Le Soleil venait à peine de se lever dans cette douce journée de printemps lorsque Kisen fut réveillé par son père. Cela n’arrivait presque jamais depuis qu’il était au Kazai, il n’avait même plus vraiment l’occasion de discuter avec lui. De plus, la position de Jonin de son père, ainsi que la place qu’il entretenait dans le clan lui prenait également beaucoup de temps. L’époque où les deux shinobis s’entrainaient entre père et fils leur semblait désormais bien lointaine.

- Kisen, Fukazawa a demandé à nous voir aujourd’hui, il doit avoir quelque chose à nous demander.

Fukazawa était un Bannin également, il s’agissait plus précisément du chef actuel du clan. Kisen ne le connaissait pas personnellement, mais il savait très bien que ce dernier s’intéressait de plus en plus à lui. Kisen incarnait un modèle d’intégration à Kumo auprès du clan. Il n’était pas le membre le plus fort, ni le plus influent, mais il avait réussi à devenir le bras droit du Kazai malgré qu’il n’était membre du village que depuis quelques années seulement.

- Très bien et je présume que tu m’as réveillé aussi tôt car le rendez-vous est matinal.

- Tu devrais le connaître depuis le temps, dès qu’il a envie de parler à quelqu’un, il n’arrive plus à attendre. Allons-y maintenant, plus nous arrivons tôt, plus il sera de bonne humeur.

Le père de Kisen avait entièrement raison, Fukazawa n’était pas connu pour sa patience. Il n’obligeait jamais les membres de son clan à rappliquer immédiatement lorsqu’il demandait leur présence, mais c’était entré dans les habitudes des membres de s’y rendre le plus vite possible.

Les deux Bannin quittèrent donc leur domicile pour se rendre à la demeure des Bannin où se trouvait les bureaux du clan. Ce n’était pas un grand bâtiment et sa position écartée du reste du village était très représentative de l’insertion du clan dans la vie de Kumo. Malgré les mois qui passaient les uns après les autres, le clan semblait toujours n’être arrivé que depuis quelques jours. Pourtant ce n’était pas la faute du village qui les avaient accueillis comme il se devait, mais les Bannin avaient beaucoup de mal à s’adapter à la culture Kumojin.

Ils se rendirent donc directement vers le bureau du chef du clan qui les attendaient. Le père de Kisen était quelqu’un de très calme et il connaissait personnellement Fukazawa, il n’avait donc aucune appréhension quant à la rencontre qui les attendait. Pour le jeune chuunin, l’affaire était différente, son clan prenait de plus en plus l’habitude de lui mettre la pression, lui rappelant constamment que sa carrière ninja influençait directement le clan et que chacun de ses actes avait des conséquences sur toute sa famille. Il le comprenait parfaitement et n’avait aucun problème avec cela, il en éprouvait même une certaine fierté. Mais lorsqu’il rencontrait un membre haut placé dans la hiérarchie clanique, il avait toujours l’impression de ne pas en faire assez.

Lorsque le père de Kisen ouvrit la porte, le duo tombèrent sur le chef de clan, assis sur sa chaise, l’air très sérieux. Le chuunin connaissait très bien cette expression faciale et elle n’annonçait jamais quelque chose de bien. Un événement avait dû se passer, Kisen était inquiet. Il se rassurait néanmoins en se disant qu’en cas de événement très grave, les personnes présentes dans le bâtiment ne garderaient pas leur calme comme c’était le cas.

- Kisen, Fujita, je vous salue et vous remercie d’être venu aussi vite. Je ne pouvais pas vous en parler dans le message que je vous ait envoyé car le sujet est assez sensible. J’ai besoin de vous deux, mais avant de vous en dire plus, j’ai besoin de savoir si vous pouvez vous libérer pour aujourd’hui.

L’inquiétude de Kisen le regagna d’un coup, il ne s’attendait pas à être embarqué comme cela dans une mission. Il fut interrompu dans ses pensées par son père qui semblait être inquiet. Pour comprendre l’étonnement du jeune homme, il faudrait connaître son père. Bannin Fujita était un homme qui avait passé toute sa vie à sacrifier son ambition en faveur du clan et de sa sécurité. Comme beaucoup des membres du clan, il s’agissait de sa plus grande priorité, mais chez lui, cela avait atteint un point différent et plus fort. Il avait réussi à faire totalement abstraction de ses désirs personnels pour protéger au mieux le clan et ses intérêts. Malgré cela, il restait tout le temps calme, même lorsqu’il combattait. Alors lorsque Kisen remarqua que son père était inquiet, il se rendit réellement compte qu’il se passait quelque chose de grave.

Kisen réfléchit alors rapidement au travail qui l’attendait au Kazai et décida que cela pouvait bien attendre le lendemain et qu’en cas de problèmes, les membres seraient parfaitement capable de s’en sortir sans lui.

- Si c’est pour le clan, j’ai tout le temps qu’il faut.

- Je te remercie pour ton implication Kisen, je sais que ton poste te prend beaucoup de temps. Il se tourna alors vers le père. J’en conclus que c’est la même chose pour toi.

Fujita acquiesça, comme son fils, il était pressé de savoir ce qu’il se passait.

- Bon, je vous explique la situation, qui doit rester secrète d’ailleurs. Cette nuit, j’ai reçu un message d’un membre du clan, Nasato, qui habite dans un petit village au bord de la côte. Nasato comme sa famille, n’est pas un shinobi. Il fait partie des rejets de mon prédécesseur, mais ce n’est pas le propos. Sa famille tient un petit commerce d’objets en métaux divers. Malheureusement, un groupuscule terroriste s’est développé près de la côte et ils ont assassiné sa fille après l’avoir menacé pour qu’il ferme boutique. Il s’en serait pris à lui uniquement à cause de son appartenance à notre clan. Vous comprenez donc pourquoi il est impératif que notre clan réagisse immédiatement et personnellement. La vie de l’une des nôtres doit être vengée, sa famille doit être protégée et l’honneur du clan doit être restauré.

Un sentiment de colère parcourut l’esprit de Kisen et de son père en entendant ces mots. Ils comprirent immédiatement que cette mission n’allait pas se passer selon le protocole habituel de Kumo. Pendant cette opération, Kisen et son père n’allaient plus être Kumojins, mais juste deux Bannin réclamant vengeance.

Aucun mot n’avait besoin d’être ajouté, Kisen enleva le bandeau qu’il portait sur le front et le déposa sur le bureau de Fukazawa, son père en fit de même. Ce n’était pas vraiment nécessaire, mais c’était surtout symbolique, comme un Tomahawk planté sur un poteau. Fukazawa montra alors un point sur une carte de Kaminari, indiquant ainsi la localisation du village où ils devaient se rendre.

Les deux Bannin sortirent alors du bureau, ils étaient déterminés. Deux géants de métal en colère allaient abattre le marteau de la vengeance sur ces terroristes.

Ce n’était pas la première fois que Kisen partait en mission pour le clan avec son père. Mais la fois précédente commençait à dater, à cette époque, il n’était même pas encore un shinobi et il avait dû subir une séance de torture pour sauver des membres de sa famille. Cette fois-ci, il était mieux préparé et même s’il n’y avait personne à sauver, si son clan lui demandait de faire quelque chose, alors il n’allait pas y réfléchir avant d’y aller. Son père était dans le même état d’esprit, la vengeance ne les intéressait pas vraiment, ce qui comptait réellement était la sécurité des Bannin quels qu’ils soient ainsi que l’honneur du clan et les deux étaient bafoués par cet assassinat. Cela ne pouvait rester impuni.

Le duo père fils se rendit donc immédiatement en direction du village où c’était déroulé l’incident. Les passants qu’ils croisèrent sur le trajet furent à peu près tous surpris de voir ainsi deux géants courir à une vitesse impressionnante d’un air déterminé. Et ils l’étaient, comme ils étaient partis, rien ne semblait pouvoir les arrêter. La première priorité était de retrouver Nasato, le père de la fille assassiné, puis de voir avec lui comment effectuer la mission.

Le trajet entre Kumo et la destination, qui était assez long, fut effectué par les deux shinobis en peu temps grâce à leur cadence et dans le plus grand des silences. La relation entre Kisen et son père était assez particulière et en même temps, très représentative du clan. Ils n’étaient pas très proches et ne parlaient pas souvent ensemble mais lorsqu’ils étaient ensemble, la communication n’était pas nécessaire, chacun sachant pertinemment ce que l’autre pensait de la situation. Malgré cela, le père de Kisen fut assez étonné de se rendre compte que son fils avait une véritable colère en lui à cause des évènements. En effet, Kisen bouillonnait de l’intérieur, l’idée que des terroristes aient tué l’une des leurs juste pour son appartenance au clan l’insupportait au plus haut point.

Lorsqu’ils arrivèrent à destination, ils se rendirent directement chez Nasato. Lorsqu’ils frappèrent à la porte, ce fut un homme dévasté par le chagrin qui la leur ouvrit.

- Nasato, nous venons de Kumo, je m’appelle Fujita, j’ai appris la nouvelle, je suis vraiment désolé pour votre perte.

- Elle était si gentille et innocente, ils l’ont abattu au milieu du village ne prenant même pas la peine de se cacher. Personne ici n’osera l’avouer, mais les terroristes ont la main mise sur tout le village et ses alentours. Ils ont installé leur quartier général dans l’auberge du village, comme ci cela leur appartenait. Le pire, c’est que personne ici ne réagit et quand des gens comme moi décident de résister avec mon commerce, ils s’en prennent à notre famille.

Kisen n’en pouvait plus de voir cet homme dans un état pareil, il s’approcha et posa sa main sur son épaule.

- Cela ne ramènera pas votre fille et j’en suis désolé, mais nous allons nous occuper de ce groupe.

- Je vous remercie, cela me touche de voir que le clan a autant changé avec les années, jamais je n’aurais imaginé dix ans auparavant que celui-ci m’aiderait moi. Par contre je dois vous prévenir, certains membres de leur groupe sont des shinobis, vous ne devriez pas les sous-estimer.

- Le clan sera vengé par le clan, le sang a coulé et il devra couler à nouveau. Nous n’échouerons pas.

Après ces paroles un peu solennels, le duo se mit en route vers l’auberge, où résidait donc les membres du groupe terroriste.

La mission en elle-même n’était pas très compliqué, enfin, sa difficulté ne dépendait que du niveau des terroristes, mais ceux-ci ne prenaient même pas la peine de se cacher. Ils allaient donc avoir une petite visite amicale de la part des Bannin. Alors qu’ils s’approchaient du bâtiment, Fujita enleva sa veste et son tee-shirt qu’il laissa sur le sol au milieu du village. Il faisait toujours cela avant de combattre, rien à voir avec une quelconque tentative d’intimidation, il faisait juste cela pour éviter que ses vêtements se déchirent, ce qui arrivait bien trop souvent lorsqu’un Bannin combattait. Kisen lui n’en avait rien à faire (#ThugLife).

Les villageois se rendirent vite compte que quelque chose se passait lorsqu’ils aperçurent les deux hommes se dirigeaient d’un pas déterminé en direction de l’auberge. Il ne fallut pas longtemps avant qu’une personne se trouvant à l’intérieur décida de sortir pour venir à leur encontre. Le duo marchait toujours vers l’auberge, ne se souciant de rien d’autre. L’individu qui venait de l’intérieur semblait s’inquiéter (et à juste titre) de la présence des deux hommes.

- Vous êtes qui vous ? Dégagez de ce village, vous n’êtes pas les bienvenus !

En guise de réponse, Kisen lança un shuriken chargé de chakra Kinton en direction du perturbateur. Le projectile suivit une belle ligne droite de la main du Bannin jusqu’au mur de l’auberge où il s’enfonça de plusieurs centimètres. Malheureusement pour l’homme qui venait de sortir, sa gorge se trouvait sur cette ligne et les muscles de son cou ne furent pas suffisant pour arrêter le kunaï. Un cri retentit parmi les villageois, sûrement un admirateur passionné du pacifisme. Lorsque le corps sans vie de l’homme tomba sur le sol, tout le monde put entendre le bruit horrifique de son sang qui jaillissait de manière saccadée du nouveau trou qu’il arborait fièrement à la place de son ancienne pomme d’Adam. Peu de temps après, un groupe d’homme sortirent du bâtiment. Ceux-ci furent plus intelligent que le premier en venant en groupe et armés.

- C’est eux qui ont fait ça ?! P**** ! Kogo est mort ! Vous allez nous le payer !

L’homme qui venait de courtoisement prendre la parole décida qu’il était tout à fait raisonnable de se mettre à courir dans la direction des Bannin, qui eux marchaient toujours vers le bâtiment. Kisen ne réagit pas cette fois-ci à la course de l’individu, il n’avait pas trente-six kunaï et faire partir des traces de sang n’étaient pas chose facile. Bon vous me direz qu’il était parfaitement capable de créer autant de Kunaï qu’il voulait et je vous répondrais que c’est moi qui raconte cette histoire ! Et puis, on ne dirait pas forcément comme ça, mais ça consomme du chakra de créer des armes, bon soit, une consommation d’une rang D quand tu es un rang B+, ça passe tranquille, mais à force, ça fait beaucoup !

Ce fut de toutes façons Fujita qui prit la peine d’accueillir chaleureusement le nouvel arrivant à la fête comme il le méritait. Bon après, l’accueil des arrivants dépend de la culture de chacun et l’homme en question ne s’attendait pas forcément à être accueilli par une vague d’aiguille de métal. Chacun ses goûts, mais c’est vrai que dans ce cas-là, on peut dire qu’il s’agit d’une incompréhension de la part de chacun. Je ne dirais pas forcément que Fujita fut le plus chanceux des deux, mais au moins, il ne ressemblait pas à une passoire contrairement à l’autre.

- Mais ce sont des ninjas ! Appelez-moi les renforts merde !

Le groupe de pseudo-terroriste qui occupait l’auberge entrait en ébullition. Ils n’avaient pas prévu qu’il y aurait deux personnes de plus à leur fête et cela les embêtait beaucoup car il n’y avait plus de place pour dormir. Pourtant Fujita et Kisen faisait des efforts pour s’intégrer au groupe, ils avaient même réussi à faire annuler deux personnes pour prendre leur place. Malgré tout cela, ils restaient incompris de la part du groupe, et l’un des hommes venus voir le spectacle fit venir les videurs de l’auberge. On aurait très bien pu éviter cela avec une discussion tranquille autour d’une tisane et pourquoi pas d’une cigarette à la plante, mais les Bannin n’aimaient pas vraiment discuter en mission. Malheureusement, ils étaient en mission et ce malgré tout le plaisir qu’ils éprouvaient à faire cela. Alors oui, ça créait indubitablement des tensions entre les résidents et les deux nouveaux mais pouvons nous vraiment leur en vouloir ? Je ne crois pas !

Malgré l’expertise et la qualité indéniable d’analyse dont avait fait preuve l’individu en remarquant les petits détails qui laissaient penser que le duo étaient des ninjas, il persista à vouloir aller à leur rencontre. Et le saviez vous ? Lorsqu’un criminel en état d’excitation rencontre un shinobi en état de colère, il se passe une réaction chimique assez particulière. Par plusieurs procédés différents possibles (voire plusieurs à la fois), le sang du criminel cherche irrémédiablement à sortir du corps de ce dit criminel. Dans le cas ici présent, nous avons affaire à un individu pressé qui se mit à courir en direction de Kisen. Ce dernier, n’étant pas habitué à ce genre d’activité sociale, ne pouvait pas comprendre l’objectif du criminel, alors il paniqua. D’un mouvement sec de l’avant-bras, alors recouvert de métal, il voulut tapoter la joue de celui qui arrivait sur lui. Malheureusement, lorsque l’on fait plus de deux mètres, que l’on joue avec le métal et que l’on est sous l’emprise de la colère, il devient difficile de maitriser sa force. Autant qu’il était devenu difficile de reconnaitre l’individu avec son nouveau visage.

Ce fut précisément à se moment-là que les videurs arrivèrent. Le problème avec les videurs c’est qu’ils voient le mal partout, c’est le métier mais quand même, on peut bien s’amuser sans faire forcément des conneries. Bon évidement, face à Kisen et son père, ils paraissaient un peu petits et chétifs, mais c’était également le cas de 98% de la population. L’un des videurs, qui devait apprécier les barbecues, les feux de camps ou les incendies criminels, envoya sur le duo une grande boule de feu. Ce fut magnifique, un véritable cracheur de feu, presque aussi impressionnant qu’un dragon et sans aucun artifice. Un beau travail sans aucun doute, suffisant sûrement pas mais beau.

Ce fut néanmoins l’élément qui obligea Kisen et son père à dévier de leur trajectoire de marche et par conséquent qui enclencha l’accélération du rythme des évènements. Les deux Bannin sautèrent chacun sur le côté pour éviter de griller avec les corps qui gisaient au sol. Une douce odeur de cendre et d’humain cuit se mit alors à flotter dans l’air pour enjoliver la scène qui se déroulait dans ce village.

Kisen regarda alors son père dans les yeux, d’un mouvement de tête, ils se synchronisèrent, comme deux danseurs prêt à se livrer à une magnifique prestation. Kisen se propulsa alors sur le cracheur de feu à une vitesse phénoménale. Ce dernier fut assez surpris de le voir arriver aussi vite prêt de lui, mais cette surprise ne fut pas aussi grande que celle qu’il eut lorsqu’il fut projeté par Kisen vers Fujita et que ce dernier lui explosa le crâne sur le sol avec un énorme marteau en métal. Un doux bruit de craquement d’os qui vint s’ajouter au plaisir des sens avec l’odeur du barbecue et la vision magnifique du sang qui colorait gaiement le sol terne du village. Mais Kisen se retrouvait juste à l’entrée du bâtiment juste à côté des autres videurs. La suite risquait d’être excitante !!

On peut plaisanter, mais il faut bien avouer que Kisen n’était pas dans la situation la plus sécurisante qui soit, il était juste à côté de deux shinobis ennemis et son père était à plusieurs mètres de distance. Il avait tout de même un bon avantage, il avait réussi à surprendre les videurs en s’invitant rapidement dans leur zone de confort personnelle. Ce n’était pas très poli, mais je pense qu’on ne peut pas vraiment lui en tenir rigueur. Il profita de son avantage pour frapper le sol avec son poing droit. Et du chakra évidement, sinon, il se péterait juste les phalanges comme un abruti. Son coup de poing provoqua un léger tremblement de terre qui déstabilisa les deux videurs.

Il recula alors de deux mètres en sautant en arrière, profitant à nouveau de l’effet de surprise, celui du tremblement pas celui de la charge, faut suivre un peu mieux que ça, pour projeter une dizaine de balles de métal en direction des deux hommes qui reçurent les projectiles de plein fouet. L’un des deux étaient beaucoup plus exposé que l’autre à la technique et n’eut pas la chance de son ami de survivre à l’attaque, darwinisme quand tu nous tiens…

Le deuxième ne reçut que deux balles dans le bras et décida par conséquent de foncer sur Kisen pour lui prouver sa gratitude éternelle. Malheureusement pour cet amour impossible, le père de Kisen voulait s’opposer à cette union et lança sur son prétendant le marteau de toute à l’heure, qui était donc recouvert de sang et par endroit de petit morceau d’os. Ce n’était pas le marteau d’un dieu nordique à la chevelure douteuse et donc même un civil pouvait le porter ou le lancer, mais rattraper un objet lancé par Fujita relevait de l’impossible. Non mais sérieusement, il aurait été vraiment doué dans une ligue de baseball professionnelle ! En même temps, il en avait fait sa spécialité, il était le lanceur le plus précis du clan Bannin, capable de toucher un oeil à plus de cent mètres avec une aiguille et du chakra ! Bon j’exagère peut-être, mais c’est ce qu’on m’a dit, moi je ne l’ai jamais vu. En tout cas, le résultat fut assez drôle, le ninja, qui avait commencé à chargeait Kisen, reçut le projectile au niveau du torse. L’absence de pointe empêcha le projectile de traverser le corps de la cible, au lieu de cela, il se contenta de le faire décoller puis s’écraser moins d’un mètre plus loin contre le mur du bâtiment.

Les forces ennemies ne valaient clairement pas les moyens employés par le clan pour les anéantir. C’était clairement une honte de leur part de ne pas être capable d’accueillir des invités de marque avec plus de classe. Le respect avait clairement disparu !

Kisen n’éprouvait aucun plaisir à massacrer des individus sans défense comme cela, mais il reconnaissait que cela le défoulait bien. Et puis s’il pouvait rendre service au pays et au clan en écrasant des crânes, cela ne le dérangeait pas. Il avait déjà tué de nombreuses fois et cela ne le dérangeait plus, surtout depuis que son Kage l’avait félicité après qu’il ait tué un déserteur lors d’une opération.

Bon, au bout de plusieurs cadavres, le duo père fils, venait enfin d’atteindre les portes de l’auberge. Cela se voyait bien qu’il n’y avait aucune autre sortie dans cette auberge, déjà que la plupart des fenêtres avaient été barricadées. Il pouvait donc entrer à l’intérieur, vérifier s’ils ont été invités, puis faire ce que l’on appelle bien joliment une petite purge.

Kisen fut le premier à entrer dans le bâtiment, suivi de près par son père. Un groupe de criminels armés les attendait, mais après un rapide coup d’oeil, Kisen se rendit compte qu’aucun d’entre eux n’était un shinobi et que les seuls qui composaient ce groupe avaient leur cadavre de déposé devant l’entrée. Les combats s’étaient donc terminés aussi rapidement qu’ils avaient commencé. Enfin, ce n’était pas le moment de déposer les armes non plus, cela voulait juste dire qu’ils passaient du mode combat au mode génocide. Beaucoup plus sanglant, rapide, efficace, mais beaucoup moins amusant. Kisen fit signe à son père qu’il s’occupait du groupe présent au rez de chaussée. Fujita partit donc en direction des escaliers pour inspecter les étages supérieurs. En attendant d’en savoir plus, le chuunin devait tout d’abord s’occuper d’exterminer les parasites qui se dressaient devant lui.

Kisen utilisa donc sa maitrise du Kinton pour former un katana. Cela suffit à impressionner la plupart des individus qui se trouvaient dans la pièce, encore une preuve de leur insignifiance. Il concentra alors son chakra dans sa lame pour augmenter sa résistance mais surtout pour augmenter son tranchant. Sa technique de renforcement métallique n’était pas très puissante et elle ne renversait jamais le cours d’un combat, mais lorsqu’il l’utilisa pour découpait du civil, il avait l’impression de découper du poisson. Il n’avait pas besoin de forcer, sa lame traversait la peau, les muscles, les os, les organes sans aucune difficulté. Mais le plus drôle ne fut pas la facilité qu’il avait à découper des adversaires impuissants, mais plutôt la rapidité dont il fit preuve pour exécuter toutes les personnes présentes.

Kisen s’en voulait un peu, il savait qu’il n’avait pas fait le bon choix. Il savait désormais que son père avait eu une bonne idée de se déshabiller avant de combattre, ses vêtements étaient désormais plein de sang et il savait que cela n’allait jamais partir au lavage. Il s’était laissé prendre au jeu au lieu de faire les choses proprement et il avait gâché des fringues presque neuves. Il se rassura ensuite en se disant que le clan allait bien au moins financer des nouvelles fringues de marques pour son bourreau préféré.

Comme il en avait terminé avec son étage, il décida de se rendre à celui d’au dessus pour voir où son père en étant de son côté. Mais alors qu’il s’approchait des escaliers, il entendit un bruit de bris de vitre puis le bruit d’un corps qui s’écrasa sur le sol à l’extérieur. Il sortit alors du bâtiment pour voir ce qu’il en était. Il tomba alors face à un homme qui paraissait fortement être un shinobi et d’un niveau supérieur à ceux qu’il avait battu. Puis il vit son père sautait par la fenêtre brisée pour atterrir à côté de lui.

- Fait attention Kisen, il n’est vraiment pas mauvais celui-là.

Pour que son père lui conseilla de faire attention, le shinobi devait vraiment avoir un bon niveau. Mais il y avait quelque chose contre lequel il ne pouvait pas rivaliser. Déjà, les Bannin avaient l’avantage numérique, de plus, au bout d’un nombre incroyable d’entraînements réalisés ensemble, ils savaient parfaitement comment combattre avec l’autre, et contre aussi, mais ça n’avait pas vraiment d’importance à ce moment là. Le père et son fils se mirent alors en position, alors que leur adversaire semblait prendre la situation bien trop au sérieux.

Kisen et son père faisaient donc face à un nouvel adversaire, plus fort que les précédents. Malgré cela, les Bannin restaient confiants, ils savaient très bien qu’ils pouvaient gagner s’ils combattaient ensemble. D’ailleurs le jeune chuunin ne se fiait qu’à la déclaration de son père pour juger du niveau de l’ennemi, mais rien ne semblait indiquer qu’il était plus fort que lui. Il se contenta donc de charger comme à son habitude l’adversaire pour attaquer. Il concentra donc son chakra dans ses pieds avant de se propulser. Mais l’ennemi était attentif et réactif, alors que le Bannin arrivait à grande vitesse sur lui, il arriva à esquiver le coup qui l’attendait et à projeter le jeune homme d’un coup de pied rotatif. Pendant ce temps-là, Fujita utilisa une technique Kinton lui permettant d’envoyer une vingtaine de projectiles métalliques à une vitesse impressionnante.

L’adversaire utilisa alors une technique fuuton pour balayer avec son souffle les projectiles. Kisen profita alors de ce moment pour réitérer son attaque. Mais alors qu’il s’approchait à nouveau dangereusement de l’ennemi, celui-ci utilisa sa technique fuuton pour le repousser dans son élan. Le jeune Bannin ne pouvait au moins plus dire qu’il n’avait pas d’adversaire de qualité. Il devait donc dépenser réellement son chakra lors de ce combat, il se prépara donc à utiliser une technique de haut rang pour atteindre sérieusement la cible. Mais alors qu’il concentrait son chakra, Fujita décida d’en finir avec le combat avec sa terrible technique de la baliste métallique, qui projetait un projectile énorme à une vitesse qui empêchait toute tentative d’esquive.

L’adversaire eut néanmoins le temps de dresser un mur de doton entre lui et le projectile pour s’en protéger. Malheureusement pour lui, cela ne suffit pas pour retenir le carreaux de métal qui traversa le mur puis son créateur. Kisen n’eut même pas besoin de vérifier, il savait que l’homme était mort dès que son père eut lancé sa technique. Ce dernier s’approcha alors de Kisen pour lui dire quelques mots.

- Kisen, tu vas pouvoir rentrer, je vais m’occuper personnellement des rescapés, d’expliquer à la population la raison de ce massacre même s’ils la connaissent surement déjà. Tu n’as qu’à retourner voir Nasato pour lui dire que tout est fini et après rentre au village, j’ai pas mal de chose à faire ici.

- Très bien !

Kisen se rendit donc directement en direction de la maison de Nasato, où se dernier l’attendait à l’extérieur, se doutant bien que l’opération se passerait bien.

- Je peux voir à la quantité de sang sur tes vêtements que tu finis le travail.

- Effectivement, nous avons réglé le problème. Encore une fois, je suis désolé pour votre fille, puisse t’elle trouver la paix maintenant.

Kisen partit ensuite en direction du village. Il se dépêchait un peu, il espérait être rentré avant la fin de la journée pour rattraper le retard accumulé au travail. Il passa tout d’abords par le bureau de Fukazawa où il récupéra son bandeau et où il fit un petit rapport de mission. Son chef de clan était content de voir qu’il pouvait confier des missions à un père et son fils sans que cela ne pose aucun problème. Kisen était ravi d’en avoir fini…