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 Jamais rien pour rien - Le pacte de la pénombre

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Konoha
Hayashi Aya
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Message(#) Sujet: Jamais rien pour rien - Le pacte de la pénombre Jamais rien pour rien - Le pacte de la pénombre EmptyMar 30 Juin 2015 - 5:52


Le grincement de la porte qui venait de se refermer était à peine perceptible malgré ce silence total dans cette pièce perdue dans la pénombre et les sous-sols de l’endroit qui la renfermait. J’avais affectueusement nommé le lieu comme étant le « niveau Zero ». Le nom n’avait rien d’un hasard et ici, dans le noir et silence absolu qui n’était pas sans rappeler un passage de l’existence aux prisons du Shukai, les vieux sens reprenaient leurs droits. Le nombre de pas était savamment mémorisé et appliqué pour rejoindre un coin de mur où prendre appui, de là tout ce corps lourd par la torpeur qui naissait se laissait glisser pour rejoindre de son poids le sol. Il était bien plus difficile qu’on ne le voulait de combattre ses vieux démons et on ne croyait pas si bien dire en parlant de ça.

Les premières longues minutes étaient pour se faire à l’idée que la situation était sous contrôle, alors que désormais, obscurité et endroit restreint étaient de véritables parcours du combattant où il fallait cacher au final la faiblesse profonde qui s’était ancré dans l’esprit par leur biais… Jusqu’à lors, j’avais, il fallait croire, était bonne comédienne. Tant mieux, mais ce cirque ne saurait durer, j’avais d’autres ambitions et Taki était la mieux placée pour les servir pour diverses raisons, tout d’abord Van, qui aurait cru que le blond offrirait non seulement l’accès au pays, mais en plus une si magnifique couverture. Le rencontrer et s’associé avec se révélait définitivement bénéfique, il arrangeait mes plans avec un brio qu’il ne saurait jamais soupçonner... Ou alors c’était l’inverse et rien de tout cela n’était dû au hasard ? Après tout, notre rencontre ici était tout à fait explicable, la capacité de ce pays à concentrer l’énergie psychique me permettait comme nulle part ailleurs de prendre mes droits…

L’erreur de destination avait coûté cher à Miaë en fait, sa vie, son corps et tout un destin fichu en l’air... Triste sort ? Absolument pas ! Mérité ou non, ça s’appelait être au mauvais endroit… Au mauvais moment, avec la mauvaise personne. Probablement qu’avec le temps elle ne prendrait pas un chemin si différent que moi, de là à dire qu’elle deviendrait comme moi ? Mais j’étais quoi moi au juste de toute façon. Là se plaçait toute la question. En parcourant les archives que le blond ou plutôt que son acolyte avait bien voulu partagé, nous en étions arrivés à la conclusion suivante : Je faisais probablement partie de la race des Akuma. Alors de l’humanité il me restait donc plus que le corps de la Bakushô et une illusion à rendre ? C’était difficile à accepter, d’autant que mon sentiment là-dessus était différent, alors nous avions conclu que j’étais une variante de ces derniers, mais dans la grande finalité un point restait un mystère.

J’étais bel et bien née humaine, j’avais même vécue en tant que tel. Alors les akuma avaient-ils tous eu une vie passée ? Très certainement. Où se jouait alors la différence entre les êtres qui quittaient leur enveloppe charnelle ? La mienne résidait-elle dans ce refus catégorique de disparaître ? Ce n’était définitivement pas suffisant, une origine plus floue avait donc été explorer, cette capacité à percevoir au-delà des autres. Une essence rare dans les sens. Si de sources sûres le géniteur était Kaguya, quand était-il de la génitrice, n’avait-elle vraiment jamais été qu’une simple civile ? C’était difficile à croire quand on connaissait sa sœur, ma tante et sa capacité hors du commun à tout savoir avant tout le monde, c’était comme si elle avait des oreilles et des yeux partout à sa guise ! Jamais il n’avait été possible de lui cacher quoi que ce soit. Je commençais à soupçonner son secret désormais, en fait, la vile avait des acolytes si privés, qu’elle était sûrement la seule à les voir… Ou presque.

Bien que je ne puisse encore l’assurer totalement, j’étais presque sûre après de longues heures de savoir en percevoir quelques spécimens. C’était l’affaire de nombreux sens en alerte et beaucoup de patience, une continuité de mon unique rattachement au fin fond de la prison de la nation qui m’abritait alors. L’ancêtre ne payait rien pour attendre certes. Et c’était curieusement à cette pensée et cette monté d’haine qu’au final, les choses se faisaient concrète. C’était peut-être ça mon nerf de la guerre à moi, la rage. Rien de surprenant pour une enfant terrible des contrées sanglantes. Dans le néant du noir absolu mon regard se fixait dans le vide apparent, pourtant je savais qu’au-delà de ce tracé invisible se situait la sortie. La même que j’avais guetté sans faille des heures, des jours, des semaines mois et des mois et enfin à coup d’année…

La porte ne s’était jamais ouverte. Sauf peut-être à ma mort pour m’extirper de là. Mais combien de temps alors c’était-il écoulé ? Le grincement de porte de substitution à ma rage se mettait alors à trembler, dans cette pièce vide, le moindre son, le moindre mouvement dans le noir prenait des proportions étranges… Finalement, son grincement retentissait et lentement, lourde, elle se tenait ainsi entre-ouverte laissant passer un trait de lumière coupant en deux mon visage, entre l’ombre et la lumière.

C’était une belle métaphore.


Une bonne réponse aussi qui étirait alors ce sourire que nul encore n’avait été amené de voir, le dernier avant la folie… La fin de l’humanité il semblerait. Encore que, ce n’était qu’un mot comme beaucoup d’autres facilement corruptible, modulable sous un point de vue, sous divers intérêts. La porte tremblait un peu à nouveau inondant la salle de son bruit inquiétant avant de se refermer sous un claquement violent.

Le sourire s’étirait encore plus. La tâche était au final simple ici-bas, loin de la réalité de l’enfer de l’espérance de tant de temps perdue dans l’ombre. Le souvenir du pacte revenait alors en mémoire, celui tracé dans le sang, marqué sur la chair, une appartenance éternelle tout ça pour vivre une pseudo vie ? Non, pour finir la pièce acte après acte. C’était le maître qui déciderait du dernier et ce dernier semblait manifester son impatience dans cette pièce isolée du monde où l’eau s’écoulait à contre sens, remontant les parois plutôt que les descendre tout en murmurant presque le grondement de leur créateur.

-Patience. Je n’ai pas oublié le pacte, ni la dette.

______________________________________

-An 11 Printemps au Shukai-

Petite fille… C'est un jour à part, réveille toi.

Un écho dans la pénombre, un qui semblait directement être née au sein d’un crâne plus dur que le marbre. Un qui faisait ouvrir mes paupières si lourdes. Quelqu’un ici ? La voix était familière et totalement inconnue à la fois, ce n’était pas possible n’est-ce pas ? L’avais-je peut-être simplement oublié. En tout cas elle avait été un rappel à la réalité, vingt ans déjà. Exact, difficile de les voir passer enfermée ici-bas, depuis combien de temps… Un an déjà. A quelque chose près, je n’arrivais pas tous les jours à compter, difficile d’avoir une notion ici, si ce n’était la régularité plus ou moins tenu du passage des gardes qui ouvraient la trappe pour l’approvisionnement. Qu’avions-nous de si terrifiant pour être traité avec autant de prévoyance ? C’était peut-être une forme de punition du vieux fou, homme maudit soit-il. J’aurais sa tête, bien que là tout de suite ce fût mal partie.

Ici je me pensais seule, abandonnée de tous… J’avais tort.

Le redressement se faisait péniblement sur des bras frêles et fragiles, manque d’énergie, manque d’exercice… Manque de volonté. On voulait survivre et mourir à la fois, l’indécision était douloureuse et peu à peu, l’esprit et la raison abandonnaient le corps, à quoi bon, plus rien pour les servir, plus rien pour les nourrir. Alors pure folie quand on entendait ses voix étranges, parfois murmurant leur malheurs, leur douleurs, parfois rage et colère. Quand on ne voit plus rien on ne peut qu’imaginer, on se voit vite troubler… En alerte au moindre rattachement au monde et à son existence.

Petite fille…

Et quand le manque était trop grand, le souvenir intense arrivait presque à nous faire nous rappeler la chaleur d’une main qui parcourait un visage fatiguée, le mien. C’était si réel et irréel à la fois. Il suffisait de serrer mes propres doigts dans mes mains pour voir que ce n’était pas mon œuvre. Il faisait si froid ici-bas, un peu de chaleur, un peu de douceur, un contact qu’importe soit-il été une bénédiction. Une question de point vue. Tout n’était jamais que cela.

Personne ne comprend, personne n’entend… Je connais cette douleur-là, elle est aussi mienne.

Au début j’avais pensée à un ninja se jouant de moi, un manipulateur de genjutsu ou d’esprit, mais dans ce jeu étrange quel était le but, je n’arrivais pas savoir. Tantôt on me poussait à bout, tantôt on me consolait comme une enfant pour empêcher l’irréparable. Alors quoi ? C’était là un bonus à la captivité, la torture dans le psyché mieux que celle sur le corps. C’était judicieux je devais avouer, celle-là prenait mieux. Mais était-ce vraiment ça.

Personne ne sort jamais d’ici, une fois scellée, la porte ne s’ouvre qu’à la mort de celui qu’elle restreint, mais la finalité n'est que pour celui qui l'accepte.

La dernière phrase de l’inconnue à la voix féminine pendant longtemps… Et ensuite ? Un néant de son et d’images, ce n’était peut-être pas le cas, mais peu importe, dans ma tête c’était tout comme, plus rien n’existait. En paix. Abstraction la plus totale du monde qui m’entourait, on appelait ça comment ? Je ne savais pas, mais ce dont j’étais certaine, c’était que dès ce moment tout devenait plus simple. Combien de temps pour trouver cette déconnexion ? Trop.

La première fois que j’avais fermé mes yeux pour m’assoupir dans un endroit pareil, c’était quand ?... Trop tôt. Et la dernière… ? Trop tôt aussi. Décidément, j’avais tout fait trop vite. Ricanement et sourire joyeux sur ce visage fatigué. Pour une fois que ça m’arrangerait de presser les choses, avec le temps j’oublierais, le son des voix, les odeurs de leurs parfums, la douceur de leur contact, pas si mal, ce que je voulais de toute non ?

Puis subitement l’évidence, que faire maintenant à part penser ? Moi qui avait couru par horreur de ça. Mais à quoi ? Où mon esprit devrait-il se perdre ? Cette fois-là, il se faisait dans une plaine où la pluie fouettait le sol et ceux qui le foulait, presque j’aurais pu à nouveau sentir sa froide caresse sur mes joues, elles étaient les plus anciennes douceurs dont je me souvenais de ce monde. Pures et désintéresser, la pluie n’avait jamais d’idées derrière la tête. Elle vous parcourait, suivait son chemin et disparaissait…

Comme ce trésor de la nature savait bien résumer l’avenir qui m’attendait, un où tout finirait par glisser et laisser à nouveau une peau sèche à la fin de l’averse, une sur un corps gelé, facile à réchauffer. Enfin, aujourd’hui peut-être plus ou moins encore, aucune importance de toute, il avait été un ustensile dont j’avais plus qu’abuser, rentabilisé donc pour ce qu’il me faisait subir…

Voilà qui nous rendait quiet ? La blague. Et finalement mes pupilles qui perçaient dans leur nouveau décor sombre quand une trappe s’ouvrait quelques secondes, un que j’allais visiblement connaitre par cœur très bientôt. Ou tard de toute ça ne changerait pas grand-chose. Quelle différence d’être enfermée quand on savait que l’on ne pouvait plus courir de toute manière. De toute façon, je l’avais fait assez comme ça, en voilà de bien jolis murs en fait, mon œil d’experte au niveau de ces logements reconnaissait la marque de plusieurs passages. L’idéal, serait simplement de dormir pour patienter, mais ça serait perdre tout ce que j’avais acquis jusque-là !

Mais voilà que ce n’était qu’à ce moment-ci que je réalisais, conserver… Pourquoi faire ? C’était le moment bien au contraire de ne plus rien faire enfin. De toute façon, tous les efforts n’avaient jamais mené qu’à la médiocrité, c’était ainsi, triste constat alors que la trappe s’était peut-être mal refermé tandis que les pas de la garde annonçaient leur départ. Un fin tracé de lumière perçait alors sur le sol, le mur, le plafond et un phénomène étrange. Une sorte de pluie qui rampait contre le mur… Une qui le remonte au lieu de le descendre. Le regard se dégageait vers le sol, lui totalement sec où s’inscrivait un mot, un seul, un nom… Le Mien au complet « Aojikawamanashi », le même qui se faisait barrer lentement en partant de son i dans un tracé droit parfait.

Peu importe.

La trappe était la seule obsession, plus assez fraiche pour réfléchir à ces choses-là. Combien même cette dernière soit si fine, peu importe, un espoir fou comme bien d’autres, trop faible même de force en frappant là-dessus pour l’ouvrir.

C’est inutile et stupide.

Elle disait vrai, mais il fallait tenter juste parce que… Parce qu’il ne restait plus que ça et le fin métal cédait, un air frais sur le fascié un peu plus de lumière et jamais de ma vie je n’avais su autant l’apprécié, tant que monter des larmes impossibles à calmer. C’était pitoyable à l’excès… Les heures, les jours passaient et allongée face à ce trou pour en profiter le temps qu’il durerait, à aucun moment je n’avais bougé…

-Tu vois ça !
-Quoi ?! La trappe a été forcée ! Regardez la porte bouge !
-C’est impossible, ça recommence ! J’avais bien dit qu’il fallait ensevelir cette cellule !
-Ca suffit arrêtez vos crétineries...

Aucun volontaire semblait alors se désigner, un silence quand visiblement le dernier à avoir parlé se retourner et d’un commun accord tous reprenaient la direction inverse abandonnant au sol le plateau d’un repas qui fit un fracas dans la pièce de l’autre côté des parois qui me gardaient. Mon bras s’étirait à travers la trappe, c’était la seule partie qui passait, mais rien à faire trop court, à peine la flaque doigt arrivait au bout de mes doigts….

Tu ne peux pas ouvrir cette porte, j’ai essayé tant de fois, par la force, la ruse et bien d’autres solutions encore... Tu n’existais même pas encore petite fille.

Un souffle chaud et froid à intervalle régulier balayait mon cou tandis que le murmure se faisait bien plus clair maintenant.

Pas avec ce corps en tout cas. Ici, pour toi, ils n’ont condamné que ce dernier. Le prix de l’ignorance les fera regretter. Ils ne viendront plus, tu vas mourir de faim ou autre, mais tu vas mourir.

La voix était la mienne au final, étrange découverte, incompréhensible à moins qu’elle ne soit que substitution…

Seule tu disparaîtras ou à jamais je te garderais ici avec moi à moins que… à moins que…

La voix s’était effacé à nouveau de longs jours durant… De longs jours où plus personne ne venait, où la faim et la soif tiraillaient….


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