N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 Homonculus Chronicles - Nightmare

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Nukenin
Seiei Kira
Seiei Kira
Informations
Grade : Nukenin de rang S
Messages : 1109
Rang : S

Homonculus Chronicles - Nightmare Empty
Message(#) Sujet: Homonculus Chronicles - Nightmare Homonculus Chronicles - Nightmare EmptySam 8 Nov 2014 - 3:07

Nightmare
Yuki no Kuni
Année -7


En ce monde, seuls les hommes les plus puissants survivent. Les faibles sont éliminés. Voilà pourquoi, si nous prônons cette philosophie, que l’ère humaine doit évoluer. L’humanité est faible, il est donc nécessaire d’entamer une évolution hâtive : une nouvelle aube. Et vous êtes cette nouvelle génération d’humains. Vous représentez notre vision du futur.

Vous qui avez été créé dans l’unique but de combattre. Vous qui deviendrez des guerriers invincibles. Vous qui guiderez l’humanité sur une voie divine. Ne perdez pas cet objectif de vue, car peu importe ce que vous subirez ici, tout est pour le meilleur.

Le meilleur des Hommes.

***

Un homme d’une quarantaine d’années en veston d’un blanc immaculé parcourait les innombrables couloirs de l’institution. Il ne regardait guère où il posait le pas, ses prunelles de charbon fixé sur un rapport qu’il tenait fermement dans sa senestre. Son dur regard glissait lentement sur chaque mot imprimé sur les feuilles : « Vingt-quatre morts. » L’expérience a été un échec. Tous les sujets ont succombés à l’augmentation. Tous sauf un. Car oui, l’un des enfants ayant subi l’opération pour augmenter la résistance osseuse de leur squelette a miraculeusement survécu. Le scientifique en chef du programme, répondant au nom de Kayaba, était plutôt concerné par cet unique bambin. Le sujet porte la matricule #115 et a réussi à sortir vivant d’une expérimentation qui n’avait aucune chance de réussite. Oui, l’intervention chirurgicale ne pouvait être un succès. Elle a été employée uniquement pour permettre à Kayaba de rééquilibrer ses calculs. Un sacrifice nécessaire pour l’avenir de l’humanité, comme il le dit souvent pour justifier ses actions. À croire que cela est son nindô.

Pourtant, l’un d’eux s’en était sorti. Bien sûr, il est présentement dans un état critique et est désormais dans un coma qui durera quelques jours, mais son réveil est imminent. L’attention de l’instigateur du projet se porta sur le prénom de l’enfant de quatre ans ayant survécu à l’impossible : Setsuna. Il y a, au sein de cette institution, des centaines d’enfants en cage. Ils ont tous été conçu au stade embryonnaire pour devenir des soldats parfaits. Ce ne sont pas de véritables êtres humains, mais bien des Homoncules : des vies sans valeur que l’on peut usé tel on le souhaite, selon le point de vue de l’homme. Suivant cette opinion, certes, il ne se souvient d’aucun nom de code imposé aux gosses – à noter que c’est lui qui les a baptisés. Cependant, celui-ci est une exception. Setsuna est un sujet unique, d’une part pour son physique singulier, d’une autre pour son comportement très agressif. Un sourire à demi forcé se dessina sur le visage ridé de l’homme. Tout cela était intéressant et amusant pour lui.

Il arriva à destination : la chambre du patient. Ou plutôt, une cellule crasseuse servant à accueillir les blessés si besoin. Quelques infirmières appliquaient des soins basiques sur le corps végétatif reposant sur une énorme plaque de métal. Au pied du chevet, l’un de ses collègues observait le survivant, prit d’une profonde réflexion. Bien qu’il devait penser à quelque chose de très utile, comme une nouvelle formule ou une nouvelle méthode pour appliquer les augmentations. Cela peinait Kayaba de sortir son homologue de cette réflexion, bien que l’heure était à tout autre chose. Il lui donna une tape amicale sur le bras pour qu’il focalise son attention sur lui et ses propos.

  • Je suis surpris. Je n’aurais jamais cru que l’un d’eux puisse survivre à cette opération.


  • Moi non plus, Kayaba-Sensei. À vrai dire, personne ne peut endurer une telle expérience. Le but était qu’ils meurent tous pour que nous nous procurions les données nécessaires pour poursuivre notre dessein. Ne vous inquiétez pas, nous avons déjà amplement ce dont nous avions besoin. Néanmoins, ce résultat n’était point dans mes prévisions.


  • Je vois. Dîtes-moi ce que cette chimère a de spécial ? Qu’est-ce qui le différencie des autres ? Ou bien est-ce simplement un terrible coup de chance ?


Le quidam replaça ses lunettes et commença à se gratter la barbe, cherchant une réponse aux interrogations de son supérieur. Ou plutôt, il cherchait les mots à employer pour lui faire part de l’information, car il connaissait déjà la réponse. Ses yeux tombèrent lourdement sur le corps inactif du garçon à la chevelure argentée avant de les reporter sur Kayaba.

  • La volonté de vivre.


L’un des sourcils du mentor s’arqua à l’entente de cette réponse. Il croyait tout d’abord que son camarade blaguait, mais ce dernier affichait un sérieux implacable. Avait-il développé un sens de sentimentalisme à l’égard de ces Homoncules ? Non plus, il était toujours resté fidèle à son devoir. L’interlocuteur comprit le mutisme de son supérieur et s’empressa d’y apporter des explications.

  • Le sujet #115 s’est lié d’amitié avec le sujet #91. Ou plutôt, ils ont développés un lien fraternel entre eux deux. Depuis, le sujet #115 s’est montré très protecteur et soucieux de l’état de la fillette.


  • … Ils sont capables d’éprouver des émotions et sentiments envers autrui ? Je croyais les avoir conçu justement pour qu’ils ne puissent posséder ces capacités inutiles.


Une question d’apparence stupide, qui a sa place cependant. Ces bambins, esclaves depuis leur création, n’ont jamais exprimé autre chose que du néant. Ils sont complètement amorphes et obéissent aux moindres directives, même s’il s’agit de tuer l’un des leurs. Ils n’ont jamais fait preuve de sentiments envers eux-mêmes ou les humains. À cette interrogation, son homologue répondit par un simple signe de tête affirmatif.

  • Devrions-nous procéder par un lavage de cerveau ? Nous pourrions quémander les services d’un Yamanaka puis l’assassiner aussitôt la tâche accomplie.


  • Non. C’est un cas inexpliqué que je n’ai su anticipé. Cela mérite d’être examiné. Mettez les deux sujets dans la même cellule, que leurs activités quotidiennes soient partagées ensemble. Je vais les étudier dans mon temps libre.


  • Parfait. Que faisons-nous des augmentations restantes ?


Kayaba esquissa un sourire amer. S’il pouvait se sortir vivant d’une opération initialement désignée pour tuer à coup sûr, alors il avait devant lui le sujet parfait pour créer le guerrier de rêve. Une véritable machine de guerre.

  • Poursuivons-les. Dès son réveil, mettez-le à rude épreuve. Nous l’entraînerons pour qu’il devienne un adepte du combat au corps à corps. Que les contremaîtres lui enseignent uniquement l’art du Taijutsu, Kenjutsu et Bukijutsu. Il est également temps pour lui d’apprendre à manier son chakra sous forme d’affinité et s’en servir dans ce domaine. Plus tard, nous lui imposerons la régénération accélérée des tissus musculaires et des fibres osseux et nous lui transmettrons les drogues qui accentueront ses cinq sens. Il deviendra le combattant parfait au combat rapproché. Il subira ensuite une panoplie de tests psychologiques et nous améliorons son temps de réaction.


  • À vos ordres.


L’instigateur accorda toutefois un dernier regard au petit garçon dans le coma. Cet enfant venait de gagner un privilège dans cet enfer : il avait gagné l’intérêt du scientifique.


Dernière édition par Yuuki Setsuna le Lun 27 Juil 2015 - 14:48, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nukenin
Seiei Kira
Seiei Kira
Informations
Grade : Nukenin de rang S
Messages : 1109
Rang : S

Homonculus Chronicles - Nightmare Empty
Message(#) Sujet: Re: Homonculus Chronicles - Nightmare Homonculus Chronicles - Nightmare EmptyLun 15 Déc 2014 - 18:07

Nightmare
Yuki no Kuni
Année -7 : 2 mois avant l'opération

  • Hey… Tu as de beaux yeux !


L’enfant à la chevelure argentée leva sa tête qui reposait entre ses jambes. Lui qui était inconfortablement recroquevillé dans le recoin d’une vaste salle froide, dans la solitude, à l’abri des regards. En fait, les dizaines de bambins présents dans l’énorme pièce ressemblant plutôt à une gigantesque cellule de prison étaient tous silencieux. Un calme de mort planait parmi ces êtres artificiels. Une lourde quiétude synonyme d’agonie qui fut interrompu par le simple chuchotement d’une fillette. Le garçon posa son regard unique sur l’individu en face de lui. Il s’agissait tout simplement d’une petite fille du même âge que lui – d’un autre côté, tous les enfants dans ce complexe dédié à la science sont né le même jour. Elle possède une longue chevelure de couleur noisette et son fin minois détient ces fameuses prunelles vermillon que toutes ces chimères possèdent. Tous à l’exception du garçon. Il est le seul parmi ceux que l’on nomme les Homoncules à avoir des yeux de différente couleur. En voyant la fillette se situant devant lui, se penchant par curiosité pour se rapprocher de son visage, le jeunot ne put réagir autrement qu’en s’acculant au maximum sur le mur qu’il utilisait comme dossier.

  • … Je les hais.


  • Pourquoi ? J’aime l’alliance entre le rouge et le bleu. C’est joli !


  • Ils attirent inutilement l’attention… De plus, ils me passent toujours le commentaire comme quoi ceci est le résultat d’une « erreur génétique ».


En réalité, ces mots ne font pas vraiment de sens aux tympans de l’enfant. Après tout, ces produits de l’eugénisme ne sont âgés que de trois ans. Bien que leur compréhension que leur cortex soit plus développés qu’un gamin normal, leur stade développemental et leurs connaissances ne sont pas encore poussés au point de comprendre ce type de logique.

La jeune fille pencha exagérément la tête sur le côté en guise d’interrogation. Elle non plus ne semblait pas saisir le sens de ces mots. Une envie de partager son savoir poussa le chérubin à parler, mais fut interrompu lorsque son attention se porta vers les bambins les plus proches des protagonistes. Ceux-ci avaient tous portés leurs iris écarlates sur le duo perturbant cet océan de mutisme, maître en ces lieux. Les chuchotements avaient attisé la curiosité de plusieurs de leurs semblables. Intimidé par cette inhabituelle focalisation sur sa personne, le garçon se recroquevilla davantage sur lui-même. Ces innombrables paires d’yeux rouges qui l’observent, il ne peut les confronter…

Amusée par cette réaction, la fillette ne put s’empêcher de poser sa main sur le cuir chevelu d’argent du garçon et le cajola. Surpris par ce geste d’affection soudain à son égard, les muscles du garçon se raidirent dans l’immédiat. Dans le cas où un individu posait la main sur lui, c’était pour le brusquer ou le frapper. C’est la première fois que quelqu’un effectue ce type d’approche sur lui. Peu à peu, il décontracta son corps et se laissa faire. Ce sentiment était loin d’être désagréable. Après un moment, la petite fille brisa le contact au grand désarroi de l’autre bambin, qui reposa ses perles hétérochromes sur son interlocutrice.

  • C’est quoi ton nom ?


  • … Sujet #115.


À cette réponse, elle frappa son homologue sur la caboche. La victime lâcha un petit gémissement de douleur et des larmes apparurent sur ses paupières. Il lança un regard désespéré et interrogateur à celle qui venait de l’agresser.

  • Pas ta matricule. Le prénom qu’ils t’ont donné à ta naissance !


Ce dont parlait la fillette n’est pas un prénom à proprement parlé, mais bien un nom de code. Les noms sont cédés par sentimentalisme, des parents au rejeton. Cela n’a pas sa place dans une institution comme celle-ci. Néanmoins, la jeune fille semble avoir accordé une importance à ce symbole. Une étincelle naquit dans les prunelles de braise et de glace du garçon pour la première fois depuis le début de son existence. Devant lui devint ce qui allait devenir de plus précieux pour lui.

  • Setsuna… Mon nom de… prénom… est Setsuna.


Un grand sourire de la part de l’enfant à la soyeuse chevelure châtaigne, démontrant sa dentition parfaite, mais avant tout, sa joie.

  • Enchanté, Setsuna. Je me nomme Asuna ! Soyons amis !


  • Matricule #90 à #130, veuillez procéder à la prochaine salle pour l’examen d’aptitude !!


Les présentations furent très brèves, coupées par l’aboiement d’un contremaître à travers un microphone ordonnant les sujets choisis pour entamer un exercice dans le but d’évaluer les compétences basiques des jeunes Homoncules pour adapter les augmentations selon les résultats - certes, seuls les hauts placés de ce programme le savent puisqu'ils ont eux-mêmes créés l'examen. Il ne faut pas être très intelligent pour comprendre que l’échec d’un tel examen signifie la mort, tout simplement. Ceux ne répondant pas aux exigences de leurs créateurs seront jugés comme inutiles pour la suite du projet. Un tel test provoquait des sueurs froides le long de l’échine dorsale de Setsuna. Allait-il réussir ? Ou bien allait-il subir une mort insignifiante ? Rien de mieux pour convenir à une existence n’ayant pour but de combattre et de tuer.

  • Allez, viens ! Tâche de survivre, il y a tant que je veux te dire !


Asuna se releva en tirant sur les manches des loques du garçon. Son sourire angélique provoqua un sentiment inconnu dans son cœur. Il se laissa traîner par la jeune fille sans rien dire, mais son faciès affichait une expression ahurie.

Son sourire est la preuve que, même dans les ténèbres les plus sombres, une lueur d’espoir scintille toujours.


Dernière édition par Yuuki Setsuna le Jeu 2 Juil 2015 - 15:19, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nukenin
Seiei Kira
Seiei Kira
Informations
Grade : Nukenin de rang S
Messages : 1109
Rang : S

Homonculus Chronicles - Nightmare Empty
Message(#) Sujet: Re: Homonculus Chronicles - Nightmare Homonculus Chronicles - Nightmare EmptyMer 25 Mar 2015 - 6:31

Nightmare
Yuki no Kuni
Année -6

  • Comment avance l’endoctrinement ?


Adossé sur le mur au fond de la pièce, Kayaba feuilletait brièvement les derniers rapports hebdomadaires sur la condition de chacun des sujets. Auparavant, cette tâche serait trop consommatrice en temps pour une seule journée puisque le nombre de sujets excédaient légèrement le millier. Néanmoins, depuis la dernière année, la difficulté des épreuves et d’interventions chirurgicales pour imposer les augmentations sur les corps des Homonculus ont connues une hausse drastique. L’instigateur du projet exigeait des résultats efficaces le plus rapidement possible, la précédente méthode d’entraînement n’était pas assez productive selon ses souhaits. En outre, cette transition allait servir comme moyen de sélection pour n’avoir que les échantillons de qualité, ceux qui vont devenir les véritables guides de l’humanité. Il n’y a nul besoin de sujets défectueux. Résultat : le nombre d’Homonculus opérationnel est passé de mille à un peu moins de deux cents actifs. Une terrible chute draconienne. Au-dessus de huit-cent morts en l’espace d’une seule et unique année. Un point avantageux dans ce brusque changement : il est désormais plus facile d’encadrer le peu d’Homonculus restant.

Les décès au cours des augmentations sont les plus fréquentes, le petit corps de ces êtres artificiels ne pouvant endurer tous ces corps étrangers malgré qu’ils aient été créés dans ce but. Ce ne sont pas tous les Homonculus qui sont résistants. Un vulgaire défaut de fabrication comme le dirait si bien leurs créateurs. D’autres pendant les pénibles tests à surmonter obligatoirement, sinon c’est la sentence pénale pour avoir échoué. Une façon comme une autre pour motiver les bambins. Néanmoins, il s’agit d’un cas rarissime, car souvent, les enfants mourraient sous les coups lors du cruel entraînement. Ou encore, les « faibles d’esprit » trouvaient le moyen de mettre un terme à leur courte vie avec le peu de moyens à leur disposition. Un suicide de masse à l’âge de quatre ans… Un phénomène psychologique remarquable. Il les avait justement conçus dans le but qu’ils ne puissent ressentir de sentiments, mais il semble être le cas contraire. Ce n’était pas dans ses plans initiaux et encore moins dans sa définition du parfait soldat. Pourtant, il y a toujours moyen de faire usage de cette caractéristique humaine pour obtenir de résultats surprenants. Comme le lien fraternel qu’ont développé les matricules 91 et 115.

Un assistant se retourna, maigre rictus sur les lèvres et d’énormes cernes sous les paupières inférieures. Il croisa les jambes et s’adossa à son tour sur sa chaise.

  • Très bien. À présent, ils sont capables de se différencier d’un être humain, qu’ils appartiennent à une caste différente – et inférieure, mais destinée pour devenir les instituteurs du Nouvel Ordre. Ils ne considèrent pas leur vie comme importante, mais plutôt comme un atout pour accomplir à bien la mission. Ne parlons pas de celle des autres : ils pourront donner la mort à qui que ce soit sans même sourciller, femme ou enfant. Déjà à ce jeune âge, je les trouve personnellement plus compétents que la majorité des soldats que j’ai croisé dans mon existence.


Kayaba confirma d’un léger signe de tête. Effectivement, ces créations ne sont pas un produit de pacotille ! Ils sont le résultat d’années de recherche. Ils ont été perfectionnés au summum de ses connaissances. Aujourd’hui, il peut enfin se conforter en disant que le plus dur est derrière. Les gamins savent désormais se battre et sont littéralement des machines à tuer. Il ne pouvait qu’être fier de ce qu’il a accompli. La moralité dans cette histoire ? Il n’y a pas de moral dans ce bas monde, uniquement de la stratégie.

  • Dîtes-moi, mon fidèle ami. Lequel de ces êtres croyez-vous être le plus fiable ?


Cette soudaine interrogation fit arquer un sourcil au jeune homme alors que le brun alluma une cigarette. Cela fait un bon moment que cette question lui trottine la tête. Laquelle de ses créations domine le reste ? Pas uniquement en terme de force brute, mais également en intelligence, astuce, temps de réflexion, efficacité au combat ainsi que d’autres facteurs essentiels. L’assistant resta un moment sous un mutisme avant de partager son avis.

  • Difficile à dire. Le sujet 86 est certainement le plus remarquable d’entre eux. Bien que les autres peuvent tuer sans avoir ni chaud ni froid, lui a développé la capacité à prendre plaisir à ôter la vie aux Shinobis que l’on capturait pour les tests de bataille royale. Pour cette raison, Yuu est celui que je considère le plus « dangereux ». D’un autre côté, le sujet 607 a un caractère enfantin… et explosif. Noshoo, tant qu’à lui, prend une vilaine joie à tout éclater ce qu’il trouve devant lui. Avec la force de ses techniques, il est certainement le plus « puissant ». Puis, il y a le sujet 288, qui est très douée pour manipuler son entourage et utilise des techniques de ruse drôlement fonctionnelles. Misaki est certainement la plus « fourbe » des Homonculus et deviendra assurément une excellente Shinobi de l’ombre. Un assassin.


Ainsi fini son homologue. Toutefois, il était curieux de connaître l’opinion de son supérieur. Face à cette interrogation silencieuse, il pigea un dossier de la multitude de feuilles qu’il tenait dans sa main et la donna à collègue. Ce dernier feuilleta uniquement le nom de code du sujet.

  • Matricule #115 ? Setsuna ?


Il aspira une bouffée de nicotine avant d’expliquer sa position face à ce choix qui, semble-t-il, étonne l’assistant.

  • Setsuna possède une mémoire photographique extraordinaire. Son esprit est capable de faire de nombreux liens entre les éléments pour arriver à une conclusion décente, même s’il possède moins de la moitié de ce dont il a besoin. Son instinct est affiné. Il est le plus « intelligent ». C’est lui qui mettra sur papier les stratagèmes les plus efficaces pour le terrain… De plus, il a une grande volonté de vivre, un point commun qu’il partage avec sa « sœur », Asuna. Il a survécu plusieurs fois à l’impossible. Nous l’avons testé, il a continué à nous prouver que rien ne peut l’arrêter. Tant qu’il a une raison de vivre, il combattra et surmontera les obstacles les plus imposants.


C’est donc ça. Voilà pourquoi il a refusé d’effacer la mémoire de ces deux enfants. Il voulait voir à quel point ces Homonculus développant un lien affectif allaient progresser. Tant qu’Asuna est en vie, le jeune garçon n’est rien d’autre qu’un pantin. Il fera tout et n’importe quoi pour le bien-être de la fillette. Cela mis à part, il est vrai qu’en matière grise, peu peuvent espérer égaler l’Homonculus au regard hétérochromique. Il est un atout considérable pour le futur. Akihiko aspira une nouvelle bouffée de sa cigarette et l’expira lentement en fixant éperdument le profil de son choix favori.

  • Setsuna est destiné à accomplir de grandes choses.


Dernière édition par Yuuki Setsuna le Jeu 2 Juil 2015 - 15:17, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nukenin
Seiei Kira
Seiei Kira
Informations
Grade : Nukenin de rang S
Messages : 1109
Rang : S

Homonculus Chronicles - Nightmare Empty
Message(#) Sujet: Re: Homonculus Chronicles - Nightmare Homonculus Chronicles - Nightmare EmptySam 2 Mai 2015 - 18:30

Nightmare
Yuki no Kuni
Année -6
Opération FIRST STRIKE

  • Escouade Charlie, répondez.


Seul un grésillement redondant et, surtout, énervant retentissait par l’oreillette de la radio sans fil, accompagné par le son strident du vent glacial entrant dans la grotte. Désormais inutile, Setsuna arracha l’instrument de son cou et de son oreille et le jeta sur le sol. Il ne restait plus que sa formation, l’escouade Foxtrot. Le garçon aux cheveux argenté se leva et se positionna au centre de l’entrée de cette petite grotte, se situant au milieu d’une chaîne de montagnes au cruel pays de la Neige. Cette cavité naturelle offre une certaine protection face au blizzard faisant rage dehors. Calmement, il analysa la situation. Le reste des équipes – Alpha, Bravo, Charlie, Delta, Echo et Golf – ne répondent plus à l’appel. Soit ils sont éliminés, soit la connexion a simplement été coupée. Ce ne serait pas surprenant, vu la température. Les ondes radios ne passent pas indemnes dans cet enfer de glace. Toutefois, la liaison a si abruptement été interrompue qu’il est susceptible que les autres aient été anéantis. D’autant plus que ces cris d’horreur qui ont retentit au dernier instant ne peuvent être synonyme d’autre chose… De ce fait, ils sont désormais seuls. Alors que ses prunelles hétérochromiques s’éperdaient dans la tempête, l’une des quatre silhouettes derrière le bambin pesta.

  • Tch. Donc, nous sommes laissé à nous-même.


Un lourd et long silence pesa parmi le quintet. Celui qui avait parlé est un mâle nommé Noshoo. La longue crinière d'outremer, les perles vermillon – commun à tous les Homonculus – et la peau de porcelaine – commun à tous ces êtres également, par raison d’absence de soleil. S’il faut le décrire brièvement, disons qu’il s’agit du moins intelligent et du plus imprévisible du groupe par son caractère explosif. Le reste de l’escouade est composée d’Asuna ainsi que de deux autres sujets : Yuu et Kise. Yuu a les cheveux mi-long et brun et Kise est un blond. Par sa soif de sang, Yuu est le plus dangereux. Pour ce qui est de Kise, il est l’un des plus intelligents parmi sa race, juste derrière Setsuna. Asuna a déjà fait la similitude entre le caractère de son « frère » et le sujet 304.

Quelqu’un décida finalement de fracasser ce silence. Le brun ricana dans sa barbe sous le regard de ses trois congénères avant d’entamer la conversation.

  • Bah dis donc, toute une promenade santé ! Eh, que fait-on, capitaine ? On laisse tomber l’ancre et on attend de couler patiemment ou bien on fonce dans le tas pour accélérer l’inévitable ?


Après un moment, Setsuna tourna les talons et se rapprocha de son unité. Il s’assied le plus près possible d’Asuna et répondit à l’interrogation.

  • Se regrouper est désormais inutile. Notre objectif primordial est de survivre.


  • On peut toujours faire demi-tour, nah ?


  • Impossible. Ils ont sûrement stationné de nouvelles troupes pour empêcher ce stratagème. De plus, l’abandon de l'épreuve signifie la mort.


  • Épreuve ? Ça ressemble plus à une boucherie…


C’est un constat que nul ne peut réfuter – Yuu est la seule exception, le simple mot le fait jubiler de joie malgré l’ambiance tendue. Ils sont des soldats, créés pour ce but uniquement. Mais lorsque les regards de leurs créateurs ne les observent pas… Ils deviennent plus humains. Comment survivre ? Telle est la question qui occupe l’esprit de Setsuna. Des Shinobis sont stationnés partout sur les montagnes. Dès qu’ils seront repérés, ils devront encaisser plusieurs salves de flèches et kunais explosifs. D’apparence simple, les Homonculus ont sous-estimé l’amplitude de l’épreuve : la puissance des Shinobis est plus élevée que la chair à canon dont ils font face régulièrement. Cela a coûté la vie de six autres unités… Franchir l’autre côté de la chaîne de montagnes est une tâche aisée, elle ne fait que quelques kilomètres de distance. Dans ces conditions, cela devient une mission impossible.

  • Alors ? Notre grand chef ne peut nous concocter une stratégie pour qu’on s’en sorte ? À croire qu’un grand cerveau n’est pas toujours utile.


  • Respecte tes camarades, 607.


  • Ne commence pas à me faire chier, Kise ! Et laisse tomber les familiarités de l’institution lorsque nous sommes à l’extérieur, tu m’énerves sérieusement.


  • Ahahaha ! Quelle gueule que tu fais pour un rien.


  • Tu veux que je te défonce, Yuu ?!


Le visage de Setsuna sombra. Il est de connaissance générale que, lors des moments les plus difficiles, les nerfs des individus lâchent et commencent à délirer. Cela crée la discorde au sein d’un groupe, perturbe la chimie et l’harmonie et cela peut être fatal. Il n’est point nécessaire d’avoir un tel handicap en cette heure.

  • Noshoo, du calme.


  • Toi aussi, Setsuna ?!


Noshoo se leva brusquement, son regard incarnat empli de haine fixé sur son chef d’équipe. Mais cela fut éphémère. Sa respiration devint plus lente et calme et ses yeux s’affaissèrent sur le sol. À sa surprise, Setsuna lisait de la déprime sur le visage de son congénère.

  • « Garde-à-vous ! Restez ainsi pendant cinq heures. Si vous bougez, alors vous devrez faire trois cents pompes ainsi qu’une petite visite chez votre bien-aimé contremaître. » ; « Aujourd’hui, nous allons renforcer votre squelette avec du titanium. Toutefois, vous devrez résister à l’opération sans morphine et éveillé, histoire de tester votre résilience à la douleur. »


Ces paroles affectèrent immédiatement ses confrères. Ce ne sont que deux exemples parmi un millier. Noshoo se rassied et réfugia sa tête entre ses jambes. Il avait besoin d'évacuer immensurable colère en lui. Rage que partage chacun d'entre eux.

  • Je n’en peux plus...


Personne n'osa dire quoi que ce soit. Tous arborèrent un air grave, même le psychopathe du groupe. Ces enfants n’ont pas choisis cette voie, elle leur a été imposée. Engendré dans le seul but d’apporter le Nouvel Ordre… mais aucun des Homonculus souhaitent prendre part à un tel projet, pas après toutes les atrocités qu’ils ont surmontés et le nombre des siens qui ont péri sous la folie et au nom d’une utopie de quelques Hommes.

  • Et si… on s’échappait ?


Dernière édition par Yuuki Setsuna le Jeu 2 Juil 2015 - 15:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nukenin
Seiei Kira
Seiei Kira
Informations
Grade : Nukenin de rang S
Messages : 1109
Rang : S

Homonculus Chronicles - Nightmare Empty
Message(#) Sujet: Re: Homonculus Chronicles - Nightmare Homonculus Chronicles - Nightmare EmptyLun 25 Mai 2015 - 17:06

  • S’échapper ?!


Un cri exprimant toute l’horreur derrière ce mot pourtant simple. Noshoo avait relevé sa tête dès que terme ait échappé les lèvres de la jeune Asuna. Sa mine dépitée d’il y a quelques secondes s’est transformée en expression d’effroi. Comme si les souffrances que les Homonculus ont vécues jusqu’ici ne sont que pâles comparaisons face au sens que procure cet acte. Une réaction si inopinée de la part du bambin à la crinière d’azur que la brune eut un hoquet de surprise. Ne pouvant soutenir le regard effrayé de Noshoo et saisir l'amplitude de sa propre suggestion, elle chercha l’aide de ses semblables. Néanmoins, elle reçue un traitement similaire : Kise serra les dents et évita les prunelles écarlates suppliantes de la fillette alors que Yuu baissa la tête, fixant longuement le sol sans esquisser le moindre geste. L’aînée tenta d’obtenir l’aide du cadet, mais il ne la regardait pas. Sa mine n’est pourtant pas comme les autres : son minois affiche une forme d’étonnement, un mince entrebâillement est visible sur sa bouche. Ce n’est pas de la curiosité pour l’idée proposée par sa sœur, mais plutôt de l’intérêt à l’égard de la réaction des membres de son équipe.

La fuite est un rêve pour ces jeunes, une utopie inaccessible par la faute des mesures mises en place lors des excursions extérieures. C’est pourtant le meilleur moyen de déguerpir, considérant qu’à l’intérieur de l’institution, il est impossible de trouver une quelconque faille dans le système. Tout a été minutieusement préparé pour contrer toute éventualité : caméras, sceaux de blocage d’énergie sur les sujets, drogues pour atténuer leurs performances lors d’un repos pour éviter un soulèvement, senseurs à l’affût et ainsi de suite. Certes, ce serait très difficile de tenter une évasion dans l’état actuel, mais c’est l’une des rares occasions qui se présente dès maintenant. Alors pourquoi les trois autres se montrent-ils aussi hésitant ?

  • … Je ne comprends pas.


  • Eh bien… Asuna…


Kise avait laissé tomber les formalités obligatoires de l’institution. Cela démontre bien à quel point il est perturbé. Il est normalement le seul de l’escouade Foxtrot qui n’ose pas agir de manière amicale lorsque les Homonculus sont laissé par eux-mêmes, faute de ne pas vouloir subir une pénitence douloureuse.

  • … On ne sait rien du monde extérieur.


Ce fut Yuu qui annonça sous un murmure la dure vérité, formulant chaque syllabe lentement et avec dépit. Un long silence conquiert la grotte, les cinq gamins bouche-bé. Il n’y a aucune réfutation possible à cela, puisque c’est un fait : les Homonculus ne connaissent guère de ce qui se situe au-delà des murs de l’institution, au-delà de ses interminables montagnes gelées. Ils savent le strict minimum, par déduction : pour que la température soit si cruelle qu’elle l’est présentement, et ce, à longueur d’année, ils sont proches d’un pôle. Lequel ? Nord, sud ? Et se situent-ils sur un continent ou bien sur une île ? Un recoin du monde oublié, qu’aucun mortel ne visite. Autrement, comment ces hommes pourraient pratiquer un tel projet inhumain ? À moins qu’ils soient commandités par une autre puissance extérieure…

Mais Setsuna décela derrière ces propos une autre vérité : la peur de s’égarer dans l’inconnu. L’angoisse face au néant. Toute leur vie, les chimères ont vécu entre des murs de brique et d’acier, à obéir aux ordres et être prêt à mourir en cas d’échec. Ce mode de vie n’est point enviable, il est normal de vouloir goûter à la liberté en cette situation. Toutefois, présenter cette faculté à un être isolé qui n’a jamais connu le sens de ce mot et les chances qu’il soit terrifié par la simple idée de se retrouver libre sont élevées. Encore plus si cela signifie de vagabonder dans les obscurs méandres de l’inexploré.

Coupable d’avoir blasphémé en quelque sorte, la fille à la longue et soyeuse crinière châtaigne baissa à son tour les yeux vers le sol rocheux et gelé de la caverne. C’est la main sur son épaule du chef de l’escouade qui la sortit de ses pensées divagues, un sourire dessiné sur son visage.

  • Donne leur du temps, nous ne sommes pas tous prêt comme toi.


Il se releva en prenant appui sur son genou droit et regarda sérieusement chacun de ses hommes. Pour l’heure, un autre problème doit être rectifié.

  • Nous devons partir. Si nous mettons trop de temps, ils viendront à nous et nous serons tués.


  • Affirmatif. Il est l'heure de terminer cette épreuve.


  • Il est grand temps. Ô grand Setsuna, raconte-nous comment on va se sortir de ce merdier.


Chacun des Homonculus se levèrent, un rictus sur leurs lèvres. Considérant ce qu’ils ont parcouru jusqu’à maintenant et le fait que les autres équipes ne répondent plus à l’appel, les chances de survie sont basses. Toutefois, s’ils sont pour mourir, alors autant trépasser en donnant un maximum de difficulté au camp adverse… Non. Ils vivront. Ils sont différents du reste de leurs congénères. Ils possèdent tous une volonté propre à eux. Voir le groupe aussi vigoureux face au désespoir arracha un véritable sourire au leader, vite effacé pour revenir rapidement sur la situation.

  • Noshoo, il te reste beaucoup d’argile ?


  • Assez pour effacer une montagne du paysage, je dois dire.


  • Yuu. Ton chakra.


  • Suffisant. Assez pour brûler vivant tout ce qui va se pointer devant nous, hehe.


  • Bien. Dehors, c’est le cataclysme de l’ère glaciale. Nous allons utiliser le blizzard à notre avantage pour nous camoufler. Direct quand on se fait repérer, on fonce dans le tas : les flammes, les explosions et la lave. Une offensive directe et concentrée devant nous. Asuna et Kise se chargeront de couvrir nos côtés.


  • Je vois. Une course pour atteindre la ligne d’arrivée le plus rapidement possible. Une opération risquée, mais au vue du danger qui pèse sur nous présentement, j’approuve le déroulement de cette mission ainsi que la formation.


Approbation générale. Asuna tendit sa main au milieu du groupe. Chacun apposa sa paume au-dessus de la sienne, gloussant face au ridicule de ce geste, mais ô comment réconfortant. Tous derrière Setsuna, à la sortie de cette cavité et prêt à s’engouffrer dans un enfer de glace et de sang. Néanmoins, dans leurs yeux, il n’y a plus de place pour la peur et l’hésitation. Uniquement une étincelle de détermination.

  • Allons-y. Ensemble.


Dernière édition par Yuuki Setsuna le Dim 14 Juin 2015 - 3:21, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nukenin
Seiei Kira
Seiei Kira
Informations
Grade : Nukenin de rang S
Messages : 1109
Rang : S

Homonculus Chronicles - Nightmare Empty
Message(#) Sujet: Re: Homonculus Chronicles - Nightmare Homonculus Chronicles - Nightmare EmptyDim 7 Juin 2015 - 4:14

Nightmare
Yuki no Kuni
Année -6
Opération FIRST STRIKE
Escouade CHARLIE : Vingt minutes plus tôt

  • Plus vite ! Allez !!


Dévalant la montagne à une vélocité folle, les cinq silhouettes fendaient le blizzard tel des étoiles filantes dans la nuit : on les perçoit brièvement avant qu’ils se fondent dans l’obscurité ou bien qu’ils se volatilisent à l’horizon. Une course démente contre la montre. Dans cette situation, l’erreur était synonyme de mort. Ce qui obligeait les Homonculus de la formation Charlie à fuser à grande vitesse sur cette falaise de glace est un chamboulement naturel auquel ils ne pouvaient prévoir. Alors qu’ils avaient choisis la plus haute montagne de la région comme point d’observation afin de cartographier le territoire, ils se sont fait prendre d’assaut malgré les capacités sensorielles du sujet 288. Déculotté comme de véritables novices, une fois sur la cime du mont, des explosions détonnèrent sous les pieds des enfants. Des parchemins ont été apposés sous la neige, prêts à délivrer une chaîne de déflagration dès la moindre perturbation. Pris de surprise, l’équipe était victime d’une confusion totale. L’artifice ne s’arrêtait malheureusement pas là : le sommet était fragile. Sous la puissance des éclatements, le pinacle s’effondrât sur lui-même. Ainsi, l’escouade n’était pas poursuivie par un quelconque prédateur, mais bel et bien une avalanche.

Néanmoins, ce n’est pas un typique torrent de neige qui viendra à bout de ces gamins créés artificiellement. Ce sont des soldats et, malgré leur jeune âge, sont plus fort physiquement. Un corps renforcé par bon nombre de drogues et d’augmentations, sans oublié la manipulation génétique à leur conception. Ils représentent le stade ultime de l’humanité, dépassant les limites naturelles et imaginaires. Apprendre que certaines de ses créations sont mortes par la faute d’un éboulement anodin serait une grave honte pour l’instigateur de ce projet. Certes, ce phénomène physique et récurant au sein de ce pays est en soit une menace, pouvant blesser ces êtres artificiels, mais sans plus. C’est d’ailleurs pour éviter d’être infliger d’un tel handicap en cette épreuve de survie primordiale que les bambins s’empressent à la fuite.

Une fois à la base de la montagne et l’avalanche éteinte, haletant et cherchant difficilement leurs souffles, l’équipe entière s’affaissa dans la neige, couvert de sueur et reprenant peu à peu leurs esprits. Toute l’escouade ? Le groupe Charlie était composé d’un total de cinq humanoïdes. À ce moment, il n’y avait que trois d’entre eux. Toussotant et se relevant difficilement, tremblotante sous le blizzard faisant rage et la froide averse de glace cristallisée que le groupe venait d’échapper, une fillette à la longue chevelure sarcelle prit l’initiative de fracasser le silence pesant et d’entamer la conversation.

  • … Où sont Chikanori et Hifumi ?


Elle ne pouvait pas ressentir leur chakra. Seuls ses deux coéquipiers à ses côtés titillaient son sixième sens.

  • KIA. Ils avaient les pieds directement dans le piège. J’ai vu leur chair voler dans tous les sens. Peu de chance qu’ils soient vivants après une explosion de cette envergure... Bordel !


Celui qui venait d’annoncer la terrible vérité porte le nom de code Daiki. Ce qui le différencie de ses congénères est sa chevelure verdâtre, mi-longue et couvrant la moitié gauche de sa figure. Ce fût qui fût désigné comme chef de l’escouade. En révélant cette information, la colère sifflait entre ses dents. D’un coup, le troisième membre de l’équipe se releva, Il s’agit d’une rousse à la crinière courte. Un garçon manqué. Nom de code : Asuka.

  • Et on va les rejoindre si on ne bouge pas immédiatement ! Ce piège n’était pas là par hasard. Quelqu’un a su que l’une des escouades allait utiliser cette montagne comme point d’observation. Ce plan est bien trop élaboré, nous sommes probablement observé en ce moment même.


Ces tirades n’atteignirent pas le cortex de Misaki. Elle resta choquée par les propos de son chef d’équipe. Ces coéquipiers, morts ? Comment est-ce possible ? Elle qui possède un sixième sens si raffiné qu’il y a peu de rivalité parmi les Homonculus. Autant dire qu’elle est la meilleure, il n’y a pas une seule signature d’énergie qui passe inaperçu à ses sens. Et pourtant, ils se sont fait embusqué. Erreur de sa part ? Négligence ? Non, rien de tel. Comme l’a spécifié Asuka, ils sont probablement dans les crocs de l’ennemi. Et pourtant, elle ne capte rien. C’est le néant total autour d’elle. Que trois êtres non humain et une cruelle tempête.

  • Charlie, ici Foxtrot. Est-ce que vous recevez ?


Une voix étrangère, n’appartenant à aucun du trio. Elle provenait de la ceinture de Daiki, là où il avait attaché son système de communication puisqu’il n’avait pas prévu de s’en servir pendant un certain temps. Rapidement, il attacha le minuscule haut-parleur à son oreille et approcha le micro de sa bouche.

  • Ici Charlie. On vous reçoit, Foxtrot.


  • Charlie, nous approchons du point de rencontre Omega. Croyez-vous toujours pouvoir nous rejoindre ?


  • Erf. Négatif, Foxtrot. Nous venons de perdre deux de nos hommes dans une embuscade. Nous sommes probablement toujours dans leur piège. On ne peut risquer les mener jusqu’à vous aveuglément.


  • Bah putain, on dirait bien qu’ils sont niqués !


  • Mais TG full, Yuu !


  • … Bien reçu, Charlie. Écoutez bien. Pour maximiser vos chances de survie, restez toujours en mouvement...


Tandis que le leader de l’escouade Foxtrot discutait avec Daiki, la rousse s’approcha de la jeune fille à la crinière turquoise. Cette dernière était restée agenouillée dans la neige, ses prunelles carmin écarquillées. Elle était toujours en état de choc, croyant que son incompétence a causé le décès de deux de ses semblables. L’angoisse prenait la forme d’une boule dans son estomac, la nausée apparaissait. Ce sentiment de culpabilité la rongeait de l’intérieur comme des ptérodactyles s’acharnant sur une même proie. Asuka se pencha, prenant fermement les épaules de sa coéquipière pour la secouer brutalement.

  • Misaki, reprend tes esprits ! Ce n’est pas ta faute si Hifumi et Chikanori sont morts. Là-dehors, il y a toujours quelqu’un de plus habile que nous. Ils ont beau nous gaver avec leurs discours sur notre perfection, nous sommes encore en voie de maturité. Aujourd’hui est une belle démonstration. Lève-toi, tu es la clef à notre survie. Nous avons besoin de toi. Même si tu ne peux détecter pleinement l’ennemi, un simple indice sera amplement suffis–


Asuka arrêta brusquement de parler. Son corps s’agita brièvement avant de redevenir immobile. Ses yeux fixèrent désormais le vide. Misaki ne comprit pas. Son regard déclina vers cet objet métallique, proche de sa propre poitrine. Une lame, souillée de ce liquide incarnat. Elle provenait du thorax de la rouquine. Le katana avait transpercé son cœur. Sa dépouille tomba telle une masse sur la petite Misaki.

Des larmes rouges. Un cri d’outre-tombe, capable de glacer le sang. La Mort ricane doucement, un sourire carnassier sur les lèvres, face au désespoir de ces produits contre-nature.


Dernière édition par Yuuki Setsuna le Jeu 2 Juil 2015 - 15:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nukenin
Seiei Kira
Seiei Kira
Informations
Grade : Nukenin de rang S
Messages : 1109
Rang : S

Homonculus Chronicles - Nightmare Empty
Message(#) Sujet: Re: Homonculus Chronicles - Nightmare Homonculus Chronicles - Nightmare EmptyDim 14 Juin 2015 - 4:04

Sur un plateau au pointe d’une montagne, dans une région où les monts succédaient les monts, s’étageant à l’infini, là où la cime de l’un n’était que la base de l’autre, la tempête glaciale se rabattait avec une violence effroyable sur les murs en béton de l’infrastructure. Au-delà d’un amphithéâtre de montagnes dont les sommets, s’abaissant les unes sur les autres, semblaient aussi nombreuses que les vagues de la mer, hérissées de forêts couvert d’une écume opalescente, le spectacle à l’intérieur du bâtiment de recherche n’étant pourtant nullement à la hauteur de ce majestueux panorama. Cigarette à la bouche, l’air pensif et regard de charbon ancré dans la tempête, une silhouette observait la calamité glaciale à travers une grande baie vitrée. Assis confortablement dans un fauteuil, l’individu se situait nulle part autre que son propre bureau. Par manque d’intérêt pour la décoration, les murs de la pièce n’arboraient qu’un blanc monotone. C’est dans cette salle qu’il se confinait lorsque l’instigateur de cet énorme projet a besoin de temps seul, accompagné par les multitudes réflexions rivant dans son esprit. Toutefois, il n’est aujourd’hui en ce lieu en loup solitaire, mais accompagné d’un de ses fidèles collègues, ce dernier dégustant un thé vert minutieusement préparé à l’aide d’ingrédients particulièrement chers.

  • Vous ne semblez pas dans votre assiette, professeur.


Effectivement, l’homme remua la corde exacte. Le trentenaire maintient toujours son même faciès placide, peu probable de déceler quoi que ce soit sur ce visage. Pourtant, son homologue détecta une humeur maussade chez l’instigateur. À cette remarque, le concerné n’esquissa le moindre geste, ses prunelles obscures errant à l’extérieur. Il mit un certain temps à prononcer quelques paroles.

  • J’ai reçu les premiers rapports. Bravo, Delta et Echo sont éliminés. Déjà.


L’assistant sourcilla. L’épreuve a débuté il y a moins d’un cycle quotidien et trois escouades ont été exterminé ? Silencieusement, il vida la moitié de sa tasse en contemplant son supérieur. Il peut partager son sentiment de frustration. Ces enfants représentent des années de recherche et d’entraînement. Ils ont placé leurs convictions et leurs rêves en ces êtres artificiels. Ils ont été conçus pour être parfait au combat. Pourtant, on annonce soudainement que ces Homonculus, n’ayant que pour but d’existence le sang et la guerre, meurent par la main d’une poignée de mercenaires Shinobi engagés sur le coin de n’importe quelle ruelle ? Sachant que ces mêmes aventuriers en quête de grossières sommes en échange de leurs services mourront une fois leur dessein accomplit, Akihiko et son compagnon se sentaient fraudé par cet échange.

  • Ils ont assimilés les connaissances nécessaires pour combattre. Ils détiennent plus que les facultés essentielles pour vaincre ces guerriers… Nous n’avons pas pris en compte leur jeune âge et leur inexpérience en terrain réel. J'ai cru que leur entraînement allait pallier cet élément manquant, toutefois...


Un mauvais calcul, pourtant simple et évident. Pourtant, c’est toujours une erreur de ce genre qui survient – et les erreurs dans cette institution sont rares. Le résultat final ne sera pas plaisant à connaître. Ce test regroupait les meilleurs éléments parmi les 117 sujets survivants. Ils représentent le pinacle du projet, le sommet de l’évolution humaine. Plus d’une centaine de bambins pas plus âgé de six ans. Physiologie modifiée, intelligence accrue, mental résilient et endoctrinement au combat. Même enfant, chacun d’eux sont une armée eux-seuls… Du moins, c’est ce qu’avaient prouvé les simulations et les épreuves internes. Il est virtuellement possible que la toute première expérience en combat extérieur et en terrain inconnu déstabilise les chimères… Perdre leurs meilleurs éléments ainsi est une insulte à leur travail. Mais encore, ceux qui s’en sortiront auront prouvé qu’ils possèdent une adaptabilité impressionnante – s’il y a des survivants. Enfoui également dans ses pensées, l’assistant ne remarqua point qu’il avait vidé son thé vert.

Cette nuit, ces montagnes empesteront le cuivre et des macchabés joncheront le tapis de neige.

***

Un cri. Étranglé, sépulcral, terrifié. La fillette resta pétrifiée, la dépouille de sa congénère dans ses bras, baignant dans une marrée sanguine. Combien de fois avait-elle vécu en illusion la mort d’un coéquipier, à un tel point de ne plus arquer un sourcil ou trousser du nez lorsqu’elle voit un pauvre bébé se faire écorcher la gorge par sa démente maternelle ? Chacune des chimères ont été endoctrinées pour ne ressentir la moindre émotion lors d’un moment pareil. Amorphe face à la vie et à la mort, à l’orphelin et à la veuve. C’est ainsi qu’ils ont été conçu à la conception de l’embryon et des gênes. Malgré toutes ces précautions, voilà qu’une Homonculus, Misaki, ne pouvait laver cette expression d’horreur de son minois. Son regard pourpre ne pouvait dériver du bourreau de la défunte rouquine. Un grand homme chauve, plus d’un mètre et quatre-vingt centimètres de taille. D’une analyse brève, en observant ses muscles malgré les amples vêtements hivernaux, son poids est d’environ quatre-vingt-dix kilogrammes. Un titan miniaturisé. Leurs regards se croisèrent et la fille à la chevelure sarcelle décela une malice étouffante dans les yeux de son assaillant accompagné d’un rictus meurtrier en coin.

  • Je n’aurais jamais cru qu’un assassin puisse être engagé pour trucider des gosses. Ce n’est pas ce qu’on m’a promis. Cette histoire est vraiment louche. Mais bon, l’appât du gain a toujours raison. Les temps sont durs, tu sais. Reste immobile, fillette. Je vais m’occuper rapidement de ton cas.


Il positionna sa lame couverte du sang d’Asuka au-dessus de son épaule, s’apprêtant à sectionner la tête de la jeune enfant. La mort est en face. Cependant, ses forces l’ont quitté. Elle ne possède pas la volonté pour poursuivre. Seul le désespoir noie sa conscience. Quel monde cruel. Naître dans le sang, mourir dans le sang. C’est le sort réservé pour les produits contre-nature, semble-t-il.

  • Misakiiii !!


Par pure arrogance ou par oubli total, le mercenaire avait négligé le dernier élément du trio. Il fusa vers le colosse tel un météore céladon, lui portant un coup de pied sauté dans l’articulation du coude de l’adversaire, suffisant pour endommager la dextre et l’obliger à lâcher l’arme. Le géant gémit de douleur, mais se reprit aussitôt. Sa senestre fendit l’air, visant la mâchoire de Daiki. Ce dernier répliqua de la même façon, envoyant sa droite pour contrer le coup de son ennemi. Les membres se rencontrèrent, et contre toute attente, c’est du bras de l’assassin que tous ses bruits d’os craqués retentirent. Sa senestre se tordit, procurant un sentiment désagréable à la vue de cet événement. L’homme bascula vers l’arrière de plusieurs mètres, vaincu. On l’entendait encore pousser des cris de douleur, le supplice de la souffrance n’ayant pas réussi à occasionner une déconnexion soudaine de son mental.

  • Raaaaaaah !!! Impossible ! Qui-Qui est-tu ?!


Certes. Impossible. Un enfant ne peut renverser ainsi un homme en si bonne physique. La seule explication possible se situe dans le corps de l’Homonculus. Bon nombres d’augmentations et de drogues ont été appliqués dans son organisme. Il est plus puissant physiquement que n’importe quel mortel lambda. Le Chef de l’équipe Charlie porta un regard dur sur son opposant. Le meurtrier de trois de ses hommes. Il voulait l’abattre comme un chien, venger ses coéquipiers, achever cette épreuve sanglante. Sa déclaration ressembla à un grognement digne du roi de la jungle.

  • Simplement un gosse qui va te trucider.


Toutefois, Misaki ressentit une perturbation dans l’atmosphère. Cela n’informait rien de clément pour le binôme.
Revenir en haut Aller en bas
Nukenin
Seiei Kira
Seiei Kira
Informations
Grade : Nukenin de rang S
Messages : 1109
Rang : S

Homonculus Chronicles - Nightmare Empty
Message(#) Sujet: Re: Homonculus Chronicles - Nightmare Homonculus Chronicles - Nightmare EmptyLun 6 Juil 2015 - 19:57

  • Daiki, nous sommes encerclés !


Il est cependant trop tard. Ce cri d’alerte, bien immédiat qu’il fût, ne peut altérer le médiocre destin accueillant le petit garçon à la chevelure olivâtre. Un objet siffla dans l’air. Néanmoins, à travers la déferlante de neige et de glace, impossible d’anticiper la provenance d’origine de l’objet non identifié, ni son point d’impact. Comme tous les Homonculus, le chef de l’escouade Charlie possédait une ouïe aussi acérée qu’un félin. Il y a néanmoins une limite à cette capacité surhumaine – ou plutôt une faille si la faculté n’est maîtrisée : elle ne peut effacer complètement le bourdonnement de la tempête, qui est un élément de choix pour camoufler le son des attaques surprises. Et les assaillants ont fait pleinement usage de ce facteur, tout comme ils l’ont fait pour les bombes sur l’apex du grand mont enneigé. Titillé par l’appel de sa coéquipière, le garçon tourna la tête dans sa direction. Son mouvement fut néanmoins freiné par une soudaine douleur dans son mollet droit : une flèche a pénétré sa chair, d’un flanc à l’autre. Ce n’est pas une expression de douleur qui tordit le minois de Daiki – puisque ce degré de peine est peu élevé pour son espèce – mais de stupéfaction.

La réaction de Misaki fut imminente. Elle se leva d’un bond et accouru au secours de son camarade, ses genoux glissant dans l’écume opaline une fois à proximité de ce dernier. Elle n’est point une infirmière ou encore une Shinobi possédant des aptitudes en médecine, mais elle peut toutefois appliquer les premiers soins pour que cette blessure n’entrave la mobilité de la victime. Elle retira la flèche d’un coup sec et l’inspecta, indifférente au gémissement de douleur de son compagnon. La fillette remarqua avec dégoût une nouvelle surprise, sur l’arme du crime même : une substance mauve s’allie avec le fluide sanguin de Daiki.

  • Non… Du poison.


À cette révélation, l’Homonculus grimaça, un sourire narquois tordu par la tension palpable dans l’atmosphère sur ses lèvres étiré de force. Ces chimères ont une certaine immunité aux maladies et aux substances toxiques. Un venin banal ne représenterait nul danger face à l’exemption naturel des super soldats. Malheureusement pour lui, son champ de vision a doublé et est devenu flou. Malgré la petite quantité, ce poison est d’un calibre bien supérieur aux limites artificielles de son organisme privilégié.

  • Pff. Ils savent.


Misaki leva subitement la tête à l’entente de ces mots. Ils savent ? Ces mercenaires connaissent leur véritable nature ? Effectivement. Si ce n’était pas le cas, alors pourquoi utiliser un poison aussi puissant pour un simple gamin ? Cette réflexion fut retardée par son sixième sens qui titilla. Les sources d’énergie, dévoilée depuis un moment, se rapprochèrent dangereusement. L’enfant jeta la flèche au sol et couvrit l’angle mort de son seul comparse survivant, ce dernier haletant, mais la flamme du combat toujours présente dans son regard de braise. Elle comptait quatorze signatures de chakra – en comptant l’assassin d’Asuka, désormais vaincu et inconscient. En un instant, le duo fut encerclé par des silhouettes tous différentes des autres. Armures, vêtements de fourrure, épées, lances, masses, arcs-à-flèche, etcétéra. À la simple vue de ces hommes, la jeune fille grinça des dents. Ils sont expérimentés.

  • Oooh, il survit. Eh bien, ils sont dur à cuir, ces petits monstres.


  • Comment ? Comment avez-vous connaissance de ça ?!


  • Déchet, tu serais surpris ce que vos « contremaîtres » sont prêt à faire en échange d’une modeste somme en échange d’une simple information. Tu sais, on n’est pas con au point de se lancer à l’aveuglette dans un job aussi louche que celui-ci. Oh, et j’imagine que tu te demandes comment on a réussi à rester hors de vos radars ? Hehe, il y a un dicton qui dit que l’union fait la force. Il n’a jamais été aussi vrai !


N’arrivant pas à croire ce qu’ils entendaient, le binôme resta figé sur place à l’entente de cette information. L’un de leurs instructeurs a divulgué leur plus grand secret en échange d’une somme d’argent ? Dans le monde extérieur, il s’agit là d’une obscure réalité qui fait rage dans le quotidien. Pour ces enfants, pour qui la monnaie n’a jamais eu une quelconque valeur, c’est un acte inimaginable. L’union fait la force ? Ces hommes ont alliés leurs talents en sensorialité pour créer une zone de camouflage indétectable à la fillette ? Un mystère en moins, mais un fait qu’elle a toujours de la difficulté à accepter.

  • Franchement, ça me fait mal de buter des poussins. Ce sont vraiment des, quoi, super soldats ?


  • Qui sait. Je vais sûrement me sentir mal d’ici les prochains jours, mais les billets sauront essuyer mes larmes ! Ahaha –


  • Arrêtez de vous foutre de nous !!


Violemment, Daiki appliqua ses mains sur le sol. Il ne fallut qu’un instant plus tard pour que plusieurs pics d’os émergent de la neige, empalant quatre des mercenaires faisant face à la fille à la longue crinière sarcelle. Leur souffrance fut courte, leur cœur cessant de battre la seconde qui suivirent leur embrochement par les lances squelettiques. Dès qu’elle constata le décès immédiat des aventuriers, Misaki vit une lueur d’espoir dans ce chaos. Maintenant que ces hommes se sont dévoilés, croyant à une victoire certaine grâce à leur surnombre, la paire a une chance de s’en sortir. Certes, elle n’est pas une Homonculus axé sur le combat, mais plutôt le support. Seule, elle ne peut pratiquement rien faire dans une telle situation. Néanmoins, ses artifices jumelés à la puissance de celui qui possède les gênes de Kaguya suffiront pour tracer une voie éclairée dans ces abysses.

  • Cours, Misaki !!


  • Huh ?


D’un mouvement horizontal de sa senestre, le chef de l’équipe dorénavant destituée généra une abattante bourrasque de vent, projetant au loin les assaillants dans toutes les directions avant qu’ils puissent tenter quoi que ce soit pour venger la soudaine mort de leurs camarades. Nonchalamment, Daiki se retourna et prit appui sur sa coéquipière, lui dictant de s’enfuir. Supportant son homologue, elle entama avec mal une course dans la direction opposée. La chimère ne comprenait pas pourquoi opter pour la fuite alors que la victoire peut s’obtenir facilement avec les bonnes manipulations. Ses ardentes prunelles observèrent son allié, puis elle comprit : son visage est affligé par la fatigue, son regard est absent, la sueur dégouline en flot sur son épiderme et son souffle est court. Le poison l’affecte plus atrocement qu’il l’avait pensé initialement. Dans ces conditions, il ne peut combattre efficacement. En d’autres termes, se mesurer à ces mercenaires signe l’arrêt de mort du duo. Mais que faire ? Déguerpir ne sert qu’à gagner du temps. Ils ont les moyens pour repérer les Homonculus malgré la dissimulation que procure le blizzard. L’inévitable se produira. À moins…

Reniflant un bon coup, Daiki agrippa avec le peu de force lui restant l’épaule de sa partenaire pour capter son attention. Il avait un plan. Du moins, un ultimatum.

  • Écoute Misaki… Lorsque nous étions au sommet de la montagne, j’ai perçu une grande étendue d’eau, à deux kilomètres dans cette direction. C’est l’océan. Tu vas devoir la traverser. Je vais gagner du temps.


  • Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes, bon sang ?! Hors de question que je te laisse. Plutôt mourir -


  • Va !!


Sèchement, Daiki bouscula Misaki vers l’avant, lui ordonnant de partir. La jeune fille n’eut autre réaction que de fixer son compagnon, la confusion régnant dans son regard. Le temps presse, mais pourtant, les deux êtres restèrent figés sur place pendant quelques secondes. Daiki cherchait les bons mots à employer.

  • C’est notre unique chance. Découvre le monde. Raconte ce qui se passe ici. Pour nous tous. Il faut mettre un terme à ce cauchemar… Je t’en prie. Il s’agit de mon dernier ordre.


Filtrer un chemin à travers la mer, sans savoir ce que l’on trouvera de l’autre bord – s’il y a quelque chose l’autre côté. Découvrir un monde inconnu. Le premier contact entre les Homonculus et l’humanité. L’occasion de stopper cette folie une bonne fois pour toute. La vengeance de tous les morts qui ont perdu la vie dans l’exécution de ce projet. Mais au prix d’abandonner un ami ? De faire preuve de lâcheté, tourner le dos à un compère ? Le sacrifice semble pourtant insignifiant face à la récompense présagée.

  • Je… Je…


Une nouvelle fois, les larmes de sang glissèrent sur les joues de la fillette. Elle ferma les yeux, crissa des dents, grelotta sous l’amplitude du choix et le froid cruel de l’hiver. Puis, promptement, elle tourna le dos à Daiki et fusa dans la tempête, sans prononcer un dernier adieu et se volatilisa. Néanmoins, il n’était pas triste. C'est la meilleur course d'action à entreprendre, ils le savent. Pour terminer cette boucherie. Pour qu'ils gagnent leur liberté tant rêvée. Un choix difficile, mais le meilleur. Ses lèvres s’étirèrent en un faible sourire malgré le martyr le peinant.

  • Merci… Et désolé. Tu dois porter ce lourd fardeau sur tes épaules par toi-même...


Un nouvel os s’extirpa de sa paume. Une fois l’ossement matérialisé, prenant l’étrange forme d’un katana, Daiki se mit en garde, adoptant la posture d’un Samouraï. Il voyait à travers l’orage de glace ses ennemis qui s’approchaient rapidement.

Aujourd’hui, il allait faire la connaissance de la Mort. Cette nuit, il accomplira une dernière mission. Mais il ne succombera pas seul. Ces hommes allaient l’accompagner dans les tréfonds de l’enfer. Tous. Dans le silence face à l’inévitable, il pria pour Misaki, suppliant une quelconque force divine de veiller sur elle lors de son séjour dans l’inexploré.
Revenir en haut Aller en bas
Nukenin
Seiei Kira
Seiei Kira
Informations
Grade : Nukenin de rang S
Messages : 1109
Rang : S

Homonculus Chronicles - Nightmare Empty
Message(#) Sujet: Re: Homonculus Chronicles - Nightmare Homonculus Chronicles - Nightmare EmptyLun 27 Juil 2015 - 19:11

Nightmare
Mizu no Kuni
Année -6
Deux semaines plus tard

Les flots battaient la côte. Les nimbus hivernaux couvrent les cieux et l’astre solaire. L’air marin matinal se soulève, une brise caressant sa peau nue et humide. Une silhouette inerte reposant dans le sable frais de la plage, recouverte de loques en lambeaux, rudement qualifiable de vêtements de choix pour ce temps hiémal. La marée glaciale immerge occasionnellement ses pieds dévêtus, mais l’humanoïde ne réagit pas. Tel un survivant d’un terrible naufrage ayant atteint la terre, l’être ne bouge pas et reste face plaquée sur la dune maritime, certainement inconsciente. Oui, la fillette a échappé de peu à un sinistre destin. Au prix du sacrifice de l’un de ses semblables. Dans la rage de cette perte, dans le désespoir de la fuite, elle a purgée les obstacles sur son chemin. Les hommes qui l’ont persécuté tous son existence n’ont eu aucune chance face au terrifiant pouvoir de la chimère. Ainsi est dégagée la route vers la liberté et le monde nouveau. Tout ce qu’elle devait faire à présent est de traverser la mer, sans équipement, et espérer qu’elle aboutira un jour sur une île, un continent – autre part que cet endroit. C’est sa mission. Et quatorze jours passèrent. Deux semaines à marcher sur l’océan glacé, à braver les tempêtes et à se nourrir d’eau de pluie avant de voir à l’horizon un rivage.

***

Ses sens lui revenaient, sa conscience se reconnectait. Étrangement, elle avait une migraine. Lentement et péniblement, ses paupières s’entrouvrirent. Curieusement, ce n’est pas le fameux plafond argenté du laboratoire auquel elle était accoutumée, mais une surface de bois qui envahissait son champ de vision. Puis, ce n’est pas le même air austère et stérilisé que détectait ses narines, mais bien la fine odeur du bois brûlant. Misaki quitta délicatement la position couché et appliqua une main sur son front, tentant de se remémorer les derniers événements. Néanmoins, lorsqu’elle essayait de se souvenir, lorsqu’elle forçait la porte de sa mémoire, son maux de tête empirait. Elle abandonna donc cette optique et sonda son environnement. Elle remarqua qu’elle était dans un lit plutôt confortable, sous de grosses et chaudes couettes. La jeune fille aperçut également qu’elle était enveloppée dans un fin peignoir couvrant son frêle corps et ses haillons. Ses prunelles rougeoyantes voguèrent ensuite dans la petite pièce où elle se situait, ressemblant tout au plus à une chambre, mais elle n’a jamais rien vu de tel. Un sentiment agréable parcourt cet endroit. Elle ne sait exactement où elle est, mais ce lieu est… accueillant.

Un son la tira de sa rêverie, l’organisme entier de l’Homonculus se raidit. Un bruit se transforma en présence, son sixième sens étant engourdit à son réveil. Hors de la chambre, dans l’enceinte de cet endroit, il y avait deux autres êtres vivants. L’un ne possède pratiquement aucune énergie, mais l’autre en a suffisamment pour représenter une menace. D’ailleurs, cette signature de chakra se dirigeait précisément dans sa direction. Affolée, Misaki tenta de se lever, mais en vain. Son corps n’avait plus de force. Elle chercha un quelconque objet à portée de main pouvant servir d’arme. Toutefois, autre que des bouquins, il n’y avait hélas rien de spécial. L’individu potentiellement dangereux ouvrit la porte de la chambre et découvrit que la fillette était désormais réveillée. À la vue de l’homme, le faciès de la chimère cessa d’être tordu par la crainte. Un homme dans la quarantaine, plutôt musclé et atteint de calvitie. Il n’a toutefois pas la stature d’un contremaître. Sa surprise bientôt remplacé par un sourire chaleureux confirma ce doute. Il n’émanait aucune hostilité, uniquement l’hospitalité.

  • Oh ! Elle est enfin réveillée !


À ces mots, un enfant apparut dans le cadre de la porte. Cheveux brun, yeux de charbon. Selon les traits de son minois, elle déduit qu’il était un peu plus vieux qu’elle en âge. Sa mine incrédule était parfaitement similaire à celle de Misaki. Cependant, la simple vue de ce garçon confirma qu’il n’était pas l’un de ses semblables. Est-ce une simulation virtuelle pour examiner sa réaction face à un tel scénario ?

  • … Où suis-je ? Et qui êtes-vous ?


  • Chaque chose en son temps, ma petite. Fiston, va faire du thé, je t’en prie. Elle a besoin de quelque chose dans le ventre.


Sans attendre, le bambin obéit à son père et disparu. L’homme entra dans la pièce, prit une chaise dans le coin de la chambre et s’installa au chevet. Bien qu’il soit réceptif et accueillant, la jeune fille ne put s’empêcher de rester méfiante, garder ses distances. Une question particulière brûlait sur le bout de sa langue.

  • Vous êtes… des humains ?


  • Mmh ? Bwahaha !! Bien sûr que je suis humain! Nous sommes tous des humains, pas vrai ? Tu dois avoir eu un sacré rêve.


De véritables êtres humains. Ceux qu’elle connaissait les torturait ou bien appliquait toute sorte d’augmentations biochimiques ou biomécaniques. Ce ne sont pas des humains, ce sont des coquilles souhaitant uniquement créer des armes. Mais en voilà un, le tout premier qu’elle rencontre. Gentil, amicale, bienveillant. Comme elle les imaginais. Elle était émerveillée.

  • Quel est ton nom, petite ?


  • Misaki.


  • Enchanté, Misaki. Je suis Harushi. Le petit que tu as vu tout à l’heure, c’est mon fils, Shino. Tu es présentement dans mon foyer. Plus précisément, tu es sur l’archipel de Mizu no Kuni. Je t’ai retrouvé sur la côte alors que je coupais le bois, avant-hier. J’imagine que tu passais en bateau et ton navire a coulé ? Des pirates, peut-être ?


  • … Navire ?


Une nouvelle fois, la paume de sa dextre vint rejoindre son front. Les images, bien que saccadées et brèves, lui revenaient. Elle réalisa enfin avec horreur sa situation : le sacrifice de Daiki, son évasion, sa traversée sur l’océan… Et la voilà maintenant ici, en milieu inconnu en compagnie d’un étranger. Alors que le dénommé Shino entrait avec la théière, Misaki bondit hors du lit et attrapa les mains de l’homme.

  • Je vous en prie, aidez- nous !


Un cri d’accablement, pathétique. Misaki ne pouvait réfléchir, la brume régnait dans son esprit et aveuglait son jugement critique. Bon choix ou non, elle n'y pensait guère. Toutefois, elle ne peut nul faire autre que demander au seul individu enclin à lui prêter assistance.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

Homonculus Chronicles - Nightmare Empty
Message(#) Sujet: Re: Homonculus Chronicles - Nightmare Homonculus Chronicles - Nightmare Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Homonculus Chronicles - Nightmare

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Yusei's Chronicles, Chapter Three : A Talk fist-to-fist [Solo]
» Yusei's Chronicles, Chapter Four : the Way of Lava.
» Yusei's Chronicles, Chapter Six : Death and Reborn.
» Yusei's Chronicles, Chapter One : First Blood [Solo]
» Yusei's Chronicles, Chapter Two : Keep Moving Forward [Solo]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Passé & Lettres :: Flashbacks-