7 lettres… Rhumatisme.

Jean-Pieru Sama. Rhumatisme c’est pas 7 lettres.

Non espèce d’ahuri j’ai mes rhumatismes encore.

Bas les couilles tu passes ton tour, fallait mieux te couvrir les soirs de mission, ou tu fais comme bibi et t’en branle pas une héhé.

La tension est à son comble, tous les adversaires se jaugeant, c’est le dernier tour, le tour décisif, celui de la vie ou de la mort. Je plonge ma main tremblante dans le sac de lettres pour en retirer les 7 décisives. Et merde me manque une lettre… Tant pis, c’est ma vie, ma réputation que je mets en jeu là… Je vais devoir tricher pour sauver mon honneur.

OH regardez le dernier modèle fauteuil roulant saibogu ! Avec option changement de couche automatique !

Apparemment ça a marché, y’en a plus d’un qui arrive pas à contenir sa vessie ici. Un laps de temps, c’est tout ce qu’il me faut pour piocher la bonne lettre manquante… Et voilà.

Morgues. Mot compte triple. ET OUAIS C’EST LA OU VOUS ALLEZ DANS DEUX MOIS MAX LES MERDES HEHE ! EN ATTENDANT JE GAGNE ! JE GAGNE ET VOUS PERDEZ HAHAHAH ! ALLO LA RECEPTION J’AI BESOIN D’ASISTANCE RESPIRATOIRE POUR LES VIOQUES DE TOUTE URGENCE CA SUPPORTE PAS MA BEAUGOSSITUDE !

La consécration, enfin, après deux dures années de labeur à feuilleter des dicos de merde et à essayer de faire gober aux mecs de l’administration que j’étais bénévole pour aider les vieux vétérans de suna à la retraite en témoignage de ma gratitude envers eux. Après deux années d’echecs cuisants, je suis enfin… LE CHAMPION DE SUNA DE SCRABBLE EDITION RETRAITE ! HAHAHAHAH ! AHAHAH… HA.. Ha ?

TURBO-FAUTEUIL NO JUTSU !

PROTHESU AMOVIBULU NO JUTSU !

FLYING CANNE NO JUTSU !


Oh non… Oh non… Alors la légende disait vrai… Les Papy Sannins de Sunagakure existent bel et bien… D’anciens et redoutables vétérans de Suna, aguerris et maintenant retraités, et le moins que je puisse dire c’est que ça sent le roussi pour moi… Je sais pas si ils m’ont vu tricher, si c’est la fait de pas avoir trouvé le fauteuil, si j’ai gagné ou que je les ai insulté, mais walah ils ont l’air vénér. En tout cas mon titre je l’ai mérité et je compte pas le perdre, oh non. Suna allait avoir droit à un combat au sommet… Les sannins légendaires contre le pourfendeur de femmes et le défenseur de dragons, ou alors l’inverse je sais plus… Ouais contre moi quoi. Ils sont détérminés, mais moi aussi. C’est une mâchoire claquante apparemment téléguidée, un harry potter de 70 ans et schumacher en maison de retaite qui s’élancent vers moi.

Tu n’as aucune idée à qui tu t’oppose, Takeshi Hiruko !

Vous m’aurez pas les collabos, vive suna libre ! Laurent Baffie 2017 !

WOW ! Je pensais que fauteuil avec changeur de couche automatique ça pouvait se faire, mais alors avec lanceur de shuriken intégré… Heureusement j’les esquive oklm puis jme retourne et je fais une pose bg oklm avec mes cheveux au vent.

Bsahtek khouya c’était classe.

Cimer c’est gentil !

Non mais t’as cru, tu oublie un truc petit. TU ES ROUX TU ES ROUX TU ES ROUX TU ES ROUX TU ES ROUX, et ça c’est incompatible avec classe et bonne odeur, ok ?

Putain il m’a détruit, je pleure virtuellement. Et le pire c’est que je suis acculé, dos au mur… Avec l’appareil dentaire fou qui me vole droit dans le visage… Tant pis ça a du lui couter un autre organe… Ouais ça a du lui couter un bras hahahah… ha ? C’est drôle alors tu ris bien derrière ton écran espèce de sale victime, compris ?

Mes doigts se chargent d’une énergie onkyoton intense brièvement avant de faire exploser le tout en éclats tandis qu’une nouvelle personne fait son apparition… Putain j’avais complètement oublié elle… C’est mon nouveau passe temps. Ouais embêter les vioques et les mioches c’est drôle mais difficile de leur refaire des farces une deuxième fois et je crois qu’en terminant avec ces trois là j’ai fait le tour de tout suna. Du coup j’me suis débrouillé pour me faire assigner à l’équipe de celle là avant d’me faire rétrograder. Perso je lui donne une semaine pour péter un câble, moins si y’a d’autres cas sociaux dans l’équipe.

Hé les gars vous croyez vraiment que c’était du pipeau le truc du fauteuil ! Tenez ça c’est mon amie en charge du projet, Saibogu Kenpatchi… Kadutchi… Kentucky, et c’est aussi mon Futur Capitaine d’équipe… Du coup ça fait Kentucky Futur Capitaine… KFC, hahaha ! ha ?

Oups, ça commence bien.

Le fond. Kanpeki avait clairement touché le fond. Voilà maintenant quelques jours que la jeune femme avait accouru devant l'administration pour ce faire retirer le fardeau qu'était son équipe. Elle avait tout fait : La chialouse, la cliente mécontente et la victime. Elle avait même tenté de mettre en avant ses atouts féminins inexistants devant le conseil : Sans succès. Et pour couronner le tout, ces enfoirés lui avait donné un nouveau membre. De quoi faire rager ? C'était exactement ce que ces derniers voulaient... Et ils avaient réussis.

Ayant reçu un parchemin lui donnant le lieu de rendez-vous, elle devait retrouver un certain Hiruko dans... une maison de retraite ? Mais qu'est-ce qu'un Sunajin foutait dans un tel endroit ?! Il donnait des cours de lancer de shuriken pour des ancêtres ? Ou pire : Il était peut-être un Genin à la retraite qui voulait ressentir les sensations de sa jeunesse une dernière fois avant de trépasser. Cette pensée amplifia la "blasitude" de la chef d'équipe. Elle était foutue. Elle passera d'une inconnue à la responsable de la pire équipe du village doré. A la limite elle aurait préféré devenir une Nukenin que de continuer à s'occuper de toutes ces conneries.

Soupirant, la jeune femme arriva à destination. Le bâtiment était visiblement tranquille. Peu de personne se baladaient dehors, faute à la température très élevée pour la condition physique de ses occupants. Une pancarte affichant "Concours de Scrabble" était plantée dans le sol, juste devant l'entrée de la bâtisse. Un bref regard à cet objet et la situation bascula au désastre. Sur l'une des ailes de la maison, les vitres se brisèrent dans un concert de son cristallin.

— What the...

Sans attendre, la jeune femme accourue vers la zone. Ce qu'elle y vit manqua de lui décrocher la mâchoire. Un type se dressait seul face à trois pauvres retraités. Visiblement ces derniers semblaient assez remontés face à leur adversaire qui lui était plus dans le genre... totalement fou ? Et avant même qu'elle puisse l'identifier, le plus jeune du quatuor reconnut la Saibogu. De toute évidence, cet abruti devait être le fameux Hiruko. Certes, ce n'était pas un retraité, comme elle le craignait. Mais au final après quelques rapides réflexions, elle aurait préféré que ce soit le cas...

Fronçant les sourcils face à la blague douteuse de son "élève", elle sentit la colère monter en elle. Et puis c'était quoi un KFC ?! Ca sentait le jeu de mot louche.

— Bordel de merde ! C'est toi Hiruko truc ? Qu'est-ce que tu fous ?!

Marmonnant dans sa barbe son lot d'insulte, elle s'approcha d'une démarche agressive vers le fauteur de trouble, lui attrapa un morceau de vêtement et commença à le traîner en dehors du bâtiment. Du baby-sitting, pur et dur...

— Putain ! On me donne une équipe et maintenant voilà qu'on m'file un troisième larron : Un enculé de bronzé roux.

Sans attendre, elle le balança dans une ruelle et barra la sortie grâce à sa présence. Evidemment si ce gars savait un tant soit peu sauter sur les toits, il pouvait contourner le problème...

— On vient à peine de se rencontrer, mais je sais déjà que tu vas être le pire des trois. Le bon gros attardé qui va bien m'emmerder à tous les moments de la journée. J'te préviens de suite, tu me refais ces conneries en ma présence, j'fais en sorte que tu deviennes la nouvelle chair à canon humaine pour les expériences Saibogu au Kenkyuujo. Tu captes ?

Elle ne connaissait rien de ce type. Mais il avait tout intérêt de se tenir à carreau. Passant son index et son pouce sur ses yeux afin de les masser, elle tenta de se calmer.

— Bon... Maintenant que je pense que tout est "ok" entre nous... Tu vas me dire ce que tu sais faire, et pour terminer tu me raconteras ton parcours. Et vite, j'ai pas qu'ça à foutre.

Hiruko truc ? C’est pas très très gentil c’que tu me dis là enculée. Oh oui vas-y traine moi, traine moi comme un sac poubelle en me criant dessus, oh oui j’aime ça. Bon parcontre faut pas trop montrer que j’aime ça sinon elle va encore plus s’énerver je pense

- Ouille, aie, on me traine par terre avec violence. oh lala c'est la sensation de malheur et de frustration.

Oh mon dieu où m’emmène t-elle ? Serait-ce une sombre ruelle, très adaptée pour pouvoir effectuer les plus sombres vices et les plus vilaines besognes ? Oh oui balance moi avec violence

– Attention madame le viol est toujours interdit à suna. J’ai déjà essayé sur la statue de Kioshi ça s’est mal terminé.

Mais ils sont cons en même temps, la statue c’est pas un être humain, du coup ça peut pas avoir d’âme ou de pensée, du coup ça peut pas être conscient, du coup ça peut pas être consentant ou pas consentant. Oui mais alors est ce que j’me suis fait inculpé pour viol ou autre chose ? D’ailleurs est-ce que jme suis fait inculpé tout court ou c’est juste encore dans mes projets de faire ça… I am perdu in my cul.

– Et jte permets pas, j’suis pas un enculé de bronzé roux. Enculé plusieurs fois, roux ça me plait pas de l’admettre mais oui, parcontre bronzé non, là autant me dire d’aller sucer des birkenstock. Mais est-ce que je l’ai pas fait déjà ça ?

On veut me priver de mon white privilege ou quoi. Ayy j’me découvre une vraie âme de bilingue sur cet rp. D’ailleurs techniquement, c’est drôle parce que y’a qu’un seul continent donc ça voudrait dire qu’il y’a qu’une seule langue ? Non, c’est pas logique. Sauf que ça voudrait dire que j’ai appris l’autre langue ailleurs ? Wow c’est difficile de penser, faudrait que j’arrête ça ou j’vais finir par me couper une veine.

Parcontre Kanpetruc, franchement, elle répond à toutes mes attentes. Colérique, autoritaire, enfin essaye… Ouais, j’vais bien m’amuser à la pousser au bout ça va me prendre un peu de temps. Le pire, c’est qu’elle y croit, qu’elle est persuadée qu’elle a la main sur moi. Je sais pas si ça se dit et j’ai la flemme de vérifier sur google donc tu ferme ta gueule. Je me relève dépoussiérant mes vêtements calmement, et puis il suffit d’un millième de seconde… Je me retrouve devant sa sale face de merdeuse à la vitesse du son, mon poing immobile à quelques centimètres devant sa face chargé d’une véhémente énergie, ma bouche assez proche de son oreille pour que je puisse murmurer.

– Ou alors je te tue, là maintenant, en enfonçant mon poing dans ta gueule tellement profond que ça ressortirait par ton gros fondement et en faisant passer ça pour un accident dans le cadre d'un combat amical, ou au pire en me barrant de suna pour toujours, et crois moi pour une fois je bluffe pas. Donc maintenant tu m'écoute bien espèce de pseudo gangsta de mes deux, j'veux bien recevoir une ou deux claques et un coup de poing par là, entre nous ça m'amuse, ça me fait oublier que la terre est remplie de déchets merdeux avides de sang et de côtes cassées qui pourtant n’ont encore rien vus de ce monde et qui se permettent de l’ouvrir, genre pile dans ton genre là. Parcontre n'imagine pas un seul instant, un… seul… instant, que t'as l'avantage sur moi, parce que ça ça me mettrait hors de moi et je deviendrais très, très… méchant… Tu vois, maintenant, on est "ok", Kanpeki sensei.

Je reprenais mon souffle, sans dégager un instant ma main de sa face. Ca faisait longtemps que j’avais pas éclaté comme ça. Beaucoup trop de trucs m’affectaient en ce moment, surtout la mort d’Ener. Dire qu’il s’est sacrifié pour des débiles dans le genre. Oui, il me fallait faire encore plus de conneries si je voulais pas devenir comme… ce truc devant moi. C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour préserver mon âme. Je tâchais de reprendre un ton beaucoup plus normal, plus… moi.


- Sinon je sais casser des têtes, casser des têtes avec du son, casser des têtes avec des illusions, absorber la sueur de mes aissailles, et lacer mes chaussures deux par deux, être gentil avec les gentils et méchant avec les méchants mais ça tu l’avais compris, et deux jours auparavant je pouvais invoquer des singes de 50 mètres. Maintenant c’est de l’histoire ancienne parce que leur roi s’est tué pour sauver Suna lors de l’attaque de Kioshi Rei. Je sais plus combien j’ai fait de missions, surement une bonne cinquantaine, j’étais jônin et je viens tout juste de me faire rétrograder chunin pour manque d’activité. C’est ça pour les grandes lignes.

Sensation. Ouais, elle aimait faire sensation auprès du peu de gens à qui elle parlait. Kanpeki était comme ça. Le genre de fille qui marquait les esprits. En bien ou en mal, la réponse ici, tout le monde la connaissait. En tout cas, elle espérait que son discours était parfaitement incrusté dans la tête de ce Hiruko qui s'annonçait être un problème. Un gamin contre une gamine. Les querelles entre ces deux là allaient être courantes.

Cependant, ce qu'elle attendait actuellement, c'était la réponse du Takeshi. Les sourcils froncés, elle regarda sévèrement ce dernier se relever tranquillement. C'est alors que l'improbable se produisit. Un instant, le roux était en train de se dépoussiérer le derrière, celui d'après, il était devant la brune, un poing serré tremblant à quelques millimètre de la pointe de son nez. Paralysée par la surprise et la peur, ses pupilles allèrent de ce dernier au visage dur et froid de son détenteur. Son armure n'aurait jamais eu le temps de se développer sur l'ensemble de son corps qu'elle aurait déjà prit le coup. Malgré cette retenue subite, la Saibogu profita du dialogue menaçant de son "élève" pour lancer le processus. Lentement, des plaques de métal commencèrent à se développer le long de son dos, elles continuèrent à envelopper les formes de Kanpeki, jusqu'à ce que son corps entier soit recouvert d'un alliage peint en noir et bleu. Simple mesure de précaution, puisqu'il était désormais évident que ce type n'était pas un de ces affreux tout droit sorti de l'académie. Il confirma d'ailleurs les interrogations que la rebelle se posait.

Toujours recouverte de son armure, elle mit une certaine distance avec son interlocuteur. Cette coquille scintillante était une sorte de couverture réconfortante qui l'aidait à vaincre sa peur. En effet, elle se sentait bien plus forte à l'intérieur, presque invincible. Ce qui était faux bien évidemment. Le regard méfiant, elle le fixa longuement et sans cligner une seule fois des yeux, se lança.

— Si tu étais Jonin, qu'est-ce que tu fous dans mon équipe ? Tu devrais avoir la tienne. L'administration ne t'a pas contacté ? Je n'aurai rien à t'apprendre, et tu le sais très bien.

Toujours dans une position post-combat, elle cracha par terre.

— En tout cas, ne t'avises plus jamais de me menacer de la sorte. Si tu veux me frapper, t'as qu'à frapper. Mais je saurai te rendre coup pour coup chacune de tes attaques. Et j't'assure que tu demanderas que j'te transforme en cyborg qu'en j'en aurai fini avec toi. J'suis peut-être que Chuunin, mais personne me crache à la gueule, pas même le Kazekage et encore moins un Jonin dégradé.

C'est alors qu'une voix s'éleva dans son oreille. Evidemment ça ne pouvait qu'être Sonzaï, l'IA qui composait bon nombre de ses gadgets. L'armure était une de ses résidences.

— MES. CAPTEURS. DETECTENT. UNE. FREQUENCE. ELEVEE. DE. VOTRE. RYTHME. CARDIAQUE. MADEMOISELLE.
JE. RECOMMANDE. VIVEMENT. QUE. VOUS. VOUS. CALMIEZ.

L'intervention de son collègue de toujours eu le don de diminuer l'état colérique de l'Iron Girl. Inspirant un bon coup, sans retirer son armure, elle soupira.

— Bref, si on est obligé de faire équipe pour X raison, sache que je suis la Senseï et que tu dois être le gars qui se tient à carreau. C'est tout ce que t'as besoin de savoir.

Sur ces mots, elle abaissa la face de son casque, masquant ses traits féminin sous un masque aiguisé. C'est une voix de Kanpeki déformée par l'électronique qui parla.

— Maintenant, s'tu veux jouer à celui qui à la plus grosse, et partager une jolie cellule à l'Ergastule pour les prochains jours en ma compagnie, t'as qu'à te ramener. J't'attends. Mais faudra pas pleurer.

J’aurais pu enfoncer mon poing dans sa gueule dés le moment où elle avait commencé à parler, où j’avais vu les plaques se former, ou même quand elle avait décidé de se reculer. Objectivement, mon plus grand défaut en tant que shinobi était le fait que j’avais encore une conscience, une certaine étique, on pourrait même le qualifier de « code ». Et la première règle de ce code serait sûrement de ne jamais tuer, la deuxième étant de ne pas faire de mal à quelqu’un qui ne l’avait pas mérité. Malheureusement Kanpeki était bien protégée derrière ces deux régles. Malgré son ton acerbe elle n’avait rien fait de foncièrement mal, et je me tenais à la première règle depuis ma naissance alors c’est pas la première chieuse venue qui allait tout faire foirer. Tout ce que j’avais voulu c’était lui faire peur, mais apparemment ça n’avait marché que quelques secondes. Peut être un senseur qui avait détecté que je mentais ? Ou peut être qu’elle est tellement tête brulée qu’elle en devient débile ? De toutes les façons, peu importe, trop l’effrayer ne me donnerait pas l’occasion de m’amuser par la suite. Au final c’était mieux qu’elle montre ses crocs, même si ils n’étaient pas aussi aiguisés que les miens. Bon vu que j’avais débité ma tirade, je devais subir la sienne maintenant. J’vous avoue que c’est pas mon passe temps préféré.

- Si je pense qu’en terme de self control vous aurez beaucoup à m’apprendre Kanpeki sensei, au contraire.

En fait, plus elle allait dans son mini discours, plus je voyais qu’elle avait compris de travers.

*Oh, on est d’accord, Kanpeki-sama. Je sais pas sensei ça commence à me saouler, je varie un peu j'espère que ça dérange pas. C’est vous le chef ici. N’hésitez pas à me gronder, taper, faites ce que vous voulez, je ne broncherai pas, je vous ai déjà dit que ça m’amusait. Mais il faut juste comprendre que si je vous laisse le faire, c’est parce que j’ai DECIDE de vous laisser le faire. Et peut être qu’un jour, au beau milieu d’une mission dehors, je changerais d’avis, si jamais je sens que cette relation venait à changer à tes yeux. J’te parle par télépathie on sait jamais peut être que y’a une de ces conneries d’enregistreur dans ton bidule. Beau machin au passage, t’es carrément plus sexy avec un masque sur ton visage. Et j’ai pas envie de me battre pour l’instant, et puis je suis sûr que vous êtes beaucoup plus forte que moi*

J’avais choisi de laisser des zones d’ombres à ses questions exprès. Tout pouvait être bon à prendre pour faire cogiter une personne, comme un subite changement d’attitude. Celui là n’avait pas été contrôlé, mais je pense que le résultat final n’était pas si mauvais que ça. J’ai besoin de me défouler et t’es sur le chemin, désolé Kanpeki mais tu vas le payer de ta santé mentale. En même temps, tu l’as un peu cherché.

Et puis merde faut que j’arrête de parler comme un psychopathe maniaque et sanguinaire et contrôler mes émotions, cette furie commence à déteindre sur moi après seulement une vingtaine de minutes.


- Bon, je dois y aller, sinon le petit Ketsueki va rater son cours d’Hématophobie. Hâte de faire plus ample connaissance Kanpeki-kun !

Un dernier sourire histoire de bien la faire rager et je m’élance à travers les toitures de suna, contemplant comme à chaque fois le coucher du soleil et suffoquant intérieurement. Je pensais de plus en plus à quitter de ce village.