Une fois la première glissée, je fuis. Il n'est pas là de toute façon pour la lire, mais quand même... Je me sens comme une voleuse à jouer de lui ainsi, mais ce ne sera jamais pire que la nouvelle couche de mensonges que j'adresse à l'autre. Le Quartier Monjara - je tends la lettre à la première vieille qui passe ici, l'enfermant dans un Genjutsu de faible ampleur. Elle ignorera tout de l'existence de la lettre et de mon visage, mais sait qu'elle doit passer un "bijou" au ministre. C'est presque trop facile, mais personne ne nous a vu. Le respect des vieux, de toute façon...

Senritsu Hak a écrit:

Monseigneur,

Jusqu’au dernier jour, j’espérais que vous rentreriez en contact avec moi. Un mot, un seul aurait suffi – une simple volonté de régler cette affaire loin de la folie belliqueuse du Régent – sans aller dans les excès, j’aurais pu vous offrir plus de temps. Plus de marge de manœuvre. Pourtant – et c’est un regret que je me fais de ne pas avoir pris ce genre d’initiative seule – vous n’avez rien dit.

Je ressors actuellement du bureau de notre dirigeant, mon rapport déposé fraîchement sur son bureau. Hayashi Kihran. C’est le nom qui en ressort après analyse approfondie de toutes les informations qu’il m’a été permis d’obtenir. J’ai réussi, au décours que longues discussions, à trouver un facteur confondant qui pouvait nous mener à Shimo no Kuni, mais je doute qu’il ne soit pris en compte. Je vous joint, à ce courrier, une copie conforme de ce que j’ai déposé – j’avais prévu de le faire dès la fin de notre dîner. Je pense qu’il serait sage que le Régent n’apprenne jamais que vous avez eu ces informations, et ce pour nous deux. Je n’ai pas eu le déplaisir de voir les retombées exactes de son entêtement, je prends la décision sur le peu que j’ai vu de faire confiance à votre jeu dangereux. Il apportera toujours plus de paix que la rancune d’un dirigeant.

Demain, je pars pour Shimo no Kuni – douce ironie – dans un tout autre objectif. Je ne sais plus en qui croire. Je ne sais plus qui sait et qui ignore – acceptez que je vous fasse confiance s’il vous plait. Le conflit qui rongerait ce pays inquiète nos dirigeants, et l’objectif du groupe sous ma responsabilité est d’apporter assez d’éléments pour savoir de quel côté doit se ranger Kumo. Est-ce sage de se jeter dans tant de fronts d’un coup ? Je laisse le politicien que vous êtes me l’enseigner : ma spécialité réside dans la récolte d’informations, vous êtes bien plus doué que moi pour les utiliser. Je ne trouve que dupe, hélas, de récupérer des informations venant de deux côtés opposés – n’y a-t-il rien dans ce pays qui puisse donner un avis neutre ? J’ai entendu dire que ce dernier vivait surtout de commerce, votre fonction ne vous donne-t-elle pas accès à d’éventuels contacts dans ce domaine implantés sur place ?

J’ai déjà prévu une partie de ce voyage, aussi je vous laisse des coordonnées où il sera possible de me joindre. En espérant que tout se passe selon vos envies ici…

Une amie qui joue les mêmes mélodies que vous

HRP: