Ma récente promotion ne m'a pas éloigné de mes amis, car oui, comme à mon habitude, je rendais visite à un de mes amis que j'avais rencontré à l'académie. Il était plus âgé que moi de deux années, mais nous étions dans la même promotion. Il était issu d'un clan tout comme moi, du clan Rakuzan précisément. Le village caché de la feuille est quasiment composé exclusivement de Shinobi issus des clans qui y vivent. Du moins, lorsqu'on observe la hiérarchie et les Shinobi importants du village, on constate qu'il y a de nombreux noms de famille connus qui apparaissent et réapparaissent souvent.

Ce clan n'était pas très connu, enfin... le seul Shinobi connu était son chef : Rakuzan Satochi. Il n'a pas une grande réputation, mais puisque l'un de mes amis était issu de ce clan, je me devais de connaître au moins le nom du chef de son clan. Je venais de temps en temps traîner en ces lieux, je ne l'avais encore jamais vu. Je me suis lié d'amitié avec de nombreuses personnes au sein du village, je devais tous les voir à tour de rôle, ce qui faisait que je ne passais pas très souvent dans le coin.

Cela devait faire deux semaines que je n'avais pas vu mon ami, Rakuzan Ryokai, comme il s'appelait. Je comptais prendre des nouvelles de lui et débarquer à l'improviste afin de le surprendre. Cependant, Konoha était extrêmement peuplé, si ce n'est le village le plus peuplé du monde, il m'était difficile de le localiser. Je vagabondai dans les rues du quartier des Rakuzan qu'il avait l'habitude de fréquenter espérant naïvement tomber sur lui. Je ne savais même pas s'il était dehors à cette heure-ci, mais mon intuition me dit que j'allais tomber sur lui.

Il me donna raison puisque j'entendis quelqu'un crier mon nom. Les rues étaient noires de monde, il m'était difficile de voir qui m'avait appelé. Je me retournais donc, regardant tout autour de moi avant de voir distinctement parmi ces nombreux visages, celui de mon ami Ryokai. Nous nous approchâmes l'un de l'autre puis il me proposa de le suivre puisqu'il y avait trop de monde. Nous nous étions posés quelque part sur un banc, j'étais assis sur le dossier du banc, posant mes pieds dessus tandis qu'il était affalé dessus. Soudain, un Shinobi, que Ryokai connaissait, passa sous notre nez et ce dernier ne tarda pas à l'appeler. Son nom ? Rakuzan Satochi.

C’était une belle journée à Konoha et comme à son habitude. Rakuzan Satochi n’hésitait pas à déambuler dans les ruelles du quartier de son clan afin d’observer si tout se passait bien pour les siens et les magasins tenus par les civils du village caché des feuilles.
Le clan étant relativement petit, le quartier alloué l’était également ainsi la balade était généralement rapidement pliée et le Chef de clan pouvait retourner vaquer à ses occupations quotidiennes telles que les dossiers, ses entraînements personnels et la gestion de son équipe shinobis le Kiyomeru.

Avec le départ de Kiyomi. Une place était à pourvoir et cela faisait plusieurs jours que le Jônin avait intensifié ses recherches qui jusqu’à présent n’avaient pas été très fructueuses. Mais le Jônin avait bon espoir.

Ce jour-là, s’était vêtu de son long kimono de Chef de clan qu’il arpenta les rues du quartier. Le mot “Godaime” brodé dans le dos de ce dernier.
Il était le cinquième Chef du clan et la tradition des Rakuzan imposait cette petite annotation.
Dans la rue, les gens l’interpellaient et discutaient avec lui et malgré son jeune âge, le brun était très attentif à ceux que les gens pouvaient bien dire.

Sa petite expédition se passait très bien jusqu’au moment où une voix familière vint se loger dans ses oreilles. Il détourna le regard et tomba sur Ryokai.
Leurs relations avaient toujours étaient très fraternelles même lors de l’époque de trouble au sein du clan.
Ryokai était un jeune garçon heureux de vivre et le fait que Sato’ ait empêché son assassinat plusieurs mois auparavant avait considérablement rapproché les deux Rakuzan.

S’accordant une pause, le Jônin de Konoha s’approcha de son cousin et posa sa main sur le crâne de ce dernier en guise de salutation.
Le petit Rakuzan était d’ailleurs pas seul puisqu’il se tenait en compagnie d’un petit blondinet aux yeux bleu sensiblement du même âge.

- Salut tous les deux, qu’est-ce que vous faites ici ? Ryokai, tu n’avais pas un entraînement ce matin ?
- Si si… Mais je me suis bien débrouillé donc on m’a laissé sortir plus tôt, c’est là que j’ai rencontré Kinoe.

Kinoe était un garçon dont le brun avait plusieurs fois entendu parler, un copain d’académie comme Ryokai l’avait souvent caractérisé. Le Jônin posa son regard sur le blond en souriant.

- Enchanté, Kinoe, Ryokai m’a plusieurs fois parlé de toi, bienvenue dans le quartier Rakuzan.

Fidèle à sa réputation et à son grade, Satochi était constamment sollicité par les siens puisqu'il avait l'habitude de croiser ses frères dans les rues. Les Rakuzan venaient l'aborder, lui parler, ils semblaient aimer se confier à lui et surtout, ils aimaient lui parler. Cela me rappelait Hayashi Ryōichirō, qui était le chef de notre clan et qui était, lui aussi, constamment interpelé à chaque pas qu'il effectuait.

D'ailleurs, Satochi dégageait quelque chose, il avait... une aura attractive et imposante qui suscitait le respect de siens sans qu'il ait à le réclamer. Ah oui... c'est ce qu'on appelle "le charisme", qualité extrêmement importante pour un leader. Il était néanmoins extrêmement jeune, il devait avoir une vingtaine d'années et possédait déjà une place si importance au sein de son clan. Cela signifiait qu'il était vraiment atypique, qu'il était mature à un âge si précoce.

"Bonjour Satochi-senpai !"

Senpai, car oui, cet homme était mon supérieur hiérarchique et je lui devais un profond respect. Non seulement, parce que la hiérarchie et mon éducation m'obligeaient à le respecter, mais également, car il avait à mes yeux, toutes les qualités, toute la réputation nécessaire pour mériter ce suffixe honorifique, si ce n'est même plus. Il s'adressa à Ryokai en premier, en posant la main sur la tête du jeune Shinobi très heureux de voir son cousin envers qui il possède tant d'admiration. Une main qui semblait protectrice et rassurante pour le jeune, du moins, il aimait beaucoup me parler de Satochi et il en parlait avec des étoiles plein les yeux et il ne cessait d'en faire l'éloge.

"Ah ouai Ryo ? Tu lui as dit quoi ?" - Lui demandais-je avec un grand sourire.

Le fait que Ryokai lui avait parlé de moi me faisait grandement plaisir, cela m'honorait même. J'eus supposé qu'il avait parlé de moi en bien, c'était fort possible compte tenu de la façon dont le Jônin l'a affirmé et le lien qu'il y a entre nous. Très heureux, je demandais à mon ami ce qu'il avait pu lui dire.

"C'est vrai ? Il m'a beaucoup parlé de vous aussi, senpai !" - Lui affirmais-je en esquissant un large sourire.

Face aux deux jeunes Genin qu'il venait de croiser, Satochi s'accorda un instant de repos.
C'était assez rare de croiser Ryokai à cette heure-ci puisque généralement ce dernier était en salle d'entraînement.
Il avait atteint un âge où sa maîtrise de la lave devait devenir significative, et le bandeau qu'il s'était vu remettre par l'académie avait accéléré cette possibilité.
Le jeune Rakuzan ne pouvait se permettre de partir en mission sans contrôler son pouvoir, le plus destructeur, sa sécurité, mais aussi celles de ses amis en dépendaient.

Par ailleurs, Ryokai était en présence d'un ami de l'académie. Un membre de l'honorable clan Hayashi dont Sato' avait plusieurs fois entendu les louanges. Un petit blondinet du nom de Kinoe.
Ce dernier était du genre poli et ne manquait à aucune forme de respect.
De par sa jeunesse, le Jônin et Chef de clan qu'était Satochi avait un peu de mal avec cela. Il trouvait que ça le vieillissait beaucoup trop à son goût, mais néanmoins, il comprenait que les jeunes s'attardent à ces formes usuelles que l'académie enseigne dès le départ.

- Satochi suffira, tu es l'ami de Ryokai après tout dit-il en souriant.

Apprenant que Ryokai avait parlé de lui à son cousin Satochi, Kinoe demanda au plus jeune de Rakuzan d'expliquer ce qui avait bien pu sortir de là de ce dernier.
Et c'est sans gêne, que le Jônin répondit à la place de son jeune cousin.

- De vos prouesses à tout les deux en classe entre autres, j'ai cru comprendre qu'il te considérait en quelques sortes comme un rival. Ponctua-t-il d'un clin d’œil avant de regarder avec un sourire taquin son cadet.

Kinoe répondit alors que lui aussi avait entendu parler du Jônin à plusieurs reprises. Le senpai était toujours présent, mais ce n'était qu'un détail. Après tout, il avait l'habitude des "Godaime Hanshu-sama" que l'on peut littéralement traduire par "Cinquième Chef de Clan". Il pouvait bien faire abstraction d'un "Senpai".

Curieux de ce que son cousin avait pu raconter à son sujet, il s'apprêta à poser la question à l'Hayashi lorsque Ryokai à la fois gêné et revanchard prit les devants.

- Je lui ai dit que tu avais été promu Jônin seulement deux-ans après être devenu Genin ! Je lui aussi dit que tu avais tué Samidare Teichirô ! Et que... Et que ... Que tu avais combattu deux Nukenin à Suna. Que tu avais participé à la destruction du Shoraizen aussi.

Face à tant d’engouement, le brun ne pu s'empêcher d'éclater de rire. Jamais il aurait pensé que son jeune cousin puisse compter ses aventures à ses camarades de classe. C'était assez drôle quand on y réfléchissait avec un peu de recul.

- C'est tout ? dit-il en souriant... Tu lui as tout raconté sauf le fait que j'ai sauvé ta peau en devenant Chef de Clan. Tu n'es pas croyable.
- Mais... Mais euuh. J'ai ma fierté, je veux devenir fort comme ça, tu n'auras plus à me protéger et à te moquer de moi !

C'est que le gosse avait son caractère, dans la rigolade, Satochi l'avait presque oublié. Il décida alors de retrouver un ton plus posé. Plus sérieux.

- Tu es encore jeune... Tu deviendras fort. Et puis regarde, à ton âge, je n'étais pas Genin moi. Bon, il est vrai qu'à l'époque, le Village commençait à peine à se construire... Donc c'est un peu différent... Mais vous deviendrez fort tout les deux et vous vous battrez pour défendre ce pour quoi nos ancêtres sont morts, et ce, pour quoi je me bats aujourd'hui.

Mon éducation m'incitait à respecter mes aînés. Bien qu'il fût jeune, le Rakuzan était tout de même mon ainé et mon supérieur hiérarchique, je me devais donc de le respecter. Cependant, ce dernier n'était pas très à l'aise vis-à-vis de certains suffixes élogieux. En l’occurrence, il me demanda de l'appeler Satochi puisque j'étais un ami de Ryokai, cependant, cela faisait beaucoup trop familier pour moi et me mettait trop mal à l'aise. On m'a inculqué des principes et des valeurs et je me suis juré de les respecter.

"Je préfère vous appeler senpai, je trouve que vous appelez par votre prénom est trop familier et cela me gêne." - Lui affirmais-je avec un grand sourire.

Satochi venait d'affirmer que son cousin lui avait beaucoup parlé de moi, mais en quoi ? Je savais que mon ami avait dit des choses élogieuses compte tenu de la relation que nous avions et j'étais très flatté que le chef du clan Rakuzan, en personne, avait entendu parler de moi. Cependant, j'avais envie de savoir ce que Ryokai avait rapporté à son cousin et ce qu'il pensait réellement de moi. Le chef du clan Rakuzan répondit à sa place en affirmant que nous étions des rivaux, cela était vrai puisque je le considérais comme un rival. Je m'apprêtais à répondre, mais il s'adressa à son cousin, du coup, j'eus préféré les écouter. Je restais cependant attentif à ce qui se disait. Ces deux-là semblaient bien s'entendre ; les voir rigoler me remplissait de joie.

"Oui, j'y compte bien ! Je deviendrai le Shinobi le plus fort du clan Hayashi et je serais Hokage tout comme Shodaime-sama et Godaime-sama l'ont été !"

Tel était mon rêve ! Je voulais susciter tant de respects que les deux Hokage Hayashi avaient suscités, car oui, partout dans le village et plus particulièrement au sein du clan, les éloges vis-à-vis de ces génies ne manquent pas. Ils ont suscité le respect de tous par leur accomplissement et par le fait qu'ils étaient d'excellents Hokage et étaient très habiles dans le maniement du Mokuton.

"D'ailleurs, Ryo ? Tu as trouvé un sensei ?"

Il est vrai que nous étions tout deux à la recherche d'un sensei et d'ailleurs, le mobile de ma visite était de prendre des nouvelles vis-à-vis de ses recherches, puisque moi aussi, je stagnais à ce niveau-là, alors que j'en faisais pourtant une priorité. Après m'avoir répondu, il me demanda si les miennes avaient avancé et c'est alors que je lui répondis que non.

Tout portait à croire que Satochi devrait faire avec l'éducation bien huilée des Hayashi. Il n'appréciait pas vraiment ces marques de politesses, mais si cela faisait partie des acquis d'un Hayashi... Alors qu'il en soit ainsi.
Sato' était un Jônin relativement sympa, il préférait prendre sur lui et mettre à l'aise les plus jeunes, plutôt que d'instaurer un pseudo-système tyrannique répondant simplement et purement à la loi du plus fort.
Kinoe pouvait ainsi être tranquille de ce côté-là cependant, le grand brun ne se gêna pas pour rajouter son point de vue sur la question.

- Jônin, Genin, aîné ou cadet, ça n’a pas vraiment d’importance, au final, nous sommes tous des amis, nous sommes tous des frères.

Le jeune Hayashi aurait tout le temps de songer à cette réplique et à y songer.
Car après tout ce n’était pas le sujet de cette conversation et il était évident que Kinoe et Satochi ne referaient pas le monde aussi simplement.

Toutefois, le Chef du clan Rakuzan fut intrigué par l’objectif de vie du blondinet. Devenir le ninja le plus fort de son clan, devenir Hokage comme le Shodaime et le Godaime avant lui.
C’était un objectif très noble mais aussi très complexe que seul les plus grands seraient capables d’atteindre. De plus, nul ne pouvait savoir combien de temps Aburame Miko resterait en place. Kinoe avait ainsi un peu de temps devant lui, mais d’autres viendraient sûrement jouer des coudes.

Cependant, cet objectif avait titillé la curiosité du Jônin qui s’osa à poser une question au jeune blond.

- Devenir Hokage n’est pas une mince affaire… Pourquoi cet objectif ?

Satochi avait connu ce cas avec Ryokai bien des années auparavant. Ce dernier désirait également se hisser sur la plus haute marche du village. Mais comme beaucoup d’enfants avant lui, ce n’était qu’un rêve d’enfant. Le retour à la réalité était d’ailleurs difficile pour ces derniers et aujourd’hui, le brun voulait connaître les convictions du jeune homme qui venait de poser une question intéressante au cadet du clan Rakuzan.

- Non… Pas encore. Satochi dit que tant que je ne saurais pas maîtriser notre pouvoir héréditaire, il me sera impossible de remplir avec assurance mes missions. C’est pour ça que tout les jours, je m’entraîne dur répondit-il le petit brun avec une certaine fierté. Il rétorqua ensuite la question à son jeune ami.

Rakuzan Satochi lui restait attentif, les deux prochaines réponses de l’Hayashi pourraient sceller un nouveau départ. Il ne restait plus qu’à se montrer patient.

"Vous avez raison !"

D'ailleurs, cette notion de frère est erronée, puisqu'il n'y a pas vraiment de lien de fraternité, seulement du communautarisme. En effet, les clans préféraient s'isoler des autres et mettre l'accent sur la famille et sur leur clan, mais cela se faisait au profit du village. Cela pouvait être néfaste pour le village caché de la feuille, car certains clans pourraient se refermer sur eux-mêmes, ce qui pourrait déchirer le village et créer des conflits internes et au pire des guerres civiles. Affirmer que nous sommes tous frères est faux, mais pas totalement.

Puisqu'en tant que Shinobi, le système est fait de sorte à ce qu'un Shinobi côtoie d'autres personnes issues d'autres familles, d'autres clans dès le plus jeune âge ce qui incite les jeunes à grandir en passant outre le communautarisme de leur famille. Loin de contrarier mon supérieur, ni même de m'engager dans un débat, je lui affirmais qu'il avait raison sans pour autant développer. Il est inutile de contester un supérieur, je lui devais le respect et une éternelle obéissance.

Il me demanda la raison pour laquelle je voulais devenir Hokage, il n'y a rien de plus simple. C'était une question intéressante, cependant, tous les Shinobi du village aspiraient à devenir Hokage, c'était le rêve de tous. Je ne connaissais pas les objectifs du Rakuzan, mais je pense qu'ils ne devaient pas être si différents des miens, loin de là.

"Pour protéger le village et avoir la reconnaissance de tout mon clan !" - Lui répondais-je avec enthousiasme.

Ryokai vint répondre à la question que je lui avais posée. Il est vrai que cela faisait quelque temps que je ne l'avais pas vu. Je ne lui avais pas dit, mais j'avais réussi à maîtriser et à utiliser le Mokuton. Je m'étais sérieusement entraîné à le maîtriser, il m'a fallu beaucoup de temps, mais j'avais enfin réussi. D'ailleurs, la dernière fois que je l'avais vu, c'était lors d'un de mes entraînements. Je faisais du Genin, mon rival et il se trouve que je l'avais dépassé. A ce stade, je trouvais cela intéressant d'avoir un rival, puisque cela représentait une étape, un objectif intermédiaire dans la réalisation de mon grand objectif final qui est de devenir le Shinobi le plus puissant de Konoha et l'Hayashi le plus puissant de tous les temps.

"Ahhhhh ! Je t'ai dépassé haha ! J'ai réussi à maîtriser le Mokuton, regarde !" - Finissais-je en transformant mon bras en une sorte de longue lance de bois.

"Et je peux faire bien plus de choses que ça héhé !" - Continuais-je en narguant Ryokai.

"Je viens d'entamer mes recherches, mais je n'ai pas encore trouvé de Sensei pour ma part."

J’eus il y a quelques jours droit à un entraînement avec Satochi et celui-ci m'a prêté un objet et je m'en vais donc lui rendre aujourd'hui. Cette technique n'était autre qu'une coulée de boue me permettant de stopper des adversaires ou même éventuellement de les ensevelir. Cette technique n'était pas très facile à maîtriser, mais j'ai maintenant la certitude de pouvoir l'utiliser en combat grâce à l'entraînement de Satochi. Je fais maintenant partie de cette équipe qui est composée de Misao et auparavant d'un Hyûga, qui malheureusement était trop pris par son clan et a dû abandonner l'idée d'une équipe shinobi extérieure au clan.

C'est donc motivée que je me suis levée ce matin. Comme à mon habitude je me suis tournée vers la fenêtre de ma petite chambre et me suis penchée afin de respirer la rosée ainsi que de contempler les oiseaux qui chantent de bon matin. J'adore cette vision que procure le réveil de la nature, cela apporte de l'inspiration pour tous bon artistes que chaque vrai Hyô est. Et comme chaque matin, je me retourne pour retrouver mon bureau rempli de peintures, de pinceaux et surtout une oeuvre que je suis en train de réaliser, un oiseau dont le réalisme est tel que l'on pourrait le confondre avec un vrai. Je prends donc la direction de mon bureau et me surprends à peindre à nouveau. Généralement cela ne dure pas très longtemps, un petit détail que j'améliore ou alors que je crée. Et ensuite, je me retrouve en bas afin de manger le petit-déjeuner amoureusement préparé par ma mère. Nous sommes tous les trois des Hyô et nous maîtrisons tous les trois les arts ninjas de l'inkûton, mais seul mon père et moi sommes encore ninjas à l'heure d'aujourd'hui.

Aujourd'hui donc, je vais me rendre chez les Rakuzan afin de rendre un objet à Satochi. Je prends la route et arrive rapidement chez lui, enfin dans son quartier. Je demande mon chemin à plusieurs personnes âgées et une vieille dame m'a désigné la direction dans laquelle Satochi était parti. Après quelques minutes de marche, j'ai pu voir Satochi accompagné de deux autres genins. Je ne les connais pas spécialement, cela doit être des amis de Satochi. Je suis habillée normalement, aujourd'hui, je n'ai pas mis mes bandes et porte mes habits de tous les jours.

"Bonjour Satochi, comment vas-tu ? Je viens te ramener ton bien !" Je me retourne ensuite vers les deux autres personnes et penche légèrement le torse afin de les saluer. "Enchantée de faire votre connaissance, je m'appelle Midori, du clan Hyô."

La suite, elle, ne m'appartient pas.

Satochi hocha les sourcils lorsqu’il entendit la raison qui poussait Kinoe a devenir Hokage.
Protéger le village n’avait rien d’incroyable, et il n’y avait pas besoin d’être une Ombre pour réaliser cette partie du travail. Obtenir la reconnaissance de son clan… C’était tout ?
Le Rakuzan était déçu, mais d’autres parts, il venait d’entendre les paroles d’un enfant d’une dizaine d’années, n’ayant aucun recul du monde et des choses réellement importantes et qui méritent d’être prise en main.
C’est pourquoi il ne montra pas cette déception à ce jeune rêveur.

Le Jônin apprit également que le jeune Hayashi était à la recherche d’une équipe. Ses recherches venaient de débuter. Et il venait peut-être de trouver en Sato’ un sensei potentiel. Le brun demeura silencieux et observa la petite démonstration du manipulateur de bois. Ce n’était pas trop mal, perfectible certes, mais Kinoe était jeune et avait encore du temps devant lui.

C’est à cet instant qu’une bonne connaissance entra dans son champ de repérage sensorielle. Curieux de cette venue, il détourna son regard vers la jeune kunoichi qui s’approchait du groupe.
Midori s’approcha et salua son sensei avant de tendres quelques choses à ce dernier.
Il s’agissait d’un parchemin explicatif sur la manière de bien contrôler son chakra que le Rakuzan lui avait donné lors d’un précédent entraînement

- Merci beaucoup Midori, mais ce n’était pas la peine de te déplacer pour si peu, tu aurais simplement pu me le remettre lors de notre prochain entraînement. J’apprécie néanmoins. Je vais très bien merci et bienvenue dans le quartier Rakuzan.

Il marqua une pause.

- J’espère que ce livre t’aura aidé à cerner la manière dont tu devais t’y prendre pour maximiser tes chances de réussite en matière de Ninjutsu.
J’en profite également pour te présenter mon cousin Rakuzan Ryokai et son camarade Hayashi Kinoe qui s’il le souhaite pourrait prochainement faire partie du Kiyomeru.

Le brun plongea son regard dans celui du jeune garçon, scrutant sa réaction. Les choses à venir promettaient d’être intéressantes et le Rakuzan avait hâte d’y être.

Satochi me remercia vivement de lui ramener son livre, me disant même que j'aurais pu attendre notre prochain entraînement pour le lui rendre. Mais au moins, de cette façon, je ne risque pas de l'oublier lors de notre prochain entraînement. Ensuite, il me présente, Rakuzan Ryokai, son cousin, ainsi que son ami, Hayashi Kinoe. Une nouvelle fois je baisse le torse par respect afin de saluer les deux garçons qui se trouvent devant moi et ce, malgré notre différence d'âge.

"Enchantée. Et je préfère te le ramener maintenant, de cette façon je ne l'oublierais pas la prochaine fois que l'on se voit. Et oui, j'ai tout lu et bien compris, encore merci." Lui dis-je en souriant.

Par la suite le Rakuzan me dit quelque chose qui attire mon attention, le jeune Hayashi ici présent est à la recherche d'une équipe et pourrait potentiellement rejoindre le Kiyomeru, pourquoi pas après tout, je suis certaine qu'ils trouveraient avec Misao de quoi discuter, les plantes étant le fondement du clan de l'Akizakura.

"Oh, intéressant. Je te souhaite bonne chance dans ce cas-là !" En m'adressant à Kinoe.

J'aurais bien voulu rester un peu plus longtemps, mais depuis notre dernier entraînement je ne me sens pas très bien, j'ai mal au coeur on va dire, je préfère donc rentrer afin de me reposer.

"Je serais bien restée, mais je ne me sens pas très bien. Je préfère rentrer me reposer. J'ai été ravie d'avoir fait votre connaissance, à une prochaine certainement."

Et, tout en les saluant une dernière fois, je me retourne en direction de ma maison. En effet, les douleurs qui m'ont traversée le corps à la fin du dernier entraînement avec Satochi refont surface. Lorsqu'elles arrivent, je ne me sens vraiment pas bien et ressent de très fortes douleurs au niveau de la poitrine, plus précisément le cœur, à mon avis. Si cela continue trop longtemps, je serais obligée d'aller voir un médecin.

Tout était bien, tout se passait bien. Nous étions de bonne humeur, nous rigolions, nous étions tous détendus et rien ne pouvait perturber notre quiétude. L'atmosphère était paisible, conviviale et décontractée. Nous fûmes interrompus par une nouvelle arrivée, c'était une jeune femme, plus vieille que nous. Elle semblait être une adolescente, elle n'avait donc pas notre âge loin de là. Elle avait des yeux bleus, très... revolver.

Elle était visiblement là pour parler à Satochi, elle me saluait et je fis de même en retour tout en me présentant : clan, prénom, nom, grade ; l'essentiel quoi. D'après les dires de Satochi, la Kunoichi semblait assez proche de lui, en fait, j'ai cru comprendre qu'il était son instructeur puisqu'il lui avait donné un livre sur la maîtrise du Ninjutsu, ce qui me serait évidemment bien utile puisque j'étais moi aussi un adepte du Ninjutsu.

Avant de demander de le lui emprunter, je devais d'abord tisser des liens avec lui, je n'eus donc rien dit. Je me contentais de fixer le livre essayant de voir le nom du livre et l'image de couverture pour la retenir et ainsi retrouver le livre à la bibliothèque du village ou bien à l'académie. Cependant, je fus interrompu par le jônin qui m'a indirectement fait une proposition qui me ravissait grandement. En fait, je n'eus pas cherché, j'ai directement accepté son offre.

"Sérieusement ?! Bien sûr que je veux !!!!"

Le fait de me retrouver dans l'équipe de celui que mon ami, Ryokai, considérait comme une sorte de modèle, c'était pour moi un très grand privilège et une énorme opportunité. J'eus remercié Midori avant de la saluer tout en lui souhaitant une bonne journée. Elle partit donc sur-le-champ pendant que j'attendais patiemment la réponse de Satochi. Pour moi, je ne pouvais que l'accepter, c'était ce qu'il me fallait et ce que je recherchais.

Satochi avait volontairement lancé cette petite proposition à l'Hayashi en recherche d'équipe.
Une proposition sincère que le brun avait souhaité formuler puisque ce dernier était en pleine recherche d'élève avide d'apprentissage.
La venue de Midori n'avait été qu'un prétexte, ou disons plutôt un tremplin pour sa demande et la gentillesse de la kunoichi permettrait au blondinet de se sentir à l'aise.
Ryokai lui de son côté avait l'air un peu blasé par cette nouvelle, lui qui était toujours cloîtré à domicile afin d'y apprendre les arts Rakuzan, toutefois son heure finirait par venir, pour l'heure, la chance souriait à Kinoe qui sembla particulièrement emballé par cette proposition.

- Très bien ! Dans ce cas, je te souhaite la bienvenue, je me chargerais d'organiser une petite réunion prochainement afin que tu puisses faire connaissance avec l'autre kunoichi de l'équipe dit-il en souriant.

A présent, il n'avait plus qu'à expliquer brièvement ce que le brun attendait de Kinoe une fois ce dernier membre de l'équipe.

- En tant que membre du Kiyomeru, tu auras à cœur de mener à bien tes missions, de t'entraîner avec rigueur afin de progresser et surtout de vouer ta vie à la protection de Konoha et de tout ses habitants civils ou shinobis.

Les choses étaient dites et l'heure avait déjà pas mal avancé, Satochi avait perdu un peu de temps, mais il y avait gagné au change. Il était satisfait d'être tombé complètement par hasard sur Ryokai et Kinoe.
Cependant le devoir l'appelait et tout comme Midori quelques minutes auparavant, il n'avait pas d'autre choix que de laisser les deux Genins.

- Bon, et bien mon devoir de Chef de clan m'appelle. J'ai pris plaisir à passer un peu de temps avec vous deux. On se croise plus tard ? J'aurais peut-être une technique à vous apprendre, toi Kinoe pour officiellement démarrer ton apprentissage au sein du Kiyomeru, et toi Ryokai pour que je puisse valider ou non ta décharge de recherche d'équipe. Continuez à bien vous entraîner d'ici là. À plus et à ce soir Ryokai, n'oublies pas la réunion avec Grand-mère.

Et sur ces dernières paroles marquées d'un sourire, le Jônin s'écarta de duo et disparu quelques instants plus tard dans la foule du quartier.