Journée à faire que dormir et à se reposer, la kunoichi avait reçu un ordre de mission bien spécifique pour cette soirée. Mizuki allait être de garde toute la nuit et cela, pendant une semaine. La jeune genin n'avait jamais fait ce genre de mission auparavant et cela allait lui changer de d'habitude. La nuit allait être longue et elle espérait recevoir un diplomate comme la dernière fois, en espérant que ce dernier aura un sens de l'humour des plus appréciables contrairement à Munemasa. La jeune blonde avait failli avoir une crise cardiaque, mais si cela aurait été le cas, cela aurait été dur de devenir Chuunin. Pour l'instant, elle n'avait plus à s'inquiéter de son cas, la Kawaguchi avait fait son boulot et correctement selon elle. À présent, elle devait juste surveiller les murs en compagnie d'autres gardes. Rien qu'en y pensant, cela allait être ennuyant et La allait lui manquer pendant toute la soirée. Ketsueki La, en pensant à ce vampire, le coeur de la blondinette battait à la chamade et ses joues devenaient légèrement rougeâtres. Depuis cette fameuse nuit, la Kinsha était amoureuse et rien n'allait changer dans ses sentiments. L'un de ses principaux caractères, c'était la fidélité et rien n'allait changer ce point principal dans le cœur de la Genin.

Sa nuit de gardienne avait finalement commencé et un garde qui l'avait sous sa tutelle lui enseigna quelques bases pour ne pas faire d'erreur. Ça ne semblait pas difficile comme boulot, il fallait juste avoir l'oeil ouvert et se spécialisait plus tard dans la capacité de senseur pour plus d'efficacité. La jeune blonde avait pensé à s'y spécialiser quand elle sera assez forte, c'était très avantageux avec l'aide de son sable. La kunoichi était un peu senseur, elle pouvait juste créer un oeil de sable en le connectant à ses nerfs optiques et repérer juste quelqu'un de vue à une certaine distance. Mizuki s'était durement entraîné pour l'acquérir et ce n'était pas facilement pour y parvenir, cela avait demandé pas mal de concentration. N'empêche, c'était un bon départ pour devenir un ninja sensoriel quand elle sera Chûnin. C'était très calme le soir au niveau des murs, il n'y avait pas un chat et une paix s'était même instauré. La kunoichi en avait profité pour utiliser Daisan no Me non loin du manoir des Ketsueki, elle espérait voir un peu La dans le bâtiment. Rien que de voir son visage, cela l'aidait à passer un petit moment de bonheur. La soirée allait être longue, c'était répétitif comme pensée pour la blondie, mais au moins, elle travaillait, c'était déjà cela afin de recevoir un salaire.

Alors qu'elle était en train de marcher dans les quartiers résidentiels avec une bouteille de Sake, car son "chef" le lui avait demandé d'en apporter. Soudain, Mizu vit La en train de partir à vive allure en dehors du manoir et c'était difficile de savoir ce qui se passait. En tout cas, il n'y avait personne qui la suivait, elle avait sans doute besoin d'acheter des couches pour le reste du mois. Par curiosité, Mizuki la suivit avec son Daisan no Me et vit qu'elle semblait quitter le village sans autorisation et c'était mauvais signe. Le coeur de la blonde faisait mal, elle avait mal la Mizu et une pensée lui traversa l'esprit, La voulait-elle quitter le village ? C'était hors de question, elle ne voulait pas que la personne dont elle est amoureuse l'abandonne sans le lui dire. La Kawaguchi se créa alors un nuage de sable et le maintint afin de se déplacer jusqu'à la Ketsueki. Il fallait qu'elle fasse vite, la distance entre elle et son oeil de sable était très limitée. Mizuki ne voulait pas perdre La de vue et du coup, elle accéléra à une grande vitesse.

« Hors de question...je dois...je dois savoir...pourquoi elle fait ça...» Dit Mizu dans une voix tremblante.

Apparemment, La n'avait pas encore remarqué la présence de son oeil de sable et c'était bon signe. Mizuki avait quitté Sunagakure, elle avait certes quitté son poste, mais les sensorielles de Suna avait dû remarquer La qui quittait le village depuis les murs. Mizu pourrait se servir d'avoir remarqué la Ketsueki pour avoir quitté son poste, mais bon, c'était tout de même risqué. Ce n'était pas bien grave, elle prendrait tous les risques du monde pour La afin de la protéger. Au loin, elle vit son vampire et désactiva son jutsu. Elle descendit juste devant la brune et la fixa dans les yeux, rouge versus bleu. Mizuki déposa ses pieds sur le sable et s'avança vers La, mais en ayant un regard triste et apeuré. Elle était à cinq mètres de son amie et elle avait maintenant des larmes aux yeux.

« La-chan...Que fais-tu ici ? Et pourquoi avoir quitté le village en pleine nuit ?...J'espère que...que tu ne pars pas...pitié...» Dit-elle d'une petite voix qui commençait à sangloter.

La avait quittée le village pendant la nuit et Mizuki l'avait repéré, mais il était sûr et certain que les gardes l'avaient aussi remarqué. Après tout, elle n'avait pas fait grand-chose voir rien du tout pour masquer sa fugue la Ketsueki. La Kawaguchi avait utilisé son sable pour aller la retrouver et avoir des explications sur son comportement. La blonde ne voulait pas que son amoureuse parte sans lui dire quoi ce soit, pour Mizu, cela aurait été très blessant et difficile à accepter. Daisan no Me et son nuage de sable, c'était simplement suffisant pour aller récupérer La et sans perdre sa trace. En face de la brune, c'était difficile de ne pas avoir des larmes aux yeux pour la blonde. Elle avait peur, oui, peur que la fille dont elle est amoureuse la quitte pour un long moment ou pas toujours. C'était une preuve que Mizuki tenait énormément à elle, la genin avait pris de gros risques en quittant son poste de gardienne de nuit et partit la chercher sans en parler à qui ce soit. N'importe les risques à prendre, la Kinsha les prendrait justes pour protéger et par amour envers la Ketsueki. C'était peut-être ridicule ou naïf pour certaines personnes, mais pas pour la kunoichi des sables. Quand on aimait, on se devait être fidèle et surtout protecteur envers sa bien-aimée sinon ce n'était pas une preuve d'amour.

La vampire savait que Mizuki allait venir ou plutôt était-ce un mensonge ? N'importe qui aurait pu venir à sa rencontre encore moins la Kawaguchi au vu de son grade. Ce n'était pas réellement cela le plus important dans tout ça, c'était à présent chercher un moyen de la ramener au village. Oui et vite, elle ne voulait pas que quelqu'un les rattrape et qu'elles n'aient pas mal de problème avec les autorités de Suna. Son clan avait déjà eu des problèmes avec Tsukiko et ça serait un comble, qu'ils en ont aussi avec sa nièce. La Kawaguchi avait du mal à rester calme et forte, elle était sensible et des larmes se formaient dans à ses yeux. Franche sur le coup, Mizu lui avait demandé de ne pas partir et de rester, elle l'implorait de ne pas partir en ayant un air sincère comme d'habitude. La lui répondit tout simplement qu'elle ne partait pas et juste cette phrase, ça rassurait la petite blonde.

« Arigatô...»

Étant à bonne distance, la Ketsueki attira la Kawaguchi à elle et c'était chose faite avec facilité. Blottis contre sa muse, la blonde se sentait heureuse et lui caressait les cheveux. Faire des choix avant que ces derniers disparaissent et s'imposent à soi, qu'est-ce qu'elle voulait dire par-là ? La jeune blonde ne comprenait pas trop où voulait en venir la belle La, mais elle en saura un peu plus dans les prochaines minutes. La main douce et chaude de sa compare effleura sa joue droite, ça faisait un moment qu'elles ne s'étaient pas retrouvés ainsi. Bizarrement, la Ketsueki changea de comportement en rompant les caresses et en s'éloignant. Mizuki trouva cela étrange, elle ne connaissait pas trop La même si elle a eu le coup de foudre, mais elle savait que La appréciait de lui faire des caresses.

« Qu'est-ce qu'il y a, La-chan ? » Dit-elle d'un air curieux et inquiet.

Mizuki la fixa et l'écouta attentivement sans l'interrompre dans ses propos assez spéciaux, c'était bien la première fois qu'une personne disait cela. La Kawaguchi comprit que sa brunette se sentit prisonnière entre ses murs, enceinte du village du sable. Voir être libre, découvrir le monde par soi-même et sans avoir des interdictions ainsi que des restrictions. Mizu comprit ce que ressentait la Ketsueki et c'était normal de vouloir vivre ce genre de vie. La Kinsha a toujours vécu au pays du vent et elle n'a jamais vu le monde extérieur, elle aimerait le voir, un jour. Savoir ce qui se cache à travers les frontières de Kaze no Kuni et découvrir de nouvelles cultures ainsi que de styles de vie différents à la leur. Elle soupira en ne pouvant pas être en désaccord avec son amoureuse, La avait raison de vouloir découvrir le monde de ses propres yeux. Soudain, elle sentit quelque chose contre son corps, c'était La qui se retrouva contre la Kawaguchi. Ce contact, cela lui faisait tellement du bien, la sentir à ses côtés et son parfum était si agréable. Si elle lui aurait dit ses intentions, Mizu en aurait beaucoup plus souffert ? Non, pas du tout, au contraire, elle aurait moins souffert que de la savoir disparut de sa vie, du jour au lendemain sans un mot, ni un au revoir approprié. La vampire ne voulait pas lui proposer de la suivre, car c'était incorrect ni même m'obliger d'accepter ses choix. La Ketsueki voulait juste que la blonde la comprenne et respecte ses désirs de partir de Suna. Soudain, elles tomberaient sur le sable afin de profiter du calme et de la nuit du désert aride de ce pays.

Mizuki était allongé à côté de son amoureuse tout en lui tenant la main comme un couple, elles ne se lâchaient plus du tout. La Kawaguchi regarda le ciel, il y avait de belles étoiles et le calme était si paisible que la blonde avait envie de dormir sur ce sable. Elle pensa à tout ce qu'avait dit son amoureuse et c'était tentant de parcourir le monde dès qu'elle le pourra. Pour l'instant, Mizu ne pouvait pas la suivre, car elle devait s'occuper de sa mère malade et de la rééducation de Tsukiko. Un petit sourire s'afficha sur le joli visage de Mizuki.

« Tu sais, moi aussi, je rêve de voyager dans le monde et de le découvrir de fond en comble...J'ai toujours vécu au pays du vent et je n'ai jamais été voir le monde extérieur. Malheureusement, ce qui me bloque, ce n'est pas le village de Suna...C'est ma mère...Elle est gravement malade et...» Des larmes coulèrent sur ses joues. « C'est difficile de le dire...mais...elle peut mourir à tout moment et...je veux être à ses côtés jusqu'au bout. La-chan, tu me fais tenir moralement depuis que je t'ai rencontré. Rien que de te savoir dans mes bras, dans mon lit, dans Suna me fait tenir le coup et de ne pas craquer...» Pleure et pleure. « Je sais que je suis faible et sensible...pour oublier, je bois et je me drogue...c'est difficile, j'ai que ma mère dans ma famille...Tsukiko est souvent en mission et elle est souvent occupé...Anko Ketsueki travaille énormément à l'hôpital et on se voit pratiquement jamais, c'est ma tante quoi...»

C'était dur de se dévoiler à La, Mizuki n'avait jamais parlé de sa vie privée à qui ce soit ni même de ce qu'elle ressentait. En tout cas, elle espérait que cela allait lui faire du bien et que se confier à La était une bonne idée. La blonde se mit à califourchon sur le ventre de sa belle brune et s'abaissa vers elle pour l'embrasser tendrement. Un baiser, cela lui avait tellement manqué ce contact avec la Ketsueki. La blonde se redressa et resta assise sur sa bien-aimée tout en mettant ses mains dans les mains.

« Je t'aime, La-chan...et tes choix, tes envies, tes désirs...je les respecterai toujours, je ne t'oblige pas à te faire plaisir, mais je veux qu'une chose...Ton amour et ta fidélité envers moi. Je comprends ton ressenti de vouloir voyage et je l'accepte, mais ne m'oublie pas. Tu peux tout me dire, La-chan...Je suis tienne et tu es mienne, on a aucun secret pour l'une et l'autre. Je t'aime, mon aventurière ! » Disait-elle avec le sourire.

Mizuki lui poka alors le front avec son index et son majeur tout en ricanant, elle la fixa droit dans les yeux. Un regard remplit d'amour et de sincérité, de bonté et de gentillesse. Mizu était réellement amoureuse et ce n'était pas un mensonge, elle appartenait qu'à la Ketsueki en terme d'amour.

« Je veux un baiser, Lala-chan ! » Dit-elle tout en lui tirant la langue.