L'examen Chuunin approchait, j'étais parti pour quelque temps dans un endroit reculé des montagnes de Kaminari à la recherche d'un homme. Son nom ? Son prénom ? Je ne les connaissais pas. La seule chose que je savais, c'est qu'il faisait autrefois partie du Satoru. En effet, un bruit courait disant qu'il y avait un ex-membre du Satoru qui transmettrait son savoir à tout Kumojin qui parvenait à atteindre le repaire où il se trouvait.

C'était un défi assez facile qui concernait tout Kumojin ; autrement dit, l'homme semblait ne pas être strict sur la sélection de ses élèves comme s'il souhaitait enseigner ses aptitudes au plus de Shinobi possibles. Il agissait sûrement dans le but de former le futur du village, de s'assurer du niveau des Shinobi de bas rang ou peut-être étendre sa notoriété. Je devais gagner en puissance puisque l'examen Chuunin n'allait pas tarder, c'était donc l'occasion idéale.

L'homme devait sûrement être très puissant, car il faisait partie du Satoru qui était l'unité la plus prestigieuse, car directement dirigé par le Raikage en personne. Je sautais donc sur l'occasion en partant à la recherche de cet homme. L'accès à son repaire était... comment dire... plus compliqué que prévu. En plus du relief montagneux, il y avait un phénomène de pesanteur spécifique à cet endroit, comme si je pesais beaucoup plus lourd que d'habitude.

Je devais donc forcer davantage pour parvenir à gravir cette montagne. Je ne connaissais pas cet endroit, mais il s'avérait être l'endroit idéal pour un entraînement physique. Etant en forte hauteur, il y avait moins d'oxygène dans l'air, de plus, la gravité étant anormalement plus forte, on devait puiser davantage dans nos forces pour avancer. Tout était paisible, calme, harmonieux.

Je vis un homme au loin, je m'avançais vers lui pour me présenter et lui demander si la rumeur selon laquelle un Shinobi, appartenant autrefois au Satoru, entraînait des Kumojin, était vrai et s'il s'agissait de lui. Je ne manquais pas de lui préciser que j'étais en quête de puissance, que j'étais un expert au corps-à-corps et en sceau, mais que j'avais encore beaucoup à apprendre et que je m'apprêtais à passer l'examen Chuunin.

Kadoria Kouga... Voilà donc comment il s’appelait. Le phénomène étrange de gravité qui s'appliquait à cette zone n'était donc pas le fruit du hasard. J'eus alors compris la raison pour laquelle l'homme s'était établi ici. D'ailleurs, ce n'était peut-être pas seulement lui qui s'était établi ici, les siens devaient peut-être habituer ici dans le passé. C'était sûrement un lieu ancestral des Kadoria, leur ancien repaire durant les guerres claniques qui ont ravagé le monde il y a un peu plus d'une décennie, et ce, pendant plusieurs décennies. Je ne connaissais pas la valeur que ce lieu avait à ses yeux. Je me mis alors à regarder tout autour de moi, comme pour observer l'endroit où je me trouvais. C'était, en effet, très calme, il ne semblait y avoir personne d'autre que lui et le professeur Kouga. C'était donc un ex-membre du Satoru... Pourquoi ne fait-il plus membre du Satoru ?

"Je suis Shirudo, un Genin du village. Je vais participer à l'examen Chuunin et j'aimerais mettre toutes les chances de mon côté. J'aimerai parfaire mes compétences et pour cela, j'aimerai être polyvalent. Cette polyvalence par une amélioration de mes techniques d'esquives et de défenses. J'aspire à devenir le Shinobi le plus rapide que le monde ait connu, mais également, le Shinobi le plus fort au corps-à-corps. Je combats au corps-à-corps à l'aide de mes deux Shinken et je maîtrise également l'art des sceaux."

Après avoir achevé ma présentation, j'eus marqué une courte pause. Je lui esquissais un sourire avant de reprendre.

"Je cherche à devenir plus puissant et à pouvoir faire face à tout types d'adversaires et pour cela, j'ai besoin d'être le plus polyvalent possible et cela passe par l'acquisition de compétences défensives que je n'ai pas et qu'il me faut de toute urgence. Pour cela, j'en appelle à vos services. Je me demandais si vous pouviez m'enseigner deux ou trois trucs pour faire de moi un Shinobi meilleur afin de protéger le village et de le représenter dignement lors de l'examen Chuunin et lui faire honneur devant des centaines de personnes plus ou moins importances venus des quatre coins du monde."

J'eus achevé mon discours, regardant le Kadoria dans les yeux. Je me souvins néanmoins que j'avais quelques interrogations à son sujet et également, je ne lui avais fait pas fait part de l'essentiel.

"J'aimerais apprendre à esquiver ou à encaisser les coups au corps-à-corps. Alors si vous avez deux ou trois choses à m'enseigner là-dessus, je suis preneur." - Concluais-je en souriant.

"D'ailleurs, j'ai quelques questions... pour quelle raison proposez-vous vos services aux Kumojin ? Qu'attendez-vous en retour ? Quels sont vos objectifs ? Aussi, sans vouloir être trop indiscret, pour quelle raison ne faites vous plus partis du Satoru ?"

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"Bah, il faut dire que je n'ai rien à cacher haha !"

Il est vrai que l'ex Shinobi du Satoru semblait parler sur un ton condescendant. J'étais peut-être inférieur hiérarchiquement à lui, il était peut-être bien plus vieux et bien plus fort que moi, mais il me semblait qu'il se sentait peut-être un peu trop supérieur. Il m'a attribué certains surnoms comme "petit", "gamin"... Chose que je n'aimais pas tellement, mais je n'eus rien dit. Etant donné qu'il était supérieur à moi, j'eus laissé coulé, tout en dissimulant le fait que cela ne me plaisait guère.

Sa question était étrange, il n'avait, certes, pas spécifié qu'il attendait quelque chose en échange, mais cela ne m'empêchait pas de m'interroger là-dessus. Kouga demandait la raison pour laquelle je lui ai posé cette question alors même qu'il ne m'avait rien demandé. C'était justement parce qu'il ne m'a rien spécifié que je lui ai posé cette question : cela me paraissait logique à mes yeux, mais peut-être pas à ses yeux. J'eus supposé qu'il en connaissait déjà la réponse, c'était donc une simple question qui ne nécessitait aucune réponse de ma part, c'est pourquoi, je n'eus rien dit.

Il m'invita à me donner à fond durant notre entraînement, j'y comptais bien. Je n'étais pas venu ici pour me donner à moitié, mais bien pour avoir recours à toutes les forces en possession, car c'est bien le seul moyen de progresser. Pour progresser, il faut surpasser ses limites, c'est en les repoussant qu'on parvient à progresser. Il qualifia ensuite mes questions d'idiotes. Idiote ou pas, je les lui ai posées pour une raison et je tenais à en connaître la réponse, ce n'est pas à lui d'en juger.

"Idiote ou pas. Si je vous les pose, c'est qu'elles ne le sont pas." - Disais-je avec un sourire teinté d'arrogance.

Il gagna ensuite le centre du lac, c'est alors qu'il déclara le début des hostilités. Avec provocation, il me mit en garde en insinuant qu'il n'allait pas hésiter à me malmener. J'eus donc compris que je devais me battre sérieusement quand bien même nous étions issus du même village. J'eus donc invoqué deux Shuriken fuma, l'un dans chaque main que je lançais à des moments différents.

Il s'était écoulé environ une seconde entre chaque lancer, tout deux avait une trajectoire elliptique, l'un traçait une courbe vers la droite et l'autre vers la gauche. A chacun des Shuriken était attaché un fil d'acier, ce qui me permettait de les manipuler à distance. Egalement, s'il tentait de couper les fils d'acier, il devait faire face au fil d'acier parcouru par un flux de Chakra raiton.

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Kouga lança un Kunai qui prenait une direction étrange et dénuée de sens. Il ne cherchait même pas à s'attaquer à moi ou à mes Shuriken, c'est ce que je trouvais étrange. Je restais tout de même sur mes gardes, en raison de ses pouvoirs de Kadoria, il pouvait avoir recours à tout type de Jutsu et ces derniers pouvaient m'affecter. La portée de ses attaques étant élevée, je pouvais être touché par ses attaques, je devais donc faire très attention.

Je vis soudainement mes Shuriken changer de direction pour suivre celle du Kunai. Il avait apposé un sceau d'attraction magnétique qui attira les projectiles métalliques que je lui avais lancés. Il avait agi dans l'optique de les dévier. Cette force ne semblait pas s'appliquer à moi, elle semblait s'appliquer seulement aux objets métalliques. La force d'attraction était importance : c'était du magnétisme. Il avait utilisé ses pouvoirs de Kadoria dans son Kunai, c'est pour cela qu'il a pu attirer mes armes.

En d'autre terme, j'avais beau lui lancer une multitude d'armes, il s'en sortirait toujours de la même façon. Il fallait donc ruser. Les kunai et les fils d'acier étaient attirés avec une grande force vers son Kunai et si je ne les lâchais pas, j'allais aussi être attiré. Contre toute attente, je n'eus pas lâché et je fus donc attiré vers le Kunai. Feintant ne pas avoir compris, j'eus été attiré avec une grande force en direction de son Kunai. Le Jounin ne devait peut-être pas se douter que tout ceci était intentionnel et volontaire.

Arrivé à sa hauteur, je saisis son kunai pour ensuite le lancer avec force en direction Kouga. Les deux Shuriken Fuma accrochés au fils d'acier suivirent le Kunai pour foncer sur le Kumojin. J'en profitais donc pour invoquer plusieurs projectiles métalliques grâce aux deux sceaux présents sur mes deux poignets. Ces derniers furent donc automatiquement attirés vers le Kunai. Il devait donc faire face à une salve de projectiles métalliques et sur l'un des Kunai était appliqué un champ de force.

J'avais récupéré son Kunai pour le lancer avec force dans sa direction, la force exercée par son sceau sur mes projectiles métalliques était donc élevé, ce qui rendait les projectiles plus rapides et plus puissants. Face à ses pouvoirs, je devais ruser et tenter de retourner ses capacités contre lui. J'avais peut-être pris un risque en utilisant son Kunai, mais je l'assumais, car c'était le seul moyen de connaître l'étendue de ses pouvoirs. J'attendais de voir sa réaction, comment allait-il réagir face à cette attaque ?

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Malgré ma stratégie aussi inattendue soit-elle, Kouga trouva tout de même une parade en utilisant la force d'attraction magnétique à son avantage puisqu'il se contenta de lancer un simple Kunai qui fut attiré par son kunai sur lequel s'appliquait un sceau d'attraction magnétique. Le projectile put alors dévié le Kunai portant son sceau et dévia ainsi les nombreux projectiles que je lui avais lancé. Il lança ensuite un second Kunai qui attira les projectiles et moi-même.

Comment était-ce possible ? Il ne pouvait attirer que les armes métalliques, alors pourquoi étais-je attiré également ? J'eus d'abord pensé à une illusion, j'essayais donc d'y effectuer un Kai, mais rien ne se passa. Il n'y avait rien d'autre que la réalité, alors comment expliquer ce phénomène ? Il semblerait qu'il avait apposé un sceau plus puissant qui attire non seulement les projectiles, mais aussi les hommes.

D'ailleurs pourquoi n'était-il pas également attiré vers ce Kunai ? Pourquoi étais-je attiré vers son Kunai alors que lui non ? M'a-t-il marqué d'un sceau ? Quand ? Peut-être au moment où j'ai touché son Kunai ? Egalement, ce sceau exerçait une force d'attraction si grande que la force d'attraction du premier Kunai était annulée. Ou peut-être l'avait annulé ? Je n'en savais rien.

Le fonctionnement de sa technique m'échappait, la raison pour laquelle j'étais le seul à être attiré vers son Kunai m'échappait également. J'allais croiser le chemin des projectiles, il fallait donc agir au plus vite. Pour se faire, je devais impérativement dévier son Kunai, mais ce dernier était parcouru par un flux de Chakra de nature Fuuton. Comme s'il ne suffisait pas, le Kadoria était également d'affinité Fuuton, tandis que je possédais l'affinité Raiton, ce qui me compliquait donc sévèrement la tâche.

J'eus donc façonné un simple Raikiri en y insufflant une forte quantité de foudre dans ma main droite pour la rendre extrêmement tranchante. J'eus ensuite modifié la forme de cette dernière pour concevoir une sorte de longue lame grâce à laquelle je pus frapper son Kunai pour le dévier. Le rapport de force m'avait incité à utiliser une technique plus puissante pour annuler sa technique Fuuton. Je fus donc attiré avec les projectiles et j'eus subi quelques dommages tranchants dû au contact avec les projectiles. Les projectiles tout comme son Kunai étaient à présents collés à moi. J'en profitais pour charger mon adversaire et lui assigner un simple coup de Katana.

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Je fus surpris par ses capacités, même si je n'en attendais pas moins d'un ex-membre du Satoru et en particulier, d'un Kadoria. Je ne me faisais pas d'illusion, j'allais perdre ce combat, je n'étais pas en mesure de pouvoir le vaincre. Je n'ai ni l'expérience, ni les compétences, ni la puissance, ni l'intelligence pour pouvoir rivaliser, je ne pouvais pas le battre : il était, en tout point, sur tous les plans, plus fort que moi.

J'avais beau avoir un arsenal offensif complet et puissant, je ne pus même pas le toucher, même pas l'étonner. Je ne mettais pas en cause mes capacités offensives, mais plutôt mes capacités défensives qui étaient trop faibles pour me permettre d'espérer rivaliser avec lui. Si je ne voulais pas mourir au combat, je devais trouver une solution à ce problème au plus vite. Et cette solution s'appelle Kadoria Kouga. C'est pour cette raison que je suis venu ici et c'est pour cette raison que je le combattais en ce moment-même.

C'est simplement parce que je n'ai qu'une faible puissance défensive que je devais améliorer et c'était une nécessité, une urgence plutôt. Je devais acquérir plus de puissance, c'était mon objectif premier puisque j'étais en pleine préparation de l'examen Chuunin qui arrivait à pas-de-géant. Le Jounin esquiva aisément mon coup, malgré ma vitesse de déplacement. Cela ne l'a même pas perturbé et il contre-attaqua avec un coup de katana d'une rapidité incroyable. Il a une vivacité et des réflexes que je n'avais jamais vu auparavant.

Il est capable d'éviter mes coups, peu importe ma vitesse de déplacement et il est capable d'agir extrêmement rapidement. Ses mouvements sont rapides et dotés d'une vivacité rare digne des plus grands maîtres du corps-à-corps. Je ne pus esquiver son coup, c'est ainsi que le combat fut terminé. C'est sur ce coup qu'il remporta une victoire que l'on ne pourrait pas qualifier d'inattendu. Nous combattions de la même façon, il avait donc beaucoup de choses à m'apprendre : c'était le maître parfait. Je ne pouvais guère espérer mieux.

"Voilà mon problème. Je n'ai pas réussi à te toucher, en revanche toi si, et avec une grande facilité. C'est justement ce que je souhaite améliorer et c'est pour cela que je suis venu jusqu'ici."

Kouga avait fait la même analyse que moi. Nous étions sur la même longueur d'onde, nous avions compris la même chose et cela nous a menés à la même conclusion, au même constat. La critique que je m'étais faite s'avérait être vraie, car malgré son expérience, il ne me contre-disait pas. J'eus donc compris qu'il savait ce qu'il me manquait et qu'il savait ce qu'il devait m'apprendre. Il m'affirma que je devais apprendre à anticiper ses mouvements, ce qui était vrai, mais facile à dire.

Je n'avais pas l'expérience pour ça, je n'avais pas non plus les connaissances nécessaires. Cette acquisition de facultés d'anticipation se fera sur le long terme, au fur et à mesure des combats. Excepté si le Kadoria avait une méthode bien à lui pour me permettre d'anticiper plus facilement. Il me fallait surtout travailler ma vitesse de réaction, ce qui me permettrait d'anticiper et d'esquiver plus facilement, j'étais impatient de savoir ce que le Kadoria allait m'apprendre. Une technique ? Des conseils ? Des exercices ? Je me demandais quelle méthode allait-il utiliser. Je m'en remettais néanmoins à lui en lui faisant entièrement confiance, j'étais impatient de voir la suite.

"Certes, mais j'aurais aimé rivaliser davantage avec toi. Te donner plus de fils à retordre, t'inquiéter réellement, mais c'est loin d'être le cas."

En effet, je voulais faire partie de l'élite des Genin du village. Je voulais être comparé à ses quelques rares génies qui composaient ce monde. Je voulais l'impressionner, je voulais lui montrer que j'avais beaucoup de valeur. Je savais que je n'allais pas le battre, mais je voulais au moins lui opposer davantage de résistance. Il m'affirma qu'en étant motivé et appliqué, sa vitesse de mouvement ne serait plus un problème pour moi. Cela signifiait qu'il était prêt à m'entraîner pour que je puisse le contrer malgré sa vitesse de mouvement.

J'esquissais donc un sourire, j'avais hâte de commencer ma formation. Il partit alors pour revenir quelques minutes plus tard, afin de me soigner et il revint avec une gourde qu'il me passa : il prenait soin de moi. Je lui affirmais que ce n'était rien et qu'il n'avait pas à se donner autant de peine à me soigner. Cependant, je le laissais tout de même me soigner en prenant soin de le remercier. A présent, j'étais prêt : prêt à m'entraîner, prêt à devenir plus fort, prêt à suivre son enseignement. Je lui fis d'ailleurs savoir en lui demandant par quoi nous allions commencer.

"Bah il faut dire que ce n'est pas la première fois que je finis blessé et je ne m'en soucie jamais d'habitude. Mais bon, il faut dire que je n'ai jamais eu de blessures aussi conséquentes."

Je considérais que je pouvais très bien me passer de soin, tout simplement, parce que, mes entraînements étant intensifs, j'avais l'habitude de finir avec de nombreuses blessures et je ne m'en souciais pas. Je ne me souciais seulement de certaines douleurs musculaires : c'est la seule chose qui m'inquiétait réellement. Or, les plaies comme celles-ci, je les considérais comme superficielles et sans réel intérêt. Ma mère m'avait toujours dit que les blessures devaient être soignées sans quoi elles pourraient s'infecter, mais, malgré tout, aucune de mes blessures ne s'est infectée.

"C'est vrai ce que tu dis. Mais endurer, ça permet aussi de se renforcer. Quelqu'un qui n'endure pas ne peut pas devenir vraiment fort."

Mais dans un sens, il avait raison. Il est vrai qu'à force d'endurer, le corps finit par s'émousser, mais il fallait trouver un juste-milieu et ça, ce n'est pas vraiment simple. Toujours est-il que j'étais jeune, plein d'énergie et que j'étais Shinobi depuis seulement trois ans, j'étais donc Genin depuis peu, je n'avais pas à me soucier de cela. Mais je préférais écouter le Kadoria, il avait plus d'expérience que moi, il était plus vieux et avait vu et vécu plus de choses que moi. Il parlait peut-être en connaissance de cause, il avait peut-être déjà expérimenté cela.

Très vite, nous commençâmes l'échauffement, il entama donc avec plusieurs séries de cinq coups dont la vitesse était toujours plus haute. J'eus tenu le rythme assez facilement au début, mais petit à petit, les choses se compliquaient. J'essayais de connaître l'enchaînement des coups. J'eus tenté de me synchroniser avec ses coups et de connaître à l'avance avec quelques coups allait-il m'attaquer et avec quelle vitesse d'exécution. Sachant que la vitesse était croissante, je devais m'adapter et agir de plus en plus rapidement.

Quant aux coups, il m'enchaîna avec des attaques différentes, il pouvait enchaîner jusqu'à quatre coups de pied d'affilé suivis d'un coup-de-poing ou bien effectuer un coup de tête, deux coups de pieds suivi d'un coup de poing et ponctué par un coup de pied. En d'autre terme, je ne pouvais pas prévoir ses attaques et la vitesse ne m'aidait guère, c'était comme le fruit du hasard.

Le fruit du hasard ou peut-être qu'il adaptait ses mouvements d'attaques à mes esquives ? Ce qui était incroyable, c'est qu'il savait ce que j'allais faire et il agissait en conséquence. Il savait que j'allais esquiver et la manière à laquelle j'allais esquiver et il m'attaqua donc de sorte à ce que je ne puisse pas esquiver son coup. Essoufflé, après avoir subi une série de coups, je fis une pause pour lui demander.

"Ca ne mène à rien... J'encaisse, j'encaisse, mais au final, je n'ai pas la technique pour esquiver. Tu sais à l'avance comment je vais réagir, donc tu sais comment me frapper pour que je ne puisse pas esquiver. Du coup, je ne sais pas comment faire."

J'eus profité de très courte pause pour reprendre mon souffle, je fis alors un signe à Kouga de continuer l'exercice. Je n'allais pas abandonner loin de là, mais je devais m'entraîner utilement et ne pas gâcher mes efforts. C'est-à-dire, que je devais tirer une leçon de mon exercice. Ca ne servait à rien d'encaisser, si derrière, je n'apprenais rien. Egalement, je n'avais pas la méthode pour optimiser le résultat, je n'avais reçu aucun conseil de sa part, là-dessus.

Je l'eus vu à sa posture, le Kadoria était un expert au corps-à-corps et spécialement du combat à main nue. Néanmoins, j'ai toujours eu pour habitude de me battre avec mes Katana, je n'ai jamais vraiment envisagé me battre à main nue, sans doute, car je manquais de force. Il vint donc me donner quelques leçons de combat au corps-à-corps à main nue, cela passa par la posture à adopter, la garde donc. J'eus compris que sa posture était avantageuse, car elle permettait d'optimiser la vitesse de réaction et la vitesse de déplacement.

Je tentais d'imiter sa posture, je me mis alors en garde comme il l'avait fait : une jambe derrière l'autre, légèrement sur le côté, buste et tête positionnés comme les siens. J'avais oublié une partie des éléments clés de ma formation à l'art du Katana, car oui, on m'avait déjà enseigné certaines choses, certains préceptes concernant l'ensemble des Kamae. Cependant, cette posture, on me l'avait déjà enseigné pour tout ce qui est combat à main nue, car oui, la formation au katana selon les Samurai du pays du fer obligeait de passer par une formation au combat à main nue.

J'eus alors appris certaines choses sur le combat à main nue, or n'en ayant pas recours en combat, je les ai vite oubliée ; une piqûre de rappel n'est donc pas de trop. En écoutant ce que disait mon mentor, je pus assez facilement reproduire ce qu'il avait fait. A travers ses paroles, je pus me remémorer les mots employés par mes instructeurs lors de ma formation au combat au Katana selon les Samurai du pays du fer. Il me fit part des bases, il m'expliqua certaines choses que je savais déjà ; notamment, le fait qu'il faille rester mobile, le plus mobile possible et bouger intelligemment.

Il fallait être intelligent notamment dans les éloignements et les rapprochements successifs que tout utilisateurs du corps-à-corps se devaient de faire en combat par mesure de sécurité. Je me mis à courir comme il le faisait sans pour autant perdre ma garde. Je ne connaissais pas l'intérêt de cette démonstration, mais j'exécutais tout de même. Peut-être que ce n'était qu'une étape dans l'apprentissage de la technique, peut-être que c'était la technique en elle-même ou alors une partie. Je n'en savais rien, mais je lui faisais confiance donc je n'eus rien dit.

Les nombreuses répétitions incessantes m'ont permis d'acquérir plus d'aisance dans la réalisation du mouvement qu'il voulait m'apprendre. Je sentais les progrès dans la fluidité, la vitesse du mouvement qui ne cessaient de s'améliorer au fur et à mesure que je pratiquais ce même mouvement. Néanmoins, pratiquant ce mouvement contre le vent, je ne pus réellement me rendre compte de son intérêt excepté le fait que la position facilitait les mouvement brusques et optimisait l'attention et donc la vitesse de réaction.

Je me contentais d'agir contre le vent, mais je ne pus voir réellement les apports de cette technique en dehors de la théorie. Il me fallait passer à la pratique, me confronter à un cas de figure réel et c'est ce que fit d'ailleurs Kouga. Il attira à lui un morceau de bambou servant d'épée qui, à vue de nez, semblait très solide. Il comptait donc m'attaquer avec ça et il ne semblait pas lésiner sur les moyens. Le bambou était taillé, tranchant, je devais donc en aucun cas me faire toucher par un de ses coups : je n'avais vraiment pas le droit à l'erreur.

Alors qu'il s'attaquait à moi avec son bambou, je l'observais et pus remarquer que je parvenais à esquiver facilement ses attaques. Je ne les voyais pas venir, mais ma vitesse de réaction et mes réflexes, grandement améliorés par la posture, la garde que j'avais adopté, me permettaient d'esquiver facilement ses attaques ; néanmoins, je peinais quand même à anticiper ses coups, ce qui était un problème.

J'avais certes acquis certaines techniques d'esquive assez aisément puisque je possédais déjà d'autres techniques d'esquive et donc une certaine expérience émanant de la pratique, mais je peinais tout de même à anticiper ses attaques, puisque là-dedans, je n'avais aucune expérience et aucune compétence. Tout en esquivant, pendant qu'il m'attaquait, je lui fis part de mon analyse. Mes compétences et mes facilités dans ce domaine me permettaient de pouvoir prendre la parole tout en esquivant ses coups.

"J'arrive à... esquiver... mais pas à... anticiper... Là par exemple tes coups, je les anticipe pas. J'ai des réflexes suffisamment bons pour pouvoir les éviter. Je n'arrive pas à savoir à l'avance ce que tu vas faire et là est le problème."

J'avais une certaine expérience qui me permettait d’emblée de pouvoir esquiver avec une certaine facilité. C'était à la fois due à mon expérience, mais due à certains talents innés que je possédais. C'est ce qui me permettait de pouvoir communiquer tout en évitant ses attaques aussi imprévisibles et rapides soient-elles. Il décida de s'arrêter pour me parler, je l'écoutais tout en maintenant ma garde. Il ne fit que confirmer ce que je pensais, à savoir que l'expérience permettait d'anticiper les coups adverses. En d'autre terme, il n'y avait pas vraiment de technique, seul la pratique permettait d'acquérir une certaine expérience qui, elle-même, me permettait d'anticiper les attaques.

Seuls les senseurs innés pouvaient anticiper sans avoir réellement besoin de beaucoup d'entraînement, or je ne faisais pas partie de cette catégorie, de ce groupe fermé de Shinobi atypique. Je suis né avec certaines facilités qu'ils n'ont pas, je suis peut-être un génie, mais dans d'autre domaine. Je n'avais pas réellement de dons dans le domaine de la sensoriel, je devais donc m'entraîner sérieusement dans ce domaine pour devenir plus performant. Je devais fournir plus d'efforts pour atteindre un bon niveau qu'un génie, la difficulté sera donc bel et bien présente.

Kouga m'affirma que je devais prendre en considération toutes les informations que mon cerveau me fournissait même les plus insignifiantes. Une fois hiérarchisée, analysée et organisée, cela me permettrait de pouvoir trouver une faille et d'anticiper ses coups. Je m'y attelais donc en observant ses moindres mouvements jusqu'aux infimes petits mouvements de doigts qu'il pouvait faire. C'était peut-être un test, il dissimulait peut-être quelque chose volontairement et je pouvais peut-être le découvrir juste en décryptant ses mouvements : il laissait peut-être quelques indices que je ne pouvais connaître qu'en décryptant ses mouvements.

La difficulté était croissante. En effet, Kouga ne cessait d'augmenter sa vitesse, ses mouvements étaient de plus en plus rapides et de plus en plus imprévisibles. Plus le temps passait, plus ses coups étaient rapides et plus il agissait de façon imprévisible. Or, j'anticipais et j'esquivais ses attaques avec plus de facilité ; ce qui était un signe de progrès. C'est après avoir passé ma journée à m'entraîner, après avoir subi de nombreux coups que les progrès se ressentaient. Même si, étant un novice, il me fallait encore beaucoup d'expérience et de pratique pour pouvoir maîtriser correctement ce que l'ancien du Satoru m'avait enseigné.

J'étais donc loin de maîtriser l'art de l'esquive, mais j'avais fait d'immense progrès et ça, il fallait le souligner. Cette journée s'acheva, mais elle marqua simplement le début de mon entraînement, car oui, cet entraînement allait s'étaler sur plusieurs jours. Ma formation était express, car je suivais un entraînement plutôt intense et je ne faisais rien d'autre que m'entraîner et dormir. Cette routine s'enchaîna sur plusieurs jours durant lesquels je ne vivais que pour l'entraînement. J'eus consacré mon temps à m'entraîner, tandis que l'examen Chuunin approchait à grand pas.

Egalement, les jours passaient, l'intensité augmentait proportionnellement à la fatigue accumulée, l'examen approchait et le risque de blessure était de plus en plus grand ; néanmoins, j'avais une faiblesse que je devais à tout prix faire disparaître et j'étais prêt à courir le risque de finir blessé et de rater l'examen. Mais je ne pouvais pas participer à cet évènement sans être le plus parfait possible. Mon mentor n'y allait pas de main morte, il m'assignait de violents coups pour m'inciter à les éviter. Je devais donc redoubler de prudence puisque je devais les éviter pour ne pas finir dans un sale état.

Je manquais de pratique, puisque je me prenais tout de même des coups relativement violents. Cet entraînement aussi intensif soit-il ne me permettait pas d’acquérir une maîtrise parfaite de l'art de l'esquive. Pour avoir une telle maîtrise, je devais laisser faire le temps et pratiquer l'art de l'esquive sur plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années. A la fin de ma formation, mes progrès étaient immenses, j'avais fait plus de progrès que je ne le pensais. Ce, grâce à l'excellente méthode d'entraînement du Kadoria qui avait consacré plusieurs jours pour moi.