Prendre la poudre d'escampette III : Reborn !

Cette proposition date d'avant leur mission respective à Nami no Kuni, depuis beaucoup de choses avaient changé aussi bien pour elle que pour lui. Aujourd'hui, elle avait changé d'avis et ne voulait pas mélanger relation et travaille, ce qui était tout à son honneur. Ryokai le prendre mal ? Pas du tout. Il avait fait cette proposition au début pour l'aider dans sa nouvelle vie en tant que Shinobi, si celle-ci ne veut rien apprendre venant de lui, c'était son choix. Cependant, bien que son visage ne l'affiche pas, il était un peu déçu toute de même. La jeune femme, s'était installé sur son torse en ayant rapproché son visage suffisamment pour que leur nez se touche pour lui avouer ceci. Souriant le Hyûga accepta sa décision, il lui dit alors avec une voix légèrement basse pour ne pas attirer l'attention de ses parents.

- Je vois, si tu tiens vraiment à ce que notre relation n'interfère pas avec notre vie professionnelle. Ainsi soit-il et ne t'inquiète pas, je ne le prendrais jamais pour moi. C'était juste une proposition après tout.

Jusqu’ici, ses parents n’avaient encore rien entendu, il était rare de les voir venir dans sa chambre de toute façon. Son visage approchait alors de plus en plus, ses lèvres, c’était alors une nouvelle fois déposée sur les siennes sauf que cette fois-ci, c’était bien plus qu’un simple baiser. Celui-ci avait duré pendant un petit moment alors que ses mains parcouraient son dos qui était recouvert par le t-shirt qu’il lui avait offert hier. Le jeune homme aurait voulu que cet instant dur encore et encore, soudain les bruits dans la maison étaient de plus en plus présents. Elle retira alors ses lèvres pour ensuite se mettre à côté de lui et ce cacher sous les couvertures. La situation était très étrange pour lui, il avait tellement l’habitude d’être levé avant ses parents qu’il n’avait aucune idée de comment allait réagir ceux-ci.

- Tu sais, on pourrait…

Alors qu’il s’apprêtait à lui dire quelque chose, un bruit retendit depuis l’entrée de sa chambre. Oui, quelqu’un venait de frapper à sa porte, qui était-ce ? Son père ? Sa mère ? Si le jeune homme avait la possibilité de choisir entre les deux, il préférera sa mère même si vue la situation cela ne risque de pas changer grand-chose. Son regard, ce tournais vers la porte en espérant que ce n’était que son imagination qui lui jouait des tours, malheureusement pour lui la voix qui suivait la scène confirma le contraire. C’était une voix féminine, celle de sa mère. Que voulait-elle ?

- Ryokai, tu es réveillé ?

- Oui mère qui a-t-il ?

- Tu peux te lever ? Ton père voudrait te parler.

- Oui donne-moi quelque minute et j’arrive.

Le jeune homme fit un léger soupir de soulagement, il avait peur qu’elle rentre dans sa chambre et remarque la présence de Leika, il lui aurait été difficile de trouver une excuse pour justifier sa présence dans son lit. Il n’avait aucune idée de se voulait son père, mais, il n’était pas conseillé de le faire attendre trop longtemps. Son regard se tournait alors vers La Hayashi.

- Je vais devoir, y aller, voir ce qu’il me veut, je n’en n’ai pas pour longtemps. Je peux te présenter à mes parents si tu le souhaites, mais…

Il détourna alors le regard, il savait que la réaction de ses parents, surtout son père risque d’être un peu sévère. Après la soirée d’hier qu’elle avait vécue avec ses propres parents, il ne voulait pas vraiment lui faire subir ça une nouvelle fois.

- Mes parents sont assez… Sévère surtout mon père. Je comprendrais si tu refuses.

À demi cachée sous les draps et toujours serraient contre lui pendant que la voix de sa mère résonnait de l'autre côté de la porte qui nous séparait, j'avais presque arrêté de respirer. Une peur panique m'avait envahie dès lors que j'avais entendu des bruits de pas se rapprocher et à présent, je restais aussi silencieuse que possible, attendant finalement, qu'elle se retire.

Dès lors, ma respiration reprit normalement et je tournais vers lui un regard inquiet, voir même apeuré alors que j'entendais l'écho de sa voix, me proposant une idée que je qualifierais de presque folle. Rencontrer ses parents ? Là, comme ça ? Dans cette tenue et après avoir passé la nuit sous leur toit, dans le lit de leur fils à leur insu ? Les Hyuga étaient réputés pour leur rigueur, leur respect des règles et des traditions. Analysant cela, je m'empressais de répondre à Ryokai :

"Ce n'est pas une bonne idée…"

J'étais certaine qu'en temps normal, il ne verrait pas notre rapprochement d'un très bon œil. Si nous leur imposions la chose de cette façon, cela serait encore pire. Bien entendu, Ryokai n'avait voulu que me rendre service en m'invitant chez lui, mais les choses avaient désormais évolué et de la simple invitation, nous avions passé la nuit dans les bras l'un de l'autre de façon à ce qu'aucun doute ne soit permis quant à notre nouvelle relation.
Je rougissais légèrement et je baissais les yeux :

"Cela nous porterait du tord à tous les deux et c'est encore trop récent…"

Sans compter que je n'avais pas non plus une très bonne réputation. Je lui caressais la main tout en m'allongeant sur l'oreiller.

"Je reste ici et je t'attends … Ou alors, je profite de la diversion que tu m'offres pour passer par la fenêtre et …"

Rentrer chez moi ? C'était encore exclu pour le moment. Peut-être pourrais-je trouver refuge chez Natsuki ? Accepterait-il seulement de m'héberger quelque temps ? Je n'en avais aucune idée.
Mon regard se redressa doucement et croisa celui de Ryokai.

Ce n’était pas une bonne idée ? Oui, il est vrai que faire la connaissance de ses parents dans cette tenue et dans des conditions pareilles n’étais pas l’idéal, c’était même déconseillé autant pour elle que pour lui. À vrai dire même si les choses avaient été différentes la réaction de ses parents n’auraient pas été tellement changé. Leur fils était un noble et que ce soit pour son statut ou sa réputation, ils ne verraient pas d’un bon œil une relation avec une personne extérieure au clan. Bien sûr, les Hayashi étaient un clan noble également, il n’était donc pas non plus impossible de jouer là-dessus pour les faire accepter. Enfin Ryokai ne cherchait pas non plus leur consentement, tant qu’ils étaient au courant de la situation le reste ne regarde que lui et la jeune Hayashi. Malgré tout, elle avait raison, ce n'était peut-être pas le moment idéal pour les rencontrer.

- Oui, tu as sans doute raison…

Que cette relation lui porte des problèmes à lui n’était pas un souci, par contre il ne voulait pas en faire subir d’avantage à Leika pour le moment alors ce n’est que partie remise. Après tout, ils ont le temps pour ça non ? Il pouvait alors sentir les caresses de la jeune femme sur sa main qui lui avouait son intention de l’attendre ou bien de prendre cette occasion pour sortir d’ici en toute discrétion. Le jeune homme ne voulait pas la laissée repartir dans ses conditions surtout que sa robe était encore de la salle de bains depuis hier soir.

- Et te laisser retourner chez tes parents ?

Bien sûr, il faudra un jour en arriver à cette conclusion, mais, c’était trop tôt, beaucoup trop tôt ! Après l’avoir mis dans un état pareil, il ne voulait pas qu’elle retourne là-bas… Dans cet enfer. D’un côté l'a laissé dormir ici jusqu’à ce que la situation s’arrange entre eux n’étais peut-être pas la meilleure idée non plus. Ses parents allaient bien finir par remarquer quelque chose, la chance avait été de son côté jusqu’ici, mais en abusé n'était peut-être pas conseillé. Tant bien même, il ne voulait pas qu’elle retourne là-bas aujourd’hui ! Il lui attrapa alors une de ses mains, la recouvrant alors des siennes en plongeant son regard dans celui de Leika.

- Écoute, c’est peut-être un peu égoïste de te demander ça, mais… Reste s’il te plaît ! Je te promets de revenir très vite et on en discutera d’accord ?

Il déposa alors ses lèvres sur les siennes l’embrassant tendrement pendant quelque instant, il ne savait pas si elle avait l’intention de rester ou pas et ne pouvais pas non plus la forcer à rester chez lui éternellement. Il voulait surtout discuter avec elle pour trouver une solution alternative à son retour chez monsieur et madame Hayashi. Décollant alors ses lèvres délicatement, il quitta le lit pour enfiler le haut de sa tenue avant de quitter la pièce en souriant à la jeune Hayashi avant de refermer la porte derrière lui. Il avança alors rapidement en direction du salon ou son père devait certainement l’attendre depuis quelque minute. Que lui voulait-il de si bon matin ? Arrivant devant lui, le jeune homme était un peu stressé, il avait peur que celui-ci ait découvert toute la vérité même si c’était peu probable.

- Bonjour père, vous vouliez me voir ?

- Bonjour mon fils, oui. C’est à propos de ton inscription à ce tournoi la semaine prochaine, j’espère que tu as conscience de l’importance qu’il représente pour toi et notre famille ! C’est l’occasion pour toi de montrer ton potentiel et tes capacités à notre clan.

- Oui père je le sais !

- Je l’espère pour toi ! Je ne tiens pas à ce que tu nous fasses honte devant tout le clan. Il y aura quelque personne importante du conseil, ainsi que Hokage-sama. Je compte donc sur toi pour nous faire honneur.

- Oui père, je vous promets de faire de mon mieux !

- Faire de ton mieux ? Mon fils n'ai-je pas été assez clair ? La défaite n'est pas une option !

La discussion entre père et fils continua alors dans cette lignée. Pour son père, la défaite n’était pas envisageable, cela avait beau être un combat amical entre membres du village, il n’acceptera aucune excuse si celui-ci venait à perdre. Et même si celui-ci venait à gagner, il n’était pas certain de gagner le respect de son père pour autant. Le jeune homme se contenta de répondre poliment à son père tout en acceptant ses paroles sans broncher. Après une discussion qui avait pris plus de temps que prévue le jeune homme retourna donc vers sa chambre avec un regard légèrement déprimant. Il ouvra alors doucement la porte en espérant que la jeune femme soit toujours là.

Un baiser puis s'en va. Je restais immobile dans le lit, n'osant pas bouger de peur de faire du bruit, n'osant pas non plus m'enfuir de peur de le vexer. Mais que pouvais-je bien faire ? La situation dans laquelle je me trouvais était en train de me retomber dessus durant l'absence de Ryokai. Je m'enfouissais sous l'amas de draps soyeux du jeune homme. Me cachant complètement sous les pans de tissus et ne bougeant plus, le visage posé contre l'oreiller, je sentais les larmes revenir à la surface, mais je devais me montrer forte pour ne pas en laisser une seule souiller le lit.

Finalement. Au comble de la fatigue, je finis par m'assoupir dans une position inconfortable. Prostrée sur moi-même en position fœtale, je mesurais avec difficulté le temps qui s'écoulait. Combien de temps Ryokai fut-il absent. Dix minutes ? Une heure ? Je n'en avais aucune idée, mais lorsque la porte s'ouvrit, je sursautais en sortant du sommeil et je regardais timidement en direction de la porte qui venait de pénétrer dans la pièce.

Par chance, c'était lui et j'eus un petit sourire en le voyant revenir avant de me laisser retomber sur le lit. Je me demandais qu'elle heure, il pouvait être à présent. J'avais comme perdu toutes notions du temps depuis hier soir et je savais que le retour à la réalité ne serait que plus difficile encore. Mais pouvais-je vraiment aller contre tout cela.
Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres alors que je sentais Ryokai s'approcher de mon. Mon regard croisa le sien et je souriais malgré que mes paroles soient emplies d'une certaine tristesse :

"Je pense que Natsuki voudra bien m'héberger quelques jours, le temps que je trouve un appartement à louer, cela me parait la meilleure solution qu'en penses-tu ?"

Une fois la porte ouverte, il pouvait apercevoir à nouveau le visage de la jeune Hayashi qui était toujours sur le lit. Un léger sourire s’était dessiné sur ses lèvres en voyant que la personne qui était entré dans la chambre était Ryokai. Combien de temps, c’était-il écoulé depuis son départ ? Dix minutes, vingt minutes ? Même lui n’en n’avait aucune idée à vrai dire, en tout cas cela avait pris plus de temps que prévue. Le jeune homme était cependant heureux de voir qu’elle n’avait pas profité de l’occasion pour s’éclipser de sa chambre pour aller… Chez ses parents ? Il referma alors la porte derrière lui, tournant alors son regard vers elle pour lui présenter ses excuses d’avoir mis autant de temps avant de revenir même si quelque part, ce n’était pas sa faute.

- Je suis enfin revenu, désoler cela a pris plus de temps que prévue, j’espère que tu n’as pas dû attendre trop longtemps. Merci d’être resté en tout cas.

Dit-il en laissant ce dessiné sur son visage un sourire juste après avoir terminé sa dernière phrase. Natsuki l’héberger ? Loué, un appartement ? Oui, elle voulait quitter la maison familiale elle aussi tout comme lui qui en avait assez de la pression de sa famille qui l’étouffait de plus en plus. Qu’en pensait-il ? Hum, bonne question en tout cas, c’était certainement mieux que de la laisser retourner chez ses parents après une histoire pareille.

- Ce que j'en pense ? Hum…

Le jeune homme marcha alors pas à pas en direction de son lit pour s’asseoir au côté de la jeune femme, se laissant alors tout doucement tombé vers l’arrière pour être allongé sur le matelas. Après quelque seconde de réflexion, son regard se tournait à nouveau vers elle et il lui dit alors.

- Oui, c’est vrai que loué ton propre appartement serait l’idéal vu les difficultés que tu rencontres avec ta famille en ce moment surtout que tu en avais déjà parlé lors de notre sortie au Lac Tatsu. Les événements récents, on juste fait accélérer la chose.

Être libre était le mot qu’elle avait utilisé ce jour-là. Le jeune homme en avait également l’idée, à vrai dire, c’était déjà fait depuis quelque temps, le contrat était signé, il fallait juste attendre encore quelque jours et l’affaire était close. Ryokai n’en n’avait pas encore parlé à ses parents et il attendra certainement la dernière minute pour le faire. Il avait loué un appartement dans le centre-ville donc en dehors du quartier du clan, c’était certainement la raison de son silence envers sa famille. Il fit alors un léger soupir, il venait de comprendre une chose. Elle ne pouvait pas non plus rester dans cette tenue éternellement, tôt ou tard, elle allait devoir retourner chez ses parents pour récupérer ses affaires non ?

- Au fait, tu vas faire comment pour tes affaires ? Tu vas devoir retourner chez tes parents pour aller les chercher non ? Si tu veux, je viens avec toi si cela peut t’aider…

J'avais écouté ses paroles sans prononcer la moindre parole. Me contentant simplement de l'observer en silence dans chacun de ses faits et gestes. Lorsqu'il s'allongea à mes côtés, je soupirais et je venais me glisser contre lui afin de profiter de sa chaleur alors qu'un soupir s'échapper d'entre mes lippes. Ce qui semblait l'inquiéter bien plus encore que ma situation actuelle était le fait que je manque de vêtements ?

" Je compte devenir nudiste ! Comme ça, plus besoin de s'encombrer de vêtements !"

J'avais dit ça avec le plus grand sérieux possible, mais surtout en évitant de croiser son regard, car finalement, je me fondais dans un petit rire timide avant de me lover dans ses bras :

"Je rigole !"

Lui volant un baiser, je ne finissais cependant pas me remettre en position assise sur le lit tout en continuant à l'observer en silence. L'une de mes mains se glissa entre les siennes que je me mis à caresser doucement :

"Mes parents doivent être partis travailler à l'heure qu'il est. J'irais récupérer mes affaires et ensuite, j'irais voir Natsuki. Je suis sûre qu'il acceptera et qu'il comprendra la situation dans laquelle je me trouve."

J'espérais tout du moins, car dans le cas contraire, je devrais passer quelques nuits à la belle étoile et elles s'annonçaient rudes, les nuits qui advenaient. Je soupirais en me blottissant une nouvelle fois contre lui :

"Ça ira ne t'en fais pas ... C'est quelques choses que je dois faire seule de toute façon ! Ça ne sert à rien que tu viennes !".

Je soupirais une nouvelle fois avant de lui demander :

"Tu crois que je peux aller à la salle de bains récupérer ma robe ?"

C'était une question dont je connaissais déjà la réponse, mais je préférais avoir l'accord du maître des lieux avant cela. Il était temps pour moi de partir pour m'occuper de mon avenir.

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