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 Sauvons Yami! |Libre - PostActe|

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Iwa
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Message(#) Sujet: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMar 27 Jan 2015 - 12:04



Le trajet avait été long, plus de trois jours rejoindre Suna et à plusieurs reprises Kibō avait cru perdre son amie. Elle était inconsciente et elle devait au moins boire, elle ne pouvait pas survivre plus de trois jours sans boire, alors tant bien que mal, notre jeune héros essayait de lui faire ingurgité de l’eau. La demoiselle semblait ouvrir les yeux de temps à autre, mais son regard montrait clairement qu’elle ne comprenait rien. Le Rêveur profita de ces courts réveilles pour user de son affinité Suiton et lui faire couler de l’eau entre ses lèvres. Cette action fut répétée plusieurs fois, surtout lorsqu’ils traversèrent le Désert Aride du Pays du Vent.

La Voie Illusionnée de dessina à l’horizon, mais notre jeune héros ne sourit pas pour autant, l’état de la Ketsueki le préoccupait au plus haut point. Le poste garde fut passé plus vite que prévu, alors qu’un contrôle supplémentaire aurait dû être fait, vu que les deux ninjas revenaient de l’île inconnue. Kibō traversa le Village avec Yami dans les bras, cela attira plus d’un regard et certain craignait que le nouveau membre du Kakumeigun soit mort. L’hôpital de Suna n’était plus qu’à quelques mètres et le jeune homme au regard de glace se réjouissait de remettre la Kunoichi à de vrais experts. Notre jeune héros allait sans doute crouler sous la fatigue, il avait passé plus de trois jours sans dormir et à toujours s’occuper de la Ketsueki, autant vous dire qu’il ne tenait presque plus debout.

◊ Un médecin, vite !

Cria-t-il tout en ouvrant énergétiquement la porte de l’établissement. Tout le personnel, aussi bien les infirmières, médecins et autres reconnurent la demoiselle. Kibō ne savait pas qu’elle était aussi connue à l’hôpital, mais en y repensant, sa maladie lui faisait souvent fréquenter ce lieu. Un brancard arriva aussitôt et délicatement, le Rêveur déposa la demoiselle, qui fut tout de suite emmené en urgence dans une salle spéciale. Kibō expliqua rapidement la situation, l’île inconnue, la tour centrale, les Furyous et ensuite, plus rien. Notre jeune héros s’écroula à terre, s’évanouissant à son tour, la fatigue, le manque de Chakra, le voyage, son corps n’en pouvait plus. Son état était moins grave, mais il fut également hospitalisé, mais non pas dans la même pièce que Yami, celle-ci avait besoin de soins spéciaux, contrairement à l’élève de Kioshi, qui avait simplement besoin de repos.

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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMar 27 Jan 2015 - 12:34


Le départ de Suna en compagnie de Tsukiko approchait à grands pas et je n'avais toujours pas de nouvelles de Yami. Cette dernière semblait introuvable et je me demandais si elle était encore à Suna ou si elle n'était pas partie pour quelque mission avec le Kakumeigun. J'avais mis toute mes ressources sur l'affaire, enjoignant mes enfants espions de la retrouver dans les plus bref délais. Mais les jours s'étaient écoulés et je n'avais toujours pas de nouvelles. Je commençai à craindre le pire et j'en arrivais même à me demander si je reverrais un jour la noiraude.

Finalement j'avais obtenu des réponses ou quelque chose qui y ressemblait. L'enfant posté à l'entrée du village avait vu Kibo et la demoiselle passer la voie illusionnée. Le premier semblait exténué tandis que la seconde était mal en point. Ils s'étaient rendus à l'hopital et je m'étais empressé de laisser la gestion du Heaven's Night à mon second pour rejoindre la Ketsueki. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé et je m'en foutais pour le moment. Je tenais surtout à m'assurer qu'elle allait s'en sortir! Le reste pouvait bien attendre un peu...

De mon côté je n'avais pas fais grand chose à Suna sinon gérer mon bar et m'entraîner. Il y avait bien eu l'arrivée de ce donneur de leçons Seito et de son chien chien blond mais la Kage s'était chargée de les envoyer paître. Celui qui devait se considérer comme le sauveur du monde était à présent loin et rien n'était venu troubler la quiétude du village, ou ce qui y ressemblait. Je me demandais ce qui avait bien pu se passer à l'extérieur de Kaze alors que certaines rumeurs parlaient des Furyous et de l'attaque du Shozaichi, la capitale du Shûkai.
*Mieux vaut eux que nous...* songeais-je en écrasant ma clope à l'entrée de l'hopital.
Je dus néanmoins attendre plusieurs heures avant qu'on m'autorise à voir la noiraude. Et encore, cette dernière était affaiblie et n'avait pas encore recouvert ses esprits. Qu'importe, j'attendrais! Je pénétrai donc dans sa chambre après avoir argué en long et en large que j'étais son coéquipier et que c'était mon droit le plus élémentaire. À force de patience - ou après avoir trop emmerdé le personnel, c'est selon - on m'avait finalement autorisé l'accès. Quelques ninjas médecins s'affairaient encore autours d'elle pour vérifier son état et s'assurer qu'elle était belle et bien tirée d'affaire.
*Mais bordel qu'est-ce qui a bien pu se passer? Qu'est-ce qui l'a mise dans cet état?*
J'observai un instant le visage de porcelaine de la Ketsueki derrière la vitre qui la séparait du reste de la pièce. Elle avait été mise en quarantaine et cette précaution devait être justifiée bien que je ne la comprenais pas encore. Je l'observai encore un instant avant d'aller m'accouder contre le rebord de la fenêtre qui se trouvait à l'opposée et me rouler une seconde clope. Je tremblais légèrement car j'avais finalement apposé le sceau sur ma gorge qui m'empêchait de boire de l'alcool. Mais je connaissais cet état pour l'avoir déjà vécu quelques mois plus tôt. En revanche ça ne rendait pas l'attente plus agréable ou même tolérable. Je crachai la fumée dehors tout en attendant qu'elle se réveille et que d'éventuels autres visiteurs fassent leur apparition. Il faudrait également que j'aille remercier Kibo qui avait été hospitalisé dans une autre chambre. Mais d'abord les priorités...
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMar 27 Jan 2015 - 14:32

Je venais d'apprendre par des collègues à l'hôpital que ce bon Kibo avait ramené au village une Kunoichi ayant subi des blessures d'importances, presque mortelles, elle était d'ailleurs dans un état critique. J'étais subjugué, des blessures si graves n'étaient pas monnaie courante. Elle pouvait sans doute avoir beaucoup de données importantes à partager. C'est alors d'un pas décidé que je vaquais à mes occupations pour me rendre au chevet des deux patients importants des urgences, bien que ma visite future à Kibo ne serait pas d'une gravité extrême, il avait simplement à payer le contrecoup de son acte de sauvetage.

J'approchais de la structure d'importance alors que je voyais dès l'extérieur une activité très rare pour être signalée. Les médecins me donnaient l'impression de voir une vraie fourmilière. Je rentrais tranquillement dans l'enceinte du bâtiment, je repérais alors l'un des infirmiers que je connaissais pour avoir fait une mission avec lui et je me dirigeais vers sa personne. Me reconnaissant rapidement, il me fit signe de venir avec lui. Je lui fis un signe de la tête affirmatif alors qu'il me menait dans une chambre où le corps de la kunoichi était placée en quarantaine, un autre personnage, lui aussi en attente près du carreau, semblait méditer sur la situation. Je me dirigeais doucement à ses côtés sans quitter le corps des yeux.

    - Survivre à de telles blessures n'est pas chose aisée, je suis bien placé pour le savoir... Elle doit être une shinobi féroce.


Comment entamer une discussion dans ces conditions ? Nous étions face à une situation critique et cela aurait été très mal vu d'attirer l'attention sur soi, je préférais donc me limiter à ça pour le moment. Avant que mon ami travaillant dans l'hôpital ne se retire, je lui demandais quelques précisions sur la jeune femme et ses blessures : Plus grave que moi, elle avait eu de la chance de s'en sortir, nous ne savions pas encore tout ce qu'elle avait et ainsi nous avions pris les précautions nécessaires en la plaçant en quarantaine, d'autant plus qu'elle était totalement inconsciente...

Les hématomes qu'elle avait sur le corps étaient impressionnants, même moi je ne pensais pas pouvoir en provoquer de tels. Elles avaient quelques blessures que je n'arrivais pas à élucider : des sortes de brulures dans le dos. Elle avait quelques difficultés respiratoires mais cela ne semblait pas capable de la tuer. Je la regardais comme si je regardais un membre de ma famille aux portes de la mort. Comme aimanté je n'arrivais pas à me détacher d'elle, seule la présence du garçon à mes côtés me faisait garder les pieds au sol, sans quoi j'aurais peut-être divagué quelques instants. Je le regardais à son tour, me rendant compte que lui non plus je ne le connaissais pas : Mes mois d'absence avaient finalement provoqués pas mal de changement. Je le voyais lui aussi inquiet, alors je m'adressais à lui comme pour le rassurer dans ce qui semblait être pour lui aussi une épreuve.

    - J'ai l'impression d'avoir déjà vécu cette situation, cette violence dont ses blessures sont les témoins... Cela ne me dit rien qui vaille, elle nous en dira plus une fois réveillée. Mais ici elle est sous de très bonnes mains, ne t'en fait pas.
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMar 27 Jan 2015 - 16:29


Je posai mon regard sur le nouveau-venu avec un mélange de curiosité et de surprise. Je me doutais bien que je ne serais pas le seul à venir rendre visite à la noiraude mais j'étais parti du principe que je connaîtrais chaque visiteur. Or c'était un parfait inconnu qui venait d'entrer dans la pièce et je me demandais où elle avait bien pu le connaître. J'avais sûrement la prétention de croire que je connaissais chaque relation de la Ketsueki et je me trompais sûrement. D'un autre côté nous nous étions éloignés ces derniers temps et ceci pouvait sans doute expliquer cela...

Je ne savais pas vraiment comment accueillir cet homme aussi je me contentai d'un léger signe de la tête à son attention. Peut-être qu'il était un membre du Kakumeigun, allez savoir. Quoi qu'il en soit je n'avais pas vraiment envie de sociabiliser en cet instant et je ne savais pas vraiment quoi dire. Tout ce qui importait était Yami et son visage impassible, presque serein, dans l'inconscience. Je tentais de ne pas trop attarder mon regard sur ses blessures comme si cette vision allait briser l'espoir que j'avais de la voir se réveiller. Entre deux tafs je jetais de temps à autre un regard à l'autre visiteur. Et ce dernier prit finalement la parole en expliquant que survivre à ce genre de blessures n'était pas chose aisée et que la noiraude devait sûrement être une shinobi féroce. Malgré la situation je laissai échapper un léger sourire tandis que de la fumée glissait entre mes lèvres.
- "Oui, elle l'est!" confirmai-je simplement. "C'est une battante..."
Yami n'avait pas eu une vie facile et en plus de devoir composer avec une maladie du sang elle devait également s'accommoder de la présence d'une entité - je crois que c'est le mot qui convient le mieux - dans son corps. Pas mal de gens auraient sûrement jetés l'éponge dans des circonstances similaires mais... pas elle! Elle s'accrochait à la vie avec une force peu commune et je la respectais pour ça, entre autre. Mon sourire s'élargit alors que je prenais conscience que si elle n'était pas encore morte à cause de ses blessures il y avait de bonnes chances pour qu'elle revienne à elle. Elle avait sûrement échappé au pire et maintenant qu'elle était de retour à Suna et entre les mains des médecins, tout ne pouvait aller qu'en s'améliorant. Je l'espérais en tout cas...

L'inconnu reprit la parole tandis que je détachais les cendres de ma cigarette et les envoyait glisser le long de la façade de l'hopital. D'après ses dires il avait l'impression d'avoir déjà vécu ce genre de situation et ça ne lui disait rien qui vaille. Il poursuivit en ajoutant que Yami nous en dirait plus une fois réveillée et qu'il ne fallait pas que je m'en fasse car elle était en de bonnes mains. Ce genre de remarques étaient de celles qu'on dispensaient aux gens en de pareilles circonstances, simplement parce que les conventions sociales l'exigeaient. Penser au positif, tenter de refouler le négatif... C'était sûrement la seule chose à faire.
- "Je ne m'en fais pas!" mentis-je.
Mes yeux démentaient ce que mes paroles exprimaient pour peu que l'homme fasse attention à mon regard. Je restais conscient de la situation néanmoins ses paroles me rassuraient quelque peu. Comme si c'était précisément ce que j'avais besoin d'entendre en cet instant. C'est fou ce que quelques simples mots peuvent faire comme effet. Même lorsqu'ils viennent d'un inconnu. D'ailleurs, à ce propos...
- "Moi c'est Shinji!" me présentai-je en lui tendant la main. "Akuzu Shinji en fait pour être plus précis! Yami est ma coéquipière au sein de l'équipe Bushidan!"
Je ne savais pas si ce nom d'équipe lui évoquait quelque chose. Nous avions croisé des shinobis à plusieurs reprises en mission et pourtant aucun ne semblaient avoir connaissance de la fondation des Bushidan par la Kage. Nous allions bien voir sur les choses avaient changé. Je ne demandais pas non plus à l'inconnu de se présenter parce que j'estimais qu'il le ferait s'il le jugeait utile. Pour être honnête son identité m'importait peu pour l'instant contrairement à ce qu'il avait dit quelques instants plus tôt.
- "Tu dis avoir l'impression d'avoir vécu une situation à peu près similaire?" relevais-je en écrasant ma clope dans le coin de la fenêtre pour ensuite la glisser dans ma poche. "Tu veux bien m'en dire plus?"
Je ne savais pas si on pouvait comparer son vécu avec l'état dans lequel la noiraude se trouvait actuellement. Mais s'il s'en était tiré alors il y avait des chances qu'il en soit de même pour Yami. Ce qui m'intéressait c'était surtout les séquelles qu'il avait éventuellement gardé de tout ça. Car si la Ketsueki survivait ça ne signifierait pas pour autant qu'elle pourrait poursuivre sa carrière de Shinobi. Peut-être qu'elle allait en sortir amoindrie, handicapée. Et je me doutais bien qu'elle préférerait mourir que de vivre une semi-existence...

Je me roulai une énième cigarette avant de la porter à mes lèvres puis l'allumer. Le tout en gardant mon regard rivé sur le visage de la demoiselle en attendant que l'autre visiteur veuille bien me répondre...
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMar 27 Jan 2015 - 17:46



Musique:

L'île fût un véritable enfer, on marchait sur les corps et les vivants n'étaient pas loin d'être des morts. Il était difficile de voir un visage non pris par la peur, je ne comprenais pas leur sentiment je venais à peine de débarquer. Mais quand une fois à terre, j'accourus avec quelques Konohajins pour affronter une puissante ennemie , je compris la raison de leurs expressions. C'était une Furyou d'une apparence hideuse qui appréciait absorber nos chakras, seulement elle n'était pas dotée que de cette capacité ; Elle avait aussi un niveau hors du commun, faisant d'une simple baguette une arme de guerre. Meia m'avait protégé, elle avait stoppé l'attaque de notre adversaire. Je compris alors que je devais lui faire confiance pour ce combat, je suivis ses ordres. Contrairement à sa camarade qui s'éloigna de nous pour ensuite se faire piéger par le démon. Sa mort je n'en suis pas certains, je ne sais pas ce qu'il est advenu de son corps. Je sais par contre que le combat était loin d'être facile.

J'étais exténué, à bout de forces mais j'étais revenu presque indemne de cette épreuve. Sur le retour, dans le bateau j'ai entendu quelques paroles de Shinobis de Suna. Ils parlaient de mon maître qui était bel et bien connu à travers tout Kaze, voir même plus. Il avait apparemment ramené Yami à l’hôpital, d'après les dires de certains. Cette nouvelle m'horrifia, je posais mes bras sur le bord du bateau avant de fermer les yeux. La colère me prenait, je m'étais battu longuement pendant que ma sœur se faisait blesser. Je n'avais rien pu faire, je le ne savais même pas. Toute cette ignorance ne pouvait que me provoquer une profonde colère, un dégoût même.

Les heures passèrent et je me trouvais à la ville portuaire où j'empruntais le moyen de locomotion le plus rapide possible. Les secondes étaient si longues, je devais patienter tant de temps pour connaître l'état de Yami que ça me faisait de plus en plus bouillonner. Je stressais, je transpirais, je n'étais tout simplement pas dans mon meilleur jour. Je repensais alors à une des merveilleuses soirées à ses côtés, son manoir, le piano, nos discussions. On ne pourrait peut-être plus le faire, les souvenirs étaient difficiles effaçables mais sa vie pouvait être aisément enlevée. Je ne doutais pas de ses capacités mais il y a certaines montagnes qu'on ne peut déplacer. Un jour voir deux, je ne sais exactement combien j'avais attendu pour pouvoir me rendre à l'hôpital. Il était difficile de voir les personnes extérieures à notre famille, c'était la règle. Mais mon maître avait crée les Midorhato, il en était membre et j'avais alors quelques privilèges à cela.

J'essayais alors de me renseigner avec le premier médecin venu qui me redirigea vers un autre, je posais quelques questions dont j'ordonnais une réponse. Les vies n'étaient pas en dangers disait-il, donc mon maître était lui aussi blessé. Finalement, je n'étais pas gâté. J'observais au loin contre une vitre Shinji et un autre Shinobi en discussion, ils avaient l'air de veiller sur Yami. De ma position je ne pouvais apercevoir que légèrement le visage de celle-ci, cela me rassurait du plus haut point, j'en étais heureux. Je fis un soupir même si rien n'était joué, je ne pouvais être rassuré avec un seul aperçu. Néanmoins, je ne devais perdre mon honneur, je me dirigeais donc vers la chambre de mon maître. Je pénétrai dans la pièce de mon bon vouloir pour m'incliner à quelques mètres de lui.

«  Maître, je vous suis très reconnaissant d'être revenu avec Yami, de me, nous l'avoir ramené. »

Je me redressais doucement en le regardant, je ne me souciais pas si il était endormi ou même éveillé, tant qu'il n'était pas en danger je ne craignais rien.

«  Et merci d'être de retour en vie. »


Sur ces faibles mots, je repartis en direction de la chambre où se trouvait la Ketsueki. J'étais assez gêné de parler de la sorte à Kibo, j'avais tellement plus à lui dire mais je n'osais pas, ce n'était pas ma façon d'agir. Elle était donc isolée pour sa sécurité, on ne pouvait y pénétrer. Il fallait sûrement s'équiper d'une combinaison, je n'en savais trop rien. Je m'approchais alors de Shinji pour lui mettre une main sur son épaule, c'était un simple geste de compassion. Aucun mot n'était nécessaire, je ne voulais pas non plus m'exprimer à ce sujet car le fait de la voir à travers la vitre provoquait une sensation très désagréable. Je n'allais pas pleurer, je n'étais pas comme ça. Seulement je me sentais à nouveau oppressé, comme une boule au ventre. J'étais Shinobi, j'avais vu des corps déchirés, des marrés de sang sur l'île par exemple.. mais ça ne me faisait pas autant mal que de voir celle que j'appréciais tant dans cet état. Je voulais être là à son réveil pour qu'elle voit que je respectais ma promesse.

Je me retirais alors doucement contre le mur opposé, je mettais la main sur mon tee-shirt où en dessous se trouvait un pendentif.
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMar 27 Jan 2015 - 18:14

Un membre du clan Akuzu, Shinji. Surprenante prise d'initiative que celle du fumeur à côté de moi. Peu dans cette situation se serait laissé aller à du sociable mais lui si. Me tendant la main en salut, il m'expliqua être membre du Bushidan, comme la blessée derrière la vitre. J'empoignais fermement sa main alors que je lisais toute l'inquiétude naturelle qui émanait de son personnage. Là aussi c'était à mon tour de me présenter, tandis que j'apercevais du coin de l'œil un nouvel arrivant, qui se dirigea tout d'abord vers la chambre de Kibo.

    - Enchanté Shinji, et navré que nous nous rencontrions dans pareille situation. Je suis Eichi, Jônin du village et élève de Zanshi-Sama.


Je lâchais la poigne, posant mes mains sur le carreau qui nous séparait de la demoiselle. Je ne la connaissais ni d'Adam ni d'Êve et pourtant je me sentais comme à sa place, torturé par les blessures et en pleine lutte pour ma survie. Shinji fut intrigué lorsque je lui avais parlé de mon vécu similaire et il le pouvait. Des blessures atroces j'en avais connu beaucoup entre les combats, l'ouverture des portes célestes et ma rencontre avec les Furyous. C'était à cette dernière chose que je pensais même si le lien avec la blessée n'était qu'une hypothèse comme celle d'une attaque d'un pays ennemi ou autre, mais mon séjour à l'hôpital avait ressemblé à ça.

    - Je n'étais pas au village ces seize derniers mois, avant mon départ j'ai eu à affronter deux Furyous dont sa Majesté, en compagnie de Yamada Kioshi du Kakumeigun. Sa Majesté m'a fait cette blessure au torse pour m'extraire le sang noir qu'un des Furyous, un dénommé Obli, m'avait donné. J'ai d'ailleurs offert plusieurs fioles de mon sang pour l'étudier... M'enfin, mon état en rentrant était abominable, et je ne sais pas par quel miracle je suis encore debout ici, sans doute à la force de caractère. Et si ce que tu dis est vrai et qu'elle est une battante, alors elle vivra.


Je m'arrêtais là, je voyais le deuxième garçon entrer dans la salle et poser sa main sur l'épaule de son camarade dans un bel élan de solidarité. Depuis plusieurs années, nous ne pouvions vivre heureux dans ce monde, c'était la fraternité et la solidarité qui nous figeaient sur le visage les sourires que l'on se partageait ensuite. Je pensais dès lors qu'il était préférable que je laisse ma place à quelqu'un d'autre. Sans dire un mot, rien de plus qu'une légère révérence, je me retirais, laissant ma main glisser doucement le long de la vitre avant de sortir de la pièce.

Je me dirigeais alors vers la chambre de mon rêveur préféré. Je le savais exténué mais j'étais une nouvelle fois fier de lui. Or il s'agissait de Kibo alors impossible pour moi de lui montrer ! Je toquais à sa porte avant d'entrer doucement. Il semblait fatigué mais allait bien. C'est alors que dans une optique de salutations amicales, je m'asseyais lourdement sur le lit à ses côtés avant de lui taper dans le dos doucement.

    - La jeunesse ! Debout ! Non sincèrement Kibo, fier défenseur de la veuve et de l'orphelin, chercheur d'exploits et de paix devant l'éternel... Bravo fréro, là tu as assuré.


Je ne pouvais pas m'en empêcher, je le félicitais chaudement alors que je plaçais mon bras autour de son cou. Soupirant un grand coup, je regardais par la fenêtre où les rues se poursuivaient jusque loin dans l'horizon. Kibo avait sauvé cette Kunoichi d'un abandon à son sort, il en serait sans doute chaudement récompensé. Et je me disais alors en le regardant, que le Rêveur aux ambitions démesurées avait bel et bien progressé dans tous les domaines.
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Shiya Okasaki
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMar 27 Jan 2015 - 18:56

Hitsuko trainait encore dans Suna, charpentant les rues il n'avait toujours rien à faire. Personne ne lui donnait de mission, comme toujours. Sauf que cette fois-ci, c'était bizarre, les villageois étaient affolés ils se dirigeaient tous dans la même direction en criant "Kibo". La question était pourquoi ? Il allait très vite le savoir puisque il le trouva et se mit à le suivre, il entra dans un hôpital tenant une jeune femme dans ses bras.

Elle était inconsciente ne bougeant pas d'un poil. Vu son physique, il pensait savoir qui elle était mais cela restait à être confirmé puisque il n'était jamais sur et ne voulait pas se tromper. Il ne la connaissait pas mais c'était une ninja de Suna, et donc il devait allé les aider, et puis il voulait savoir ce qu'il se passait, le petit côté curieux d'Hitsuko.

Hitsuko ne pouvait pas rentrer dans la chambre où elle avait était emmenée. Il resta donc devant la porte, quelques ninjas s'approchèrent surement des proches, il recula de quelques mètres, il n'avait aucune envie de leur adresser la parole et surtout il ne voulait pas adresser la parole à Shinji, oui Shinji était venu. Il avait la haine puisque celui-ci l'avait lâché en pleine mission. Certes, il avait surement déconné mais ce n'était pas une raison.

Les infirmières laissèrent quelques personnes passer, pour Hitsuko elles hésitaient puisque il n'était pas un de ses proches, il aurait d'ailleurs pu mentir en disant qu'il en était un, mais elles les laissèrent passer puisque il était Chuunin.

Il y avait aussi Ogami son nouveau coéquipier, il était donc aussi un de ses proches ? Hitsuko ne connaissait donc personne, et c'était bien un point négatif puisque il était à Suna depuis longtemps ... Ogami était furieux, furieux pourquoi il ne le savait pas et s'en branlait.

Kibo, Ogami que s'est-il passé ?!

Disait-il d'un ton très curieux.

Quelques shinobis lâchèrent quelques larmes, mais quelles bandes de fragiles ... Il n'y avait aucune raison de pleurer, elle allait s'en sortir, le Gekei le ressentait, peut-être que son instinct animal était pour quelque chose, m'enfin. Kibo était perplexe, Ogami toujours furieux, et Shinji ? Pff', le Gekei s'en foutait encore une fois, il pouvait même crever.
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Suchiru Saori
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMar 27 Jan 2015 - 19:32


J'arquai un sourcil en entendant ce fameux Eichi se présenter. Son nom me disait quelque chose même si je ne l'avais pas reconnu. Il faut dire que je ne l'avais jamais croisé et n'arrivait pas mettre un visage sur ce dernier. Mais lorsqu'on se retrouve face à deux Furyous - et pas des moindres d'après ce que j'avais pu comprendre - et qu'on survivait, on acquérait une solide réputation. Qu'elle soit méritée ou non. Je ne connaissais pas les détails de cet affrontement mais je me doutais bien que sa renommée n'était pas usurpée. Néanmoins ce n'est pas ça qui m'étonna le plus dans ses dires mais plutôt le fait qu'il soit l'élève de la Kazekage...
*Tiens, Zanshi a omis de partager ce... détail avec nous!* songeai-je. *Ça voudrait dire que ce type est d'une certaine façon notre coéquipier?*
J'avais bien évidemment envie de lui poser des questions mais pas la force de le faire. Toute mon attention revenait obstinément vers la jeune femme allongée et rien n'importait plus pour l'instant. J'aurais le temps de tirer ça au clair plus tard voir même d'avoir une discussion à tête reposée avec Eichi. J'étais certain qu'il pourrait m'apprendre nombre de choses intéressantes sur Suna, les Furyous ou Zanshi. Je ne m'étais jamais vraiment intéressé à ce second point mais maintenant que Yami avait été grièvement blessée par ces choses, ça méritait que je m'y attarde. Même si c'était sûrement trop tard...

Eichi avait pu s'en tirer de son côté dans des circonstances que j'espérais similaires. Je ne connaissais pas ce type personnellement mais j'étais certain que Yami avait la force mentale nécessaire pour passer ce cap difficile. Ses mots me rassurèrent donc et je lui décochai un signe de la tête en gage de reconnaissance. Tout n'était pas perdu, bien au contraire.
- "Merci pour ces explications! Espérons que tu aies raison!" lâchai-je finalement.
Ogami fit alors son entrée dans la pièce. Je ne savais pas quel genre de lien il entretenait avec Yami mais sa présence faisait du bien. Il apportait une certaine forme de fraîcheur à la situation et allégeait un peu l'ambiance morne qui régnait dans la pièce. À ma grande surprise il vint poser une main compatissante sur mon épaule avant d'aller s'installer dans un coin de la pièce. Eichi en profita pour quitter la pièce et sûrement rendre visite à Kibo à moins que ce ne soit que par respect qu'il s'éloigne.
- "Je suis certain qu'elle serait ravie de te savoir ici, Ogami!" fis-je à l'attention de l'adolescent. "Je ne savais pas que tu la connaissais à vrai dire mais c'est une bonne chose!"
Ouais, c'était un brave type. Mon regard s'attarda un instant sur l'objet qu'il touchait à travers son t-shirt, essayant de deviner ce que c'était. Sûrement un collier ou en pendentif. Je le questionnerais sur le sujet plus tard si je m'en rappelais. Mon attention se porta ensuite sur un nouvel-arrivant: Hitsuko! Le roi des détraqués de Suna! Qu'est-ce qu'il foutait là machin avec ses deux neurones qui se couraient après? Je fis un pas dans sa direction avant de me raviser: ce n'était ni le lieu ni l'instant de lancer les hostilités. Tant qu'il était sage et ne succombait pas à son fameux démon - enfin, c'est comme ça qu'il justifiait sa schizophrénie si vous voulez mon avis - il pouvait bien rester...

Je ne voyais pas vraiment ce qui motivait sa présence sinon la curiosité. En l'occurrence malsaine... Mais peut-être qu'il connaissait lui aussi Yami, allez savoir! De toute façon je n'avais guère envie de converser avec lui puisqu'il m'indifférait. Et c'est donc avec un certains soulagement que je le vis taper la causette avec Ogami. Au moins je n'aurais pas à subir sa stupidité pour l'instant...
*Allez Yami, tiens bon!* l'encourageai-je en silence en posant ma main contre la vitre qui nous séparait d'elle. *Montre-nous à nouveau ces jolis petits yeux vermeilles!*
Ne restait plus qu'à espérer...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMar 27 Jan 2015 - 22:31

Une horreur.

C'était visiblement incroyable, tout simplement stupéfiant à en juger par l'attroupement qui arrivait à l’hôpital. Paraitrait qu'un membre éminent de Suna avait ramené une manieuse de sang d'une contrée lointaine. Ils arrivaient par petits groupes comme des chiens ayant sentit la fin de leurs maitre, c'était tout simplement répugnant. Aussi immonde que l'odeur fétide qui sortait des poubelles en dessous du promontoire sur lequel était juché l'adolescente. Son regard se posa néanmoins sur le batiment en face d'elle, l'hôpital et si elle se désavouait d'y mettre un jour les pieds il était néanmoins vrai qu'il renfermait une quantité astronomique de sang frais et pratiquement en libre accès. De quoi lui fournir une meilleur alimentation que le sang d'un drogué.

Elle se laissa tomber sur la rue en mettant sa capuche recouvrant son visage de balafre, son instinct néanmoins n'était pas à l'ordinaire, quelque chose rentrait en compte dans les sensations sanguines qu'elle tentait de ressentir. Un paramètre étranger venant tout chambouler, une donnée lui manquant et qui déréglait son système. Sa curiosité prenait le dessus sur ses objectifs basiques et avec aisance elle rentra dans l'hopital en total quiétude, se fondant une fois de plus dans lot d'infirmiers, d'aide soignants et de médecins. On aurait pu la prendre pour une malade, le teint livide dominant son visage et ses membres tremblant alors qu'elle se repérait aux éclats de bruits pour s'orienter dans ce dédale de pièces.

Sa tête ne fut plus en adéquation avec le reste de son corps lorsqu'elle tomba sur la pièce d'attraction de ce beau monde. Son pouls s'accéléra, ses membres refusèrent d'obéir et son visage eut un léger tremblement de haut en bas. Derrière la vitre, derrière cette barrière se tenait encore inconsciente une blessée. Que les blessures furent importantes ou non n'était pas la question pas plus que l'était la présence des hommes à côtés, non ce qui importait pour la balafrée fut la présence aussi étrange que attirante de cette créature. Son corps, son être entier et mieux, ou pire, son sang se tournait vers cette femme.

La première fois qu'elle ressentait cet appel tandis que le bruit environnant cessa d'exister, un lien existait donc entre les deux. C'était faible mais présent et consistant pour faire peur à la Ketsueki. Sa respiration se saccada tandis qu'elle sentait les vertiges la gagner, d'un pas lourd et titubant elle trébucha se ramassant lamentablement contre le sol avant de se relever en nage et apeurée. Le sang, tout ce sang contenu dans un corps dont elle sentait l'impossibilité d'y accéder. Cette chose, ou cette femme n'était pas comme les autres présent, elle éclipsait tout bonnement leurs présence. Un jet de sang chaud surgissant par la bouche de l'adolescente avant qu'elle ne serre son poing fébrile et que le sang ne forme une lettre. Un K, un K signifiant la logique même de la conclusion qui s'imposait. Un lien du sang elle n'en savait rien et pour l'instant elle devait se calmer, reconnaissant entre les autres silhouettes celle de son ancien agresseur elle décida de rapprocher de lui, une fièvre peu commune frappant son corps endolorit alors qu'elle serrait de sa main droite son bras pour le forcer à jeter un regard dans sa direction.

Elle avait encore tant à comprendre et à faire.

Et beaucoup moins de temps qu'elle le voulait.
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMer 28 Jan 2015 - 12:57



Musique:

J'observais d'un œil le départ d'un Shinobi que je ne connaissais pas, il se dirigeait vers la chambre de mon maître. Il devait être une connaissance, je n'avais pas à m'en faire pour cela. Je n'aimais pas l'atmosphère, celle de l'hôpital. Ce n'était pas seulement une histoire d'ambiance, l'odeur même de cet établissement me répugnait. Bien que ça ne soit pas une odeur forte ou nauséabonde, c'était que je me voyais faire un bond dans le passé en rejoignant ma défunte sœur malade. Rien n'avait changé, j'avais le chemin bien en tête avant même d'être arrivé pour rendre visite à Yami et à mon maître. Sur le mur opposé, j'avais fermé les yeux en attendant des nouvelles. Mon compagnon, Shinji, répondit à mon geste. En effet, je m'étais permis de poser une main sur son épaule. Je n'avais pas pitié de lui que je connaissais l'effet de se trouver dans cet endroit. De plus, je savais bien qu'il y avait un lien entre Yami et lui, peut-être difficile à définir mais quoi qu'il en soit, il y avait un lien affectif. Il disait être certain qu'elle serait heureuse de me voir, je n'en doutais pas, je l’espérais tout autant. Je regardais mon interlocuteur avant de répondre.

«  J'en suis sûr aussi.  » Dis-je doucement.

Il ne savait pas qu'on se connaissait, il est vrai que je ne lui en avais pas parlé il était peut-être étonne de me voir ici. Il n'avait pas imaginé la possibilité que je vienne seulement pour le soutenir lui, bon c'était faux mais il n'était pas non plus très futé. Je considérais beaucoup cette Ketsueki enfermée et ça depuis un petit moment, elle m'avait tant apporté qu'il me faudrait des siècles pour lui en remercier. Je n'allais pas le crier à tous les toits, ce n'était évidement pas ma façon de faire les choses. Néanmoins, j'étais impuissant face à cette mauvaise situation. Je ne pouvais que attendre comme le brave Akuzu, il n'y avait rien d'autre à faire. Elle n'était pas à l'aube de la mort mais cet état était stressant, j'avais peine à tenir en place et c'est bien pour cela que je m'étais adossé au mur. Il me semblait logique d'apporter une courte explication à mon ami, étant donné qu'il était proche de Yami.

« Si on se connaît, je la considère comme ma sœur à vrai dire. »


Je ne voulais pas non plus rentrer dans les détails, cela ne m'intéressait pas. J'avais déjà fait un geste de bonté en parlant de choses dont je ne parle habituellement pas. Il m'était en effet difficile de me confier sur des choses qui touchent à l'affection en tout genre, cela ne datait pas d'hier. J’espérais ne pas avoir d'autres questions de la sorte, mais je ne m'attendais pas à voir Hitsuko ici. En effet, j'avais remarqué sa présence un peu plus tôt et je le voyais se diriger vers notre position. Je soupirais avant d'ouvrir les yeux à nouveau pour les poser sur lui. Il demandait l'état de la situation, ce qu'il s'était passé. Je ne pensais pas avoir à lui répondre, d'ailleurs Shinji me laissa place pour lui répondre. Quel présent magnifique, je plantais mes yeux azurs dans ceux de la bête avant de répondre d'une voix froide.

«  Le maître est revenu de l'île avec Yami. »

Je n'avais pas besoin d'en dire plus selon mon avis, cela voulait tout dire. Si je parlais de l'île je parlais obligatoirement de très grands dangers, on savait tous que les créatures s'y plaisaient. Un bon nombre de Shinobis étaient morts sur ces terres, beaucoup de Sunajins surtout. Le reste ne m'importait que très peu. Ensuite, on se trouvait dans un hôpital il ne fallait pas être un enquêteur hors pair pour pouvoir comprendre la situation. Les détails n'étaient pas obligatoires, alors je ne m'évertuais à ne rien lui dire. On se trouvait face à la vitre de Yami, il n'y avait rien de plus pour lui ici, il fallait qu'il aille voir le maître pour plus d'informations. Je n'étais pas un centre, un conseiller, je lui montrais du doigt la direction à prendre pour rendre visite au rêveur.

«  Kibo n'est pas ici, il est dans la pièce à côté mais accompagné. Alors j’espère que tu auras la décence de frapper avant d'entrer.  »

Je voulais confirmer ce point, il n'avait pas été très poli en venant de la sorte et je n'étais pas au bout de mes surprises. J’espérais de tout cœur qu'il prenne la direction de la chambre adjacente pour me laisser tranquille. Je devais déjà enquêter à ses côtés sur une chose qui ne m'intéressait guère. La bonne humeur était bien loin, je trouvais à redire à chaque chose. Habituellement je n'étais peut-être pas l'homme le plus agréable de la nation, mais ceci ne faisait que accentuer ce caractère. Vint alors une personne dont je ne connaissais rien, je n'avais jamais vu son visage mais elle se mit à regarder Yami avec insistance. D'une apparence glauque, je ne savais à quoi m'attendre. Je regardais Shinji pour connaître sa réaction vis à vis de cette chose.

Alors vint un événement inattendu, du sang sortit de sa bouche sans raison valable. Elle venait alors s'écouler sur le borgne, qu'est-ce qu'elle venait faire ici ? Avais-je le don pour être entouré de fous ? J'aimais beaucoup Shinji mais il allait devoir se dépêtrer de la situation tout seul. Je ne comptais pas aider une personne inconnue alors qu'il y avait à quelques mètres une autre bien plus chère qui n'attendait qu'à se réveiller. Si ce n'était tout, je voyais une lettre formée par le sang. Un K, était-ce en rapport avec le nom de famille de Yami, je n'en doutais pas surtout si il y avait du sang en jeu. Mais à ce moment là, je suppose qu'il n'était guère intéressant de s'occuper d'une inconnue.

« Qu'un médecin vienne et s'occupe de cette jeune fille, nous ne sommes pas là pour ça. »

Un ton sérieux avec un visage froid, voilà tout ce quoi j'aspirais à renvoyer à l'entourage de cet hôpital. Sérieusement, c'était trop demandé d'attendre en silence et sans problème. Si la pression continuait à monter et je me sentais éclater, je vis une petite lueur à travers la vitre. Un pendentif dépassait du vêtement de Yami, c'était celui que j'avais crée pour elle. J'avais le même pour symboliser le lien entre nous, je le portais sans arrêt et j'étais heureux de le voir au cou de ma grande sœur. Si je fis un petit sourire sous l'émotion, je me sentais beaucoup moins colérique mais toujours stressé.
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMer 28 Jan 2015 - 17:34


Quoi? Ogami considérait Yami comme sa... soeur? Mais... c'était quoi ce délire? Je n'avais pas loupé un épisode là, mais carrément une centaine! Que le jeune homme puisse la connaître, soit! Ça ne m'étonnait pas vraiment à vrai dire puisque la demoiselle avait le don pour attirer les regards et l'attention sur elle. Mais... sa soeur? Elle m'avait avoué à de multiples reprises qu'elle n'était pas douée pour les rapports sociaux et voila qu'elle prenait ce jeune homme sous son aile? Car s'il la considérait comme sa soeur ça sous-entendait qu'à l'inverse elle le voyait comme son frère. Décidément Yami était pleine de surprises et la plupart du temps ces dernières étaient plutôt mauvaises...
- "Je vois..." me contentai-je de répondre. "Surprenant!"
Je ne voyais pas vraiment quoi dire d'autre en fait... C'était plutôt une bonne chose à vrai dire. Ogami avait aussi des problèmes à s'intégrer comme pouvait en témoigner le livre qu'il lisait lorsque nous nous étions rencontrés. Ce qui avait sûrement du favoriser leur rapprochement, chacun d'eux trouvant en l'autre une âme soeur ou quelque chose comme ça. Les contraires s'attiraient mais les semblables aussi. D'ordinaire jaloux et protecteur, j'avais de la peine à voir quelque chose de mal dans ce rapprochement. D'un autre côté ça ne faisait que confirmer l'éloignement qui se creusait entre la noiraude et moi. Elle ne me disait plus rien et si elle devait avoir une bonne raison - ouais enfin je l'espérais en tout cas - ça n'en restait pas moins irritant. Finalement elle avait véritablement décidé de jouer la carte du mystère et de la rétention d'informations plutôt que celle de la coopération et de l'honnêteté. Mais vu les circonstances j'avais de la peine à lui en vouloir...

La porte s'ouvrit à nouveau pour laisser place... à la bizarre! Entre Hitsuko et elle on était servis! C'est comme si toute la lie de Suna avait décidé de se donner rendez-vous au même endroit. C'était pas un champ de foire ici et encore moins un musée des horreurs, bordel! Bon d'un autre côté sa présence à elle était plus justifiable que celle d'Hitsuko de mon point de vue. Après tout ne faisait-elle pas partie du clan de Yami?

L'adolescente tituba et s'écrasa lamentablement contre le sol avant de cracher du sang. J'eus un mouvement de recul instinctif. Non par peur mais plutôt parce que je n'avais pas envie que mes belles chaussures soient tâchées... Le fluide vital se regroupa pour former une lettre, un K. Sûrement en rapport avec le nom de leur clan ou alors pour marquer sa konnerie. Ça s'écrivait comme ça au moins? J'avais un doute, là... Force était de constater que mon orthographe laissait encore beaucoup à désirer malgré les cours que je m'employais à m'infliger. Ou que la Kage m'imposait...
- "Dégueulasse!" murmurai-je avec une grimace.
Et voila qu'elle se relevait pour... venir serrer mon bras comme pour attirer mon attention. Qu'elle se rassure, c'était déjà le cas. Je jetai un regard aux autres pour chercher un quelconque soutien dans leur regard tandis qu'Ogami demandait la présence d'un médecin pour s'occuper de la malade? Ha ben oui tiens, je n'avais pas même pas envisagé qu'elle puisse être atteinte d'une maladie comme Yami. Elle avait beau être Ketsueki, ce n'était tout de même pas bon signe de cracher du sang pas vrai? Et si elle recommençait et salopait mes vêtements?
- "Hé mais lâche-moi!"
Je gigotai pour me libérer sans toutefois oser la frapper pour accélérer le processus. Nous étions dans un hôpital et en présence d'une blessée grave et je ne voulais pas que l'agitation vienne troubler sa guérison et son repos. Et puis si j'avais résisté à l'envie de balancer le schizophrène par la fenêtre ce n'était pas pour me lâcher sur la gamine. Fort heureusement un médecin entra dans la pièce à cet instant, sûrement pour répondre à nos questions ou simplement pour observer avec une curiosité toute professionnelle la patiente. Il posa le regard sur le sang au sol puis nous questionna en silence sur ce qu'il venait de se passer, cherchant dans nos yeux le début d'une quelconque explication.
- "C'est elle!" fis-je en pointant du doigt la jeune Ketsueki. "Elle est tombée au sol et a commencé à cracher du sang!"
- "Venez avec moi Mademoiselle!" s'inquiéta l'autre. "Je vais vous ausculter!"
- "Faites attention, elle n'est pas très nette mentalement non plus! Elle a tendance à sauter sur les gens pour les mordre!"
Ben oui, fallait que je l'avertisse! C'était la moindre des choses! Le médecin arqua un sourcil avant de s'approcher puis saisir doucement la jeune femme par le bras pour l'attirer hors de la pièce. Allait-elle se laisser faire?
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyMer 28 Jan 2015 - 20:10



Les paupières de Kibō s'ouvrirent avec peine, mais à chaque fois elles se refermèrent aussitôt. Il entendait du va-et-vient, ainsi que différents bruits dans les couloirs, était-ce réel ou bien son imagination lui jouait de tour ? Notre jeune héros somnolait, essayant tant bien que mal de récupérer ses forces, qui l'avaient abandonné au bond moment. Les paroles d'Ogami résonnèrent dans l'esprit du Rêveur, mais ce dernier ne se doutait pas que son élève soit à côté de lui. Le Toshiro était très reconnaissant, mais la suite fut trouble, Kibō s'était rendormi...

Le temps passa, des minutes, des heures, des jours, le membre du Kakumeigun était incapable de le dire, mais quoi qu'il en soit, on vint le réveiller. Eichi était en train de gueuler dans cette pièce, mais n'avait-il pas vu que Kibō dormait ? Certainement que si, mais il adorait embêter notre jeune héros, aussi bien qu'il alla jusqu'à le frapper dans le dos pour s'assurer qu'il était bel et bien vivant. Les paroles du Wada étaient remplies d'énergie et de gaieté et cela réussit à arracher un sourire au Rêveur.

◊ Tu en aurais fait tout autant Eichi...

Kibō avait simplement fait son travail, quiconque aurait ramené Yami, surtout dans un tel état.

◊ D'ailleurs, comment va-t-elle ? S'était-elle réveillée ?

L'état de santé de notre jeune héros ne valait rien comparé à celui de la Ketsueki. Le jeune homme au regard de glace se redressa sur son lit, mettant une main sur le front, il était épuisé, mais ce n'était ni la première et ni la dernière fois qu'il allait finir dans cet état. La porte de sa chambre s'ouvrit et Kioshi fit son entrée. Le Yamada semblait bizarre, comme s'il était stressé.

◊ Kioshi-Senseï, ravi de vous voir.

Dit-il tout en lui souriant, alors que le blondinet prit la parole.

« Je suis fier de toi et content de voir que tu sois revenu en vie. Le temps presse, je dois transmettre les bonnes nouvelles à l'original... »

Le Yamada disparut dans un nuage de fumée, il s'agissait d'un clone, mais que pouvait bien signifier tout ça ? Pourquoi avoir envoyé un clone, cela n'annonçait rien de bon. Kibō avait un mauvais pressentiment, il devait aller retrouver son maître, savoir où et dans quel état il se trouvait. Notre jeune héros s'arracha les fils qui tenaient à lui et se leva, en titubant un peu.

◊ Eichi, vient avec moi. Cette histoire ne me plaît pas !

Le Rêveur ramassa ses vêtements, les endossa et sortit de sa chambre, faisant claquer la porte. Le bruit attira le personnel, qui s'empressa de rejoindre Kibō, alors que celui-ci passait devant la foule, qui se tenait devant la vitre de Yami. Le membre du Kakumeigun ne réalisa même pas que la Ketsueki était là et que plusieurs connaissances à lui se tenaient vers la vitre.

◊ Kibō-Sama, où allez-vous ? Votre corps n'a pas eu le temps de récupérer, vous devez aller vous recoucher...

S'exclama le médecin.

◊ Je n'ai pas de temps à perdre, Kioshi-Senseï a besoin de moi. Ce n'est pas un peu de fatigue qui va me tuer ou bien !?!

Notre jeune héros essayait de marcher droit, mais il devait faire un sacré effort, Eichi allait devoir le supporter. Les deux frères capillaires allaient devoir retrouver Kioshi, enfin, c'était ce qu'allait faire Kibō, maintenant, il fallait voir si Eichi allait le suivre ou pas.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyJeu 29 Jan 2015 - 11:28

Après cette étrange suite d’événements à conséquence sur l'île inconnue, nous avions pris la décision de ramener Atifiziel a Suna. J'avais pu accéder à la mémoire tampon de l'automatique et ce dernier m'avait révélé que sont précédent maître ne donnait plus aucune signe de vie. De ce fait, son programme centrale s'était réinitialisé pour chercher un nouveau maître. Le pourquoi du comment en ce qui concernait ma personne demeurait un mystère. Chose que je tenais bien évidemment à percer en conduisant la machine directement au Kenkyuujo. Heureusement que tout ceci n'avait pas eu lieu deux bonne années en arrières, sans quoi, dans ma bêtise, je n'aurais sans doute pas hésité à demander à Atifiziel de faire sauter tout un pan du désert seulement par caprice, mais cette gamine irresponsable que je fus jadis était à présent bien loin. Sans doute n'étais-je pas plus sage d'esprit à ce jour, mais je savais désormais où centrer mes priorités et mon village brillait au sommet de ces dernières. Nous n’eûmes d'autres choix que d'attendre plusieurs jours devant le mur avant d'enfin acquérir l'autorisation de rentrer chez-nous, après que notre nouveau compagnon est passé une batterie phénoménale de tests afin de s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un piège. J'eus bien évidemment droit aux détecteurs de mensonge, de sceau et de genjutsu pour que tous puissent s'assurer qu'aucun ordre incongru ne serait donné de ma part au Furyou.

Nous ignorions ce qui s'était réellement passé sur l'île inconnue, alors que nous avions pris l'initiative de la quitter prématurément afin d'y ramener notre trophée. Je pouvais seulement supposer que Monwa n'était plus, ce qui allait probablement bouleverser l'issue de cette guerre à l'origine si incertaine. A peine avais-je mis le pied dans le village, que je savais qu'il me faudrait faire carburer la machine à café. Entre les rapports à écrire et les recherches à effectuer sur le colosse d'acier, je n'étais pas prête de fermer l’œil avant un moment. Ce dernier était d'ailleurs directement conduit dans une salle hautement sécurisée du Kenkyuujo. A mon sens, il y serait sans doute la « chose » la plus prisonnière et la plus surveillée de toute la surface du globe.

Tsukiko m'avait accompagnée depuis lors, visiblement désireuse d'en apprendre autant que moi sur toute cette histoire. Dans l'immédiat je pouvais l'autoriser à m'accompagner, tant m'était-il encore possible d'avoir encore un peu de contrôle sur la situation avant que mon père ne s'en mêle. Cependant, l'ordre de nos projets fut brutalement remis en question lorsque nous apprîmes que Yami se trouvait à l'hôpital et qu'elle... avait soit disant était aux prises avec Monwa... Nos regards à toutes deux se croisèrent, hagards, alors que je sentais mon cœur rater un battement. Cela faisait plusieurs mois que nous nous étions pas vus. J'avais été rapatrié de ma mission en urgence pour servir d'infanterie sur l'île et voici que j'étais de retour au village, sans doute pour peu de temps. Avant que le devoir ne m'appelle à nouveau vers d'autres contrées. Quoi qu'il en fut, à cet instant je me moquai bien de mon rôle de Kunoichi. J'étais totalement dévorée par l'inquiétude, craignant qu'il soit arrivé malheur à mon amie. Ma détresse était sans doute visible sur mon visage car Tsuki sembla chercher à me réconforter.

Nous nous ruâmes toutes les deux en direction de l'hôpital espérant qu'il ne lui soit rien arrivé de grave bien qu'il m'était difficile d'y croire.. Le cœur haletant, ce fut les larmes aux yeux que j'arrivais devant la vitre qui délimitait la zone de quarantaine. Shinji était déjà présent sur les lieux, ainsi qu'Ogami, mais aussi un autre shinobi que je ne connaissais pas. Je lançai un regard désespéré à mes deux amis qui ne s'attendaient certainement pas à me voir arriver, me croyant sans doute toujours en mission.

-Comment va-t-elle ? Parvins-je finalement à dire en m'adressant à mon coéquipier.

Je tournai ensuite le regard en direction de la vitre donnant directement sur mon amie convalescente et inconsciente dans son lit. Encore équipée de mon Scouter Sayen, je lançai une analyse afin d'acquérir divers informations biologique sur son état. Ses réserves de chakra était terriblement basse. Je m'approchai alors de la vitre, posa main sur cette dernière, fixant le lit au travers comme s'il s'agissait d'un point perdu dans le vide. Je continuai d'éprouver de nombreux remords après tout ce qui s'était passé entre nous et je me sentais d'une certaine façon coupable de ne pas avoir été là pour elle quand elle avait besoin d'aide. Les larmes se mirent alors à couler le long de mes joues et bouleversée par l'inquiétude, j'allais instinctivement me réfugier dans les bras de Shinji.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyJeu 29 Jan 2015 - 12:54

Tout était sans dessus dessous. Je n'avais plus aucune notion de l'espace temps ni même de mon environnement pourtant je me souvenais très bien de ce qu'il s'était passé juste avant de perdre connaissance... Monwa était présent ainsi que son serviteur Obli -ou peut-être ne l'était-il pas finalement – il y avait aussi une Aburame ainsi qu'Arekushi et nous n'avions aucune idée de ce que nous faisions là... ils étaient tombés avant moi : j'avais été la dernière... Est-ce que j'étais Daken pour autant ? Visiblement non . J'avais bien cru, l'espace d'un instant que Megami n'était autre ce que Furyou tant convoité par sa Majesté ce qui m'avait fait douté. Je ne ressortais pas indemne de cette expérience où j'avais vu ma vie défiler...

Quelques bribes de souvenirs me revenait : j'avais ouvert les yeux plus d'une fois mais jamais très longtemps avant de sombrer de nouveau dans le néant qu'était mon inconscient. Je me rappelais vaguement de la présence de Kibo mais sans vraiment comprendre ce qu'il faisait là : à vrai dire plus rien n'avait de sens.

Mes yeux s'ouvraient sur le monde avec un regard nouveau : un regard de crainte et de méfiance. Je papillonnais quelques instants mes paupières, la luminosité était bien trop vive et m'agressait. Où est-ce que j'étais ? Je tournais la tête à droite et à gauche alors que des hommes en blouse blanche et une combinaison digne d'un voyage spatial se trouvaient là aussi. J'avais la peste ou bien ?
Seul Kioshi était affublé normalement, s'évertuant à me soigner comme le reste de l'équipe. Je rassemblais mes idées alors que je n'avais même pas la force de bouger : je me trouvais à l'hôpital et si Kioshi était là c'était que je devais me trouver à Suna, saine et sauve donc. Plus étonnant encore, il y avait une vitre qui donnait en dehors de la chambre où j'apercevais Ogami, Shinji et Oniri : il y avait peut-être d'autres personnes mais c'étaient eux que je voyais. Leur présence me faisait chaud au cœur bien que ce dernier, tout comme mon corps, était endoloris de toute part. J'en avais marre de tous ces médecins qui me touchaient, m'insufflaient leur chakra médical, me brûlant la peau par la même occasion. Mon corps était recouvert de bandage autour de ma poitrine et mes côtes. Ces dernières me faisaient atrocement mal tout comme mon cou et mon dos qui me tiraillait intensément. Je tentais de me redresser pour m’asseoir et j'y parvenais : au prix d'un effort incommensurable tant la douleur vive parvenait presque à me faire virer de l’œil.

Kioshi venait se poser à mes côtés sur le lit alors que je ne comprenais plus rien : pourquoi les médecins avaient tout un attirail et lui non ? Il ne risquait rien ? Pourquoi est-ce qu'on se protégeait de moi ? Je n'avais pas les idées très claires mais je supposais que cela avait avoir avec un risque potentiel sur ma mise en contact avec les furyou.

« Merci d'être en vie »

Voilà ce que le Yamada me disait alors que je ne parvenais même pas à répliquer alors que j'aurais voulu ajouter : On ne se débarrasse pas de moi facilement. Cependant je n'en avais nullement la force et en prime, Kioshi était assez étrange...
Une voix s'insinuait dans ma tête alors, me faisant plaquer instinctivement les mains contre celle-ci, croyant qu'il s'agissait de Megami ou pire encore... Toutefois je reconnus la voix du Yamada et je me calmais tout en le ne quittant pas des yeux : « Prends garde à qui tu parles et ce que tu dis, car ça pourrait se retourner contre toi... ».

« Je vais transmettre les nouvelles à l'original »

Après quoi, il disparu dans un nuage de fumée. Un clone donc ? Mais pourquoi ? Où était l'original ? Tout ça ne me disait rien qui vaille... Je devais me méfier de mes amis et de Suna maintenant ? A qui devais-je faire confiance ? A lui ou à mon village ? C'était décidément trop compliquée pour moi alors que je venais tout juste de m'éveiller. Je savais juste que je me contenterais d'en dire le moins possible alors même que j'avais appris bon nombres d'informations... Toutefois, je ne pouvais pas m'empêcher de m'en faire pour mon supérieur et ami … Que lui arrivait-il ?

Le personnel médical décidait finalement de me laisser tranquille bien que l'un d'eux m'expliquait :

« Yami. Vous avez été placée en zone de quarantaine pour le bien de la nation jusqu'à s'assurer qu'aucun risque n'est encouru. Les visites sont pour le moment interdites. »

Cela expliquait donc les tenues...
Il sortait à son tour par une porte se dérobant sur un sas tandis que j'observais de nouveau mes amis qui semblaient à la fois heureux et inquiet de me voir réveillée. Je leur adressais un sourire avant de m'appuyer sur le bord du lit, tirant la poche de sang qui était reliée à mes veines par un cathéter. Le personnel médical avait connaissance de ma maladie et si mon état ne m'avait pas tué, elle, aurait très bien pu le faire : j'avais vraiment dû rentrer dans un état critique.
Je fus prise de quelques vertiges couplé à l'intense douleur de mes côtes qui me faisait émettre des plaintes et des grimaces. Je m'approchais toutefois de la vitre, non sans mal, tout en m'appuyant contre elle. Mes mains se posaient sur celle-ci tandis que je leur couvais un regard emplit de remerciement et d'optimisme : j'étais vivante et ce n'était pas cette fois-ci que je passerais à trépas.
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyJeu 29 Jan 2015 - 14:03

C'était quoi ce bordel ? Je n'avais pas vraiment eu le temps de répondre aux questions de Kibo que Kioshi-Sama venait de disparaitre dans un nuage de fumée, se révélant n'être qu'un banal clone. Cet évènement non prévu sonna chez mon jumeau capillaire un souffle de folie sans doute qui le fit se lever d'un bond. Je ne savais pas quoi lui répondre lorsqu'il m'invita à le suivre tout en renvoyant un médecin venu à sa rencontre dans les cordes. Et moi qui pensait rester bien au calme en attendant que notre grande blessée d'à côté se réveille... Je laissais alors d'un simple mudra un clone inconsistant qui saurait m'annoncer son réveil tandis que je courais vers mon camarade en m'excusant de sa part au personnel de l'hôpital.

Il titubait encore, il était tout bonnement exténué et je ne comprenais rien à ce qui se passait. Je faisais le lien entre la mission de Kioshi-Sama qui consistait à enquêter sur l'attentat et l'inquiétude de son élève, élève à côté duquel j'arrivais très rapidement en essayant de le résonner, même si je savais très bien que c'était tout bonnement impossible tant il était une vraie tête de mule, un vrai Kibo quoi.

    - Tu sais que dans ton état tu ne pourras pas vraiment faire quelque chose ? Je te rappelle que notre fatigue coïncide avec le chakra donc si tu es aussi fatigué c'est que tu n'as quasiment plus de chakra, et si conflit il y a avec une tierce personne, je peux pas assurer ta protection et le massacre de cette personne ! Puis où on va déjà ?


Il filait tant bien que mal au travers du dédale de rues de Suna, je le suivais de près, lui prêtant mon bras lorsque je le voyais presque au sol, ce n'était pas le moment de le laisser tomber, même si j'avais déjà peur de ce que j'allais découvrir. Je veux dire Kioshi était chef de l'unité spéciale, Kibo et moi-même d'excellents Jônin mais entre le second du village et nous, il n'y avait pas une classe qui nous séparait mais une académie ! Qu'importe, tout cela semblait d'importance et je me décidais de l'accompagner coute que coute.

--------------


À l'hôpital, mon clone venait d'entrer dans la chambre de quarantaine de la survivante. Il se plaçait alors face à la vitre mais derrière les trois shinobis présents. Son rôle était très simple, me donner toutes les informations que la jeune fille pouvait offrir lors de son réveil, ainsi je pouvais me trouver à deux endroits à la fois, quelle joie d'être shinobi parfois !

Il restait là, sans un bruit, sans se montrer plus que nécessaire, écoutant les trois jeunes gens parler entre eux. Ici aussi il y avait un clone de Kioshi-Sama, curieux tout cela il était vrai. Alors que de mon côté je continuais à poursuivre Kibo, la demoiselle elle ouvrit les yeux, sans doute se demandait-elle où elle était, en tout cas le clone du chef du Kakumeigun disparu. Aucune information ne semblait pour le moment capital, le clone disparu alors à son tour.

--------------

Les informations me provenaient à l'instant. Elle s'était réveillée, Kibo en serait sans doute ravi. C'est là que je le faisais s'arrêter quelques secondes, le temps pour lui d'ailleurs de se reposer un peu. Je ne lâchais pas son bras pour éviter qu'il ne reparte, l'idée de le porter sur mon dos ne me donnait pas autant envie que ça.

    - Ton amie, elle vient de se réveiller. Un clone de Kioshi était là-bas aussi.


Dans l'instant qui suivait, je créais un nouveau clone de ma personne qui se précipitait à l'hôpital à son tour, celui ci y resterait pour récolter toutes les informations disponibles avant de revenir vers moi. Vu la vitesse à laquelle il se déplaçait, il serait sur les lieux dans une poignée de secondes.

Spoiler:
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyJeu 29 Jan 2015 - 14:36

Ils ne comprenaient rien~Log.0004

Non visiblement elle était seule avec ses occupations, chacun venant pour contempler ici l’œuvre d'une force encore inconnue. Chacun avec ses problèmes et inquiétudes devant la vitre retenant la créature sur laquelle s’effaraient médecins et infirmiers. Ils l'étudiaient, ils soignaient cette blessée revenu d'on ne sait ou. Et pendant qu'elle guérissait l'adolescente dépérissait, elle sentait sa propre force clignoter à la lumière du réveil de l'autre manieuse de sang. Son propre fluide s'échappant en léger filet hors de sa bouche tandis que ses pensées se concentraient sur la possibilité d'évolution si elle goutait au sang interdit. Un cannibalisme nécessaire, ce village n'était rien. La population et les combattants du sable ne valaient rien, si elle devait faire un génocide pour retrouver sa force d'antan alors sans hésitation elle tuerait chaque habitant et civil de ce foutu bled!

Son propre flot de songes et de rêves disparu bien brutalement, aussi brutalement qu'on tentait de la maitriser. Ils ne savaient rien, ils voulaient l'enfermer? Une nouvelle fois? Jamais elle ne prendrait pas ce risque, elle n'admettrait pas cette éventualité et ses pupilles devinrent soudainement aussi rouge que l'était le meilleur des rubis. Son bras attrapa par la nuque le docteur avant de l'envoyer contre les deux garçon désirant sa fin. Personne, ô combien malgré sa puissance, non personne ne l'enverrait de nouveau entre quatre planche. Le sang au sol forma un fouet qui s'étira jusqu'à la fenêtre donnant sur l'extérieur, la brisant avant de disparaitre dans l'air. C'était l'occasion, c'était le moment, le moment de fuir de s'éclipser afin de revenir une fois les proies emmagasinés. Une fois sa soif épongée, une fois ses ressources collectés alors oui elle viendrait tous les punir. Alors oui ils craindraient sa venue comme auparavant.

Un dernier regard en direction de celle qui était à l'origine de son changement de comportement, un pincement au cœur alors que celui ci accélérait son rythme. Jamais, non jamais elle ne s'était sentit aussi...humaine? La définition même de l'humanité était complexe, elle qui souvent n'avait juré que par le rejet des faiblesses des êtres mortelles la voilà désormais cantonnée dans le rôle même d'une humaine s'inventant monstre. En revanche son regard s'égara sur les deux hommes dans la pièce. Le borgne et l'autre, l'un avait la puissance supérieur à la sienne tandis que l'autre l'avoisinait. Tous deux semblaient visiblement se connaitre, ce qui dénotait encore une fois que les relations de ce village était la base de la survie. Ou de la perte, car désormais l'adolescente balafrée cernait ses potentiels détracteurs, les liens qu'ils avaient tissés suffisait désormais pour le mécanisme de compréhension social ne s’amorce dans l'esprit de la Ketsueki.

Elle ne dit rien, elle se contenta de franchir la fenêtre, de sentir le vent sur son frêle corps et de se laisser tomber, de laisser sa chute la conduire sur une autre victime. Elle s'écrasa contre le sable avec la violence d'une petite pierre dont la loi d'attraction terrestre lui donnait un potentiel aussi violent que surprenant. Des blessures? Son corps était en sang, le sien mais tout ceci n'avait guère d'importance. Elle s'enfuit dans les ruelles étroites des habitations du village tandis que la population s'écartait lors de son passage. Derrière elle des cris et des bruits d'étonnement. Comme des porcs se trainant dans leurs fanges bientôt ils verraient qui était le véritable boucher de ce monde.
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyJeu 29 Jan 2015 - 17:13


La jeune Ketsueki ne se laissa pas faire par le médecin. C'est comme si elle s'acharnait à repousser l'aide dont elle semblait avoir besoin, s'enfermant ainsi dans sa médiocrité comme j'avais pu le faire par le passé. Et comme je continuais parfois de le faire. Elle saisit le médecin par la nuque avant de le repousser en direction d'Ogami et moi, sans ménagement. Je me campai fermement sur mes jambes pour amortir l'impact avec l'aide du jeune shinobi et ainsi éviter que le docteur se blesse plus que nécessaire. Ses lunettes en demi-lunes un brin dépareillées, il nous jeta un regard de remerciement avant de se lever pour faire face à la demoiselle qui l'avait poussé.

De mon côté j'avais le poing serré, prêt à l'abattre sur la tronche de l'indélicate qui se permettait de troubler la quiétude des lieux. C'était seulement la deuxième fois que je la voyais et pourtant elle s'était à chaque fois employée à foutre le bordel. Si la première fois passait encore la seconde, en revanche, n'était plus acceptable. Spécialement en présence d'une blessée qui avait besoin de repos. Malgré tout je ne pouvais pas faire grand chose: si un affrontement éclatait on risquait d'endommager l'équipement médical et donc mettre en danger la vie de la noiraude qui gisait dans un lit. Tout simplement impensable! Malgré tout il fallait faire quelque chose...

L'adolescente prit cependant les devants et, après avoir fait voler la vitre en éclat, s'échappa en sautant par la fenêtre. Je m'approchai de cette dernière et posai les mains sur le rebord tandis que ma main se déformait quand les bris de verres entrèrent en contact avec ma chair. Je la regardai un instant courir puis disparaître, me promettant qu'elle paierait pour ce qu'elle venait de faire. Mais pas maintenant...

La porte s'ouvrit pour dévoiler... Oniri! Que faisait-elle là? J'allais lui faire un commentaire sur son comportement vis-à-vis de Yami ou plutôt sur ce que j'en savais. Mais son regard embué de larmes m'indiqua que ce n'était pas le moment de tomber dans les reproches. Ce qui était fait... et bien, était fait! Et puis c'était peut-être dur à dire mais il n'y avait rien de tel qu'une situation comme celle-ci pour faire table rase du passé et vous faire prendre conscience que vous tenez à quelqu'un malgré tout ce qui a pu vous déchirer par le passé. J'en avais fait l'expérience avec la tentative de suicide de la jeune femme aux cheveux blancs.
- "Ses chances de survie sont incertaines pour le moment mais on a des raisons d'être optimistes!" répliquai-je, honnête, à sa question.
La kunoichi vint se loger dans mes bras après avoir observé un instant la noiraude par la vitre qui nous séparait d'elle et je l'enveloppai rapidement d'une étreinte se voulant réconfortante, passant une main dans son dos comme pour lui montrer que nous allions affronter tout ceci ensemble, en équipe. Les Bushidan était aussi une famille: même si dans toute famille il y avait des problèmes, nous n'en restions pas moins unis face à l'adversité. Et il fallait que ce soit le cas aujourd'hui, plus que jamais! D'ailleurs, où se trouvait Zanshi?

Lorsque je reportai finalement mon attention sur Yami je pus découvrir avec un mélange d'incrédulité et de suspicion Kioshi qui se trouvait assis au pied de son lit. Pourquoi pouvait-il entrer? C'était son supérieur oui mais encore? Les règles de quarantaine ne s'appliquaient-elles pas à tous? Et quand bien même, n'était-ce pas à Oniri ou moi d'occuper cette place? Un sentiment de jalousie bien vite remplacé par un profond soulagement m'envahirent quand je pris conscience que la noiraude avait repris ses esprits. Je tournai la Saibogu de trois-quart pour lui faire remarquer ce fait avant de m'approcher de la vitre avec un large sourire sur les lèvres.

Le clone - oui, c'en était un et ça expliquait pas mal de choses - disparut dans un petit nuage et laissa la Kestueki en compagnie des médecins drapés dans leurs combinaisons. Cette dernière se leva avec peine pour venir vers la vitre et nous adresser un regard mélangeant remerciement et optimisme. Je la reconnaissais bien là! Toujours à faire bonne figure même dans la situation la plus catastrophique. Son réveil était une bonne chose, il signifiait qu'elle avait vaincu la mort pour l'instant. Et qu'on pouvait tous envisager l'avenir sereinement. Toutes les personnes dans cette pièce - ou presque - s'inquiétaient pour elle et nous avions enfin une raison de croire que les choses allaient s'arranger...
- "Comment tu te sens?" questionnai-je en espérant qu'elle pouvait nous entendre derrière la vitre.
J'avais évidemment envie de savoir ce qu'il s'était passé mais je n'étais pas certain que confronter la Ketsueki aux derniers événements était judicieux. Elle avait besoin de se reposer et non se replonger dans des souvenirs douloureux. Pourtant il faudrait bien que le sujet soit abordé. Mais pas maintenant. À moins qu'elle ait d'elle-même envie de nous en dire plus?
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyJeu 29 Jan 2015 - 20:44



Musique:

J'avais un peu plus tôt appelé un médecin pour récupérer cette damoiselle, je ne comptais pas apporter plus assistance si ce n'était mon appel à l'aide. Un geste de bonté qu'elle refusa apparemment, je ne compris pas vraiment pourquoi et je n'en avais que faire. Elle se débattait comme si on voulait l'enfermer en cage, le professionnel ne voulait que faire son travail mais je croyais avoir une sauvage sous mes yeux. Exaspéré face à la situation je ne savais comment réagir, ça ne me ressemblait pourtant pas. D'un geste, elle éjecta l'homme tentant de la calmer sur Shinji et moi. Instinctivement nous attrapions cet homme désœuvrée par la bête avant de le remettre droit. Je me mis alors droit, étant paré à régler correctement ce problème. Une femme, j'allais pour la première fois de ma vie m'énerver sur une femme. Je sentais une pression en moi, elle était descendue en voyant le pendentif au cou de Yami mais ce n'était pas suffisant pour me calmer. Une chaleur, qu'est-ce qu'il faisait dans cet établissement, j'avais bien trop chaud. Ces émotions, je les liais étrangement avec ma venue ici, ça poussait en moi une envie un peu destructrice que je ne connaissais pas.

Je me dirigeais alors vers l'enfant sauvage doucement, laissant monter peu à peu l'envie en moi de lui faire comprendre que ça ne m'amusait pas. On était dans un hôpital, il n'y avait aucun respect de ça part mince ! Je n'étais peut-être pas le plus respectueux des adolescents, mais c'était quand même une règle de base. Elle pouvait être dans tous ses états, que agir de la sorte ne me convenait pas. Je n'eus pas le temps de poser un doigt sur elle qu'elle avait décidé de prendre la fuite précipitamment. Elle utilisa une technique liée au sang, mes doutes sur son origine n'étaient plus. Un peu de vandalisme pour la route, elle partit rejoindre la nature, son habitat pour ainsi dire. Je lançais un regard vers Shinji pour connaître ses plus minces réactions pendant que j'essayais de penser à autre chose. Il n'avait pas l'air content, je voyais un feu ardent dans ses yeux. Je ne voulais pas attiser sa haine envers cette dernière non, mais je décidais quand même d'en parler un petit peu.

« Sérieusement, une sauvage à ce moment là, ce n'est que pour nous déplaire.. »

Je pris une nouvelle position, droite devant la vitre où on pouvait apercevoir Yami. Quand vint alors une autre personne, ce n'était personne d'autre que Saibogu Oniri. J'avais eu l'honneur de faire une mission à ses côtés, d'ailleurs elle m'avait permis de me trouver une nouvelle arme. Cette mission fût bien prenante, il y avait beaucoup d'action, on pouvait le dire ! Ce n'était pas le moment d'y penser, je voyais son air dépité. Ceci fût que très accentué par la vue de sa partenaire à travers la vitre, je regardais cette scène d'un air sérieux. Les nouvelles demandées, Shinji y répondit d'une façon très claire. Elle n'était pas à l'aube de la mort, c'était presque sûr, cependant on ne devait pas être trop confiant sur la situation. Oniri vint alors se loger dans les bras de l'Akuzu, je regardais alors la vitre après avoir vu ça. J'étais gêné de voir une personne dans ses moments de faiblesses.

Il y avait beaucoup d'activité à l'intérieur de la cellule de quarantaine, je ne manquais pas à avoir un personnel prenant très soin de ma grande sœur. Je ne pouvais que être satisfait en voyant cela, ils faisaient leur maximum, je le savais. Ce n'était pas la seule chose qui me sauta aux yeux, je vis une personne important à l'intérieur. C'était le dirigeant du Kakumeigun, celui qui m'avait « ordonné » d’exécuter une mission pour l'enterrement de vie de garçon de mon maître. Je vis alors celui-ci disparaître, ce n'était qu'un clone et je n'en comprenais pas plus à la situation. Sa présence même à l'intérieur de la cellule, je ne la comprenais pas. Enfin je ne devais m'attarder sur des sujets si peu important, ce qui comptait vraiment pour moi était la personne allongée sur le lit, le reste n'avait pas d'importance.

Je ne croyais pas si bien penser, je vis alors reprendre conscience la Ketsueki. Ses yeux s'ouvrirent doucement tandis que ses mouvements l'étaient tout autant, je fis alors un soupir face à ça. Je me sentais d'un coup bien mieux, soulagé surtout en la voyant « en forme ». Tout ce que j'avais emmagasiné, toutes ces émotions qui me rendaient fou s'évacuèrent alors d'un coup. Je mis mes mains derrière ma tête en soufflant pour reprendre mes esprits. J'étais vraiment perturbé à l'idée de la voir dans cet état, mes réactions ne m'étonnaient même plus, j'avais passé ce stade. Au début de notre relation, j'étais bien sûr surpris par mon propre comportement vis à vis de Yami, mais maintenant c'était fini.

Son état n'était pas très stable, je le voyais à sa façon de marcher et à ses expressions. Il valait peut-être mieux qu'elle se rendorme, cette idiote. Je connaissais maintenant son état, pourquoi se forçait-elle à nous rejoindre.

Il y avait par contre une chose que je ne voulais faire, que je ne comptais pas faire. C'était de la regarder avec pitié, je n'en avais pas envers elle. J'avais suffisamment appris d'elle pour comprendre qu'elle n'aimait pas ça. Alors malgré sa bêtise à vouloir nous rejoindre à la vitre, je n'affichais aucune pitié pour ses actions. J'avais juste peut-être les yeux un petit peu humide, il n'y avait pas encore les larmettes, rien de très grave quand même je n'avais pas changé à ce point, non ?

Shinji lui demanda alors de ses nouvelles, il était bien approprié de le faire, on voulait tous connaître la réponse. Je décidais alors d'attendre que les esprits se calme et qu'elle veuille bien lui répondre avant de parler à mon tour. Je ne voulais pas empêcher mon ami de lui parler, après tout il était quand même épris par la damoiselle.

«  Pourquoi tu es debout, ça ne sert à rien de plus te fatiguer. On va trouver un moyen pour communiquer, tu es idiote. »

Je baissais mes yeux alors pour voir une nouvelle fois le pendentif, je tapais avec deux doigts sur le mien pour lui montrer que je le gardais bien sûr moi. J'appréciais de voir ses yeux rubis, même fatigué, je ne pouvais m'en lasser.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyVen 30 Jan 2015 - 10:08

Je les regardais m'observer ces trois là, avec un infini soulagement et un large sourire. Néanmoins, je me sentais mal à l'aise de savoir qu'ils avaient patienté ici je ne sais combien de temps juste pour veiller sur moi et voir l'évolution de mon état. Si j'avais horreur de la pitié je n'aimais encore moins exposés mes faiblesses au grand chose mais je devais bien admettre que pour le coup je n'avais pas eu le choix, juste cette fois.

Je posais mes mains face à Shinji et Oniri, ne quittant pas des yeux cette dernière alors que je sentais les larmes me monter. Cela faisait plus d'un mois que je ne l'avais pas vu et notre dernière entrevue avait fini par m'achever, me plongeant dans un désarroi profond alors qu'elle disait ne plus vouloir me compter parmi ses amis... J'avais des choses à me reprocher et de quoi me sentir coupable, j'en étais bien consciente, aussi je ne lui en tenais pas rigueur de m'en vouloir mais il n'empêchait pas que cela faisait mal : surtout de la part de la première personne qui m'avait confié son amitié et qui avait contribuer à amorcer le processus pour que je devienne celle que j'étais aujourd'hui. J'étais tellement heureuse de la voir en face de moi et égoïste d'être satisfaite de la voir se morfondre pour ma personne alors que son comportement me touchait particulièrement.

Mon regard se posa ensuite sur Ogami : sacré petit frère. Il arborait un éternel masque neutre sans aucune pitié mais je pouvais voir d'ici ses yeux humides.
Il tapotait sur son tee-shirt vers son cou, m'indiquant qu'il avait le pendentif autour de ce dernier. Un nouveau sourire fendit mon visage alors que j'attrapais ma propre chaîne pour lui montrer le croc de cristal qu'il nous avait fait. J'étais heureuse qu'il ne se soit pas brisé durant mon « affrontement ». Je m'en voulais de ne pas avoir été suffisamment forte... Mais le devais-je ? Tout ce qui s'était passé dans cette tour n'avait été qu'incompréhension et retournement de situations...

Enfin, je posais mes yeux rubis sur l'Akuzu. J'étais bien évidemment heureuse de le voir mais je savais que nous devrions avoir une conversation tous les deux... Megami s'était montrée très présente ces derniers temps puis de nouveau discrète : j'avais repris mes pleins esprits depuis quelques temps et je n'avais pas oublié la façon dont il avait profité de mon état second alors même qu'il me connaissait et qu'il savait que je n'aurais jamais agit de la sorte... Je ne voulais pas le blâmer, juste éclaircir certaines choses puisque j'avais comme eu l'impression qu'il se contentait très bien de la présence de Megami à défaut de la mienne...
Pour autant, je n'étais pas énervée à son encontre, non, à vrai dire j'étais heureuse de le voir là lui aussi. Il avait de grandes responsabilités désormais avec son bar mais il avait su délaisser les affaires pour penser à moi et cela me touchait, même si cela paraissait normal. Lui aussi avait changé et je ne savais pas jusqu'à quel point : c'était une évidence que notre relation aussi.

Mes mains étaient toujours posées face à mes coéquipiers alors que Shinji me demandait comment je me sentais. Chouette s'ils parlaient suffisamment fort, je parvenais à les entendre mais je ne savais pas si eux aussi le pourrait. Je ne parvenais pas à articuler, j'avais mal aux côtes et le simple fait de respirer était douloureux, il me faudrait m'abreuver et retrouver un peu mes esprits pour parvenir à m'exprimer clairement. Je me contentais donc d'un signe : levant le pouce en l'air puis tirais la langue à Ogami qui venait de me traiter d'idiote. J'aurais voulu lui dire qu'il n'y avait que les idiots qui en traitaient les autres.

J'indiquais ensuite le bandage de mes côtes et tentais de mimer une fracture pour leur faire comprendre ce qu'il m'arrivait. Mon dos me lançait affreusement aussi mais je ne savais pas du tout ce que j'avais. Je leur présentais mon dos, couvert d'un bandage maculé de mon sang : je le sentais sous mes doigts. Les médecins avaient pourtant guéris mes blessures mais pour que celle-ci soit encore ouverte c'était qu'elle était assez profonde. Je n'avais pas mal, j'étais comme anesthésié à cet endroit et il s'en dégageait une intense chaleur comme une brûlure importante. Je me souvenais vaguement de ce qui avait provoqué ça : des chaînes étaient sorties de mon dos alors que j'étais vidée de mon chakra.

Je leur faisais de nouveau face en inclinant mon cou car là aussi ça me lançait et je le voyais dans mon léger reflet sur la vitre : j'avais des marques de strangulation. L'empreinte des doigts de Monwa était visible.
Mise à part tout cela et ma grande fatigue ça allait : ce n'était donc pas très grave, j'allais m'en remettre. Cependant, je devais bien l'avouer, j'avais envie de briser la vitre pour aller les retrouver, les serrer dans mes bras endoloris et quitter cette prison sans barreaux.
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptySam 31 Jan 2015 - 0:47

Elle était revenue vivante de l’île et sans la moindre égratignure. Incroyable mais vrai. Malheureusement, tout le monde n’avait guère eu cette chance. Un grand nombre de Shinobis était revenu soit grièvement blessés soit annonciateurs de mauvaises nouvelles. Les familles pleuraient leur mort dans les rues, d’autres pleuraient leur vivant sain et sauf. On disait que c’était la fin des Furyous mais il n’y avait là aucune festivité.

« Plus de deuils que de joie » conclut-elle. « Et la suite n’est que bien pire. Sans ennemi commun, les villages vont commencer à s’agiter, à penser à leur pomme … ».

Les guerres allaient à nouveau débuter. Suna allait-il à nouveau protéger un quelconque pays indépendant ou encore un idéal pacifique ou allait-il adopter une toute nouvelle politique ? Les futurs alliés allaient-ils apporter la paix ou au contraire la guerre ? Tant de questions sans réponses.

« Et maintenant, nous avons le souci de ce Furyous rescapé et prenant Oniri comme son chef ».

Elle ne savait pas comment appréhender cette « opportunité ». La situation sur l’île avait connu un revirement des plus surprenants : le maître Artifiziel semblait être mort et ce dernier, après avoir réinitialisé le programme, avait décidé que la Saibogu du groupe serait sa nouvelle « maîtresse ». Il y avait trop de risques et de « si » qui persistaient dans son esprit.

Oniri était son amie, ou du moins une connaissance chère, mais cela n’empêchait pas Tsukiko de réfléchir froidement, en espérant que la Jalousie ne teintait pas ses pensées. Si on tentait de corrompre Oniri, si on tentait de réinitialiser le problème du Furyou pour en faire un ennemi de Suna, si on tentait de dupliquer cette « machine » pour en faire plusieurs autre … Si et Si. Elle n’était pas davantage rassurée quand la Saibogu disait que son père ferait main basse dessus. Tsukiko se contentait d’acquiescer mais dans le fond, elle se jurait de surveiller de près toute personne approchant cette « chose », et de faire surveiller particulièrement la personne en charge.

Il fallait que la Kazekage décide très rapidement quoi en faire et la Kawaguchi ne tarderait guère à partager ses « questions » avec l’Ecarlate comme avec Kioshi. Peut-être même était-ce trop tard et prenaient-ils déjà les choses en main … Mais malgré au cas où, elle enverra cette fameuse lettre.

La situation prit – encore – une tournure inattendue. On parlait de Yami, on parlait de Kibo, on parlait d’île … Que faisaient-ils là-bas ? Que s’était-il passé ? Allaient-ils bien ? Certes, peut-être que les relations avec son coéquipier était au plus mal mais dans le fond, elle continuait à s’inquiéter pour lui. C’est donc le cœur battant, mais les traits froids et dénués de tout sentiment, qu’elle se dirigeait à l’hôpital. En chemin, elle tentait de rassurer Oniri, disant que Yami était une fille forte et qu’elle saura se relever !

« Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort »
se disait-elle.

Cependant, rien ne l’avait préparé à la scène qui lui fit face et les questions étaient multiples. Où était Kibo ? Pourquoi son maître si attentif à l’égard d’autrui n’avait fait déplacer qu’un vulgaire clone jusqu’ici ? Pourquoi Yami était aussi blessée et en quarantaine, comme une bête sauvage dans cette « cellule » ? Les pleurs, les larmes, les traits tristes, les attentes d’une quelconque révélation … tout cela l’énervait. Pourquoi personne ne faisait rien ?!

« Bande d’idiots »
se contentait-elle de penser, faisant demi-tour, quittant la pièce. Elle se renseignait aussitôt à la réception au sujet des médecins ou infirmières en charge. Elle alla à la rencontre d’une ou deux et tomba sur une belle poire. La blonde prétendit être une Jonin venue interroger la suspecte, et sortit une feuille vierge comme « preuve ». La pauvre était victime d’un Genjutsu de très bas niveau – elle avait encore assez de chakra pour des subterfuges de rang D, surtout de Genjutsu - qui lui faisait croire ce que l’utilisatrice voulait. Un bout de papier pouvait être un ordre officiel de la Kazekage – comme c’était le cas – et une pierre banale pourrait paraître comme un diamant brut précieux !

- Non, je souhaite rentrer seule dans la chambre de la suspect. Donnez-moi le laisser passer.

- Je ne …sais pas.
- Osez-vous contrevenir aux ordres de la Kazekage ? Répondit Tsukiko d’une voix incroyablement froide.

La pauvre infirmière s’exécuta aussitôt, alla chercher la fameuse clé d’accès à la « cellule » de Yami et s’excusa profondément du temps perdu occasionné. Tsukiko « acceptait » les excuses et fit demi-tour. En chemin, elle trouva le déguisement du parfait petit infirmier, ainsi qu’un qu’elle bourra de plateau repas dans le second étage – le tout couvert de tissus blanc -.

Arrivée devant les gardes, masqués un tantinet, et habillée comme si elle allait à la guerre – on ne riait pas avec la Ketsueki mine de rien ! -, elle refit la même chose que tout à l’heure, tendant la feuille vierge qui paraissait être un ordre officiel pour les gardes. Elle rentra, et sans un mot aux jeunes gens présents dans la pièce – et qui ne la reconnaîtrait pas forcément -, elle ouvrit le « sas », s’y introduisit et put enfin rejoindre la même « pièce » que Yami.

- Arrête d’être aussi pitoyable. Je t’ai connu plus forte. Plus brave. Tu n’es pas morte mais vivante et c’est l’essentiel. Sèche toute larme et tristesse, t’es une Sunajin bordel ! N’ai pas peur d’aller leur faire tous les câlins du siècle … ce n’est pas ici, entre quatre murs, comme un animal enfermé qu’on va savoir si tu es un danger ou non., dit-elle, n'étant entendu que par Yami.

Elle avait subi elle-même un certain traumatisme, et enfermée entre « quatre murs » matérialisé sous la forme d’un tombeau de sable. Ce qu’elle voulait, à la sortie, c’était des bras accueillants et non être isolée de tous dans une pièce froide et nue.

Elle dévoila son visage, lança un regard sévère à Yami, la jaugea un court instant, finit par sourire et ouvrit le sas pour tout le monde. La Ketsueki avait besoin des câlins de personnes extrêmement chers comme Oniri ou Yami et non de personnes aussi froides et aussi « vides » que Tsukiko. Que représentait-elle au final ?

Elle quitta cette cellule et se dirigea vers la seule personne qui ne courait pas dans les bras de la demoiselle, Wada Eichi.

- Kawaguchi Tsukiko , enchantée. Savez-vous où se trouve Kibo par hasard ?

Après cela, elle se rendra directement auprès de Kioshi. Pourquoi diable des clones, voilà une question qui la triturait.

Soudainement, un médecin entra dans la pièce, lança un regard étonné au sas ouvert, et revint vers les gardes pour leur engueuler dessus. Comment avaient-ils pu laisser le sas s’ouvrir ? Les deux gardes entrèrent et ne mirent pas longtemps pour faire le lien entre l’ouverture et Tsukiko. Cette dernière était sortie … mais rentrée de leur souvenir.

- Vous avez transgressé les règles de sécurité, commença l’un.
- Une sécurité pour une personne qui n’a encore rien fait, se contenta de répondre la blonde avec un calme incroyable. Ce n’était pas deux petits gardes qui allaient l’effrayer. Plus maintenant.

On pouvait dire que c'était pour la protéger mais ... Tsukiko ne voyait là qu'une prison et rien d'autre !

Les autorités … il semblerait qu’elle commençait à détester ces derniers. Les règles, les règles…Elle s’y était toujours pliée mais cela ne l’avait pas du tout aidé. Autant ne pas s’y plier, et faire comme on le sentait, et ne plus regretter.

Ne plus regretter, voilà son maître mot.

Elle se retourna vers Yami et lança un regard plein de sous-entendu, clôturé par un clin d’œil amusé.

Le sous-entend : tu es forte, arrête de paraître si faible, c’est indigne de toi !
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyDim 1 Fév 2015 - 11:09



Musique:


Je lui avais montré un objet, un si petit collier qui voulait dire bien plus que tous les bijoux que je possédais. Peut-être qu’il n’avait aucune valeur à la revente mais pour moi il pouvait exprimer des sentiments que je n’aurais jamais pensé avoir à nouveau, symbolisant un lien qui pouvait me pousser à tout réaliser pour cette personne. Je ne savais comment expliquer cela, comment je pouvais être si accroché à une personne en si peu de temps; Je ne pense pas non plus qu’elle pouvait me l’expliquer, seulement c’était comme ça et je ne pouvais que apprécier. Les Toshiro m’avaient prévenu dans mon enfance que marcher seul est problématique mais marcher accompagné n’est que bénéfique, ils avaient raison. Il faut dire que je pensais beaucoup à elle, quand je marchais, avant d’aller dormir, en mission, réunion, mes pensées étaient plus dirigées vers elle qu’à mon entourage. Peut-être pouvais-je apparenté cela à de l’amour, bien que je trouve que ce soit un piètre sentiment. Mais un amour fraternel, je la considère même plus que mon sang, sa seule présence me donne envie de marcher à ses côtés.

Je lui affichais un sourire rassurant en reprenant peu à peu mes esprits. Et voilà qu’elle me tirait la langue une nouvelle fois, décidément je devrais peut-être l’appeler petite sœur en la voyant faire ces gamineries. Par raison de sécurité, je ne voulais pas briser l’obstacle nous empêchant de nous revoir correctement.

«  Arrête de me tirer la langue sinon je risque de te manger. »


Puis je continuais à l’observer, elle essayait de nous montrer ses blessures. Nous faisant comprendre de possibles fractures j’eus comme le ventre noué à la compréhension de cela. Le fait qu’elle soit blessée ne passait pas très bien. Je croisais mes bras en fermant les yeux, après avoir vu cela. Je voulais le voir comme pour affronter la « réalité », la chose était faite je pouvais retourner à mes réflexions sur la chose. L’île inconnue était si mystérieuse, j’avais des questions à lui poser, j’étais curieux par rapport à son retour et à son état. Qu’est-ce qu’il s’était passé, je voulais le savoir et j’allais le découvrir coûte que coûte. Je pense qu’il doit y avoir que très peu de personnes qui me pousseraient à être curieux, Yami en faisait partie. Puis vint Tsukiko, une jeune femme qui avait présidé l’assemblée pour les défenses du village. Je l’avais aussi un peu rencontré à une fête, mes souvenirs étaient flous donc je n’arrivais à rien replacer mais je me souvenais l’avoir vu.

Enfin, je me concentrais à nouveau sur la Ketsueki quand je vis une infirmière rentrer avec un chariot, je ne voyais pas son visage et ça ne m'intéressait pas plus que ça. Il y avait tant de personnel qui s'était occupé de la belle Yami. L'infirmière en question se dévoila et c'est étonné que je vis le visage de Tsukiko. J'avais peine à comprendre comment elle avait pénétré dans la pièce. Apparemment elle un tant soit peu déguisée mais ça ne faisait pas tout. Il lui avait suffit quelques minutes pour intégrer cette pièce, je ne pouvais que être impressionné. Je ne compris que quelques mots de l’échange avec la patiente, je lisais sur les lèvres à vrai dire avec difficulté. Ceci pendant que derrière moi il y avait de l’agitation, les médecins n’avaient pas l’air très heureux à l’idée qu’une femme soit pénétrée dans la zone en quarantaine.

Finalement, elle n’avait qu’une bonne action, pour Yami, pour nous. Je regardais se déplacer la Kawaguchi avant de baisser légèrement la tête en signe de respect, pour la remercier.

Je posais à nouveau mon regard sur la Ketsueki, cherchant à croiser son regard pour contempler les rubis. J’hésitais à aller en sa direction pour la prendre dans mes bras, mais je ne voulais pas causer de tort à personne. Cependant, je m’en fichais pas mal qu’il y est un ordre de préférence, quelque chose à respecter. Moi je m’exécutai à aller à son encontre pour la prendre dans mes bras, je posais mon menton sur sa tête. J’allais la soulever, j’avais même commencé mais par peur d’aggraver ses blessures je me repris très rapidement en posant ses pieds au sol. J’écartais alors ma tête, la tenant toujours dans mes bras pour prendre la parole.

« Je suis content de pouvoir te prendre dans mes bras Yami. »

Je lui caressais la tête avant de reprendre ma position initiale, je ne voulais pas commencer un interrogatoire ici même, juste lui présenter mon envie d'avoir des réponses à mes questions.

«  Il va falloir qu’on parle un peu de tout, de ce qu’il s’est passé avant et pendant ces évènements. Quand tu le souhaites, bien sûr. »

Je croisais mes bras en lui affichant un sourire, j’étais simplement heureux alors je ne me forçais pas à l’adopter. C’était seulement un sourire de joie.
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyDim 1 Fév 2015 - 16:10


♫:

J'observais Yami nous mimer ses blessures derrière cette affreuse vitre qui nous séparait, elle et nous. J'étais évidemment plus que soulagé de la voir réveillée et visiblement en forme malgré l'état de ses plaies. Je sentis un frisson remonter le long de mon échine lorsqu'elle nous dévoila sa gorge marquée par la strangulation. Tout ceci était encore confus pour moi mais je serrai le poing sans même m'en rendre compte, les jointures de mes doigts blanchissant sous l'effet de la pression. Une chose plutôt rare pour un Akuzu! J'avais envie de me retrouver face au responsable de tout ceci et de le massacrer. Puis m'acharner encore sur son cadavre jusqu'à ce qu'il n'en reste rien et que je sois couvert de ses entrailles. Je ne ressentais que rarement de la haine et pourtant celle-ci s'était insinuée en moi avec la puissance d'un tsunami sans même que je m'en rende compte...

Néanmoins si j'avais évidemment espéré de tout mon coeur ce réveil je le redoutais également quelque peu. Maintenant que le regard de la demoiselle se rivait sur moi je n'étais plus aussi sûr que ma place était bien ici. Désirait-elle vraiment me voir ou aurait-elle préféré me savoir ailleurs et être entourée des personnes qui comptaient réellement pour elle? D'un autre côté si elle semblait tolérer et même apprécier la présence d'Oniri pourquoi en serait-il différent pour moi? Je me forçai à enfuir mes appréhension au fond de moi tout en gardant le silence et un air qui se voulait neutre malgré la joie qui m'envahissait.

C'est alors qu'une personne entra dans la pièce où se trouvait la Ketsueki. Mais... attendez! Tsukiko? Qu'est-ce qu'elle foutait de ce côté, elle? Elle s'adressa à Yami sans que je puisse saisir ses propos mais son regard, lui, ne m'échappa pas. Il s'avérait dur et trahissait une force de caractère que je n'avais que rarement perçu chez la jeune Kawaguchi. J'avais déjà pu percevoir les prémisses d'un changement chez la blonde mais je n'avais pas vraiment mesuré ce que cela impliquait. Et pourtant... ne venait-elle pas de braver la quarantaine? Qu'on ne me fasse pas croire qu'elle avait été autorisé légalement à pénétrer dans cet espace confiné! Un mince sourire se dessina au coin de mes lèvres sans que je ne puisse vraiment l'expliquer...

Tsukiko nous libéra finalement l'accès à la salle avant de s'effacer pour nous laisser y pénétrer. Ce que je fis parmi les derniers, attrapant au passage délicatement le bras de la Kawaguchi pour attirer son attention. Je restai silencieux un instant, ne sachant pas vraiment ce que je désirais lui dire malgré mon geste.
- "Ce que tu viens de faire est stupide!" lâchai-je finalement sur un ton neutre avant de lui décocher un sourire. "Stupide mais aussi incroyablement bienvenu! Donc... Merci!"
Je l'observai s'approcher d'Eichi avant de m'engouffrer à mon tour dans la salle dans laquelle se trouvait Yami. Je croisai les bras sans me départir de mon léger sourire en observant Ogami dans les bras de la noiraude. Je n'avais pas soupçonné un lien si fort entre les deux. En très peu de temps il semblait avoir conquis le coeur de la Ketsueki ce qui était en soi un exploit. De mon côté j'aurais bien voulu faire de même mais une certaine forme de gêne m'empêcha de manifester ma joie de la voir sur pied.

Je me contentai donc d'un clin d'oeil à l'attention de Yami avant de m'adosser contre la paroi, bras toujours croisés et regard constamment rivé sur elle. Je le fis glisser ensuite sur Ogami lorsqu'il enjoignit la demoiselle à nous raconter ce qu'il s'était passé avec un tact que je n'avais pas. Je brûlais de savoir ce qu'il s'était passé mais je ne voulais pas non plus brusquer la blessée. Chaque chose en son temps, pas vrai? Ne restait plus qu'à espérer que Yami aurait rapidement la ressource mentale nécessaire pour partager avec nous les événements qui l'avaient précipités dans un lit d’hôpital...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyDim 1 Fév 2015 - 19:58



Alors que je demeurai blottit contre Shinji, ce dernier posa ses mains sur mes épaules pour me tourner de trois quarts. Je pus alors constater de son réveil. Elle était là, faible, mais souriante. Mon cœur se réchauffa en même temps que je me sentais envahie d'une certaine gêne, me demandant si je méritai vraiment d'être ici après tout ce que je lui avais fais subir. Pourtant, malgré tout ce qui avait put se passer entre nous elle semblait se réjouir de ma présence. Ma main se posa sur la paroi vitré à l'endroit même ou elle venait de poser la sienne. Des larmes vinrent à couler le long de ses joues et des miennes également. Je fus alors traversée par la soudaine envie de fracasser la vitre d'un coup de poing mais décidait de ravaler cette pulsion pour le bien de tous. Ce fut à ce moment là qu'une femme entra dans le sas pour s'entretenir avec Yami. Plissant des yeux, j'en vins à reconnaître Tsukiko sous son déguisement. Que pouvait-elle bien faire là ? Elle échangea des mots que nous ne pûmes entendre puis s'en alla en laissant la voie libre.

Surprise, je ne pus m'empêcher d'aviser la Kawaguchi avec de grand yeux ronds. Sans doute n'avais-je pas la prétention de prétendre à la connaître autant que d'autres, mais je n'aurais jamais cru qu'elle en viendrait à contredire à ce point les règles pour le bien de nous tous. Et puis, elle avait à la fois ce regard si dur et bienveillant que je n'avais pas prit la peine de desceller durant notre mission sur l'île. Je pensais alors qu'il me faudrait toucher quelques mots avec elle, mais mon attention fut rapidement captivée par la porte du sas ouverte. M'y précipitant en compagnie d'Ogami, je jetais un dernier coup d’œil en direction de Tsuki avant de l'avoir partir comme elle était venue. Mon ancien partenaire de mission fut le premier à ce jeter sur elle. Là encore je fus surprise de constater toute l'attention qu'ils avaient l'un envers l'autre, mais aussi des réserves que semblaient émettre Shinji à l'encontre de Yami. Je compris alors que j'avais visiblement manquée beaucoup de choses durant mon absence.

Lorsque Ogami eut finit de la serrer contre-lui je m'approchai d'elle, m'efforçant de conserver une certaine retenue à son égard. Nous nous retrouvâmes l'une face à l'autre, nous toisant du regard avec de grand yeux larmoyants. Je sentis une boule se former dans ma gorge, incapable de déterminer si en cet instant j'éprouvai de la joie, de la peine ou de la honte. Sans doute en mélange de tout ceci à la fois. Je lui adressai un sourire timide qui devait paraître bien ridicule avant de finalement céder sous le joug de l'émotion ; passant subitement mes bras par-dessus ses épaules pour l'attirer à moi, désireuse d'apporter chaleur et réconfort à ce maigre corps blessé qu'était le sien.

-Pardonne-moi... lâchais-je dans un murmure au creux de son oreille.

Ces mots, bien que dérisoire face à l’amplitude de mes fautes demeuraient lourds de sens. Néanmoins je commençai à réaliser, tandis que je la tenais contre moi , que c'était ainsi que je concevais mon bonheur, en étant entourée de ceux que j'aimais. Seulement ce doux instant de plénitude émotionnel fut subitement interrompu par un brutal choc qui nous fis sursauter à toutes les deux. Je m'écartai d'elle, relevant la tête pour constater qu'une chauve-souris venait de se heurter à la vitre et demeurai accrochée à cette dernière après y avoir enfoncé ses griffes.

Nous avisâmes la chose avec curiosité, elle qui venait de sortir de nul part. Elle resta un long instant plaquée contre son support émettant tantôt de petits grincements aigus avant de finalement battre des ailes pour repartir, s'échappant par l'issue que l'autre cinglée avait ouverte en voulant se défenestrer. Passé cet étrange interlude qui était parvenue à décocher une nouveau sourire sur le visage de Yami, Ogami vint à la questionner quant à tout ce qui avait put se passer avec Monwa. J'étais également curieuse d'en apprendre davantage, mais jugeai son intervention assez inappropriée, tout du moins dans l'immédiat.

-Je pense que tout ceci peut attendre encore un peu. Fis-je en laissant courir mon regard sur toutes les personnes présentes dans la salle avant de le poser sur la concernée. Yami, tu dois sans doute vouloir te reposer. Nous pourrons en reparler plus tard.

Je savais que, bientôt, le devoir m’appellerait et qu'il me faudrait à nouveau partir, quittant le pays du vent pour d'autres contrées. En attendant je voulais profiter de chaque instant passé en compagnie de mes amis, mais également prendre soin de celle que je venais de retrouver.
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyLun 2 Fév 2015 - 0:07

Alors que j'affichais mes blessures face à mes amis pour leur faire comprendre l'état de la situation, tout en m'évertuant à afficher un sourire pour masquer les apparences et feinter l'ignorance de la douleur, un nouveau médecin entra dans la pièce, vêtu de l'éternel uniforme étrange qui me protégeait d'eux comme si j'étais une pestiférée.

Je soupirais, las à l'idée de subir une nouvelle auscultation. Cependant, lorsque j'entendais la voix qui s'adressait à moi, je plissais les yeux, incertaine. Etait-ce Tsukiko ? Elle me reprochait ma faiblesse et faisait preuve d'une autorité et d'une affirmation que je ne lui connaissais pas. Bien loin de m'offusquer par ses propos – qui blessaient quelque peu mon orgueil, je dois l'avouer – j'affichais un sourire à la vue de cette Kawaguchi transformée. Je ne savais pas encore si son changement était un bien ou un mal car, malgré que je lui avais conseillé, il semblait émaner d'elle une sorte de tristesse perceptible.

Dévoilant son visage, ses traits graves et sévères ne faisaient que confirmer mes hypothèses alors que je plissais moi même les yeux à son égard. Son visage se fendait toutefois d'un sourire alors qu'elle déverrouillait le sas, désormais libre d'accès à tous, me rendant ma liberté injustement subtilisée. Je lui rendais son sourire alors qu'elle s'éloignait tandis que Ogami approchait de moi d'un pas assuré et le regard neutre bien qu'envahit par l'émotion, je le savais. Il me serra dans ses bras, me faisant émettre un hoquet de douleur sous la compression de mes côtes cassées mais qu'importe la douleur tant que je me retrouvais dans des bras chaleureux et aimants des personnes qui tenaient à moi tout comme je tenais à elle. Il tenta de me soulever puis me reposa bien vite au sol, m'étreignant fortement tandis que je passais mes bras autour de lui, le serrant contre moi bien fort comme si j'éprouvais la crainte de le perdre. Sa tête posée sur la mienne, j'enfouissais mon visage dans le creux de son cou, larmoyante, profitant simplement de son contact et de sa chaleur réconfortante, sans mot dire.

Il resta ainsi quelque secondes avant de s'écarter, me confiant qu'il était content de pouvoir me prendre dans ses bras. Ces mots, de celui qui avait dû mal tout comme moi à exprimer ce qu'il ressentait, me mettaient en émoi. J'étais touchée par l'attention qu'il me portait et j'étais également heureuse de pouvoir les voir et profiter de leur présence alors que j'avais frôlé la mort et vu ma vie défiler avec la crainte que tout cela ne soit plus jamais possible.

« Je suis contente que tu sois là. »

Lui disais-je simplement tout en affichant un mince sourire. Je n'étais pas seule
Je me laissais aller contre ses caresses, lui montrant mon collier.

« Il a veillé sur moi. C'est grâce à lui que je suis encore là : j'en suis certaine. »

C'était une manière détournée de le remercier de son soutien.
Il s'interrogeait ensuite tout naturellement sur ce qui m'était arrivée, comme je m'en doutais, mais prenait soin d'ajouter que je n'en parlerais que lorsque je m'en sentirais capable. J'avais besoin de repos et de recentrer mes idées certes, mais le message de Kioshi m'avait fait me méfier. Pourquoi m'avait-il conseillé d'être prudente et de ne pas révéler des informations à n'importe qui ? Qui était ce n'importe qui d'ailleurs ? A qui pouvais-je faire confiance ?

J'adressais un regard un Shinji qui demeurait bien distant, tout en m'adressant un clin d'oeil en guise de tout soutien. Je déglutissais, toujours mal à l'aise par sa présence et surtout par notre dernier échange qui s'était montré tout sauf bénéfique. Je ne savais que penser de tout cela ni même comment le considérer... Après notre entrevue, j'avais perdu pied mais j'étais parvenue à reprendre le dessus temporairement sur Megami, j'en avais profité pour tenter de faire le vide et mettre de l'ordre dans mon esprit en pagaille : j'avais été voir Kioshi pour lui demander conseils, totalement perdue par la situation. Je ne savais pas si je devais en vouloir à Shinji pour son manque de tact et pour son attitude déplorable en profitant de mon état de la sorte ou bien si je devais me blâmer moi même de m'être montrée distante sans m'ouvrir à lui... Un peu des deux j'imagine... Toujours était-il que je me sentais mal à l'aise en sa présence et mon regard fuyant tout comme son attitude identique, le prouvait pour nous deux.

Ogami s'écartait finalement pour laisser la place à... Oniri. Nous nous toisons, face à face, comme les deux opposées physique que nous étions, si opposées mais aussi si similaires... Je ne savais quoi lui dire. L'ascension de Megami dans mon esprit avait été liée, pour beaucoup, suite à la décision d'Oniri de prendre de la distance vis à vis de moi : je ne l'en blâmais pas, comprenant même son attitude mais j'avais refusé de perdre ma meilleure amie : pilier de toutes les bases en relations sociales que j'avais pu acquérir depuis lors. Après tout ce qu'il s'était passé entre nous, sa décision avait été le point de rupture à ma stabilité déjà fragile. Les yeux larmoyants toutes les deux, nous nous jaugions sans oser quoique ce soit avant que finalement elle se fende d'un léger sourire pour m'attirer à elle. L'émotion me gagnait de nouveau, entourant mes bras autour de celle qui constituait une part importante de ma vie. Le pardon qu'elle demandait de lui concéder finissait de m'achever, me rendant définitivement compte de ma sensibilité et de mon irritabilité. Je détestais afficher mes faiblesses mais en présence de ceux que j'aimais et qui comptait pour moi je n'en avais que faire : c'était l'une des choses que m'avait fait comprendre Kioshi.

Nous profitions de notre étreinte, je me lovais contre elle, la serrant fortement contre moi tout en oubliant une fois de plus mes fractures. Je l'avais perdu depuis bien trop longtemps pour ne pas profiter désormais de sa présence : qu'importait la souffrance.
Nos retrouvailles furent toutefois interrompues pas un événement inattendu ! Un bruit sourd nous faisait à tous tourner la tête vers la vitre qui m'avait séparé d'eux quelques instant plus tôt, y trouvant une chauve-souris aux griffes recourbées sur le verre, le fendant par endroit. Il faisait jour et la vision de cette chauve-souris me faisait arguer un large sourire : Eien... il veillait sur moi.
J'aurais eu envie de récupérer la chiroptère mais l'Innomable n'aurait pas apprécié cet élan de sentiment. Je me contentais donc d'observer l'animal, affichant une mine satisfaite avant de le voir s'en aller par la fenêtre brisée pour une raison inconnue... Tiens que c'était-il passé d'ailleurs ?

Oniri m'avisait avec inquiétude, voulant que j'aille me reposer mais je ne voulais pas fermer les yeux et les ré-ouvrir sans qu'ils ne soient tous là. J'entendais Tsukiko parler avec les gardes avec lesquelles elle avait des problèmes pour m'avoir libéré. Je la rejoignais donc, non sans mal, quittant la chambre sécurisée pour me trouver en sa compagnie, me plaçant entre elle et les gardes.

« Je vous remercie pour votre mise en place qui prouve que notre village est sécurisé comme il se doit mais je ne représente aucunement une menace et il serait bien d'informer la Kazekage de mon réveil : j'ai bon nombres de choses à lui communiquer... »

Les autorités me toisèrent avec un mélange de méfiance et de curiosité, avant d'abdiquer tout en gardant à l’œil. J'allais sûrement être transférée dans une chambre plus classique du moins je l'espérais... Cela me permettrait de me sentir un peu moins comme une traîtresse parmi les miens...
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Message(#) Sujet: Re: Sauvons Yami! |Libre - PostActe| Sauvons Yami! |Libre - PostActe| EmptyLun 2 Fév 2015 - 17:48



Musique:

Je n'aimais définitivement l'ambiance de l'hôpital, l'odeur non plus mais disons que cette dernière était légèrement masquée par le vent venant de la fenêtre brisée. J'avais exprimé mon affection envers ma sœur sous les yeux de l'assemblée, étrangement je n'avais eu aucun problème à le faire. Habituellement je préfère de loin masquer les émotions, les cacher pour ne pas exposer ces faiblesses. Seulement, la situation avait fait qu'il n'était plus possible de rien retenir. J'étais content d'être là et surtout d'avoir eu la chance de pouvoir lui parler sans obstacle, je ne pouvais que remercier la Kawaguchi. Comme le pensait le Akuzu, je trouvais ça légèrement dangereux, je pensais aussi à la sécurité de la damoiselle. Cependant il était indéniable que ça avait fait du bien à tout le monde, chacun était touché à sa manière. Je n'étais pas le seul à être content, Yami dit la même chose pour ma part. Ce qui m'ordonnait à faire un sourire en fermant brièvement les yeux.

Elle me montrait alors son collier que j'avais eu l'honneur de voir un peu plus tôt, à plusieurs reprises. La Ketsueki disait que c'était grâce à lui qu'elle était en vie. Je me demandais à ce moment là ce qu'elle tentait de faire, si elle cherchait à me rendre encore plus mal. Ce n'était pas qu'un vulgaire pendentif à mes yeux, ni aux siens apparemment. Ce moment, ces mots resteront gravés à tout jamais dans mon esprit. Je ne savais comment exprimer mon envie de la remercier, elle ne le savait peut-être pas mais elle avait fait déjà beaucoup pour moi. J'avais l'impression que ce n'était que le commencement mais elle avait libéré des sentiments enfouis de mon passé, sa capacité à faire ressortir des choses en moi comme ça était tout simplement impressionnante. Peut-être que ça m'avait ramené à plusieurs souvenirs, peut-être aussi qu'il y avait une goutte ou deux avoisinant le coin de mes yeux. Je n'en avais que faire à ce moment là, seulement je n'étais pas non plus prêt à me montrer à tout le monde dans ce état. Faisant mine de me toucher les cheveux, je passais mes mains devant mes yeux pour les essuyer.

«  Si il est tant utile que ça, ne le quitte jamais.. »


Puis je laissais place comme il se devait à son amie Oniri. Je n'étais pas au fait vraiment de leur relation, j'en avais quelques frasques. La première fois c'était aux portes quand une damoiselle totalement barrée à moitié déshabillée demandait à pénétrer dans notre village pour pouvoir voir la Saibogu. Ce n'était pas celle-ci qui vint à sa rencontre mais Yami dans un piteux état, ce fût ma première rencontre avec elle. Elle disait habiter avec elle mais il y a quelques temps elle m'avait amené au manoir, ce n'était peut-être que déduction mais il y avait bien un problème entre les deux femmes. Je ne procédais que par déduction bien sûr, je n'avais que faire à être curieux par rapport à des histoires insignifiantes. Insignifiantes jusqu'à que Yami m'en parle, tout ce qui touchait à elle pouvait m'intéresser, même des futilités dans ce genre.

En parlant de possible futilité, je voyais mon ami l'Akuzu un peu éloigné, adossé contre le mur. Et même si on ne pouvait me considérer comme un expert en relation sociale, je comprenais qu'il y avait un certain problème entre les deux. C'était comme si le si beau regard rubis que j'avais l'habitude de contempler fuyait celui du borgne, j'imaginais les retrouvailles différemment. Je trouvais cet homme bien bête et extravagant, j'aurais pensé sa tête hébétée se jetant dans les bras de la damoiselle. J'avais peut-être faux, je me méprenais au sujet de cet homme. Je ressentais tout de même un malaise qui ne présageait rien de bon, l'assemblée n'était peut-être pas en si bon terme avec la Ketsueki au final.

Je me torturais à réfléchir de la sorte, c'était bien trop d'histoires à mon goût, les humains sont vraiment des êtres difficiles. J'avais tant peine à comprendre le monde, mon entourage. Je ne pense pas vouloir retourner en arrière mais il y aura bien des épreuves devant moi pour arriver un jour à comprendre tout le monde. Je soupirais dans mon coin en regardant les retrouvailles de la Saibogu et de ma grande sœur.

En effet, j'avais émis ma volonté d'avoir des réponses à mes questions. Ceci pouvait attendre encore un peu comme le disait la Saibogu, c'était bien pour ça que j'avais précisé qu'elle nous en parle quand elle le souhaitait et seulement à son souhait. Peut-être n'avait-elle pas écouté, je ne pouvais lui en tenir rigueur pour une si petite chose. A contrario elle disait quelque chose d'utile, elle disait que Yami voulait sans douter se reposer. Je ne pouvais que approuver, je lui avais dit de s'allonger toute à l'heure mais cette jeune femme était vraiment insouciante et têtue. En y repensant elle se trouvait maintenant debout à passer de bras en bras, elle ferait mieux de rejoindre un lit, une nouvelle chambre. Il était peut-être temps aussi d'oublier la zone de quarantaine, ça ne semblait plus nécessaire.
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