Suite de ce Rp/post : Livraison Express

Une fois les gardes derrière moi, je pris ma forme d’aigle puis je m’envolai dans le ciel en direction du Sud-Est vers Suna. Le Soleil était impardonnable et me grillais le dos malgré la petite couche de plumes qui ne faisait malheureusement pas le poids ace au rayons du Soleil. Lorsque j’aperçu au loin les ruines de ce qui semblait être une forteresse abandonnée, je m’y dirigeai aussitôt pour m’y abriter. J’y attendrai la tombée de la nuit pour ensuite reprendre la route. Je repris donc ma forme humaine puis me posai à l’entrée, pénétrant dans l’enceinte vide où régnait le chant des grillons. L’endroit était définitivement abandonné. Je m’installai dans un coin reculé et bien ombragé puis je fermai les yeux, méditant au point de m’endormir pour me refaire des forces. Lorsque je repris de nouveau conscience, j’entendais des voix chuchotés.

- Oui, je te jure! Il s’est transformé devant mes propres yeux!

- Et il serait venu à nous à comme ça, de son plein gré?

- Je sais pas. J’ai vu l’oiseau de posé dans notre base et puis le voilà, à notre merci.

Je commençais à placer les pièces du puzzle petit à petit, mon esprit encore un peu embrouiller par le sommeil. J’en savais toutefois assez pour comprendre qu’il était question de moi. Ne faisant pas de mouvements brusques, j’ouvrai un seul œil puis je jetai un coup d’œil autour de moi. Heureusement, aucun d’en eux avait jugé bon de resté avec moi. Je me levai donc doucement puis j’examinai mon entourage, cherchant une issue à ce bourbier. Pas de chance, je m’étais couché dans un coin sans autres issues que l’entrée. La seule façon de m’en sortir allait être de me battre. Faisant alors craqué mes jointures, je sortis de mon petit coin pour me révéler à eux. Un groupe de trois brigands, dont un seul d’entre eux était presque aussi grand que moi. Un autre était de taille moyenne et mince comme un fil tandis l’autre était assez petit, mais pratiquement tout aussi maigre. Lorsque mon regard croisa celui de « la girafe »,celui-ci figea sur place. Ses collègues suivirent son regard quelques instants plus tard puis tombèrent sur un homme oiseaux de presque deux mètre qui n’était pas des plus enjoués. Le plus gros dégaina un large scimitar de son dos alors que les deux autres avaient de simples kunai à la main. C’était à prévoir, mais j’aurais vraiment aimé éviter de me battre.

Croyant avoir gagné l’avantage avec leurs armes, je me fis un plaisir de leur rappeler qu’ils n’avaient rien gagnés du tout. Je transformai aussitôt mes mains en serres, munies de griffes aussi acérées que leurs armes, si ce n’était pas plus. Je fis jouer mes serres, un sourire carnassier au visage. Je n’étais pas du genre agressif, mais quand on me cherchait j’étais impitoyable. Je les dévisageai donc l’un après l’autre, attendant le moment opportun pour passer à l’attaque.

Dans le nuit qui c’était maintenant installé, la seule lumière venait des diverses torches placé çà et là dans leur petit campement ainsi que du feu de camp qui était allumé. Je déployai alors grand mes ailes, espérant jouer sur le facteur psychologique avant de les prendre par surprise. Je pu alors différencier les combattants aguerris des recrues, ces dernières étant en majorité dans mon cas. Les deux « shinobis » reculèrent de quelques pas vers l’arrière, alors que celui qui semblait être leur chef ne broncha pas, restant campé sur place avec son scimitar dans les mains. Retransformant finalement mes serres, j’exécuté une série de mudra avant de finalement projeté mes mains vers le feu de camp, faisant alors jaillir une colonne de vent qui prit aussitôt feu. Cette fois, tout le monde réagit à la diversion. Je fonçai alors sur le plus petit avec un puissant battement d’aile puis ruai celui-ci d’une demi-douzaine de coups de poings avant de l’achever d’un jab de la droite directement sur la mâchoire. Envoyant mon premier brigand au tapis, les autres se demandaient probablement encore comment j’étais arrivé là aussi rapidement. Ils sortirent toutefois bien vite de leur torpeur et le faux-shinobis restant me fonça dessus, brandissant son kunai. J’évitai aisément son coup, utilisant son propre élan pour lui faire poursuivre sa course. Je me retournai donc pour faire face à mon nouvel adversaire, mais un grognement derrière moi me rappela qu’ils étaient encore deux.

N’ayant pas le temps de rien faire d’autre, je fis une rapide série de mudra pour me transformer en aigle, évitant ainsi le coup d’épée qui s’en venait vers moi dans mon dos. Je pris à peine deux mètres d’altitude avant de reprendre ma forme humaine. Je ne tardai pas à reprendre les mudras, cette fois pour faire apparaître dix oiseaux de vent derrière moi. Je les envoyai aussitôt vers les deux bandits, espérant les achever avec cela et ainsi reprendre la route. Je ne tenais pas à m’éterniser ici plus longtemps qu’il le fallait. L’impact de mes oiseaux avec le sol fit lever un nuage de sable, me cachant le résultat final de mon attaque. Lorsque le nuage retomba, seulement celui avec le scimitar était debout, avec la même position que tout à l’heure avec les jambes écartés, les deux mains sur le manche de son épée alors que celle-ci pointait vers le ciel à environ quarante-cinq degrés. Ses vêtements étaient parsemés de petites coupures accompagnées de coulisses rougeâtres. Il ne semblait toutefois pas montré signe de fatigues ni de faiblesse. Si les deux premiers avaient été faciles, monsieur ici allait m’en donner pour ma peine.

N’hésitant alors pas un instant, je transformai mes pieds en serres puis battis des ailes pour me propulser vers le sol, me laissant tomber sur lui à toute vitesse. Il m’arrêta toutefois avec son épée, puis m’envoya valser d’un coup d’épée. Je repris aussitôt équilibre dans les airs, réalisant que j’avais sous-estimé la force brute de mon adversaire. Profitant probablement de mon état de surprise, il me prit de nouveau par surprise en me lançant littéralement son sabre dessus, celui-ci tournant sur lui-même tout en se dirigeant vers moi. J’évitai à peine l’attaque, recevant une longue coupure sur mon flanc gauche. Je portai instinctivement ma main à ma blessure, constatant à la quantité de sang sur celle-ci que la blessure n’était pas trop profonde. J’entendis alors le vent sifflé derrière moi, me forçant à piquer vers le sol pour éviter le scimitar de « tête rasé » qui revenait à son propriétaire. Celui-ci l’attrapa en pleine rotation à une seule main comme s’il ne s’agissait de rien. Il appuya son épée sur son épaule puis me pointa du doigt de sa main valide.

- Je t’aurais bien féliciter d’avoir évité le retour de Boomerang, mais tu n’as même pas su éviter le premier coup, alors…Il prit une pause, se grattant la tête du doigt, puis reprit la parole, portant cette fois la main à son front. Je savais que ces voleur était des moins que rien. « Allez, donne-leur leur chance! », « Soit sympa », qu’ils disaient. Au final, on n’est jamais mieux servis que par soi-même. Je vais donc m’occuper moi-même de ton cas, le pigeon.

Je n’avais jamais compté le laisser s’en sortir, mais là il venait de signer son arrêt de mort. Je crois qu’il perçut ma colère, surtout avec la colonne de feu qui éclairait allègrement la petite enceinte. Je transformai mes mains en serres puis je lui fonçai dessus à toute vitesse avec cette fois l’intention d’en finir le plus rapidement possible. Une fois sur lui, je le lacérai encore la peau de mes griffes, faisant apparaître de nouvelles taillades sur le colosse. J’évitai la premier coup d’épée qui tomba sur moi, sautant sur le côté pour reprendre mon assaut. Je reculai toutefois avant que le prochain coup d’épée ne vienne, réalisant que malgré les dégâts que je lui faisais, je ne l’aurais pas ainsi. Il me fallais un autre plan.

Malheureusement, du temps, ce n’était pas ce dont j’avais le plus. Nous restâmes tous les deux immobiles pendant quelques instants, gaugeant l’adversaire devant moi. Pour qu’il ait nommé son arme en honneur de cette technique de lancer et de retour, elle avait forcément de l’importance dans son style de combat. Je n’eu toutefois pas le loisir d’y réfléchir plus longtemps, le temps de pause étant terminé. « Tête rasé » me fonçait dessus en brandissant son immense scimitar au-dessus de sa tête. Il abattit son épée avec toute autant de vitesse, mais rien que je ne pouvais éviter. Je profitai de la petite ouverture pour lui envoyer un jab dans le flanc gauche mais sans grand résultat, son corps étant aussi dur que la roche. Il releva son épée qui s’était planté dans le sol puis l’envoya d’un côté et de l’autre tout en essayant de me trancher. Je gardais toutefois le rythme de ses assauts et évitais chacune de ses frappes. Je profitai alors d’un coup de sabre vers le haut qui le laissa tout grand ouvert. Je lui envoyai un upper-cut sous le menton qui, cette-fois, fit mouche. J’entendis ses dents claqué sous la force de l’impact puis sa tête recula vers l’arrière, suivi du corps tout entier qui s’affaissa au sol. J’agitai la main, ayant moi aussi ressentit le choc du coup dans ma main.

Il était trop optimiste de croire qu’il était déjà K.O. Il se releva avec un grognement et avec une rage qu’il ne possédait pas. Maintenant, il était sérieux. Je me plaçai en position de combat, prêt à mon tour à en découdre une dernière fois. Un combat endiablé commença entre nous deux, créant un vacarme qui résonnait dans la petite enceinte. Aucun des deux ne perdait ni ne prenais l’avantage. Il devait toutefois y avoir un vainqueur et ce vainqueur serait moi. Voyant bien que notre échange de coup de menait nulle part, je décidai d’éviter son dernier coup d’épée et de m’envolai environ trois mètres dans les airs. Je croyais avoir une idée, mais pour cela il me fallait un eu de distance. Je le dévisageai donc du haut des airs, les bras croisés sur mon torse. Je vis la rage déformer son visage alors que je me mettais hors de portée. Puis, comme s’il eut un changement de personnalité, un grand sourire s’étira sur son visage. Tirant alors son épée loin derrière lui, il la lança le plus qu’il le put vers moi, toujours avec la même motion. Il ne m’aurait pas avec le même tour deux fois, même si cette-fois l’épée allait beaucoup plus vite, il fallait l’admettre. Voyant alors l’épée quitter ses mains, je passai à l’action.

Je piquai rapidement vers le sol puis me redressai juste avant de toucher celui-ci, fonçant maintenant à toute vitesse vers « tête rasé », conservant toute mon accélération. Me voyant alors foncé sur lui sans son épée, il ne céda pas à la panique puis se campa sur ses deux pieds, prêt à ma recevoir. J’eu un petit sourire en coin, admirant sa ténacité. À environ mi-parcours, je transformai mes pied en serres puis, une fois sur mon adversaire, je me recroquevillai sur moi-même puis fit un demi-salto avant, dépliant alors mes jambes sur le torse de « tête rasé » qui avait essayé d’éviter l’attaque, mais en vain. Je l’envoyai donc s’enfoncer dans l’un des murs de la petite cours intérieur dans un immense vacarme. Il retomba sur le sol, inerte, suivi de quelques morceaux de murs qui se défirent et lui tombèrent dessus. Je me posai finalement après avoir repris mon équilibre en l’air puis posai les mains sur mes genoux, reprenant mon souffle. Moi qui m’étais arrêté pour reprendre des forces, je me retrouvais maintenant plus vidé qu’à mon arrivé. Une voix vint alors de briser le silence qui s’était maintenant installer.

- Brutus? Brutuus!!? C’est quoi tout ce vacarme bordel!?, lâcha une voix nasillarde.

D’une des entrées qui débouchait sur la petite cours, trois autres bandits firent leur apparition. Le premier était de taille moyenne, mais le teint affreusement pâle. Il avait un long nez et de longs doigts qui faisait étrangement pensé à ses cheveux rouge sang qui tenait en l’air par le gel fixatif le plus puissant de tout Yuukan. Derrière lui se tenait un beau gosse : le visage parfait, la peau parfaite, les cheveux parfaits, les vêtements parfaits. Il marchait les yeux fermés, ne daignant même pas regarder où il allait. Le dernier était presque aussi gros qu’il avait l’air d’avoir mangé deux autres de leurs collègues. Il était petit et avait littéralement la forme d’un ballon, avec ses petites jambes, ses petits bras et sa quasi-absence de cou. Malgré les apparences un peu farfelues des nouveaux arrivants, je savais que c’était tout sauf une bonne nouvelle. Et moi qui pensais que ce truc était abandonné.

L’expression du meneur changea complètement lorsqu’il me fit au lieu de son collègue. Ou peut-être l’avait-il vu enseveli de pierres derrière moi. Il s’arrêta aussitôt et se raidit sur place, « beau gosse » entrant ainsi en collision avec son prédécesseur. « Nez pointu » poussa « beau gosse » qui ouvrit finalement les yeux pour voir ce qu’il se passait.

- Veux-tu arrêter de faire l’idiot! Quelqu’un vient de coucher Brutus!

« Beau gosse » leva le regard au-dessus de l’épaule de l’autre puis nous vit, moi d’abord puis Brutus derrière moi. Je vis aussitôt la rage déformer son visage comme si je venais de commettre le pire des affronts.

- Comment ose-t-il le laisser ainsi?, demanda-t-il avec un mélange de colère et d’indignation.

« Nez pointu » lui plaça la main sur le torse, le retenant de partir, jusqu’à ce qu’il ne se calme. Ce fut alors au tour de « gros lard » de prendre la parole.

- Alors, on lui fait son compte à lui, c’est ça? Allons-y à trois, ce sera plus rapide. Je veux le voir se démener alors qu’il ne s’en sortira jamais., dit-il avec une voix un peu idiote, mais étrangement cruelle.

Si je me croyais dans de beaux draps, maintenant c’était encore pire. Comme dans un sable mouvant : plus on se démène, plus on renfonce. Il était toutefois trop tôt pour abandonner. Non, je ne pouvais pas abandonner, je devais m’en sortir. Je ne voulais pas tomber sous la main de ces brigands de pacotilles. Je me redressai puis adoptai une position de combat. Puis, comme sortit de nulle part, Boomerang revint et se planta à environ un mètre de moi. Cela sembla attisé sur colère, puisqu’ils foncèrent sur moi à l’unisson, révélant chacun leur tour leurs armes.

« Nez pointu » fut le premier à dégainer son arme, ou plutôt ses armes dans son cas. Il avait maintenant en main une paire de dagues aux allures démoniaques qu’il empoignait avec les lames vers le bas. « Gros lard » sortit ensuite une immense tête de marteau de son dos, doté étrangement d’une toute petit poignée mal proportionner pour la tête. Il agrippa le petit manche puis, le faisant pivoter d’un quart de tour, il tira dessus pour le faire allonger d’un bon mètre, le dotant maintenant d’un gros marteau à deux-mains. « Beau gosse » fut le dernier à sortir sa rapière finement décoré de bijoux et de fioritures. Je ne doutais toutefois pas de son tranchant, la lame ayant l’air composé d’un métal qui ne me disait rien. Ne voyant pas quoi faire d’autre, je repris mon envol pour monter entre trois et quatre mètres dans les airs.

Ce fut gros lard qui prit les devants, tournant son manche d’un tour complet pour ensuite m’envoyer la tête de son marteau dessus, le manche s’allongeant sans ralentir la course du poids. J’évitai le marteau, qui me passa juste à côté, mais je n’étais pas sorti d’affaire pour autant car je remarquai « nez pointu » qui courait le long du manche du marteau, ses dagues luisant d’une étrange lueur rougeâtre. Cette fois, je décidai de prendre l’attaque sur moi, transformant mes mains en serres. Je pu voir la surprise dans son visage, mais il ne dévia pas sa trajectoire. Je me séparai du manche du marteau, croyant avoir semer « nez pointu », mais celui-ci sauta me rejoindre puis commença à me bombarder de coups de dagues que j’arrivais de peine et de misère à faire dévier. J’ignorais comment il faisait pour rester ainsi en suspens dans les airs, mais ça lui permettait de jeter son dévolu sur moi. Puis, soudainement, la gravité fit de nouveau effet et il tomba vers le sol. Je n’eus toutefois pas la chance de suivre la fin de sa chute puisque je recevais la tête du marteau en plein torse, me coupant le souffle et me faisant aussi perdre le contrôle de mes ailes. Je m’abattis alors sur lourdement, peinant à me relever sur mes deux jambes. Ne me laissant aucun répit, je voyais déjà « beau gosse » me foncer dessus avec sa rapière pointer vers l’avant.

Voyant à peine la petite pointe de la lame qui me fonçait dessus, je dus me transformer en aigle pour pouvoir m’en tirer indemne. Tous les trois furent surpris de me voir ainsi m’envoler, me souvenant que ces trois-là n’était toujours pas au courant. Les ailes dans mon dos et mes serres aurait normalement dû être d’assez bons indices, mais maintenant il pouvait se le constater de leurs propres yeux. J’évitai donc le coup d’estoc puis je contre-attaquai mon assaillant avec mes serres et mon bec. Il avait replié son bras sur son visage, me bloquant de ma cible première. Je m’acharnai donc sur son avant-bras, le lacérant de mes serres alors que je pinçais le bras de mon bec. Je lâchai prise puis m’envolai au moment où il avait ramené son épée dans la mêlée. Je montai environ deux mètres dans les airs avant de reprendre ma forme humaine, mes mains déjà en serres. Je piquai aussitôt vers l’épéiste, l’ayant choisi pour cible. Si je voulais avoir une chance de m’en sortir, je devais réduire leur nombre. Je fus sur lui en quelques secondes, des secondes qu’il avait lui aussi utilisées pour préparer sa prochaine attaque.

Alors que je l’agrippai à la gorge et le clouais au sol, je sentis mon visage me brûler quelques instants, reconnaissant la sensation familière. N’attendant pas une seconde de plus, je levai ma serre encore valide, m’apprêtant à l’achever, mais « beau gosse » m’envoya un coup de genoux aux côtes qui me coupa le souffle, me faisant ainsi brièvement relâcher mon étreinte. Il saisit l’opportunité pour se glisser hors de mes griffes, ne pouvant toutefois pas éviter les griffures à son cou. Nous fûmes tous les deux sur pieds en même temps, gagnant toutefois l’avantage lorsque ses deux collègues vinrent le flanquer. J’avais perdu ma chance de réduire leur nombre et les voilà maintenant les trois face à moi, prévoyant probablement en terminer avec moi d’ici peu. C’est alors que je considérai la fuite, voyant bien que mes chances étaient plus que minces. Je devais faire vite, car mon chakra commençait vraiment être faible. Voyant probablement mon hésitation, « nez pointu » commença l’attaque en me lançant l’une de ses dagues alors qu’il me fonçait dessus ensuite avec sa dague restante. Sa première dague me trancha la cuisse droite, mais je l’ignorai complètement pour me concentrer sur le bandit lui-même. J’évitai habilement chacun des coups de l’assassin qui s’acharnait sur moi. Il retraita alors soudainement, alors que je n’avais pas porté la moindre attaque. Je me tassai moi aussi, me souvenant comment il m’avait touché la première fois. Comme de fait, « gros lard » avait suivi peu de temps après et abattait son marteau à l’endroit même où je me battais avec « nez pointu » il y avait à peine cinq secondes.

Je profitai alors du nuage de sable que le coup de marteau avait levé pour prendre ma forme d’aigle et m’envoler au loin. Je volai quelques minutes seul avant de finalement voir en des chevaux qui me pourchassaient si je baissais la tête. Je ne pouvais pas les semer, pas dans le désert. J’allais devoir me poser à un moment ou un autre pour, encore une fois, me reposer. Je pris alors le cap des montagnes où je pourrai me cacher en hauteur. Je me laissai donc planer plus que je ne volai pour enfin atteindre la montagne, les cheveux toujours à mes trousses. Leur cadences avait toutefois diminué, ce qui m’avait donné quelques minutes tout au plus. Cherchant un perchoir du regard, ce fut finalement dans la petite entrée d’une grotte que je me faufilai, m’assurant ainsi qu’on ne me trouverait pas. Je dû me recroqueviller pour passer à l’autre bout du petit tunnel. Je débouchai dans une grotte assez spacieuse pour que j’y prenne ma forme humaine. Se faisant, je fis quelques pas pour découvrir que j’étais sur une petite corniche, une grande grotte s’ouvrant devant moi. Sans le savoir, je venais de tomber non pas sur une simple grotte, mais sur un sanctuaire ancien renfermant un artefact ancien lui aussi.