C'est l'histoire d'un ado, à qui on proposa, une bonne tarte. Tarte se traduisant littéralement par main ou plutôt, poing. Poing qui finirait, après toute cette histoire en plein visage du jeune homme. Pourquoi ? Indiscret certainement. Observer la gente féminine d'un regard insistant c'est très malsain. Les insultés l'est encore plus. Même les hommes souhaitants protéger ces femmes du pervers qui les traque n'est qu'un bon un rien. Un boucher chez un boulanger, il n'a pas la pratique. Et surtout, l'endurance. L'homme terriblement grand mais gras de corps ne peut s'obstiner à poursuivre les méchants si même lui, n'arrive pas à faire deux mètres sans avoir recours à son inhalateur. Frustrant n'est-ce pas. Comment je sais tout ça ? Et bien tout commença ce matin...

La fenêtre ouverte dès le réveil, un douce brise matinale vient caresser mon épiderme au grès de quelques rayons de soleil. En pleine semaine, pas le choix de se lever tôt, le travail demandant main d'oeuvre. C'est donc pas après pas, à la suite d'un délicieux café noir que j'arpente les rues du village, la joie de vivre éclaté sur le visage. Rien ne peut me faire plus plaisir. J'ai passé une bonne nuit, mon uniforme est propre, mon crâne brille de mille feu sous les rayons de l'astre solaire, tout annonçant une bonne journée. C'est alors qu'assis sur un banc, lisant le quotidien fraichement sortit, que j'aperçus un homme traquant du regard n'importe quelle femme passant devant lui. En tant que cultivateur du mythe, je me dois d'observer. C'est alors qu'à l'aide de mes doigts, je perces deux trous dans le bout de papier qui me sert de livre et me met à observer la scène se présentant à moi. Et je ne pouvais relever qu'une chose essentiel; il faisait preuve d'un amateurisme hors pair. Demandez à un gosse n'ayant jamais fait de vélo d'en faire, sans les petites roues. Forcement au début, on se casse toujours la gueule ... C'est alors que je décide de le suivre afin de voir comment il allait se débrouiller par la suite.

Planque après planque, j'apercevais les échecs de l'homme et la terreur des femmes. Triste était le garçon. Mais alors qu'il s'assoit sur un banc, après une courte course poursuite, mon fessier des plus royale soit-il vient trouver réconfort sur le même banc. Les yeux toujours en face des trous, il ne remarque pas ma présence, pensant fortement à son envie de cookie. C'est alors que je décide de le prendre de court et me positionne d'un tour de passe-passe shinobi, dans la prochaine ruelle qu'il tente de visiter, à la recherche de ces délicieux cookies. Et c'est donc, le journal abaissé et les yeux le plus neutres du monde que je lui balance ma punchline.

«Matter les filles c'est bien, ne pas se faire prendre, c'est mieux.»

La religion du culte d'Oppai a certainement trouver son prochain adhérent...

Dans tous les trios, il se doit d’y en avoir un pour rattraper les autres. Un être plus droit, plus fiable, qui rattrape les bêtises de ses camarades. Par définition, j’étais ce pauvre type. Celui toujours un peu trop gentil qui n’arrive pas à dire non lorsqu’on lui demande un service et qui tente d’accommoder tout le monde. Plusieurs pourraient dire que je suis trop gentil pour mon bien et ils n’auraient sans doute pas tort, mais ce n’est pas comme si je pouvais me réinventer tout d’un coup. Surtout que je ne le voudrais probablement pas. Mon bushido est plutôt clair, après tout, il revient aux forts d’aider les plus faibles, de leur offrir de la compassion et du respect. Mon chemin est donc tout tracé, parfois malgré moi. Ainsi, laissez-moi vous présenter mon propre point de vue des événements de ce jour là. Ma sœur avait eu une envie irrésistible de biscuits et, comme à l’habitude, c’était à moi qu’il était revenu d’aller faire les courses, n’étant pas partis en mission ou occupé à m’entraîner. Serviable, j’avais accepté et avait donc rejoint le centre-ville, faisant bien attention cette fois à ne pas me retrouver prisonnier d’une malencontreuse histoire de poissons. Sur le chemin du retour, mon sac bien en main et le regard un peu éteint par les réflexions hasardeuses et peu importantes, c’est avec surprise que je fus rappelé à la réalité. Un jeune homme prenait la fuite, plus loin, se faisant invectiver vertement par un homme plus vieux et imposant, mais peu rapide. J’ignorais, bien sûr, ne pas être le seul à assister à la scène, mais là n’est pas l’important. Le point central de cette partie du récit réside plutôt dans l’imposante masse de l’homme en question, grassouillet et possédant un cardio… Non, il n’en possédait pas.

Épuisé, il s’était donc plié en deux, posant ses grosses mains contre ses cuisses pour souffler comme un taureau, le cœur palpitant probablement plus qu’il ne l’avait fait en vingt ans. Curieux, et un peu inquiet pour ce visage rougit et cette veine qui palpitait sur sa tempe, je m’arrêtai le temps de m’assurer qu’il allait bien. Malheur pour moi, le poursuivant m’avait lui aussi repéré, moi et mon katana, sans parler de ma taille plus svelte, promesse d’une vitesse de déplacement bien plus élevée que la sienne. Le reste s’était fait plutôt malgré moi alors que son doigt boudiné m’avait pointé avec autorité. Agrandissant les yeux et me figeant sur place, je comprenais tout juste que je venais de me retrouver entraîné dans une autre situation ridicule, mais il était trop tard. Un samurai ne doit jamais prendre la fuite, il doit toujours faire front, quitte à mourir sur le champ de bataille. Certes, c’est peut-être un peu exagéré pour cette situation, mais vous voyez l’idée. C’est donc résigné que je l’avais écouté tonner ses ordres, sans même prendre la peine de demander poliment. Enfin, j’imagine qu’il y avait bien quelques raisons de se dépêcher, vu la vitesse de l’autre.

- Hey gamine! Si tu le rattrapes et que tu me le ramènes, je te paie ce que tu veux! Aller, cours!

Un soupir plus tard, je m’étais mis en mouvement, portant toujours mon sac en espérant que ma sœur ne serait pas trop fâchée de mon retard. Malheureusement, le fuyard avait une bonne avance sur moi et donc, même avec tous les efforts possibles, il m’était quasi impossible de le rattraper. Ce qui ne signifiait pas que je ne pouvais pas le retrouver, avec une immense chance. J’espérais presque le contraire, n’aimant pas trop confronter les gens, mais je ne pouvais pas non plus me défiler sans avoir au moins essayé. J’avais accepté cette tâche et mon honneur était donc en jeu, après tout. C’est dans cette courte errance que je remarquai un individu au comportement curieux, comme s’il cherchait quelque chose. Peut-être avait-il perdu sa bourse ou quelque chose du genre? Sa silhouette m’évoquait celle du jeune homme que je devais traquer, mais c’était plutôt mince comme preuve pour accuser quelqu’un. Je m’apprêtais donc à passer mon chemin et je l’aurais fait, si un troisième individu n’avait pas fait son apparition à ce moment précis. Ainsi, mater des filles était bien, mais il était encore mieux de ne pas se faire prendre? Dommage, on dirait bien que je venais de le trouver en fait.

- Alors c’était bien toi.

Dis-je en arrivant tel un cheveu sur la soupe, m’inclinant légèrement pour m’excuser d’interrompre leur conversation. Que puis-je dire de plus, ils avaient l’air aussi bêtes l’un que l’autre, et probablement aussi pervers l’un que l’autre, mais ils n’avaient pas l’air hostiles ou véritablement méchants. Espérons au moins que ceux là n’iraient pas aussi me prendre pour une fille, auquel cas je commencerais à mal le prendre à force. Quoi qu’il en soit, j’avais quelque chose à faire ici moi et plus vite ce serait fait, plus vite je pourrais rapporter ses biscuits à ma sœur.

- Je ne suis pas le mieux placé pour juger qui que ce soit, mais vous en conviendrez que ce n’est pas très honorable de maltraiter de jeunes femmes. Peut-être pourriez-vous aller vous excuser, histoire que tout le monde soit content? Enfin, de toute façon ça ne me regarde pas vraiment je suppose, mais j’aurai au moins essayé.

C'est à gorge déployée, sans même prononcer le moindre mot, que l'homme aux prunelles verdâtre s'exclame devant moi. Du moins, un homme ? Nan, il ne méritait pas ce titre honorifique et il ne le méritera sûrement pas. Du haut de son mètre et quelque, ce dernier se prend pour plus grand que ce qu'il n'est. Et en plus de ne pas être en mesure de critiquer, il s'esclaffe sur ma tenue. Pauvre innocent, qu'on fait tes parents pour t'inculquer une telle éducation pouvant t'envoyer à la morgue à n'importe quel moment ? Mais alors que mon intérêt pour lui venait de laisser place à un face fermé et des plus désolés, une femme apparait dans la ruelle on nous nous trouvons. Un katana à la ceinture, les cheveux au vent, tout indique qu'elle n'est pas là pour jouer. Le bandeau ninja qu'elle porte indique bel et bien qu'elle est des nôtres, tout comme l'insolent par ailleurs. Je me tourne donc vers elle, elle nous demandant dans la plus grande politesse de nous excuser au près des femmes. M'a t-elle vu mater la moindre fille ? Il est temps de tourner la situation à mon avantage pour y mettre dans la panade, celui qui venait d'avoir le cran de se moquer du héros au dessus des héros.

«Désolé, je ne vois pas en quoi je dois m'excuser. Figure-toi, que si tu nous observais depuis le début, je ne faisais qu'observer cet imbécile empiéter sur l'espace privé de ces demoiselles. De plus, il dérange l'ordre public et de ce fait, tous les deux, nous sommes dans le même camps.»

Et après maintes réflexions, repassant sa voix fine dans ma tête et l'observant de haut en bas, je me fais à l'idée que cette femme n'est autre qu'un homme. Oui c'est bien ça, un homme avec un visage de femme. Où plutôt, les traits du visage fin. Et pour ne pas vexer la personne, aucune réaction ne sera faite. Nous sommes comme nous sommes. Mais semblerait-il que quelqu'un ne soit pas de cet avis. Le nain démontrant cette découverte par de brefs éclats de rire s'obstine. Tentant de remonter l'estime que j'avais éprouvé pour lui, je suis à deux doigts de lui pratiquer les milles souffrances. Faites qu'il se taise ...

Et c'est alors, qu'il prit la parole de nouveau, durant un bref silence...

«Toi tu n'es pas venu de toi-même, quelqu'un te l'a demandé, dis-moi qui c'est !»

Est-il nerveux car son interlocuteur porte une arme ? Je me recule légèrement, laissant leur deux silhouettes prospérer sur la même ligne, face à face. Mais le poing serrer, je me prépare à toute éventualité. Malgré que je favorise en aucun cas le combat entre deux personnes de même origine. Si tel est le cas, je me devrais d'intervenir afin de les séparer.

Une chose est sûre, c'est que le bonhomme est nerveux à l'idée que quelqu'un ai envoyé une tierce personne venant demander excuse auprès du fautif. Lui fautif ? Biensûr que oui. L'avouer, il ne le voulait certainement pas. Alors pour ne pas pousser mémé dans les orties, je me dois de donner un coup de pouce à l'inconnu, la main tendu.

«Oy ! On a pas eu le temps de se présenter, moi c'est Pika. Et si je peux aider, cet homme a bien observer avec insistance ces jeunes femmes. Je suis ici pour lui faire la morale qu'il doit subir mais si moi même, j'ai offensé quelqu'un, je tiens à m'excuser.»

Une chose en entrainant une autre, les présentations viennent d'être faites, les excuses demandés donner, je me tourne généralement vers les deux êtres leur montrant toute la débilité que repousse cette situation.

«Tss,regardez-vous. Vous êtes de la même nation. Kumo ne doit pas voir ses citoyens se battre pour de telle broutille. Mais sachez que si vous deviez en venir aux mains, je serais dans l'obligation de vous séparer. Tel est mon devoir.»

Peut être que la tension ressentit chez le nain baissera, peut être pas. Les cartes sont dans les mains des deux hommes désormais.

Je venais donc de m’incruster, jetant au passage un regard sceptique au jeune homme hilare, bien que j’eu du mal à comprendre pourquoi. Quant à l’autre individu… Finalement, ce n’était pas si mal d’avoir des cheveux de femmes. Beaux et longs et foncés, quand même bien l’on se méprenait toujours sur mon compte à cause d’eux. Après tout, j’aurais pu être chauve, moi aussi, et ça j’aurais encore moins aimé. Impossible donc, pour moi, de me moquer de l’individu excentrique, lui offrant plutôt un genre de compassion désolée. Quoi qu’il en soit, je m’étais donc excusé et avait passé mon petit message, pour ensuite me braquer, lorsque le premier fit un commentaire sur ma poitrine plate. Non, je n’en ai pas moi, de poitrine! Si au moins je pouvais avoir un peu de barbe, peut-être que les gens comprendraient enfin, mais c’était peine perdue. J’étais encore en pleine réflexion sur les mesures que je pourrais prendre pour m’afficher de façon plus masculine lorsque le chauve me désarçonna. Il ne voyait pas pourquoi il devait s’excuser? Bah, moi non plus je ne voyais pas. J’ignorais même en quoi il était concerné, point sur lequel il ne tarda pas à m’éclairer, me faisant du même coup comprendre ma bourde. Un peu gêné, j’agitai les mains tout en m’excusant, bien mal à l’aise d’avoir accusé à tort un innocent sans même m’en rendre compte.

- Vraiment navré! C’est juste que je le vouvoyais, simple question de politesse. Je ne voulais pas que vous vous sentiez visé. L’erreur est mienne.

L’autre, pourtant, était loin d’être aussi compréhensif et ne semblait pas du tout vouloir coopérer à quoi que ce soit. Pire, il semblait même plus remonté encore, décidé à apprendre par tous les moyens l’identité de celui ou celle qui m’avait lancé à sa poursuite. Inutile de lui demander ce qu’il comptait faire ensuite et il était donc, par le fait même, hors de question que je lui fasse ce plaisir. Il n’était pas étonnant que l’on m’ait demandé d’intervenir, n’importe quel civil, confronté à un individu comme celui-là et porteur d’un bandeau ninja en plus de cela, aurait été inquiet de s’en mêler de lui-même, avec raison. Je croisai donc les bras, faisant mine de n’être nullement impressionné, et répondit d’un air qui se voulait aussi blasé que possible. Ce n’était peut-être pas la meilleure façon de l’inciter au calme, mais sa conduite m’insupportait et même moi, je n’étais pas un saint homme.

- Un civil de Kumogakure parfaitement dans son droit de vouloir vivre dans la paix et la sécurité.

Mon regard noisette, porteur de reflet ambrés, n’hésita pas à croiser le sien. J’étais un samurai, je ne baisserais l’échine devant l’intimidation, jamais. Mon honneur en dépendait et il comptait plus que tout, comme celui de mon père avant moi. La situation aurait donc pu être lancée dans tous les sens, si le troisième acteur de celle-ci n’était pas intervenu, allant dans mon sens. Il se présenta sous le nom de Pika, ni plus ni moins, et s’excusa tout en mentionnant être justement ici pour lui faire la morale à propos des femmes. Voilà qui était encore plus que ce que moi j’étais décidé à faire de prime à bord, mais ce ne pouvait pas être entièrement une mauvaise chose je suppose. Sans oublier qu’une fois de plus, je me sentis gêné de voir un homme aussi raisonnable contraint de m’excuser à cause de ma formulation douteuse de plus tôt. Comme quoi la politesse dont je faisais preuve était moins courante que ce que je croyais. Dans tous les cas, j’avais décroisé les bras après cette intervention, me montrant donc plus ouvert au dialogue. Il enchaîna toutefois avant que je n’ai pu répondre, mentionnant que deux kumojin ne devraient pas se battre, ce à quoi j’étais parfaitement d’accord, et qu’il n’hésiterait pas à nous séparer si cela en venait là.

- Votre devoir et le mien ne font qu’un et je suis bienheureux de le constater. Si le choix me revient, je ne désire pas me battre, mais mon bushido me commande de ne point fuir l’affrontement, au cas où il est nécessaire.

Mentionnais-je avec un regard en coin vers le fuyard de plus tôt. J’étais ici pour la paix, mais qu’il ne vienne pas me regarder de haut et s’imaginer qu’il pouvait m’intimider comme il le voulait. Retournant mon attention pleinement vers le chauve, je poursuivis.

- Je suis pour ma part Shurafu Byakuya, Genin de Kumogakure. Hajimemashite.

L'homme jurant par le bushido se penche à quarante cinq degré en ma direction et s'excuse, protestant qu'il venait de vouvoyer l'individu se moquant bien ce que peuvent ressentir les gens. Et c'est d'une allégeance similaire, la tête baissé que j'accepte ses plates excuses. Très vite, il en revient au fait du possible conflit en vue, mentionné précédemment et me met dans la confidence qu'il n'est pas ce genre d'homme à dégainer pour n'importe quelle raison. L'argument doit être juste, tout comme son commanditaire mais par la même occasion, il me confirme que le bushido à qui il prête allégeance mentionne le fait que, fuir un conflit même obligatoire, n'est admit. Par la même occasion, il se présente, évoquant son appartenance au village, au même grade que le mien.

«Shurafu Byakuya ? Et bien sache qu'un homme portant tes convictions a tout mon respect.»

Mon éducation ne peut laisser passer ce genre, de chose, il me doit de le lui faire comprendre. Une poignée de main signant certainement un lien amicale entre nous s'en suit, sous les yeux du jugés. Mais voilà que l'individu présumé se met à bouger et mentionne le fait, sous mes yeux perplexes, qu'il n'a rien contre Byakuya. La tête embrumé je me repasse ces dires d'il y a quelques minutes auparavant et me rappelle le fait qu'il était prêt à se jeter sur lui, car quelqu'un l'avait envoyer afin de le réceptionner. Cet homme est étrangement louche. La discussion continua alors entre les deux protagonistes et de mon côté, d'un battement de cape souple et affiné, je m'assois sur un carton posé sur les pavés de cette rue traversière.

Il ne s'excusera pas et maintient sa décision. Nul n'est en droit de recevoir ses excuses si la personne concernée ne figure pas sur les lieux. Est-il simplement bête ou le fait il exprès ? Même moi, à mon humble avis, une telle bêtise ne serait sortit de ma bouche. Et dieu sait que ce genre de connerie est familiarisé avec ma langue. Mais avant que je lui tire les verres du nez, il se présente, confirmant que les circonstances ne prêtent pas à la perfection pour se rencontrer, nous shinobi de la foudre.

L'auriculaire faisant le ménage au fin donc de ma narine droite, les traits du visage devenus totalement neutre, je lui balance cette crotte de nez, me gênant depuis maintenant deux bonne heures.

«Juste une chose ... Kaguya Kinsue. Ton comportement contre des shinobi de Kumo n'est en rien le bienvenue. Ce genre d'attitude me met le doute au bout du pif, vois-tu ... Prouve-nous que tu appartiens vraiment au village. Sinon, je me verrais de t'exclure du village ou pire, t'enfermer dans les cellules.»

Quel étrange personnage, vraiment.

Une amitié naissante ainsi qu'une seconde, ne montrant aucun signe d'une issue quelconque. L'homme certainement atteint de nanisme ne voue en aucun cas sa vie au village. Fraichement menacé par mes soins, Byakuya écarte mon hypothèse démontrant l'incurabilité de l'homme. Certes, peut il faire exprès comme le souligne le genin, mais quel avantage a t-il à faire cela ? C'est donc assit sur ce tas de carton, que je médite sur la question. Mais encore une fois, mon temps de réflexion est gâché par la triste voie de ce Kinsue.

Insulte et provocation, voilà ce dont est capable cet homme. Ce dont il est seulement capable malheureusement. Triste est la vérité et joyeux sera l'issue de cette discussion. Mais ma veine temporale gonfle sous l'effet de mon flux sanguin s'agitant un peu plus à chaque menace qu'il me lance. Tête d'oeuf, tête de gland, clowns, bouffons. Trop de peu vocabulaire riche en soit ne peut sortir de sa misérable bouche. De plus, il tente la prétention en s'affirmant qu'aucun compte de me sera rendu. Triste est donc l'homme. Ayant une amitié naissance avec le nommé Shurafu, c'est avec assurance et par mes convictions que je lis en lui comme dans un livre ouvert, il sera d'accord avec mon prochain acte.

C'est alors que, bien déterminé à agir, je lève mon corps par la force de mes muscles me dressant en retrait, entre les deux personnes. La tête abaissée et le regard assombrit par l'ombre des bâtiments, ils ne peuvent voir mes yeux criants toute la rage naissante en moi. Plus le temps passe aux côtés de cet homme, plus mon organisme est prit de nausée. Mais le temps d'être malade n'est point arrivé, l'heure est au règlement de compte. Malheureusement, avant même que je puisse faire le moindre geste, Kinsue s'envola sur les toits après avoir insulter copieusement les civils du village. Ce qui confirme non-étrangement ma décision vis à vis de lui; qu'il soit ou non du village, cet homme est désormais pour moi, un ennemi de la nation.

Et du haut du monde, il contemple sa soit disante supériorité face à nous, me balançant un énième discours. Il est désormais de mon ressors, si ça main empeste l'urine ? C'est fâcheux si il ne sait pas se soulager correctement, le gueux... me proposant de garder son odeur d'urine sur moi, il me traite une nouvelle fois, avant de s'envoler pour de bon.

Me retournant vers Byakuya, le visage pétrit de la moindre émotion, mon faciès rondouillard laisse soudainement place à la réalité, faisant apparaitre mes traits de colère au grand jour. D'un simple regarde, je fixe mon ami du moment et lui propose la suite des évènements logique.

«Tu viens ?»

Ce qu'il ne sait pas, c'est que malheureusement, avec ou sans lui, ma réponse est déjà prise. En un éclair je disparais sous ses yeux, laissant pour seul trace de mon passage dans cette rue, une nuée d'étincelle se dissipant avec fulguration.

C'est donc déterminé que les toits du village s'échange mon ombre, à la traque de l'homme. Le monde noircissant les rues ne m'aide en aucun cas, mais repérer un nain chez les adultes reste du possible. Et c'est après quelques minutes de recherche que là, prêt d'une fontaine publique dans laquelle les enfants aiment se rafraichir, qu'il se rince les mains dégoulinante d'urine. Caché, et heureusement pour lui, d'une rue n'abritant aucun civil, il oeuvre. Et d'une remue de poussière derrière, j'apparait, le bras droit chargé d'éclair, prêt à en découdre.

«Alors comme ça on est pas assez grand pour rester discuter avec des adultes ? Ça m'embeterais vraiment si je devais te mettre la fessée tu sais ? Mais je t'avertis, tente une seule fois de redisparraitre de la sorte nous insultant nous et le village, et je ne te laisserais même pas la peine de t'exprimer.»

Les yeux perçant, reflétant tout mon sérieux, l'empathie n'est plus à l'ordre. Une chance vient de lui être donné, qu'il la saisisse s'il possède le moindre neurone à l'intérieur de ce qui semble lui servir de crâne.

Nous avions attendu la réponse du Kaguya, espérant vainement qu’il saurait se montrer raisonnable, tenter de se racheter, quelque chose du genre. Sauf que c’était peine perdue, ce fait devenait de plus en plus évident alors que passait le temps en sa compagnie. Il refusait de se donner un coup de main, préférant s’enfoncer de plus en plus dans ce rôle de trouble-fête qui m’inspirait vraiment beaucoup de pitié. À quel point devait-on être désespéré pour agir de telle façon? S’il avait toujours une famille et des amis, tout le déshonneur qu’il devait leur apporter. Si. Le voilà qui insultait de nouveau Pika-san, sans se soucier des répercussions ou, plutôt, comme un enfant testant jusqu’où il pouvait aller avant de se faire mettre une fessée. Bien sûr, je m’attendais à ce que vienne mon tour et n’en fut pas déçu. Byakuya? Il se permettait de m’appeler aussi familièrement? Je tiquai, mais c’est la suite qui m’énerva véritablement. Il savait donc qu’il s’agissait de l’un de ces deux individus? Je n’en étais honnêtement pas surpris, du moins pas autant que du fait qu’il ait fait semblant de ne pas savoir pour perdre son temps avec moi, s’il possédait déjà ces informations. Par quel genre de logique opérait-il en bout de ligne? Voilà le plus grand mystère. Sa résolution serait toutefois reportée à plus tard puisque le délinquant proférait des menaces, blâmant mon bushido pour les avoir tous deux condamnés. Fronçant les sourcils, mon visage aux traits habituellement si doux et si délicats se fit grave, ma main se refermant sur le manche de mon katana. Un geste plus éloquent que mille discours.

Sans doute avait-il vu mon mouvement, se déplaçant immédiatement sur les toits afin de mettre une plus grande distance entre nous. Sage décision, qui ne l’empêcha pourtant pas de se tirer dans le pied immédiatement ensuite, envoyant une nouvelle salve d’insulte à l’intention de l’autre kumojin. Voilà qui confirmait mes doutes, il n’y avait aucune limite à son manque de savoir-vivre et à ses manières dégoûtantes. Dans un cas comme celui-là, il n’y avait plus qu’une chose à faire et, une fois de plus, Pika-san et moi étions sur la même longueur d’ondes. Cet individu méritait qu’on le rappelle à l’ordre une bonne fois pour toutes. Si la diplomatie n’arrivait pas à en venir à bout, c’est par la force que nous allions devoir régler le problème.

- J’allais te poser la même question, Pika-san.

D’un même mouvement, nous avions quitté nos positions, nous lançant à la poursuite du fuyard. Bafouer son honneur ainsi, fuir l’affrontement qu’il avait lui-même cherché, qu’il avait provoqué. Rien dans l’attitude de ce ninja ne lui conférait le droit de se munir de pareil titre. Que penseraient les citoyens, si nous devions laisser un être comme lui sévir comme il le voulait? C’est tout le village, toute l’organisation des ninjas de Kumogakure qui en serait souillée. Il était hors de question qu’une telle chose se produise devant mes yeux sans que je n’intervienne, voilà qui était un fait clair et net. Il ne nous fallut que quelques minutes pour repérer enfin notre homme. Impatient, il semblerait, Pika-san n’hésite pas à se positionner derrière lui, le bras lourdement chargé de chakra aux propriétés électriques. Pour ma part, je restai plus en retrait, parcourant la petite rue d’un regard soucieux. Pas de civils dans les environs immédiats à évacuer afin d’éviter qu’ils ne se retrouvent coincés dans l’affrontement. Bien. Cette précaution prise, je rejoignis le sol, à quelques pas du duo, prenant bien garde à ne pas me trouver sur la même ligne que Pika-san. Il serait stupide de permettre à notre adversaire de nous atteindre tous deux avec une même attaque, d’autant plus que nous ne savions toujours pas à quoi ressemblait son arsenal. Je laissai au chauve le soin de s’exprimer, menaçant avec raison le fuyard et lui faisant comprendre ce qu’il risquait ici. Enfin, lui faisant presque comprendre. Je me devais d’ajouter mon grain de sel, pendant que nous l’avions toujours entre les mains et qu’il semblait nous écouter, ne serait-ce que pour l’instant.

- Réfléchis bien, Kaguya-san. Non seulement tu es ici en position de désavantage, mais même si tu arrives à nous battre tous les deux, tes faits seront rapportés aux autorités. Si le poing de Pika-san ne te fait pas peur, il serait peut-être une bonne chose de réfléchir à tout ce qui pourrait t’attendre, dans les geôles de Kumogakure. Il n’y a pas de seconde chance, pour un ninja qui souille ainsi son honneur et celui de son village avec lui. Est-ce que cet orgueil mal placé et cette attitude enfantine méritent d’être défendus au péril de ton avenir au sein du village caché des nuages?

La main toujours sur le manche de mon katana, prêt à dégainer si nécessaire et à apporter mon aide à Pika-san, j’attendis une fois de plus sa réponse. S’il faisait encore fois mine d’être irrespectueux et qu’il portait le premier coup, je n’aurais alors plus aucune raison de lui tendre la main et de lui offrir le peu de compassion qu’il me restait pour lui. La balle était, pour la toute dernière fois, dans son camp.

C'est le bras imbibé d'éclair que je me dresse face au fautif. Cet homme n'est ni plus ni moins un paria qui bafoue quant à la prospérité et aux lois du village. Kumogakure est une nation des plus puissantes, si ce n'est la plus puissante. Et posséder de tel étron dans ses rangs n'est acceptable sous aucun point. En insultant, frappant ainsi qu'en effrayant des membres de la patrie, cet homme croyant que tout lui arrive à la cheville est désormais un ennemi de la nation. Peut-il nous offrir toutes les excuses du monde, désormais, il devra passer le reste de sa vie dans une cellule du village en attendant son jugement. Tel est son destin.

Par ailleurs, à quelques pas derrière la future zone de conflit, Byakuya apparait dans les bas fonds de cette ruelle, ne prenant part à l'action. A t-il sûrement raison, la violence est elle vraiment nécessaire ? Certainement. Allouant la paix avec le trublion, nous avons déjà laisser passer cette chance, si rare de nos jours par ces temps de guerre. Mais si,même à l'intérieur de nos frontières, le danger vient de nos propres combattants, alors mon devoir est de nettoyer la peste qui s'y trouve. Ce qui semble aller dans le sens de ce Kinsue, les yeux crachants une envie présente de combat. Sa carotide veut se voir gonfler plus rapidement ,chaque seconde qui passe, laissant son taux de globule rouge augmenter quant à l'action qu'il prépare. Mais c'est sans m'en rendre compte, une battement de cils plus tard, qu'il se trouve derrière, la courte lame d'un kunai prêt à m'égorger. Un acte aussi désespérer va t-il lui permettre d'avoir bonne conscience ? J'en doute. C'est donc dans un calme semblable à la mort, que je reste calme, prêt à en découvre s'il tente quoi que ce soit. Car à tous les coups, un homme de sa trempe n'en est pas capable. Et puis même s'il s'acquitte d'une telle tâche, alors il sera définitivement une cible de Kumogakure. Vu son état d'esprit, ce sera pas dommage.

D'un coup de pied, en place des les lombaires, il m'envoie valser vers l'avant m'écraser tel un pic dans un tas de carton. Tout est parfait. Cet abrutit m'assène le premier coup, lui laisser les mains amers d'erreur. riant aux éclats, il se tourne vers Byakuya après m'avoir demander si je me porte toujours bien. Faisant le moins de bruit possible, je me relève dans l'ombre, laissant le samouraï face à lui. et c'est alors qu'il nous lance la brillante idée d'un combat, malheureusement déjà engager. Une joute qui, si nous le battons, aboutira par ses excuses envers nos deux personnes ainsi que celle qu'il a effrayé plutôt dans la journée. Malin mais fâcheusement trop tard. Et battant mes épaules de la poussière qui venait de se loger dessus, je glisse à quelques centimètres du sol, le buste en avant et la cape branlante sous la brise soufflante sur la ville, vers le néfaste.

Pas un coup de coude bien placer, je lui rend la pareille, lui répondant par la même occasion à sa demande plus qu'insultante.

«Tes excuses ? Tu sais où tu peux te les mettre tes excuses ? Tu insulte et menace des représentants de la nation, la même que la tienne par ailleurs, celle que nous défendons et tu ne veux pas t'excuser depuis tout à l'heure. Et maintenant qu'est-ce que tu nous racontes ? Si on te bat, par un combat que tu as entamer hostilement, tu accepteras de nous faire tes excuses. Désolé mais le mal est déjà, tu es indigne se ce bandeau que tu arbore. Kaminari no Kuni ne mérite pas de tel cafard comme toi !» et levant l'index pointer sur lui, le visage semer de haine, je lui adresse mon plus humble verdict. «Désormais...Tu es un ennemi de Kumogakure !!! »

Et laissant le calme reprendre sa place, je forme le mudra du clonage, laissant apparaitre à mes côtés, deux semblables.

«Si tu veux te battre ... je suis ton homme !»

HRP: