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 Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri]

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Nukenin
Samui Yuki
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Message(#) Sujet: Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] EmptyDim 12 Juil 2015 - 14:24

C'était d'air que j'avais besoin, mais aussi de liberté. Cette mission diplomatique était importante, j'en avais conscience, mais mon esprit flanché petit à petit sur mes positions, sur ma propre foi, mais aussi sur mes envies.
Je devais m'échapper, peut être le temps d'une nuit. Apaiser ce malaise qui était le mien, ressentir une nouvelle fois au plus profond de ma chair mon pouvoir, mon chakra. L'affection que j'éprouvais depuis que l'on l'avait scellé était beaucoup plus violente que tout ce que je pensais. Beaucoup plus barbare que les bracelets anti chakra que nous utilisions au Shukaï ou que j'avais connu à Konoha. Plus oppressante encore que les barrières de Fuinjutsus de la prison de Kumo. Je suffoquais.
C'est cela qui m'amena à prendre cette décision, à me présenter au crépuscule à l'endroit où l'on m'avait dit que je la trouverais. La conseillère de la défense, Oniri Saibogu, la seule personne apte à lever le sceau que j'avais dans le cou.

J'avais ressenti la haine qu'elle avait éprouvée pour moi matin au conseil que nous avions tenu il y a quelques jours de cela, mais j'espérais au fond, qu'elle accéderait tout de même à ma requête.

C'était juste l'affaire de quelques heures après le coucher du soleil où je pourrais déambuler librement parmi les dunes de Sables.

J'avais déjà tout préparé et j'avais également prévenu Gin, lui attribuant la mission de se substituer à moi durant mon absence, ma retraite, mon repos temporaire. Je commençais à lui donner des petites missions de ce genre par-ci par-là, une façon pour moi de lui faire gagner en prestance et en confiance en elle.

Mais nos moutons n'étaient pas là. J'étais allée aux écuries, juste avant de me rendre au Kenkyuujo pour y préparer Panach qui m'accompagnerait lors de mon excursion nocturne, puis j'avais enfin fait mes premiers pas dans ce bâtiment futuriste que nulle part ailleurs nous ne pourrions trouver. Un concentré de haute technologie qui m'effraya dans un premier temps, pourtant, je n'étais qu'à l'entrée. Je devais me re concentrer sur mes objectifs et je m'approchais donc d'un individu, le premier que je croisais pour lui demander des informations :


"Bonjour, je cherche Saibogu Oniri, la conseillère à la défense de Suna !"


On m'indiqua alors un laboratoire jusque auquel on m'escorta. Je pue apercevoir la jeune femme au travers de la vitre et après avoir remercié la personne m'ayant accompagné jusqu'à là, je restais un moment à l'observer dans ses agissements avant de frapper doucement trois petits coups sur la vitre pour qu'elle m'aperçoive et m'indique ou non si je pouvais rentrer.

Je ne sais pas ce qu'elle fabriquait, mais le moins que je pouvais en penser, c'était que cela m'intriguer.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] EmptyLun 13 Juil 2015 - 19:58

Je travaillais depuis l'aube dans ce laboratoire. Accompagnée de plusieurs chercheurs, nous planchions non pas sur de la mécanique, mais sur de l'informatique, tentant de mettre au point un programme afin de tirer et interpréter des données venant directement d'Atifiziel. Si nous voulions espérer un jour le contrôler nous devions commencer par le comprendre. C'était précisément mon travail entre ces quatre murs, passant la plus grande partie de mon temps derrière un ordinateur. Parfois je quittai mon poste pour rejoindre le centre de la salle d'où se trouvait un petit plan de travail. De là, les chercheurs fondaient des circuits imprimés dans l'optique de mettre au point un appareillage. Les départements de recherches situés dans les profondeurs du Kenkyuujo était actuellement tous débordés ce qui nous obligeait à en travailler en surface.

Dans l'immédiat ce n'était guère important, nos travaux étaient encore trop peu avancé pour mériter une quelconque forme de protection. Pourtant, alors que les heures s'étaient succédé toutes identiques, que nous devinions la nuit se profiler devant le cadrant de l'horloge, je fus quelque peu déroutée en apercevant le visage de cette femme derrière la baie vitrée. Là encore je ne me serais jamais attendue à la trouver ici. A juger de son regard elle semblait vouloir me parler. J'aurais certainement souhaité la faire attendre encore un peu, malheureusement il m'était devenu impossible de travailler en sachant qu'elle m'observait. Ainsi décidais-je finalement de la rejoindre. Passant le sens d'entrée je me retrouvais dans la même pièce qu'elle. Coiffée d'une longe et unique tresse qui me descendait jusqu'au milieu du dos et vêtue d'une tenue de travail blanche salie par endroit, je ne me sentais guère mise en valeur ce qui, sur l'instant, m'importait peu.

-Et bien... Que me vos l'honneur de votre visite à une heure si tardive Yuki-sama ?

Ce n'était pas hypocrite. Je me demandais vraiment ce qu'elle faisait là. En relevant mes lunettes de protections sur mon front je m'aperçus alors de son état alarmiste. Lors de la réunion au conseil elle m'avait déjà bien parue faible, pourtant, force étant de constater que sa santé s'était grandement dégradée depuis lors. Elle était maigrichonne et arborait un teint livide, voir maladif. A croire que ce séjour à Suna ne lui réussissait guère. Malgré-moi j'en vins à éprouver une certaine forme d’empathie à son égard pour avoir déjà vécu ce genre d'état par le passé. C'était parfaitement lisible dans ses traits. Je savais le reconnaître. Le problème ne venait nullement de son corps, mais de son esprit. Je m'étonnai en comprenant que l'Empire avait envoyé en émissaire une femme si tourmentée.

-Vous ne m'avez pas l'air très en forme. Puis-je savoir ce dont il en retourne ?

Le ton de ma voix s'était montré plus compatissant, mais pas pour autant amical. Je restai méfiante à son égard au point où j'avais demandé à ce que des caméras cachés soient installés dans ces appartements. Kioshi n'apprécierait certainement pas la manœuvre s'il l'apprenait, hors il n'était pas obligé de le savoir.

-Suivez-moi. Vous ne tiendrez pas longtemps dans cet état.

Nous nous dirigeâmes jusqu'à la salle de pause de laquelle je tirais un café. Cette boisson chaude qui accompagnait pratiquement toutes mes nuits depuis que j'étais devenue conseillère. Je lui en proposai également un avant de m'installer sur ma chaise, soupirant légèrement. Je parlais sur sa condition, mais je n'étais guère au meilleur de ma forme. Mes yeux cernés parlaient sans doute pour moi. Il y eu un instant de silence assez gênant. Je bus une gorgée dans mon gobelet, marquant le silence puis relevai les yeux vers elle. Je ne l'appréciais pas vraiment parce qu'elle était du Shukai, mais aussi parce qu'elle m'inspirait cet intense sentiment d'incompréhension.

-Finalement vous n'êtes pas vraiment morte n'est-ce pas ?

Bravo, je venais d'enfoncer une porte ouverte. A part passer pour une sotte dénuée de tact je n'étais certainement pas parvenu à grand chose.

-Je veux dire par là... Comment vous y êtes vous prise? Kibô est-il au courant ?

Deuxième erreur. Je n'aurais sans doute pas du mentionner l'ancien Rêveur devant elle. D'autant plus au vu de leur passé commun. Peut-être était-cela qui me faisait perdre mes moyens. Je ne la voyais pas comme une rival, pas plus que je ne considérai Kibô comme l'homme de ma vie. Seulement comme toute personne qui m'était proche, je ne tenais pas à ce qu'il souffre. A présent il ne me restait plus qu'à assumer mes dires. J'avisais alors avec insistance la Shukaijin de mon unique œil valide pour l'inciter à donner sa réponse.
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Message(#) Sujet: Re: Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] EmptyLun 13 Juil 2015 - 20:36

Finalement, nos regards se croisèrent quelques secondes avant qu'elle ne replonge dans son travail. Sans doute avait-elle des choses à finir, aussi, je patientais sagement derrière la paroi de verre sans rater un seul de ses mouvements. Voilà un bien étrange manège que celui auquel elle se livrait. Tant de minutie sur des petites choses, on aurait dit qu'elle pratiquait la médecine. Je me retrouvais dans chacun de ses gestes ou presque. Une sorte d'opération chirurgicale, c'était magique. Puis finalement, elle gagna la sortie et je m'en rapprochais doucement, la saluant dès qu'elle eut franchi la porte par une petite révérence :


"Oniri -san ! Excusez-moi de vous déranger durant vos travaux ! J'ai une requête à vous formuler et je peux vous assurer que ça ne sera pas long ..."


Elle me scruta de son unique pupille et je me sentis mise à nue, si bien que je resserrais doucement le léger manteau que je portais par-dessus ma tenue simpliste du mieux que je pouvais. Trop tard, elle avait remarqué malgré tout et je rougissais légèrement, empourprant mes joues diaphanes avant de me confondre en excuse :


"Je pense que c'est le mal du pays "
Mentis-je du mieux que je pouvais même si j'étais une bien piètre menteuse.


Je gardais les yeux fixaient vers le sol, mais malgré tout, je consentis à la suivre lorsqu'elle m'amena dans une salle d'un blanc lumineux ou se trouvait divers distributeur de boissons. Elle m'en proposa un et avec respect, je refusais poliment. J'étais incapable d'avaler quoi que ce soit pour l'heure :


"Merci, mais je ... J'ai mangé avant de venir, ça ne serait pas raisonnable !"


Voilà que je m'enfonçais un peu plus dans le mensonge. Une nouvelle fois, j'évitais son regard et je m'installais en face d'elle. Il fallait que je formule ma demande maintenant, aussi, j'ouvris la bouche pour lui demander, mais ... Trop tard, elle me prit de court et me posa sa question. Ce a quoi je restais muette de surprise, les yeux et la bouche grande ouverte avant de refermer doucement les poings avant de les rassembler sur mes genoux tout en regardant avec insistance un point sur la table. Mais pourquoi s'arrêtais en si bon chemin alors que le sujet était lancé et elle poursuivait en l'évoquant. Je ne pus que redresser le visage et sourire ... Enfin sourire. Grimacer serait plus exact vu le sourire tordu que je parvins à grand-peine à lui sortir :


"Si je suis ici aujourd'hui, c'est que visiblement la mort n'a pas voulu de moi ..."


Je détournais les yeux, car je ne voulais pas parler de ça. Déjà que c'était surnaturel de survivre comme je l'avais fais, si en plus je devais m'expliquer :


"Je n'ai pas vraiment d'explications à donner, je me suis juste réveillé dans mon cercueil de glace dans le temple Samui et ..."


Kibo maintenant ...


"Il est au courant ..."


Voilà que je me renfermais sur moi-même. Ce n'était vraiment pas une bonne idée que l'on évoque cela. Pas maintenant alors que j'étais aussi faible. Il fallait que je sois forte.
Pour cela, je parvenais à redresser les yeux et à la regarder directement :


"Je suis venue vous voir pour vous demandez l'autorisation de quitter le village caché du sable avec ma jument juste pour la nuit ... Et aussi de me lever le sceau qui entrave mon chakra jusqu'à mon retour ... S'il vous plaît ..."


Je n'étais pas du genre à demander pitié, mais pourtant, ma voix, mon allure, tout dans cette demande réclamé la pitié de cette femme. Il fallait que je sorte d'ici !

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] EmptyMar 14 Juil 2015 - 18:36

Ses explications étaient plus qu'évasives. Je compris que je ne pourrai rien tirer d'elle à ce sujet. Au fond la raison importait peu car seule les conséquences restaient. Et au comble de l'histoire Kibô était bel et bien au courant de son retour parmi les vivants. Je pestai intérieurement contre-lui. Pourquoi ne m'en avait-il pas parlé cette nuit là où j'étais venu chez lui parce que je m'inquiétai sur son état ? Après ce que j'avais fais pour l'aider il m'avait maintenu dans la l'ignorance. Pourquoi ? Était-ce parce qu'il espérait secrètement que nous couchions ensemble ? Non, je refusais d'y croire. Toujours fut-il que je me sentais trahis par lui. Je lui avais accordé ma confiance, il avait visiblement refuser de me donner la sienne.

Et devant ce bête constat je restai silencieuse, un regard fatigué perdu dans le vide et un gobelet de café en main. C'était toujours la même chose. A chaque fois que j'essayai de quérir un tant soit peu d'affection et de réconfort au près d'un homme cela finissait toujours par se retourner contre moi en ne faisant qu'empirer la situation. Peut-être devais-je définitivement renoncer à eux. Au moins n'aurais-je plus de problème. Au moins n'aurais-je plus à souffrir à cause d'eux. A quoi bon ? Jamais je ne pourrais fonder ma propre famille. Et je réalisai depuis peu que l'amour était impossible à concilier avec la vie de Kunoichi surtout au vu du poste que j'occupai. C'était assez déplorable, mais quelque part j'arrivais à éprouver un sentiment de tranquillité devant cette fatalité. En renonçant à tout cela peut-être pourrais-je enfin avancer. Perdre tout espoir, était-cela la liberté ? J'eus un sourire intérieur qui s’adressait à moi-même.

-Je vois... Murmurais-je, pensive devant son propos concernant Kibô.

Je repris une gorgée de café comme si de rien n'était observant mon interlocutrice par moment. Elle me semblait si faible et peu sure d'elle. J'avais du mal à voir en elle une grande émissaire de l'Empire. Déjà au conseil elle s'était montrée si peu convaincante. Une femme de son rang ne devrait jamais baisser les yeux, ne jamais rougir en publique. Pourtant c'était ce qu'elle faisait. Ainsi avais-je de sérieux doute quant-à sa capacité à assumer son rôle.

La requête qu'elle me fourni éveilla ma méfiance. Elle demandait la permission de quitter le village tout en étant en pleine disposition de son chakra. La procédure n'était pas vraiment adaptée dans ce genre de circonstances. Si cela ne tenait qu'à moi j'aurais sans doute catégoriquement refusé. Seulement je devais garder à l'esprit qu'il s'agissait de notre hôte et non d'une prisonnière. Devais-je lui faire confiance ? Certainement pas. Il existait néanmoins une solution. En effet, je tenais tout particulièrement à m'entretenir avec elle dans un contexte moins formel, autrement-dis loin de toutes ces caméras.

-Soit, j'accepte de vous laissez sortir à condition que je vous serve d'escorte. J'aurais également à vous parler une fois à l'extérieur. Soyez prête devant la Voie Illusionnée dans une heure.

Je finissais mon verre d'une traite avant de le jeter dans la poubelle. Suite à cela je retournais à mon travail durant une bonne demi-heure. Une fois cela fais je rentrai en vitesse à mon appartement pour me changer, revêtissent ma tenue de voyage. Je m'arrêtai également au garage pour aller chercher Destiny. Cette nuit était une nuit de demi-lune. Les ombres silencieuses planaient sur le village alors que les lueurs chaleureuses filtrants depuis les fenêtres des habitations s'éteignaient une à une. Ainsi, au milieu des ruelles étroites et sinueuses du village, résonnaient le rugissement sourd de ma moto. Filant à vive allure j'arrivais en un instant jusqu'au lieu de rendez-vous. Après avoir coupé les feux et éteint je m'adossai droitement contre le véhicule pour attendre mon invité.

Fais assez peu commun, je pris la peine de m'allumer une cigarette pour patienter. Le stresse couplé au manque de sommeil inhérent à mon travail avait finit par éveiller en moi de vieilles et mauvaises habitudes. Quelque minute plus tard je vis la Samui apparaître tenant au reine une somptueux palefrois sombre à la crinière de Jet. Il semblait comme une apparition fantomatique au milieu de la nuit. Lui était à peine lisible comparé à sa maîtresse dont la peau pâle était mise en valeur par le claire de lune.

-Vous semblez vraiment déterminée à sortir. Avez-vous besoin à ce point de prendre l'air ?

Avec cette question je n'attendais pas vraiment de réponse particulière. Ce faisant je commençai à dénouer le bandage enroulé autour de mon bras. Le sceau dans ma paume était toujours présent. Ce dernier enfermait les pouvoirs de la Samui.

-Mettez-vous dos à moi je vais vous rendre vos capacités.

Elle s'exécuta s'en broncher. Je posai ma main sur sa nuque, laissant alors de multiples inscription se répandre sur son corps avant de revenir à moi formant ainsi un ensemble de tatouage sur mon bras gauche.

-A présent où allons-nous ? Navrez de devoir vous imposer cette garde rapprochée, mais il s'agissait de la seule condition pour que vous puissiez sortir.

Il ne lui restait plus que le choix de la destination. A dire vrai, elle n'était pas la seule à avoir besoin de prendre l'air. Il y avait longtemps que je n'avais pas effectuée de virée en moto dans le désert pour le simple plaisir d'engloutir des kilomètres de sable sous mes roues.
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] EmptyMar 14 Juil 2015 - 20:13

Une heure ... C'est le temps qu'elle me laissait à la condition qu'elle m'accompagne. Je ne répondis pas, mais par contre, j'approuvais sa requête. Cette dernière ne me dérangeait pas vue que j'avais juste cette envie oppressante de sortir d'ici, de voir l'extérieur et de retrouver mes capacités. Peut-être même de retrouver des amis, ce qui me permettrait de me sentir moins seule, moins isolée dans ce désert.

Une heure donc, après quoi, je me levais et je sortais du bâtiment des Saïbogu pour me rendre aux écuries de Kaze ou Panach était déjà harnachée. J'en profitais pour vérifier qu'il ne me manquait rien de ce que je souhaitais emporter. De l'eau principalement, une lanterne bien que la demi-lune soit suffisante pour guider mes pas, finalement, je lui passais le mord et je sortais du box en sa compagnie, traversant la ville au son régulier de ses sabots sur les dalles de pierres, j'arrivais peu après la jeune conseillère devant la porte de Suna. Je ne disais rien, j'approuvais ses paroles et je me mettais selle sans grande difficulté, prête à retrouver ma liberté.
Lorsqu'elle retira le sceau, je sentis comme une bouffée d'énergie m'envahir. La fatigue fut moins saisissante, la douleur, le manque disparurent. Je soufflais un grand coup de soulagement avant de la remercier d'un sourire, puis de lui répondre tout en faisant s'avancer doucement Panach :


"A une heure d'ici, au nord-est ! Une Oasis du nom de Otome qui se trouve dans le désert ! C'est là-bas que nous allons !"


Je n'avais pas choisi cet endroit au hasard puisqu'il s'agissait du seul point d'eau à des kilomètres à la ronde. J'avais beau avoir perdue mon chakra, je n'en restais pas moins maitresse de mes mouvements et de mes pensées. Exploratrice dans l'âme, j'avais beaucoup voyagé et je connaissais les dangers du désert. J'avisais une boussole que je portais au poignet et je me mettais en route sans attendre la jeune femme. Sa moto allait faire du bruit et il faudrait un peu de temps pour Panach pour s'habituer à ce dernier. Je la mettais au trot et nous avancions, pourtant, forcer de constater que la jeune femme m'accompagnant faisait preuve d'une certaine fatigue, je profitais de mes capacités retrouvées pour former un simple mudra, une invocation, faisant apparaitre dans ma main une série de pilules dans un sachet. J'en prenais une d'ailleurs, car ça ne me ferait pas de mal pour affronter la nuit, puis :


"Hey ! Oniri !"


Je lui lançais le sachet :


"Prenez en une ! C'est des pilules régénératrices ! Vous vous sentirez mieux après !"


Un petit sourire avant de finalement faire passer l'animal au galop. C'est que nous avions de la route et que je tenais à profiter de ma "pause" de façon totale.
Une heure, c'est le temps que nous avions mis avant d'arriver. Sans parler avant de finalement atteindre la petite île perdue au milieu du désert. Vide, comme je m'y attendais. Le silence aurait pu être pesant, mais j'y trouvais du réconfort. J'avais des choses à faire et alors que j'arrivais jusqu'au bord de l'eau, lâchant mes rênes pour laisser ma jument boire, je descendais de cette dernière, me trempant les pieds, mais je m'en moquais et je commençais immédiatement à la desseller, la laissant simplement libre de faire ce qu'elle souhaitait. Je savais qu'elle ne s'éloignerait pas d'ici de toute façon.
Revenant vers la rive de l'oasis, j'y déposais ma selle ainsi que mes affaires avant de me poser dans le sol et d'observer la jeune femme et sa moto :


"N'ayez pas peur ..."
Murmurais-je tout en m'entaillant légèrement le doigt avant de poser la main au sol d'ou se propagèrent une multitude de symboles qui revinrent a moi aussi rapidement qu'il s'était étendue, me cachant dans un nuage de fumée alors que je libérais les trois oursons de leur sceau.


Les voilà enfin libérés. Des plaintes, des supplications. Ils n'étaient pas vraiment contents, mais se tenaient tous près de moi pour me câliner, me lécher et me faire savoir que je leur avais manqué et moi je rigolais, heureuse de retrouver un semblant de chez moi au milieu du désert. Les serrant dans mes bras, je me redressais en portant Ketil pour l'amener dans l'eau, ou je me plongeais toute habiller avant de lui frictionner la tête et le corps comme pour la laver tandis que Eldborg et Brynhild étaient déjà en train de se chamailler plus loin.
Des ours au milieu du désert, on aurait tout vue, mais je n'avais pas osé appeler Sunilda bien que sa présence me manque plus qu'autre chose. Ce n'était peut-être pas une mauvaise idée de l'appeler, j'avais besoin de me faire bousculer ? Je me redressais pour revenir vers le rivage. Oniri était toujours là et bien que mouillé, je m'approchais d'elle :


"Venez-vous parfois dans le désert seule ?"


Une simple question, rien de plus, rien de moins alors que je m'en retournais proche de mes effets personnels en compagnie de Ketil qui ne me lâchait pas d'une semelle, geignant à tout-va pour que j'appelle sa mère. Je soupirais et finalement, je m'exécutais dans une nouveau nuage de fumée, prête à l'affronter.
Beaucoup plus grande que les oursons, voir même que Panach, c'est vers sa fille qu'elle se tourna en premier, grognant contre elle pour la chasser après m'avoir longuement observé sans prononcer la moindre parole. Son regard se porta par la suite sur la Sunajin avant qu'elle ne hoche de la tête comme pour la saluer. Elle reporta son attention sur moi


"Tu es dans un état pitoyable !"


Je baissais la tête honteuse :


"Je sais ..."
"Tu es médecin et tu n'aurais pas accepté que cela se produise chez quelqu'un d'autre ! Regarde ton état ! On dirait une larve sur le point de défaillir ... Je ne t'ai jamais vue aussi affaiblie ..."


C'était la première fois que je faisais une dépression de ce genre-là aussi faut dire. Je ne la regardais pas et je sentais son énervement. Palpable malgré la chaleur. Elle m'ignora et se dirigea vers l'eau pour se coucher dans cette dernière et ne point souffrir de la chaleur.
Je savais que les remontrances n'étaient pas finies, mais elle me laissait un peu de temps avant d'affronter la suite. Peut-être l'occasion de faire les présentations. Je me rapprochais donc gauchement de la jeune Sunajin :


"Je ... Je vous présente mes invocations. La grande, c'est Sunilda et les trois petits, c'est Ketil pour la blanche, Eldborg, le noir et Brynhild qui est marron ! Je ne suis pas habituée à les invoquer aussi peu et je n'en avais pas la capacité depuis mon arrivée à Suna ... Du coup, ils sont un peu grognons !"


Je jouais avec le pied dans mes sables avant de demander :


"Vous vouliez donc me ... Me parler ?"


Autant mettre les pieds dans le plat de suite.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] EmptyMer 15 Juil 2015 - 22:32



Je lui renvoyai poliment et sans la moindre hésitations les pilules qu'elle m'avait si gentiment offerte. Ce n'était pas que je n'avais pas confiance en elle. Je ne les pensais pas empoisonnée. Seulement, j'avais une profonde et sincèrement mauvaise expérience avec les médicaments. Ne désirant plus jamais y toucher, je préférai encore prendre le risque de m'endormir sur ma moto.

Pour autant c'était à vive allure que nous transcendions le désert, laissant le vent filer dans nos cheveux, profitant de l'air frais de la nuit qui remplaçait la chaleur aride du jour. Le sable fuyait sur notre passage. Devant nous il n'y avait que l'horizon lointaine et l'infinité du firmament. Nous avancions vers une destination, moi à cet instant je n'avais plus vraiment de but, me contentant de savourer la plénitude de l'instant présent. De ma position je pouvais entendre l'appel du monde auquel je ne pourrais jamais répondre. Alors j'essayai seulement de ne pas penser au trajet retour, de repenser au fait qu'il me faudrait faire marche arrière. Maintenant fermement mes mains sur le guidon je m'efforçai de maintenir l'allure. J'étais quelque peu déçue en constatant que sa monture faite de chair et de muscle se révélait aussi rapide que la mienne de métal et d'acier.

Moi qui avait passé tant d'année enfermée dans ces ateliers à mettre au point cette technologie j'avais espéré durant un instant avoir la prétention d'être l'une des Kunoichi les plus rapides au monde. Et là, sortie de nul part, cet équidé m'avait brutalement rappelé à la réalité. Cela signifiait une chose. J'allais devoir redoubler d'effort pour aller encore plus vite. Cette perspective me laissait presque rêveuse. J'ignorai comment y parvenir, mais je m'imaginai déjà sillonner le monde à chevauchant une monture métallique dont la vitesse dépasserait l'entendement. Que les kilomètres deviennent des grains de sables, les montagnes de simples bosses et transformer les océans en de petits ruisseaux ; que le monde me paraisse si insignifiant de sorte que le simple fait d'envisager une destination suffisse à m'y rendre en un instant. Il s'agissait d'un défit particulièrement intéressant qui méritait que je m'y attarde, non pas pour Suna, mais seulement pour moi.

Nous parvînmes finalement jusqu'au bord d'un petit oasis. J'effectuai un petit dérapage jusqu'à glisser au bord de la rive puis coupait le moteur qui cessa aussitôt de ronronner. La Samui quant à elle n'avait pas perdue de temps pour se mettre à son aide, elle, ainsi que sa monture à qui elle rendit sa liberté l'espace d'un moment. Mes yeux la suivirent avec attention alors qu'elle laissait ses pieds glisser sur l'eau stagnante de ce refuge où sommeillait la vie au milieu du désert. Moi je restai sur ma moto, les bras en croix sur le guidon et ma tête posée dessus, continuant de la surveiller. Après-tout j'étais avant tout là pour cela. Lorsqu'elle me demanda de lui faire confiance je me contentai de froncer les sourcils du haut de ma posture. Je pus alors voir apparaître trois boules de fourrures sous mes yeux hagards qui trahissait clairement mon étonnement le plus total.

-Des oursons ? Murmurais-je interpellée.

J'avais l'impression d'être une idiote. Un peu comme lorsque Kioshi venait s'extasier devant un fauteuil, ou une paires de lunettes tel un enfant sauvage qui n'aurait jamais connu la civilisation. Moi je n'avais jamais vraiment vu d'ours. Ces animaux n'avaient pas vraiment leur place dans le désert. Les quelques rares spécimens qui me furent données de constater avaient été perçu que brièvement. Pour ainsi dire, il s'agissait de la première fois de ma vie que j'en voyais d'aussi prêt et savoir que ces derniers étaient sûrement originaire du pays des neiges attisait d'autant plus mon admiration. J'essayai de ne rien laisser paraître devant mon hôte, mais lorsqu'elle s'approcha de moi pour me questionner, je ne pus que lui donner une réponse d'un ton rêveuse.

-Tout le temps... Je sors dès qu'il m'est possible de le faire...

Je me tus alors, jugeant qu'il n'y avait pas davantage à dire ni à apporter à cette conversation. Et mon regard lui ne quittait pas les deux oursons qui continuaient de se chamailler gaiement dans l'eau un peu plus loin. Celle qui semblait être la matriarche du monde polaire fit également son apparition. La vénérable ne se priva par ailleurs pas pour réprimander la Samui sur ce que nous avions tous remarqué, à savoir son état déplorable. Suite à cela elle revint à la charge auprès de moi. Je n'avais toujours pas bougée depuis lors. Elle semblait si timide et introverti. Il m'était difficile de la considérer comme une éminente émissaire d'un empire nouvellement né. Pourtant si elle jouait la comédie je devais admettre qu'elle se montrait particulièrement convaincante.

-Je voulais commencer par vous parler de Kibô. Est-ce pour lui que vous êtes revenu ?

En effet le Shukai aurait pu nous envoyer n'importe qui d'autre, mais il s'agissait d'elle. Quelque part la raison devait y être.

-Devez-vous à lui votre état d'aujourd'hui ?

Je me montrai toujours aussi intrusive sans doute parce que je ne voulais pas me risquer à éprouver de la sympathie pour elle. Aussi créais-je consciemment ou non cette barrière entre nous. Toujours fut-il qu'elle m'intriguait et que je tenais à comprendre la raison du pourquoi. A savoir ce qui avait poussé à Kibô à me mentir. D'aucun me dirait que je me mêlai de ce qui ne me regardai pas. Sans doute était-ce vrai, mais je ne pouvais m'empêchai de me sentir malgré-moi impliquée dans cette histoire. Moi qui avait veillé sur lui à l'époque où il était au plus mal, je tenais à savoir ce qui allait advenir de lui, mais également à en apprendre davantage sur cette Shukaijin qui pourrait autant se présenter comme une alliée de poids que comme une ennemie potentielle dans l'avenir.

-Vous savez, si tel est vraiment le cas. Vous n'auriez pas du venir à Suna dans un cadre aussi officiel. Ici vous êtes censées représenter votre nation et vous paraissez si faible. C'est une chance pour vous que vous soyez si proche de Kioshi.

Le ton de ma voix était calme, empreint d'une certaine sérénité. Je ne regardai pas dans les yeux. Mon attention demeurait rivée sur ces grosses créatures poilus qui brisaient la surface limpide de l'oasis en jouant. Je ne l'accusai pas. Je ne lui reprochai rien. Je ne faisais qu'énoncer des faits. A dire vrai j'avais moi-même l'impression de ne pas me retrouver dans cette conversation.

-Saviez-vous qu'il avait fait gravé votre nom sur la plaquette autour de son cou. Celle-là même sur laquelle est inscrit ceux des êtres qui lui étaient cher ?

Kioshi n'était qu'un gamin, naïf, ignorant et Kazekage de surcroît. Hors je tenais énormément à lui. S'il avait considéré cette femme comme assez proche y graver son nom cela signifiait qu'elle ne pouvait être une mauvaise personne dans le fonds. Cependant....

-Vous savez que Kakeshuou ne s'arrêtera pas là. S'il a commencé ainsi, il terminera ainsi. J'ignore où cela nous mènera c'est pour cette raison que j'aimerai récidiver cette question. Je n'ai pas la prétention de vous connaître, mais vous semblez déjà avoir une certaine place ici. S'il était possible d'éviter une guerre devant engendrer des milliers de morts quel camp seriez vous prêtes à choisir ?

Alors je tournais la tête dans sa direction, l'avisant avec gravité. Nous n'étions plus au conseil, nous n'étions plus à Suna, nous n'étions plus des Kunoichi parlant au nom de nos nations. Il était inutile de s'encombrer de facétie et de dialecte pompeux. Ici, elle n'avait plus besoin de faire l'avocat du diable et cela allait dans les deux sens.

-Je vous dis tout ceci car vous me semblez perdue à la croisée des chemins.

Lentement je me dégageai de mon véhicule jusqu'à marcher pour ne m'arrêter qu'au moment où mes bottes frôlaient l'eau. Je m’essayai docilement sur le sable humide, une genoux fléchi, un jambe tendue, reportant mon attention sur les invocations de la Samui. Il s'écoula un longtemps avant que je n'ose poser cette question. Elle paraissait si anodine comparé à ce qui avait été dit précédemment que je me sentais presque ridicule d'éprouver tant de difficultés à trouver mes mots.

-Yuki... Enfin non ! Pas vous ! Je voulais parlez de la nation... Comment est-ce là-bas ?

Je poussai un long soupir fatigué. A quoi bon ? Pourquoi cherchais-je tant à me leurrer ? A me trouver de si grossière excuse pour en venir là ? Au fond je ne désirai vraiment qu'une chose. Qu'elle me parle de ma terre d'origine...
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Message(#) Sujet: Re: Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] EmptyJeu 16 Juil 2015 - 10:24

Cela aurait pu sembler être une discussion normale entre deux amis. Hors, bien que je sois désormais en pleines possessions de tous mes moyens et d'égal à égal avec elle, je ne me sentais pas pour autant vraiment proche de la Saibogu. Je continuais à garder un œil bienveillant sur les oursons et sur Sunilda qui avait entrepris de jouer avec eux tout en les toilettant dans l'eau de l'oasis.
Patiente suite à ma demande, j'étais loin de m'attendre à ce genre de question. Kibo ? Pourquoi revenait-il toujours au milieu des discussions alors que j'étais sensé lui laisser de l'air, l'oublier, rien à faire. Me retrouver à Suna n'était peut-être pas la meilleure idée pour cela. Où peut être que justement, c'était la solution à mes problèmes. Où peut être que justement, c'était la solution à mes problèmes. De la reprendre là ou nous l'avions laissé. À sa question, je ne pouvais pas vraiment répondre :


"Pour être franche… Je n'en sais rien…"


Je regardais désormais clairement les oursons en avouant :


"Je lui ai rendu sa liberté lorsqu'il m'a dit qu'il avait besoin de temps, que ses sentiments à mon égard avait changé… Mais je l'ai cherché pendant huit mois durant, sans perdre espoir, toujours avec cette envie perpétuelle de le retrouver. Je lui ai écrit des dizaines et des dizaines de lettres qui sont toutes restées sans réponse. Même Kioshi m'a avoué que c'était mieux ainsi, lui laisser faire son deuil… Qu'il m'oublie. C'est peut-être moi en fin de compte qui est du mal à faire mon deuil de cette relation. Peut-être n'en suis-je encore dans le déni à espérer, secrètement pouvoir, revenir en arrière et à ne pas avoir vécu autant de chose… Pour rien…"


Je faisais la grimace, mes lèvres souriaient, mais mon regard lui, demeurait triste.


"Je suis venue à Suna pour cette alliance qui m'est si chère, mais je pense que je suis surtout venue pour faire un point sur mes sentiments et peut être parvenir à tourner la page."


Mes yeux venaient de se plonger dans ceux de la Sunajin. Est-ce que je devais ma maladie à Kibo ? Non, je ne la devais qu'à moi-même. Ma main remonta le long de ma poitrine et se posa juste sur mon cœur :


"Non … Mon état, je ne le dois qu'à moi-même ! Je ne suis juste pas assez forte encore pour accepter ce qui se passe actuellement ! Aujourd'hui, je regrette de ne pas être morte… Sincèrement. Enfin, visiblement ce n'est qu'une question de temps !" Ironisais-je. "Peut-être que j'en aurais juste assez pour mener à bien la mission que l'on m'a confiée !"


J'étais en train de me laisser dépérir et je ne parvenais pas encore à me reprendre. C'est vrai ? Qu'est-ce qui me pousser à rester sur cette terre pour contempler malgré moi, l'effondrement de toutes mes croyances, de toutes mes envies et de toute ma volonté ? Peut-être ce sentiment que je pourrais encore, ne serait-ce qu'une fois, apporter ma pierre à l'édifice. Pourtant, les paroles de la jeune femme me traversèrent et me firent mal. J'étais à ce point pitoyable pour qu'elle me parle ainsi :


"Ce n'est pas parce que je suis au plus mal de ma forme, que j'en reste malgré tout faible…"


Il y avait bien des attraits à ma personnalité, mais j'étais combative et fière comme tous les Samui. Ce n'était pas un aspect de ma personnalité que je montrais souvent, peut être par pudeur. Mais les flammes qui venaient de s'éveiller dans mes yeux, démontraient bien une certaine forme de détermination. Sunilda avait perçu le changement de mon état d'esprit et elle grogna en notre direction, menaçante comme jamais à l'encontre de la Saibogu. Je levais une main pour l'apaiser :


"Tout va bien Sunilda !"


Je me calmais et m'exprimer ce coup-ci, sans hésitation :


"Si je suis venue à Suna sous cette forme diplomatique, c'est que vous, comme moi, savez très bien que je n'aurais pas pu pénétrer dans le village caché du sable sous une autre forme que celle-ci. La dernière fois que je suis venue, juste avant mon décès, on m'a refusé l'accès. Bien entendu, les attentats contre votre Kazekage venaient juste de se dérouler, la situation était différente alors… Où peut être pas, car je venais en tant que fiancée de Kibo, j'étais résolu à abandonner patrie, nation, famille pour lui. J'étais résolue à me livrer, à devenir une shinobi de Suna, à vous rejoindre !"


Elle savait que j'avais raison. Si j'étais venue comme une simple shinobi lambda, une voyageuse. Ma réputation aurait fait que j'aurais pu représenter une potentielle menace pour Suna. Je ne serais pas rentré. Jamais.


"Vous gérez la défense de votre pays, comme moi, je gère la défense de l'empire. Vous savez comme moi, qu'une shinobi de ma trempe représenterai une potentielle menace pour vous… Je comprends, j'aurais faire pareil dans votre cas…"


À cela, je n'avais plus rien à ajouter, aussi, je m'éloignais de la jeune femme tout en faisant coulisser doucement la fermeture éclair de ma tunique pour me retrouver dans le plus simple appareil révélant ainsi ma maigreur, mais aussi dans mon dos, une série de tatouage. Oui des tatouages récents, qui parcouraient toutes la surface de mon dos. Naissant entre mes omoplates et mourants dans le creux de mes reins. Avaient-ils une signification particulière ? Pour moi oui, mais ils étaient écrits dans un langage ancien, inconnu de la plupart des personnes de cette terre. Je m'avançais dans l'eau et je m'installais dans cette dernière, là laissant cacher mon corps jusqu'à es épaules alors que j'appelais les oursons à me rejoindre pour leur faire un câlin et aider leur mère à les nettoyer.
Elle m'apprit alors que mon nom était gravé sur le collier de Kibo. Ça, je le savais déjà. C'était presque une évidence pour moi, mais j'y avais réfléchi lorsque j'avais encore un peu d'espoir dans notre relation. Je voulais changer la signification de ce collier. Je tournais mon regard vers elle, tout en serrant dans mes bras Ketil :


"Je suis au courant, je suppose que Kibo en a une similaire aussi maintenant ? Si nous avions pu nous retrouver et nous marier comme c'était prévu… J'y aurais moi-même inscrit le nom de notre enfant sur ce collier pour lui donner une toute autre signification…"


Trop tard désormais, je baissais le regard pour frotter plus énergiquement encore la petite boule de poil entre mes jambes alors que la conversation prenait une nouvelle tournure. La encore, la jeune femme semblait craindre l'empire. Je la comprenais plus qu'elle ne le pensait :


"Je connais Kakeshuou mieux que vous ne le pensez ! Nous avons vraiment pris des dispositions au niveau du clan Samui quant à sa folie, et même si vous ne semblez pas me croire, nous sommes inquiets nous aussi par rapport à la position qu'il s'est lui-même octroyé. Seulement…"


Mes yeux cristallins s'étaient plongés dans l'œil unique de la Saibogu :


"Nous ne pouvons pas nous résoudre à sacrifier un homme comme cela, ça serait se résoudre aussi bas que les actes qu'il a commis. Mais j'ai pris un engagement envers mon clan et désormais envers vous. Si Kakeshuou tombe dans une folie plus profonde encore ! S'il outrepasse les règles qu'il a fixées. Ce désir de paix comme il me l'a exprimé, je le tuerai moi-même et je suis déterminée à cela, car je choisirais immanquablement la voix qui engendrera le moins de victimes et pour cela, la diplomatie est plus avantageuse que la guerre !"


Visiblement, les jours de Kakeshuou Samui étaient comptés. À voir combien de temps, il mettrait avant de tomber plus bas qu'il ne l'était déjà. À voir également, comment je m'y prendrais pour abréger ses souffrances et lui ôter le peu d'humanité qui lui restait encore. Une perspective qui ne m'enchantait guerre. Il demeurait malgré tout mon grand-père, mais j'étais résolue. C'est de ma main qu'il mourrait. Mes yeux se tournèrent vers Oniri :


"Si jamais une telle chose devait se produire, je ferais en sorte que Suna soit dans les premiers informés ! Vous savez, moi aussi, je suis inquiète pour l'avenir de mon pays ! D'autant plus maintenant que j'en suis la garante ! Yuki no Kuni a essuyé beaucoup trop de pertes par le passé et il est hors de question que je concède à une nouvelle tragédie de ce genre !"


Yuki no kuni … Mon pays. Ketil commençait à se débattre alors je la relâchais, la laissant nager paisiblement alors que refermais mes bras sur mes jambes, les rapprochant de ma poitrine :


"Que dire… Il y a tellement de choses pour vous le décrire !"


Je soupirais :


"C'est l'opposé de Suna ! Froid et dangereux, surtout au printemps ! Les traditions y sont différentes, les paysages semblent vierges de toutes civilisations ! La population y est principalement nomade sauf dans les grandes villes généralement établies au creux des vallées, entre de grandes montagnes qui peuvent la protéger du blizzard et à côté d'une forêt qui peut lui apporter subsistance ! La vie y est calme, paisible ! Nous vivons au gré des saisons et du soleil, car les journées y sont beaucoup plus courtes qu'ici ou alors c'est le contraire, le soleil ne se couche… Jamais ! Vous le décrire est presque impossible, mais peut être un jour aurez-vous l'occasion d'y venir ?"

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Message(#) Sujet: Re: Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] EmptySam 18 Juil 2015 - 9:24

Elle me faisait part de ses doutes, de ses ressentiments ainsi que de ses convictions. Nous étions visiblement parvenue à trouver une certaine forme d'entente alors qu'absolument tout nous opposait. Je ne réagis pas vraiment lorsque l'ours émit un grognement dans ma direction. Moi je me demeurai toujours assise au bord de l'eau tandis que la Samui avait ôté ses vêtements pour s'y jeter littéralement. Ces quelques paroles m'avaient plongée dans une profonde réflexion. Elle parlait de la plaquette de Kioshi ainsi que de celle que Kibô devait avoir. Mais surtout, ce fut l'idée d'en changer leur sens qui me marqua. Je posai instinctivement ma main au niveau de la partie supérieur de mon buste sentant le métal froid plaqué contre ma peau et caché sous mes vêtements.

J'avais voulu agir comme le Yamada, graver en moi les noms de ce qui m'étaient chers et qui furent outrepassé par le destin. Seulement je n'avais eu le courage de m'y appliquer. Celui de Zanshi n'apparaissait toujours pas dessus. Ainsi, jusqu'à présent la plaquette demeurait vierge de tout souvenir. Sans le vouloir la Samui était en quelque sorte e à m'ouvrir les yeux. Kioshi vivait continuellement dans le passé et ce essentiellement en raison la signification de son pendentif. Si je voulais l'aider à son tour il me fallait la changer. Alors soudainement tout me semblait devenu si facile. Je savais que je n'aurais aucun mal à ajouter des noms sur la mienne car il ne représenteraient pas les défunts, mais ceux que j'aimais, qu'ils soient de notre monde ou dans l'au-delà.

-Votre détermination et vos idéaux plaisent. Peut-être pourrons-nous vraiment compter sur vous.

A ce moment elle pensait certainement que je faisais référence à son discours vis-à-vis de Samui Kakeshuou ce qui d'un côté n'était pas non plus totalement faux. Hors, si ce dernier venait dans l'avenir à trépasser cela signifierait une chose essentiel. La fin de cet homme ne déterminerai pas la fin d'un empire, mais seulement la succession de sa lignée.

-Malheureusement cela ne changerait rien. Si Kakeshuou venait à trépasser il faudrait désigner un successeur autrement dit vous princesse Yuki. Le système restera inchangé, la différence étant que vous vous retrouverez seule au pouvoir suprême.

Cela impliquai énormément de facteur. Le premier étant de savoir si nous n'allions pas remplacer un tyran par un autre. Le pouvoir montait aisément à la tête. Zanshi l'avait comprit et c'était pour cette raison qu'elle avait fondé un conseil capable de destituer le Kazekage en cas de mesure extrême.

-Seriez-vous prête à déchoir l'empire pour en faire une démocratie ?

J'étais consciente que j'en demandai énormément. Renoncer à tout pour laisser aux autres le droit de décider était difficilement concevable. Hors, cela me permettrait de porter un jugement plus précis sur celle qui se trouvait devant moi. Évidemment il ne s'agirait que de mot sans valeur ni fondement. Elle pouvait dire oui aujourd'hui mais agir autrement demain. Par ailleurs, d'après ce que j'avais pu entendre au conseil rien ne laissait présumer qu'elle soit vraiment en mesure de mettre un terme à la vie de l'Empereur avec ses capacités. Seul peu de monde pouvait se vanter d'avoir fondé un empire par leurs propres moyens. Ce Kakeshuou était incontestablement un individu des plus redoutable.

-Partagez les pouvoirs et la seule solution pour éviter de nouvelles guerres.

Suite à cela, la description qu'elle me fit du pays des neiges me replongea dans ma rêverie. A mon grand malheur ses paroles ne parvenaient à éveiller aucun souvenir en moi. Je ne me rappelai de rien. Si ce ne fut mes pas dans la neige et le visage souriant de cette femme qui devait être ma mère.

-Oui peut-être un jour en aurais-je l'occasion. Revenir à mes origines...

Cette fois-ci ma voix fut empreint d'une certaine mélancolie. Il y avait tant de question que je me posai sur mon passé, sur mes origines, sur ce que j'étais réellement. Car plus le temps filait et plus j'avais l'impression de m'éloigner de la condition humaine.

-Dites-m'en plus sur vos coutumes. Qu'ont-elles de particulières ? Le nom des Aozora vous évoque-t-il quelque chose ?

Dès lors je me moquai de ne plus laisser place au doute, je voulais obtenir des réponses. S'il m'était inconcevable d'aborder le sujet avec mon père, je pouvais toujours le faire avec elle.
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Message(#) Sujet: Re: Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] EmptyDim 19 Juil 2015 - 21:53

"Qu'est-ce qui vous fait penser que je suis forcément en accord avec le système que mon grand-père à exposer ?"


Une réponse à sa propre interrogation. Je me redressais dans l'eau, dans mon plus simple appareil. Fragile et aussi pure que je pouvais l'être, jamais elle n'aurait d'autre occasion peut-être :


"Je suis ici devant vous en toute simplicité ! Si je représentais vraiment une menace, vous m'auriez déjà tué sans l'ombre d'un doute ! Si vous me laissez la vie sauve, je fois en conclure que le fait que je devienne le chef de cet ensemble de nations n'est pas forcément une mauvaise chose !"


Elle me demandait alors d'abdiquer. Étais-je alors prête à cela ?


"Je ne peux pas vous répondre par la positive à ce genre de requête, car je ne sais même pas si cela arrivera ..."


Je soufflais avant de ressortir de l'eau et de m'enrouler dans une serviette que je sortais de mes sacs de selle avant de revenir vers la jeune femme :


"Je ne suis pas du genre à faire des promesses en l'air et là, nous discutons de l'avenir, de ce qui peut se produire. Je ne sais pas ce que je ferais, je ne sais même pas comment je réagirais ... Il n'a jamais été dans mes ambitions de posséder du pouvoir et pire que tout, cela ne m'attire pas ! Cet héritage dont je vais bénéficier, je ne l'ai jamais demandé et je n'en veux pas ! Si cela peut ne serait-ce qu'un peu, vous rassurez ... Je ne pense pas que je garderais les bases que Kakeshuou Samui a construit !"


C'était la vérité, mais je ne savais pas non plus ce que je ferais lorsque la situation se présenterait. La vérité, c'est que je ne savais même pas comment je pouvais l'envisager. Pourtant, quelque chose me disait que cela arriverait beaucoup plus tôt que prévus. Je baissais les yeux et soupirer, je n'avais pas vraiment envie d'y penser pour l'instant :


"Nous verrons bien, pour l'instant, je ne préfère pas trop y penser ..."


Elle évoquait une nouvelle fois mon pays. Je comprenais son désir de le voir un jour, mais peut être que je pouvais lui offrir un peu de cet ailleurs pour quelques minutes seulement. La regardant, puis lui souriant, je composais une dizaine de mudras avant de poser mes mains au sol, les recouvrant d'une fine couche de glace qui alla jusqu'à s'étendre au palmier et à l'eau de l'oasis entière, entourant les ours pour leur permettre de sortir, avant que je ne lève les mains au ciel et qu'une délicate neige se mette à tomber des cieux.


"Je peux bien vous offrir cela, même si ça ne durera pas bien longtemps ..."


Je lui souriais alors, la laissant profiter de cet instant avant qu'elle ne me demande une chose étrange. Nos coutumes, la particularité de ses dernières ? Il y en avait tellement à dire :


"Oh et bien, nous vouons un culte à la lune et nous vivons principalement de l'élevage d'espèces qui ne vivent que dans les contrées froides de notre pays ! Nous pratiquons également une agriculture raisonnée et avons de très bonne production minière ! Nous sommes complètement indépendant pour vivre, et cela, depuis toujours ce qui fait que Yuki no Kuni n'a aucun besoin d'être rattaché à l'alliance si jamais nous ne voulions !"


Puis un nom, un nom que je connaissais lorsqu'elle me l'évoqua, mais ... Pas plus que cela :


"Ce nom me dit quelque chose oui, mais je n'ai pas vraiment de souvenir le concernant. Cela vous intéresse ? Si vous le souhaitez, je pourrai faire des recherches lorsque je reviendrais au pays de la neige pour vous ?"
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Message(#) Sujet: Re: Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] EmptyVen 24 Juil 2015 - 16:44

Elle se présentait à moi dans le plus vierge des apparats. A mon image, sa peau diaphane se reflétait sous le clair de lune lui conférant des traits d'apparitions fantomatique au milieu de cette nuit et du désert. Pensait-elle vraiment que miser cette notion de pureté suffirait à me convaincre ? Le temps de l’insouciance était depuis longtemps révolu et à mes yeux personnes ne pouvait se prétendre délaissé par la corruption. Elle se voulait déterminée, mais la vérité étant que j'avais peur pour Kaze, pour ma nation, pour mon village. Je savais que je ne pourrais laisser permettre qu'il arrive quoique ce soit à ceux qui m'étaient cher. Pour y parvenir j'étais prête à tout, absolument tout, même à tuer cette femme à cet instant si cela était nécessaire. Hors ce n'était pas le cas.

-Si vous mourriez à l'instant, cela ne changerai rien. Hors ce n'est pas ce que nous voulons.

Sur le peu d'information que je possédai à son sujet et de l'impression qu'elle avait pu me donner jusqu'à présent, je venais à la conclusion qu'elle ne serait certainement pas une meilleur dirigeante que Kakeshuou, mais qu'elle serait moins pire que lui. Malgré son indécision et son manque d'anticipation face à l'avenir elle avait tout de même raison sur un point. Nul ne pouvait prévoir ce qui allait se passer. J'avais déjà mon propre plan pour rétablir l'ordre continuel des choses. Hors, il me faudrait commencer par convaincre Kioshi, ou trouver une solution détournée pour y parvenir.

-Dans ce cas nous tâcherons d'aviser en tant et en heure le moment venu. En espérant que nous puissions prendre les bonnes décisions.

Mes paroles n'étaient là que des mensonge, je comptais nullement rester à attendre en pensant pouvoir m'adapter à la tournure que prendrait les événements. Au contraire je comptais directement agir en amont, ce qui passerait de prime à bord par la collaboration avec cette Samui.

-Pour en revenir à Kibô je pense que vous devriez lui laisser davantage de temps. Huit mois ne suffisent pas à se remettre de la mort d'un être cher et ce même malgré les circonstances actuelles. Son état n'est que la conséquence de sa souffrance. Cela prouve à quel point il tenait à vous. Je ne donne aucune excuse à son comportement, mais je sais que ce dernier n'est certainement pas sans fondement.

Elle sorti de l'eau, je demeurai toujours face à l'oasis avisant parfois l'éclat chantant de l'astre nocturne qui se reflétait dans l'eau. Puis petit à petit, l'air de refroidit subitement. S'en devenait saisissant pour une personne qui n'était pas habituée à ce genre de température. En expirant je vis une volute de vapeur sortir de ma bouche. Puis alors, comme si un lointain rêve que je pensais depuis longtemps oublié venait à ressurgir brusquement, de la neige se mit à tomber du ciel. Là, dans le désert les flocons se déversaient lentement, fins et graciles, sur le sable. Je restai béate de contemplation devant ce somptueux spectacle que je ne pensais revoir un jour. Quelques secondes me furent nécessaire pour redescendre sur terre et répondre à sa question.

-Merci, mais ce ne sera pas nécessaire. Je me posai simplement quelques questions...

Là encore il ne s'agissait que de facéties. Il n'y avait pas que quelques questions. Non. Elles étaient innombrables et avaient de surcroît hantées toute mon enfance. Je restai pensive, un long instant, laissant mes doigts se promener dans la neige. Ce contact frais éveilla de nombreux souvenir en moi. Je poussais un soupir de lassitude avant de finalement me laisser retomber sur le dos pour observer les flocons chuter depuis les cieux éthérés.

-Peut-être devrions-nous rentrer à présent. Je vous suite reconnaissante pour ce que vous venez de faire. Peut-être en avais-je besoin. Si d'avenir vous teniez à ressortir venez directement à moi pour obtenir cette autorisation. J'aurais à mon tour quelque chose à vous montrer...
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Message(#) Sujet: Re: Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] Si différentes et pourtant si similaires [Feat Saibogu Oniri] EmptyVen 24 Juil 2015 - 20:51

La discussion avançait et avec elle, son lot de découverte. L'apparition mystérieuse de la neige, un cadeau venu du ciel, puis un conseil concernant Kibo qui me faisait immédiatement baisser la tête pour devenir songeuse alors que je glissais sur mon corps la tunique légère que je portais quelques instants auparavant. Cachant ma nudité, je restais malgré tout sceptique. Huit mois, ça semblait bien court pour faire son deuil… Oui, mais en l'occurrence, il n'y avait plus de deuils là. J'étais vivante, j'étais revenue pour lui ! Lui laisser plus de temps serait bénéfique, j'étais d'accord, mais en lui laissant plus de temps :


"S'il partait avec quelqu'un d'autres ? Que ferais-je ?"


Je souffrirais encore plus que je ne souffrais maintenant ? Les filles devaient lui courir après, j'en étais certaine, car, outre sa beauté, son poste, sa réputation, tout faisaient de lui l'homme idéal et j'étais en train de le perdre. Patienter plus reviendrait à laisser, tomber, abandonner ! Ça serait un signe de lâcheté de ma part et ça serait aussi renoncé à toutes mes ambitions, tous mes rêves… Est-ce que j'étais prête à cela ? La réponse était clairement non. Je n'avais pas des ambitions démesurées comme lui qui avait pour objectif de répandre la paix dans le monde. Non, j'étais beaucoup moins ambitieuse, ou plutôt j'avais une ambition à une autre échelle. Une échelle plus humaine et donc plus réalisable. Kibo ne semblait pas comprendre cela, pas plus que cette jeune femme qui avait accepté de m'accompagner dans le désert.

Elle m'informa qu'il était temps de rentrée et je lui souriais timidement avant d'approuver par un hochement de tête. J'aurais pu m'enfuir à cet instant présent, ça n'aurait pas été bien dur en compagnie de l'ensemble de mes ours, mais non, je n'étais pas encore prête à renoncer :


"D'accord !"


Je me tournais vers la rivière et j'appelais Sunilda et les oursons à sortir de l'eau avant de moi-même, remettre l'ensemble de mes affaires sur le dos de ma jument, mais au lieu de lui monter sur le dos, je préférais lui ôter tout signe d'entrave et la laisser voyager à son rythme, sans m'avoir pour fardeau sur le dos. Non, je préférais me réfugier dans la fourrure rassurante de Sunilda.

Elle tendit la patte et moi, je grimpais agilement sur son dos comme ci de rien n'était. Voilà, ma petite escapade nocturne était finie, mais au final, nous avions mis quand même pas mal de temps, car déjà, alors que nous reprenions la route, je voyais l'aube se profiler par-delà l'horizon alors que mes cheveux étaient agités par le vent de la course folle que nous entreprenions pour regagner le village caché du vent.
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