Encore une dure nuit, une longue nuit. Je n'arrivais plus à les compter, en journée j'arrivais lors de mes pauses à me reposer mais lorsque la nuit tombait, c'était tout bonnement impossible. Je n'avais parlé à presque personne de ce cela, je ne le pouvais simplement pas. Il m'était difficile de l'expliquer et difficile de contrôler ce qui tentait d'avoir main-mise sur moi. Mon esprit avait déjà flanché une fois, je ne doutais pas qu'il le fasse une seconde. Quant à mon corps, il perdurait encore mais cela ne pouvait durer très longtemps. Je devais trouver une solution mais auprès de qui ? Actuellement, la seule personne à qui je pouvais en parler se trouvait être Oniri. Elle était d'ailleurs la cause de mes problèmes, d'une façon plutôt indirecte mais elle l'était. Pour veiller à son retour, j'avais accepté de rejoindre Yuki no Kuni à bord d'un navire ; Je n'avais d'ailleurs pas été seul, Yami était à mes côtés.

Ce n'était qu'une pure vengeance au départ, j'avais répondu présent à l'invitation pour premièrement me débarrasser de l'homme m'ayant blessé grièvement et deuxièmement pouvoir aider à ramener Oniri à Suna et vivante. Au final, je n'avais pas assouvi ma vengeance mais j'étais parvenu à aider mes confrères concernant l'objectif réel.

Enfin, aujourd'hui était un jour comme les autres ou presque ; J'avais reçu une missive me disant être affecté à une mission rang A. D'après mes souvenirs, je n'avais fait qu'une seule mission de ce même rang. C'était aux côtés de Ema et ce durant les périodes de développement de Suna, des pièces sensorielles étaient arrivées à la ville portuaire de Odaichi et nous avions pour obligation de les ramener à bon port. La mission avait été un succès en soit et nous avions affronté des dizaines de brigands, un Sunajin nous avait d'ailleurs rejoint, il se nommait Sasori. Je ne l'avais plus revu depuis ce jour, peut-être travaillait-il dans l'ombre et pour une organisation officieuse ? C'était vraiment possible à mon sens, on n'avait qu'à regarder actuellement le Midorhato. Seul le Kazekage et les membres en connaissaient l'existence, je n'avais pas eu de nouvelles depuis un moment mais le côté secret et non-officiel existait vraiment.

Le côté intéressant de la mission -en plus de son rang- était un de mes partenaires. Partenaire, c'était trop peu pour qualifier le Kazekage qu'il représentait. Le maître au rêveur était présent sur cette feuille de mission. Je l'avais déjà combattu deux fois et je pouvais dire à ce jour que je n'avais vu pareil monstre si j'écarte les démons comme la Furyou dévoreuse. Ses capacités n'étaient pas à prendre à la légère et je réfléchissais de temps en temps à des plans pour le mettre à terre. Deux Chûnins n'avaient pas suffit à le mettre hors-jeu, nous n'avions réussi qu'à lui asséner quelques coups. J'avais établi la plupart des stratagèmes, ce n'était pas du fait de la Saibogu. La mission était pour trois personnes et la troisième se trouvait être un membre du clan Kawaguchi. Un des clans fondateur de Suna et qui est à mon sens, le plus important. Ils manient le sable, contrôlent le désert-.. On ne pouvait que respecter cette capacité spéciale, les fils du désert reconnaissaient volontiers leur puissance.

Le clan avait beau m'impressionner, je ne pouvais pas en dire autant de la personne, je ne la connaissais simplement pas. Il se nommait Kira, c'était une bonne occasion pour le rencontrer.

Un rendez-vous avait été donné à la traditionnelle Voie Illusionnée pour les alentours de neuf heure du matin. Mon réveil naturel m'avait permis d'être en avance comparé à d'habitude, je m'étais donc préparé lentement et soigneusement. Je ne parlais de mon apparence mais plutôt des équipements. En parlant de ma tenue vestimentaire, je portais un survêtement noir, un foulard blanc autour de mon cou et des bottes marrons. À mes côtes se trouvait Azura, mon Katana qui en guise de garde disposait d'une bandelette blanche -assez longue- enroulée autour. Je profitais de la route pour lire le contenu de la missive.

Mission a écrit:

La rumeur concernant l'examen Chûnin se déroulant à Kaze no Kuni a fini de faire le tour du continent. Tout le Yuukan est au courant. Mais tout le monde sait qu'il n'y a pas que les forces militaires qui se rendent à pareil événement. C'est un bon moyen pour faire fructifier son commerce. Ainsi, Kaze no Kuni sera une nation avec un nombre de voyageurs en croissance nette. Les brigands en profitent également. Ils sont en recrudescence. Il faut débarrasser les principaux axes du pays avant que les invités ne viennent. C'est pour cette raison que le Kage sera également présent, pour s'assurer que la mission soit un succès. Prenez garde : on a retrouvé les caravanes des victimes sur la route, mais il n'y avait plus personne. Pourtant, les objets et l'argent s'y trouvent encore. Ce ne sont pas des brigands ordinaires.

La mission consistait à sécuriser les routes empruntées afin de rejoindre Suna, des brigands s'adonnaient à des attaques et cela ne pouvait plus durer. Les enjeux étaient trop gros pour le village caché du Sable, nous ne pouvions faire courir un danger aux futurs participants à l'examen. Une particularité était tout de même énoncée, les assaillants lors des attaques ne s'étaient pas donnés la peine de piller leurs victimes. Quelque chose d'étrange et qu'on devait élucider..

J'arrivais finalement au lieu du rendez-vous, il n'y avait que peu de personne et le Kazekage n'était pas présent. Le lieu précis me m'indiquait aucune trace concernant le Kawaguchi, j'étais donc seul et je me devais d'attendre.

Finalement, un de mes premiers partenaires arriva. J'abaissai légèrement le haut de mon corps pour le saluer.

«  J’espère que cette mission sera un succès.  »

Le bonjour n'était peut-être pas nécessaire, la symbolique de mon signe représentait bien plus. J’espérai que la prochaine personne n'allait pas trop tarder, l'heure limite approchait à grand pas et j'étais prêt à débuter la mission.

Concernés:

♫:

Ho nooooooooon! Encore une mission! Et allez savoir pourquoi il a fallu que ma chance légendaire s'arrange pour que ce soit avec notre clochard de Kazekage en personne! Plus un type dont j'ai déjà entendu parler quelques fois au hasard d'une conversation de bar ou d'une balade dans les rues ensablées du village. On ne peut pas dire que l'entraînement avec le Yamada se soit très bien déroulé et c'était la dernière fois que je l'ai vu. Peut-être qu'il aura appris à maîtriser ses nerfs cette fois-ci. Mais dans le doute je ne vais simplement pas lui parler et me contenter de l'ignorer au-delà des banalités sociales habituelles...

Mais il y a tout de même quelques points positifs dans l'histoire: Kaze pourra bénéficier d'un commerce plus florissant une fois que nous aurons nettoyé les grands axes que les caravanes parcourent dans le désert. Et puis c'est la première fois que l'on m'assigne une mission de rang A. Peut-être est-ce une forme de reconnaissance de mes compétences? Je ne suis que Genin et je vois mal pourquoi le Kazekage m'aurait désigné personnellement - après tout je doute qu'il soit étranger au choix des participants! - pour l'accompagner. D'autant plus que le troisième larron est également plus gradé que moi.

*Soit le clochard veut s'excuser pour son comportement déplorable lors de notre dernière rencontre, soit il veut simplement se débarrasser de moi loin des regards indiscrets. Et cet Ogami est également dans le coup!*

Je ne veux pas des excuses du Yamada - d'ailleurs je ne désire rien de lui! - mais je les préfère tout de même à la mort. Je profite encore un instant de l'eau fraîche qui coule sur mon corps dénudé, poings appuyés contre la paroi de la douche. Il est hors de question que je décline cette mission ou refuse de m'y rendre parce que la possibilité de mourir existe. Je ne suis pas un lâche! Je mourrai debout, comme un homme. Et non traqué comme un animal qui s'enfuit la queue entre les jambes! Je coupe l'arrivée d'eau et enroule une serviette autours de ma taille avant d'aller préparer mes affaires.

C'est un exercice relativement vite fait dans la mesure ou je n'emporte jamais d'armes autre que le sable avec moi. Et puisque nous serons dans le désert je peux aisément me passer de la jarre familiale dont j'ai hérité. Au final j'emporte quelques rations de survie et de l'eau mais guère plus. Je passe ensuite ma traditionnelle bure beige puis mon écharpe filet que j'enroule autours de mon cou. Il est temps de me rendre au rendez-vous désormais!

Je me retrouve rapidement à survoler Suna jusqu'à la voie illusionnée, debout sur mon nuage. Chemin faisant je puise dans son sable pour m'envelopper d'une armure qui adopte rapidement les formes et détails de mon corps. Elle se solidifie puis s'adapte aux couleurs pour être pratiquement indécelable. Ce n'est pas au début du combat qu'il faut être prêt: c'est avant! Une leçon que le Kage s'est chargée de m'enseigner malgré moi...

Une fois à la voie illusionnée je remarque rapidement un type qui prend les devant et s'incline pour me saluer. Tiens, enfant quelqu'un qui sait reconnaître la supériorité des Kawaguchi. Peut-être qu'Ogami est aussi présent pour me faire la peau mais au moins il a un certain savoir vivre. C'est toujours ça! Je me fends d'un léger sourire lorsqu'il dit espérer que la mission soit un succès.

- "Évidemment qu'elle sera un succès!" je n'ai pas pour habitude de foirer les missions qu'on me confie. "Quant à savoir si elle sera agréable..."

J'en doute... Comment pourrait-elle l'être alors que je vais devoir supporter l'affreuse vision du clochard pendant de longues heures au minimum? On en aura même certainement pour plusieurs jours si on veut purger tous les axes commerciaux de ses bandits. J'abaisse mon altitude pour me retrouver à côté de mon coéquipier imposé tandis que je me pose à nouveau les questions qui me taraudent depuis que j'ai posé le regard sur l'ordre de mission: où sont passés les corps? Pourquoi laisser les biens de valeur? Quels brigands agiraient ainsi? C'est tout simplement illogique. Quelque chose m'échappe encore et je compte bien découvrir ce que c'est...

Musique:

Cette mission ne pouvait qu'être un succès, l'équipe semblait plutôt intéressante sur le papier. La classification de celle-ci n'annonçait vraiment rien de bon mais je comptais sur notre expérience pour y parvenir. La première personne qui m'avait rejoint se trouvait être le Kawaguchi par déduction. Étant donné que je connaissais le Kazekage -ceci semble une évidence- je pouvais l'affirmer. Il était d'accord sur le fait qu'elle doit être un succès, il se posait une question alors sur le fait que cette mission soit agréable ou non. Je haussai un sourcil à l'entente de ces mots, je n'en comprenais pas vraiment le sens. La mission pouvait être agréable, une entente cordiale était le bienvenue et était même obligatoire pour une bonne cohésion mais cela n'était qu'un facteur comme un autre. Je décidai alors de ne pas relever, je ne voulais pas dés le début m'opposer à quelqu'un. Pour cette fois-ci seulement, je refrénai mon honnêteté pour finalement saluer le Kazekage de la même façon que j'avais pu précédemment le faire avec Kira.

Seulement, le dirigeant du village n'était pas venu à nous de façon conventionnelle. Il était descendu d'une caravane. Je regardais alors l'étendue du chariot tout en jetant un œil sur le chameau. J'imaginais alors facilement où il voulait en venir, il avait réquisitionné un moyen de transport pour simuler le fait d'être un marchand. C'était une sorte d'infiltration, nous devions être des marchands et le Yamada s'était vêtu en conséquence. Il devait être un marchand bien pauvre pour ne pas avoir de chaussure à ses pieds. Malgré la mission, le maître à mon maître gardait les vieilles habitudes de son clan.

Celui-ci énonça alors les grandes lignes du plan. Kawaguchi Kira et moi même avions pour objectif d'étudier la façon de procéder des attaquants et ceci depuis l'arrière du véhicule. C'était un plan plutôt classique mais qui pouvait en effet fonctionner. Je ne pouvais malheureusement pas dissimuler mon chakra mais je rangeai tout de même mon insigne du village dans mon sac. Je ne voulais pas que nos ennemis la perçoivent. Il était fort possible qu'avant de lancer une attaque, les brigands puissent nous observer à distance et si par malheur le chariot laissait entrevoir l'once d'une insigne ; Il était possible qu'ils se rétractent. Le but n'était pas de les faire fuir mais de les attirer, seulement on allait peut-être essayer ce stratagème mais il pouvait durer des jours entiers, il n'était pas dit « qu'ils mordent à l'hameçon ».

Je fis un signe de la tête pour acquiescer, j'étais d'accord avec son plan qui allait à coup sûr être développé au fur et à mesure de la mission. Je me plaçai alors dans le chariot, aux côtés du Kawaguchi et je sentis celui-ci se mouvoir. J'avais réfléchi à plusieurs hypothèses sur le mobile des brigands et je voulais en faire part à mes partenaires de mission.

«  J'ai réfléchi à la motivation des assaillants... Ils kidnappent les hommes mais ne touchent pas aux biens des victimes, c'est plutôt étrange. Pouvons-nous penser à un motivation religieuse ? Une secte se servant des hommes pour faire des sacrifices ? Un marchand d'esclave peut-être aussi, même si je ne comprendrai pas pourquoi il ne récupère pas les biens. Qu'en pensez-vous ? Il y a tant de possibilités. »

Ce n'était que des suppositions et une simple discussion, je n'avais pas la prétention de pouvoir être devin, je n'étais pas non plus voyant. Les avis de mes partenaires pouvaient m'être intéressants, discuter des hypothèses pouvaient aussi nous permettre de nous préparer à certaines éventualités. Ce qui était en certain en tout cas, c'était que la mission ne s'annonçait pas facile. J'avais d'ailleurs remarqué que le bras du dirigeant n'était pas remplacé, aucune prothèse n'avait été installé. Je trouvais ça étrange avec les technologies proposées par les Saibogu. C'était sûrement un choix plutôt atypique, venant d'un Yamada cela ne m'étonnerait pas.

Alors que nous étions déjà dans le désert, le chariot commença à vaciller. Je posai ma main gauche sur la rambarde et tentai alors de voir de quoi il en revenait. Quelques instants plus tard, le véhicule s'arrêta subitement et pencha d'un côté tout aussi subitement. Kira s'était légèrement déporté sur moi suite à ce choc. Le poussant doucement, je descendis de la caravane pour regarder l'état de celle-ci. Comme le choc nous laissait le présager, une roue de la caravane était cassée. Le bois s'était fendu et petit morceau de roche avait achevé le rouage. Je soupirai en voyant cela pour finalement regarder autour de nous.

«  C'est plutôt une mauvaise chose mais ça peut aussi en être une bonne, nous sommes plus vulnérables, peut-être allons-nous attirer les ennemis ?  »

Je m'adossai à la caravane, je pouvais réparer sans problème le chariot mais il était peut-être mal venu d'utiliser mon Shôton pour ajouter la partie manquante à la roue. C'était bien trop brillant et peut-être qu'une petite chose comme celle-ci pouvait faire fuir les brigands, rien n'était sûr encore une fois mais il ne fallait prendre aucun risque.

Je crois d'abord à une blague lorsque je pose les yeux sur le Kage, son accoutrement puis la caravane qu'il conduit. Mais non, il est parfaitement sérieux. Je déteste Suna! Mais tant qu'elle existera et que le nom Kawaguchi lui sera attaché j'attends au moins de son Kage qu'il porte dignement son titre. Pas qu'il se déguise en charretier ou je ne sais quoi. Son idée n'est pas mauvaise. Elle est même excellente. Des chasseurs qui se déguisent en proies... N'est-ce pas là l'une des base quand on souhaite attirer à soit ceux qu'on est sensés coincer? Mais tout de même... Pourquoi ne laisse-t'il pas l'un de nous - Ogami en fait! - conduire et se ridiculiser et qu'il ne prends pas place à l'arrière? En somme ce n'est pas le fond que je conteste mais bien la forme...

Je me passe une main sur le visage tout en tentant de ne pas soupirer. Il a vraiment le don de m'étonner celui-là. Pourtant j'en reviens à mon plan initial: gagner la confiance du Kage pour mieux le tuer ensuite. Mais il faut dire qu'il ne me facilite pas la tâche en éveillant sans cesse en moi reproches et agacement. Toujours est-il qu'il nous demande si le plan nous convient et après un regard à Ogami je hausse les épaules.

- "Parfaitement oui..." la bonne blague! "C'est une excellente idée!"

Et je me retrouve donc à l'arrière de notre moyen de transport, caché sous les draps. Bras croisés et regard noir, j'adresse une prière silencieuse à une quelconque divinité en espérant être entendu en retour: faites qu'on ne soit pas obligé de passer des jours dans le désert sous cette toile! Même si faire une mission avec le Kage est un excellent moyen de me rapprocher davantage de lui, j'ai tout de même de l'amour propre. Ce petit jeu n'est pas digne d'un Kawaguchi! Pourquoi ne pas tout simplement zigouiller tout ce qui se présentera à nous avec un air un tant soit peu menaçant?

On passe la voie illusionné et j'en profite pour lancer mon bandeau à l'un des gardes de mon clan en lui demandant d'en prendre soin. Si on devait se faire capturer pour les besoin de la mission je n'aurais aucune crainte qu'on le trouve sur moi en cas de fouille. Puis j'essaie de canaliser mon irritation tout en gardant mes distances avec Ogami. La promiscuité avec un mec sous un drap, non merci! Je passe...

Ce dernier partage ses hypothèses avec nous et il faut reconnaître qu'elles ne manquent pas de sens. J'ai aussi essayé de comprendre les motivations des assaillants et je dois avouer qu'elles restent obscures. Pourquoi donc se contenter de prendre les gens et laisser leurs biens? Quel genre de voleur ou criminel agirait ainsi? L'appât du gain est pratiquement une règle universelle dans le monde des hors-la-loi et c'est bien souvent ce qui a les a poussé à vivre en marge de la société. L'argent facile... voilà qui en a toujours tenté plus d'un...

- "Faut croire qu'ils se fichent pas mal des objets de valeur! Où qu'ils n'ont pas envie de se charger inutilement..." je hausse les épaules. "Peut-être qu'ils n'ont pas d'endroit où les stocker ou qu'ils ne veulent pas prendre le risque de les revendre et qu'on puisse remonter jusqu'à eux. Ou encore qu'ils veulent seulement s'en prendre au commerce de Kaze. Remplacer des biens n'est pas si compliqué. Mais ceux qui les transportent, en revanche..."

Peut-être même que le but recherché est de pousser Suna a escorter chaque caravane et ainsi retirer au village une partie de sa force militaire. Toujours est-il que quelque chose ne tourne clairement pas rond et que j'ai hâte de découvrir ce que c'est. Et si au passage je peux remplir quelques gorges de sable ce sera avec grand plaisir, soyez-en assurés...

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Quelques temps plus tard un léger choc se fait ressentir et dans la foulée le chariot se met à pencher d'un coup sec sur le côté. Je glisse sur mon voisin et hausse les épaules pour lui signaler que je n'ai évidemment pas fait exprès. Ce n'est quand même pas de ma faute si le Kage ne sait pas mener sa barque, non? Je suis une victime, tout comme lui. Je profite de l'impulsion que le Toshiro me donne pour regagner ma place et ma contenance. La journée risque d'être longue...

L'origine du problème? Une roue fendue qui nous condamne à rester sur place en l'absence de réparations. Selon le Chûnin c'est plutôt un point positif puisque cette situation nous rend plus vulnérable. À nouveau il m'est difficile de lui donner tort. Mais par principe j'ai tout de même envie de lui opposer un autre argument. Ne serait-ce que pour pousser le Kage à faire un choix qui m'en apprendra peut-être plus sur son état d'esprit en mission. J'ai déjà pu discuter avec lui dans le passé lors d'un entraînement. Mais je ne l'ai jamais côtoyé en opération. Est-il du genre à prendre le taureau par les cornes ou à laisser les choses se faire?

- "Je ne sais pas... On est encore trop proches de Suna! Si j'étais un kidnappeur je ne prendrais pas le risque de m'aventurer aussi près du village. Entre les patrouilles et la proximité ça ne serait pas vraiment prudent. Mais pourquoi pas après tout? Ce n'est pas comme si nous avions affaire à des criminels conventionnels en même temps..." je me tourne vers notre Kage. "Qu'est-ce que vous en dites?"

Je ne l'appelle pas par son titre comme le veut l'usage au cas où des oreilles indiscrètes nous entendraient. Et je dois dire que c'est plutôt plaisant de m'adresser à lui comme s'il était mon égal. Quoi qu'il en soit et depuis le début le Yamada semble bien décidé à prendre les choses en main. À lui de prendre la décision. Qu'elle soit bonne ou mauvaise...

Musique:

L'idée étant approuvé, nous avions pu prendre la route pour rejoindre le désert. J'avais demandé à mes partenaires leurs avis sur la question existentielle de la mission : Le motif de ces attaques, la motivation des assaillants. Je pensais à une secte ou à quelque chose qui s'y rapproche du moins, l'avis de Kira n'était pas le même. Il pensait alors à une question de « pratique ». Je laissai ma tête tomber en arrière pour réfléchir quelques secondes à ses mots. C'était en effet possible, au final nous débattions sur quelque chose qui pouvait être diamétralement opposé à nos pensées ; Un dirigeant pouvait imposer et demander ce qu'il souhaite à ses subalternes et l'histoire nous a appris, que l'homme est le plus fou et le plus dangereux en ce monde. Suna en était d'autant plus témoins avec ses multiple problèmes.

Le Kazekage prit la parole et parla de cornes. Je voyais immédiatement à quoi il faisait référence, il parlait de mon état à Yuki no Kuni. Je me demandais si c'était une blague, de l'ironie ou quelque chose d'autre que je ne pouvais comprendre. Pour moi en tout cas, c'était bien sérieux. Il s'était exprimé à ce sujet mais ne savait pas vraiment où cela en était. Quelques semaines après notre retour à Kaze no Kuni, j'avais ressenti les premiers effets. J'écrasais le mobilier de mon appartement, je me trouvais dans les ruelles sombres à moitié nu, je n'arrivais tout simplement pas à contrôler le démon qui était en moi. Je n'en avais parlé à personne si ce n'est la fille de l'ancien -actuel?- dirigeant des Saibogu. Je ne voulais pas ébruiter l'affaire, j'imaginais facilement des remontrances et même des arrêts. Je ne voulais pas être gêné dans ma quête et ne pouvais donc pas communiquer ce problème à mes proches, à personne..

Je déplaçai la tête sur le côté pour montrer à mon interlocuteur que même évoquer ce sujet, ne m'intéressait pas.

«  C'est du passé, je ne risque pas de revivre cela et tant mieux.  »

Je mentais à mon dirigeant oui, c'était peut-être égoïste pour un homme qui avais promis de protéger les siens, oui. C'était limite si je me dégoûtais à moi même, ma logique était même étrange pour moi. Je cachais ce secret pour continuer à évoluer, à devenir fort pour protéger les habitants de Kaze no Kuni et en même temps en cachant le secret il était fort possible de causer du tort à cette même population. La situation était délicate, très délicate et à ce jour, j'avais du mal à imaginer une porte de sortie. Quoi qu'il en soit, suite à notre petit accident. Mon maître spirituel ainsi que mon nouveau partenaire de mission étaient d'accord pour dire que nous étions trop près du village pour devenir des proies. C'était assez logique dans le cas où il n'y aurait aucun guetteurs à des kilomètres à la ronde.. Encore des suppositions, toujours des suppositions-..

Le dirigeant du clan des nomades proposa alors de rejoindre à chameau la première scène de « crime » pour en rapporter une pièce de chariot. Nous devions alors espérer qu'une roue en bon état soit présente. En y réfléchissant quelques instants, c'était la solution la plus logique. Son niveau dépassait largement celui de Kira et moi réuni, un fossé nous séparait. Il pouvait donc veiller sur lui même et nous à deux pouvoir répondre à de possible problèmes. Ceci dans une situation normale si j'ose dire, ce qui n'était pas normal était l'état de notre dirigeant. Un bras lui manquait et ça ne devait pas être très pratique en combat. Je jetai un bref regard sur la partie manquante de son corps avant d’acquiescer d'un signe de tête.

«  Aucune objection mais faites attention.  »

Je pensais alors à un moyen de le suivre, un clone peut-être pour veiller à sa sécurité ? Seulement, je connaissais ses talents de senseurs, il prendrait sûrement mal mon intention plutôt louable à l'origine. Toucher un homme dans sa fierté pouvait être la pire des choses, c'était véridique. À l'aube de son départ, il nous prévint de faire attention aux scorpions. J’acquiesçai à nouveau avant de m'adosser au chariot bancal. Quelques minutes plus tard alors qu'il disparaissait à l'horizon, je pris la parole.

Des scorpions ? Est-ce qu'il était sérieux ? Je me le demandais vraiment. Si les brigands fuyaient Suna, les scorpions pouvaient faire de même. C'était bel et bien le cas pour les vers géants que j'avais affronté jadis aux côtés de Oniri. Ils n'osaient pas s'aventurer aux alentours de Suna à cause de la population même si ceux-ci se présentaient comme des proies à leurs yeux. Une fois ils étaient venus, c'était sous l'emprise d'un objet antique et contrôlé par un malfaiteur . Cet homme avait été écroué grâce à l'intervention de Ema et moi même-..

J'étais dans mes pensées tandis que je laissais ma peau rougir sous le soleil de Kaze no Kuni. Je sentis alors une sorte de vibration dans le sol. Je regardai l'air perplexe mon partenaire -Kira- avant de poser délicatement ma main sur le haut de ma lame. Une explosion de sable gît alors du sol, le sable en suspension dans l'air laissait apparaître un scorpion des sables. Celui-ci était géant, environs 5 mètres de hauteurs pour quelques mètres de largeur. Je dégainai Azura avant de jeter un bref coup d’œil sur le chariot.

«  Il ne disait pas de bêtise le Kazekage. Je te propose de nous éloigner du véhicule, s'il souhaite se battre il va logiquement nous suivre.. Logiquement.  »

Je commençai alors à me déplacer, Azura à mes côtés pour m'éloigner peu à peu. Je n'avais jamais eu l'occasion d'affronter un scorpion des sables. Son poids était tel que même le sable se soulevait à chacun de ses pas. Sa couleur lui était utile pour se camoufler dans le désert et sa queue nous laissait présager un puissant poison. Alors que Kira était toujours à mes côtés, je réfléchissais quelques instants. La distance était assez bonne pour nous battre, je ralentis tout à coup en glissant sur le sable.

«  Kira, j'ai une idée qui me semble plutôt plausible au vu de tes capacités. Je n'ai jamais combattu à tes côtés mais je vais tout de même te faire confiance.  »

Dis-je en voyant la bête se rapprocher à toute vitesse de nous. Sa gueule nous laissait deviner sa soif de sang.

«  Ses pinces ont beau être destructrices, je pense pouvoir les éviter et même si elles m’éraflent je ne risque rien. Par contre sa queue elle, elle doit renfermer du poison et je n'ai pas envie d'être au contact de celle-ci. Je vais... »

Je gardais mon calme mais nos vies pouvaient tout de même être en jeu, il fallait être méthodique et responsable ; Responsable, je l'étais vis à vis de ce genin et je ne pouvais me permettre un seul pourcentage de perte.

«  Je vais m'approcher et comment dire sans te mettre la pression, ma vie dépendra sûrement de toi. Je me charge de découper son dard, quant à toi essaie d'y insuffler du sable pour le faire imploser.  Ça ne sera sûrement pas beau à voir mais nos cadavres non plus, alors à choisir.. Je choisis sa vie pour les nôtres. »

Je fléchissais mes jambes un cour instant avant de m'élancer vers notre cible en me déplaçant plutôt rapidement. En utilisant du chakra, je pouvais me déplacer à une vitesse considérable ; On pouvait l'évaluer à une trentaine de mètres par seconde. Si Kira ne pouvait pas me voir à ce moment, une fois arrivé mon rythme allait être ralenti. Après une seconde ou deux, j'étais devant les pinces de la créature. D'un revers je tailladai son corps avant de profiter de la vitesse pour glisser sous son corps. Son dard prévoyant mon arrivé se planta rapidement à la sortie, je m'étais décalé rapidement pour éviter le pire.

« Prête moi ta force, Azura. »

Un éclair jaillit alors du bout de la lame pour alors tenter de découper le dard de la bête. Un canal était utilisé pour transmettre le poison, le sable pouvait aisément passer dedans. C'était maintenant au tour de Kira.

Qu'est-ce que c'est que ces histoires de cornes? Je hausse un sourcil comme à mon habitude lorsque quelque chose m'échappe ou sort de l'ordinaire puis passe mon regard de l'un à l'autre en espérant que quelqu'un daigne m'expliquer. Mais... rien! J'imagine qu'il s'agit d'un épisode commun de leur passé et si la curiosité me pousse bien évidemment à me questionner sur le sujet dont ils parlent, je remets les questions à plus tard. J'imagine qu'il doit s'agir d'une blague ou d'un truc du genre. Et puis je ne veux pas non plus montrer de l'intérêt pour quelque chose dont je semble exclu. Qu'ils continuent à s'amuser entre eux...

*De toute façon je doute que ce soit utile de savoir à quoi il fait référence pour mener cette mission à bien... Peut-être que je questionnerai cet Ogami plus tard si pour une raison ou une autre je dois trouver une amorce de discussion!*

Peut-être qu'il deviendra nécessaire de sympathiser avec mon camarade et supérieur pour me rapprocher de Kioshi. En attendant je vais simplement noter ce détail dans un coin de ma mémoire jusqu'à ce qu'il puisse se révéler utile ou que je l'oublie... Le Kazekage semble d'accord avec mon analyse et décide de partir à la recherche d'une roue de secours. Un travail indigne du dirigeant de Suna mais puisque ce dernier compte poursuivre dans son délire d'homme proche du peuple et qu'en plus ça me soulage de sa présence, je ne vois pas vraiment de raisons d'émettre une quelconque objection.

*Avec un peu de chance il se fera piquer par un scorpion et le problème sera résolu...*

Ouais, faut pas trop rêver! Quelques secondes plus tard je me fends d'un léger sourire lorsque c'est l'intéressé en personne qui nous demande de faire attention aux scorpionides. Je le suis un moment du regard puis reporte un bref instant mon attention sur la roue brisée avant de hausser les épaules à l'intention d'Ogami. Il n'y a plus qu'à attendre désormais! Je crée mon habitue nuage de sable sur lequel je m'allonge avec une main en appui derrière la tête et l'autre destiné à la clope que je me suis rapidement roulé. Qu'il prenne son temps, je ne suis pas particulièrement pressé de terminer cette mission et de revenir à Suna...

Il s'écoula peut-être une heure ou deux avant qu'un tremblement de plus en plus puissant attire mon attention. Je ne le ressens pas physiquement puisque je suis en suspension dans les airs mais je le ressens, le lien unissant le silicium a un Kawaguchi pouvant être qualifié de privilégié. Je crois le regard de mon supérieur et me redresse au moment où une gerbe dorée précède l'apparition d'un scorpion. D'un revers de la main je dévie les grains qui menacent de tomber en une fine pluie sur moi et observe notre... adversaire? Ogami quant à lui me propose de nous éloigner de la caravane. Une idée plutôt sensée...

- "Faisons ça, ouais!"

Ce serait dommage de devoir adapter notre plan parce que notre moyen de transport est en miette. Quoique... l'idée de voir le Yamada jouer au réparateur est plutôt séduisante! Et puis ça m'éviterait de devoir me cacher à l'arrière avec le Toshiro pendant je ne sais combien de temps... Nous prenons donc une certaine distance avec la caravane jusqu'à ce qu'on en soit suffisamment éloignés pour qu'elle ne risque plus rien. Le chûnin me propose alors un plan d'action que j'écoute sans quitter du regard l'imposant scorpion. C'est plutôt rare de croiser une créature de cette taille dans le désert. Rare et... dangereux!

*C'est ça oui, fais-moi confiance...* je réponds silencieusement aux propos de mon partenaire. *Ça ne sera que plus facile de te trancher la gorge si tu venais à représenter un jour une menace pour mes projets!*

La confiance est un luxe que je ne me permets pas hormis avec les membres de mon clan. Le reste... Disons que je ne vois pas l'intérêt de succomber à cette faiblesse pour un parfait inconnu. C'est un sentiment tout aussi dangereux que le dard de notre adversaire et sans doute plus pernicieux encore... Toujours est-il que le plan d'Ogami est intelligent: couper la queue de notre adversaire et le priver ainsi de son arme la plus mortelle et mobile. Mais je ne souhaite pourtant pas me battre contre un adversaire qui ne fait que suivre son instinct animal...

- "Attends!"

Trop tard! Le voilà déjà lancé à pleine vitesse pour charger notre adversaire. Je le suis du regard tant bien que mal puisque sa vitesse est impressionnante. Mais comme je sais déjà où il compte frapper il m'est assez aisé d'anticiper ses mouvements. J'effectue quelques mudras et érige un bouclier de sable... autours de la queue du scorpion! L'éclair de mon compatriote s'y écrase et le lézarde. Il retombe ensuite en fine pluie granuleuse sur le sol...

Chaque créature du désert - qu'elle soit humaine ou animale - a sa place dans l'océan doré qui caractérise notre nation. Pourquoi serions-nous plus légitime que ce scorpion? Pourquoi faudrait-il qu'il meurt car il agit en adéquation avec sa nature? Peut-on lui en vouloir? Nous n'en sommes pas encore au point où il faut choisir entre notre survie et la sienne contrairement à ce qu'Ogami semble penser...

- "S'il ne peut pas nous atteindre il n'insistera pas!" j'en suis convaincu. "Mettons-nous hors de sa portée et attendons qu'il se lasse! Ces créatures ne sont pas très persévérantes d'ordinaire. S'il ne peut pas nous piquer alors il poursuivra sa route et nous la nôtre sans que le sang ait à couler..."

Je ne rechigne jamais à tuer un être humain. Mais les animaux... Je ne sais pas, peut-être qu'ils sont tout simplement meilleurs que nous et ne méritent pas de périr sous nos coups. J'ai été éduqué de manière à respecter chaque grain de sable de Kaze, chaque once de vie animale qui y a élu domicile. Et je suis parfaitement en accord avec cette philosophie. Je montre du regard une place à côté de moi sur mon nuage tandis que je prends de l'altitude pour me mettre hors de portée des armes naturelles de notre adversaire. Si Ogami veut me rejoindre, il est exceptionnellement le bienvenue. Dans le cas contraire, il devra se passer de mon aide pour tuer le scorpion...

- "Il y a quelque chose que tu devrais venir voir..."

Désormais à l'abris des attaques de l'animal, un mouvement au loin dans le désert a attiré mon attention. Un dromadaire progresse à son allure scandaleusement placide dans notre direction, venant de l'endroit vers lequel s'est dirigé notre dirigeant. Les mains en visière et les yeux plissés, je tente de discerner la présence du Kazekage sur son dos mais il semblerait bien que l'animal soit bel et bien le seul à revenir. Est-ce celui du Yamada? Et si oui, où se trouve-t'il? Lui est-il arrivé malheur? Cette pensée m'arrache un sourire malsain tandis que je continue à délaisser le scorpion.

- "On dirait bien que notre dirigeant a perdu sa monture..."

Est-ce que cette dernière l'a jeté à bas? L'idée est amusante mais peu probable. Qu'est-ce que c'est encore ce délire? J'attends un bref instant qu'Ogami décide de me rejoindre ou de persévérer dans son désir de tuer le scorpionide avant de diriger mon nuage de sable en direction de l'animal revenu seul. Pour l'instant cette mission soulève davantage de questions que de réponses...

Musique:

Je n'y croyais pas, un bouclier Sunaton avait été érigé autour du dard du Scorpion. Aussitôt je jetai un regard des plus froids et des plus énervés en direction de mon partenaire, qui lui, était déjà dans les airs. Comment osait-il s'interposer entre moi et la bête ? Je voyais rouge, rouge sang puisque je ne savais pas ce qu'avait derrière la tête le Kawaguchi. Mon esprit était de base obstrué par un démon, les sentiments négatifs étaient décuplés à chaque fois que je les ressentais. À ce moment-là, dans ma tête je ne pensais qu'à violenter l'homme positionné sur le nuage de sable. Si d'habitude je pouvais réfléchir de façon rationnelle, cette fois-ci je ne le pouvais pas. Je l'imaginais ennemi tout comme la bête. Mes yeux commençaient légèrement à se teinter en doré, cela allait de pair avec une certaine chaleur que je ressentais en moi. Je baissai la tête légèrement en tentant de me calmer, en serrant le poing n'étant pas utilité pour tenir mon Katana. Succomber à ma transformation n'était pas la seule chose mauvaise pouvant m'arriver, le Scorpion était à quelques mètres de moi et pouvait à tout moment m'attaquer.

Le fait qu'elle soit protégé avait laissé à la bête du désert une ouverture considérable. Je repris mes esprits en entendant les mots du manieur de sable, il n'était donc pas mon ennemi. Et d'après moi, il semblait seulement vouloir protéger un élément de la faune de Kaze No Kuni. Stratégiquement, logiquement, ce qu'il avait fait aurait pu me coûter la vie. D'un saut, je rejoignis mon partenaire sur son nuage de sable. Un genou posé, je m'accrochai d'une main à sa création tandis que l'autre était sur mon front. J'avais eu de la chance, beaucoup de chance.

Je ne dis un mot, je ne répondis même pas aux siens. Il avait fait un choix qui m'avait mis en danger et ça par deux façons, la première qui n'était pas de son fait était que cela avait perturbé mes sens et donc éveillé mon pouvoir démoniaque -incontrôlable- ; La deuxième façon était d'avoir voulu protéger la bête alors que j'étais moi même élancé vers ma cible. Bien sûr, je préférai moi aussi épargner la créature mais je souhaitais tout d'abord défendre un objectif : le chariot. Je n'avais pas eu encore l'information que Kira puisse utiliser son sable de cette façon. Après tout, je ne connaissais rien du niveau actuel de celui-ci. Une bête ne valait rien comparé à un objectif de notre mission, si il fallait en affronter une horde, je l'aurais fait sans hésiter-.. Après quelques minutes, je me redressai en tentant de ne pas tomber du « véhicule volant ». La bête ne nous suivait plus comme prévu, elle ne pouvait nous atteindre et logiquement elle avait abandonné.

Kira prit alors la parole, m'indiquant un problème. Le dromadaire était revenu mais sans la personne l'ayant montée. Comment cela était possible ? Le dirigeant n'était pas revenu ? Je n'y croyais pas mes yeux. C'était même impensable. Dans ce cas précis, je ne pensais pas qu'une bonne chose lui soit arrivée. On disait souvent que les criminels revenaient souvent sur les lieux de leurs méfaits, cela avait été sûrement le cas-.. La première chose à faire dans ces moments-là était d'examiner la monture pour y chercher l'once d'un indice.

« Rapprochons-nous immédiatement du dromadaire. »

Le Kazekage ne disposait pas de toutes ses capacités, il n'avait qu'un bras pour pouvoir se défendre. Il était évidemment un maître du Genjutsu et très bon Shinobi sensoriel mais cela ne pouvait pas tout faire. Nous avions nos responsabilités en tant que partenaire de mission, on devait veiller les uns sur les autres. De plus cette personne se trouvait être le dirigeant du village, aucune erreur n'était permise. Je l'avais déjà escorté une première fois, jusqu'à Tetsu no Kuni, c'était en garde du corps mais j'avais tout de même veillé à sa sécurité. Cette fois-ci, je n'avais pu remplir une partie de mes fonctions. C'était à mon sens, un échec cuisant.

Je faisais signe au conducteur de tourner autour de la monture afin de percevoir l'ombre d'un indice, pour notre plus grand malheur il n'y avait rien. Aucun mot n'avait été laissé, aucune trace ne nous permettait d'émettre des hypothèses.

« Rien sur le dromadaire, vraiment rien-.. Et bien sûr, il n'y a même pas une indication nous prouvant l'état du Kazekage. Ce n'est vraiment pas une bonne situation, je te propose tout d'abord de continuer en prenant le même cap qu'il avait précédemment pris. D'accord ? »

Je marquai une pause de quelques secondes avant de reprendre.

«  La bête lui a peut être fait faux-bond, ce n'est pas impossible mais pas non plus très probable. Il s'est dirigé à l'endroit même où une attaque avait eu lieu. C'est connu que les criminels reviennent sur leurs scènes de crime. Si tel est le cas, il est fort possible que notre dirigeant soit en danger. Et même si je ne souhaite pas faire des conclusions hâtives, on doit se dépêcher. Il représente Suna par sa fonction, il est le pilier de notre patrie. En tant que partenaire de mission et Sunajins, nous devons veiller à sa sécurité. »

Surtout qu'il n'était pas au meilleur de sa forme, Yuki no Kuni avait laissé une trace indélébile.

Nous faisons le tour de l'animal mais il semble rapidement évident qu'il n'est pas porteur d'un quelconque indice. Ogami semble inquiet, perturbé par l'absence du Kage. De mon côté j'essaie de calculer les chances que notre incapable de dirigeant ait trouvé la mort dans le désert. Même avec un bras en moins il m'a aisément dominé lorsque le hasard l'a mis sur ma route pendant une séance d'entraînement. Je ne vois pas le Yamada se faire avoir par les mystérieux assaillants des caravanes. Ou alors c'est que nous avons un sérieux problème...

*Ou encore que Kioshi veut faire croire à sa disparition pour voir comment nous réagissons...* j'observe les alentours, bras toujours croisés. *Une sorte de test? Possible...*

Si c'est le cas je suis obligé de me comporter comme tout shinobi loyal le ferait: partir à la recherche de son Kage. Et si le clochard est réellement dans les ennuis... Et bien je manquerais peut-être l'occasion de l'achever en me rendant sur place. Dans les deux cas j'ai intérêt de savoir ce qu'il est advenu de lui. La seule véritable inconnue, c'est Ogami. À en juger par son discours il semble concerné par le sort de Kioshi. De la comédie? Je n'ai pas cette impression.

*Autrement dit c'est un ennemi lui aussi...* navrant! *Un de plus...*

Au moins je sais désormais comment considérer Ogami et quel sort lui infliger lorsque une occasion propice se présentera. Je garde le silence encore un instant tandis que j'achève de balayer du regard les environs. Pas de Kioshi! Mais le Yamada est reconnu comme un senseur plutôt doué. Un art dans lequel je suis loin d'exceller. S'il se camoufle je peux toujours courir pour le repérer...

- "Nous allons le retrouver..." dis-je calmement. "Je ne crois pas qu'il ait réellement besoin de notre aide par ailleurs. Mais dans le doute suivons le même cap que lui, oui. On a pas vraiment d'autres options de toute façon."

Quitte à commencer nos recherches autant que ce soit par le plus logique. Avertir Suna pour demander des renforts n'est pas dans mon intérêt de toute façon. J'oriente donc mon nuage dans la direction empruntée par le Yamada un peu plus tôt dans la journée. Le vent n'a pas soufflé très fort aujourd'hui et les traces du dromadaires sont encore partiellement visibles. Il n'y a plus qu'à remonter la piste pour obtenir des réponses!

Chemin faisant je me tourne vers mon coéquipier et supérieur pour le scruter. La lueur dans son regard tout à l'heure m'a surpris et peu à peu j'en viens à me demander si ça n'a pas un rapport avec les cornes dont parlait Kioshi. Un Henka Akuma? Comme Baal Sinbad, le type avec qui j'ai eu un petit différent dans le bar de Tsukiko? Suna serait aussi un refuge pour ces... choses? Inacceptable! L'épuration devient de plus en plus nécessaire! Toujours est-il que je ne peux que faire des suppositions au sujet de mon partenaire.

- "Dis-moi... Quand le Kage a parlé de cornes tout à l'heure ça avait un rapport avec la lueur que j'ai perçue dans ton regard quand tu affrontais le scorpion?" je marque une légère pause pour observer sa réaction. "Ou c'est mon imagination qui me joue des tours?"

J'aime bien savoir avec qui je travaille! Mais je ne compte pas trop insister sur le sujet pour autant. Ce serait sans doute mal perçu... Je l'observe encore un instant puis me concentre sur la piste que nous remontons. Le Kage est absent depuis trois heures au maximum et sa monture a eu le temps de faire l'aller-retour. Notre clochard de dirigeant est forcément dans les environs!

- "Peut-être que le Kage devrait songer à laisser sa place s'il n'arrive pas à se faire obéir de sa monture ou à se battre avec un bras en moins..."

La phrase est volontairement teintée du ton de la réflexion, lâchée dans un murmure. Mais la remarque est légitime... Tant que Suna existera - chose que je m'emploie à changer - elle aura besoin d'un Kage digne de porter ce titre. Pas d'un infirme incapable d'assumer ses fonctions correctement.. Quelqu'un se chargera tôt ou tard de rappeler au village cette vérité fondamentale. Et j'espère bien que je serai là pour le voir...

- "Nous arrivons!"

Nous nous rapprochons effectivement des restes du convoi que le Yamada était sensé atteindre. Je fais prendre un peu d'altitude à mon nuage de manière à avoir une vue d'ensemble de la situation. L'endroit est désert mais les chariots sont toujours là. Intacts et avec leurs cargaisons respectives inviolées. Et il n'y a pas la moindre trace de sang sur le tapis doré du désert. C'est... peu conventionnel, en effet! On pourrait facilement croire que les caravaniers se sont juste absentés quelques instants.

Mais pour l'instant c'est bien la recherche du clochard qui prime sur le reste. Quel boulet... J'espère sincèrement qu'il est en train de nous jouer un sale tour. Dans le cas contraire il ne sera plus seulement une gène pour Kaze mais également un poids pour la mission... Et qui plus est un poids qu'on est obligés - ou presque - de se trimbaler! Ha elle est belle la démocratie!

- "On va tomber..."

Un avertissement on ne peut plus clair non? Je relâche mon emprise sur le sable qui constitue notre nuage puis me réceptionne sur le sol granuleux à sa suite. Bon et bien il ne reste plus qu'à chercher un indice dans le coin et espérer qu'on ne perde pas trop de temps à jouer à cache-cache avec le Kage et les agresseurs des caravanes...

J'étais maintenant assis sur le nuage de sable, la position était difficile à maintenir. Je n'avais pas l'habitude sur ce genre de « véhicule ». J'écoutais donc ce qu'avait à me dire mon partenaire, il pensait que notre Kazekage n'avait pas besoin d'aide. Je jetai un bref coup d’œil sur le Kawaguchi avant de soupirer. Il avait peut-être raison, c'était même très probable ; Mais dans tous les cas, nous nous devions de le retrouver. Son bras manquant lui était handicapant, il pouvait faire autrement en effet mais il n'était pas à son avantage. Je ne pouvais permettre qu'il lui arrive quelque chose, cela en allait de ma responsabilité et celle de Kira. En tant que partenaire, même si le plus gradé était responsable du groupe, ce n'était pas une raison pour en oublier sa sécurité. La hauteur que nous offrait son nuage était une bonne chose, on pouvait scruter les horizons et tenter d'apercevoir le nomade. Malheureusement, je ne voyais rien d'intéressant. Les dunes se ressemblaient et je ne voyais pas l'ombre d'une silhouette.

Si je n'avais pas répondu à ses paroles précédentes, je ne pouvais me permettre de ne pas répondre à ses prochaines. Il me parla de mes cornes et de mon regard, mon expression était toujours sérieuse et je n'avais pas changé celle-ci pour éveiller le moindre soupçon. C'était quelque chose dont je ne souhaitais pas partager, je ne pouvais même pas en parler. Il en allait de ma sécurité et celle des autres habitants, de mon entourage.

«  Ton imagination. »

Dis-je simplement. Il n'y avait rien de plus à ajouter, Yuki no Kuni m'avait changé et je ne voulais pas que ça se sache. Je savais par contre qu'un jour ou l'autre, ça se saurait. Je ne m'en sentais pas prêt, je n'arrivais pas à maîtriser l'entité en moi. De ce fait, il m'était impossible de communiquer mon état à n'importe qui d'autre que Oniri. J'étais faible, encore, faible pour pouvoir céder à une entité du passé. Je le savais pertinemment, ma fierté était touchée elle aussi, j'aimais pouvoir croire avoir le contrôle sur ma vie, sur mes sentiments-.. Mais là je n'avais aucun contrôle sur la situation et c'est ce qui justement me faisait mal. Ce problème devait être réglé au plus vite ou dans le cas contraire, je serai contraint de prendre une décision radicale. Une décision qui irait bien sûr à l'encontre de mes promesses, de mes devoirs et pourtant c'est en même temps pour ça que je choisirai celle-ci. La Saibogu m'avait parlé d'un traitement que je suivais d'ailleurs mais il m'était difficile de pouvoir juger la qualité de cette méthode ; Je sentais toujours en moi quelque chose de bouillonnant, attendant la moindre occasion pour surgir et me faire sortir de mes gonds.

Voilà maintenant que Kira parlait de la place du Kazekage, selon lui il devrait peut-être songer à laisser sa place étant dans l'incapacité de maîtriser un animal ou de se battre sans bras. Assis en tailleur, je croisais les bras avant de réfléchir quelques instants à ses mots. Dans un sens, il n'avait pas tort et je devais l'avouer ; Et dans l'autre, il avait tort. Une Ombre dirige un village, mène ses troupes et prend les bonnes décisions ; Jusqu'à là mis à part un pouvoir donné par le peuple, il ne lui faut pas une puissance considérable. Seulement cette même Ombre se doit d'être performante, de sacrifier sa vie en utilisant toute sa puissance si nécessaire pour son peuple. On disait d'ailleurs que le Kage se trouvait être le plus puissant membre du village, ce n'était pas quelque chose de toujours vrai et l'histoire nous l'avait prouvé-..

«  Je ne sais pas, actuellement il est sûr qu'il ne peut pas combattre efficacement. Peut-être qu'il aurait dû rester au village. Il faut aussi savoir que son état résulte d'un acte de dirigeant, j'entends par-là que son sacrifice était pour permettre à une Sunajin de vivre. Je ne connais que très peu la personne qu'est Yamada Kioshi mais on ne peut pas dire qu'il est un mauvais Kazekage ou ne peut plus siéger à cette place.  »

Nous arrivions finalement, je continuais à scruter du regard le paysage à la recherche d'une personne. Mon partenaire me prévint alors de notre imminente chute, je me réceptionnai sur le sable brûlant pour ensuite débuter les recherches. Les fournitures étaient étalées sur le sol, tout était dérangé sans exception et je n'avais pas l'impression de voir une pièce manquante. Cela me menait à deux hypothèses. Des hypothèses que je mettais en suspend en entendant Kira me prévenir d'avoir vu des traces sur le sol. Je me dirigeai aussitôt à ses côtés pour les observer, elles n'étaient pas fraîches et étaient vouées à disparaître rapidement. Deux chemins s'offraient à nous et il fallait choisir rapidement, la solution de sécurité était pour moi de prendre les deux en même temps. Un chemin contenait plus de traces que l'autre, la logique voulait qu'on suive celui-ci mais était-ce la bonne solution ? Peut-être pas.

«  Bon, je te propose quelque chose. Nous allons suivre le chemin avec le plus de traces tous les deux, nous ne pouvons nous séparer. Je vais invoquer quelques clones pour suivre l'autre chemin et obtenir des informations. Toi tu vas invoquer aussi des clones qui suivront les miens, étant Kawaguchi je suis sûr que tu sauras camoufler tes doubles n'est-ce pas ? Utilise cet avantage pour observer de loin mes propres doubles. »

Je marquai une pause de quelques secondes pour réfléchir à la suite, qu'est-ce que nous allions pouvoir découvrir avec ces deux chemins ? J'invoquai finalement cinq clones en les mettant chacun sous une apparence différente. Je demandais ensuite à Kira de faire de même avant de prendre la route rapidement à ses côtés.

« J'ai préféré prendre ce chemin étant donné qu'il est à mon sens le plus probable. Ils n'ont pas pris les biens mais ont kidnappé les personnes du convoi, de ce fait ça me semble être logique de suivre celui-ci.  N'hésite pas à me prévenir si tu perçois quelque chose avec tes clones. »

Qu'est-ce que cette mission nous réservait ? Je m'attendais au pire étant donné la classification qui avait été attribué à cette requête.

Nous poursuivons nos recherches et l'analyse de la scène dans un silence quasi absolu jusqu'à ce que je remarque des traces. Elles semblent fraîches bien qu'à déjà effacée par le désert sans cesse en mouvement. L'océan de sable a cette particularité de vous induire en erreur aisément et d'effacer le passage des gens en quelques heures voir en quelques minutes selon la météo. Par chance nous n'avons pas dû composer avec une tempête de sable alors que c'est un phénomène plutôt courant en cette période de l'année. L'automne est l'une des saisons les plus capricieuses à Kaze. Du moins pour ceux qui ne sont pas Kawaguchi...

- "Ogami? Viens voir..."

Je lui désigne ma découverte et le laisse arriver à ses propres conclusions. Ce qui ne tarde pas: il opte pour le choix qui consiste à suivre la piste avec le plus de traces. Et pour remonter l'autre grâce à l'aide de nos clones. Une décision qui me semble logique en soi. Mais qui ne me convient pas! À mon humble - hum! - avis, le chemin le plus marqué est celui que les marchands ont du emprunter. Qu'ils y soient forcés ou non! Leur nombre pourrait expliquer pourquoi il y a autant de traces. Et l'autre direction pourrait bien être celle empruntée par le Kage. Ha si seulement nous pouvions savoir lesquelles sont les plus récentes... Impossible d'être sûr de quoi que ce soit dans un environnement qui se modifie constamment...

- "Je pourrais camoufler mes clones si seulement j'avais un don pour la sensorialité. Mais... ce n'est malheureusement pas sur cet art que je concentre mes entraînements. Cependant mes bunshins feront de leur mieux pour rester aussi discrets que possible! Tu peux compter sur eux..."

Et sur moi, donc! Pourtant il ferait bien de ne pas croire mes paroles qui ne sont rien de plus que de la poudre aux yeux. Je suis tel un acteur qui récite un texte, un homme qui tente de faire croire qu'il est ce qu'il n'est pas. La preuve? Et bien je ne compte absolument pas suivre ses instructions! Pourquoi? Tout simplement parce que je compte bien remonter la trace que j'estime être celle du Kage. Avec l'espoir de le retrouver captif au bout du chemin. Une fois que je me serai débarrassé des clones d'Ogami il me suffira alors de l'achever. Ou de lui sauver la vie si les circonstances rendent cette option plus intéressante. Au final j'obtiendrai la mort du Yamada en récompense. Ou alors sa reconnaissance pour l'avoir tiré d'un mauvais pas. Les deux me vont...

Mon supérieur effectue des mudras et je n'attends pas son autorisation pour faire de même. Et lorsque les nuages qui précèdent l'apparition de mes copies se manifestent, j'échange d'un mouvement fluide ma place avec l'un d'entre eux. Le Toshiro ne semble pas avoir remarqué le subterfuge. Tant mieux! Je laisse donc l'un de mes doubles accompagner Ogami tandis que je reste avec les neuf autres bunshins. Et en accord avec son plan je laisse ceux de mon supérieur prendre les devants avant de les suivre avec les miens.

Hormis le double qui accompagne le membre du Kakumeigun et moi-même, mes autres clones ont des apparences différentes. Que ce soit au niveau des vêtements qu'ils portent, de leurs visages ou même de leurs corpulences. Rien ne laissera ainsi présager à nos ennemis qu'il s'agit de bêtes copies. Même une personne non initiée aux arts shinobi ne se laisserait pas abuser par autant de personnes à la même apparence. Ça soulèverait automatiquement des questions dont les réponses ne nous seraient guère favorables.

Je poursuis ma progression aux côtés de mes clones et à la suite de ceux d'Ogami. Il n'y a plus qu'a espérer que j'ai vu juste et que mon coup de bluff tiendra aussi longtemps que possible. Ce dont je doute en cas de combat... Mais pour l'instant il s'agit de voir où mène la piste que j'ai choisie de suivre.

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La copie qui accompagne le Toshiro a droit aux explications de ce dernier quant à sa décision de suivre le chemin avec le plus de traces. Elle en conclut donc qu'il a opté pour la sauvegarde des civils plutôt que celle du Kage. Un choix qui lui attire évidemment toute la sympathie du clone puisque ce dernier agit et pense comme l'original. Ceci fait Ogami lui demande de l'avertir si ses clones perçoivent la moindre chose suspecte.

- "Tu en seras le premier averti, ne t'en fais pas!" il hausse les épaules "En tout cas s'ils venaient à être mis en danger ils devraient réussir à s'en sortir quelques temps, le temps qu'on les rejoigne. Il y a tout de même dix de nos copies pour faire face à l'imprévu..."

Autrement dit une force de frappe non-négligeable. Quant à leur défense... Et bien il ne sait pas pour ceux de son supérieur mais les clones de Kira ont tendance à disparaître au moindre coup porté. Un désavantage que l'original s'entraîne à gommer. Avec peu de succès pour l'instant...

- "Il n'y a plus qu'à obtenir des réponses maintenant. Et espérer qu'il ne sera pas déjà trop tard lorsque ce sera le cas..."

Le futur peut réserver bien des surprises. Et toutes ne sont pas agréables. Loin de là! Reste à savoir si la chance est de leur côté ou de celui des mystérieux kidnappeurs. Le duo progresse pendant de longues minutes sous un soleil à peine moins puissant qu'en été. Et le faible vent qui s'est levé commence à recouvrir peu à peu les traces que le Toshiro et la copie suivent. Leur réussite dépend donc plus que jamais du temps qu'ils mettrons à les remonter. Il semble d'ailleurs rapidement évident que ce dernier ne se calculera pas en heures mais plutôt en minutes.

Après un regard entendu de la part d'Ogami, le duo augmente donc l'allure pour obtenir les réponses qu'il s'acharne à obtenir. Ou faire face aux ennuis qui l'attendent au bout du chemin...

Malheureusement pour nous, je m'étais trompé sur un fait. Kira ne pouvait pas camoufler ses clones, il n'était pas doté de capacités sensorielles. On devait donc se passer de cette composante et tout de même exécuter le reste du plan. Le but était de couvrir toutes les pistes pouvant nous mener à notre Kazekage et à des indices potentiels. Je ne voyais pas comment faire autrement, tout comme mon partenaire je ne disposais malheureusement pas de techniques pouvant repérer des signatures chakratiques, des êtres vivants et de ce fait, je m'en voyais bien handicapé. Enfin, malgré tout, mon compagnon semblait d'accord avec mes directives et nous pouvions donc agir en conséquence. Je pris la route à ses côtés tandis que mes clones et les siens prirent une route opposée. Je tournai la tête pour écouter le fils du désert, il voulait obtenir des réponses et j'étais dans le même cas que lui. Après tout, nous devions coopérer pour réussir cette mission et la réussite passait par des réflexions, des hypothèses menant obligatoirement à des réponses. Sans ça, on ne pouvait espérer valider la mission.

«  Il ne sera pas trop tard, j'en suis sûr. »

Cela ne pouvait pas être autrement.

Les pistes étaient difficiles à suivre. De temps en temps, on pouvait en trouver des effacées par le sable, des traces non précises et malgré tout on avait réussi à maintenir le cap. Les minutes passèrent, je profitai des temps de pause pour réfléchir aux pistes pour me déshydrater. C'était une première pour moi, je n'avais jamais autant dans le désert qu'en ce moment. Je pensais que c'était provoqué par l'appréhension de ne pas retrouver le Kazekage et mon démon intérieur, mes émotions étaient multipliées, tout autant que mes doutes. Je ne pouvais pas me contenir, pas pour le moment du moins. J'arrivais à peine à empêcher la bête de prendre le dessus et éviter la catastrophe, il m'était impossible de blesser à nouveau des confrères Sunajins.

Une demi-heure plus tard et avec stupéfaction, je pus voir que nous étions presque tous réunis. Je croisai les bras en regardant autour de moi, c'était vraiment délicat comme situation. La piste s'arrêtait ici peu importe la route empruntée, comment était-ce possible ? Je regardai mon partenaire avant de me baisser pour caresser le sable.

«  C'est étrange, les pistes ont mené au même endroit et pourtant-.. Rien à l'horizon, ça peut nous mener à réfléchir au pourquoi du comment, pourquoi il n'y a rien et comment ont-ils réussi ?  Je pense qu'ils avaient emprunté des chemins différents pour nous perdre et ils ont d'ailleurs réussi avec quelques clones mais on s'est tous réuni ici. On peut brouiller les pistes mais ça devient très difficile à un moment si on est traqué. »

Je marquai une pause de quelques secondes en me redressant.

«  Soit ils se sont envolés dans les airs, soit ils sont sous nos pieds ou soit.. Ils sont autour de nous. »

Dis-je en regardant autour de moi, l'air suspect. Comme dit, je ne pouvais pas détecter des ennemis et c'était un problème. Cela dit, mes sens étaient aiguisés et j'étais à l'affût d'un moindre problème. Si je ressentais quelque chose de suspect, je pouvais attaquer et même contrer les offensives. Pour en revenir aux possibilités, si nos ennemis s'étaient envolés, on pouvait faire de même avec Kira. S'ils étaient sous terre, ce même partenaire pouvait soulever le sable pour découvrir un passage et s'ils étaient autour de nous, j'étais prêt à dévoiler ma puissance et à les mettre à genoux. Je posai délicatement ma main droite sur le haut de ma garde, prêt à répondre à une possible attaque. Je me trompais peut-être mais il valait mieux prévenir que guérir, je ne voulais pas qu'une personne sous ma responsabilité soit blessée.

«  Dans tous les cas, faisons attention, veux-tu ? »

Nous avions pour obligation d'agir, on ne pouvait pas attendre une attaque ou qu'ils nous tombent dessus. Il fallait agir et dés maintenant, je me rapprochai de Kira pour lui murmurer quelques mots.

«  Éliminons la première possibilité, celle d'un passage sous nos pieds, qu'en penses-tu ? »

Cela se trouvait être un travail pour un Kawaguchi.

Chercher une aiguille dans une botte de foin... L'expression n'est sans doute pas trop faible pour qualifier la recherche d'un Kage en plein milieu d'un désert. Nous avons suivi les pistes. Et ces dernières nous mènent à un seul et unique point: le néant. Après avoir suivi ma propre piste puis rejoins Ogami au bout de cette dernière, j'espérais au moins obtenir des réponses. Mais non, les traces s'arrêtent nettes. Je n'ai jamais été un grand fan des énigmes et encore moins lorsqu'elles ont pour vocation de nous aider à sauver un homme que je voudrais bien tuer de mes propres mains. Je constate l'ironie de la situation. Et croyez-moi je suis loin de l'apprécier...

- "C'est emmerdant..."

Je soupire et un nuage de fumée quitte mes lèvres avant de s'estomper. Nous ne sommes pas plus avancés qu'il y a une heure. Retour à la case départ! Comment cet abruti de Kioshi a-t'il réussi à se perdre ou à se faire capturer? N'est-il pas sensé être l'un des shinobis les plus puissants du pays? Et me voilà, pauvre genin, à chercher l'homme responsable de la destinée de Suna. Il y a de quoi avoir peur...

- "S'ils se sont envolés on aura de la peine à les retrouver sans l'aide d'une personne douée en sensorialité. Ils pourraient avoir pris n'importe quelle direction. Et sans laisser la moindre trace susceptible de nous aider à les suivre." Il reste donc l'autre option évidente, celle suggérée par Ogami. "Et s'ils se cachent sous le désert ils n'iront pas bien loin avec un Kawaguchi aux fesses!"

Je ne peux pas sentir ce que cache le sable et c'est fort regrettable. Car il y a de nombreuses surprises enfouies au sein de cet océan qui ne demandent qu'à être découvertes. N'ai-je pas trouvé il y a peu de temps un véhicule qui se mouvait sous le silicium? Qui sait quels mystères Kaze renferme encore... Peut-être sommes-nous sur le point d'en percer un nouveau. Pour un peu j'en oublierais presque ma rancune à l'égard de Kioshi. Pour un peu...

- "Tu ferais mieux de reculer..."

Du moins s'il n'a pas envie de se retrouver avec du sable partout. Pour ce que j'en dis... Je focalise mon regard sur l'endroit où les traces disparaissent et réalise quelques signes. Les granulés commence à s'agiter nerveusement puis se regroupent pour former une sphère à moitié enterrée. Cette dernière commence à tourner sur elle-même avant d'exploser brutalement et envoyer une gerbe de silicium dans les airs qui retombe en pluie dorée. Et à l'endroit visé se trouve désormais un cratère d'environ cinq mètres de profondeur.

Je me penche en avant quelques instants avant de prendre une gorgée d'eau quand les vertiges me quittent. Avec la fatigue et la consommation en énergie de cette technique, il faut que je me montre prudent désormais. Je m'avance ensuite vers la zone dégagée à la recherche de nouveaux indices susceptibles de nous en apprendre plus la disparition du clochard...

Malheureusement, comme le disait si bien mon partenaire, nous avions besoin d'une personne dotée de dons sensoriels et le seul Shinobi de notre groupe en disposant était porté disparu. Chaque minute qui passant était pour nous, un risque supplémentaire de ne pas le retrouver. Un Shinobi de sa qualité n'aurait jamais laissé son groupe sans nouvelle, nous avions alors deux possibilités, la première était son enlèvement et la deuxième sa mort. Pour le village, j'espérai réellement que nous approchions de la première possibilité. Mon rôle ne me permettait pas l'échec, comme celui du Kawaguchi. Il était impossible d'imaginer la perte de notre dirigeant en mission même si celle-ci était classifiée danger « A ». Je soupirai à l'entente des mots du manieur de sable il disait vrai et c'était plutôt désespérant, j'étais cela dit loin d'abandonner mes tâches. La bonne nouvelle résidait en ce terrain composé de silicium. Kira pouvait l'utiliser à sa guise.

J’acquiesçai d'un simple signe de tête pour ensuite lui demander de vérifier une autre hypothèse. Celle d'un chemin caché par le sable, il était donc d'accord avec ma proposition et me demanda même de reculer. Je le fis aussitôt en m'éloignant de quelques pas de sa position. Quelques mudras plus tard, je vis le sable se mouvoir en un point -celui où s'arrêtait les traces- pour ensuite exploser brusquement. Je plaçai mon avant-bras devant mon visage pour ne pas être gêné par la suite. Je sentis une certaine puissance dans son attaque qui me fit même reculer de quelques pas à nouveau. Cette attaque avait probablement coûté une bonne dose de chakra, je déportai mon regard sur mon partenaire. Son état n'était pas au plus bon, ça semblait passager mais c'était tout de même risqué de le laisser une nouvelle fois utiliser son chakra de la sorte.

Une bonne gorgée d'eau lui avait suffit à se replacer correctement, une fois fait, je le suivis jusqu'au cratère. Une entrée était maintenant presque visible, en avançant nous avions pu voir un escalier. C'était une bonne chance même si on s'aventurait dans l'inconnu.

«  Je crois que nous n'avons pas réellement le choix, je passe devant. Tu assures mes arrières mais n'en fais pas trop, d'accord ? »

D'accord ou non, je décidai d'avancer. Les escaliers en pierre me paraissaient très ancien, j'avais déjà visité des ruines de Kaze no Kuni dans le passé. Et la pierre me semblait similaire, la dernière fois ça ne s'était pas très bien passé, j’espérai que ça ne se reproduise plus. Le peu de lumière nous restant permit d'éclairer deux torches. Je pris la première, je touchai à peine le dessus de celle-ci qu'elle tomba en poussière. Je la replaçai sur son socle avant de prendre l'autre. Son état était meilleur, d'une main je composai des signes avant de souffler une petite flamme au-dessus de l'objet. Le tissu bien qu'usager prit feu, nous voyons correctement maintenant. Je tournai ma tête pour voir du coin de l’œil Kira avant de lui lancer la torche. Étant au front, je ne pouvais pas me permettre d'être encombré par quoi que ce soit.

« Faisons attention où nous marchons, il peut y avoir des pièges dissimulés. »

Étant le premier, j'étais susceptible de déclencher un mécanisme. Le destin n'étant pas avec moi, lorsque je fis un pas de plus. Je sentis une pierre s'enfoncer. J'écarquillai les yeux en entendant dans une fraction de seconde un son venant de ma droite. Je plaçai alors ma main sur ma droite pour couvrir un trou qui me semblait être le bon. Dans la paume de ma main, je créai à la hâte une protection de Shôton. Un petit son assourdissant se fit entendre après le choc du projectile sur ma matière. Quelques gouttes de sang coulaient le long de mon bras. Je grimaçai quelque peu.

«  Je te dis de faire attention et je suis le premier à prendre un piège, quelle ironie. »

Ma protection n'ayant pas eu le temps de s'établir correctement, j'étais blessé ; Mais c'était une blessure mineure, je n'avais rien à craindre. Tout homme savait tout de même qu'il ne fallait pas négliger l'once d'une plaie, de ce fait j'enroulai ma main avec un tissu avant d'arracher le reste avec mes dents.

Je continuai alors avec le Kawaguchi, prêt à affronter les dangers.

J'avais secrètement espéré qu'on ne trouverait rien. Que le sable déplacé ne libérerait pas le moindre indice. Nous aurions alors du reconnaître notre incapacité à poursuivre les investigations en l'absence d'un shinobi spécialisé en sensorialité. Et le temps de revenir à Suna et d'avertir les autorités de la disparition du Kazekage, ce dernier serait sans doute passé l'arme à gauche. Mais mes espoirs sont balayés en même temps que le silicium lorsque mon regard se pose sur l'escalier qui vient de faire son apparition. Il semblerait que nous soyons sur la bonne piste. Joie...

Ogami ayant pris la tête de notre petit duo, je suis forcé de le suivre lorsqu'il décide de s'engager dans le couloir. Ha, si Tsukiko avait été avec moi... Nous aurions pu alors convenir d'un plan pour se débarrasser de Kioshi. Mais mon partenaire semble fidèle au Kage. Et dès lors il convient d'endosser le rôle d'un shinobi loyal et donc préoccupé par le sort de son dirigeant. La bonne blague...

"M'occuper de tes arrières sans en faire trop?" je ne comprends pas vraiment ce qu'il cherche à me faire comprendre. "Soit!"

Il ne sera pas déçu! Car si la moindre chose doit menacer Ogami je ne lèverai même pas le petit doigt pour lui venir en aide. À moins que ce soit dans mon intérêt. Il a donc peu de chances de me voir en faire trop. L'obscurité et la fraîcheur remplacent la luminosité exacerbé du soleil et la chaleur du désert. Un frisson remonte le long de mon échine suite au choc thermique. Et je rattrape dans la foulée la torche que mon partenaire me lance. Il m'a pris pour son porteur ou quoi? Et le voilà qui me précise qu'il s'agit de faire attention aux piège. Voilà qu'il me considère comme un aspirant sans la moindre expérience. Il ne manquerait plus qu'il commence à m'appeler La...

"Ouais, ça tombe sous le sens..." je hausse les épaules. "Rassures-moi: tu ne croyais quand même pas que j'allais courir comme un dératé dans un tunnel que je n'ai jamais exploré?"

J'aime la condescendance. Mais uniquement lorsque c'est moi qui la manie... Quelques instants plus tard le bruit d'une pierre qui s'enfonce sous le pied d'Ogami nous force à l'arrêt. Un piège ou un simple défaut de construction? La première option se confirme lorsque mon partenaire dresse un bouclier de cristal pour se protéger de ce qui semble être un projectile. Ce dernier fait mouche. En partie du moins puisque je remarque alors du sang couler le long du bras du chûnin. Mais il n'a pas été grièvement blessé et a même gardé son sens de l'humour. je soupire: après m'avoir adressé des recommandations quant à la prudence, le voilà lui-même victime d'un manque d'inattention.

"Ravi que tu constates par toi-même l'ironie de la situation." un sourire qui n'a rien d'amusé s'installe sur mes lèvres. "Je me demandais justement si j'allais te faire un commentaire à ce sujet. Mais tu m'as devancé il semblerait..."

Forcément, en voyant Ogami blessé une pensée me vient à nouveau à l'esprit: ne serait-ce pas le moment de profiter de son état pour lui ôter la vie? Il me suffirait alors de chercher Kioshi. Puis de l'achever si les circonstances s'y prêtent. Voir récolter seul la gloire en le sauvant. Les deux options me conviennent à vrai dire. L'une se conclura par la mort du Kage qui fragilise les capacités militaires de Kaze. Et l'autre me fera gagner son respect et me permettra de me rapprocher davantage de lui pour lui porter le coup fatal lorsque l'heure sera venue...

*D'un autre côté... Pourquoi me priver d'un bouclier humain? Et volontaire qui plus est?* la question mérite d'être posée. *Ogami n'a qu'à se prendre les coups à ma place...*

Et plus il sera blessé et plus il sera facile de m'en débarrasser. Finalement mon plan reste inchangé: faire preuve de patience jusqu'au moment où il me sera loisible de frapper. Et puis prudence est mère de sûreté. Je ne l'oublie pas. Pas tout le temps du moins...

"Bon... Maintenant que tu as été puni pour ta faute d'inattention..." je désigne son bras. "C'est inutile d'en rajouter une couche je suppose?"

Non parce que sinon j'ai bien quelques commentaires en réserve. Mais ils ne seraient guère utiles vu la situation. Je garde la torche levée pour éclairer la zone et je remarque alors une autre source de lumière à une vingtaine de mètres devant nous. Une autre torche. Et un homme encapuchonné et vêtu d'une façon qui me semble étrange pour la tenir. Ce dernier nous observe quelques instants et je crois discerner une expression de surprise sur son visage. Est-ce qu'il est venu voir ce qui a provoqué l'explosion de silicium de tout à l'heure? Est-il en simple patrouille dans ce qui semble être de vieilles ruines? Ou est-il simplement un explorateur un brin perdu, tout comme nous? Nous devrons attendre pour obtenir une réponse à nos innombrables questions. Car l'homme tourne rapidement les talons pour courir dans la direction opposée puis disparaître à l'autre bout du couloir. Je reporte mon attention sur Ogami:

"Sans vouloir te pousser aux fesses..."

Une invitation plutôt claire, non? Puisque le chûnin ouvre le chemin, à lui de se lancer en premier à la poursuite de cette mystérieuse silhouette avant que nous perdions de vue la lumière que sa torche émet. Ce qui semble imminent...