord entre les pays avec qui avaient lieu les échanges ? Même pour une jeune fille qui ne savait pas grand chose dans le domaine politique économique et financier, lorsque tout était expliqué ainsi il était difficile de faire mieux. Néanmoins, pourquoi un shinobi du village des nuages viendrait s'occuper de telles affaires ? Enfin, cela ne concernait pas vraiment Kumo, mais plutôt Kaminari, car le port lui même appartenait au daimyo. C'était ce dont pensait comprendre Kuki.. Se mêler des affaires des autres n'était pas une bonne idée, mais peut-être que le politicien Dai avait déjà prévu et pris une marge d'avance ? Il disait faire tout ça pour un ami, qui était-ce donc ? Un personnage influent ? Sans doute, mais la kunoichi n'en connaissait que très peu.

Finalement le duo arriva au port de Raiun, leur destination. Ils allaient pouvoir se mettre au travail, avec un peu de chances la jeune fille à la fleur pourrait visiter la ville. Une ville qu'elle n'avait encore jamais visitée, elle en avait simplement entendu parler de nom. Elle était d'ailleurs bien curieuse de découvrir d'avantage ce pays. Jusqu'à présent elle était pour la plupart du temps au village, les seules fois où elle pue en sortir c'était lors de ses missions de rang B. La meilleure, ou plutôt la plus importante fut celle à Shimo No Kuni, un autre pays situé entre celui de la foudre et celui du fer.

" Ça serait un plaisir, j'avoue n'être jamais venue ici. "

À présent, il fallait se presser d'aller à la rencontre de ces personnes qui bloquaient les entrées et sorties du port afin de mettre fin à leurs manœuvres. Pourquoi d'ailleurs faisaient-ils cela ? Gagnaient-ils quoique ce soit à ruiner l'économie de Kaminari ? Des ennemis..?

Dans ton orgueil, tu souris devant les acquiescement discrets et simples de la jeune fille et son allure tellement neutre. Mets-ça sur le coup de ton âge si tu le veux, mais tu ne tombes pas pour ce petit jeu – elle est dans l’équipe de Hak, et c’est le gage d’avoir quelque chose dans son caractère qui démarque des autres Kumojins. Tu connais suffisamment bien la Senritsu pour le savoir, même si tu ne possèdes guère son talent de clairvoyance parmi les gens. De toute façon, la mission vous le révèlera bientôt, n’est-ce pas ? Tu lui adresses un sourire de plus.

« Jamais venue ?! Voilà qui est bien triste, ils ont des pâtisseries de niveau mondial dans cette ville – rappelle moi de t’en offrir en échange de ton aide, ce n’est pas grand-chose mais au moins tu en garderas un bon souvenir. »

Un léger sourire de plus que tu lui adresses en plissant tes yeux, ce qui te permet d’adoucir grandement les contours de ton visage. Le manque de curiosité politique parmi les ninjas de cette ville est la plus grande bénédiction qui puisse t’être – celle qui te propulseras rapidement là où tu devrais être sans la moindre vergogne. Après tout, ne te considères-tu pas comme l’un des meilleurs, orgueilleux ? Que pourrais-tu faire si tout un chacun était capable de creuser tes intérêts et s’interposer à tes actions par le biais de la douceur des mots, à l’instar de toi ? Non. Tu es on ne peut plus content de l’aspect militaire et primitif du village, et plus encore depuis que la Senritsu est ta plus grande alliée. Après tout, elle est une carte à avoir en main absolument essentielle pour tes petits jeux. Calmement, tu entreprends de marcher en direction du port, t’assurant que la Chûnin fleurie te suive.

« Nous nous en tenons donc au plan, d’accord ? Si jamais conflit il doit y avoir… Je te laisserai faire. »

Tandis que vous vous approchez du port où se trouve ton problème à résoudre, tu ne peux t’empêcher de remarquer le calme presque sidérant qui s’abat sur cette partie de la ville. Certes, les marins ont terminé leur travail pour la journée, tout comme les travailleurs de l’endroit, mais jamais tu ne te serais attendu à t’approcher de quelque chose qui puisse être si silencieux… Et il ne faut point longtemps avant qu’un homme vous aborde, assis à ce qui semble être un guichet.

« J’p’savoir c’qui v’zamène ? »

Tu te retiens de soupirer devant ces paroles de campagnard et t’approche calmement, uniquement pour être frappé par les vapeurs d’alcool. D’un geste succin, tu montres le bandeau saillant à ta ceinture.

« Bonjour ! Nous sommes deux Shinobis de Kumo en mission. »

Attrapant la main de la jeune fille, tu l’entraînes dans le port avant que l’ivrogne n’ait le temps de répondre. Après tout, son avis ne t’intéresse guère, et il n’est certainement qu’une vulgaire gêne que tu ne peux même pas te permettre d’écraser.

« Ne t’en fais pas pour lui ! Vu comme il est ivre… »

L'homme commenta l'une des célèbres pâtisseries de la ville. La demoiselle eut bien envie de baver devant sa proposition, mais elle se retint de tout comportement déplacé. Elle hésitait à accepter la proposition, mais si elle lui rendait service, il ne serait ni plus ni moins qu'un simple cadeau en guise de remerciement. Pourquoi pas ? L'occasion de goûter de nouvelles saveurs, songeait-elle. Il fallait cependant avouer que Daï savait maîtriser les mots, jusqu'à présent il apparaissait être quelqu'un de très charmant et sympathique aux yeux de Kuki. Sans doute était-ce une qualité de base pour devenir un bon politicien à l'image de la grande nation qu'était Kumo.. Puis le duo entreprit la route vers le port. Il ne semblait pas pressé, la demoiselle se contenta de suivre le rythme donné. Elle ne pouvait pas vraiment l'être plus que son compagnon, d'autant plus qu'il s'agissait d'une demande d'un ami à lui et non à elle. Ce dernier redemanda une dernière fois la confirmation pour être sûr du plan.

" D'accord, je m'en chargerai. Il suffira simplement que je les immobilise, je suppose ? "

Elle était d'une certaine façon bien plus rassurée qu'il s'agisse d'elle qui s'en occupe plutôt que le manieur d'argile, où chacune de ses manipulations étaient explosives. Quoique, il pourrait bien s'en servir uniquement pour les immobiliser sans les faire exploser..? Elle avait également la capacité de les endormir, mais il ne serait sans doute pas nécessaire..? Calmement ils arrivèrent à leur destination, où ils croisèrent un étrange bonhomme qui leurs demanda la raison de leur venu. Alors que tous les pêcheurs et autres gestionnaires du port avaient quitté leur poste depuis l'heure de fermeture, il semblait être le seul restant. Daï se présenta lui et sa coéquipière, puis la kunoichi se fit vite entraîner vers l'avant. Il s'agissait d'un simple ivrogne, pourtant il était assis derrière un guichet ? C'était tout de même bien triste de voir des gens se bourrer ainsi d'alcool. Kuki n'avait encore jamais bu, et sans doute que c'était bien mieux ainsi pour elle..

Le duo finit par arriver sur le port en question. Comme l'avait prédit le Bakusho, les marchandises avaient déjà été évacuées du port. Il fallait partir à la rencontre des responsables afin d'avoir une discussion avec eux pour mettre fin à leur blocus. Quel pouvait être la raison d'un tel comportement si soudainement ? Était-ce parce qu'ils refusaient de partager les récoltes agricoles des kumojins ? Pourtant, rien actuellement à Kumo n'avait créé une situation qui pourrait conduire à un tel résultat. Ou alors, encore un problème financier comme quoi ils n'auraient pas reçu la somme d'argent convenue ? La kunoichi à la fleur se tourna vers son compagnon, pour voir comment il réagissait. Cette dernière réagirait en conséquence en le suivant derrière et se tenait prête à lancer une illusion sur celui qui lèverait un poing en l'air.

Calmement, tu adresses un sourire à la jeune fille tout en scrutant le port. Il te semble tout bonnement vide de la moindre marchandise, ce qui t’inquiète quelque peu – et si le saboteur avait décidé de devenir plus radical ? Discrètement, tu soupires en joignant des mains et, en l’espace d’un Mudra, tu te concentres.

« Il y a trois personnes en plus de nous deux dans le port. L’ivrogne et deux autres, caché dans ce bâtiment là. »

D’un geste bref de la main, tu indiques l’endroit – une bâtisse portuaire suffisamment grande et perdue par les autres constructions pour y stocker les marchandises. Du moins, tu espères que ce soit le cas : malgré tes capacités en sensorialité, détecter des caisses en bois est encore quelque chose qui semble infaisable dans une approche réaliste de la chose. Visiblement, y aller semble être la seule solution – et tu espères bien ne pas avoir à trop te salir les gants pour arriver à tes fins. Déjà que tu rends un allègre service au conseiller et l’organisation… Heureusement que la jeune est avec toi.

« Des civils à priori, à moins qu’ils ne camouflent leur Chakra. Même si j’en doute sincèrement. Penses-tu pouvoir établir un lien télépathique entre nous ? Ce sera plus confortable pour la suite des événements. »

Un sourire sympathique et chaleureux de plus. Tu ne doutes aucunement qu’elle sait le faire. Après tout, ce n’est autre que Hak qui l’a formée – et tu ne connais que trop bien l’affection que porte la jeune femme à cette technique pour oser admettre qu’elle ait pu ne pas l’apprendre à sa seule élève de Genjutsu. En attendant qu’elle le fasse, tu sors une cigarette et hésites à l’allumer, choisissant finalement de ne pas polluer l’air devant la jeune fille. Les effets de cette chose sur ton organisme, tu ne les connais que trop bien – inutile que tu empoisonnes d’autres de tes frères d’armes avec. Finalement, tu prends la direction de l’endroit indiqué d’un pas serein, calme, et t’assurant que ta petite assistante d’un jour te suive. Tu n’es pas là pour chercher le conflit mais le résoudre, et tu espères que tes mots seront suffisant. Dans le pire des cas, faire de la rétention illégale de marchandises est punissable par la loi de ce pays. Heureusement que KuKI semble tout de même beaucoup plus docile que Hak – le risque qu’elle s’emporte et essaye de tuer tout le monde sur un coup de tête semble absent, et qu’importe ton affection vis-à-vis de la jeune femme aux cheveux bleu. Ça te rassure de savoir qu’il n’y a pas à tes côtés une furie ingérable.

Alors que vous arrivez tous deux devant la porte, tu fabriques de ton argile une petite araignée équipée d’un œil afin de voir ce qu’il se trame à l’intérieur du hangar – hélas, il y fait beaucoup trop sombre pour que tu puisses voir quoi que ce soit. Soupirant de plus belles, tu annules ta technique, blessé dans ton orgueil. Dire qu’il faut t’être si simpliste que ça.

« Je ne vois rien à l’intérieur, il fait beaucoup trop sombre. On dirait bien qu’il va falloir entrer, mais je n’ai pas envie d’éveiller la vigilance des deux hommes – on ignore qui ils sont ! Tu penses réussir à passer la fenêtre entre-ouverte si je te fais la courte échelle ? Je te passerai une de mes araignées pour garder un œil. »

Oh, bien sûr, tu pourrais aussi escalader le mur à l’aide de ton Chakra, mais le problème de la fenêtre résidant dans la taille de celle-ci : si une jeune fille frêle pouvait passer sans problème, c’était beaucoup moins probable pour quelqu’un de ton gabarit.

Tout semblait calme dans ce port qui pourtant était le plus populaire et le plus grand de Kaminari. Grâce à un scanner rapide sur les environs, le politicien parvint à déterminer qui était présent sur les lieux. Il les dénombra près de trois personnes, dont deux d'entre-eux semblaient cachés dans un entrepôt. Dai proposa à la kunoichi de lancer une technique de communication, afin de se préparer pour la suite des évènements. Il semblait bien connaître cette technique, sans doute car il avait prit l'habitude avec Hak qui aimait beaucoup communiquer à travers cette connexion des esprits.

" Bien, répondit-elle, nous pourrions alors parler sans nous faire entendre. Puis, il sera plus simple pour vous de donner des instructions."

D'un simple geste de main, la kunoichi établi le lien télépathique qui relia les pensées des deux shinobis des nuages. Sans plus tarder, le duo se dirigea devant les portes du bâtiments où sont disposées la marchandise. Le Bakusho utilisa son art afin de créer une araignée d'argile pour l'envoyer espionner l'intérieur. Cependant sans succès, car s'ils voulaient réellement découvrir ce qu'il se cachait derrière ces immenses portes, ils allaient devoir entrer par eux-même pour le voir de leurs propres yeux. Préférant éviter d'attirer la vigilance des hommes se trouvant dedans, le duo opta pour l'option de la discrétion. Ils contournèrent l'entrée principale pour se retrouver à l'arrière sous une fenêtre entre-ouverte. D'un signe de tête, la jeune fille acceptait la proposition. Le manieur d'argile invoqua à nouveau une de ses créatures rampantes qui se plaça sur l'épaule de Kuki. C'était étrange d'avoir une de ces bestioles sur soi-même. Bien que celle-ci n'allait pas lui rentrer sous la peau, mais ce n'était pas non plus très rassurant de savoir qu'elle était explosive. Néanmoins, elle avait entièrement confiance en son compagnon. Une confiance trop aveugle sans doute ? Elle gardait une méfiance vis-à-vis de ce dernier malgré tout. Si l'araignée montrait un quelconque signe, elle n'hésiterait pas à la renvoyer au sol par n'importe quel moyen. Ce rôle d'infiltration correspondrait mieux à Dai qui était tout de même un senseur de haut niveau, mais s'il jugeait la kunoichi fleurie capable de remplir la tâche, alors cette dernière fera du mieux qu'elle pouvait pour répondre à sa demande.

Elle commença à escalader le mur, puis lorsqu'elle était suffisamment proche de la fenêtre, elle se mit à siffler suffisamment fort pour que les deux individus à l'intérieur l'entendent. Sans doute avait elle réussit à attirer leur attention, mais ça sera toujours moins que par la suite. En entrant par la fenêtre qui était la seule source de lumière, elle avait beaucoup de chance de se faire repérer comme une ombre qui tenterait d'entrer illégalement. Alors que grâce à un simple sifflotement, elle passerait d'avantage pour un oiseau sans importance. Ainsi, elle put sauter à l'intérieur sans craindre de se faire remarquer grâce à son illusion qui la protégeait. Ils pouvaient encore l'entendre, mais elle savait se faire un minimum discrète. Si ce qu'avait dit le politicien s'avérait être vrai, de simples civils n'iraient pas chercher plus loin que le bout de leur nez. Ils auraient tendance à croire en ce qu'ils voient, ne cherchant pas toujours les réponses plus loin que ce qu'ils avaient en face. Peut-être avait-elle tord de sous-estimer des villageois ? Mais en tant qu'illusionniste elle avait l'avantage. Elle se mit à observer les alentours, tout en fléchissant ses oreilles.

* Je ne vois personne pour le moment et la luminosité ici ne me semble pas être très avantageuse. Je ne parviens pas même à entendre leurs voix.. Pensez vous pouvoir les localiser plus précisément grâce à vos capacités sensorielles ?

L'entrepôt était bien trop grand, mais une simple indication de plus lui sera suffisante. Elle resta immobile quelques instants, maintenant que ses yeux étaient habitués à l'obscurité elle pouvait plus ou moins savoir vers où elle allait. Elle choisit le chemin selon la réponse de son partenaire, peu à peu plus au fond vers les dizaines voir même centaines de caisses où sont rangées toutes les marchandises.

Que feraient deux hommes dans le noirs totalement entre toutes ces marchandises ?..

Tu t’étonnes quelque peu de voir la jeune fille siffler avant d’entrer, mais finalement tu te résous à croire qu’elle sait exactement ce qu’elle fait. De toute façon, si ce n’est pas le cas et que le danger se présente… Il ne te faudra guère trop d’efforts pour pulvériser cette porte et entrer en trombe afin d’intervenir, combien même tu préfères éviter cette situation. C’est… Epineux. Pour quelles raisons quelqu’un bloquerait-il les marchandises pourtant banales de l’Organisation ? Ton âge et ton expérience te laissent croire à une multitude d’hypothèses, mais une seule t’es vraiment à craindre : que quelqu’un ait compris votre existence, vos actions, vos objectifs. Que quelqu’un se soit décider à mettre des bâtons dans tes roues en commençant de la façon la plus névralgique et potentiellement accumulatrice d’attention possible. Non. Tu refuses d’admettre que cela soit possible. Tu refuses d’admettre que toutes les sécurités que vous avez entreprises avec le Dentô puissent aboutir dans un tel échec. Tu refuses de…

Tu sors brutalement de tes interrogations clandestines lorsque tu entends la voix de la Kunoichi résonner dans ta tête. Trop sombre pour elle également ? Voilà qui n’arrange en rien les choses, hélas. Qu’elle ne parvienne même pas à les entendre… Tu soupires. Décidément, cette petite infiltration sera bien plus compliquée que tu ne l’aurais voulu – si ton araignée possédait un œil qui te permettait de voir l’obscurité dans laquelle était plongé l’entrepôt, KuKI était tes mains et des oreilles. D’un nouveau geste de la main, tu composes ton Mudra et utilises une technique de sensorialité quelque peu plus puissante afin d’avoir des informations plus précises, mais dans l’obscurité qui règne dans l’entrepôt, tu doutes que cela ne soit d’une quelconque aide.

*Ils sont… Vers le milieu de l’entrepôt. Environ deux-cent cinquante mètres de toi vers le Su… Non. Tu n’as certainement pas de boussole. Tu vois la fenêtre par laquelle tu es entrée ? Il faut que tu cherches à t’en éloigner en ligne droite, autant que possible.*

Les marchandises sont dans le bâtiment. Le peu que ton araignée ait pu percevoir avec la lumière maigre de la fenêtre te confirmait cette donnée. Un réel soulagement pour toi qui craignais qu’elles ne soient renvoyées vers leurs pays d’origine ou pire encore, noyée dans les mers du Nord. Pourtant, orgueilleux, peux-tu être sûr que dans l’infinité des caisses se trouvant dans la bâtisse se trouvait bien le contenu que tu devais voir arriver ? Diantre. Et si…

*Ce qu’ils peuvent faire dans cette obscurité ? J’aimerai le savoir tout autant que toi, mais je suis dépendant de toi pour arriver à quoi que ce soit pour le coup. Je pense que je n’arriverai même pas à passer la petite fenêtre s’il le fallait – ma carrure est bien trop imposante.*

Tu souris délicatement en te disant que finalement, les enseignements de Hak – si fous soient-ils – servent. La perspicacité de la jeune fille ainsi que la précision des questions qu’elle se pose est une marque de bonne éducation dans ce domaine, et si tu n’as aucune preuve que celle-ci soit le fruit de ton alliée… Tu aimes à croire dans l’assurance que tu transpires presque qu’elle y est pour beaucoup.

*Dis-moi, te serait-il possible d’ouvrir l’une de ces caisses de marchandises avant d’arriver jusqu’aux deux hommes ? Même si je doute que tu puisses voir quelque chose, met tes mains dedans et dis-moi ce que tu perçois. Normalement… Cela devrait être des fruits, de l’alcool, des assiettes – des choses ayant rapport avec l’alimentation.*

Tu espères, dans le peu d’inquiétude qui peut te traverser, qu’il s’agit bien de ça. Rien de plus. Rien de moins. Quant aux raisons qui poussent quelqu’un à garder les marchandises au port… Tu jettes un regard noir autour de toi avant de fixer la fenêtre, espérant des nouvelles de la jeune fille.

* Bien..

La kunoichi restait attentive au moindre bruit qu'elle pourrait entendre. Un simple chuchotement et elle saurait parfaitement où sont les deux individus qu'elle recherche. Elle continuait de marcher devant en ligne droite. Il faisait sombre, mais la forme quadrilatère des caisses se traçaient plus ou moins dans l'ombre. Elle posait sa main pour éviter de se cogner, au vu de la taille de l'entrepôt et de la quantité de marchandises, elle avait l'impression d'être dans un labyrinthe même. Son coéquipier coincé à l'extérieur, cela devait être gênant pour lui d'être obligé à ne rien faire si ce n'était que donner des consignes. Elle accéléra le pas, mais devant elle se présenta comme un mur de caisses qu'elle dû contourner. Ce n'était pas très aisé de continuer tout droit comme elle le voudrait, plus elle avançait moins il y avait de lumière. La fenêtre était bien trop loin, à présent seul son sens du touché était son unique repère. En restant calme et concentrée, elle évita de se cogner à maintes reprises. Puis la voix du politicien retentit à nouveau.

* ..? Si c'est réellement ce qu'il devrait y'a voir, il n'y aurait sans doute pas de problème.. Très bien, je vais tout de même vérifier l'une d'elles, ne sait-on jamais.

Il s'agissait tout de même du grand port de Raiun, elle avait du mal à s'imaginer autre chose que de la simple marchandise. Les environs étaient un minimum sécurisés, enfin.. Peut-être pas autant qu'elle ne pensait. Il suffisait de voir son arrivée et sa rencontre avec l'ivrogne de l'entrée.
Elle prit la caisse la plus proche d'elle qui était à sa hauteur, puis s'empara d'un kunai. Elle hésita quelques instants, se demandant s'il s'agissait d'une bonne idée.. N'était-ce pas illégal ? Ce qu'elle n'aimait pas faire ces choses-là, pourtant combien de fois fut-elle contraint de regarder ce qui ne la concernait pas ? Mais en y repensant, peut-être que Dai avait raison. Dans ces cas là ce qui serait illégal serait plutôt le contenu de ces caisses. En tâtonnant un peu elle parvint toucher l'opercule où elle planta son kunai. Puis d'un simple geste elle parvint à l'ouvrir avec léger bruit de bois qui se casserait. Cependant, personne ne semblait l'avoir entendu, tant mieux elle poursuivit sa manœuvre. Elle mit sa main dedans tout en faisant attention à ne rien casser ou abîmer, car il s'agissait d'une marchandise à exporter. Effectivement, elle sentait des pommes au touché.

* L'intérieur est rempli de pommes, vous pensez qu'il pourrait y avoir autre chose ? Voulez-vous que j'ouvre d'autres boites ?

Peut-être que finalement elle s'imaginait trop, de simples pommes. Du moins au touché, elle ne ressentait rien d'anormal.

Des pommes. Tu soupires de soulagement en te disant que finalement, il n’y a rien d’anormal sinon la séquestration des marchandises. Certes, tu n’as aucune preuve qu’il s’agisse bien de celles qu’il te faut récupérer avec le reste de la marchandise, mais c’est au moins tu peux le supposer – et tu ne sais que trop bien à quel point il s’agit là d’un soulagement pour toi. Il n’y a, dans ces contextes, rien qui puisse prévaloir de l’importance de la normalité et de la stabilité, surtout parmi les choses futiles. De graves problèmes, qu’importe lesquels fussent-ils, auraient été l’enterrement définitif de l’organisation. Ou du moins une première marche incontournable et si ce dernier sert tes intérêts pour le moment, tu ne sais que trop bien qu’un jour la balance tournera et la fin de ta collaboration avec ces derniers verra le jour – conjointe à la nécessité simple et évidente qu’il faudra les éliminer afin de supprimer preuves, témoins ainsi que potentielles entraves à tes projets.

*Des pommes ? Voilà qui est rassurant ! Pourquoi ne pas ouvrir encore une caisse ou deux, après tout, pour s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’un heureux hasard en effet. Cependant…*

Très rapidement, tes sens se mettent en alarme devant la détection que tu maintiens tant bien que mal depuis l’échange précédent. Tu le sens. Le mouvement. Le vicieux de ce déplacement. Deux et deux font rapidement quatre dans ta tête, toujours fièrement portée par tes épaules droites et dressées, telle immobilisées par la force de ton caractère. La prestance est un point important de ce qui te fait, et tu ne comptes pas en renoncer. Ce serait mettre un coup dans ton orgueil. Mettre un coup dans ces choses qui ont tellement plu à ta femme. Mettre un coup dans… Tu secoues rapidement la tête avant d’envoyer ton message d’alerte.

*L’un des deux hommes se dirige vers toi – cache-toi !*

Les voilà. Ceux que tu détestes le plus. Ceux qui t’ont pris ton amour. Ceux qui t’ont dénué de ta vie. Les problèmes. Toujours aussi cinglant. Toujours aussi acerbes. Et quel n’est pas ton regret de te dire que, par ta faute et tes envies démesurées de pacifisme et discrétion lors de la résolution de ce conflit, une Kunoichi du pays n’ayant rien à voir avec la situation se trouvait potentiellement en danger. Oui… Comme ce jour fatidique là où, certain de toi et de l’assurance que tu avais en elle, tu avais accepté l’offre de vous séparer de ta femme. Si seulement tu avais pris des décisions différentes. Si seulement tu étais quelqu’un d’autre… Elle serait encore probablement en vie. Et oui, cela te fait mal, insolent. Ca te blesse. Te trucide même. Te donne l’envie, là, en ce moment précis, de t’effondrer sur le sol et supplier le pardon. Seule la force excessive de ton caractère te permet de garder la cohérence – ce n’est pas en perdant les moyens que tu arriveras à quelque chose.

*C’est certainement le son de l’ouverture d’une des caisses qui l’a attiré. Si tu pouvais réussir à l’assommer ce serait parfait, cependant l’obscurité te prive des Genjutsu visuel et un son quelconque risque surtout d’attirer l’autre. Penses-tu réussit ou veux-tu que j’intervienne ?*

Toujours ton politiquement correct. Toujours ta politesse maladive. Toujours cette envie de laisser la jeune fille faire ses preuves sans la priver de cette occasion, tout en cherchant à préserver sa sécurité. Au final, ne te comporterais-tu pas un peu comme un père ? Non. Tu refuses de croire à ce genre de sentiments. Tu ne les mérites pas.

Le politicien parut plutôt rassuré lorsqu'il entendit de Kuki qu'elle ne constatait que des pommes dans ces caisses. Afin d'être sûre qu'il ne s'agissait pas d'une simple chance, elle ouvrit la seconde caisse juste à côté. En enfonçant son kunai entre le couvercle de bois, elle s'apprêtait à faire craquer à nouveau cette boite pour y découvrir son contenu. Néanmoins, elle s'arrêta vite en entendant le signal de son compagnon. C'était soudain, mais les deux hommes se dirigeaient vers elle à grands pas. Évidemment, c'était le bruit du craquèlement du bois qui les avaient fais venir. Étrange tout de même, elle pensait ne pas pouvoir les entendre comme ils étaient trop loin, alors ils ne devraient pas non plus pouvoir l'entendre. Rapidement, elle laissa vite tomber l'idée de vérifier les autres caisses, elle allait se cacher avant qu'ils n'arrivent. Le politicien lui proposa par le biais du genjutsu de télépathie de les assommer. Une idée qui ne semblait pas correspondre, surtout qu'elle n'avait pas besoin d'aller aussi loin pour simplement se cacher, non ?

" ! Je doute avoir besoin d'aller à de tels extrémités.. Même si j'en assomme l'un, le second le verra bien assez tôt. "

Cependant elle n'allait pas pouvoir masquer le fait que ces caisses belles et bien ouvertes. Elle commença tout d'abord à monter le plus haut possible, afin d'éviter de se faire toucher. Même si on ne pouvait pas la voir, on pouvait toujours ressentir son touché ainsi que le son de sa respiration. La kunoichi était immunisée, cependant que pouvait-elle faire à présent ? Ils venaient avec une lampe torche et regardait tout autour. L'un se rapprochait pour voir ce qui semblait être une caisse à mi-ouverte. Demander au manieur d'argile d'agir ? Si Kuki ne faisait rien, ça sera au tour de Dai et qui sait ce que ce dernier était capable de faire. L'araignée toujours présente pouvait causer bien plus de dégâts qu'elle n'y paraissait. Vite, une solution.

" Attendez, je pense pouvoir modifier leur perception d'un élément. "

Quelque chose qu'elle n'avait encore jamais fais de sa vie. Mais mieux valait tout tenter avant de laisser la main au politicien.. Elle se mit à siffloter, sans doute attirera t-elle l'attention vers là où elle se trouvait, mais en enchaînant avec plusieurs petites illusions elle pouvait aussi faire partir le son de l'autre côté de l'entrepôt. En s'imaginant avec précision l'image d'une caisse fermée, elle parvint à leur envoyer l'image directement dans leur cerveau. Effectivement, l'un d'eux semblait venir et le deuxième ne tarda pas à le rejoindre.

" Pour le moment, ils ne peuvent pas me voir. Il reste à savoir s'il vont remarquer quelque chose.. Je vais tenter de rester près pour écouter leurs paroles, notre objectif était tout de même de les espionner avant de lancer l'assaut.. Si quelque chose se passerait mal, j'ai la possibilité de les immobiliser instantanément. "

Tu souris sereinement quand la petite te dis être capable de se débrouiller seule. Te craint-elle ? Tu as peut-être abusé avec tes plaisanteries quant à tout faire exploser – pourtant, tu ne sais que trop bien que ce n’est pas vrai. Il ne manquerait plus que tu sacrifies les marchandises que tu essayes si dument de récupérer. Tu soupires. Dire que tu t’attendais à une simple mission avec quelques négociations, voire menaces tout au plus, pour obtenir ce que tu désirais et pouvoir enfin te consacrer à des choses plus importantes. Que peut-il bien se passer de tellement sauvage et étrange dans cet entrepôt pour que la pression soit si paroxystique ? Il ne s’agit que de légumes mais tu ne le sais que trop bien. Quelque chose ne tourne pas. Quelque chose est dérangeant. Quelque chose nécessite ton intervention. Après tout, elle n’a pas à prendre de risques inutiles pour toi – et combien même elle prétend pouvoir se débrouiller… Tu soupires calmement avant de te diriger vers la porte du bâtiment, bien déterminé à cesser toute approche délicate.

*Je vais venir tout de même. Profite de la distraction que je vais créer pour faire ce que tu as à faire, d’accord ?*

Même le ton de tes pensées possède cet air paternaliste qui commence à tant te seoir. Est-ce réellement toi ? Tu n’en es même pas sûr – c’est certainement l’image de toi qui reste dans la mémoire de ta femme, et dans ses projets. Celle du père agréable qui n’a jamais eu l’occasion d’avoir d’enfant… Tu secoues la tête rapidement pour te débarrasser de ses pensées avant qu’elles ne te fassent couler, une fois de plus. Là n’est pas l’heure.

*****

« Putain ! Je suis sûr que j’ai entendu quelque chose ! Pas toi ?! »

Les deux criaient l’un à l’autre afin de se faire entendre et voir dans l’obscurité ambiante.

« Ouais ! Moi aussi. Comme si on ouvrait une caisse ou quelque chose du genre ! Pourtant elles sont toutes fermées chez moi… »

Le premier homme s’arrêta et passa sa main sur l’une des caisses. Elle semblait bien fermée, pourtant lorsqu’il appuya sur le couvercle, il sentit une légère faiblesse. Rapidement, il cligna des yeux à plusieurs reprises. Le trompaient-ils ?! Il voyait la caisse fermée, et pourtant sa main entrait dedans et touchait le contenu. C’était…

« On a des souris. Du genre des grosses. Du genre armées. »

*****

Prenant ton air confiant, tu avertis la jeune fille de ton arrivée imminente en suivant le lien télépathique, puis d’un geste noble et désinvolte, tu frappes à la porte – la forçant à l’aide de ton Chakra sans même attendre de réponse. S’ils ne sont que deux de toute façon, tu penses pouvoir te débrouiller, non ?

*Maintenant !*

A peine la porte poussée et les premiers rayons de lumière entrés dans la pièce, tu te concentres brièvement et sans hésiter crache un doux filet de feu contre le plafond, de sorte à éclairer toute la pièce. Ton contrôle est remarquable, t’assurant que les flammes n’abiment ni ne brulent rien et demeurent un simple éclairage – si hasardeux et faible soit-il – pour permettre à la petite d’agir, vite et bien. Ton œil fermé, toujours connecté à l’araignée, t’apporte ce qu’il faut d’informations pour savoir si elle est amenée à réussir ou échouer. Et tu comptes bien intervenir dans ce second cas.

Le manieur d'argile ne semblait pas rassuré de la situation à l'intérieur, finalement il se décida à entrer qu'importe les paroles de la kunoichi. Au vu de la situation actuelle, la jeune fille n'avait plus vraiment le choix que d'attendre sa venue pour lancer sa technique. Depuis le haut des caisses sur lesquelles elle était, elle pouvait entendre la voix des deux personnages qui se rapprochaient. Elle restait attentive tout en essayant de trouver leur visage dans le pénombre de l'entrepôt, mais leur silhouette restait vague. Elle aurait espérer les voir venir avec une lampe torche, mais il semblerait qu'ils n'avaient rien de tel entre leurs mains. Naturellement, ils vinrent vérifier l'état de leur caisses en tâtonnant des mains. Il ne fallut à peine quelques instants pour se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Elle aurait espérer que ces deux imbéciles ne se servent que de ce qu'il verraient, mais qui auraient cru qu'il n'avaient aucune lumière pour venir toucher à tout. La grosse sourie armée ressentait un léger stresse au ventre en les entendant parler, mais au moins ils ne la voyaient pas. Elle était donc en sécurité, sans aucun risque. Puis soudain, elle entendit la voix de Kai lui donnant le signal.

Aussitôt un grand bruit se fit entendre, il s'agissait de la porte qui se faisait éjecter. La lumière entrait brusquement, avec une flamme naissante qui apparut au plafond de l'entrepôt pour venir éclairer toute la grande salle. Le regard des hommes se tournèrent en même temps vers la source de cette agitation. La kunoichi qui avait été prévenue, savait parfaitement comment agir au moment même. Elle redescendit de là où elle était, puis se mit à siffloter proche de l'oreille des deux patrouilleurs, pour leur lancer un gengutsu afin d'immobiliser les jambes uniquement. Ils étaient sans nul doute de simples civils, il n'y avait pas besoin d'utiliser trop de chakra pour les mettre hors d'état de nuire. Si ces deux derniers étaient surpris, ils ne pouvaient ni voir la demoiselle ni l'atteindre. Au point où ils en étaient, elle partie signaler sa position au politicien, mais qui le savait sans doute déjà grâce à l'araignée posée sur son épaule.

" C'est bon, les deux hommes sont immobilisés des jambes. Ils ne semblent avoir aucune arme sur eux. Je vais aller vérifier le contenu des caisses. "

Elle n'avait plus qu'à attendre la venue de Dai pour régler l'affaire. Puis en attendant, elle allait pouvoir ouvrir d'autres caisses encore. Une lignée entière était remplie de pommes vertes qui semblaient tout juste cueillies. Si les deux pauvres hommes se retrouvaient immobiles des jambes, ils avaient encore la possibilité de bouger de droite à gauche. Ils se tournaient vers le bruit provoqué par les caisses qui s'ouvraient, observant ce phénomène avec les yeux ronds. Elles s'ouvraient toutes seules ! Il ne leur fallut qu'un instant ou deux pour comprendre qu'il s'agissait d'un shinobi derrière cette manigance. Malheureusement pour eux, ils ne pouvaient plus rien faire.

Tu souris calmement à entendre que la jeune fille a réussi à neutraliser les deux hommes, et pour te simplifier la vie tu cesses le crachat de tes flammes ardentes au niveau du plafond. L’étendue des dégâts est suffisamment faible pour ne pas t’inquiéter, et tu as désormais plein pouvoir. D’un simple geste, tu pourrais créer quelques invocations et tuer les deux hommes – pourtant le politiquement correcte et l’approche pragmatique que tu vénères tant. Il te faut des preuves. Des informations. Quoi que ce soit qui te permettes d’avancer et de résoudre ce problème – en t’assurant notamment qu’il ne se reproduira plus. Traiter la cause et non pas le problème. Shigeru serait fier de toi, n’est-ce pas ? Même dans ton orgueil, tu essayes de placer une science factice. Est-ce pour te couvrir d’agir à l’encontre de certains intérêts du village ? De chercher des problèmes là où il n’y en a pas ?

Tu avances vers la Chûnin, loin d’être serein. Et s’il y avait une cause cachée ? Et s’il y avait une raison valable à faire ce qui avait été fait ? Si, dans l’histoire, tu étais celui en tort ? Non. Tu secoues calmement la tête et récupères ce petit sourire presque prétentieux mais tendre que tu affiches généralement. Tu n’as pas le droit de douter. Réaliser la mission, sans creuser plus que nécessaire. Ce n’est pas compliqué, n’est-ce pas ? Sauvagement, tu toises les deux hommes en leur adressant un regard noir. Tu les fais pâlir en l’espace d’une simple mimique : ce ne sont que des parasites, des déchets. De mauvaises herbes qui polluent le pays. Exactement la peste que tu cherches à éradiquer pour rendre ce monde meilleur. En l’espace de quelques pas, tu te retrouves au niveau de la jeune fille et inspecte quelques caisses avec elle, jusqu’à tomber sur cette dernière…

« Putain… »

C’est le seul mot qui échappe à tes lèvres, alors que quand tu soulèves une pomme, un petit sachet semble en tomber. Il ne faut guère être un géni pour savoir de quoi il retourne devant de telles choses. De la drogue. Ca ne peut être que de la drogue. Telle une douche froide, la sensation d’avoir été trahi te traverse et tu te baisses sans aucune confiance pour ramasser cette abomination, ouvrant le sachet devant les quelques insultes des deux hommes derrières. Pas la peine de goûter. Pas la peine de renifler. C’est forcément ça… Rapidement, tu te tournes vers la jeune fille avant qu’elle n’ait le temps de réagir !

« De la… Drogue. On ne peut pas laisser ça ainsi ! Il faut que l’on sache si c’est eux qui ont détournés les marchandises ou mon… « ami » qui me fait des cachoteries bien indignes. »

Tu te retournes sur place à quelques reprises. Il n’y a aucun impact shinobi sur la chose, malgré le fait que le village figurait dans les destinations de la livraison. Peux-tu prétendre avoir l’instinct nécessaire pour dire, avec certitude, que ces dernières devaient aller à Kumo ? Non. Tu n’as pas ce droit. Soupirant calmement, tu caresses de tes doigts l’intérieur de tes paumes, dérangeant amicalement tes bouches. Qu’elles rêvent de te croquer pour soulager cette tension !

« Il semblerait que je t’ai trainée dans une affaire quelque peu plus importante que ce que je croyais au début… Hélas, nous ne sommes pas ici de façon officielle et nous ne pouvons intervenir dans la justice des Civils sans y être conviés. Livrons-les aux autorités, avec la marchandise. Je te tiendrais au courant de ce qu’il se passe. »

Des recherches. Tu dois absolument faire des recherches de ton côté, et si tu ne laisses rien transparaître dans ton discours, une légère crainte te gagne. Tu surveilleras de prêt, sans aucun doute, si seulement la petite accepte ton approche…

Les deux kumojins se mirent à inspecter le contenu des caisses, soulevant les étages une par une afin d'être sûr de ce qui pourrait se cacher dessous. Lorsque soudainement, le politicien ne put s'empêcher de laisser une insulte s'échapper de sa bouche. Si Kuki ne comprenait pas pourquoi il prononça cette parole, elle ne tarda pas à le découvrir en voyant ce dernier soulever un petit sachet contenant une sorte de poudre. La réaction de l'homme venait confirmer les soupçons. La jeune fille se mit à ouvrir d'autres caisses plus loin encore, pour vérifier toutes leur contenu. Avec surprise, chacun d'entre eux détenaient caché sous les fruits et légumes un certains nombre de petits sachets identique à celui que tenait le politicien. Les yeux écarquillés face à cette découverte, la kunoichi ne savait plus quoi répondre. Était-ce la raison pour laquelle les deux patrouilleurs de cet entrepôt paraissaient si tendus lorsqu'ils apprirent qu'une sourie s'était infiltrée ? Non, la question principale était de savoir d'où venait cette drogue et à qui elle était destinée ? La jeune fille se tourna lentement vers Dai, avec un air hésitant qui se lisait légèrement sur son visage.

" .. La question me perturbe depuis le début de la matinée, mais qui est "cet ami" dont vous me parlez ? Quel est son commerce ? "

Ce n'était pas qu'elle doutait du politicien, mais bien au contraire, elle croyait en lui. Cependant, elle ne connaissait pas cet ami dont il parlait, et elle ne pouvait pas donner de jugement sur cette personne pour la classer en tant que bonne personne ou non. Peut-être était-ce justement un fautif..? Néanmoins, elle n'en saura pas plus. La situation venait de prendre un tout autre tournant, le duo ne pouvait continuer leurs recherches sans que cela n'ait de répercussion. Le politicien le savait mieux que quiconque. Kuki accepta sa proposition d'un hochement de tête.

" ..Bien. Puis, je ne pense pas pouvoir faire autres choses de plus, si je n'ai pas le droit d'intervenir dans la justice des civils.. Tenez moi au courant dans ce cas. "

Sur ces dernières paroles, elle se dirigea vers les deux hommes immobiles à cause de son genjustu et d'un mudras puis deux, elle libéra leurs jambes en échange de leur bras. Elle en profita également pour annuler son illusion qui la camouflait jusqu'à présent. Elle leurs adressa un regard noir pour leurs faire comprendre de se tenir correctement et de les suivre sans faire d'histoires. Dés l'instant même que les souries dont-il parlait était armées, ils n'avaient plus vraiment de chances. Mais le doute subsistait toujours, Kuki prévoyait d'effectuer quelques recherches dans son coin une fois de retour au village. Si une drogue circulait à l'intérieur du pays de la Foudre, cela risquait de devenir un problème majeur.