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 Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptyVen 1 Avr 2016 - 16:16

Cheveux attachés en chignon, robe intermédiaire enfilée, j’attends avec patience devant le petit restaurant aux extrémités de Kumo. A me voir, on pense toujours que je suis une Shinobi – de toute façon, je suis prête à égorger par pur plaisir quiconque trouve à y redire – mais je suis loin de mon apparence habituelle. Je fais ce que je déteste le plus au monde, réelle femme féminine. Rien que me voir dans un miroir me donne une nausée telle que je serais prête à m’ouvrir le ventre d’un simple coup de lame pour vider mes tripes avant qu’elles ne se consument de ma rage. Je hais les femmes. Je hais être une femme. Faible. Des putes faibles. Des inutiles. Vulnérables. Connes. Dépendantes. Surestimées. C’est viscéral, dès que j’en vois une je m’éveille intérieurement avec l’envie de la battre dans le sol jusqu’à ce qu’elle devienne un homme – je fais tous les efforts possibles pour qu’on ne me reproche pas d’être l’une d’elles en général. Je ferme les yeux, calmement, afin de limiter mes pensées. Je ne suis pas là pour me faire plaisir de façon intégrale. Monjara Shinji. Il est la prochaine personne qu’il m’est donné d’interroger dans le cadre de ma recherche de renseignements pour le Régent, et je ne sais que trop bien à quel point il est lisse.

Me prostituer ? Et puis quoi encore. De toute façon, face à lui je ne suis rien. Une vulgaire ordure dans laquelle il peut frapper autant qu’il veut. J’essaye seulement de rendre le tout plus agréable, mais j’ignore quand un accès de violence reviendra et m’obligera à le limiter. Dans mes petits talons aiguilles, mon corps se cambre délicatement en l’attendant. C’est quelqu’un d’intelligent, contrairement au ninja précédent que j’ai interrogé – il a certainement été plus attentif que les autres sur certains sujets. Par ailleurs Je lui dois toujours une petite faveur pour la technique qu’il m’a enseignée par ailleurs. C’est de mon propre chef que je me suis dit que l’abord serait plus simple dans un cadre un peu moins formel sans rester excessif. 19h. Il ne devrait pas tarder à venir – le petit endroit que j’ai choisi est parfait pour ce genre de discussion, respectant avant tout l’intimité des gens, des petits paravents entourant chaque table. Notre réservation est d’ailleurs parfaite, petite table en coin, un canapé sur tout le tour presque. Me tournant vers le mur afin que personne ne me voie, je me lèche discrètement les lèvres, non habituée à avoir du rouge à lèvres sur moi, aussi léger soit-il – je m’en lèche également les babines, rien qu’à l’idée de jouer quelque peu avec un supérieur. Dira-t-il « aïe » si je lui mords le doigt ? Des larmes couleront-elles si je lui arrache sa langue ? Allons, jusqu’au me faudra-t-il aller ? Non. Je dois garder mes pensées sincères et mon comportement exemplaire – c’est comme une infiltration, après tout, que d’essayer de soutirer plus que nécessaire à un Ministre de Kumo…


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Message(#) Sujet: Re: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptySam 2 Avr 2016 - 13:48

Rien ne semblait… Normal aujourd’hui. Tout avait un goût fade pour mon palais. Que ce soit l’air que je respirais, la nourriture que j’ingérais, rien ne m’allait. J’étais à la fenêtre de mon manoir et je regardais les gens passer dans les différentes ruelles de Kumo. J’avais l’impression de ne voir que des inconnus se trainant lourdement sur le sol terreux de mon village. Je levai légèrement ma tête pour apercevoir un soleil bien trop lumineux, m’obligeant à mettre ma main en obstacle. J’écartai mes doigts pour observer un ciel d’un bleu étrange. Tout était bizarre. Même les nuages avaient dû mal à se déplacer dans ce plafond inquiétant. Pourquoi avais-je cette sensation en moi ? J’énumérai toutes les possibilités et une sortit du lot. J’ai écrit ma réponse à Konoha. J’avais reçu une surprenante lettre accusant le régent actuel, Bakushô Aomine, du moins, indirectement. D’après la lettre, Hôritsu était mêlé au mouvement de la Nation et par voie d’extensions, son bras droit et élève aussi. Il était impossible de prouver ces dires, mais le doute s’était emparé de mon être. J’avais aidé le Kadoria, car il m’avait sauvé des griffes de l’Empire, mais était-ce la bonne décision ? Est-ce que depuis que j’ai agi à Mizu no Kuni, j’ai totalement rompu l’équilibre de Kumo ? Est-ce que j’ai condamné ce que je voulais sauver ? Je…

Un bruit de poing frappant à ma porte résonna dans tous le manoir, me soutirant alors de mon introspection. D’un pas pressé, j’atteignis la porte et l’ouvris. Un message de Kumo me donna un simple bout de papier et repartis en me saluant. Je refermais la porte en la claquant d’un coup sec. La feuille ne portait aucun sceau. Curieux, je l’ouvris. Je reconnu l’écriture et le style de ma compatriote Hak. Elle m’invitait dans une restaurent à 19h aujourd’hui. Pour le coup, je fus plus que surpris. Après tout, pourquoi pas. Je ne sais pas ce qu’elle me veut, mais refuser l’invitation d’une Kumojin serait déplacé de ma part. Je pris mes affaires et partie en direction du Palais afin de commencer ma journée de travail.

Nous revoilà de nouveau dans une montagne de paperasse. Je commence a regretté d’être allé à Suna. Tant de travail s’est accumulé au fil du temps que j’ai l’impression de ne jamais pouvoir terminer ne serait-ce qu’une pile de dossier. Enfin, c’est mon boulot après tout, je ne devrais pas me plaindre. Même si je préfère être en contact direct avec une personne, la paperasse est inévitable, alors autant l’accepter ! Je ne sortis qu’une fois de mon bureau et c’était pour envoyer un message de confirmation à Hak et envoyer la lettre directement à Konoha. Le reste de ma journée se passa sans rien d’intéressant.

L’heure fatidique approcha ! Je partis du Palais saluant la suivante du Régent et me dirigeai sans attendre vers ce fameux restaurent. Je n’avais jamais mangé là-bas, mais la Senritsu ne l’avait pas choisi par hasard. Après une dizaine de minutes, j’entrai dans l’établissement qui était, au demeurant, charmant. Des paravents entouraient chaque table du restaurant, offrant alors une intimité non négligeable. Je cherchais du regard la table d’Hak et je remarquai un bout de ses courts cheveux dépassé de l’ombrelle. J’hâtais alors mon pas et arriva au niveau de la jeune femme qui était plus que bien habillé. Une fois de plus, elle me surprit, mais je ne le montrai pas. Tout en m’installant à sa table, je pris la parole.

« Bonsoir Hak. Ravie de te revoir ! »

Quelque chose dénotait. Je ne pensais pas voir Hak habillé, coiffé et maquillé comme ceci un jour, mais pourquoi pas ! Elle était, certes, très élégante, mais ce n’était pas son style… Du moins, c’est ce que je pensais.

« Alors, que puis-je faire pour toi ? »


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Message(#) Sujet: Re: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptyDim 3 Avr 2016 - 19:27

Lorsqu’il arrive, je me lève discrètement et hoche la tête en guise de respect avant de sourire discrètement à son approche tellement… Décontractée. L’envie de me courber et de claquer mes dents devant lui pour relâcher ma laisse me traverse mais je la résorbe immédiatement – malgré son comportement tellement anodin et sympathique, je sais qu’il demeure un supérieur que je me dois d’écouter. Je détaille ses mouvements tandis qu’il s’assoit devant moi avec son charme inhérent. Je hais. Je hais. Je hais. Je hais. Je hais. Je hais. Je hais. Pourquoi est-il si gentil ? Il devrait me claquer. Me frapper. Me dominer. Me soumettre. Me violer. Me vendre. Abuser de moi. N’est-ce pas là ce que fait le pouvoir ? Je refuse de croire que l’égal de Shigeru en comportement, sinon plus distrayant, puisse gravir autant d’échelons. Je cligne des yeux une fois. C’est toujours moins que le Régent. Il garde une posture certaine, une classe et une noblesse – hérédité Monjara peut-être ? Oui. Non. Il est Monjara. Puis-je l’étirer à l’infini et voir ses fils prendre le relais de son corps ? Je me le demande. Peut-on les faire souffrir indéfiniment ? J’ai entendu parler que leur vie n’était pas ce qu’il y avait de plus joyeux, mais on a refusé de m’en dire plus. Si seulement…

« Bonsoir à vous, Monjara-Sama et merci d’être venu ! »

Je courbe ma tête une fois de plus et lui adresse un petit sourire. Contrairement à moi qui suis restée au village à me faire chier avec ces petites trainées de Genin, lui a voyagé. Suna. Exactement comme Shirudo, les images de chien enchaîné me reviennent mais je les arrête – une fois aura été suffisante, et je suis là aujourd’hui avec un réel objectif.

« Pour moi ? C’est plus pour le village que j’œuvre actuellement. »

D’un habile mouvement de mon visage, je fais devenir celui-ci légèrement plus sérieux, montrant que, combien même j’apprécierais prendre du bon temps, je ne suis pas là pour ça. Je tourne autour du pot avec tous les Kumojins que je croise non consciente totalement de la confidentialité de ma mission, mais je sais d’avance qu’avec lui, je dirais la vérité. Ne serait-ce que, parce qu’en tant que Ministre de la Diplomatie et de l’Economie, j’imagine qu’il a déjà été mis au courant – sinon par le Régent lui-même, par un idiot qui pensait qu’il le savait déjà. J’enroule ma langue contre elle-même dans ma bouche. Si je venais à tout lui dire dès le début, il n’y aurait rien de drôle – si je lui mens, je risque de le froisser. C’est un petit jeu que j’aime beaucoup, celui de qui sera le plus connard des deux entre nous. Qui sera le premier à comprendre l’autre ? J’inspire calmement et adoucis les traits de mon visage.

« Avec tous les retours de l’étranger actuels, je fais un tour des Shinobis afin d’obtenir des informations pour la cartothèque du département Espionnage et Renseignement. Officiellement. Officieusement… »

Je vois le serveur s’approcher et lui adresse un sourire chaleureux, détournant mon visage de celui du Jônin – ainsi, il saura qu’il peut venir sans nous gêner. Eux et leur respect de l’intimité. Nous restons dans un restaurant et il serait bon de se conduire comme tel, qu’importent les sujets que nous devons avancer.

« Si nous commandions d’abord ? Nous sommes tous les deux après une rude journée, je ne dirais pas non à un verre d’alcool avec mon repas. Ou plus. »

Je lui adresse un petit sourire avant de plonger mes yeux dans les propositions du jour – plus vite ce sera fait, plus vite nous serons tranquille. Mon choix fait, je repose la carte afin que le serveur sache qu’il peut revenir et, en l’attendant, je continue ma tirade avec le visage le plus normal possible, répondant aux stimuli de l’extérieur sans apparence prédéfinie. Je ne suis qu’une simple femme parlant avec un homme qui est son supérieur, après tout.

« J’imagine vous connaissez les vraies raisons de ma mission – cependant, si vous avez de votre temps, j’aimerai jouer le jeu de l’officiel avec vous également. Ca ne fera que grossir mon rapport pour le Régent, et je suis certaine qu’avec ses projets… »

Je laisse ma dernière phrase en suspens, laissant mon interlocuteur répondre à ce qu’il suppose ou sait – qu’importe la réaction de son visage, je suis prête à le lire pour savoir.
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Message(#) Sujet: Re: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptyLun 4 Avr 2016 - 0:37

« Voyons Hak, nous avons échangé nos sons il y a quelques mois maintenant. Plus besoin d’être aussi formel avec moi ! »

Je ne sais pas, je me sentais moins rigide que d’habitude. Je ne sais pas si c’était l’ambiance que prodiguée par ce restaurant ou bien le fait que ma journée soit terminée, mais il en était ainsi. Même si nous nous étions vu qu’une seule et unique fois, nous avions partagé quelques heures d’entrainement où nous avions beaucoup appris de l’autre. Une journée particulière où le maître devenait l’apprentie et vice-versa. Bien que particulière, elle était d’autant plus intéressante, car je découvrais cet étrange personnage que représente la Senritsu. Je ne connais rien d’elle, mais j’avais seulement remarqué que nous avions cette même profondeur dans les yeux. Sûrement à cause ou grâce selon votre point de vue, je m’étais pris d’affection pour elle. Enfin, pas exactement. Disons plutôt que j’étais curieux de voir son développement. Elle était intrigante et j’étais tout simplement intrigué.

Néanmoins, je restai dans une ombre pesante sur les raisons de ma venue dans ces lieux. Pourquoi m’avoir invité, Senritsu Hak ? Que désires-tu ? Impossible de lire dans cette jeune femme fougueuse. Ma seule option était l’attente, aussi difficile soit-elle. Cependant, n’étant pas fou, j’avais tout de suite pris les devants afin de briser la glace et amorcer un début de réponse. En quoi puis-je être utile… Une belle phrase pour simplement dire, que veux-tu de moi ? La réponse engendrée par la kunoichi me surprit. Elle-même n’avait pas réellement besoin de moi, mais le village oui. Elle en était son représentant. Moi qui espérais éclairer ces zones d’ombre avec sa tirade, me voilà plongé dans un abysse de questions.

Au fur et à mesure que la chûnin aux cheveux bleus ouvrait la bouche, bon nombre de questions disparurent de mon esprit, pour laisser, bien entendu, de la place aux autres qui se bousculaient pour pénétrer mon cerveau. J’apprenais plusieurs choses intéressantes et mystérieuses. Hak faisait maintenant partie du département Espionnage et Renseignement. Une bien digne profession, mais le fait de me la révéler, ne serait-ce pas là le premier pas vers l’échec ? Les hypothèses se mirent rapidement en place dans mon esprit. Si la kunoichi œuvre pour Kumo, tout en me révélant qu’elle est du département R&E et qu’elles là pour officiellement récolter des informations suite aux nombreux retours de l’étrangers, alors je suis en pleine interrogatoire. Est-ce la une vérité venant d’un geste sincère, ou bien, une demi-vérité pour m’attirer dans un piège ? Dans les deux cas, je devais rester prudent. C’est audacieux de questionner son supérieur de la sorte, mais je n’aurais pas hésité une seule seconde à faire de même. Quand je vous le disais que Senritsu Hak était intéressante, je ne vous mentais pas !

Alors qu’elle s’apprêtait à m’en révéler plus, le serveur approcha pour prendre nos commandes, coupant ainsi l’utilisatrice du Son dans son élan. Tes parents ne t’ont pas appris à ne pas couper la parole de quelqu’un, jeune civil ? Ce manque de respect provoqua un poing serré et un œil vacillant pour me contrôler. Cela faisait longtemps que mes pulsions ne m’avaient pas repris. Après tout, Suna a calmé mes ardeurs pendant un temps. Si nous étions tout seul, je t’aurais capturé et ramené dans mon manoir afin de te trancher la jambe, cuisiner celle-ci et t’inviter à ma table pour que tu goûtes à ta propre chair… Ah… Quelle belle scène…
Bref, commandons, vite ! N’importe quel met fera l’affaire avec un bon verre de vin. Je préférai me concentrer sur les mots de la personne qui me faisait face. Pour elle, je connaissais les vraies raisons de sa mission – ce qui était vrai, pour le coup. Cependant, elle voulait, avec mon accord, que nous jouons le jeu et que nous restions officiel le plus possible. C’est un jeu que je gagne souvent très chers, c’est même mon métier. Elle termina sa phrase en suspenses sur les fameux projets du Régent. Je soupirai légèrement avant de finalement prendre la parole.

« Toutes mes félicitations pour ton intégration au département Renseignements et Espionnage ! Je n’avais pas été mis au courant de ton arrivée dans ce dernier et avec tout le travail que j’ai en ce moment, je n’ai pas le temps de suivre tous les Kumojins. Je n’ai même pas eu réellement le temps de m’entretenir avec le Régent depuis Suna, c’est pour te dire ! »

Je marquai une pause avant de reprendre.

« Les vrais raisons de ta mission ? Mais non, je ne les connais pas voyons. » Disais-je avec un sourire en coin et un ton ironique.

« Si je peux aider Kumo et ses départements en gonflant votre cartothèque, je répondrais avec plaisir à tes questions. »

Que la mascarade commence !
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Message(#) Sujet: Re: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptyMar 5 Avr 2016 - 0:19

Moins formel. Peut-on seulement être moins formel quand on s’adresse à un supérieur ? Relâcher ne serait-ce qu’un œillet du collier qui m’étouffe me paraît insoutenable, mais j’inspire délicatement. C’est vrai qu’échanger ses sons, pour des gens qui maîtrisent cet élément… C’est comme un tout, comme une union charnelle des esprits qui se pénètrent les uns les autres – les notes se mélanges, s’emmêlent, suent ensemble. Il y a réellement quelque chose de presque sexué dans ce qui passe, aux yeux des autres, pour un simple entraînement. Malgré toute l’autorité qu’il a, je ne peux nier son argument. Soit, je ferais un effort s’il le désire tant – mais qu’est-ce donc que cette façon de me détailler ? Son visage est obscur, tellement parfait : je ne suis pas capable de dire s’il ment ou non. Je me sens nue devant lui, une sensation de puissance nouvelle frappant mon corps. Après tout, il reste accroché à mes lèvres et au venin que j’appuie avec ces dernières. Ah ! Une légère once de quelque chose – son œil partant sur le côté, j’ai l’impression d’un voir… Je ne saurais même pas dire. La logique veut qu’il soit agacé que nous soyons interrompus, et c’est compréhensible. Je lui adresse un petit sourire en guise de pardon, ayant autorisé implicitement le serveur à venir, et je commande en même temps que lui. Du vin. Allons-nous jouer aux adultes responsables ? Je n’espère pas.

Je lui adresse un petit sourire qui se veut complice lorsque j’entends l’ironie exagérée de sa voix. Nous sommes donc sur le même terrain d’entente, et c’est un avantage majeur. J’ai encore des envies d’égorger ce putain de Shirudo et son comportement arrogant lorsque je lui ai posé quelques questions innocentes tout compte fait. Monsieur la Princesse de mon cul avec son sens de la justice – s’il y a quelqu’un que je décide d’enfouir avec mon rapport, ce sera certainement lui. Le paye-t-on pour être aussi détestable ? Je cligne des yeux et croise le regard de mon interlocuteur, uniquement pour me recentrer sur notre discussion. Le ton a beau être informel et rempli de secrets en notre possession, la vérité est seule – je suis ici sous les ordres du Régent. Quelle conne je fais à essayer de m’en convaincre moi-même. Cette mission ne s’est révélée être que du pain bénit pour moi, l’occasion parfaite de savoir plus – le prix de l’information, je le connais. Je ne suis pas dans ce département par hasard. Je lui adresse un sourire de plus, signifiant de façon presque explicite que je choisi volontiers de jouer à l’idiote à ce moment précis – puis mon visage se durcit et récupère un sérieux presque neutre. Comprendra-t-il mon message ?

« Merci, vos félicitations me touchent Mo… Shinji-san. J’imagine que le retour du Pays du Vent n’a pas été une chose simple, surtout avec les événements qui ont eu lieu là-bas. Je suis contente que vous soyez revenu sain et sauf. »

Conne. Conne. Conne. Conne. Je joue à la plus conne des deux, choisissant de me comporter comme si je n’avais en rien perçu son ironie – nous jouons un jeu vulgaire qui me donne la nausée, mais qui reste nécessaire selon moi pour quelques moments encore. Du venin à revendre, j’en ai – des mensonges, des trahisons, des manipulations : je ne fais que ça ; c’est l’occasion propice que je recherche. Il n’a pas encore vu le Régent ? Voilà qui est un point fort intéressant. Calmement, je sors un petit carnet et un stylo que j’avais dissimulé dans mes habits, prête à noter ses paroles.

« Quand à la cartothèque, je vais être directe : Vous serait-il possible, pour aller à l’essentiel, de me faire une brève description des shinobis étranger que vous avez été amené à croiser ? Une identité, quelques caractéristiques physiques qui permettraient de les reconnaître et leurs capacités au combat – si tant est donné que vous avez ne serait-ce qu’une partie de ces informations sur quelqu’un, le village est preneur. De connaître nos adversaires risque d’être d’une grande utilité si les choses continuent dans leur direction. »

J’étais intransigeante, allant jusqu’au bout de ma question de façon précise mais laissant clairement flotter le sous-entendu oh combien explicite de ma finalité. Ce n’était qu’une formalité entre nous, une façon détournée d’amener ce qui allait se produire plus tard. Face au second du village, je n’admettais pas l’autorité du Régent. Quelle joie de ne pas devoir autour d’un pot comme une merde qui refusait de partir lorsqu’on tirait la chasse d’eau. Et quelle ironie que d’avoir un Ministre de la Diplomatie à sa botte lorsque l’on recherche le conflit.
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Message(#) Sujet: Re: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptyMer 6 Avr 2016 - 14:37

Quelle ironie du sort, vous ne trouvez pas ? Le chasseur devenant la proie. J’étais le sujet d’une expérience que tout shinobi a déjà effectué, la récolte d’information. Pour tout vous avouer, je déteste être de ce côté la table. J’ai toujours était l’homme qui pose les questions et me voilà ici, dans un restaurant fort charmant, cible de toutes phrases interrogatives pouvant me soutirer mes informations. J’ai l’impression que l’on me déshabille et qu’on fait glisser lentement un couteau le long de mon dos, attendant la première question. Lorsque celle-ci retentira, on commencera alors à me dépecer pour tout savoir de moi. Cette sensation me parcourait l’esprit et cela ne plaisait pas. L’information est à mes pieds ! Je suis l’homme la contrôlant ! Pourquoi ce n’est plus le cas ? Que s’est-il passé pour en arriver là ? Une fois de plus mon poing se serra, mais j’essayais de le contenir cette fois-ci. Je ne peux laisser mes émotions prendre le dessus. Toute ma vie n’est qu’une lutte pour garder le contrôle et quand celui-ci m’échappe, je ne suis plus le même homme…

Enfin, que puis-je dire ? C’est pour le village que nous orchestrons cette grotesque mascarade. Elle semble, certes, justifiée, mais laisse un goût amer dans la bouche. J’aurais envie de me couper la langue pour ne plus ressentir cette saveur ignoble. Tout n’est qu’amertume depuis déjà un bon moment. Peut-être devrais-je faire comme mon mentor. Me retirer tout… Me retirer de mon poste, de mon village pour ne plus avoir de responsabilité. Me retirer de ces conflits entre la Nation et l’Ordre qui ont provoqué la quasi-destruction de Suna. Pourquoi se battre ? Pourquoi rester au front quand on doute de tout ? Bonne question oui. Pourrais-je vraiment tout arrêter ainsi ? Abandonner tout ce que j’ai construit ? Je ne pense pas. Je suis un lâche particulier. J’ai peur de reculer, mais j’ai grande hâte d’avancer. Alors serait-ce ça, le carburent alimentant ma volonté ? Le désir d’avancer ? Le désir de devenir plus fort ? Le pouvoir ? Suis-je aussi classique ça ? Je n’ai pas envie d’y croire.

Mes pensées m’avaient obnubilé et c’est seulement le son de la jeune femme qui me ramena dans ce monde. Après ces quelques mots, je lui souriais en m’inclinant légèrement, signe de remerciement. Je vois qu’elle avait dû mal à être moins formelle avec moi, mais ça viendra avec le temps. Néanmoins, le point critique arriva finalement. Le visage de la Senritsu devint très sérieux et ses paroles l’étaient tout autant. Ma mission ? Faire une brève description des shinobis que j’ai rencontrés durant mon périple à Suna. Il me fallait donner leurs identités, leurs caractéristiques physiques et leurs capacités au combat, si je les détenais. Néanmoins, elle rajouta que connaître nos adversaires serait d’une grande utilité. Un sourire en coin apparut, mais je gardai mes pensées pour après.

« Bien sûr ! Laisse-moi réfléchir que je me rappelle de tout le monde… Très bien, on peut commencer.

La première personne que j’ai rencontrée se nomme Ketsueki La. C’est une jeune Sunajin aux cheveux noirs, violets et longs avec des yeux marron. Elle est très jeune et ne peut plus parler, car elle n’a plus de langue. Elle a comportement bien trempé, mais je ne l’ai jamais vu combattre.

Aburame Mizuki. Je l’ai rencontrée lors que j’étais examinateur de la première épreuve de l’examen des Chûnins. Elle nous avait expliqué les tenants et les aboutissants de l’épreuve vu qu’elle était la partie organisatrice de Konoha. C’est une très jolie femme aux cheveux roux et très longs. Ses yeux ont une couleur assez particulière se rapprochant du pourpre. Elle porte des vêtements noirs et ses cheveux cachent souvent une partie de son visage. Je ne connais pas ses capacités au combat.

Kibô. Je l’avais déjà rencontré à Kumo lors d’une visite diplomatique. J’avais partagé une table avec lui et il semblait être très sympathique. Je l’ai ensuite rencontré de nouveau pour les mêmes raisons que Mizuki, puisqu’il était l’organisateur. Grand, musclé avec des cheveux courts, mais blancs. Lorsque je l’ai vu, il portait souvent des vêtements typiques de Suna. Je n’ai pas eu la chance de voir ses talents au combat.

Yamada Tetsui. Genin de Suna. Je l’ai rencontré, car j’étais son examinateur pendant la première épreuve de l’examen. C’est un homme assez grand et mince pour son jeune âge. Il ressemble en beaucoup de points aux Kazekage actuel. Les cheveux bruns, les yeux bleus et souvent des vêtements traditionnels sur lui. Il est un grand utilisateur du Ninjutsu utilisant son contrôle de la chaleur et l’affinité Fûton. Il est très vite handicapé s’il on arrive à son corps à corps.

Sairyo Hiko. Heishi de l’Empire. Je l’ai rencontré pour les mêmes raisons que Tetsui, mais ce n’était pas ma première rencontre avec lui. Il m’avait déjà vu lorsqu’il était chargé de m’escorter au Shûkai quand j’étais leur prisonnier. Bref, c’est un jeune homme plein d’énergie qui est souvent en tenue de civil. Il se démarque par sa grande chevelure blanche et ses yeux bleus. Il est très talentueux en Ninjutsu, surtout avec le Suiton, mais son principal atout est une maîtrise presque totale du domaine de la Sensorialité. Plus tard dans mon séjour, je l’ai de nouveau rencontré et j’ai appris qu’il ne portait pas l’Empereur dans son cœur.

Hayashi Kihran. Genin de Konoha. Je l’ai rencontré pour les mêmes raisons que les deux cités précédemment. Un jeune homme assez grand à la longue chevelure rousse, aux yeux verts portant des vêtements assez ample. Il maîtrise Ninjutsu alliant plante carnivore et branches d’arbres, mais aussi, le Genjutsu.

Kawaguchi Tsukiko. Jônin de Suna et chef de son clan. Je l’ai rencontré lorsque des intrus sont arrivés vers l’entrée de Suna. Nos senseurs Kumojin ont reconnu qu’un certain Bakushô Yoh était dans le lot et j’ai donc rejoins les forces Sunajins pour capturer ce Yoh. J’étais donc aux côtés de la Kawaguchi. Taille normale, visage d’ange, cheveux blonds et très longs avec des yeux bleus. De ce que j’ai vu, elle est spécialisée dans le Ninjutsu, utilisant son sable pour immobiliser ses ennemis.

Toshiro Ogami. Jônin de Suna. Je l’ai rencontré pendant l’attaque et je l’ai revu aussi avant de partir de Suna. Il porte une tenue peu banale pour un shinobi, assez décontracté. Il est grand, fin, et porte un sabre. Il a les cheveux mi- longs, noirs et les yeux bleus. C’est un talentueux shinobi au corps à corps et il maîtrise aussi le Shôton.

Ketsueki Yami. Jônin de Suna et Chef du Kakumeigun. Je l’avais rencontré lors d’une de mes missions à Suna. Une femme très forte de caractère, mais très respectable. Elle est grande, fine et porte des vêtements assez particulier, souvent ornés de rouges et de symboles peu commun. Elle a les cheveux très noirs et les yeux rouges sangs. Je l’ai aussi revu lorsque nous avons combattu ensemble face à « III », un membre du Kaihô-sha. Ses talents se distinguent par sa maîtrise en Ninjutsu et Kuchiyose. Elle contrôle le sang, le Suiton et le Dôton. De ce que j’ai vu, c’est aussi, potentiellement un médecin, puisqu’elle utilise des poisons.

Hyûga Munemasa. Jônin de Konoha. Je l’ai rencontré lors d’un spectacle de Suna où nous avons discutés quelques minutes de tout et de rien. Il est grand, assez musclé. Il a les cheveux noirs, assez longs et les yeux d’une blancheur incroyable. Je ne connais pas ses capacités au combat.

Kumonosu, genin de Suna. Il a combattu à mes côtés contre « III ». Il est très grand, toujours un air sérieux et a des cheveux blanc disposés bizarrement. De ce que j’ai vu, c’est une marionnettiste contrôlant le Fuinjutsu.

Ruri, shinobi de Suna. Je n’ai pas son nom complet, ni même son grade, mais elle accompagnait Toshiro Ogami. Elle est jeune, assez petite et mince. Elle porte un kimono traditionnel, a les cheveux noirs et les yeux tendant vers le rouge. Je ne sais pas ce qu’elle donne en combat.

« III », membre du Kaihô-sha. Un homme très dangereux responsable de la mort de beaucoup de personnes, dont le regretté Mizu Hariken. Je ne sais que très peu de choses sur lui. Il n’abordé qu’un pantalon en tissu en guise de vêtement. Il est grand et assez musclé et porte sur son front un « III » gravé. Il a les cheveux longs et bruns et des yeux d’une couleur particulière que je ne serais décrire.
»

Je pris une grande bouffée d’air avant de reprendre.

« Voilà ! Je crois que j’ai fait le tour. Néanmoins, j’aimerais revenir sur tes propos. Nos adversaires ? Voilà qui révèle des intentions bien belliqueuses que toi et le Régent partageaient. Parmi les meurtriers du Rokudaime Raïkage, il y a, effectivement, des Sunajins et un Konohajin. Néanmoins, il ne faut pas stigmatiser tout un peuple sur les méfaits de quelques individus. C’est un jugement bien trop hâtif et irréfléchi. Nous découvrirons, tôt ou tard, les coupables de cet horrible crime, mais avant cela, nous devons garder la tête froide et ne pas pointer du doigt tout un village, alors que l’affaire concerne seulement quelques individus dissidents. »


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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptyJeu 7 Avr 2016 - 0:50

Avidement, je note tout ce qu’il me raconte. Le moindre détail, le moindre indice – je sais que tout est bon à prendre, surtout qu’il est une source d’information des plus précieuses. Putain, si tout le monde était comme lui dans ce village, on s’en tirerait tellement mieux. Est-ce si aberrant que ça de se dire que, lorsque l’opportunité est donnée d’aller dans un autre pays, en ramener le maximum d’informations est utile ? C’est à ça qu’on distingue l’expérience de quelqu’un – non, le mérite qu’il a à continuer de vivre, son utilité. Comparé à lui, les Kumojins ne sont que des déchets pour la majorité. Des déchets sur lesquels il pourrait déféquer – ils devraient même être fiers qu’il le fasse. Je lui adresse un sourire discret, constant durant la totalité de sa tirade. Feuille après feuille, j’enchaine les notes pour être certaine de ne rien manquer. Certains noms reviennent de façon récurrente, notamment si je croise ses dires avec ceux de Shirudo, et un nom en particulier m’interpelle. Hayashi Kihran – un Konohajin grand, à la longue chevelure rousse. Pour le moment, c’est la première et seule notification de quelqu’un correspondant à ces caractéristiques que j’ai. D’un mouvement discret, j’entoure son nom sur ma feuille – consciente qu’il me faudra creuser plus.

Je lui adresse un bref sourire alors qu’il termine, une fois son souffle repris. Je reconnais bien là un Ministre de la Diplomatie, la pensée devant les mots et la recherche de la plus… Diplomatique ? des solutions. A-t-il tort ? Certainement pas – lancer une guerre contre un village pour des accusations n’est que pure folie. Je dois l’être aussi, car ça ne m’aurait absolument pas gêné de débarquer et de massacrer autant d’hommes, de femmes et d’enfants que possibles, arrachant les derniers soupirs de famille entière et jubiler d’une liberté absolue en pleine guerre et… J’inspire calmement, sachant qu’il sera à moi de répondre bientôt. Après tout, ne suis-je pas le vulgaire insecte qui à avancer – de façon délibérée – cet aspect du sujet sur la table ? Monjara ou non, tirer certaines ficelles et jouer sur certains points est d’une facilité déconcertante quand on est en possession de l’information. Ou tout du moins de la notion que notre interlocuteur ne l’a pas.

« Je reconnais bien en vous un Ministre de la Diplomatie, à rechercher une solution pacifique. Quant à moi – puis-je vraiment avoir de quelconques intentions belliqueuses ? Je ne fais qu’obéir aux ordres. Régent-Sama a été on ne peut plus clair, je cite approximativement « Casser la gueule à ce gamin ou entrer en guerre contre Konoha ne me fait pas peur ! ». Je n’ai pas votre beau-parlé ni votre expérience de la politique, mais comment décrire un autre village sinon comme adverse lorsque, lors d’une entrevue privée, votre dirigeant en parle de la sorte ? »

J’arrête net mon discours, voyant le serveur de loin cette fois-ci. D’un signe de la tête, j’indique sa présence à l’autre maître du son et – d’un geste explicite de la main – je l’invite à venir à notre table. Sobrement, il dépose la bouteille de vin que nous avions commandé et nous sert à chacun une lampe, respectant tous ces rituels tellement stupides associés à cette boisson. Ce n’est que lorsqu’il termine que je reprends, soulevant de façon presque chaste ma part de la boisson et faisant délicatement rouler le pied de la lampe entre mes doigts – permettant au liquide couleur sang de se répartir sur les bords du verre et de me montrer la beauté de sa couleur en couche fine. Combien du venin de mes mensonges puis-je cracher dedans ?

« C’est lui qui m’a chargé personnellement de récupérer des informations – à vrai dire sur une seule personne, mais j’ai considéré comme plus sage de noyer le poisson dans l’eau. Pour les Kumojins, je n’ai fait qu’emplir les cartothèques du village de toutes les informations qu’ils avaient – pour Régent-Sama, je soupçonne que je ne suis qu’un pion qu’il utilise afin de déterminer quelle tête doit tomber en premier. »

Me redressant légèrement sur le petit canapé, je repose le verre de vin à table avant même d’y avoir touché et me baisse légèrement, baissant le ton et adressant un sourire discret à mon invité. Il y a trop de certitude dans ses propos pour que cela soit anodin - le Régent ne m'a parlé que de forts soupçons, tandis qu'il avance une certitude. Quelque chose m’échappe, et à voir le caractère rustre et primitif du Régent… J’ai du mal à croire qu’il m’ait menti quant à son niveau de certitude et que je n’ai pas été capable de le voir. Profitant de mes capacités à mentir, je joue le bluff à ignorer cette partie de son discours. Croit-il tant en notre pouvoir ? Ou alors a-t-il d’autres sources d’informations ? D’un geste habile, je passe mon doigt sur le rebord du verre, mon corps invitant le Ministre à jouer à ce jeu de dupes plus longtemps encore.

« Pourriez-vous me parler plus de ce Hayashi Kihran ? De toutes les personnes dont j’ai récupéré les données, il demeure celle qui correspond le plus à la maigre description qui m’ait été faite par le Régent. »
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Message(#) Sujet: Re: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptyJeu 7 Avr 2016 - 15:15

Peu à peu, je reprenais mon souffle. J'avais longuement réfléchi et longuement parlé afin d'énumérer toutes les personnes que j'avais rencontrées lors de mon périple à Suna. Beaucoup de monde, c'était succédé devant mes yeux et ma position et mon esprit m'obligeaient à tous les retenir. Il représente une quantité d'informations impressionnantes et intéressantes. Bien sûr, avant tout, j'étais avec ces personnes dans un but précis, comme combattre un homme, ou parler de l'examen, mais cela ne m'empêchait pas de les observer, de les analyser, de les comprendre. Cela provoque en moi un sentiment bizarre en moi. Pourquoi ? Parce que j'adore contempler l'humanité dans ses réflexions, dans ses actions, dans ses paroles, mais en contrepartie, je ne suis pas un grand partisan des Hommes. Un paradoxe particulier qui me pousse à adorer ma position de Ministre et à la détester. Je ne peux réellement décrire pourquoi je pense ainsi, mais que puis-je faire contre ça ? Rien.

Les propos de la Senritsu ne s'accordaient pas avec mes pensées. Nos adversaires… Pourquoi penser ainsi ? Qu'est-ce qui te pousse à dires ces paroles, jeune fille ? Dis-moi ! Je veux savoir ! Je veux comprendre ce qui alimente ton étroit esprit pour penser de la sorte ! Est-ce que tu veux la guerre ? C'est ça ? As-tu connu la guerre, ma cher Hak ? Je n'ai pas participé à toutes les guerres, mais j'ai malheureusement combattu de nombreuses fois pour des conflits internationaux. Je ne t'ai pas vu à Suna Hak, c'est dommage ! Tu aurais la violence et l'absurdité des combats. Le sang coulant à flots, les cadavres jonchant le sol, l'odeur nauséabonde de la putréfaction, du sang, de la terre, du feu. Tu aurais vu tes camarades tombés au combat, pire même, dans tes bras. Quiconque voit ça dans sa vie, n'a plus jamais envie de faire la guerre. Alors, pourquoi ? Pourquoi ce n'est pas la première fois que je vois les atrocités de la guerre… Pourquoi je retourne, corps et âmes dans les conflits ? Parce que j'y suis contraint ? Parce que quand le conflit éclate, je ne peux rien faire d'autre que de tenter de limiter la casse ? Voilà donc toute l'étendue de mon pouvoir. Pathétique. Munemasa, toi qui me comprends, pourquoi le monde ne veut rien entendre ? J'en ai plus que marre d'écouter le monde parler d'adversaire, de guerres, de conflits, de meurtre… Je ne peux plus supporter d'être impuissant face à cela.

Obéir aux ordres. Laisse-moi rire ! On dirait un gentil petit chien. Bien dressé qui ne montre les crocs que quand on lui ordonne. Qu'est-ce qu'un ordre réellement ? Un acte par lequel une autorité supérieure manifeste sa volonté à l'égard de quelqu'un. SA volonté… Et notre volonté ? On l'oublie ? On fait de la volonté de notre leader notre volonté, c'est ça ? C'est comme ça que la pilule passe ? Dans tout ça, qui est le plus fou des deux ? Le fou, ou le fou qui le suit ? Il faut se poser les bonnes questions avant de s'abriter derrière notre propre lâcheté… Encore toi ? Cette fois-ci, Hak m'avait fait un signe pour me prévenir que le serveur arrivait. Il nous servit un verre de vin chacun et posa la bouteille sur la table. Lorsqu'il partit, je pouvais enfin répondre à la Senritsu.

« Ne trouves-tu pas ça logique ? Si je ne cherche pas une solution pacifique, qui le fera ? Notre Régent est obnubilé par la mort de son maître, il n'arrive pas à se détacher et à prendre du recul sur tout ça. Il s'occupe d'un village, d'une nation maintenant. Les criminels qui ont engendré la mort du Rokudaime payeront. C'est un fait indéniable. Néanmoins, cela ne justifie pas d'entrer en guerre avec Konoha. Notre dirigeant pense, en effet, que toutes les nations sont des adversaires, car il est guidé par ses émotions et surtout, par une, la colère. Je suis quelqu'un de plus rationnel et raisonnable, c'est pourquoi, Aomine et moi-même trouveront une solution pour ce problème. Nos pensées et nos opinions divergent et c'est dans cette confrontation que nous trouverons la meilleure solution. Bientôt, j'irai m'entretenir seul à seul avec lui et nous parlerons de tout ça. Ce jour-là, je me ferai mon idée sur ce que tu dis, mais dis-moi Hak, est-ce que le Régent t'a ordonné de penser comme lui ? Ne cache pas ce que tu penses derrière le fait que tu « obéis aux ordres ». Nous ne sommes pas dans une mascarade politique, mais bien dans une discussion, de Kumojin à Kumojin. Partages-tu réellement les intentions du Régent ? »

Je pris entre mes doigts ce fameux verre de vin. Je fis quelques mouvements circulaires afin de voir le nectar tournoyer dans sa prison de verre. Après quelques secondes, j'observai ce liquide rappelant la couleur du sang et je restai quelques secondes, fixé sur ce sang consommable… Puis j'en pris une gorgée. Le goût était délicieux, mais tout était encore amer dans ma bouche aujourd'hui. Alors que la jeune femme prit la parole, je ne pouvais m'empêcher de sourire à la fin de sa tirade. Un petit rire presque malsain s'échappa même de ma bouche.

« Très intéressant ! Comme tu le dis, tu ne fais qu'obéir aux ordres et pourtant, voilà que tu me révèles que ta mission était de récupérer des informations sur une seule personne, mais que tu préférais noyer le poisson en interrogeant plusieurs Kumojins. C'est, en effet, une sage décision que j'aurais sûrement faite si j'étais à ta place. Néanmoins, je n'aurais pas tenu les propos précédemment cités. Ton hypocrisie me dérange, jeune fille. Tu obéis aux ordres quand cela te sied et prétend que ce n'est pas de ta faute si tu penses ainsi. D'une tirade à une autre, tout devient dissonant. Que veux-tu réellement accomplir ici, Senritsu Hak ? Tu penses être simplement un pion que l'on utilise ? Tu as raisons. Moi aussi, je ne suis qu'un pion. Nous sommes tous des pions. On nous a attribué un rôle et nous devons le jouer. Rien de plus, rien de moins. Même si notre Régent, d'après tes propos, cherche quelle tête doit tomber, je serais à ses côtés pour tenter de modérer ses actions. C'est le rôle que l'on m'a attribué. »

Je posais délicatement le verre de vin sur la table tout en regardant avec insistance la jeune femme. Qui es-tu ? Que veux-tu faire ? Tu ne laisses rien transparaître… Tes propos se contredisent légèrement, mais j'ai presque l'impression que c'est voulu… Tu es beaucoup trop intéressante pour que je te laisse ainsi, t'épanouir. Je veux voir ton évolution, je veux que tu me révèles tes plus obscurs desseins. Tu veux en savoir plus sur Kihran… Très bien.

« Mon aide sera très limitée, malheureusement. Je ne l'ai vu qu'en combat et il semblait très fort. Du moins, plus fort qu'un genin classique. J'ai réussi à plus moins maîtrisé les deux autres adversaires, mais c'est Kihran qui m'a réellement posé problème lors de l'épreuve. Ses capacités en Genjutsu sont plus que redoutable. De ce que j'ai vu, il était plutôt discret, se concentrant uniquement sur le combat. Ne l'ayant vu qu'une seule fois et en plein combat, je n'en sais pas plus. »


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Message(#) Sujet: Re: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptyJeu 7 Avr 2016 - 21:25

La paix. La paix. La paix. La paix. La Paix. LA PAIX. Je déteste cette pute. Qui est-elle pour venir dans notre monde ? Elle n’a aucune raison d’être – même chez les animaux, le faible est tué par le fort. Ce n’est qu’un principe. Un vulgaire idéal que l’on a créé dans le seul but de nous différencier des animaux, quitte à renier notre nature. C’est à cause d’elle que nos femmes deviennent des déchets et nos hommes des femmelettes – encore un peu et il sera interdit de combattre, ne serait-ce que pour s’entraîner, car cela réveillera en nous des pulsions contraires à la paix ? Où va ce monde ? La guerre, qui lui répond, n’est pas un système naturel non plus : les deux ont pour origine nos organisations humaines, mais je préfère cette dernière. Jusqu’à quand vont-elles s’affronter ? Si la paix l’emporte, nous serons forcés de résoudre tous nos conflits par la parole – heureusement que je possède un talent particulier en cela, et pour ce qui est du plus gros ? Arriverons-nous au jour, pour éviter des victimes collatérales, chaque camp désignera son plus fort guerrier et ils ne seront que deux à s’affronter, écrasés par la responsabilité de leur affrontement ? Rien que d’y penser me donne la nausée. Doit-on attendre avec patience, les jambes écartes, que cette catin nous prenne et ne laisse rien derrière ?

Je me recule quelque peu, désengageant la confidence, alors que le Jônin me répond. Je soutiens son regard l’air quelque peu chagrinée de ces accusations, mais je pourrais tout aussi bien lui sourire et l’applaudir pour ses spéculations. A quel moment avons-nous arrêtés de jouer au plus stupide des deux ? Peut-être bien dès le début ? Rythmiquement, j’agite ma jambe droite de droite à gauche, laissant supposer un faux sentiment de culpabilité – comme une petite fillette prise en flagrant délit de vol. Il y a quelque chose de tellement tendre… De tellement exquis quant au fait d’être réprimandée quelque peu par un supérieur. C’est la preuve que ma laisse se brise – il n’y a pas de gêne, pas de honte, seulement une certaine fierté que je sois arrivée jusqu’à ce niveau-là. Oui. Oui. Oui. Oui ! Plus d’acide. Plus de poison. Crache, encore et encore, comme si c’était à la femme de ta vie que tu répandais tes fluides. Fouette-moi. Fais-moi tes remarques de façon sèche. Montre-moi que je suis capable de désobéir. Que je peux inspirer profondément ! Je cligne des yeux à sa remarque concernant mon éducation, refoulant de douloureux souvenirs qui n’ont rien à faire durant cette entrevue – leur retour seul me suffit néanmoins à paraître quelque peu triste alors qu’il conclut, affirmant ne pas savoir plus sur le Konohajin. Lui adressant un petit sourire, j’attrape mon vin et le porte, délicatement, à ma bouche – rien qu’une petite gorgée pour regagner en salive, laissant la légère brûlure basanée de l’alcool se répandre sur ma langue - puis je le repose sèchement.

« C’est dommage que vous n’ayez aucune information supplémentaire sur ce Konohajin, mais compréhensible également. De tous les Kumojins que j’ai questionné, vous restez celui possédant le plus de données – je me permets de le redire. Quant à moi, je ne pense pas être un pion que l’on utilise. J’en suis un – une petite chose perdue dans un monde de grand, qui ne cherche qu’à le comprendre. Nous avons chacun notre éducation, et je vais prendre l’audace de revenir quelque peu sur la mienne. J’ai été une dissidente étant enfant – une fille née d’un père qui désirait un garçon et qui l’a élevée comme tel. Puis, se rendant compte de l’agressivité qu’elle n’arrivait pas à contrôler, il l’a intégrée à une éducation particulièrement… stricte – et ce dans un seul but, s’assurer qu’elle soit contrôlable, qu’elle ne fasse qu’obéir aux ordres sans les remettre en question. A sa mort, c’est un trait de caractère qui a demeuré chez moi – je suis devenue Chûnin sur mon efficacité en mission et mon obéissance, après tout. »

J’inspire profondément avant de continuer de nouveau.

« Je n’ai reçu l’ordre de penser comme personne, et si je partageais son avis - je ne serai pas là à vous annoncer de but en blanc quels sont ses projets. Moi, je pense qu’une mort est une mort et qu’il est stupide de s’affoler devant quelque mort que ce soit. Nous sommes tous égaux devant la fin de la vie et je sais – pour avoir cherché à les contacter – que nombre de nos hommes ne sont revenus de Suna. Nous créons un joli conseil dans un discours rempli de ressenti pour la mort de notre dirigeant. Nous choisissons de nous retirer d’un monde parce qu’il a blessé l’égo de notre pouvoir, et pas celui de notre village. Où est la justice de ne rechercher les coupables que de la mort d’une personne alors que c’est le village entier qui devrait être en deuil ? Où sont les corps des nôtres que les familles demandent ? Où est l’honneur rendu à ceux qui ont péri au prix de décisions qui n’étaient pas les leurs ? »

Putain. J’en ai presque la larme à l’œil et cela ce vois sur mon visage, de plus en plus triste et de plus en plus touché par mes propos qui paraissent sincère. Haha. Raconter de la merde en boite à ce niveau. Moi, protectrice des pauvres et des enfants ? Si Otoke l’entendait, je pense qu’il risquerait de mourir. De rire. Fermant les yeux un bref instant, comme émue par la situation, j’inspire profondément comme pour me calmer, pour ne pas laisser mes propos aller dans l’excès – je dois rester le plus crédible possible, quitte à jouer à ce jeu-là. Je ne fais que semer les graines d’un jeu qui dévoilera bientôt son apothéose et j’espère bien que ce Ministre prendra la peine d’y participer avec moi. Il est… Différent des autres supérieurs de ce village. C’est un fait. Il n’a aucun intérêt à savoir que je ne fais que mentir pour le plaisir de mentir – jouer la pitoyable faible reste ma meilleure solution pour le perdre dans mes propos. S’il cherche à me punir pour cela… J’en ai déjà l’expérience. Je survivrai.

« Désolé, je ne devrais pas laisser mon avis s’exprimer aussi librement, mais vous-même avez perçus à quel point j’avais du mal à tenir le jeu de l’intransigeante. Je reste une femme, après tout – si je n’ai pas de foyer à protéger encore, je ne peux que trop facilement penser à toutes ces mères Kumojins pleurant la mort de leurs enfants. »

Pourquoi mes pensées, durant ce bref mensonge – moi une femme, moi une faible, moi une conne, et quoi d’autre encore – convergent-elles vers mon sauvageon masqué ? Je n’entre pas dans le détail et les bouscule dans mon esprit, m’arrangeant pour qu’elles ne viennent pas polluer les filets que je tisse, espérant y attraper un beau poisson.

« Oui, j’ai pris la liberté de modifier l’ordre pour rendre ma mission discrète. Oui, je l’ai fit de mon propre chef et je suis prête à y répondre – néanmoins j’ai jugé en tant que membre du village que d’étaler de telles informations et créer la panique ne nous servirait pas. Au final, ça n’interférait en rien avec l’ordre que j’ai obtenu de base car il était imprécis, ne signalant rien de sa confidentialité. Si vous considérer cela comme hypocrite… Je ne peux que m’en remettre au jugement de votre expérience. Peut-être que, malgré les règles qui font que je suis moi, j’espérais ainsi ne trouver aucune information qui puisse confronter le lancement d’une guerre ? »

Je hausse les épaules en laissant en suspens cette dernière phrase – après tout, elle n’est pas totalement fausse non plus. J’espérais trouver plus, beaucoup plus : assez pour déclencher des événements qui tariraient la pitoyable atmosphère trop calme et trop enfantine de ce village. Tous ces petits Genins stupides qui n’ont jamais fait un combat de leur vie… Si je venais à décider de vouloir survivre si quelque chose arrive, je serais réduite à les utiliser comme bouclier humain s’ils ne bénéficient pas de plus d’entraînement. Je manque de gens sur qui me défouler car leurs genoux cèdent dès mes premiers coups. Bande de merdes.

« Bakushô Aomine et Monjara Shinji, le poing qui frappe nos ennemis et le gant qui les caresse – le soldat et le politicien. Pourquoi, dans de tels temps, c’est un fauve prêt à rugit qui fut nommé notre dirigeant, et pas le paon jouant de son charme ? Rien que ceci indique la direction dans laquelle va ce pays… Je ne devrais pas vous dire cela, ce ne sont que de vagues idées qui perturbent mon esprit et vous n’y êtes pour rien. Désolée. »

Je reprends une douce gorgée de ma boisson, adressant un petit regard faussement gêné au Ministre. Oui. Depuis que j’ai pris l’aisance d’être Chûnin et de donner des ordres, j’arrive à respirer à travers mes mensonges, à appuyer là où il le faut également. Je suis l’une de ces personnes qui ont toujours justifié leurs actes par la finalité de ces derniers, et c’est ce que j’enseigne également à mes Genins – seulement mon objectif a toujours été de répondre aux ordres et je le vois s’effriter devant moi progressivement. Vais-je devenir une petite folle errant et faisant ce que bon lui semble ? Non. Je le suis déjà quand je n’ai aucun ordre. Réajustant ma position dans le siège, je reprends une troisième gorgée de vin tandis que le repas arrive finalement. Mon cerveau fabrique mensonge sur mensonge, ligne sur ligne de longues tirades ne cherchant qu’à me faire voir comme victime manipulée et utilisée pour des choses qui, soi-disant, la dépasse – c’est comme atteindre l’orgasme de le voir boire ainsi de ma bouche.

« Dis-moi… Pardon. Dites-moi, Shinji-San – vu que nous avons cessés de jouer au jeu de dupes et que c’est ce que nous avons vraiment sur le cœur qui parle désormais… N’êtes-vous pas trop affirmatif concernant l’implication de Konoha et de Suna dans l’incident du Rokudaime ? A moins que Régent-Sama ne vous ai fait part de cela comme une certitude alors qu’il ne m’a que parlé de forts soupçons d’où son besoin de mettre une identité sur ceux qu’ils considèrent coupables… Quoique non, oubliez également. J’imagine que vous n’êtes pas censé révéler ce genre de choses. Vous êtes très différent du Régent, vous savez ? Ne serait-ce que dans votre traitement de vos subordonnés hiérarchiques. »

Me voilà chevalière auto-proclamée de la légion de mon cul. Putain.
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Message(#) Sujet: Re: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptyLun 11 Avr 2016 - 18:31

Je déteste son regard. Elle donne l’impression de tout connaître et d’avoir tout vue dans ce monde qu’elle estime pourrie. Comme si une jeune fille comme toi pouvait tout connaître. Je suis le premier à admettre que je ne sais que très peu de choses dans ce monde, mais cela indique une éternelle remise en question de ma personne. Toujours sur la voie de l’apprentissage. Quand je regarde Hak, il y a cette lumière quasi divine qui juge tous ceux-là croisant. Comme si tu étais omniprésent, omnipotent et omniscient… J’aurais beau parler, dire tout ce que je veux, cela ne changera rien. La bave du crapaud n’atteint la blanche colombe n’est-ce pas ? Cela doit être ce que tu penses lorsque que tu parles à n’importe qui. Est-ce que tu penses cela avec moi ? Penses-tu que je suis une personne lambda ? Oserais-tu t’aventurer dans ce jeu dangereux que nous menons si je n’en valais pas la peine ? Pourrais-tu, ne serait-ce que me regarder dans les yeux en te cachant si j’étais aussi répugnant ? Il y a bien longtemps que tu aurais coupé court à cette conversation si je ne t’intéressais pas et crois-moi, je ferais de même si c’était le cas.

Pourtant, nous voilà, encore présent dans ce charmant restaurant. Face à face, disputant un combat psychologique, alors que nous sommes sûrement du même côté. Qui sait… Enfin, notre discussion prenait un tournant inattendu des deux parties j’imagine. Je pensais simplement que cette collecte d’information se terminerait lors de mes précédentes paroles, mais je n’ai pu m’empêcher d’ajouter mon grain de sel et de ce fait, je savais pertinemment que je m’étais engagé dans un terrain qui était semé de dunes et de trous. Je soupirai intérieurement en pensant à tout cela. Même quand mon travail est terminé, celui-ci me suit jusqu’ici. Obligé de faire, une sorte de diplomatie en interne. Quelle perte de temps. J’aurais dû simplement me taire et garder les informations pour moi. De toute façon, ce n’est pas comme si je pouvais revenir en arrière maintenant…

J’écoutai les paroles de la Senritsu en finissant mon verre de vin d’une traite. Je me léchais allégrement les babines, alors qu’Hak parlait de son éducation… Elle avait rebondit sur mes propos à propos des pions et elle expliqua qu’elle était une petite chose perdu cherchant constamment à comprendre le monde. Ahahah. Que de mensonges. La flamme dans ton regard trahit le mensonge sur ta langue. Tu pourras me parler de ton éprouvante enfance autant que tu veux, je m’en foutrais totalement. Ton éducation te place dans un chemin où l’on te pousse à le suivre. Néanmoins, libre à toi de sortir du sentier pour prendre ton propre chemin. Une fois de plus, tu te caches derrières ton éducation, rejetant, encore une fois, la faute sur quelqu’un d’autre. Pour être franc, je n’avais même plus envie d’écouter la jeune femme. Toutes ces paroles illustraient un propos qui m’énervait au plus haut point. Incapable d’assumer ces propres actes…

D’autres paroles suivirent les nauséabondes précédentes. Elle mettait en exergue le fait qu’une mort est une mort que nous devons autant pleurer notre Kage qu’un Genin. Pour le coup, j’étais d’accord avec elle. Elle avançait de très points qui m’obligeaient à écouter réellement, de nouveau, la conversation, car elle disait des vérités que tout le monde n’osait pas dire. Voilà où nous en étions. Une nation dans l’ignorance, coupée de tout avec un Régent qui serait prêt à sacrifier des centaines de vies pour en venger une. Le calcul est vite fait, croyez-moi !

J’observai en détail Hak pour y voir une larme perler le long de sa joue. De quoi ? Parce qu’on parle des… Hmmm. Pour le coup, je dois avouer que je ne m’attendais pas à ça. Est-ce là, la vrai Senritsu. Celle qui se cache derrière toutes les excuses du monde entier et se regard jugeur ? Quelque chose ne va pas. Ce que je vois n’est pas en accord avec ce que j’ai ressenti la dernière fois que nous avons échangé nos sons. Quelque chose dérange. Serait-ce une comédie ? Impossible d’affirmer ou d’infirmer. Je ne peux lire en elle. Néanmoins, je peux y voir des similitudes avec moi. Elle prononce bien plus le concept que moi, mais comme je l’avais déjà remarqué, j’ai l’impression de me voir en elle. Jouerai-t-elle la même pièce que moi ? Est-ce un personnage venant d’arriver depuis ce nouvel acte ? Je ne sais pas.

Je décidai d’écouter les paroles de la jeune fille sans les graver dans mon cerveau. Ce moment de doute, m’énervait et de toute façon, mon côté bestiale reprenait doucement le dessus. Je n’avais que faire des paroles larmoyantes de la Chûnin, je voulais simplement me manger un bon steak d’un gentil petit genin de Kumo, rien de plus. Néanmoins, je me concentrai de nouveau quand la kunoichi reprit enfin mes propos sur sa mission. J’écoutai toute sa tirade avant d’enfin, reprendre la parole.

« Je ne qualifiais pas tes actions d’hypocrites, mais tes propos. Comme je te l’ai dit précédemment, j’aurais fait la même chose si j’étais à ta place. Néanmoins, je n’aurais pas tenu de tels propos. Tu te dis prête à assumer, mais l’es-tu vraiment ? Tu me parles ton éducation, mais là encore, tu te caches derrière quelque chose. L’éducation de ta famille t’a simplement tracé une voie que l’on t’a poussé à suivre. Libre à toi de tracer une autre ligne et de l’emprunter. Si nous écoutons les gens en générale, tout le monde va te dire qu’il a eu une éducation difficile, car ces personnes cherchent une excuse justifiant ce qu’ils sont devenus. Ne te réfugie pas derrière ton éducation et assume pleinement ce que tu es devenu. Pas la peine de rejeter la faute sur quelque chose d’autre. Ce sont tes propres choix qui t’ont conduit jusqu’ici et qui t’ont forgé ainsi. »

Je fis une brève pause avant de reprendre.

« Néanmoins, malgré tout, je suis totalement d’accord avec toi. Face à la mort, nous sommes tous égaux. Que ce soit un civil, un genin, un Kage et j’en passe, nous devons être en deuil pour chacun d’entre eux. La mort du Rokudaime a éclipsé la mort de tous nos homologues tombés dans le sable de Suna et notre Régent ne cherche que la vengeance du Kadoria. Nous devrions nous concentrer pour éliminer la menace du Kaihô-sha pour que justice soit faite… Mais ce n’est, apparemment pas, une priorité. »

Je soupirai lourdement, car n’était que la triste vérité. Est-ce vraiment ce que Kadoria Tsuchiro, petit frère de Kadoria Urîo, et Rokudaime Raïkage aurait voulu ? Est-ce que le disciple serait trop aveuglé par la colère pour suivre les préceptes de son défunt maître ? Voilà une question intéressante. Dans tous les cas, Hak avait déjà repris la parole avec un ton mystérieux. Elle fit des comparaisons pertinentes allant même jusqu’à dire que je devrais être à la place d’Aomine. Elle se reprit tout de suite, malgré la gêne que je pouvais lire dans ses yeux. J’esquissais un bref sourire avant de répondre.

« Bonne question, en effet, mais je ne détiens, hélas, pas la réponse. Seul le Daimyô de Kaminari peut prendre une telle décision et si tu désires cette réponse, tu devras l’acquérir auprès de lui. Pour ma part, je me suis toujours plue dans l’obscurité et dans l’ombre. Cette position actuelle ne me change pas de mes différentes coopérations avec les anciens leaders de notre village. »

L’homme de l’arrière-boutique, le shinobi qui opère dans l’ombre. Je corresponds parfaitement à cette tâche, mais pendant combien de temps encore… Qui sait. Sous la table, je fis craquer quelques doigts ainsi que mon coup. Mon corps commençait à ne plus supporter cette position assise. Après cela, la jeune femme me demanda si je n’étais pas trop affirmatif concernant l’implication de Konoha et de Suna dans l’incident du Rokudaime. Le Régent lui avait simplement parlé de fort soupçon, et non de certitudes, comme moi. Dans la foulée, elle me demanda d’oublier ce qu’elle avait dit, car pour elle, je n’étais pas censé révéler ce genre d’information. Elle termina par surligner les différences entre le Régent et moi. Quand est-ce que les discussions inutiles s’arrêteront. Je ne suis pas venu pour être flatté, je n’en ai ni l’envie, ni le temps.

« Nous avons deux versions différentes d’un même propos. Voilà une situation embêtante. Personnellement, j’ai entendu ces paroles et toi tu en as entendu d’autres. Soit l’un de nous deux a raison, soit nous avons tous les deux torts. Impossible de savoir pour l’instant, malheureusement. Je le sais oui et tu me l’avais déjà indiqué lorsque tu nous avais comparés à un poing qui frappe nos ennemies et à un gant qui les caresse. Pas la peine de te répéter, je t’avais compris la première fois. Comme je te l’ai dit, je n’ai pas eu l’occasion de m’entretenir avec Aomine depuis Suna, donc je ne sais pas si notre traitement est aussi différent que tu le dis. Pour ma part, j’estime simplement que le respect va dans les deux sens. Si la personne est respectueuse avec moi, alors je le serais avec elle. Rien de plus, rien de moins. Même si le terme de subordonné implique que la personne est en-dessous de moi hiérarchiquement, elle reste un membre du village, un humain. Cela me suffit pour la traiter comme toutes autres personnes, à savoir, avec respect. »

Je me servais de nouveau un verre en me demandant ce que voulait accomplir Hak avec toutes ces paroles, ces flatteries…

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Message(#) Sujet: Re: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptyVen 15 Avr 2016 - 1:52

La chienne en moi claque des dents, aboie de façon féroce en se débattant. Ce n’est plus une chaine à mon coup, mais une laisse entière qui me tient attachée et incapable d’aller plus loin – alors que ce connard s’amuse à me tendre un os. Comme s’il ne voulait que me narguer. Pourtant, ses propos sont doux dans leur violence. Ils caressent et enfonce un millier de couteaux dans le dos à la fois, perturbent. Je connais bien là l’un de ces grands beau-parleurs qui ne font que parler pour le bien de leurs paroles, c’est mes connaissances qui me permettent de savoir qu’il y a également des actes chez lui. Il m’a appris une partie du son que j’utilise. Je ne peux lui en vouloir. Et puis… Monsieur le Ministre – malgré toute l’estime que j’ai chez vous, j’entends que vous avez mordu à l’hameçon. Non. Plus que ça. Comme tant d’autres, vous n’êtes qu’un insecte qui tombe dans les toiles de mes mensonges. Je suis incapable de lire en vous, mais vous changez – vos propos sont de plus en plus aigre et de plus en plus distants. J’adresse un léger sourire coupable, semblable à celui d’un enfant que l’on aurait pris la main dans le sac en train de voler et que l’on réprimande. ENCORE UNE FOIS. C’est détestable. Tellement détestable. Qu’essaye-t-il de faire, jouer à mon père ?

Je lui adresse un regard délicat et rempli d’espoir – fictifs vomissements d’une merde interminable que je suis en train de créer – lorsqu’il me parle de l’accord de ses pensées avec mes mensonges. On y est enfin, Monjara-Sama. On y est enfin. Vous ne le savez pas encore. J’en ignore l’ampleur peut-être – nous avons trouvé une nouvelle note commune. Non. Non. Non. Vous avez trouvez une note commune avec mes mensonges. Mieux. Oui, mieux ! Je pense même avoir mis l’une de mes cordes à votre violon. Aller ! N’ayez crainte. Tirez dessus autant que vous voulez, elle tiendra les plus beaux de vos concerts. Elle ne se brisera que lorsque j’en déciderai, de toute façon. Si je garde le côté tellement innocent et approchable de mon visage, je ne peux qu’être heureuse au fond de moi. Quelque chose n’a pas tourné rond, ses paroles me le prouvent, mais l’ultime objectif a été obtenu. Une nouvelle image de Sainte Hak, patronne des parasites de ce village – c’est ce que j’ai contribué à construire ce soir. Où ai-je pêché ? Je ne peux lui demander – je ne suis pas encore conne à ce point. Pourtant, j’ai réussi à enrouler autour de moi, en partie ne serait-ce que, le beau parleur du village. Retourner la parole contre le politicien, le mensonge contre celui qui devrait mentir. N’est-ce pas là une douce folie ?

J’acquiesce à ses dernières paroles et, d’un geste particulièrement gracieux et féminin – putain je vais en gerber – je remets une mèche rebelle de mes cheveux derrière mon oreille. Elle a du se libérer de ma coiffure, mais comme je ne suis en rien douée pour toutes ces inepties de femmes… Calmement, j’empoigne mon verre de vin et bois une gorgée de plus, puis le repose sagement afin de prendre mes couverts. Manger et m’éclipser semble la plus sage des solutions. Je ne connais pas ses limites. Je ne fais qu’explorer les miennes. J’ai beau être douée en mensonge, un moment arrive où l’on perd le fil et la totalité de toile se défait d’elle-même, ne laissant même pas un tableau vierge. Seulement du vide sur lequel il est impossible de reposer les bases d’une confiance, aussi factice soit-elle. Rapidement, je balaye mon regard à droite et gauche, puis adresse un soupir quelque peu soulagé au Ministre. C’est la fin de mon concert pour ce soir, je le crains.

« Vous n’avez pas idée à quel point je suis ravie de voir quelqu’un partager mon avis. Je craignais tellement être l’une des seules, sinon la seule, parmi les ninjas du village, à remettre en question certaines paroles du Régent… C’est absolument égoïste, mais je suis soulagée d’avoir pu vous dire ce que j’avais sur le cœur – d’avoir eu autre chose de votre part qu’une réprimande simple. De plus… »

Portant ma main à ma bouche, j’adressais un petit rire potache.

« … Vous êtes loin de cette rumeur qui parle d’un homme charmant et politicien pacifiste perdu dans ses idées que certaines femmes du village véhicule sur vous. Vous avez-vous-même parlé d’éliminer la menace du Kâiho-sha. C’est la preuve d’un pragmatisme à toute épreuve que je partage également. »

Oui. Eliminez les menaces qui peuplent ce monde. Perdez votre temps et votre énergie à chercher de douces chimères qui n’ont que faire de vous. En attendant, laissez mon poison doux se propager dans le village. Ne voyez pas en moi un danger potentiel. D’un geste simple, je commençais à manger – aussi féminine que je puisse être – tout en cherchant son regard de temps à autre, m’arrêtant de manger lorsqu’une bribe de conversation se détache. Somme toute, la partie la plus formelle du repas se passe sans encombre : le vin fut terminé, les assiettes vidées et nous-mêmes repus. Ce n’est que vers la fin du repas que je croise enfin son regard et en profite, de façon partiellement coupable seulement, pour lui dicter quelques mots par le biais d’un de mes Genjutsus.



« ... »

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Message(#) Sujet: Re: Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] Crocs ft. Monjara Shinji [Mission Village pt. 2] EmptyDim 24 Avr 2016 - 12:12

J’ai l’impression de me perdre dans ce monde. Tout n’est que mensonge, trahison et désolation. J’aimerais, d’un claquement de doigts, changer le destin écrit par un scribe méprisant. Néanmoins, je ne possède pas ce pouvoir que chaque homme cherche désespérément. Est-ce que joue le rôle que l’on m’a attribué ou est-ce que je sors du chemin que l’on m’a tracé pour filer dans une voie que je me construis ? Je n’en sais rien. Ai-je envie de savoir ? C’est la vraie question après tout. Depuis mon retour à Kumo après cette grave blessure, j’œuvre pour que Kumo soit prospère, du moins, c’est ce que je me dis. Suis-je un agent du bien ? Un pourfendeur du mal ? Un valeureux chevalier défendant la veuve et l’orphelin ? Est-ce que mon esprit se voile la face pour m’aider à continuer dans cette vie que l’on m’a donnée. Décidément, cette journée n’était réellement pas comme les autres. Tout n’était pas clair. Le moindre détail provoquait en moi des questionnements profonds. J’adore tout en détestant ce genre de journée. Je ressors souvent plus grand après cet introspection, mais je déteste regarder mes démons intérieurs dans les yeux. Ils me rappellent qui je suis réellement et qu’importe le nombre de masques que je place devant mon visage, je sais que mon vrai visage est une chose que je ne peux changer.

Il semblerait que mes paroles aient touché la jeune fille. Je ne savais pas réellement quoi penser d’elle, de notre conversation, de tout ça. J’ignorais où cela nous menait, mais plutôt que de voir ça comme un moment difficile à passer, je préférais regarder ça sous un angle différent. Une opportunité, voilà ce qui se profiler sous mes yeux sombres. Elle était ravie que je partage son point e vue ? Parfait. Tu pensais être seule ? Parfait. Tu es soulagée ? Parfait. Tu remets en question le pouvoir en place ? Parfait. Laisses toi devenir un outil que j’utiliserais lorsque j’en conviendrais. Qui sait ce que l’avenir nous réserve, je préfère prendre les précautions nécessaires, comme je l’ai toujours fait. J’écoutai le reste des paroles de la Senritsu avant de réagir.

« Malgré mes orientations en politique, je reste un shinobi. Je me suis entraîné toute ma vie pour combattre et détruire mes ennemis. Néanmoins, je préfère tenter d’autres manœuvres avant d’en venir à une solution si… Définitive. C’est un portrait que l’on dresse souvent lorsqu’on me décrit et c’est là tout ce que je veux. Cela me permettra de lire la surprise dans les yeux de mes ennemis lorsque que je les attaquerais, moi, l’homme charmant pacifiste. »

Le repas se déroula rapidement et sans encombre. Finalement, au croisement d’un regard, une voix dans ma tête retentit. Voilà qui est intéressant… Je me dois de répondre.


Je me levai de ma table, m’inclinant légèrement pour saluer la Senritsu.

« Je te remercie pour ce diner fort sympathique Hak. Je te souhaite une bonne soirée et… A bientôt. »

Je me dirigeai vers le tenancier pour payer ma part et sortir de se restaurent. Le vent frais me permit de prendre une grande respiration et de rentrer chez moi, des idées plein la tête.

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