Mission de rang B:

Je relis une dernière fois l’ordre de mission que je venais de recevoir. Il s’agissait une nouvelle fois d’une mission avec Hakushi Yui. Décidément, nous n’étions pas dans la même équipe, mais les autorités du village semblaient vraiment apprécié notre collaboration. Cette fois-ci, nous devions nous rendre dans les marécages du pays du givre. Il ne s’agissait pas d’une zone sous le contrôle de notre pays, mais la présence Kumojin dans ce pays était bien tolérée puisqu’il s’agissait du seul moyen terrestre pour nous de rejoindre le reste du continent. Notre mission était de retrouver une fleur particulièrement rare dont la beauté n’avait d’égale que ses capacités curatives. L’idée de traverser deux pays sans voler pour récupérer une simple fleur ne m’enchantait guère, mais je n’étais pas vraiment en position de refuser.

Comme à mon habitude, après avoir préparé mon équipement de mission, j’appelai Karyuudo pour le prévenir de mon départ. La discussion était la même à chaque fois, je lui indiquai que je devais partir en mission et il se plaignait qu’il allait encore devoir me suivre pendant des jours sans pouvoir participer tout en refusant de rester au village. Nous commencions à avoir l’habitude de se petit jeu et même si cela n’amusait aucun d’entre nous, nous n’avions pas vraiment d’autre choix. Ensuite, je me dirigeai en direction des portes du village, où je devais retrouver ma coéquipière pour cette mission. Au final, j’étais plutôt content de me retrouver à nouveau avec elle. Je savais qu’elle était plus forte qu’elle n’en avait l’air, de plus, elle connaissait déjà ma façon de faire et la respectait.

J’étais un peu en avance, mais je n’eus pas besoin d’attendre bien longtemps avant de la voir arriver. Je la saluai d’un signe de la main pour attirer son attention.

- Salut Yui ! Je vois que tu es bien remise de notre dernière mission.

Je faisais référence à une mission faite quelques semaines auparavant, où Yui, blessée, avait été ramenée à l’hôpital en urgence par Karyuudo. J’étais persuadé qu’elle avait des questions à ce sujet, mais je ne savais pas vraiment quoi lui dire.

- Raito m’a expliqué ce qu’il s’était passé à l’intérieur, il aurait préféré que cela se passe autrement, mais il ne t’en veut pas d’avoir réagi ainsi. De toutes façons, c’était ton choix et je suis sûr que tu l’assumes pleinement. Bon, si tu es prête, on va pouvoir y aller, une longue route nous attend !

HRP:

La nouvelle était tombée, je me rendais en mission à Shimo no Kuni. Je m'étais montrée si impatiente d'y être ! Enfin une chance de rattraper la première et unique mission qui s'était finie de façon catastrophique... Il s'agissait d'une missive qui me faisait quitter Konoha un bon moment puisque j'estimais le temps de trajet a bien une dizaine de jours pour nous rendre sur les lieux et donc tout autant pour le trajet retour sans compter ceux durant laquelle se déroulerait la mission.

Kihran, mon meilleur ami, m'avait accompagné aux portes du village le grand jour pour me dire au revoir et me souhaiter bon courage et si je n'avais déjà pas vraiment le moral depuis quelque temps, je fus complètement effondrer de voir la personne qui y attendait... Strike ?!! Non ! Non ! Non ! Il s'agissait d'une blague ?! Ce n'était pas possible autrement ! Les donneurs de missions n'avaient pas compris que notre duo était totalement impossible depuis notre dernier échec cuisant ? Je ne pouvais pas supporter ce type ! Alors pendant près de deux semaines ?! Je croyais rêver ! Ou cauchemardé plus tôt !

Kihran était visiblement assez amuser de la situation si bien que je lui décochais un regard noir. Je prenais une grande inspiration avant de m'approcher de l'allumette ambulante qui fut tout aussi désemparé que moi de me voir.

«  Lu' ! Bon visiblement le village dispose d'un grand humour alors ne traînons pas pour nous embarrasser de politesse et mettons les voiles ! Plus vite nous serons partis plus vite nous serons rentrés ! »

Nous étions sans doute pour une fois d'accord.
C'était donc avec une humeur massacrante et beaucoup moins pressée de réaliser cette mission qui nous envoyait récolter une fleur pour ses vertus... D'ailleurs ce domaine était clairement plus indiqué à l'Hayashi qu'était Kihran et non pas à la torche ambulante qui allait sans doute finir par carboniser cette pauvre fleur rare... Je me faisais un facepalm imaginaire dans ma tête tout en levant les yeux au ciel.

« Bon je te préviens tout de suite ! Inutile de jouer les flambeurs et cela dans tous les sens possibles du terme ! »

C'était là dessus qu'avait débuté notre périple et celui-ci ne s'était pas montré de tout repos. A croire que la poisse nous entourait de façon démesurée lorsque le Gogyou de feu et celle d'eau se retrouvaient ensemble... Car oui il s'agissait clairement d'une punition divine à ce compte là ! Tout d'abord il y avait eu la traverser de Yu no Kuni pour parvenir jusqu'à Shimo qui était recouvert d'herbes hautes de plusieurs mètres. Le simple passage de Strike entre elles nous avaient créer un passage puisque celles-ci cramaient littéralement tandis que je me trouvais derrière lui qui ouvrait la voie en regardant avec consternation toute cette végétation détruite, moi l'élémentaire d'eau proche de la nature... Et il n'y avait pas eu que moi puisque les nomades résidant sur les lieux avaient eu tôt fait de notre capturer. Strike avait failli finir comme le prochain met qu'ils comptaient servir et ils voulaient de moi que je devienne leur mère reproductrice à ce que j'avais compris... Ma peur et ma surprise face à ma captivité ne m'avait pas empêchait de me débrouiller pour leur expliquer que je n'étais pas une humaine normale et que je ne pouvais pas procréer de toute façon : ce qui ne leurs avaient guère plu. Après moult péripéties nous nous en étions finalement tirés et les avions semés pour rejoindre les marécages des terres de Yu no kuni où nous nous étions fait attaqués par une horde de crocodiles de tailles impressionnantes. J'avais eu tôt fait de me transformer en eau mais mon « coéquipier » n'avait pas cette chance en plus d'être un phobique de l'eau si bien que non seulement traverser le marais ne l'enchantait pas mais alors y courir et s'y étaler de tout son long...
Bref ! Nous étions finalement parvenus au péril de nos vies à Shimo no Kuni mais un stupide singe nous avait piqué nos affaires si bien que nous l'avions poursuivi jusqu'aux frontières de Kumo avant de récupérer tout ce qu'il nous avait volé avant de redescendre vers les marécages de Shimo pour retrouver la Tulalia... Autant dire que nous n'avions pas mis dix jours mais deux semaines pour arriver à destination et que nous étions épuisés aussi bien physiquement que moralement, en témoignait l'état pitoyables de nos fringues.

Nous nous étions finalement posés sur un rocher après toute la marche de cette journée pour redescendre des frontières de Kumo jusqu'aux terres du milieu de Shimo no kuni. Les marais nous entouraient, nos pieds pataugeaient à moitié dans la boue tandis que nos airs étaient aussi pitoyables pour l'un comme pour l'autre. Je soupirais.

« Je ne sais pas ce qui est le pire... Devoir te supporter ou supporter la poisse qui nous entoure à chaque fois que l'on se retrouve ensemble … »

Après tout on se foutait de la réponse : cette mission était décidément merdique et rien n'y changerait ! J'avais l'espoir de me dire que cela ne pourrait être pire mais j'étais presque persuadée que cela était possible et que nous ne tarderions sans doute pas a nous en rendre compte.

Nous étions vraiment au bout du rouleau.

« Et pour couronner les nuits courtes de ces deux semaines : tu ronflais ! Non mais sérieusement j'ai jamais entendu quelqu'un ronfler comme ça ! Insupportable... »

Ouais décidément ce type l'était vraiment dans son ensemble ! Cela dit il fallait tout de même réaliser cette mission alors autant que cela soit fait dans une ambiance plus sereine que celle d'actuellement qui nous demandait à nous même ce que l'on foutait dans ce trou perdu avec l'autre en prime comme compagnie... Cette déprime passagère me faisait d'ailleurs penser a Suna et à une certaine personne... Ce qui eu le don de me faire étirer un sourire et me remonter le moral.

« Eh... D'ailleurs... T'es ptet insupportable mais tu étais impressionnant lors de ton combat d'examen. »

J'étais sincère.

« J'avais envie de fermer le clapet à tous ces idiots ! Non mais sérieusement ! Encore et toujours le même refrain ! Ils devraient changer de disque ! »

Ce n'était pas comme ci c'était le genre de remarque que l'on entendait depuis toujours en tant que Gogyou et qui nous pourrissaient la vie !
Est-ce que me montrer gentille avec lui allait marcher ou bien me répondrait-il avec sa désinvolture habituelle qui avait le don de m'énerver ? Étrangement je pariais pour la solution la plus chiante...

Je n’étais pas du genre superstitieux, mais je commençai petit à petit à croire que j’avais un Karma de merde, comme quoi j’aurais été un véritable connard dans une vie antérieur pour devoir subir cela. Ou alors, c’était que les donneurs de missions étaient de véritables dégénérés mentaux. Oui, cela me semblait beaucoup plus plausible, bien qu’en soit cela ne résolvait en rien mon problème, à savoir le fait de devoir me taper cette nana pendant plus d’un mois. Sauf que cette fois-ci ce n’était pas au sens littéral. Là encore je n’aurais su dire s’il s’agissait ou non d’une bonne chose. Toujours fut-il que nous nous retrouvâmes en face à la Voie Illusionnée pour… Ha… heu… non. Trompé de personnage. Je disais donc que nous nous retrouvâmes à la Grande Porte du village de Konoha l’un face à l’autre, présentant le même air désespéré par la situation. L’autre méduse eut pour une fois le mérite de sortir une réflexion intelligence, à savoir que plus vites cette mission se terminerai et plus vites pourrons nous retourner à nos occupations quotidienne le plus loin possible de l’autre. Alors nous nous mime en routes. Dans mon malheur j’estimai être assez chanceux de ne pas avoir été obligé de lui serrer la main. Enfin, elle aurait toujours put rêver pour que daigne prendre le risque de la toucher une nouvelle fois par peur qu’elle ne se liquéfie.

-Ouai bah c’est bon. Passe devant… Jte suis… Dis-je d’un ton soigneusement déprimé, tout en replaçant mon sac de voyage dans mon dos.

Elle s’exécuta et je la suivais presque en traînant les pieds, prenant par l’occasion soin de mater son derrière qui, malgré-tout, valait le coup d’œil et me rappelait de sacrés souvenirs. Je ne comptais pas la retoucher un jour, mais rien ne m’empêchait de regarder. Les yeux servaient bien à cela non ? Et puis, quitte à devoir traîner dans des marécages durant plusieurs jours, autant faire en sorte de rendre le panorama un peu plus attachant.

Malheureusement, tous les plus beaux postérieurs du monde n’auraient jamais été suffisants pour me préparer à ce qu’il allait suivre. Le premier obstacle fut assez drôle. Nous nous fîmes capturer par une tribu d’indigène vivant dans les marais. Ils voulaient visiblement se servir de Yell comme poule pondeuse et me jeter au bucher pour servir de plat de résistance durant leur prochaine fête lunaire. Ce fut assez drôle car en me voyant piquer un somme dans le brasier destiné à me faire cuire, ils en vinrent à m’adorer comme une de leurs divinités païennes liées au feu. Ce fut assez cool sur une bonne heure durant laquelle je pris plaisir à les mener en bateau et à me foutre de leur tronche. Seulement je fus rapidement démasqué et du prendre la fuite en semant un beau bazar dans mon sillage. Le lendemain je mis accidentellement le pied sur la tête d’un crocodile, ou était-ce un dinosaure au vu de sa taille ? Nous ne le sûmes jamais. Toujours fut-il que tout un banc entier de ces bestioles se jeta sur nous avec la ferme intention de nous déchiqueter. Mais heureusement que Yell était là. Je pus compter sur elle pour se liquéfier et disparaître dans le décor. Dès lors je dus me débrouiller seul pour fracasser et assommer cinq de ces crocodilosaures avant d’avoir la paix. J’en ressorti avec de belle écorchure et un bout d’oreille en moins. Je dus passer la nuit couché dans notre feu de camp pour régénérer tout ça. Bon l’avantage étant que nous eûmes de quoi nous nourrir pour la nuit. Ça avait vaguement le goût de lapin.

-Et Yell tu sais comment on se débarrasse d’une Gogyou d’eau ? Je ne lui laissai pas le temps de répondre. En tirant la chasse !! Je m’esclaffai de plus bel, c’était ma petite vengeance pour m’avoir lâchement abandonné.

Le bouquet final fut cette saleté de ouistiti qui, sorti d’on ne savait où, eu la gentillesse de nous lester de nous affaires et notamment de notre carte. Nous dûmes parcourir les trois quarts du pays jusqu’à arriver à la frontière de Kumo avant de le rattraper in extremis.. Ce fut ainsi, dans un état lamentable, que nous parvînmes finalement jusqu’à la destination tant attendue. Les marais n’étaient franchement pas accueillant. Outre la flotte et les odeurs de moisissures, j’avais de la boue presque jusqu’aux genoux. Mes fringues étaient en piteux états et témoignaient de toutes les péripéties que nous avions endurées jusqu’à présent. Et comme si cela ne suffisait pas je devais me payer la mauvaise humeur de l’autre furie qui, selon ses dires, avait eu ses nuits gâchés par mes pseudos ronflement.

-Tu te fous de moi ? C’est plutôt de tes ronflements dont on devrait parler. Parce que pour peu que t’es nuit aient été courte, les miennes ont été inexistante. T’as déjà envisagée de consulter ?

Soit elle ne s’en rendait pas compte, soit un sanglier enrhumé nous avait suivis durant tout le voyage. L’une comme l’autre, ces deux théories étaient viables à la vue des circonstances par lesquelles nous venions de passer. Ce fut alors, que sorti d’entre les broussailles boueuse apparut … Je vous le donne dans le mille, un sanglier dont les grognements se rapprochait grandement du son qui nous avait empêché de dormir durant ces deux dernières semaines. Le mystère venait du ronflement venait d’être résolu tandis que nous nous regardâmes mutuellement avec de grands yeux ahuris. Cette révélation paru calmer les ardeurs de la jeune donzelle dont le comportement changea du tout au tout allant même jusqu’à me féliciter pour ma prouesse à l’examen. Est-ce que cela cachait quelque chose ?

-Ho… Fallait bien que ce publique en ait pour son argent. Que veux-tu? Ils ne sont jamais contents de ce qu’on leur donne…

Première discussion un rien civilisé en quatorze jours. C’était que j’en aurais presque pris l’habitude.

-Mais tu veux que je dise ? Tu t’attardes un peu trop sur ce que les gens pensent de toi. Regarde, je me moque bien de l’avis des autres et regardes ou cela m’a…

Captivé dans la contemplation d’un morceau de bois boueux, je ne remarquai qu’au dernier instant que quelque chose venait de se dresser sur ma route et le heurtait de plein fouet. C’était assez moue, froid et un rien râpeux. Je mis quelque secondes pour me ressaisir avant d’aviser cette masse énorme devant-moi. Cela faisait bien deux mètres cinquante de haut sur un de large. Il présentait tous les caractéristiques d’un champignon géant. Sauf qu’il avait des bras, et des jambes. Oui, j’avais devant moi un champignon humanoïde. Je le dévisageai avec autant d’intérêt que s’il s’agissait d’une pierre, pensant être en pleine hallucination. Il me regardait, je le regardai, bref ! Sa main se souleva dans une lenteur à couper le souffle pour venir s’abattre sur-moi. J’eu le temps de me faire un café avant de m’écarter au dernier instant. Une immense onde de choc fut libérer au moment où son énorme main potelée toucha le sol. Je me raidis sur place à quelques centimètres du point d’impact, recouvert de boue de la tête au pied. Mon regard exorbité balayant les environs pour apercevoir une vingtaine de silhouettes similaires avancer mollement vers nous.

Nous étions encerclés…

Voyageant avec silence aux côtés de Yui, ce fut vraiment calme. Il n’y eut aucune péripétie quelconque qui nous arriva avant d’arriver à destination. Cependant, j’eus vraiment préféré un léger accrochage plutôt qu’entendre la question qu’elle me posa à propos de son rapatriement lors de notre dernière mission. Je me doutais bien qu’elle ne pouvait pas avoir totalement oublié avoir été portée par un aigle sur des dizaines de kilomètres. J’avais espéré qu’elle eusse été inconsciente, mais apparement ce ne fut pas vraiment le cas. Elle avait le droit de savoir, de plus, je lui faisais confiance, mais je n’aimais pas cela. Je décidai donc de faire un effort, ce n’était pas en révélant un secret à elle que j’allais nous mettre en danger. De plus, j’avais bien remarqué qu’elle avait changé depuis notre dernière mission. Ce n’était pas flagrant non plus, mais elle semblait un petit peu plus calme et plus mature.

- Tu as raison, tu es rentrée en volant. Enfin, ce n’était pas toi qui volait, c’était Karyuudo qui te portait. Je suppose qu’il est inutile désormais pour lui de rester éloigné.

Je me retournai alors, regardant dans le ciel pour l’apercevoir. Il était toujours là et j’étais le seul à lui prêter la moindre attention, mais pas cette fois. D’un signe de la main, je lui demandai de venir, je faisais ce choix pour nous deux parce que je savais qu’il me faisait confiance. Il se mit alors à plonger dans notre direction. Je n’ai jamais su vraiment pourquoi, mais il aimait particulièrement impressionner les humains. Atteignant donc une vitesse proche de son maximal en piqué, il traversa la distance qui nous séparait en très peu de temps. Puis, à quelques mètres de nous seulement, il changea l’axe de son corps en dépliant ses ailes pour freiner avant de se poser sur le sol à mes côtés.

- Yui, je te présente Karyuudo et Karyuudo, je te présente Hakushi Yui, même si tu l’as déjà rencontrée.

- Elle a l’air plus forte lorsqu’elle n’est pas inconsciente.

Posant ma main sur sa tête pour l’accueillir, je me tournai vers Yui.

- Tu as sûrement dû avoir déjà vu bien plus surprenant, je suis capable de communiquer avec lui.

- Tu pourrais arrêter de parler de moi comme si tu m’utilisais, je ne suis pas un animal de compagnie !

- Pourtant tu viens quand je te siffle…

Cette réflexion ne me permit que de me prendre un coup de bec sur le bras posé sur sa tête. C’était amical, mais la puissance du coup suffit à me découper la peau sur quelques centimètres. Je pensai alors que cela faisait peut-être beaucoup pour la jeune fille qui découvrait que j’étais allié avec un aigle et que j’étais capable de discuter avec lui en même temps. Même si elle n’était pas en mesure de comprendre ses mots, il était évident que les mots qu’on s’échangeait étaient bien plus complexes que de simples ordres.

- Bon, reprenons la route, nous avons encore du trajet à faire.

Il nous fallut ensuite encore quelques heures avant d’atteindre les marécages. Ensuite, nous décidâmes de nous diriger directement vers le lieu où les enfants avaient trouvé cette fleur. Les marécages recouvraient la moitié du pays et il était dangereux de s’y aventurer sans savoir où aller. Je n’aimais pas cet endroit, il regorgeait de sources de chakra, mais il était difficile de voir les menaces. Mes sens étaient en alerte.

- Faites attention, je détecte une multitude de présence autour de nous. Il ne devrait pas y avoir d’humain, mais restez prudent. Et puis, si au passage, vous veniez à voir un Tulalia, ça pourrait raccourcir notre mission.

Finalement le ronflement n'était issu ni de lui ni de moi – bien évidemment – mais d'un sanglier... J'arquais les sourcils en voyant la bestiole passer non loin de nous. Ce n'était tout de même pas possible qu'il nous ait suivi jusqu'ici ! Quelle bête sauvage faisait cela ? Hormis Strike ! Lui il m'avait suivi malgré tout... J'avais pensé qu'il aurait fini par abandonné l'idée et qu'il serait rentré au village juste pour ne pas avoir à me supporter mais tout compte fait : ni lui ni moi n'avions rebroussé chemin ! Nous étions parvenus à supporter l'autre sans abandonner notre objectif de vue bien que les idées de meurtres m'avaient tout de même traversées l'esprit : je ne disposais pas d'un aussi grand self control il ne fallait pas trop en demander non plus !

Il était du genre désinvolte et cela se confirmait une nouvelle fois à la façon dont il me répondait suite à mon admiration pour son combat de l'examen. Après tout se faire insulter de la sorte en aurait sorti plus d'un hors de ses gonds ! Lui évoquait des spectateurs jamais satisfaits qui en voulaient pour leur argent alors que nous savions tous les deux que ses clameurs avaient été proférées a cause de ce qu'il était et non pas à cause d'autre chose. Je levais les yeux au ciel face à temps de désintérêt face à ces réactions de la part du public. Comment faisait-il pour prendre cela si peu à cœur ? Il s'agissait là de ce que nous supportions depuis notre naissance ! Il arrivait un moment où la saturation se faisait sentir !

Et pourtant il me conseillait de moins prendre à cœur ce que les gens pensaient de moi, commençant à poursuivre en disant que je n'avais car le regarder , lui s'en moquait et voilà où cela l'avait mené... Je soupirais et renouvelais mon regard en l'air.

« Oui eh bien je n'ai aucunement envie de te re..... »

Je ne terminais pas ma phrase voyant une énorme chose qui venait de rentrer dans le Gogyou de feu... J'écarquillais les yeux devant cette espèce de champignon humanoïde absolument immonde avec des bras et des jambes mais dépourvu d'yeux ou même de visage... Je tirais de ma poche le joint sur lequel j'avais tiré trois lattes plus tôt, l'avisait et finalement le jetait dans le marais... Oula et bientôt je croiserais des éléphants roses aussi ! … Strike l'avait avec peu d'intérêt si bien qu'il ne devait pas voir la même chose que moi... Ce qui me fut comprendre que cela existait bel et bien fut lorsque je vis Strike s'écarter tandis qu'une onde de choc nous recouvrait de boue de la tête au pied après que cette chose eut frappé le sol. Il ne représentait pas une menace en soit à voir sa lenteur mais le problème était leur nombre... En effet ils étaient beaucoup... beaucoup trop.

Sans perdre plus de temps, j'envoyais des jet d'eau haute pression sur le champignon le plus proche de nous, ce qui eut pour effet de lui découper le... le « corps » en y perçant plusieurs trous. Les champignons aimaient l'humidité, en tous cas les normaux. Ce qui n'était pas vraiment ma veine... Mais soudain me venait une idée... stupide certes mais une idée !

« Strike, essai de les faire tomber. »

J'étais d'humeur à faire de la physique ! Vu leur taille et la forme circulaire de leur corps, si nous parvenions a les faire tomber, il était fort probable qu'ils ne parviennent pas a se retourner voir à ne pas pouvoir se relever tout court vu leur lenteur et leurs bras chétifs...

« Fais moi confiance pour une fois ! »

Lui lançais-je en voyant son air dubitatif.
Je lançais le jet haute pression aux pieds du champignons pour creuser la terre et lui faire perdre l'équilibre. Il s'effondra de tout son long, s'enfonçant dans la boue des marécages et ne parvenait pas à se redresser. Je souriais, satisfaite de mon idée complètement idiote mais géniale ! Les autres étaient encore loin et à la vitesse où ils avançaient inutile de les faire tous tomber...

« Bon on se casse ? »

Lui demandais-je avant de commencer à m'en aller, passant sous les jambes de l'un de ses géants qui tenta tant bien que mal de nous attraper dans ses gestes pathétiquement lents et tenta même de se retourner pour nous « courser »... Finalement plus de peur que de mal.

Nous nous remettions en route sous l'air frais du Pays du Givre avant d'apercevoir deux silhouettes au loin !

« En voilà d'autres ! »

Chuchotais-je en me tournant vers Strike, à demi planquée derrière un buisson, les pieds dans l'eau et toujours couverte de boue.

« Humm nan … Ce ne sont pas des champignons cette fois... Juste des humanoïdes je crois... »

Yell avait beau être composée à quatre-vingt-dix-neuf pourcents d’eau, elle savait tout de même utiliser ses un pourcent de cervelle. Aussi sa solution fut tout simplement de renverser les hommes champignons en espérant que ces derniers ne parviennent à s’en remettre. Quitte à tenter le diable au tout pour le tout autant ne pas faire les choses à moitiés.

-Compris !

Criais-je en m’élança de toute mes forces sur mon agresseurs pour lui administrer un placage digne des plus grand quarterback de ce siècle. Le résultat fut assez burlesque. En effet le rapport de force n’était plus à démontrer, mais celui du poids venait d’être prouvé. Ces machins étaient tout sauf léger tant et si bien que je parvins tout juste à faire chanceler mon champignon que ce dernier bascula dans plusieurs directions avant de retrouver sa stabilité. Résultat : Je me retrouvais comme un gros imbécile, les bras écartés autour de lui, à donner l’impression que j’essayai simplement de lui faire un gros câlin. Je relevais la tête dans sa direction pour lui adresser une mine déconfite n’étant même pas certain qu’il soit en mesure de l’apercevoir. Ce qui ne m’empêcha pas de m’exprimer, quand bien-même il fut également sourd.

-Merde… Un petit juron simple et discret. Sans saveur mais qui traduisait toute la tragédie de la situation.

Je tout juste le temps de m’écarter avant qu’il ne m’administre une claque. Cette fois-ci l’onde de choc fit trembler tous les environs, soulevant un nouveau torrent de beau. C’était absolument dégueulasse sans parler de toute la flotte qu’il devait y avoir. Mais sur l’instant mon hydrophobie n’était plus pas priorité. De son côté Yell obtenait des résultats plus probants comme quoi le ninjutsu se révélait plutôt utile. Seulement seul le fait de les renverser suffisait pour les mettre en déroute. Ceux transpercés par ses jets d’eau se contentaient d’avancer comme si de rien n’était tandis que leurs « blessures » se refermaient a vu deuil. Oui, en plus de cela ils étaient capables de se régénérer. S’il n’y avait pas eu cette lenteur extrême pour compenser cette surpuissance, nous serions certainement déjà réduits en bouilli. Mon escorte me fut alors humblement comprendre par les gestes et la parole qu’il était fortement avisé de s’éclipser sans attendre.

-Pas besoin de me le dire deux fois. On se tire !!

Et ce fut ainsi qu’à grand renfort d’esquive nous parvînmes finalement à semer ces monstruosités. Je ne manquai par ailleurs pas de leur présenter mon majeur après avoir placé une bonne centaine de mètre de distance entre eux-moi. Ce fut alors à bout de souffle que nous arrivâmes au milieu de nulle part… Pour ne rien changer nous n’étions pas davantage avancés. Tout autour de nous il n’y avait que des arbres, brouillasses, boues, mousses et autre couches de moisissures. L’air était nauséabond et pour couronner le tout la brume commençait à se lever.

-Je te jure qu’une fois de retour à Konoha. J’irais me pinter la tronche pour deux semaines et passerai le reste du temps à me prélasser dans l’ombre d’un arbre au sec . J’insistai bien sur ces derniers mots.

Nous reprîmes notre route juste après jusqu’à ce que deux nouvelles silhouettes viennent se détacher de la brume. Je me tins sur mes gardes jusqu’au moment de réaliser qu’il s’agissait en réalité d’être humain faits de chair et d’os, tout du moins je l’espérai. J’avais eu mon lot de monstre pour la semaine. Caché derrière un buisson nous les vîmes finalement se rapprocher sans qu’il n’ait descellé notre présence. Tout du moins était-ce que nous supposions. Par ailleurs il y avait une nana assez charmante dans le lot, mais l’heure n’était pas à l’approche. En de pareilles circonstances mes instincts de survie parlaient avant mes instincts de… Enfin bref. Ce fut alors que nous remarquâmes que la vase s’agitait dans leur dos pour laisser en ressortir une imposante et immonde créature.

-Attention faites gaffes !! Criais-je en sortant de ma cachette.

Seulement mon intervention fut inutile. Tout du moins je le crus. En effet cette créature des marais n’était autre qu’un crapaud géant, visqueux et plein de pustule. Il nous dévisagea de ses yeux globuleux avant de commencer à se gonfler pour recracher une espèce de gaz qui se répandu sur une bonne dizaine de mètres de rayons, nous prenants tous à l’intérieur…

Résumé:

Je n’étais pas vraiment confiant, ces marécages ne me disaient rien de bon. Évidement, pour la plupart des gens, cet endroit n’était qu’un lieu sale et puant parmi tant d’autres, mais ma sensorialité me permettait de ressentir toutes les formes de vies qui m’entouraient et ce n’était pas ce qui manquait dans ces marécages. Ce n’était pas vraiment différent d’autres types de lieu, comme les forêts, mais je n’étais pas habitué à celui-là, alors je restais sur mes gardes. Soudain, nous reçûmes la visite d’un renard affamé, je ne savais pas ce qu’il venait faire par ici, mais il devait vraiment être désespéré pour s’approcher d’humain ainsi. Il semblait seul et apeuré, c’était suffisant pour ne pas être en mesure de survivre dans un tel endroit. Yui ne fut pas du même avis, elle décida alors d’utiliser une part de sa nourriture pour l’aider. C’était attentionné de sa part, même si je n’en voyais pas vraiment l’utilité. Après tout, elle avait peut-être raison, il était peut-être capable de sortir de ce lieu inadapté pour lui.

Elle fit alors une remarque sur la possibilité qu’il fusse mangé par Karyuudo ce qui provoqua un léger rire de ma part, chose assez inhabituelle. La simple idée qu’il pût se nourrir dans un endroit comme celui-ci était absurde, même si elle ne pouvait pas s’en rendre compte.

- Ce n’est pas Karyuudo que ce renard devrait craindre, je ne parierais pas sur sa survie dans ces marécages. Enfin bon, s’il venait à mourir, il aurait au moins le ventre plein.

Sans perdre de temps, nous reprîmes notre route. Nous avançâmes en silence dans ce lieu, je n’avais pas l’habitude de parler en marchant, mais là, c’était encore pire, j’étais totalement concentré sur ce qui nous entourait.

Soudain, alors que nous marchions depuis plusieurs dizaines de minutes sans la moindre perturbation, je ressentis plusieurs présences proches de nous. Je repérai tout d’abord la présence d’un animal qui nous suivait, je n’arrivais pas à le voir, mais je sentais son chakra. Je ne pouvais pas savoir de quelle espèce il s’agissait, mais comme il restait à bonne distance, je ne le considérai pas comme une réelle menace. Je me devais quand même de prévenir Yui.

- Un animal nous suit, il est sûrement inoffensif et curieux, mais reste sur tes gardes, on ne sait jamais.

Cela dura plusieurs longues minutes, l’animal gardait toujours la même distance entre nous comme s’il nous prenait en filature, attendant une ouverture pour nous attaquer. Plus le temps passait, plus je comprenais qu’on n’avait pas simplement affaire à un animal curieux. Malgré cela, nous n’avions pas vraiment de temps à perdre et je n’avais pas envie de m’arrêter pour de simples doutes.

Soudain, alors que j’étais concentré sur le chakra de l’animal pour le suivre à la trace, je remarquai la présence en face de nous de deux humains. Malheureusement, comme j’étais trop concentré sur l’animal, je ne m’en rendis pas compte assez vite pour empêcher de nous faire repérer. Ils nous avait vu et ils se cachaient pour nous attendre. Je chuchotai alors quelques mots à mon équipière, je voulais la prévenir sans éveiller de soupçons chez les deux individus.

- Surtout reste calme, on est toujours suivi et il y a deux shinobis cachés en face, on évite l’affrontement, donc reste prête à fuir à tout moment.

Pourquoi deux shinobis étaient présents ici ? Je l’ignorais, mais ce que je voulais vraiment savoir, c’était pourquoi ils étaient cachés à nous attendre. J’étais trop loin pour connaître le niveau de chakra avec précision, mais le peu d’information que j’arrivais à obtenir m’encourager à éviter le combat. Je continuai donc de marcher tranquillement dans leur direction.

Soudain l’un des deux shinobis sortit de sa cachette en criant. J’étais psychologiquement prêt à beaucoup de possibilités, mais celle-là, je ne l’avais pas vu venir. Il nous cria de faire attention, je me rendis alors compte que je ne m’étais pas préoccupé de l’animal qui nous suivait depuis trop longtemps. Un rapide coup d’oeil en arrière me fit comprendre mon erreur, un crapaud géant venait d’apparaître. D’un coup, il se mit à relâcher un gaz. Instinctivement, je sautai en l’air pour rejoindre Karyuudo.

- Maintenant !

Pas besoin d’en dire plus, je l’avais prévenue à l’avance qu’elle devait fuir, elle savait quoi faire. Cependant, je n’avais pas l’intention d’aller bien loin, contrairement à ce que je m’étais imaginé, ces deux shinobis ne devaient pas être dangereux s’ils nous avaient prévenu du danger. Je restai donc au dessus de la zone en vol stationnaire.

Spoiler:

« Cette mission aura peut-être au moins le mérite de ne plus faire de toi une poule mouillée en présence d'eau ! »

Lui lançais-je ne levant les yeux au ciel alors qu'il clamait vouloir se pinter en rentrant à Konoha tout en se prélassant au sec.
Le ton redevenait tout de suite plus sérieux cela dit alors que nous pouvions voir la vase s'agiter dans le dos des deux personnes que nous ne pouvions pas identifier sur leur appartenance hormis qu'il s'agissait aussi d'un duo gars/fille.

Une immonde bestiole sortait de sa cachette sans qu'il ne puisse la voir si jamais la sensorialité n'était pas leur fort si bien que Strike eut le bon réflexe de les prévenir alors que je m'apprêtais moi même à le faire. La sorte de crapaud se gonfla bien vite, n'annonçant rien de très bon ! En effet un gaz commença a sortir de sa gueule tandis que nos alliés du moment s'envolait ou claquait des parchemins explosifs pour disperser le poison alors que je m'étais protégée en retenant ma respiration flanquée d'une main contre ma bouche et mon nez.

La kunoichi étrangère ne nous vouait aucune hostilité bien qu'elle demeurait méfiante. J'arborais la même position qu'elle. Nous devions nous entraider pour l'instant pour nous débarrasser de notre ennemi commun si bien que je ne m'occupais pas d'elle tout en y gardant un œil. Cette dernière envoya des projectiles qui semblaient être en papier et enflammés vers le crapaud qui riposta avec une boule de boue lancée à pleine vitesse en direction de Strike. Voyant cela je créais un geyser se dressant devant mon coéquipier au moment même ou la boule de boue s'y trouvait pour éjecter cette dernière en l'air de façon a ce que l'on en parle plus.

Utiliser contre lui des techniques aqueuses ne serviraient à rien, pas plus qu'une prison vu le temps que l'une de ces bestioles pouvaient rester sans y être inquiétée... En somme j'étais dans l'impasse et bien incapable de faire quoi que ce soit de constructif bien que je n'en laissais rien paraître. Strike et son katon ne serait pas des plus utiles non plus dans un tel environnement mais il avait l'avantage de pouvoir porter des coups au corps à corps ce qu'il allait sans aucun doute faire. Je me tenais donc près à couvrir ses arrières ou à gêner le crapaud suffisamment pour laisser plus de manœuvre à Strike.

L'autre étranger était vraisemblablement toujours en l'air a moins qu'il nous avait rejoint depuis, toujours était-il que je ne le perdais pas de vue lui non plus. Nous avions beau travailler en coopération pour le moment qui savait comment ils allaient réagir une fois la bête terrassée ! Je ne voyais d'ailleurs pas l'appartenance à leur village car leurs bandeaux ne m'étaient pas visible et il ne verrait rien sur nous non plus puisqu'ils étaient glissés dans nos sacs de voyage. Cela dit elle avait maîtrisé du papier et j'avais déjà entendu parler de ce clan mais j'étais bien incapable de me rappeler à quelle nation ils appartenaient... Ce n'était pas Suna déjà puisque je n'en avais pas croisé lors de mon séjour là bas il restait donc le Shukai ou Kumo comme option... En d'autres termes, ils n'appartenaient pas à un pays allié mais pas hostile non plus puisque notre seul allié demeurait Suna.

Il n'y avait donc pas de raison de se montrer plus méfiant que cela. Ils n'avaient pas l'air d'être des nukenins non plus bien qu'il ne fallait pas se fier à l'apparence. Nous n'avions donc pas à nous en faire en théorie...

Strike venait probablement à bout du crapaud, nous laissant libre de tout ennemi pour le moment. Ce qui m'amenait à les interroger et me présenter, sans hostilité pour leur montrer que nous n'étions pas là pour chercher les ennuis.

« Je m'appelle Yell. Nous sommes simplement de passage ici le temps d'accomplir une mission qui nous a été confiée. Nous ne sommes pas là pour chercher les problèmes. »

Leur expliquais-je. Pourtant nous n'avions pas fières allure hein recouvert de boue presque de la tête aux pieds, les vêtements partiellement déchirés ou en piteux état par endroit, témoignant d'une longue route qui s'était transformé en un périple difficile voir carrément cauchemardesque. J'espérais que pour une fois Strike tiendrait sa langue et ne jouerait pas les crétins comme c'était bien son genre mais malheureusement, je savais pertinemment que je ne devais pas trop compter là dessus et me tenais prête à l'asperger d'eau pour le faire se taire si jamais il se dirigeait dans cette voie... 

Hrp:

Cela devenait un rapide bazar. Le nuage gazeux fut chassé par une petite explosion, s’ensuivit alors un déferlement d’attaques en tout genre. Visiblement ce crapaud demeurait hermétique à toute attaque non content de me lancer un énorme jet de boue à la gueule. J’eus comme une vieille sensation de déjà vu en me disant que cette foutue journée ne finirait donc jamais. Par chance Yell vint à mon secours en créant une colonne d’eau pour dévier le projectile pendant sa course, comme quoi cette nana savait se montrait utile parfois. Le coude vissé sur le flanc, je levais mon poing puis mon pouce dans sa direction, le tout en arborant une mine particulière déconfite qui laissait clairement comprendre que j’en avais marre de toutes ces conneries. Après coup je dévisageai tour à tour ma coéquipière, la jolie petite nana, le mec dans le ciel avec son faucon, puis le crapaud. Oui le crapaud. Cet énorme machin visqueux et purulent.

Il devait être aussi grand que moi et faire quatre fois ma largeur. Je marchai en pataugeant jusqu’à lui. Arrivé à sa hauteur j’enflammai mon point. Lui ne broncha pas, se contentant de m’aviser avec ses yeux globuleux qui semblaient m’interroger. Evidemment, ce n’était pas le cas. Ce machin était juste aussi con qu’il en avait l’air. Il ne comprenait certainement pas ce qui était en train de se passer. Un vrai crapaud en somme. Aussi m’efforçais-je malgré tout, et cela surtout pour la forme, d’acquiescer comme pour lui affirmer que : oui ce que coup de poing allait lui être adressé. Et cela ne manqua pas ; je lui adressai mon direct le plus violent. Combiné à mon affinité Katon cela ne manqua pas de tout faire exploser, lui y comprit. Le crapaud, sous la violence du choc, se disloqua dans un déluge d’entrailles et sang qui s’éparpillèrent de façon assez homogène dans un cône de cinq mètre derrière sa position initial. Certain appelait cela de l’art contemporain.

-Bon, maintenant que c’est réglé… Si on en venait aux présentations. Fis-je en tapant dans mes mains pour les épousseter.

En réalité Yell ne m’avait pas vraiment attendu pour cela. Effectivement nous étions en missions et quelle saleté de mission.

-Tu viendrais pas de Kumo par hasard ? La maîtrise du papier ça vient de là-bas non ?

Non je n’avais pas révisé mes cours du soir. J’avais seulement lus le comics books Saibogu Rider numéro soixante-dix-huit dans lequel apparaît pour la première fois la femme de papier. Soit disant qu’elle venait de ce village. J’imaginais donc que cela devait être aussi le cas pour celle en face de moi. Comme quoi cela permettait de se cultiver de lire des BD. D’ailleurs je trouvais la petite Kumojin sacrément mignonne seulement deux semaines d’intenses luttes dans les marais avait fini par avoir raison de tout mon Mojo. Peut-être une autre fois. Ce faisant je levais les yeux au ciel.

-Tu peux dire à ton copain de descendre, on va pas le bouffer.

N’empêche que cela avait l’air sacrément pratique comme moyen de transport et on pouvait même le faire cuire ne broche si la faim commençait à se faire sentir.

-Et on peut aussi savoir pourquoi vous êtes ici… Attendez, laissez-moi deviner...

L’équation était assez simple dans ma tête. Karma de merde équivalait à rencontre de merde et ce depuis le début du voyage.

-Pour la même raison que nous !?

Je m’exclamai, tournant la tête sur le côté car quelque chose venait tout juste d’attirer mon attention. Les autres en firent de même et nous pûmes tous voir avec de grand yeux cette foutue fleur tant convoité plantée au pied d’un arbre. J’avais presque l’impression qu’un halo de lumière divers l’entourait pour renforcer sa présence à nos yeux.

Résumé:

Un, deux, trois ... Et pouf ! La Fleur "s'enfuit" plus loin, hors de portée de quiconque. Et ainsi se poursuite le manège, à affronter un à un les dangers enfouis ou cachés des Marécages.

Cependant, vous remarquerez une chose : le sol. Il reste bien intact. Avec un peu de logique, et de recherche, vous conclurez que la fleur ne prend pas racine à même le sol mais sur autre chose, et de mobile. Peut-être vivant. Avec un regard plus attentif, vous verrez qu'une écaille traîne non loin. Une fois prise en main, elle change légèrement de couleur pour s'adapter à son environnement.

Je me rendis assez vite compte que ma réaction n’avait pas été la meilleure possible. Ayant prévenu Yui qu’elle devait s’attendre à fuir, je n’avais pas imaginé qu’elle pouvait ne pas en avoir la possibilité. J’avais donc, en tant que bon chef d’équipe que j’étais, pris la fuite en laissant mon équipière en danger. Finalement, elle s’en sortit plutôt bien, mais cela ne changeait pas l’erreur que j’avais faite. Elle fut alors aidée par l’intervention des deux shinobi inconnus, ce qui était plutôt intéressant. J’avais déjà eu des doutes sur leur hostilité à notre égard lorsque le jeune homme nous avait prévenu de l’attaque de l’animal. Il était habituellement difficile d’échapper à un combat lors d’une rencontre avec des inconnus lors d’une mission, mais cela me semblait bien plus réalisable dans cette situation.

Alors que le petit groupe en finissait avec le crapaud, les deux individus s’approchèrent de Yui pour entamer la conversation. Après une légère réflexion, je décidai qu’il valait mieux pour moi de descendre pour leur parler. Sautant du dos de Karyuudo, j’atterris juste derrière Yui, leur faisant ainsi face.

Ils semblaient vouloir connaître nos identités et notre origine, c’était logique et j’espérais d’ailleurs obtenir également ces informations à leur sujet, mais ils n’allaient pas pouvoir obtenir grand chose de notre part. Même s’ils n’étaient pas hostiles à notre égard, je ne pouvais pas prendre le risque de divulguer des informations à des inconnus, d’autant plus qu’ils pouvaient avoir le même objectif que nous.

- Je m’appelle Ren, nous sommes ici en mission pour un contrat avec le Seigneur de Shimo, d’ailleurs, je me demande bien ce que vous venez faire sur ses …

Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase que je perdis le peu d’attention que j’avais de la part de mes interlocuteurs. Celle-ci fut captivé par la vision du Tulalia, ce qui confirma aussitôt que nous recherchions tous la même chose. Alors que nous la cherchions depuis des heures, il fallut qu’elle fît son apparition lorsque nous étions en présence de potentiels ennemis. Mais alors que nous commencions tous à se précipiter vers elle, elle se mit à bouger pour s’enfuir. Cela sembla tout d’abord insensé, mais j’eus le réflexe de chercher des sources de chakra et je remarquai qu’il se trouvait bien quelque chose de vivant sous cette fleur. Ce fut bref à cause de sa rapidité, mais suffisant pour me rendre compte que nous n’avions pas affaire à un simple végétal. Avoir ressenti le chakra de cette chose allait m’aider, mais cela n’allait pas être suffisant pour la débusquer.

- Apparement, nous recherchons la même chose et même si je me demande bien qui a bien pu vous envoyer ici, ce n’est pas la priorité actuelle. Cette fleur ne va pas se laisser faire et nous y arriverons plus facilement ensemble. Je ne suis pas suffisament payé pour cette mission pour me battre contre deux shinobi de votre niveau, alors je vous propose un arrangement. On travaille ensemble pour la capturer et l’équipe qui réussit à la cueillir en premier, la garde.

Je n’avais pas confiance en eux, mais ce qui était sûr, c’était qu’un affrontement n’était pas à notre avantage. S’ils acceptaient ma proposition, alors je m’y tiendrais, la chasse étant ma spécialité, j’étais prêt à risquer la réussite de la mission.

Nous étions en compagnie de Ren et Anko qui étaient également là en mission alors que Strike avait laisser plâner l'hypothèse que nous étions tous là pour la même raison. Je levais les yeux au ciel un instant : ben oui bien sûr ! Comme si notre karma ne nous tournait déjà pas le dos depuis le début du voyage ! Il paraissait pourtant que la roue tournait et bien la notre devait être sacrément bloquée ! Parce que poser le regard sur la dite fleur parfaitement semblable à la description que l'on nous en avait fait et cela tous les quatre en même temps comme si le Saint-Graal était face à nous : c'était quoi si ce n'était pas une saloperie de malchance persistante ?!

Nous nous élancions tous après un bref regard comme si notre vie en dépendait, près à tirer dans les pattes de l'équipe adverse tant je ne voulais pas échouer cette satanée mission mais l'objet de nos convoitises se mettait même à filer : là comme ça devant nos yeux ébahis nous faisant stopper net !
Si elle bougeait c'était qu'elle était elle même vivante ou transportée par quelque chose qui l'était ou un simple objet en mouvement mais elle était bien trop rapide pour cette dernière hypothèse.

Finalement, Rem proposa un marché : travailler en coopération pour la capturer mais l'équipe qui la cueillait en premier la gardait... Sa coéquipière était d'accord tandis que notre avis était demandé.

« D'accord »

Déclarais-je simplement en haussant les épaules, comme s'il s'agissait là d'un marché honnête. Après quoi, alors que nous nous mettions en route, j'adressais discrètement un regard et un sourire narquois plein de perfidie à Strike : comme si nous allions vraiment nous faire devancer par deux baltringues sortis de nul part... J'avais besoin de la réussite de cette mission alors désolé mes petits loups mais sur cette battle royale c'était chacun pour soit: même si le Gogyou de feu et moi même nous gardions bien de le leur dire...

La fleur s'éloignait dans les fourrés quoi que l'on faisait. Je pouvais aisément la capturer dans une prison aqueuse à distance cela dit mais cela voudrait dire qu'il faudrait alors pour Strike se précipiter vers elle pour la récupérer et nous faire gagner le marché !

Puisque le dénommé Ren avait un volatile j'imaginais qu'il était quelqu'un d'assez proche de la nature tout comme moi et était peut être en mesure de la pister en surplombant le ciel ?

« Je pense que nous sommes d'accord pour dire que la fleur est un être vivant ou à pris vie sur l'un d'eux. J'imagine donc que aussi invisible semble-t-il être, cette bestiole laisse des empruntes dans la boue. Identifier la taille de ses pattes, de ses nageoires ou que sais-je, nous donnera déjà une bonne idée de la taille de notre cible même si, a priori il semblerait qu'elle ne soit pas très haute... »

Il valait mieux procéder par étape et apprendre à connaître notre « ennemi » avant de se ruer comme des sauvages à sa poursuite : cela nous permettrait peut-être d'élaborer un piège ou quelque chose dans le genre... Strike devait savoir qu'il nous restait toujours la carte maîtresse de mon ninjutsu pour agir à distance tandis qu'il se rapprocherait au contact direct et a vrai dire, bien que complémentaire, cette perspective me laissait perplexe quant à son issue... Connaissant le survoltage de l'énergumène qui m'accompagnait, il n'était même pas certains que l'un d'entre nous puisse avoir la chance et le privilège de repartir avec la fleur qui finirait probablement carbonisée... Je le pressentais...

-Travailler en équipe ? Ouai carrément ! De toute façon je crois pas qu’on arriverait à attraper ce machin sans s’entraider. Fis-je en me grattant le haut du crâne, le tout arborant un parfait visage innocent.

Ce faisant nous nous mîmes en marches. Prenant les devants, j’adressai un sourire en croissant de lune, carnassier, sertis de gros effilés. C’était ma mine la plus démoniaque. Elle me rendit plus ou moins le même. Aussi nous nous étions clairement comprit. A la première occasion donnée, on les ratatinerait sur place face dans la boue avant de partir à l’espagnol avec la fleur en main. Nan mais, il ne fallait pas croire que nous ferions preuve de clémence après la putain de semaine que nous avions supporté, même si dans le fond, je pensais que si tout ce serait passé comme prévu nous en serions quand même venu à cette finalité.

L’autre bonhomme au faucon prit l’initiative d’user de ses capacités sensorielles afin de pister la dite fleur ou plus précisément ce qui se trouvait en dessous. Car nous continuions toujours dans le délire des rencontres improbables entres les hommes champignons et les crapauds géants. Ce faisant, j’en profitai pour mâter un peu cette fameuse Yui, qui arborait une tenue plutôt envieuse sur un corps tout aussi envieux. Elle semblait avoir une jolie poitrine. Je faisais mine de promener mon regard dans les environs sans que mes yeux ne s’attardent une seule seconde sur elle. Telle était la technique du voyeur ninja. Regarder sans regarder. Enfin, je ne me considérai pas vraiment comme tel.

Si des femmes si jolies existaient et si nous, homme que nous étions, avions des yeux, c’était bien pour regarder. L’inverse n’était pas faux non plus. Et même si ce voyage avait écrasé toute volonté de drague à mon égard, cela ne m’empêchait pas de profiter du peu de bonne chose que le ciel m’envoyait pour tenter de rehausser mon humeur. Bon ce n’était pas pour autant que je comptais lui concéder cette foutue fleur, même si après tout ce qui s’était passé j’avais davantage envie d’y foutre le feu plutôt que de la ramener à notre commanditaire.

Alors, après plus d’une heure de vadrouille nous finîmes enfin par remonter la trace de cette fameuse chose. Le Dobutsu nous indiqua qu’elle était cachée derrière un amas de plantes vaseuses. Je haussais les sourcils, me doutant que celle-ci risquait de partir à tout berzingue. Aussi nous n’eûmes d’autres choix que de nous séparer de sorte à prendre la bébête en tenaille afin de ne lui laisser aucun angle de fuite. Seulement, au premier mouvement de notre part cette dernière sorti de sa cachette pour filer à vive allure, traçant un véritable slalome entre nous avant de disparaître à nouveau dans le décor laissant une trainée d’eau agitée dans son sillage. Cela n’avait pris que deux secondes et personne n’avait eu le temps de bouger un cil. Nous étions encore prostrés dans nos postures initiales sans avoir eu le temps de faire quoi que ce soit.

-Hum… Fis-je passablement dubitatif en constatant la situation. Je crois qu’elle est en train de se foutre de nous….

L’ambiance était très tendue. Malgré l’accord qui venait d’être passé de rechercher la plante tous ensemble, chacun d’entre nous savait bien pertinemment que cet accord restait fragile et que nous n’étions pas vraiment des alliés. Nous avions le même objectif et aucun d’entre nous n’avait l’intention d’échouer cette mission à cause des autres. Évidement, le problème aurait été réglé immédiatement si nous avions trouvé une autre Tulalia, mais ce n’était pas le cas. Si la difficulté apparente était de retrouver cette plante et de la cueillir, ce n’était pas vraiment le cas. La seule chose qui me posait problème était la présence de deux ennemis, parce que c’était le mot. Je ne pouvais pas les considérer comme des rivaux, si ma proposition nous avait permis de ne pas nous battre immédiatement, cela risquait de ne pas durer.

Je ressentais en permanence la présence de la plante grâce à mes capacités sensorielles, mais je me gardais bien de l’annoncer aux autres. Yui connaissait déjà bien mes capacités, il aurait été stupide de ma part de dévoiler des informations. Au dessus de nous, Karyuudo survolait la zone, mais surtout, il vérifiait que je n’étais pas en danger. Je préférai l’ignorer pour le moment, si je ne pouvais pas nier son existence après avoir fui sur son dos, la discrétion restait de mise.

Je guidai le groupe, enfin, je laissai les autres me suivre parce que j’étais apparement le seul à être capable de le traquer. Je n’avançai pas très vite, cherchant des traces sur le sol qui ne me servaient à rien. J’avais tout mon temps, me dépêcher n’aurait fait que confirmer les doutes qu’ils pouvaient avoir sur mes capacités sensorielles.

- Anko, tu me feras penser à dire au Daimyô que cet aigle est vraiment inutile. Il devrait être un animal de chasse et il se contente de voler au dessus de nous…

Nous continuâmes à marcher dans les marécages pendant un long moment. Tant que je suivais la piste de la plante, je préférai retarder les recherches pour gagner le temps nécessaire pour trouver une solution. On savait tous qu’on allait devoir combattre après avoir mis la main sur cette plante, en tant que chef d’équipe, mon rôle était également de protéger Yui et je savais que ces shinobis étaient suffisament puissant pour être dangereux.

La plante s’était arrêtée, l’animal qui la déplaçait s’était caché sous des plantes, mais ce n’était pas suffisant pour m’échapper. N’ayant pas vraiment le choix dans cette situation, j’indiquai aux autres la présence de celle-ci. Après une manoeuvre bien inutile et sans grand effort, la plante réussit une nouvelle à nous échapper.

- Décidément, on n’est vraiment pas assez payé pour ça, va encore falloir que je retrouve sa trace !

Je repartis alors en direction de là où la plante s’était barrée, la journée allait être longue.

Notre objectif était repéré. Nous nous tenions prêts, l'encerclant pour ne lui laisser aucune échappatoire. Notre progression était lente et silencieuse. A pas de loups nous nous approchions toujours plus près d'elle sachant pertinemment que le premier qui lancerait l'assaut en entraînerait un tumulte d'autre. Nous nous jaugions du regard laissant toujours croire à cette coopération illusoire et campant avec mégardes sur nos positions. Personne n'était dupe. Tout le monde savait qu'il n'était pas question de s'associer pour laisser l'autre groupe repartir avec notre lot tant convoité et pourtant... Le Tulalia avait vite fait de filer à l'anglaise en un instant, nous laissant béat tant il nous avait presque été impossible d'apercevoir et anticiper son mouvement : retour à la case départ...

Cela s'annonçait plus difficile que prévu... Moi même je commençais à m'énerver tant et si bien que je voulais la détruire pour qu'au moins personne ne puisse l'avoir et pour lui faire payer ce manège qui ne rimait à rien ! Mais c'était comme si Kihran s'interposait dans mon esprit, telle ma conscience tantôt portant un halo d'ange et un autre disposant de cornes, queue en pointe de flèche et fourche à la main. Il était hors de question que je m'attaque à une plante clamait-il dans mon esprit lui qui respectait étroitement la nature... C'était vrai cela... J'étais moi même une élémentaire et je la chérissais ! Je me sentais honteuse d'avoir eu de telle pensée avant de voir la fleur se barrer à toute berzingue... Non en fait je ne regrettais rien.

J'avais également presque envie de dire a nos « camarades » de cesser de jouer la comédie. Je ne savais pas où ils avaient appris à le faire mais souligner des choses de la sorte était clairement flagrant pour être un mensonge alors qu'ils auraient pu tout à fait s'abstenir de ce genre de commentaire. L'aigle vole au dessus de nous sans rien faire ? Oui et alors ? Le Daimyo aurait octroyé cet aigle pour récupérer une simple fleur et son rapace préféré en plus ? Soit il était totalement stupide soit ils ne savaient effectivement pas tenir leur langue. Le soit disant Ren avait pourtant un certaine feeling avec cet oiseau « tout juste rencontré » après tout il avait suffit d'un signe pour que le volatile vienne a sa rescousse pour le porter dans les cieux et lui éviter le danger... Plutôt bien dressé et coopératif l'oiseau prêté... Bref je ne voulais pas m'attarder sur ces histoires et préférais me servir de mes capacités de réflexions pour coincer cette maudite plante !

« Non impossible de la voir elle reste camouflée. Lui courir après ne servira a rien. Il faut l'âpater et la piéger ! »

Cela nous prendrait moins de temps que de la poursuivre indéfiniment. Cela dit il existait aussi une autre méthode. Alors que l'on s'approchait une nouvelle fois d'elle et que je la voyais au loin dans mon champ de vision, je créais une prison aqueuse grâce à l'eau dans laquelle elle pataugeait pour l'y emprisonner. Peut-être respirait-elle sous l'eau mais au moins elle était prisonnière et Strike n'avait plus qu'à foncer la récupérer ! J’espérais qu'il l'avait compris...

Hrp: