Chères autorités du Village caché de Konoha et du Pays du Feu,

Bien des mois ont passé depuis l'accord scellé dans les forêts au nord-ouest de votre territoire boisé, et je me dois de vous féliciter, pour avoir su tenir votre part du marché concernant l'exploitation des gisements d'argilite qui avaient été découverts par les habitants de Kusa. L'approvisionnent du matériau reste constant, même si il n'est un secret pour personne que toutes les sources finiront par se tarir tôt ou tard, et je gage que vos troupes, tout autant que les nôtres, profitent au mieux de la juste préparation de l'argilite.

Sur ce sujet, une question demeure toutefois, car des nouvelles de Jinrô peinent à nous parvenir, pour ainsi dire, puisque nous n'en avons reçu aucune. Loin de moi l'idée de laisser suggérer que vous ayez pu le traiter injustement, en sa qualité de consultant, ou que son statut ait pu virer à celui de simple otage économique, mais à défaut de son retour, souhaité par les membres les plus proches de sa famille dont sa fille, des nouvelles et des preuves de sa bonne santé seraient plus que bienvenues. Je gage en effet que le pauvre bougre a eu amplement le temps de dévoiler à vos scientifiques et autres grosses têtes comment bien s'occuper de l'argilite, et que son utilité pour vous est désormais proche du zéro.

Le second point qui justifie cette missive, le voici : vous le savez sans aucun doute déjà, mais le commerce entre les différentes nations de l'Empire est l'un des viviers de nos réussites, et les transactions diverses et variées entre Kusa et Taki ne font pas exception. Les routes et les dispositions géographiques des frontières, toutefois, ralentissent ou empêchent même parfois les transactions les plus profitables : afin d'éviter un nouveau « scandale », et d'être à nouveau taxés d'entrepreneurs peu honnêtes en foulant vos terres sans votre permission, je vous demande donc officiellement par la présente un droit de passage pour les marchandises à travers la forêt de Seika, afin de relier plus efficacement l'Herbe et la Cascade. Votre droit de regard sur lesdites marchandises serait bien entendu absolu, afin de garantir la transparence de cet accord.

J'attendrai de vos nouvelles, en espérant cumuler les réponses positives dans votre pli.

Yanosa Oterashi