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 "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki]

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Konoha
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Message(#) Sujet: "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] EmptyLun 6 Avr 2015 - 17:13

Il était temps pour le jeune Aburame de se donner un objectif, une maxime, ainsi qu’une philosophie. Guéri de sa folie depuis peu, il avait découvert tout ce qu’il avait été possible d’apprendre sur son passé, et le voilà à nouveau lâché dans l’immensité du village de Konoha, qu’il ne connaissait plus. A vrai dire, cela faisait une semaine qu’il était sorti de l’hôpital, et le jeune genin n’avait pas osé sortir du pâté de maison autour de celui-ci. Il était temps de partir à « l’aventure », car il allait bientôt manquer de monnaie pour se payer ses repas, alors il faudrait bien trouver de quoi vivre.

On lui avait indiqué qu’il avait le droit de retourner au domicile familial, mais, il ne savait même pas où celui-ci se trouvait. Après tout, il ne devait pas être le seul Aburame au village, et peut-être même que quelqu’un d’autre serait en mesure de l’orienter.
Diplômé de l’académie de Konoha, il n’était pas au courant de ses droits au sein du village, si ce n’est qu’il allait devoir partir en mission.

Tout bourdonnait dans la tête du jeune Aburame, il ne savait pas où aller, il ne savait pas quoi faire. Il ne se souvenait plus de l’identité de personne hormis les médecins qu’il avait côtoyés pendant quatre longues années, sans voir le temps passer. Pourtant, il n’avait pas oublié ni les reflexes, ni les règles de bienséance, ni même comment s’adresser aux autres ni la sensation du courant de chakra qui parcourait son corps. Il sentait tous les petits organismes qui siégeaient à l’intérieur de lui. Au moins, avec eux, il n’était plus si seul que cela… Son amnésie était partielle, elle concernait seulement ses « souvenirs »…


La nuit tombait, et le jeune genin ne savait toujours pas où aller pour la nuit. Il n’avait plus aucun sou pour lui permettre de se payer une chambre pour la nuit et n’aurait donc aucun toit pour la nuit. Un vent quelque peu froid s’installait peu à peu, Kei aurait très froid s’il restait dehors.

Non. Il ne pouvait pas retourner à l’hôpital, par crainte de faire une rechute, ce qui le terrifiait au plus haut point. L’Aburame devait trouver une autre solution pour passer la nuit, et il se mettrait en quête de son domicile familial le lendemain avec tout le sérieux possible.

Kei marchait silencieusement dans les rues de Konoha. Les gens rentraient chez eux, les lumières étaient pour la plupart allumées, car il était l’heure du diner. Ce fut d’ailleurs le ventre du Genin qui le rappela à l’ordre sur cet horaire, car il n’avait pas mangé depuis le matin. Il était nécessaire qu’il se fasse de l’argent et rapidement, car à ce rythme là, il n’allai pas faire long feu. Et il était bien entendu impensable de voler un pauvre innocent qui gagnait sa vie avec le plus grand mal.
Mais ce n’était pas la question principale, Kei devait trouver où dormir et vite. Il monta sur les toits pour observer le village depuis les hauteurs. En prenant garde à ne pas être observé, il scruta les différentes fenêtres d’un pâté de maisons qui semblait moins actif que les autres à cette heure tardive. Il s’y dirigea avec sa plus grande précaution, en espérant ne pas être vu.

Trouvant ce qui semblait être une petite demeure, composée de deux pièces (de ce qu’il pouvait en voir de l’extérieur), il tendit sa main vers la fenêtre pour l’ouvrir. Afin de se rassurer, il se retourna et sursauta en retenant un cri quand il vit la silhouette qui se tenait devant lui.

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] EmptyMar 12 Mai 2015 - 12:28

Posée sur ses genoux, Natsuki laissait courir ses doigts sur les cordes de sa vieille guitare. D'une certaine façon, il avait honte de constater à quel point il avait fait des progrès avec son instrument ces quatre dernières années. Lui qui le possédait depuis plus d'une décennie, il ne s'était jamais vraiment exercé avec, jouant davantage pour le plaisir que par intention de progresser. En la touchant trois fois grand maximum, il ne fallait pas espérer devenir meilleur en même temps. Et n'importe comment, là n'était pas son but. Il avait déjà fait son choix dans la vie, et sa voie était de devenir ninja, pas musicien. Pas de temps à perdre avec un instrument de musique donc, pas dans un monde où l'art de savoir manier le kunaï primait sur celui de gratter cordes – à moins d'être de la race d'Onpu, bien entendu. Le temps qu'il avait devant lui plus jeune, il l'avait passé à devenir plus fort, pour son Village. Une force qui lui paraissait bien dérisoire au vu des problèmes aujourd'hui.

Le temps avait passé, et sa guitare lui était devenu un refuge devant des problèmes qu'il n'arrivait plus à affronter. C'était toujours mieux que de se planquer dans l'alcool comme l'avait fait le troisième Hokage pour oublier son passé. La preuve en était : quand ce dernier avait décidé d'aller de l'avant et de remonter une équipe shinobi dont Natsuki avait fait parti, il avait passé plus de temps à continuer de faire descendre le niveau de ses bouteilles de saké que de faire monter celui de ses étudiants. Hors de question de ressembler à cela, s'était promit le Nara tatoué. Alors il jouait simplement pour fuir une réalité oppressante. Sa réalité, et ce qu'il devenait. Les notes de musique flottaient dans l'air, formant un chemin, et son esprit l'empruntait pour s'égarer, loin d'un corps ravagé et maladif.

Ses doigts bloquèrent soudainement les cordes, brisant la mélodie qui mourait dans l'obscurité du quartier Nara. Invisible dans les ombres de sa terrasse, il observa une silhouette bondir depuis les toits, et se réceptionner sur celui de la maison où vivait sa tante. Déjà qu'habituellement, il n'appréciait guère ceux qui se croyaient trop ninja pour daigner circuler comme des piétons dans les rues, ceux qui le faisait de nuit marquaient d'autant moins de point. Et celui-ci avait toutes les raisons d'éveiller sa suspicion en s'approchant de la fenêtre d'un pas mal assuré. Y'avait-il encore des gens assez stupides pour vouloir perpétrer un cambriolage dans un quartier clanique ? Il fallait croire que oui. A moins que le shinobi avait d'autres desseins à l'esprit... Natsuki posa sa guitare sur le côté, et prit appuie d'une jambe sur la rambarde pour se propulser vers l'avant, dans les airs. Il n'avait pas envie d'un deuxième incident à la Yamanaka au sein de son clan...

Il fondit comme une chauve-souris derrière l'individu, sans produire guère plus de bruit qu'un courant d'air. Mais ce fut visiblement suffisant pour que l'autre l'entende et se retourne. Trop tard. L'ombre du Nara s'était déjà animée pour fusionner avec celle de sa victime : son corps ne lui appartenait plus, forcé d'imiter les mouvements du nouvel arrivant.


« Vu la situation, quoi que vous ayez en tête de faire, je doute que votre réponse me convienne. »
lâcha-t-il d'une voix froide.

Le ton était dépourvu de menace, mais c'était bien parce qu'elle n'était pas nécessaire : la main d'ombre qui grimpa comme un serpent autour du corps de l'individu pour atteindre sa gorge assurait déjà cette fonction. A lueur des étoiles, Natsuki observa sa prise d'un regard éteint. Elle n'avait pas l'air bien dégourdis, mais il savait combien le livre ne se jugeait pas à sa couverture. En tout cas, ce n'était pas un membre du clan, ni un adolescent ayant fait le mur dans le dos de ses parents. Il n'avait encore décidé ce qu'il allait faire de lui, aussi sa technique d'étrangement en resta à la mise en respect. Pour le moment.


« Qui êtes-vous, et qu'est-ce que vous espériez trouver ici ? »


Une réponse qui déterminera la qualité de son transport jusqu'au commissariat. Mais si les options allaient de '' sur ses deux jambes '' à '' dans un sac '', se faire justice soi-même dans le Village était mal vu, quand ce n'était pas nécessaire. Alors il avisera.
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Message(#) Sujet: Re: "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] EmptyVen 24 Juil 2015 - 9:17

Effectivement, le jeune Aburame ne s’était pas retourné pour rien… Et c’est ainsi qu’il s’était retrouvé pris à la gorge par quelque chose de totalement invisible vu la luminosité du moment. Tout ce qu’il savait est que le protagoniste qui se tenait en face de lui n’avait pas eu l’air d’apprécier son acte, qui n’avait pas encore été commis.

L’étonnement laissa place à la peur, quand il compris que la personne en face de lui pouvait l’étrangler par la simple volonté, vu qu’il n’était déjà plus capable de bouger convenablement. Ainsi pour le moment se résolu-t-il à détailler la personne qui se trouvait en face de lui. Malgré la faible lumière, il put apercevoir un homme d’une bonne carrure car plus grand que lui, tatoué, avec un ensemble assez foncé. Kei était incapable de déterminer qui était la personne qui se tenait en face de lui, mais quoiqu’il arrive, il y avait de très faibles chances pour que le Genin lui arrive à la cheville. En effet, il préféra supposer que si l’homme l’avait retenu dans son acte, c’est bien qu’il pouvait se le permettre… Les hommes ne prennent pas de risque inutilement.

On lui avait demandé de se présenter, alors il avait plutôt intérêt à le faire s’il ne voulait pas se faire étrangler plus longtemps. Il savait que l’on ne pouvait pas faire confiance à grand monde, mais la situation démontrant que c’était lui qui était en faute (et il le savait), il allait bien devoir agir selon les requêtes du Shinobi.


« Je… m’appelle Kei. Je suis… du clan, Aburame. »

Déglutissant du mieux qu’il put, il continua d’être sincère sans trop en dire sur lui-même car il détestait cela…

« Je… je me suis perdu, je ne connais pas Konoha… enfin plus… Je ne sais pas… plus où est la maison familiale… Je suis désolé, je ne voulais faire de mal à personne, ni même voler personne, ça n’était pas dans mon intention. »

Puisque son interlocuteur semblait attendre la suite des explications, ce qui paraissait logique puisqu’il n’avait pas encore répondu à toutes les questions, il fut forcé de continuer :


« J'aurais aimé… dormir ailleurs que dehors, je ne connais pas par ici… N’ai pas de quoi louer… Je suis désolé ! »

La peur laissait peu à peu place à l’angoisse dans son discours, il sentait la chaleur monter au niveau de ses tempes et savait que ses anxiolytiques étaient dans son sac mais qu’il ne pouvait pas les prendre. Il ferma les yeux un petit moment en prenant une grande inspiration, et essaya de se détendre.


« Je me suis perdu en partant du quartier autour de l’hôpital… »

Cette fois, il en avait trop dit, à cause du silence de son interlocuteur. Il sentit une vague de chaleur déferler dans son crâne ; il ouvrit la bouche de stupéfaction en s’étonnant lui-même d’avoir révélé cette information et pris une grande inspiration, happée par la prise invisible de son interlocuteur. Sa respiration s’accéléra, et il rajouta du mieux qu’il put et avec toute la sincérité du monde :

« Pardon… »


Intérieurement, il faisait tout pour essayer de se calmer, en commençant par diffuser du mieux qu’il pouvait son chakra dans son corps afin de rétablir une certaine harmonie intérieure. Il espérait que le shinobi en face de lui comprendrait sa situation, même si tout n’était malheureusement pas compréhensible…
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Message(#) Sujet: Re: "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] EmptyLun 3 Aoû 2015 - 12:25

Contrôlant à sa guise la main des ombres, Natsuki força sous le menton du jeune homme pour que celui-ci soit obligé de lever la tête vers lui, et de le regarder dans les yeux en répondant. Silencieusement, il l'écouta, mais plus celui qui se prétendait être un Aburame avançait dans ses propos, et moins son discours devenait cohérent. Il ne manqua pas de le lui faire remarquer d'un regard suspicieux.

« Donc, vous essayez de me faire croire que vous êtes un membre du clan Aburame, mais que vous ignorez totalement où se trouve le Quartier où vous avez grandit, et que vous êtes perdu dans votre propre Village ? »


Pour quelqu'un qui se trouvait en mauvaise posture, il avait un certain courage pour s'essayer à prendre son adversaire pour une bille de la sorte. Son mensonge ne tenait pas la route de bout en bout. Pour autant, la mention de l'hopital poussa Natsuki à faire le lien avec les corrections que Keï s'était fait à lui-même. La pression de son étranglement des ombres se relâcha, mais ce fut son seul geste : il ne lui accorda pas encore la liberté de ses mouvements.


« Pour quel motif avez-vous été traité à l'hôpital ? De l'amnésie ? »


Il secoua la tête négativement pour lui-même, ce qui imposa le mouvement à l'identique pour Kei.


« Cela ne tient pas. Si c'était le cas, l'hôpital ne vous aurait pas laissé sortir. Je sais bien qu'il libère leurs chambres au plus vite pour pouvoir accueillir rapidement le client suivant, mais les équipes médicales ne sont pas incompétentes pour autant. Si vous étiez encore à risque, vous seriez toujours là-bas. Le cas échéant, ils vous auraient donné votre adresse, vos coordonnées, n'importe quoi, mais ne vous auraient pas relâcher dans la nature ainsi si vous étiez sans famille et incapable de vous débrouiller seul. »


Erreur de jugement de la part du médecin et égarement administratif ? Il avait du mal à croire que l'hôpital de Konoha en soit capable. Autant les erreurs dans les thérapeutiques médicamenteuses, cela pouvait arriver : personne n'était infaillible – surtout avec les planning surchargés qu'ils avaient. Mais là, c'était une faute grave si elle avait vraiment eu lieu.

N'importe comment, rester ici ne le mènera à rien. Si l'Aburame était vraiment amnésique, alors ils étaient dans un cul de sac, et si ce jeune homme le prenait pour un imbécile, il sera dans un sac. L'une et l'autre des options les amenaient vers un unique endroit pour tirer cette affaire au clair.


« Vous allez venir avec moi au commissariat des ANBU, et je vous suggère que ce soit de gré. Marchez devant. »
ordonna-t-il en relâchant son Emprise des Ombres.

Natsuki le guida à travers les rues relativement vides de Konoha, le Village ne dormant jamais vraiment. Il gardait Kei à l’œil, sachant combien il était dangereux de quitter un Aburame du regard compte tenue de leur héritage clanique. La destination n'était pas difficile à trouver cela dit : la partie '' police '' gérée par les ANBU pour les délits mineurs était attenante au Palais du Hokage – là où était leur base d'opération – et accessible par tous. La nuit bien évidemment, l'accès y était restreint.


« Restez-là. »


Il appuya sur la sonnette de l'interphone accessible malgré les grilles devant la porte qui indiquaient que l'établissement était fermé. Au bout de plusieurs secondes d'un silence que ne troublaient que le grésillement des néons et la brise nocturne, une voix crépitante répondit dans le petit haut-parleur. Natsuki jeta un coup d’œil en direction de la caméra de sécurité afin que son visage soit bien visible.


« J'ai trouvé un chaton égaré devant chez moi. »
annonça-t-il pince-sans-rire en attrapant le concerné par l'arrière du col afin de le tirer vers la caméra. « Il s'appelle Keï du clan des Aburame, et il est amnésique visiblement. J'aurai besoin de connaître son adresse ou des membres de sa famille chez qui le déposer. »

La base de données de la police devrait au moins savoir cela, en plus de son dossier. Il ne restait plus qu'à attendre qu'on leur ouvre, et les accompagne à l'intérieur avec la charmante escorte qu'était la permanence de nuit. Si Natsuki s'était gardé de donner au concerné la raison pour laquelle il avait conduit Keï ici – à savoir, en apprendre plus sur lui et non simplement le livrer aux forces de l'ordre -, c'était pour ne pas lui mentir, car la véracité des informations qui en suivront influeront sur son choix : en fonction de ce qu'il apprendra sur l'historique de l'adolescent, soit il le guidera jusqu'à chez lui, soit il en dira davantage sur comment il l'avait surprit en train de marauder près de chez lui.
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Message(#) Sujet: Re: "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] EmptyLun 10 Aoû 2015 - 11:37

L’Aburame s’était vu poser un tas de questions en un temps record par le shinobi tatoué dont il ne connaissait toujours pas le nom. Il s’était vu amené, escorté ou de force -il n’avait pas trop compris de toute manière-, au QG de l’ANBU, ce dont il se souvint comme étant la police de Konoha, bien que le shinobi aux multiples tatouages ait pris la peine de préciser « commissariat ».

Quand il évoqua le traitement de l’amnésie, Kei se raidit sous l’emprise de l’ombre du Nara. Certes, il n’avait pas été traité pour cela, mais le résultat n’en était pas moins différent… Il ne savait vraiment plus où il habitait. Sa réticence à répondre aux questions céda quand le shinobi s’adressa à la permanence de nuit des ANBU ; il semblait apparemment les connaître, et ou du moins faire figure de confiance au sein du village. Toutefois, il resta silencieux pendant l’échange.

Quand les ANBU eurent l’air de chercher les informations sur lui, les deux hommes attendaient dehors puisqu’on ne leur avait pas proposé de rentrer. C’est ainsi qu’il se décida à reprendre la discussion et à expliquer la nature de son traitement. Il se sentait détendu alors il serait surement aisé pour lui de se contrôler lors du dialogue.


« Vous savez… »


Il marqua une brève pause, avant de continuer :

« Je n’ai pas été traité pour de l’amnésie… J’ai… j’ai perdu mes parents lors d’une attaque de Konoha il y a quatre ans. On avait donné des noms étranges aux attaquants. Je suis devenu quasiment fou, alors on m’a soigné. »

Il n’avait pas vraiment besoin de préciser qu’à la suite du traitement il avait perdu la mémoire, puisque tout dans son discours indiquait qu’il avait passé plusieurs années enfermé à l’hôpital. Ceci dit, son histoire n’était pas tout à fait exacte, puisqu’il était devenu fou à la mort de sa mort, précédant l’attaque des furyous de Konoha, qui avaient fait festin de la vie de son père le soignant.

« Je n’ai plus de famille. Et c’était une bien mauvaise idée que de tenter de dormir chez quelqu’un d’autre. De surcroit, il semblerait, je n’ai pas choisi le bon appartement. »

Il sourit lors de sa dernière phrase, non pas par manque de respect, mais car il c’était enfin détendu. Peu importe la peine que lui infligerait l’ANBU pour sa tentative de fraude, il savait qu’il allait enfin rentrer chez lui. Enfin, il l’espérait vivement.
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Message(#) Sujet: Re: "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] EmptyLun 17 Aoû 2015 - 21:01

Tandis qu'ils attendaient devant les grilles solidement verrouillées du commissariat, Keï commença à parler un peu plus de lui, et de ce pour quoi il a été à l'hôpital pendant quatre années.

« L'Embrasement Vert... »
se remémora Natsuki. « Un triste épisode dans l'Histoire de Konoha, qui a causé de nombreuses pertes. »

Cela faisait effectivement quatre années déjà, et la plaie n'avait pas encore tout à fait cicatrisé. D'autres s'étaient rajoutées par-dessus entretemps qui plus est, la plus récente étant le Shoraizen. L'interphone crachota soudainement:


« Aburame Keï, orphelin, pas de famille connue à Konoha, ni oncles ni grands-parents. Sa dernière adresse enregistrée est la suivante. »


Natsuki la mémorisa, puis attendit la suite. Il n'y en eu pas. La rue était redevenu aussi silencieuse qu'elle l'était quelques secondes plus tôt. Ni merci ni au revoir, charmant. Lui qui pensait qu'un peu d'activité ferait plaisir à ces héros de la nuit, coincés de garde à attendre que le temps passe... Plutôt raté, visiblement.


« Venez, je vais vous montrer où se trouve le quartier Aburame, nous chercherons votre maison là-bas. »
proposa-t-il.

Ledit quartier où vivaient les utilisateurs d'insectes ne se trouvait pas la porte à côté, mais ce n'était pas vraiment important pour Natsuki : il avait la nuit devant lui, ce n'était pas comme s'il pouvait dormir beaucoup habituellement.


« Je ne sais pas trop ce que nous allons trouver avec votre maison. »
commença Natsuki tandis qu'il traversaient une nouvelle rue bien éclairée. « En général, quand un domicile clanique n'a plus de propriétaire, il est récupéré par le Village, bien qu'il reste disponible à la location pour d'autres membres du clan. Mais dans votre cas, comme vous êtes le dernier en vie de votre famille stricte, je ne sais pas ce qui a été fait durant ces quatre ans. Techniquement, il vous revient, aussi personne ne devrait y avoir touché. »

La grande arche que quartier Aburame arriva à portée de vue, éclairée par les lampadaires environnant. La traverser fut comme franchir le portail vers un nouveau monde, tant l'ambiance était différente. Pas majeure, mais il y avait indéniablement une différence. Ne connaissant pas le quartier plus que sa situation géographique dans Konoha, Natsuki déambula avec Keï jusqu'à trouver la bonne adresse.


« Il semblerait que ce soit ici. »


Il regarda d'un œil méfiant la propriété, puis traversa le petit portail grinçant qui lui arrivait à hauteur de hanche.


« Cela vous rappelle quoi que ce soit ? »
questionna-t-il une fois arrivé devant la porte.

Les prénoms affichés sur la boite aux lettres ne lui évoquaient rien. Et pas moyen de compter sur le patronyme pour le renseigner si quelqu'un d'autre avait investit ou non la maison. Il n'y en avait pas, c'était inutile : seuls des Aburame vivaient ici.

La sonnette ne sembla pas fonctionner lorsqu'il enfonça son doigt sur le bouton, la pile avait sans doute lâché. Il frappa avec force sur la porte à plusieurs reprises, espacées uniquement par le silence. A en juger par les lumières qui filtrèrent soudainement par les fenêtres, il avait au moins réveillé les voisins. Jetant un coup d’œil à Keï, il posa sa paume gauche sur la serrure, et fit courir une ombre à travers les mécanismes jusqu'à ce que le clic d'une porte qui se déverrouille retentisse. Il actionna la poignée, et ouvrit : une vague d'air renfermé le percuta dès le premier pas effectué vers l'intérieur. Il chercha un interrupteur des doigts sur le mur le plus proche, mais celui-ci refusa d'allumer la lumière quand activé.


« A priori, la maison a été laissée en état, le courant mit à part. »


Ses poumons lui révélèrent beaucoup plus que ses yeux la quantité phénoménale de poussière qui s'était levée lorsqu'il avait ouvert.


« C'est lugubre. »
toussa-t-il. « Vous voulez passer la nuit ici ? »

C'était un coup à finir à l'hôpital avec quatre kilogrammes de poussière dans chaque poumon, mais pourquoi pas ? C'était chez lui, après tout.
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Message(#) Sujet: Re: "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] EmptyVen 21 Aoû 2015 - 22:56

Kei ne savait toujours pas à qui il parlait, et n’osait même pas le demander. Il devrait peut-être tout de même s’y résoudre. Une fois la réponse donnée à l’interphone, il retrouva sa confiance en lui puisqu’aux moins, il avait en quelque sorte donné une preuve de son identité et justifié son acte préjudiciable.

Quand il comprit que le shinobi savait où se trouvait son quartier, il ne put s’empêcher de sourire de soulagement. Il allait enfin pouvoir « redécouvrir » la maison familiale. De toute façon, en toute logique il ne pourrait plus se souvenir de rien une fois arrivé là-bas. Il pourrait ainsi disposer l’arrangement de la maison à sa façon, qu’elle soit à l’image de ce qu’il restait de son clan et du peu de mémoire qu’il lui restait.

Pendant tout le trajet jusqu’au quartier des manipulateurs d’insectes, Kei n’eut pas le courage d’engager la conversation afin d’en savoir plus sur l’homme tatoué, passé du statut de pseudo-ravisseur à bienfaiteur. Passant l’arche représentative de la zone résidentielle Aburame, Kei ne reconnut rien, et eut un mince air de déception sur le visage. Le shinobi tatoué trouva finalement la maison en vérifiant les différents noms sur les boîtes aux lettres. Il lui demanda s’il reconnaissait quoi que ce soit, et le jeune Genin ne put qu’hocher la tête en niant.

Se servant de ses jutsus, l’homme ouvrit la porte avec le pouvoir des ombres. Un épais nuage de poussière se déversa sur eux dès lors qu’il eut été possible à la saleté de sortir. Ils toussèrent tous les deux avant que le shinobi des ombres ne lui adresse à nouveau la parole. En effet, le lieu était lugubre, le courant avait l’air d’avoir été coupé, et la misère semblait s’être proclamée maitresse des lieux, recouvrant tout ce qu’elle avait pu sur son passage. Il ne pouvait définitivement pas dormir ici s’il ne voulait pas avoir de séquelles.

« Euh…Vous avez raison, ça ne semble pas être une bonne idée. Connaissez-vous un endroit où l’on peut se loger… à nuls frais ? Sinon tant pis, je ferai un peu de ménage quelque part et me coucherai dans un endroit décent. »


Il avait plus de facilité à poser la question que la suivante qui lui brûlait la langue depuis un bon moment. Déglutissant avec peine, il mis machinalement sa capuche en place, voilant ainsi une mince partie de son visage. Cherchant les yeux du shinobi tatoué, il la retira aussi rapidement qu’il l’avait mise quand il se dit que ce devait être impoli. Il enchaîna :

« Et vous… Vous qui au lieu de me punir m’avez aidé cette nuit. Qui êtes-vous ? »

Le mot punir était utilisé à juste titre, puisqu’il n’avait pas été trop réprimandé pour sa délinquance. En effet, l’homme mystérieux avait finalement préféré l’aider qu’autre chose. Ce devait être un homme bon. Il ajouta une dernière question, puisqu’après tout, l’homme semblait connaître des choses sur l’attaque de Konoha d’il y a quatre ans pendant laquelle il perdit son père.

« Et… Que savez-vous de l’attaque de Konoha, que vous avez appelée « L’embrasement vert » ? »


Maintenant qu’il était devant chez lui, héritage de la mémoire de sa famille, quelques informations supplémentaires ne lui seraient pas de trop.




Dernière édition par Aburame Kei le Lun 7 Sep 2015 - 21:31, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] EmptySam 22 Aoû 2015 - 14:22

« Posez-vous la question dans l'autre sens : Pourquoi ne devrais-je pas vous venir en aide ? Je vous ai effectivement prit pour un cambrioleur – voire pire, un incident en devenir similaire à celui des Yamanaka – au début, mais la tournure des événements est ensuite allée dans votre sens, à la lumière de ce que j'ai appris. Vous êtes un shinobi de la Feuille, et vous êtes clairement dans l'embarras. C'est suffisant pour moi. Je n'ai pas les moyens de prévenir la misère du monde, mais j'essaie quand je peux d'arranger au moins celle que je vois. »

Un moyen intéressé comme un autre de se raccrocher à ses anciennes valeurs, comme pour se justifier à lui-même qu'il ne devenait pas ce dans quoi il luttait pour ne pas sombrer...


« S'il vous faut un nom, je m'appelle Natsuki. »


Du clan Nara, cela allait de soi. C'est vrai qu'il ne s'était pas encore présenté. L'on le faisait rarement à son cambrioleur de prime abord, puis ensuite il n'y avait plus pensé. Il fouilla encore des doigts le mur de l'entrée, et un tintement métallique confirma sa recherche : il avait mit la main sur des clefs. Il les essaya dans la serrure, puis les lança mollement en cloche à Keï.


« Tenez, vous en aurez besoin pour demain. Cette nuit, vous allez dormir chez moi, dans la chambre d'ami. »


Une générosité peu commune, car rares sont ceux qui accepteraient d'héberger un parfait inconnu chez eux, surtout dans les circonstances où ils se sont rencontrés. Mais pour ce qu'il en avait vu, Keï n'était pas vilain, juste paumé. Et Natsuki croyait en la Volonté du Feu, une raison de plus pour tendre la main à un frère d'arme perdu.


« Venez, partons d'ici avant que les voisins ne s'en mêlent, vous aurez déjà assez le temps de les rencontrer un autre jour. »
dit-il en le laissant verrouiller la porte. « Il faudra d'ailleurs que vous vous présentiez à votre chef de clan demain pour lui faire part de votre situation. Vous ne pouvez pas juste revenir dans le quartier comme cela. Il s'appelle... Chô Aburame. » l'informa-t-il après avoir interrogé sa mémoire un court instant. « Retenez bien le chemin pour demain. »

Ensemble, ils quittèrent le quartier Aburame, laissant derrière eux les maisons endormies et les voisins réveillés. C'est alors que Keï voulu en savoir plus sur l'Embrasement Vert qui avait frappé Konoha, et dont il était l'une des trop nombreuse victimes.


« Nous ne savons pas grand chose au sujet de cette invasion. Je fais partie de ceux qui ont combattu et survécu pour défendre Konoha, c'est tout. Nous n'avons jamais pu définir le motif précis de l'attaque, les mercenaires interrogés disant simplement qu'ils avaient été payés pour cela. Meteora, un Furyou Primaire, avait été aperçu aux environs du Village pendant l'incident, mais j'ai du mal à croire qu'il se serait allié à des humains. Toujours est-il que c'est au cours de ces événements que notre Hokage Hayashi Daïki avait trouvé la mort en affrontant Meteora. Nous n'avons jamais retrouvé le corps, mais ce qu'il avait affirmé à celui qui était parti l'affronter. »


Le même qui aujourd'hui a disparut lui aussi, ne laissant derrière lui qu'un courrier informant qu'il désignait Miko comme sa succession au titre. Une Aburame au pouvoir, cela donnait du prestige au clan dont elle était issu, de même que pous les Hayashi au temps où Daïki portait la coiffe. Dommage que les Nara ne pouvaient prétendre à pareil fierté. Ils avaient bien eu un cousin éloigné en tant que dirigeant de Konoha à un moment, Masao Nikkou, mais il n'avait rien fait de glorieux, bien au contraire...


« Entrez. »
dit-il à Keï quand ils arrivèrent finalement chez le Nara tatoué. « Et retirez vos chaussures à l'entrée. »

La nuit commençait à être bien avancée, mais Natsuki ne montrait toujours pas de signe de fatigue, en dehors des deux énormes cernes qui soulignaient son regard au quotidien depuis plusieurs années maintenant.


« Je vais vous montrer les pièces dont vous aurez besoin, venez. »
lui annonça-t-il en lui faisant faire le tour de la propriété, verrouillant au passage les portes qui n'avaient pas à être ouverte.

La confiance avait ses limites.


« Ici, vous avez la salle de bain, et à côté, les toilettes. Au bout du couloir là, c'est la chambre d'ami où vous dormirez ce qu'il reste de la nuit. »


En l'ouvrant puis en allumant la lumière, Natsuki lui présenta une pièce bien austère, qui visiblement n'avait pas servit depuis un moment non plus. Il n'y avait rien pour accrocher le regard dans la chambre. Un lit deux places, une armoire, un petit bureau, la place pour circuler entre les trois, et c'était tout. Aucune décoration sur les murs d'un blanc immaculé, pas plus que de tapis sur le sol, pourvu uniquement avec les lattes du plancher. Pas de couleur vive sur la literie, pas d'excentricité avec le mobilier. Une chambre normale sur le plan technique, mais qui avait un quelque chose de dérangeant pour une pièce censée être à vivre. A croire qu'elle avait été conçue et agencée uniquement pour dormir, et non pour y passer du temps en dehors de la nuit.


« Vous avez faim ? »


Non pas qu'il était question de cuisiner quoi que ce soit à cette heure-ci – il avait perdu l'attrait pour la cuisine depuis longtemps de toute façon - , mais les conserves ne mettaient jamais très longtemps à chauffer.
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Message(#) Sujet: Re: "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] EmptyLun 24 Aoû 2015 - 19:30

A l’annonce du qualificatif « cambrioleur », Kei ne put s’empêcher de sourire. En effet, il n’aurait jamais pensé à faire une chose pareille. Si jamais il s’était introduit chez cet homme, jamais il n’aurait volé quoique ce soit, et aurait probablement pris la peine de tout ranger avant de repartir à l’aube pour que les soupçons ne soient pas éveillés. Toutefois, quiconque eût vent de ses actes, et n’ayant pas accès à ses pensées n’aurait pu savoir qu’il n’y avait aucune mauvaise intention derrière ceci. Il précisa également qu’il lui faudrait rencontrer le chef de Clan, Chô Aburame, s’il comptait se rendre à nouveau sur les lieux sans faire d’histoire.

Quand ils décidèrent de quitter les lieux et que Natsuki lui jeta les clés, ce dernier commença un court récit sur l’Embrasement Vert. Certaines entités nommées Furyous primaires auraient attaqué le village de Konoha, combat au cours duquel un Hokage aurait même perdu la vie. Il est vrai que dans les faits, cela ne le choque pas qu’un shinobi médecin comme son père n’ait pu rester en vie après cela. Quel triste événement.

Quelques minutes plus tard, ils se trouvaient à nouveau devant la demeure dans laquelle Kei avait essayé de s’infiltrer une heure plus tôt. La situation était plutôt amusante car il y était même accueilli cette fois-ci. Il retira ses chaussures et dit :

« Merci, une fois encore. »


Natsuki lui fit une rapide visite, lui montrant les principales pièces dont il « avait le droit » de se servir, afin de ne pas déranger son hôte, ce qui était la dernière chose qu’il avait envie de faire. La chambre d’ami avait beau être un peu austère, Kei ne se souciait pas du style ou de la décoration, elle était toujours mieux que son ancienne chambre d’hôpital. Il écarquilla grand les yeux quand il vit la taille du lit qui se présentait en face de lui, et ne put s’empêcher de sourire en montrant les dents, puisque cela faisait plus de quatre ans qu’il n’avait pas vu un aussi grand lit, grand lit qu’il allait lui-même occuper cette nuit.

Ils se rendirent ensuite dans la salle de vie, communément appelée « salon ». D’une taille plus que raisonnable quand on habitait seul, il ne s’était effectivement pas trompé d’endroit tout à l’heure en essayant de s’introduire ici. Le Nara lui demanda s’il avait faim. Pas vraiment, à vrai dire il avait avalé un repas correct le matin et ne mangeait plus qu’une fois par jour depuis quasiment une semaine alors il saurait attendre le lendemain matin.


« Non merci, ne vous en faites pas, ça peut attendre demain matin. J’occupe déjà une pièce, pas besoin de vider vos tiroirs en plus. »

Il avait sommeil, mais il voulait attendre que son hôte propose de dormir avant de dire quoique ce soit. Il se contenta donc de poser une question, cherchant à attiser sa curiosité habituelle.

« Dîtes… Ce que vous avez utilisé contre moi tout à l’heure, était-ce bien des ombres ? Est-ce un clan de Konoha, ou est-ce le fruit de votre confection personnelle, et est-ce lié à vos tatouages ? Je n’ai plus aucun nom en tête… Je ne sais plus quels sont les clans influents au Village… »


Il avait un air déçu dans la voix. Kei en avait assez d’être handicapé et de se faire aider par quelqu’un pour qui il ne pouvait rien faire si ce n’est lui prendre de son temps et de son sommeil. Alors qu’il attendait la réponse de son hôte, son ventre le trahit. Emettant un son d’une puissance notable, Kei, qui avait faim, était ainsi à découvert. Ceci lui arracha un visage plein de mal-être.

« Je… je.. je peux aller chercher quelque chose dehors, si vous voulez. »

Bien entendu, ceci était dit sans réfléchir, et ne cherchait qu’à excuser son malaise, puisque plus rien ne devait être ouvert à cette heure si tardive.


Dernière édition par Aburame Kei le Lun 7 Sep 2015 - 21:31, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] EmptyMer 26 Aoû 2015 - 12:02

En techniques d'interrogatoire, l'une des premières leçons que l'on apprenait était que le corps mentait beaucoup plus difficilement que l'esprit. Cela était propre à chaque personne en fonction de leur vécu, de leur expérience et de leur formation, mais presque tout le monde se montrait plus honnête avec sa chair qu'avec sa voix. Parfois, c'était très subtile, et d'autres fois, beaucoup moins.

« Laissez tomber. »
dit-il après avoir dévisagé Keï un instant lorsque l'estomac de ce dernier retentit. « Installez-vous ici, je vais faire chauffer quelque chose. »

Il désigna la table dans la cuisine, puis commença à préparer ce dont il avait besoin. Cela se résumait à deux poëles, des haricots en conserve, et deux steak surgelés. Il vida le jus des légumes dans l'évier – il paraît que c'est cancérigène -, puis commença à les faire revenir à feu doux sur la gazinière. Dans l'autre casserole, il y plaça la viande qui commença aussitôt à chuinter. Mieux valait ouvrir la fenêtre. Tant pis pour les moustiques, cela restait mieux que d'être enfumé avec l'odeur de la cuisson.

Il servit un verre d'eau à Keï, puis s'installa en face de lui. D'abord silencieux, il se posait encore de nombreuses questions à l'égard du jeune homme dont l'histoire lui semblait encore invraisemblable sur certains points, malgré ce qu'il avait pu découvrir ce soir. Le cas de l'Aburame était plutôt atypique, et Natsuki en venait à se demander si c'était juste lui qui avait le chic pour les dégoter, ou si tout simplement, l'on ne pouvait décemment pas trouver quelqu'un de typique dans un Village Caché. Surtout la nuit.

Le visage fermé, Natsuki ne souriait pas vraiment. Il avait des traits assez froids sous un regard maladif, et pourtant, il était loin de se montrer hostile envers Keï. Il était simplement ainsi, d'une apparence peu avenante.


« Montrez-moi un de vos insectes s'il vous plait. »
demanda-t-il finalement après un silence de quelques instants – et probablement pesant pour l'individu dévisagé. « Je ne peux que vaguement imaginer ce que c'est que d'être amnésique, mais vous me semblez bien plus que cela. A savoir, complètement étranger dans votre propre Village. Vous ne vous souvenez plus d'où se trouve votre quartier, ni des spécificité de Konoha, et pourtant, vous avez gardé en mémoire les raisons à l'origine de votre très long séjour à l'hôpital, ou le fait que vous n'avez plus de famille, même éloignée. »

Question implicite donc : êtes-vous vraiment l'Aburame que vous prétendez être, et pas juste une apparence '' empruntée pour une infiltration ? Il pouvait tout aussi bien ne plus savoir comment utiliser ses dons claniques, cela dit. Natsuki n'en était pas tout à fait sûr, mais si un Aburame '' oubliait '' comment gérer l'écosystème qui vivait en lui, il avait tendance à se faire dévorer vif. En tout cas, il savait que cela arrivait si les insectes oubliaient, eux, qu'ils étaient dans un corps, cela il en avait la certitude : Miko avait testé pour lui. Toujours est-il qu'il le laissa répondre avant de lui-même accéder à ses interrogations.


« Vous avez bonne vue pour avoir remarqué qu'il s'agissait d'ombres dans la nuit. A dire vrai, j'ai même pensé que vous saviez davantage que s'en étaient car vous étiez dans le quartier Nara, plutôt que parce que vous les aviez vu. Ce sont effectivement des techniques de manipulation issue de mon clan. Je n'ai aucun mérite dans leur existence, seulement celui de pouvoir les utiliser. Rien à voir avec ces tatouages qui plus est. Cela, c'est juste de la décoration. »


Natsuki, qui s'était levé l'une ou l'autre fois pour pour retourner la viande collée dans la poêle ou touiller les légumes, servit le tout dans une assiette fumante, et la posa devant Keï avec des couverts. Ce n'était pas vraiment la gloire comme plat, mais cela avait au moins le mérite d'être comestible. Plus d'une fois. Pour autant, il ne lui souhaita pas bon appétit, car c'était bien connu : avec les conserves, 25 % de ce que vous mangez vous maintient en vie, et les trois quart restants, c'est votre médecin que cela maintient en vie. La formule adaptée devrait donc plutôt être en toute logique : '' bonne chance. ''


« Les Nara font parti des clans fondateurs de Konoha, nous avons donc une certaine influence dans le Village, au même titre que les Yamanaka, les Akimichi, les Hyûga, les Hayashi, les Inuzuka, et bien évidemment, les Aburame. Car au cas où vous l'avez oublié, oui, vous êtes issus d'un clan majeur vous aussi. »


Les Hyo avaient grandement perdu en puissance suite à la séparation de la branche lors de la désertion de masse qui résulta du départ de Seïto, et ne commençaient que tout doucement à regagner en force. Même histoire pour les Yamanaka, suite à leur éradication par Natsumi. Perdre 90 % du clan en une seule nuit, c'était un bilan aussi lourd militairement que humainement...


« Si à l'hôpital, même les médecins Yamanaka n'ont rien pu faire pour accéder à vos souvenirs enfouit, je doute que quiconque y arrive mieux que le temps. En attendant, il va falloir vous reconstruire une vie. Vous avez retrouvé votre foyer ce soir, peut-être qu'y vivre vous rappellera ce dont vous avez besoin de vous souvenir : photos, journaux, objets etc... Et vu comment vous vous déplaciez, même si vous m'avez l'air un peu rouillé, je doute que votre clan vous ait formé à autre chose qu'au métier de Shinobi. Les opportunités de travail ne vous feront donc pas défaut. »


Il passa à nouveau son auriculaire gauche sur sa cerne dans un geste las, presque mécanique.


« Autrement dit, vous ne manquez désormais plus de rien pour un nouveau départ. Sauf peut-être de volonté pour le début difficile, mais cela, je ne peux pas vous l'offrir. Ce que je peux vous conseiller par contre, c'est de passer un peu de temps à l'Académie et à la bibliothèque pour vous remettre à jour dans le contexte historique. Car vous ne survivrez pas longtemps sans les connaissances essentielles et nécessaire dans notre métier, savoir se battre n'est pas suffisant. Vous trouverez aussi sûrement quelqu'un pour vous épauler dans votre quartier. Quand Chô aura prit connaissance de votre situation, il ne vous laissera pas tomber. Les Aburame comme les Nara ne partagent peut-être pas de lien de sang avec tous les membres du clan, mais cela ne les empêche pas de former une grande famille. Vous ne serez pas seul pour vous redresser. »


Les paroles du Nara tatoué pouvaient se vouloir rassurantes, mais son visage était loin de l'être.


« Ne vous embêtez avec la vaisselle quand vous aurez terminé de manger. Déposez-la juste dans l'évier avant d'aller vous coucher, je m'en occuperai ce matin. Je vous laisserai une serviette propre dans la salle de bain. Et tant que j'y pense, n'utilisez pas le pavé de savon à l'argile Bakushô. C'est efficace surtout pour enlever le sang sur le corps, et ça coûte un bras à l'importation.  »


Cela sera même inestimable l'année prochaine, quand Kumo et Konoha se fâcheront...
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Message(#) Sujet: Re: "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] "J'ai un alibi, j'étais au cinéma" [Nara Natsuki] EmptyLun 7 Sep 2015 - 21:26

Kei se sentit immédiatement rassuré quand le Nara proposa finalement de préparer à manger. En effet, le jeune shinobi n’avait plus un sou et n’aurait probablement pas pu acheter quoique ce soit, si tant est qu’un commerce eut été ouvert en plein milieu de la nuit. Et après s’être fait reprendre pour « tentative d’effraction en propriété privée », il n’était effectivement pas question d’aller « voler » quoique ce soit non plus. Non, non. Il allait rester sagement à la table du shinobi tatoué et allait, enfin, manger quelque chose de chaud. Il ne put s’empêcher de fixer et d’observer chacun des faits et gestes du Nara tant il désirait se remplir l’estomac.

Pendant que les conserves étaient à chauffer, le Nara s’assit en face de lui et après quelques phrases concernant la situation de Kei dans le village, il lui demanda de lui montrer ses insectes. Certes, il savait qu’il était Aburame, mais souhaitait apparemment une preuve de son appartenance clanique. Pourtant, de ce qu’il avait retenu et de ce qu’il savait sur le chakra, le Nara devait être en mesure de sentir le flux de chakra qui émanait de l’Aburame, d’autant plus que celui-ci ne faisait absolument aucun effort pour le cacher.

Avant de se décider à lui montrer ses insectes, Kei explique la raison de sa mémoire morcelée :

« On m’a donné un carnet à l’hôpital, une sorte de journal. Ces quelques pages sont semblables aux mémoires de mon père consignées là dedans. Même si les médecins avaient voulu se jouer de moi à l’hôpital, je suis bien obligé de croire ce que j’ai lu là dedans. Il explique la mort de ma mère dans ce que vous avez appelé l’Embrasement Vert, et ma folie ayant suivi après cela. Et comme il ne raconte pas la mort de mon père, et vous vous doutez de la raison, c’est le médecin qui m’avait expliqué comment il avait péri quelques mois plus tard au cours du même triste événement. »


Il fit une brève pause avant de continuer.

« Pourtant, il y a certaines choses que je n’ai pas oubliées. Hormis la parole, et ce genre de trivialités, je n’ai rien perdu de ce que je ressens, ni même de ce que je contrôle physiquement. »


Il toussota brièvement, comme pour marquer ses dires, puis enchaîna :

« Oui, car, je me suis entrainé jours et nuit pour garder le contrôle de mon esprit « là-bas. Enfin. Comme je le disais, je connais toujours ce que j’ai appris sur les techniques de contrôle du chakra. »

Afin d’appuyer son explication, il leva le bras pour en faire sortir une guêpe bleutée quasiment translucide. Celle-ci virevolta rapidement autour de l’Aburame avant de sortir par la fenêtre à peine ouverte.

« On les appelle Ampulicidae en entomologie. Elles ont un dard empoisonné et sont capables de s’agripper à leur cible et se maintenir suffisamment longtemps pour injecter la totalité de l’ampoule. Vous voyez, j’ai eu beau oublier où j’habitais, je n’ai pas oublié cela. »


Après cela, le Nara commença un long et complet discours sur les clans fondateurs de Konoha, Nara et Aburame y figurant de ce fait. Il lui donna son point de vue sur son nouveau départ au village, l’Aburame n’ayant pas oublié qu’il devrait prochainement rencontrer son chef de clan.

Il allait apparemment manger seul, mais cela ne faisait rien, Natsuki lui avait déjà donné suffisamment de son temps. Malgré le discours réconfortant du Nara, Kei n’était pas tout à fait convaincu de tous ces aspects à voir la tête du shinobi tatoué. Mais cela n’avait pas d’importance, les paroles semblaient sincères.

« Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait. Je vous dois vraiment quelque chose. Si je peux vous rendre service, n’hésitez pas ! »

Il laissa le Nara quitter la pièce. Une fois le repas fini, qu’il avait dévoré en même pas quelques minutes, il s’occupa de ranger la vaisselle. Il ne put s’empêcher de la ranger nettoyée, le savon ne s’étant pas trouvé bien loin, malgré les directives du Nara, il la posa propre sur le coin de l’évier, ne sachant pas où la ranger et ne souhaitant pas faire de bruit.

Il alla dans la salle de bain pour se doucher, et remarqua qu’il ne se souvenait même plus de quand il avait pu se sentir aussi bien une fois qu’il fut allongé dans le lit, propre, le ventre plein, et chez quelqu’un qui lui avait tendu la main dans le besoin.

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