Allo maman bobo! [Gros renne]

♫:

Je n'ai pas le droit d'être ici, je sais bien! La simple genin que je suis n'a pas l'autorisation de quitter Kaze sans autorisation. J'aurais pu demander à Oniri-senseï de m'en délivrer une voir carrément de m'accompagner à Ki no Kuni mais je crois qu'elle n'aurait pas accédé à ma requête. Elle m'aurait sûrement dit que c'est dangereux de voyager seul ou quelque chose dans le genre histoire de me dissuader. Du coup je me suis rabattue sur la logique: ce qu'Oniri ne sait pas, ben... elle ne le sait pas!

*Ni vue ni connue!*

Ça c'est la théorie! Je fais vite ce que j'ai à faire - à savoir récolter des graines et sceller du bois pour mes projets - et je rentre à Suna en prétextant une énième sortie dans le désert pour le tracé du Borosando! Facile! J'ai commencé le voyage en moto puis en jet pack jusqu'à ma destination. Et me voila assise sur une branche de l'un des plus grands arbres des environs. Je m'accorde une pause bien méritée et grignote ce que j'ai pris le soin d'emporter avec moi. Le tout en laissant mon regard émeraude vagabonder sur le paysage qui s'étale devant moi.

J'aurais bien voulu que quelqu'un puisse profiter de ce spectacle avec moi. Chappie ou Flafou par exemple! Mais le premier est bien trop massif et lent pour être discret et le second est en compagnie de Tsukiko. Si mes calculs sont exacts et à supposer qu'il n'ait pas eu de problème technique en route ça doit faire pratiquement un mois qu'il l'a rejointe. Est-ce qu'elle va bien? Qu'est-ce qu'elle peut bien faire?

- "Bon allez, fini la pause!" je me motive toute seule comme une grande et me lève sur ma branche. "Au boulot!"

Je descelle des jumelles et observe avec plus de précision les environs à la recherche de champs cultivés ou de plantes sauvages. Je veux des végétaux qui produisent fruits ou légumes, au choix! Et qui ne prennent pas trop de place. Tout ce que je pourrai trouver qui correspond à cette description, j'embarque! J'ai déjà des graines de Tori et je compte bien agrandir ma collection.

Pour le bois, bah... c'est pas comme s'il en manquait dans ce pays. Il y a des forêts partout et je n'aurai aucune peine à en trouver. Et avec ça je pourrai enfin créer les rails dont j'ai besoin pour les premiers essais du Borosando! J'aime quand mes projets avancent! Et encore une fois Tsukiko n'est pas là pour voir ses idées prendre formes...

Je suis tellement plongée dans mes pensées ou l'observation des étendues qui s'étalent devant moi que je ne vois pas une ombre se faufiler près de moi. J'ai encore mon bandeau de Suna à ma taille et je n'ai pas encore jugé utile de le retirer puisque je n'ai pas croisé la moindre âme vivante. Grave erreur dont je n'ai pas encore conscience...

Ki no kuni, ça fait un bay que je me dois d’y aller et avec tous ces mouvements je n’ai pas eu vraiment le temps de me mettre à passer dans ce coin du globe. Ici, les scieries sont plutôt performantes et pour prendre un bon rythme pour mon imprimerie il faut une sous-traitance de la matière première des plus impeccables, le Papier. C’est donc pour ça que je suis venu dans ce pays, cela et aussi pour le mythe d’un arbre millénaire ayant fait poussé le fruit qui a fait naitre le Chakra. Non pas que je croîs à ce genre de mythe mais souvent les mythes débordent d’imagination prise dans la réalité. Donc qui sais si l’on ne peut pas trouver une perle.

Cependant je suis à mille lieux de voir ce qui m’attend. La scierie m’a donné rendez-vous en voulant me voir personnellement. Malgré cela j’aurais pour la plupart du temps tout de même laisser un sbire qui se serait fait passer pour moi, mais ça accompagné de ce mythe dont je veux résoudre par mes propres yeux ont fait que je suis venu tout de même de par moi-même.

Marchant dans cette immense zone boisée, je regarde autour de moi. Quand d‘un coup, phénix marchant à mes côtés se met à dire :

Un chakra dans une zone visible. Son niveau et bien plus bas que le tien.

La sécurité prévaut à l’inattention. J’avance donc vers cette dite source puis arrive en direction d’une femme à l’allure bizarre. Métal et tout autre article comme décoration physique, sans compter au détail laissant marquer de quelle origine elle est et je parle bien du bandeau, cela combiné à ce style que prend les Saybogu ça présence fait peut commune. Un sourire allant jusqu’au bord de mes lèvres, je me mets à penser déjà à la suite. La chance me sourit.
Mon aura se laissant dégager, un flux sombre et obscure émanant de moi. Le découvrant de la zone boisée pour me laisser me découvrir, je me mets à la regarder sans même vraiment cacher les intentions dont je compte prendre :

Hé ben, pourquoi un ras sort si loin de son trou ? Tu sais ce que l’on fait des vermines de ton espèce ? On les tue.

Un sourire sanguinaire, un regard laissant montrer toute l’envie de sang qui émane de moi. Mort, destruction, cela faisait si longtemps que ma haine n’a pas émergé de mon corps. Ce dernier demandant de tous ses pores l’appel du sang. Si les pays ne sont plus en guerre, moi je le suis et c’est avec le monde. Marchant un pas après l’autre, je sens bien que ma vitesse comme ma force la dépasse largement. Plus je m’approche, plus j’augmente le flux de chakra de mon corps. Une sunajin, il ne me faut donc pas que la tuer. Non, il faut l’écraser avant. La piétiner dans son amour-propre et la détruire intérieurement. Rendre sa carapace qui a fait d’elle une défenseuse de l’ordre et une combattante hors pair et lui faire perdre les pédales. Maintenant je suis proche d’elle, la regardant je me mets à lui dire :

Dit gamine, tu crois que l’humain et l’être dominant de ce monde ?

Quelque soit ca réponse cela allais saigner pour elle, l’humain se prenait pour le centre du monde, fixant des règles plus absurdes les uns des autres. Je la regarde, fixant ses yeux qui savent surement déjà qu’elle va subir l’assaut la plus brutal qu’elle ait pu avoir depuis sa naissance.

♫:

Je crois que j'ai finalement trouvé ce que je cherche: des champs! Ou plutôt une zone qui pourrait être cultivée. Impossible d'être sûre à une telle distance et je vais devoir m'approcher pour obtenir confirmation. Si j'ai vu juste il ne me restera plus qu'à récolter une bonne quantité de bois avant de retourner à Suna. Je pensais que ça me prendrait plus de temps que ça pour être honnête. La chance semble être avec moi! Ou pas...

Ça commence par une gêne au niveau de la gorge puis une pression sur ma cage thoracique. L'air semble tout à coup vicié pour une raison qui m'échappe. Je suis un instant du regard un groupe d'oiseaux qui s'envolent comme pour fuir un danger qui m'échappe encore. Je me laisse alors glisser au sol en souplesse pour être moins facilement repérable et observe les alentours à la recherche d'un indice sur ce qu'il se passe. Je n'ai pas besoin d'attendre longtemps avant de remarquer la présence d'un homme. Il m'a vue avant, j'en suis presque certaine.

Je ne sais pas quelle attitude adopter. Ce type ne me dit rien qui vaille et l'aura qui émane de lui m’oppresse malgré le fait que je ne sois guère douée en sensorialité. Mais d'un autre côté tourner le dos à un prédateur pour s'enfuir est souvent considéré comme suicidaire. Je déglutis et semble incapable de faire un geste alors que j'analyse une situation qui m'a complètement prise au dépourvu. Le regard de ce type me fait froid dans le dos mais je refuse de porter la main à mon équipement par peur que ce soit considéré comme un acte agressif.

Ceci dit sa première phrase m'annonce clairement la couleur. Je range mon bandeau dans l'une de mes poches tout en sachant que c'est déjà trop tard. Je n'ai pas été assez prudente et bien trop confiante. Peut-être que cet homme est un shinobi de Tori. Tout comme la gamine aux cheveux roses qui l'accompagne. Et de ce fait je deviens une ninja d'un pays étranger en infiltration dans le leur...

- "Me tuer?" j'ai de la peine à croire ce que j'entends. "Je... Je ne crois pas que ce soit nécessaire..."

Je ne vois rien pour justifier ma présence ici. Prétexter que je me suis perdue? À moins de ne pas savoir faire la différence entre des forêts et le désert je ne vois pas comment j'aurais pu atterrir ici par hasard. Mais je n'en suis plus à chercher une excuse. Il y a des gens qui ne comprennent que le langage de la violence et le temps dont je dispose pour tenter de ramener l'autre au calme se résume à la distance qu'il lui faudra franchir avant d'arriver près de moi. Sans vraiment m'en rendre compte je recule comme pour tenter de maintenir de l'espace entre lui et moi.

Peine perdue! Je recule contre un tronc qui me bloque toute retraite et le regarde impuissante se positionner devant moi. Il me demande alors si je crois que l'homme est l'être dominant de ce monde. J'appuie sur un bouton à ma taille et un bouclier rougeâtre vient m'envelopper. Protection sommaire mais bienvenue. J'espère qu'il résistera! Il faut qu'il résiste!

- "Ce n'est pas l'être humain qui domine le monde..." je pose ma réponse dans un murmure. "C'est la violence qui les habite!"

N'ai-je pas une nouvelle fois la preuve devant moi? Le sourire carnassier et le regard de l'homme me font penser à un prédateur qui se prépare à jouer avec une proie dont il est certain d'avoir la peau. Ne suis-je donc que ça pour lui? Une proie? Une distraction? Peut-être même un jouet qu'il a hâte de casser? L'inconnu ne semble pas réceptif à la discussion et j'abandonne bien vite l'idée de le raisonner. Mais la gamine qui l'accompagne en revanche...

- "Écoutez... Je ne cherche pas les ennuis d'accord?" c'est bien à elle que je m'adresse même si j'emploie le pluriel. Elle qui pourrait bien être ma meilleure chance d'éviter un affrontement auquel je ne suis pas préparée. "Je suis simplement venue chercher des graines et un peu de bois! Laissez-moi partir! S'il-vous-plaît!"

J'ai l'impression que le jeune âge de l'enfant ne fait pas d'elle pour autant une alliée. Le maigre espoir que j'avais d'éviter la violence semble se volatiliser et j'ai peur. Oui, j'ai peur! Et je regrette d'être venue ici en pensant que personne ne remarquerait ma présence. Mais les regrets ne servent à rien...

- "S'il-vous-plaît..."

Ces mots sonnent presque comme une supplique tandis que je le reporte sur l'homme tout près de moi! Je crois que la stratégie m'impose de donner le premier coup, de prendre les choses en mains afin de prendre l'avantage et peut-être me ménager une issue. Mais je suis incapable de frapper quelqu'un juste parce qu'il m'a menacée. Je reste immobile tandis que mon bouclier d'énergie crépite autours de moi. Je sens la tension dans chacune des fibres de mon corps alors que les secondes semblent devenir des heures et que je me rapproche d'une souffrance que je ne suis même pas capable d'imaginer à cet instant.

Mais au fond j'ai foi en la bonté humaine et mon optimisme me pousse à croire que les choses vont s'arranger. Que mes mots ont fait mouche et que je vais pouvoir retourner à Suna sans passer par la case affrontement. Alors j'abaisse mon bouclier en signe de bonne volonté. Histoire de leur montrer que je ne souhaite pas me battre...

La tuer n’est pas nécessaire. Ce fut bien la seule chose qu’elle a trouvée pour protéger ça misérable existence ? Pitoyable, cela est grotesque, croire que ce monde est si crédule que de si simples mots peuvent changer son destin. La peur arrête le corps de cette femme, je le vois rien qu’à ça mécanique. Le sang circule bien plus rapidement elle flanche sur des pas en arrière sans même vérifier ce qu’il y avait derrière elle. La discutions continue sur ma seconde phrase. Une phrase plutôt philosophique. De son idée l’humain n’est pas celui qui domine, mais c’est une chose à l’intérieur de lui qui en est le responsable. Comme si une pulsion peut purger une personne de ses actes. Moi-même je n’ai pas l’idée de dénoncer mes actes en prétendant qu’une force m’obligeant à commettre des choses, même si cela peut m’arranger sur pas mal de chose, donc comment celui-ci peut dominer quelque chose. Cependant, même si cela a un sens défaillant ces idées et cette image peuvent correspondre à une idée, ce monde est dominé par l’homme grâce à ça violence.

L’humain se prend donc bien être le nombril du monde qui croit pouvoir se poser sur un trône qui lui est mérité sans même avoir prouvé quoi que ce soit. Cette femme étant stoppé par un tronc derrière elle je m’approche violemment d’elle tout en la bousculant sans même la toucher, la peur lui faisant le même résultat. Criant à deux centimètres de son visage je lui dis :

Personne, personne ne peut prendre la place de dominant. Cette terre elle-même n’est que le spectacle d’une décadence sans limite donc comment des êtres aussi médiocres que l’humain peut dominer quoi que ce soit ? Elle ne fait que prétendre au trône d’un fantôme sans identité.

Je ne pense même pas qu’un dieu est capable d’avoir même l’égérie du trône. Cela ne peut aller plus loin que ce petit murmure attirant l’homme à prendre la place. Comme celle de l’attirance d’ouvrir la boite interdite. Pandore.

La violence de mes mots la fait supplier, elle tente tout ce qu’elle peut pour éviter l’acte fatidique allant même jusqu’à tenter sa chance avec l’enfant sans âme. Si elle veut raisonner Phénix elle est vraiment mal partie. Cette personne est une femme ne pouvant même plus pensé par elle-même. C’est une femme qui fut déjà démolie dans tous les sens du terme et qui maintenant ne vit que pour une chose. Suivre les ordres que je lui donne. Cela peut paraitre abominable, mais je n’ai simplement que pris la manière que les villages peuvent prendre pour certain de leur soldat.

Elle m’a saoulé. Ce tremblement dans la voix. Cette naïveté laissant même jusqu’à baisser son armure devant un potentielle ennemie.L’humain se prend donc bien être le nombril du monde qui croit pouvoir se poser sur un trône qui lui est mérité sans même avoir prouvé quoi que ce soit.

Phénix

Oui ?

Fait lui bouffer le sol.

Aussitôt dis. La main tendue vers la Sunajin cette dernière fut propulsée par-dessus le tronc pour continuer la lancer, le visage au sol ne voulant même plus remontré. Six mètres plus loin cette pression s’arrête et j’apparut de l’autre côté, prenant ses deux bras j’en profite pour laisser mon corps former une pellicule nécrotique ressemblant tout portrait à mon propre corps. Une armure qui ne se voit pas. Cela de fait, j’approche mon visage du sien puis m’approche de son cou. Commençant à l’aicher d’un trait cette parties du corps je lui laisse son imagination faire le reste. Un sourire flagrant pouvant même aller se sentir, je laissais ma respiration se poser sur son oreille. Je m’éloigne juste pour avoir ma bouche au niveau de son oreille, je me mets à lui dire :

Heureusement pour toi qu’à mon âge on est bien moins attiré par l’envie de la chaire.

Lui déboîtant un bras comme si cela n’est qu’une brindille je la lâche tout en disant :

Ta naïveté me débecte. Tout ce que tu penses me débecte. Comment un Ninja peu croire que ce monde fonctionne aussi naïvement ? De simples mots ne peuvent te sauver petite. Rien ne peut plus te sauver. Si tu ne l’as pas compris, tu es à moi. Maintenant tu as deux choix. Tu me donnes tranquillement toutes les informations que tu as sur Suna et tu mourras rapidement, sinon je me compasserais à te faire souffrir pendant longtemps juste pour savoir jusqu’ou ton corps est capable d’encaisser et sache que j’ai déjà fait des dissections sur des hommes conscient. Mon… Imagination n’a que peu de limites. À un point que tu ne pourras même plus réfléchir par toi-même quand j’en aurais fini. Dis-moi, les projets de Suna, ses effectifs, les changements internes. N’oublie rien.

L’aire serin sur mon esprit, je la regarde, non pas comme on peut regarder un homme, mais comme un jouet déjà à moitié cassé. Comme si elle n’est déjà plus rien pour moi. Un objet sans véritable valeur ou plutôt, un objet n’ayant jamais eu vraiment de valeur.

♫:

Franchement si j'avais du parier sur la personne qui m'attaquerait en premier j'aurais tout misé sur la grosse brute. Mais certainement pas sur le fillette aux cheveux roses qu'il appelle Phénix. J'ai à peine le temps d'enregistrer l'information que l'homme lui demande de... me faire bouffer le sol! Hein?

- "À nouveau je ne suis pas certaine que ce soit nécess..."

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que déjà je suis propulsée par une force invisible mais bien réelle contre l'arbre derrière-moi. Avec une telle force que je vole par dessus le tronc et m'écrase la tête la première contre le sol. Ça a beau être de l'herbe ou de la terre, ce n'est pas agréable pour autant. Mais dans mon malheur je me dis que ça aurait pu être de la pierre. C'est bizarre, hein, de penser à ça?

Je m'immobilise enfin et je me dis que c'est peut-être terminé! Que cette démonstration de force n'en appellera pas d'autres! Je commence à peine à prendre conscience de la douleur provoquée par l'attaque que je me sens saisie par les bras. Prise dans un étau de fer dont je n'arrive pas à me débarrasser malgré mes tentatives je suis belle et bien immobilisée. Et à la merci de la brute qui ne se gêne pas pour en profiter.

Je sens sa langue dans mon cou puis un souffle chaud dans mon oreille. Va-t-il... Est-ce qu'il va me violer? Je ressens une nouvelle forme de peur! Celle d'être blessée non seulement dans ma chaire mais également dans mon âme. Je me débats avec plus de vigueur mais toujours avec le même résultat. L'homme me dit que j'ai de la chance car son âge lui a fait prendre une certaine distance avec les plaisirs de la chaire. Ben... tant mieux! Je ne vais certainement pas m'en plaindre!

Je pousse un cri quand je sens l'un de mes bras céder et mon épaule se déboiter. Cette douleur là, je ne la connais pas! D'ailleurs en y repensant je n'ai jamais été vraiment mise en danger dans mon existence. J'ai toujours pu éviter les combats jusqu'à maintenant! Je prends conscience que j'ai été une privilégiée alors qu'il me relâche et que je tombe sans douceur sur le sol. Et je tombe évidemment sur mon bras déboîté...

Un nouveau cri de douleur s'échappe de me gorge avant que je ne serres les dents pour l'étouffer. Je me retourne sur le dos et toise l'homme, la respiration haletante. Il m'offre le choix entre une mort rapide et une longue agonie! Il me suffit de lui donner des informations sur Suna pour bénéficier de la première! Je l'observe encore un instant avant d'éclater d'un léger rire. C'est nerveux hein? Je ne peux pas le contrôler! Mais il exprime plutôt bien ce que je ressens en l’occurrence. Non, pas de la douleur! De la pitié...

- "Je ne sais pas qui de nous deux est le plus pitoyable..." je me redresse avec peine pour finalement tenir en équilibre précaire sur mes jambes. "Celle qui croit qu'on peut tout résoudre par le dialogue ou celui qui pense obtenir tout ce qu'il veut par la force!"

Je porte ma main mécanique à mon épaule endolorie et fais un pas dans la direction de l'homme. J'ai déjà eu un avant-goût de sa vitesse tout à l'heure et je sais qu'il est illusoire de vouloir s'enfuir. Quitte à affronter un danger, autant le regarder en face. Je ne suis pas une shinobi très puissante mais j'ai des valeurs et des principes. Et parmi eux celui de ne pas mettre en danger mon peuple!

- "Tu veux des informations sur Suna?" je baisse les yeux, hésitante, avant de les relever avec conviction "Moi j'dis que tu les auras pas! Je ne te dirai rien! Jamais!"

Je sais que quelque part je me condamne à la souffrance en agissant ainsi! Sans parler de la peur qui se fait plus pressante. J'ai l'impression de discuter avec la mort et de la provoquer. C'est stupide! Mais... c'est moral! Je ne me déroberai pas: je suis une shinobi de Suna et j'ai juré allégeance à mon village! Je ne vais pas me soustraire à mon serment pour éviter la douleur.

J'appuie sur un bouton de ma ceinture et le bouclier d'énergie s'active une nouvelle fois. Un défi lancé à cette brute et à sa suivante dénuée d'émotions. Je vais lui tenir tête et même si je dois mourir ce sera avec la satisfaction de ne rien lui avoir révélé. Bon, ça c'est la théorie! Quelque chose me dit que la pratique va être nettement moins amusante...

Je n’attends pas une autre réponse, répondre directement sans même avoir résisté un peu m’aurais clairement déçue. Si tous les ninjas répondent après avoir simplement une épaule déboité et une vulgaire menace psychologique, cela serais plutôt…. Ennuyant. La voyant se débattre posant armure et regarde remplier de conviction cela devient intéressant. Prenant une bonne respiration pendant ces dires, je me mets à dire :

Qu’elle bon petit soldat. Je n’attendais pas moins d’un ninja de Suna.

Un sourire, au recoin des lèvres, je sais que la douleur n’est qu’un rouage de la torture, mais il y a plein d’autres paramètres à prendre en compte, la psychologie, la peur la morphologie, tant de choses qui rentrent en compte. Surtout que j’ai déjà une information. Une information qu’elle vient de lâcher sans même s’en rendre compte. Surement lié à l’angoisse qu’elle doit subir maintenant. Elle a délibérément dévoilé qu’elle a des informations en disant qu’elle ne les dévoilerait pas. Une chose déjà importante à mes yeux car du coup cela signifie que j’ai déjà des choses à en sortir. Même si cela elle ne le sait pas. Rigolant de ses dire cette dernière se motive à résister en montrant une sorte d’éloge, faire ça pour sauver ses amies, son village ou même qui sait son honneur. Briser cela sera déjà briser un des verrous de sa résistance. Sans cette motivation elle sentira la douleur de manière décuplée. Une personne démotivée ne résiste jamais très longtemps. Donc pour faire craquer une personne. Une des réussites et de lui faire penser : « Pourquoi je résiste ? » Annihiler toutes résistances psychologiques :

Mais que sais-tu de ce que je veux. Peut-être que ces questions sont simplement des prétextes ?

Un sourire aux lèvres, j’avance tranquillement vers elle la main droite face à elle, mon armure nécrotique toujours sur moi, cette dernière ne montre rien de particulier. Aux yeux de cette femme je suis sans défense supplémentaire que le physique que je me trimbale et même si elle tentait une offensive je ne daignerais même pas l’éviter, mon armure absorberait le choc et laissera montrer une fausse blessure. Prêt d’elle je m’arrête puis d’un coup rapide j’attrape ce bouclier sans même tenter de passer à côté. Ma force augmentée dans ma main je n’ai qu’à forcer un peu pour détruire ce bouclier. Une chose qui aux yeux d’un spectateur pourraient croire à une force surhumaine, mais cela n’est qu’un tour. Dans mes muscles se tient une décharge de Raiton permettant d’augmenter la capacité musculaire. Une mécanique humaine dont j’ai amélioré mes connaissances et facultés. Le bouclier se brise sans effort démesuré. J’utilise une quantité de chakra plutôt grande, mais face à celle que j’ai en face de moi c’est comme si je ne consomme que peu de choses. Cependant il est intéressant de montrer la différence de force entre nous. Le bouclier brisé je tends le bras lentement vers elle laissant apparaitre entre mes doigts le plaisir que j’ai de la voir dans cette position. Quoi qu’elle tente le coup sera sans échec. Fuite ou paralysé de peur voir même une offensive, le choc va lui donner un amer goût, le poing visant le thorax il laisse sentir plusieurs os craquer.

En même temps que le choc, je ne laisse pas le corps s’éloigner de moi et l’attrape la poigne du côté où j’ai déboité l’épaule. La tenant et laissant la pourriture s’imprégner sur son corps cette spore lui laissera une douleur insoutenable:

Un cadeau, regarde, plus tu laisseras cette chose se rependre sur toi plus la douleur va augmenter. De plus la coloration de ta peau deviendra de plus en plus violette.

Cette sensation, cela fait longtemps que je ne l’ai pas autant ressentit, la palpitation de voir que ce monde peut encore être dicté par un règne naturel. L’écoute du bruit des os de briser, le crie de la douleur, la vue de la peur dans les yeux d’une personne cherchant à résister. J’en ressens un véritable plaisir dans cet acte purement humain et naturel.Cette sensation, cela fait longtemps que je ne l’ai pas autant ressentit, la palpitation de voir que ce monde peut encore être dicté par un règne naturel.

♫:

Je me suis toujours fiée à la technologie Saibogu et aux boucliers que je crée. Ils ne m'ont jamais fait faux bond et jusqu'à présent ils m'ont toujours tirée des rares situations délicates auxquelles j'ai été confrontée. Je reste fermement campée sur mes positions lorsque l'homme s'approche de moi, bras ballant sur le flanc et confiance absolue en ma capacité à me défendre. Je vais résister aux assauts de cette brute! Et je reprends un peu espoir en mes chances de survie...

Il me parle de ses questions et sous-entend qu'elles pourraient être des prétextes! Des prétextes pour quoi? Me tuer? Rassurant... Il attrape le bouclier directement et j'en profite pour le charger en chakra raïton. Une bonne petite décharge pour lui montrer qu'il ne vaut mieux pas me toucher! Mais... Rien! Mon dispositif fonctionne mais l'autre ne semble pas dérangé le moins du monde par ma tentative de défense. Pire encore: le bouclier est tout simplement déchiré comme s'il s'agissait d'une simple feuille de papier!

- "Que..."

C'est tout ce que j'arrive à dire avant qu'un violent coup me frappe en pleine poitrine et me coupe instantanément le souffle. J'entends mes os craquer et une violente douleur au niveau de l'un de mes poumons. J'ai l'impression qu'une aiguille l'a transpercé. S'agit-il d'une de mes côtes? Je crache un flot de sang sur l'homme et tombe à genoux. Ou presque... Il saisit le poignet de mon bras blessé et m'arrache un cri de douleur lorsque enfin j'arrive à reprendre ma respiration.

Et ce n'est pas tout: je fais connaissance avec une nouvelle forme de souffrance lorsqu'il m'annonce qu'il me laisse un petit cadeau. Je suis en train de... pourrir? De la nécromancie? Mon adversaire est sacrément innovant lorsqu'il s'agit de faire souffrir les autres. Mon cri se prolonge puis disparaît alors que l'adrénaline se répand dans mes veines. Je suis étrangement lucide malgré la douleur: si la nécrose se propage à mes organes vitaux je suis morte! J'ai un choix à faire et il n'est pas vraiment agréable!

- "Je... Je n'aime pas... le violet!"

Je rabats avec force mon bras mécanique au-dessus de mon poignet tandis qu'une lame apparaît. Je l'utilise normalement pour trancher les matières les moins solides. La coupure est nette, précise! Je suis libérée de l'emprise de mon adversaire mais ma main et une partie de mon avant bras restent avec lui. Je suis une Saibogu, je peux remplacer un membre par la technologie! Mais ça ne rend pas ce moment agréable pour autant.

Mon système nerveux s'emballe et m'inflige des pointes de souffrance régulière. Je sens chaque battement de mon coeur et à chacun d'eux du sang coule à flot de la plaie béante qui remplace ma main. Mais je suis en vie et sauvée pour l'instant de la nécrose. Je tombe en arrière sur le dos et saisit ma seule arme, un pistolet de calibre plus que respectable construit avec ma senseï. J'aimerais tant qu'elle soit là...

- "Moi aussi j'ai un cadeau pour toi!"

Je ne sais pas vraiment si je cherche à me protéger ou à lui faire mal. Mais je n'hésite pas avant d'appuyer sur la détente et mon arme produit une déflagration en libérant son projectile... paralysant. Oui, je n'aime pas le recours aux armes. Et donc je n'ai pas de munitions capables d'infliger la mort. C'est la première fois de ma vie que je regrette ce genre de choses...

Mais peu importe au final! Le projectile termine sa course contre le torse de l'homme et libère une décharge raïton sensé au moins l'étourdir. Mais à nouveau il ne semble pas affecté. Qui est donc ce monstre? Est-ce qu'il a recours à une armure invisible? J'ai abattu ma dernière carte et j'en suis consciente... Quelle merde!

Je me retourne et m'aide de mon bras mécanique pour tenter de me relever. Mais j'arrive au mieux à me maintenir à quatre pattes. Trois en l'occurrence. Mon membre tranché libère toujours un flot de sang et j'en crache également à chaque fois que je tousse. Le moindre mouvement me fait mal et je me sens engourdie. Sûrement le manque de sang... Mais je peux pas céder! Ma vie n'a que peu d'importance si elle doit mettre en danger celle des habitants de Suna...

- "Pourquoi est-ce que... tu veux... des informations sur Suna! Qu'est... Qu'est-ce que tu comptes... faire, hein? Réponds!" je serre les dents et lève un regard empli de colère dans sa direction. "Ré... Réponds!"

Je veux savoir ce qu'il a derrière la tête mais j'essaie aussi de gagner du temps, de le distraire. Et finalement je suis prise d'une pulsion, d'une nécessité: je lève à nouveau mon arme et laisse mon doigt mécanique appuyer sur la détente. Je déclenche ainsi le tir automatique et vide mon chargeur sur mon adversaire. Je ne vais sûrement pas le blesser, je le sais! Mais je ne vais pas me laisser tuer sans rien faire...

Comme quoi ça volonté est plutôt impressionnante, couper ça main pour éviter la mort. Comme quoi elle est attachée à la vie. Malgré tout se quel dit mourir pour sa patrie n’est pas une option aussi simple à prendre. Je la comprends sur ce point survivre et le caractère principal de toute être vivant moi y comprit. L’arme me laisse une trace de brûlure lier à la foudre sans pour autant que cela m’atteint. Malgré tout, elle a un fort caractère, beaucoup auraient déjà cédé sous ce genre de traitement.

Prenant une arme la Saibogu semble tenter encore et toujours des actions à mon égard. Tombant au sol le dos en premier, elle prend avec ça main mécanique et du coup la seule lui restant, un fusil, d’un calibre plutôt impressionnant. Trop même car cela se voit que l’arme est faite pour être utilisée de loin. J’aurais même pu éviter l’action, mais l’intérêt n’est pas là. La balle envoyée, je sens une sorte de paralysie, mais inutile, les immobilisations je connais aussi et cela ne va pas m’arrêter aussi facilement. Je la laisse regarde le dénouement inutile qu’elle envoie. L’arme me laisse une trace de brûlure lier à la foudre sans pour autant que cela m’atteint. Ça fait deux fois que mon armure encaisse une telle action. Je regarde mon adversaire tout en remettant discrètement une autre couche de mon armure, laissant toute trace des anciennes blessures. Laissant un petit ennuie se faire sentir sur mon visage je me mets à la voir ramper. Pour tenter de fuir ? Non elle semble savoir que c’est inutile et encore moins dans l’état où elle est maintenant, ses actions semblent depuis le départ rationnel malgré la situation qu’elle est en train de vivre.

Ce retournant cette femme se met à m’envoyer un chargeur de balle sur moi. Sans broncher je me mets à avancer, les balles laissant montrer des coulés de sang, je ne bronche pas, comme si je n’ai pas senti les coups me toucher ce qui est normal vue que ma défense les a stoppé, mais visuellement tout montre le contraire. Elle continue à poser des questions. Comme si c’est moi qui suis interrogé. La regardant, je me mets à dire :

Nous allons changer de lieu.

L’assommant, je la transporte autre part, dans un endroit qui me semble tranquille. Une sorte de ferme abandonnée dont de vue cela semble depuis un bon moment. La petite se réveille attaché et suspendue. Le seul bras mécanique enlevé par mes soins, j’ai soigneusement planté deux crochets a même ça chaire dans ses deux bras, pour ce qui est de la vue des blessures sur mon corps ses derniers ont disparu. Le seul bras mécanique enlevé par mes soins, j’ai soigneusement planté deux crochets a même ça chaire dans ses deux bras, pour ce qui est de la vue des blessures sur mon corps ses derniers ont disparu.

Fait en sorte qu’elle ne perd pas de sang et qu’elle reste consciente.

Oui

La douleur après un certain degré quand le cerveau pense que cette dernière ne peut tenir une douleur si intense le cerveau arrête le corps et le fait tomber dans les vapes. Phénix m’aide à faire dépasser cette douleur en laissant mes victimes conscientes. C’est ainsi aussi que j’arrive à autopsier des humains vivant et aussi conscient. Cela m’aide dans mes recherches sur la nécromancie.

Reprenons. Quoi que tu fasses tu vas m’être très utile. À toi de voir comment tu vas l’être, la moyenne de mes jouets me dure un an et pour certains d’entre eux je fais en sorte qu’il ne se passe pas une seconde sans qu’ils souffrent.

Reposant cette fameuse chose violette sur ses bras, je me mets à prendre un Kunai donc le métal et aussi mélanger à même une chose ressemblant à de la chaire. Pas même une question posée, je me concentre sur ce que je fais pendant que phénix elle utilise ses dons pour que le sang de mon jouet ne passe pas ver les blessures qu’elle a. Tout en envoyant un choc électrique régulier dans le cerveau de cette fille afin d’éviter qu’elle puisse s’évanouir. Mon arme à la main, je commence par une entaille entre deux côtés. L’ouverture faite, j’écarte les deux côtes puis y mets la main. Fouillant à l’intérieur même voir comment elle marche :

Toujours intéressé par une mort lente ?

Qu’elle dise non ne me sera qu’avantageux, je ne suis pas un menteur, si je dis une chose c’est que je m’y tiens. Cependant si elle parle maintenant du coup mes recherches sur son propre corps devront s’arrêter là. Ce qui à ce moment m’arrêter m’est souvent contraignant car à un certain niveau l’amusement n’est plus mon moteur, mais c’est plus la curiosité et rester sur sa faim s’en est plutôt contraignant. Puis savoir est un avantage plus qu'avantageux non?

♫:

Les balles de mon arme percutent mon adversaire et pendant un court instant j'ai l'espoir que ça lui sera fatal, que mon cauchemar prendra fin aussi vite qu'il s'est manifesté. Je recule alors d'un pas hésitant puis d'un autre tandis que j'écarquille les yeux de terreur. Son sang se répand sur son torse mais il ne semble pas ressentir ses blessures. C'est comme s'il était insensible à la moindre douleur, à des plaies qui devraient pourtant lui être fatales. Interdite, incapable de faire le moindre mouvement pour fuir ou me protéger, je le regarde s'avancer vers moi et lever son puissant poing.

L'impact me sonne et je tombe immédiatement à terre, mes sens protestants contre ce traitement brutal que mon corps est en train de subir. Je tente bien de me relever tandis que mon bras mécanique racle le sol dans un élan aussi désespéré qu'inutile. Puis, vaincue par la souffrance et la violence dont cet homme fait preuve, je m'affale sur l'herbe et mes yeux se ferment peu à peu. C'est donc ainsi que ma vie va se terminer? Dans une forêt loin d mon désert natal? Loin de ceux que j'aime? Qui les préviendra? Qui les avertira que je suis tombée dans l'indifférence? Une larme coule le long de mes joues recouvertes de sang avant que mes paupières se ferment. J'entends juste ce monstre m'annoncer que nous allons changer de lieu avant de tomber dans l'inconscience...

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Le réveil n'annonce pas la fin d'une désagréable nuit mais bien le début d'une journée tout autant pire que la précédente, si ce n'est pire. La douleur ne se fait pas tout de suite ressentir tandis que j'ouvre lentement les yeux et que je me familiarise avec l'endroit où je me trouve. Je suis à l'intérieur d'une ferme abandonnée et je suis attachée. Je ressens une vive souffrance au niveau de mes épaules et je comprends aisément que des crochets ou des lames y sont plantées pour me maintenir suspendue au-dessus du sol. Mes chevilles sont également attachées avec de lourdes chaines dont le poids accentue encore la sensation de brûlure dans mon dos. La peur et la douleur reviennent alors à la charge tandis que je recouvre mes esprits et que je me rappelle ce qu'il s'est passé...

*Je... je devrais déjà être morte! Pourquoi est-ce que ça continue? Pourquoi?*

Mon esprit rationnel ne trouve aucunes réponses à ces questions évidentes. Je relève avec peine la tête pour discerner le monstre et sa suivante et je les maudis en silence. Pour la première fois dans ma vie c'est de la haine que je ressens! Et cette sensation à laquelle je me suis toujours refusée à au moins le don de rendre ma situation plus supportable. Enfin... ce n'est sans doute pas le terme le plus approprié vu les circonstances...

Je me débats faiblement avec l'espoir de me libérer mais je suis trop solidement attachée. Et quand bien même: qu'est-ce que je ferais ensuite? Je n'ai déjà pas eu la force de vaincre mon adversaire quand j'étais en pleine possession de mes moyens alors maintenant que je suis gravement blessée... Le moindre espoir semble inutile bien qu'il serait malgré tout le bienvenue. J'ai le temps de remarquer qu'aucun sang ne s'écoule de la plaie qui a remplacé mon bras mais je n'ai même pas la force de m'étonner. La vie, parfois, peut se révéler bien plus incisive que la mort elle-même...

Je l'écoute me qualifier de jouet et m'annoncer que la plupart de ses victimes survivent en moyenne une année entière. Une année de souffrance? Même si je suis en plein dedans, j'ai de la peine à imaginer souffrir aussi longtemps. J'aimerais lui répondre quelque chose mais ma respiration haletante et ma gorge qui me brûle ne permettent pas au moindre son de s'en échapper. Alors j'écoute, condamnée au rôle d'actrice involontaire de ce qui semble bien annoncer une séance de torture. Je ne réagis même pas lorsqu'il me passe à nouveau cette étrange substance violette sur mes plaies. De toute façon, que pourrais-je bien faire?

Finalement il entaille l'espace entre mes côtes avec son arme et je pousse une longue plainte déchirante avant de serrer les dents quand je me familiarise avec cette nouvelle douleur. C'est étrange la vie hein? Elle est pleine de surprise, c'est vrai! Mais je n'avais songé que certaines pouvaient être aussi désagréables que ça. On peut toujours tomber sur pire je suppose. Et j'ai la confirmation quelques instants plus tard lorsqu'il glisse une main dans la plaie pour venir jouer avec mon anatomie. À nouveau, je cri. Non, je hurle! Je hurle mon désespoir, mon impuissance et ma souffrance...

*Oniri-senseï? Où êtes-vous? Venez me sauver, je vous en prie!*

Je m'en remets à elle alors que d'autres mettent leur destin entre celui d'une quelconque divinité. Et, tout comme eux, je n'obtiens pas davantage de réponses... La seule compagnie que j'ai ressemble au diable en personne. Je suis seule, si seule... J'entrevois enfin une lueur d'espoir quand ce monstre me demande si je suis toujours intéressée par une mort lente. La réponse, il la connaît déjà. Je doute qu'il m'accorde la délivrance si je lui affirme le contraire. Je doute qu'il soit capable de la moindre pitié à vrai dire! Mais je me dois de saisir cette chance, fut-elle futile...

- "Tues-moi..." mes mots s'évanouissent dans un murmure. Je relève la tête avec difficulté et puise dans mes maigres forces restantes pour hausser le ton! "Tues-moi espèce d'enfoiré parce que sinon c'est moi qui le ferai! TU ENTENDS? TUES-MOI OU JE TE TUERAI!"

Cet homme a fait bien pire que détruire mon corps: il a détruit des convictions que je croyais aussi solides que le roc. Il m'a fait envisager le fait de faire du mal à autrui par simple désir alors que je me suis toujours refusée à de telles bassesses. Le pire dans tout ça? C'est que je ne regrette pas ce que je viens de dire! Pour peu que j'en aie l'opportunité, je le tuerais! Ou, en tout cas, j'essaierais de toutes mes forces de le tuer...

Je m'effondre alors en sanglots. Pas seulement à cause de la douleur mais aussi parce que, quelque part, je me suis perdue moi-même dans cette forêt. Mais je garde encore l'espoir malgré tout qu'il me donnera le coup fatal, que toute cette douleur disparaîtra en même temps que moi. Au moins je n'aurais pas à trahir Suna et je pourrais m'en aller l'esprit tranquille en sachant que je n'ai pas nui à mon village et à ma nation. Si je suis capable de résister longtemps à ce genre de traitements? J'en doute! Dès lors la mort me semble le seul échappatoire pour protéger ceux que j'aime, ceux qui ont confiance en moi...

*Je... je devrais déjà être morte! Pourquoi est-ce que ça continue? Pourquoi?*

Pourquoi j’arrêterais ?

C’est vrai, c’est tellement plaisant, si cela continue de trop je risque de plus jouer que de tenter d’avoir des informations. Même si le résultat est le même, je me mets à fouiller dedans regardant tout cet assemblage intéressant. Vraiment, le corps humain est vraiment surprenant. Elle commençait à prier ses amis, mais personne ne là trouvera. Puis même si on la trouve, es que se serait bon pour elle ? Elle verrait en plus d’elle une autre personne souffrir. En entendant son nom, je me mets à rigole un petit rire puis m’arrêtant de rire tout en continuant mes recherches, elle se met à me supplier. Supplier de finir avec ça vie juste avant de me menacer de me tuer. Cela est simplement délicieux. Je regarde Phénix qui semble vouloir faire quelque chose, puis d’un coup cette dernière se met à dire :

Maitre mais pourquoi ne pas lui dire que c’est en partit de la faute de ses amis si elle en est là.

Je regarde Phénix un air plus que menaçant puis répond :

Je t’ai donné le droit de parole maintenant ? Je souhaite simplement encore m’amuser. Enfin ce n‘est pas grave, si j’appuis là.

Laissant mon pousse touche un endroit précis dans le corps même de ma victime cette dernière doit sentir ça voix se stopper. Je la regarde tout en approchant ma tête d’elle puis dit :

On va jouer à un jeu. Tu ne peux plus parler pendant dix minutes. Les prochains mots que tu dis seront ceux des informations que tu possèdes sur le Furyou. Même les informations sur Suna ne m’intéressent pas vraiment. Car si tu réponds, je te laisse la vie et une chance de te venger. Plus le temps passera, plus je serais exigeant. Il se peut même qu’avant les dix minutes mes envies évoluent.

Quitte à qu’elle ne parle pas, autant qu’elle utilise sa bouche. Laissant une bestiole sortir de ma main, je me mets à lui ouvrir la bouche et la faire entrer dedans. Cette bête est très affamée et dévore la chaire, cependant éduquer elle sait se contenir et manger que les parties inutiles à la survie. Voilà ce qu’elle va subir pendant dix minutes. M’éloignant du corps, je regarde phénix et lui dit :

Ça te rappel des souvenirs hein ? Garde là conscience et vivante. Ce qu’elle va subir et plus douloureux que ce que son cerveau peut encaisser. Elle est allée déjà bien plus loin que beaucoup. C’est… Très instructif.

Mais là elle ne pourra plus tenir psychologiquement elle a déjà passé le premier écroue et physiquement la douleur n’est même plus au stade de l’agonie. Car n’importe qui subissant cette douleur sans un soutien tel que Phénix en ce moment serait mort depuis bien longtemps. Même psychologiquement cela la marquera à vie. Comme une trace indélébile, comme ce que Phénix elle-même a subi. Me posant plus loin assis, j’observe, je regarde d’un œil sans la moindre compassion. Telle l’œuvre d’une personne inhumaine, mais en même temps bien moins cruelle que l’homme. L’homme préconise la paix, alors que moi je ne fais que ce qui est pour moi naturel :

Sache que je tiens toujours mes promesses. Mais sache aussi que je ne les fais jamais de travers.

Dix minutes passent et la douleur doit la fatiguer à un tel point que même parler doit être difficile pour elle. Je m’approche et tends mon oreille vers sa bouche à quelques millimètres d’elle. La confiance que j’ai se montre clairement. Elle ne peut rien faire contre moi, même me mordre dans une telle position même si elle donnait tout pour ça. Le temps de la réponse approche. Si elle répond, je lui donnerai une seringue d’adrénaline. Sinon. Ben c’est partit pour un tour et ainsi de suite tout en demandant plus. Toujours plus.

♫:

Quelque chose m'avait échappé jusque-là et je viens de saisir ce que c'est: ce type ne me fait pas souffrir uniquement pour obtenir des informations mais aussi - et surtout? - parce qu'il aime ça! Il prend son pied en me torturant, ce psychopathe! Je serre les dents et je tente de faire abstraction du goût ferrugineux du sang qui coule dans ma bouche. Je sais désormais que je suis perdue! Même si je joue la carte de la docilité et que je lui donne les informations qu'il veut, ça ne signifiera pas pour autant la fin de mon calvaire. Je suis prisonnière de sa folie et l'échappatoire de la mort semble s'éloigner d'instants en instants.

Incapable de garder la tête levée plus longtemps, vaincue par la fatigue et les mauvais traitement, je ne peux que regarder tristement le sol. J'essaie de me raccrocher à quelque chose de rationnel pour aider mon esprit à s'évader. Par exemple, quelle était la probabilité que je tombe sur ce qui doit facilement être l'un des plus grands psychopathe du monde shinobi? Vu le résultat que j'obtiens je conclus rapidement que je dois avoir un mauvais karma. Et encore, "mauvais" est un doux euphémisme...

Ce court instant de calme est brisé lorsque la femme qui accompagne mon tortionnaire se décide à prendre la parole. C'est la première fois que je l'entends s'exprimer si longuement en dehors de ses approbations aux ordres de son chef. Pourquoi est-ce qu'elle parle de mes amis? Où veut-elle en venir? Est-ce que ce duo infernal va s'en prendre à eux une fois qu'il en aura terminé avec moi? Cette Phénix se fait immédiatement rappeler à l'ordre par le psychopathe qui se montre particulièrement sec avec elle. Pour autant je n'ai pas oublié ce qu'elle vient de dire:

- "Pourquoi est-ce... que tu... dis... que c'est... la faute de... mes amis?"

Mon interrogation reste sans réponse, évidemment. J'en viens à me demander un bref instant si j'ai été en quelque sorte "livrée" par l'une de mes connaissances avant que le type glisse à nouveau ses doigts dans la plaie entre mes côtes. Une violente - et énième - douleur plus tard, je n'arrive plus à prononcer le moindre mot. Malgré mes efforts c'est au mieux une sorte de râle étouffé qui jaillit de ma gorge...

Ce qui ne me laisse pas vraiment de choix sinon celui d'écouter mon tortionnaire m'expliquer les règles de son petit jeu morbide: je ne pourrai pas parler avant une dizaine de minutes et lorsque ces dernières seront écoulées je devrai lui dire tout ce qu'il veut entendre. En contrepartie il me laissera la vie sauve et même une opportunité de me venger. C'est séduisant sur le papier mais je n'ai guère envie d'accorder du crédit à un homme qui méprise à ce point la vie des autres. Néanmoins je hoche la tête faiblement de haut en bas pour m'éviter des souffrances supplémentaires. Me voilà réduite à jouer la montre...

Je le regarde ensuite avec horreur sortir une créature que je n'ai jamais vu de sa paume puis me l'enfoncer dans la gorge. Il y arrive sans peine: ma faible tentative pour garder les dents serrées se soldant par un échec lorsque sa puissante main m'écrase les joues. Et alors je sais! Je sais que tout ce que j'ai vécu jusque là n'était que le prémisse d'une ode à la douleur dont je suis la victime. Je crache un filet de sang sur le sol et me débat quand la bestiole qu'il a glissé en moi commence à me dévorer de l'intérieur.

Pourquoi est-ce que je ne m'évanouis pas? Je ne suis pas une experte en biologie mais je sais néanmoins qu'à un certain stade de souffrance le cerveau vous préserve en vous plongeant dans l'inconscience. Une défense naturelle qui ne semble pas fonctionner en ces circonstances. Et pourtant j'en suis certaine: j'ai largement dépassé le stade du tolérable. La douleur est si violente que j'ai l'impression d'être transpercée par des centaines de senbons à chaque seconde qui s'écoule. Et pourtant je suis toujours consciente. Je ressens tout, absolument tout!

Je suis tellement écrasée par la violence de ce traitement que je n'arrive même pas à entendre ce que l'homme dit à sa partenaire puis à moi. J'ai l'impression d'être détachée de la réalité et enfoncée dans un puits de ténèbres qui lacèrent jusqu'à mon âme. Ces dix minutes sont les plus longues et les éprouvantes de ma vie. Je crache du sang à rythme régulier et pourtant j'ai l'impression que ma réserve de fluide vital est intarissable. Lorsque je rouvre les yeux c'est l'oreille de mon tortionnaire que je vois tout près de mon visage. La fierté qu'il me reste me pousse à tenter de la lui arracher d'un coup de dents mais je me ravise avec difficulté malgré mon désir de lui infliger ne serait qu'une petite part des souffrances qu'il me fait subir.

- "Tu... Tu veux des... des informations sur le Furyou?" je ne sais même pas de quoi il parle. "D'a... D'accord! Je te... dirai... tout ce que... ce que tu veux... savoir! Mais je t'en... je t'en supplie, arrête!"

Jouer la carte de la résistance? J'ai donné, merci! Il ne me reste ni les ressources ni la volonté de lutter plus longtemps! Néanmoins ce n'est pas pour autant que vais lui donner des informations exactes. Je peux toujours un peu bricoler la réalité pour que ce que je lui dise ne lui soit d'aucune utilité. Voir même pour le convaincre de rester loin de Suna. L'intox est une arme puissante et la seule défense que je peux encore opposer à ce monstre!

- "Le Furyou est... mort! Les expériences ont... fini par... le tuer! Et malgré nos... malgré nos efforts il n'a pas survécu! On l'a brûlé pour être sûrs... qu'il ne puisse pas causer du tort.. à qui que ce soit, même dans... la mort! Il n'en reste... rien sinon des cendres! C'est... C'est fini!"

Je ne sais toujours pas de quoi je parle mais je me trouve plutôt convaincante. Il y a pas mal de choses qu'une genin comme moi - fusse-t'elle Saigobu - ne sait pas. Les secrets du clans sont nombreux et bien gardés. Mais mon interlocuteur n'est pas sensé le savoir. Peut-être qu'il se fiera à ce que je lui dis et qu'en apprenant que le Furyou n'est plus il laissera tomber toute cette histoire. Peut-être qu'il n'aura plus le moindre intérêt pour Suna! Peut-être...

- "Tu m'as dit que... tu tiens.. toujours... tes promesses!" je murmure plus que je ne parle, incapable de faire plus. "Maintenant que tu... que tu sais ce que tu... voulais savoir, prouve-le! Prouve-moi que... que... que ta parole a... au moins un peu... de valeur!"

Alors c'est tout? Il va simplement tenir sa promesse et me laisser la vie sauve? Seule une imbécile croirait à ce genre de miracles. Peut-être que j'en suis une finalement... Car j'en suis bel et bien réduite à espérer qu'il a dit la vérité...

Quelle stupidité aberrance. Comment peut-elle ne pas imaginer une seconde que je ne puisse pas deviner qu’elle ment. Mes moyens de torture sont extrêmement efficaces. Soit arrivé à avoir des informations sur de la part d’un de mes jouets est primordiale. Je n’ai pas joué sur cette faculté afin d’avoir de fausses informations. Les yeux rivés sur son visage ensanglanté l’animal qui s’est arrêté dans son corps attend de savoir la suite des opérations. À la fin de ses mots, je me mets à dire :

Évidemment que je vais tenir ma promesse, si tu connais ma réputation dans ce monde sache que ma parole est aussi importante que mon inhumanité. Je t’ai promis de continuer si tu ne me réponds pas, le mensonge est une forme de non-réponse.

Un sourire aux lèvres, je me mets à approcher mon visage à côté de son oreille tout en posant une main sur la chaîne qui l’a suspend. La chaîne pris un petit mouvement qui se met à se répercuter sur les crochets qui sont planté à même ca chaire tout en posant l’autre main sur ca cuisse laissant une pression vers le bas se mettre. Je tire sur la corde comme on peut dire mais tenir par son corps cela ne doit pas vraiment être agréable. Arriver à mentir dans cet état-là, elle est forte très forte. Un grand nombre de personnes ne pourrait même pas chercher juste qu’une base de mensonge :

J’aime ce regard. Celui de la haine, Pourtant l’humanité dont tu défends peut faire bien pire que moi et rien que ce regard me montre que tu t’approches de cette noirceur. Je t’ai aussi promis de grandir ma demande. Je veux de nouveau des informations sur ton village et tu partiras avec un petit cadeau. Voilà les nouvelles conditions.

Son sang qui est stoppé par phénix tombe quand même un peu. Garder le sang d’un corps sans en laisser une goûte tomber est impossible même pour phénix qui est plutôt habitué à ce genre de traitement et sans Phénix elle ne survivra pas dans cet état, cependant cela ne signifie pas la fin pour elle :

Tu as perdu beaucoup trop de sang, tes blessures rien qu’à la douleur aurait dû te tuer. Dans cet état-là rester ainsi peut te donner une fausse espérance que tu vas bientôt mourir sans me contenter. Mais dis-moi. Es que si on suit ce raisonnement, tu ne serais pas déjà morte depuis un moment ? J’ai du sang dans un sceau. Tu vivras si je te libère grâce à ça, ou du moins t’auras une chance de survie. Vue ta volonté je ne m’en fais pas pour cela. Cependant je suis du genre à apprécier qu’on me résiste, donc oui va y résister.

De là, la bestiole fit découvrir une nouvel souffrance non pas celle de se voir manger la chair mais les déplacement interne dans des recoins ou ca taille ne devrait pas être possible de lui permettre d’y accéder. Dix minutes passèrent de nouveau et une nouvelle chance pour elle de se libérer de ce fardeau :

Je t’écoute.

♫:

J'ai non seulement un sociopathe en face de moi mais également un type intelligent. Mon petit mensonge n'a pas fonctionné et je suppose que je me suis faite grillée au moment même où j'ai commencé à lui raconter des histoires. Et j'en paie le prix quelques instants plus tard alors que le crochet planté dans mon omoplate me lacère la chaire. Je n'ai même plus la force de crier et les seules larmes que je suis encore capable de verser sont celles de mon sang.

Je baisse lentement le regard vers ces perles écarlates qui s'écrasent sur le sol et m'attarde un instant sur le petit bruit qu'elles produisent. J'ai la tête qui tourne et les idées troubles. Je sais ce que je devrais faire! Le problème c'est que je n'ai plus envie de le faire. À quoi bon lutter si c'est pour céder au bout du compte. Si la mort n'est plus un échappatoire, il ne reste dès lors que la souffrance. Cette impuissance me révolte!

- "Va te faire foutre..."

Ce n'est qu'un murmure haineux qui se perd dans le vide, j'en suis consciente. Et il marque la fin de ma résistance. Je suis vaincue par mon désir de rester en vie. L'instinct de survie se révèle le plus fort. C'est ainsi je suppose, c'est dans la nature humaine. Je ne sais pas si l'autre va tenir sa promesse malgré ses beaux discours. Mais même s'il ne me libère pas la douleur s'arrêtera au moins quelques instants. Qu'ai-je à perdre de toute façon hein?

- "Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu veux savoir?"

La situation est ainsi. Je dois faire un choix entre deux mauvaises options: parler ou souffrir puis parler de toute façon. Autant opter pour la moins pire des possibilités. Et puis je ne suis qu'une genin et je n'ai aucune information d'importance à lui livrer. Il doit bien se douter que des senseurs quadrillent le village et le pays, que la voie illusionnée est en permanence gardée... Je parle, je parle et je parle encore. Je réponds en balbultiants à toutes les questions auxquelles je suis en mesure de réponse, ce qui prend un certain temps.

J'ai l'impression de tomber dans un puits sans fond et que l'intensité de la lumière baisse peu à peu. Un voile semble m'envelopper tandis que je prends du recul avec toute cette histoire. Je me sens apaisée et honteuse aussi de mettre l'existence des autres en danger pour sauver ma vie. Mais peut-être qu'ils n'ont pas à le savoir après tout n'est-ce pas?

- "Sa... satisfait?"

Je lui ai dis ce qu'il désirait savoir et c'est à son tour d'honorer sa parole. Même s'il ne me laisse pas vivre peut-être qu'il m'accordera tout de même la mort. Je ne lui suis guère utile maintenant de toute façon. À moins qu'il ait du temps à perdre il n'aura sûrement plus le moins intérêt à s'acharner sur moi... Je crache un nouveau filet de sang qui me brûle la gorge puis ferme les yeux. Le verdict va tomber...

Parfait.

Je dis avec un petit sourire. Bon même si cela ne vaut pas vraiment grand-chose. Elle n’a pas vraiment d’information ayant un quelconque intérêt. Je ne pourrais pas vraiment profiter de quoi que ce soit. Surtout quand ils la verront revenir dans l’état ou elle sera. Ce genre d’information ne me servira à rien du tout. Dommage mais c’est ainsi. Soulevant le corps sans force pour lui enlever les métaux la tenant à même la chaire je la dépose au sol:

Comme je te l’ai dit je ne te tuerais pas et je vais t’offrir un cadeau.

Je sortis d’un sceau une bouteille de cinq litre et une seringue. Remplissant la seringue, je mélangeai dans son propre sang du sang de Furyou. Je me demande bien ce que cela produisait et vivante elle sera ma propre expérience vivante. Faire cela avec un de mes allier serais avoir une chance de perdre un allier. Elle est le cobaye parfait. D’après-certaines informations dont j’ai eu ce sang peuvent changer le caractère rendre folles. Es que cela marche sur tousses je ne pense pas. Qui sais elle est peut-être même immunisée contre se sang. En tout cas vue la quantité de sang qu’elle a maintenant dans le corps celui du sang noir de Furyou sera en plus grande quantité, une première dans ce genre d’expérience. Voilà la première expérience que je lance depuis que j’ai récupéré ce corps de Furyou :

Tu es devenu comme moi. Ton âme est prise sous cette envie de vengeance. J’ai hâte de retrouver. Te retrouver toi et ce que tu es maintenant.

La laissant là au sol. Telle quel ais elle va pouvoir se reposer. En, tant que ninja survivre est primordiale. Sortant tout en laissant un rire macabre, je vois déjà la peur que se secret peut dévoiler. La honte mais aussi la crainte de représailles envers ses proches. Sans compter se soupçon de folie que peu lui offrir ce sang de Furyou. La peur que ce changement en elle ne puisse convenir à son village et qu’elle soit chassé. Sans compter que je n'en ai pas fini avec elle, mais cela elle ne le sait pas. Dehors je regarde Phénix. Éloigné même en forme elle ne nous entendrait pas. Je la regarde puis dit :

Elle va me servir dans mon projet, Suis là et la prochaine fois qu’elle sort de son village préviens-moi. Fais-toi passé pour une de mes victimes et que tu souhaites me tuer. Tu l’amèneras où je souhaite et tu me préviendras de son plant. Suis aussi la progression du sang noir dans son sang.

Compris.

De la Phénix disparue. De là ma route fut sans elle. Mais la raison fut primordiale.

hrp:

♫:

C'est étrange de voir ce type me sourire et encore plus qu'il tienne sa parole. Il me faut un moment pour me rendre compte qu'il est sincère et qu'il compte bien me libérer. Ça allège quelque peu ma souffrance mais renforce la honte d'avoir donné à cet homme ce qu'il désirait. Je pousse quelques faibles cris de douleur quand il me détache de mes attaches métalliques et que je les sens s'extirper de ma peau. Quelques instants plus tard je recrache la créature que me dévorait de l'intérieur et avec elle quelques gouttes de sang.

Le contact avec le sol frais me fait un bien fou tout comme le fait de ne plus être l'esclave de la gravité qui déchirait ma chair. La moindre gorgée d'air frais est une véritable libération tandis que la peur de la mort s'éloigne peu à peu. J'ai l'impression d'être passée par l'enfer mais désormais les choses ne peuvent aller que mieux, non?

Je regarde l'homme se pencher sur moi et remplir une seringue d'un mélange de sang rouge et noir. J'ai à peine la force de m'interroger à son sujet que déjà il injecte le tout dans mon organisme. Mes veines me brûlent mais paradoxalement je sens mes forces revenir. Je tourne lentement le regard pour voir Phénix penchée sur moi. Je crois qu'elle pose des bandages grossiers sur mes plaies. J'ai de la peine à croire que cette spectatrice volontaire de ma séance de torture puisse me venir en aide mais au point où j'en suis je crois que plus rien ne m'étonne vraiment.

- "Att... Attends!" j'essaie d'attirer l'attention de l'homme qui s'en va. "Qui es-tu?"

Je n'obtiens pas la moindre réponse et ma vision se brouille tandis que j'entends vaguement une discussion à l'extérieur. Et malgré mes efforts pour lutter je tombe finalement dans l'inconscience. Je me réveil lorsque la nuit est tombée et j'observe un moment les étoiles à travers le toit de la ferme en ruine. J'essaie de me remémorer ce qu'il s'est passé mais mes souvenirs sont totalement embrouillés. Puis j'abandonne l'idée de me souvenir pour le moment et tourne la tête à la recherche de ma prothèse. Je la trouve dans un coin de la demeure et il me faut plusieurs longues minutes pour ramper vers elle.

Ceci fait j'ouvre avec difficulté la protection de l'avant-bras et appuie sur l'un des boutons qui s'y trouve. Un petit voyant s'allume et se met à clignoter plusieurs fois. La balise fonctionne encore! Maintenant je dois attendre. Je me suis d'abord méfiée quand Oniri a tenu à ce que je sois équipée de cet appareil: je croyais qu'elle voulait simplement vérifier où je me trouvais à chaque instant sous prétexte de me venir en aide en cas de besoin. Quelque part je voyais cette balise comme la fin d'une relative tranquillité et aujourd'hui voila qu'il me sauve la vie.

*Combien de temps lui faudra-t-elle pour venir me chercher?* une autre question me vient alors à l'esprit. *Va-t'elle seulement venir à mon aide?*

Je ne suis qu'une genin et je n'ai pas le droit de quitter Kaze sans autorisation. Je serai sûrement punie mais ce qui est certain c'est que j'ai désobéi en connaissance de cause. Je suppose que ce que je viens de vivre adoucira la sentence mais je reste fautive. Peut-être que la balise d'Oniri n'est pas assez puissante pour émettre jusqu'à Suna ou même qu'elle estimera que ce sera une bonne leçon que de me laisser seule face au danger. Elle n'imagine sûrement pas que le danger vient de passer et l'état dans lequel je me trouve. Mais je prie de toutes mes forces pour qu'elle se hâte de venir à mon secours.

Je ne sais pas combien de temps je vais tenir. J'ai été partiellement soignée, oui. Mais c'est insuffisant pour me tirer d'affaire. Chaque minute est importante et me rapproche un peu plus de la mort. Je fais alors de mon mieux pour économiser mes forces et respirer lentement. Je m'appuie contre le mur en bois de la ferme et laisse mollement retomber ma prothèse sur le sol. Cette fois c'est Oniri qui a ma vie entre ses mains. Je suis beaucoup trop dépendante des autres et c'est peut-être ça qui me fait le plus mal au fond...
HRP:

J'étais de passage au frontière de Ki de retour d'une mission je m'apprêtai à rentrer à Kaze lorsque qu'un des voyants sur mon véhicule s'alluma. Ce dernier indiquait un signal de détresse venant de la part de Lina. Je lui avais donné cette balise peu de temps avant son départ. Elle l'avait accepté à contre cœur, mais je n'aurais jamais crue qu'elle eut à l'utiliser si tôt. Mes sourcils s'étaient froncés lors de l'apparition du voyant, quelque peu inquiète quand à ce qui aurait pu lui arriver. Lina était peut-être contre la violence, mais ce n'était pas une Kunoichi incompétente pour autant. Si elle demandait de l'aide cela signifiait que la situation était plutôt grave. Sans plus attendre je mis en marche le moteur de Destiny pour partir à vive allure jusqu'au cœur du pays. L'avancée fut plus que difficile avec ce terrain accidenté et la forêt dense. A mesure que je me rapprochais du point d'émission de la balise mon inquiétude grandissait. Je parvins finalement jusque devant une grange visiblement laisser à l'abandon depuis longtemps.

Effectuant un dérapage dans la terre, meule je garais mon véhicule derrière un rocher. Les compartiments latéraux s'ouvrirent pour me permettre d'attraper mes armes afin de m'en équiper. Une fois cela fait j'activai le système de camouflage de la moto. Mon scouter Sayen passa en revu la zone de sorte à discerner les différentes sources de chakra présente dans les environs. Il n'y en avais qu'une, il s'agissait de Lina. Mon instinct me dictait de la rejoindre dans plus attendre, mais la raison m'intimait de rester prudente. Un autre ninja senseur pouvait tout aussi bien se soustraire à mes appareils de détections. L'arme au poing je me glissai à l'intérieur, à l’affût je m'attendais à être surprise par un piège à tout instant. Hors cela n'arriva pas. Et ce fut avec horreur que je découvris mon élève en si piteux état. La pauvre semblait avoir rampé jusqu'à la balise et gisait désormais dans une marre de sang. En la voyant ainsi je pris le risque de rengainer mon arme.

-Lina ! Lina ! Répétais-je en espérant avoir une réponse qui ne venait pas.

Parfois je lançai des coups d'yeux alertes dans les environs. Toujours rien. A croire que nous étions véritablement seul. Qui avait bien pu poser lui faire cela ? Je me penchai sur elle et m'assurai avec soulagement que son pouls était stable. Je glissai mes bras sous elle de sorte à pouvoir la porter avec autant de douceur que la situation me le permettait. Hors je ne pouvais m'attarder ici plus longtemps. Elle avait impérativement besoin de soin. Avant de partir j'avais tout de même prit la peine d'examiner la scène en détail. Fait qui me glaça le sang je compris que la pauvre avait été torturé. Les chaînes aux crochets couverts de sang en témoignait.

Une chance que ces tortionnaires ne soit pas présent, sans quoi je n'aurais certainement plus répondu de moi-même. J'étais partagée entre la colère et l'inquiétude, hors, une fois encore la raison prit le dessus. Je devais m'en tenir à la meilleur chose à faire, à savoir venir en aide à Lina. Toujours dans mes bras cette dernière ne montrait aucun signe de reprise de conscience. Nous rejoignîmes rapidement l'extérieur. Après lui avoir administré les premiers soins je m'installai de nouveau sur ma moto, calait Lina sur mes genoux en laissant son dos appuyer contre mon bras cramponnai au guidon je me remis en route. En allant au plus vite, sans m'arrêter ni prendre de pause nous arriverions à Suna durant la nuit.

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