Dans la pénombre de la nuit... [PV:Shintori Saori]

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Encore un de ces jours de longs vagabondages perdus entre deux pays, Syn marchait au grès des vents s'aventurant ou bon lui semblait et se ravitaillant sur place, à vrai dire ce qu'il cherchait surtout c'était de quoi se battre, de quoi se divertir un peu dans cet univers creux peuplés de ce qu'il appelait les imbéciles. La journée avait bien avancer et ses provisions était bien entamée, rapidement, il devrait se trouver de quoi manger. Il s'allongea, le regard braqué dans les cieux et déchira a pleines dents un morceau de cette viande à peine cuite récupérée sur le cadavre d'un marchand itinérant ayant eu la mauvaise idée de croiser sa route, elle était de piètre qualité mais cela suffirait pour ce soir. Après avoir finit son repas, il posa ses mains derrière sa tête pour faire office de coussin puis avant de fermer tranquillement ses yeux il se mit à réfléchir tranquillement, la chaleur de cette nuit d'été se prêtait parfaitement à une réflexion. Il repensa aux événement malsains qu'il avait pu vivre dans une vie aussi courte. Qui plus est il était maintenant traqué par ces villages qui s'était donné comme mission de traquer les gens comme lui. Cette société était décidément irrécupérable. Malgré tous les défauts que cette vie comportait, il finissait par en être bien content plutôt que de ressembler à tous ces idiots. Il préférait les voir morts, noyés dans leur propres sang, du Kage au simple étudiant de l'académie. Et quand bien même, tous ces Nukenins errants qui comme lui n'avait pas choisi leur camps ils ne valaient pas mieux, cette courte méditation avait eu le don de l'énerver. Et ce n'était pas ainsi qu'il arriverait à rejoindre le pays des songes, il souffla par dépit puis se releva pour regarder aux alentours, il faisait nuit noire et les petits bruits d'animaux se faisaient entendre surplombé par un le brut d'un petit vent venant un peu radoucir la nuit de cette chaleur qui frappait le monde ninja. Tentant de se calmer il manipula un peu de son alliage de lithium contenu dans une de ses nombreuses fioles pour la faire danser et prendre de nombreuses formes indéfinies, cet art, celui du Kinton il le possédait de cet idiot qui lui avait servi de mentor durant la guerre qui avait opposé les clans qui formeraient bientôt ces villages ninjas. Qui aurait cru que cet technique lui serait un jour aussi utile, il pouvait désormais en manipuler à son aise tant que l'alliage contenu dans les fioles restait suffisant, les pulsions meurtrières qu'il déversait constamment se calmait enfin, en manipulant ce métal, sa respiration se calmait un peu et lentement il retrouvait sa tranquillité.

"- Foutus abrutis..."

C'est alors qu'un bruit venu de nul part le fit brusquement se retourner.

Voilà quelques heures qu'elle battait la campagne pour retrouver ce petit chien, et tout ça pour le regard larmoyant d'une petite fille triste. Cela ne pouvait être qu'une bonne action alors haut les cœurs, une promesse est une promesse et surtout celle faite à un enfant. Saori reprit courage et s'en alla à la recherche de l'animal. La jeune fille fit tout de même une halte afin de faire manger Nezumi et l'hydrater un peu. Il devait souffrir blotti ainsi dans son corsage, du moins le pense t'elle ainsi. Mais si elle savait comment le petit rat était tel un coq dans ce nid douillet. Une douce chaleur parfumée, la douceur d'une peau de pêche dorée, rien de tel pour vous revigorer les sens et l'appétit. Il étirait ses pattes avec volupté, pausant sa tête contre ce duvet tentant, léchant et enveloppant ce mamelon tendrement provocant un rire causé par ce petit chatouillis de sa maitresse.

Saori trembla, la nuit venait et avec elle son lot de cauchemar.

La jeune fille avait un besoin pressant d'extérioriser cette bataille. Encore choquée par tout ce sang déversé au nom de quoi ? Elle avait apprit à se débrouiller pour survivre, seule au milieu de tout ces êtres vivants qui ne vivaient que pour se battre. Elle soupira se remémorant la mort de sa chère maman tant aimé. Des réflexions existentielles, une vie à combattre, des nuits de doutes, autant de sentiments pour ce petit bout de femme. Elle n’était plus elle-même depuis cette funeste journée ou elle se défendait contre le malheur. Sa main se promena instinctivement vers son cœur. L'évocation de ce souvenir reste encore douloureux. Un soupir ! Une petite larme traça un sillon sur son petit minois d’ange rieur. Ce n’était plus qu’une enfant, une enfant à qui son innocence avait été retirée trop tôt. Une enfant à prendre tendrement dans ses bras pour la bercer et lui dire que tout ira bien. La jeune fille passa une main sur sa joue et parut en être bien étonnée. Depuis quand n’avait elle ainsi couler une larme ? Petite mais très significative ! Nezumi vint sur l'épaule de sa bien aimée, et caressa sa joue avec une tendresse infinie ressentant la douleur de sa maîtresse comme un déchirement.

Des bruits ! Des voix ! Elle n'était pas loin d'un campement visiblement. Pleins d'entrain, elle se releva et se dirigea sans trop réfléchir vers tout joyeux tintamarre. Elle s'arrêta net ! Devant elle des hommes peu recommandables en vérité. Une dégaine à faire peur et peu rassurante. Voulant reculer son pied brisa une branche d'un coup sec, attirant l'attention de paire d'yeux injectés de sang vers elle. La boisson coulait à flot depuis quelques heures certainement.

« Regardez moi cette poulette ! Hey pars pas ma jolie reste causer avec nous ! »

Effrayée, Saori se mit à courir sans trop savoir vers ou.

"- Foutus abrutis... Rattrapez là"

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Ce bruit qui était venu le déranger ? Une femme, un peu plus jeune que lui, coursée par d'étranges hommes ils devaient-être tout au plus cinq, que comptait-ils faire d'elle. Elle semblait effrayée et courait droit vers lui... C'était loin d'être une bonne idée. Un large sourire se dessina sur son visage. Au diable le repos, il allait un peu s'amuser. Il recouvrit les épaules de la jeune fille de ses larges mains pour la stopper, même si elle paraissait sans défense le premier contact qu'il eut avec elle fut étonnant, elle ne semblait pas si faible finalement.

"- Hé merci d'l'avoir rattrapé vieux."

Ces hommes étaient sales et vêtu de haillons. Leurs intentions n'étaient clairement pas amical, et alors qu'il se rapprochaient, le sourire amical du nukenin se transformait en un effrayant rictus dévoilant une rangée de dents aiguisées.

"- Si vous la voulez, laissez moi d'abord vous montrer de quoi je suis capable..."

Les yeux exorbités il se jeta dans le groupe comme une bête sauvage, et profita de l'effet de surprise pour arracher la jugulaire du premier, ils étaient faibles, mais ils étaient armés. Sans attendre, ils dégainèrent les katanas à leur hanche. Malgré le fait qu'ils ne soient pas de fins bretteurs, ils étaient encore quatre et seul au milieu ses chances étaient réduites. Il bondit en arrière aux côtés de la jeune femme. Et lui cracha au visage :

"- Au lieu de flipper, sert un peu à quelque chose idiote."

La peur est un sentiment humain. Lorsqu'elle vous étreint, rien ne peut raisonner la bête effarouchée, et c'est dans cet état d'esprit que votre corps ne vous écoute plus. L'instinct de survie est le plus fort. Le mécanisme est alors en marche pour sauver sa peau. Saori avait peur ! Il faisait nuit, la fatigue, l'espoir de retrouver un visage ami, la désillusion, des regards sournois, la peur devenait la pièce maitresse de vos actions. Une seule chose n'est que possible : courir !

"- Au lieu de flipper, sert un peu à quelque chose idiote."

Cette phrase l'arrêta net. Son esprit retourna à ce fameux jour. Le jour ou elle découvrit qu'elle n'avait aucune force pour sauver celle qui lui donna le jour. Elle fut tétanisée par cette simple phrase. Un souvenir encore trop vivace. S'ensuivit alors une réaction de défense. Comment cet homme pouvait lui parler ainsi ? Il ne connaissait rien d'elle et il l'a traité d'idiote. Sert à quelque chose disait il mais de quoi il se mêle ? A le voir se battre tel un diable, on pouvait se dire que l'animal qu'il était n'avait rien de sociable. La violence semble être son maître mot, il virevoltait dans la terreur de ses ennemis, à en juger par les râles de douleurs qui s'élevaient du champs de bataille. Un constat évident, il n'avait pas besoin d'elle pour se débarrasser de quelques hommes en haillons.

Elle s'insurgea contre cette phrase. Elle n'était pas idiote et servait à quelque chose, une chose importante, la sauvegarde d'une vie ! Elle est docteur et non une faucheuse. Elle devait en être fière. Tout à son exploration et observation de la situation, un des voyoux vint à elle. L'homme l'a saisi par le bras, les yeux injectées de sang et le sourire qu'il affichait n'avait rien d'amicale. Son regard changea tout d'un coup et un petit cri efféminé monta de sa gorge. Un coup de pied entre les jambes permit à Saori de se dégager rapidement. Une pierre rencontra malencontreusement son crâne et l'assomma. La jeune fille lâcha son arme de fortune et observa son sauveur inconnu.

Il avait peut être dit cela pour la faire réagir. N'avait elle pas été trop dur dans sa réflexion. Nézumi dans tout ce remue ménage bougea dans le corsage et pinça fortement un téton de sa douce maîtresse. Celle-ci poussa un petit cri en réaction à ce geste provocant sur elle quelques paires d'yeux étonnés. Devenant légèrement cramoisie, elle maudit en son fort intérieur ce petit rat entre ses seins.

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