Le voilà reparti sur sa longue aventure à travers le monde, sillonnant des terres qui lui étaient une nouvelle fois inconnue. Il venait tout juste de franchir la frontière qui déterminait où se terminait, ou commençait, le Pays de Kawa et celui d’Ame. En effet, il s’était retrouvé au Pays des Rivières dans l’intention de remplir une tâche, que lui avait donné son nouveau camarade Kyu Goren, et d’y rencontrer une personne aussi mystérieuse que redoutable. La Grande Grue, une femme dont les réseaux semblent s’étendre plus loin que quiconque puisse imaginer et dont les actions ne sont motivées que pour son propre intérêt. Mais quoi qu’il en soit, Kurasa se devait de se rendre dans cette mégalopole, plus précisément, dans ce bar portant le nom du « Renard Rouge » et y voir cet illustre personnage pour y faire passer un message de la plus haute importance. Non, il ne pensait pas aux flatteries que le Golem lui avait demandé de transmettre, mais plutôt au fait qu’il demande à ce que le ninja masqué participe à ce fameux projet qui concernait Ta no Kuni.

Un projet de grande envergure, qui allait se dérouler sur les terres où Kurasa avait, en quelque sorte, élu domicile avec ses partenaires du Youhei no Sekai. Un pays qui, selon les informations auquel il put accéder, aurait été légèrement secoué il n’y a pas si longtemps que ça. Des événements qui se sont certainement déroulés pendant la période d’emprisonnement du Nukenin, qui dura tout de même pendant des mois ! Et bien, il semblerait que ces terres, remplies de rizières, de reliefs montagneux et qui n’a jamais été dérangé par un conflit, ne soient pas au bout de leurs peines !
Alors en quoi consistait exactement le projet du Golem ? Qu’avait-il à voir avec Ta no Kuni ? De nombreuses interrogations entouraient cette affaire, mais ce dont il était certain, c’était qu’une fois de plus, la quête du pouvoir était le centre de cette intrigue. Une conquête, on ne pouvait qualifier l’ambition de Goren autrement, et cela allait passer par l’évincement d’un homme en particulier : le Patriarche ! L’élimination se fera-t-elle par une voie diplomatique ou par la force ? De toutes les manières, le sang coulera forcément à un moment donné, cela est inévitable…

C’est pourquoi il se devait dès à présent de recontacter Kyu Goren, afin de le mettre au jus de la situation, du déroulement de sa rencontre avec la Grande Grue et enfin d’approfondir plusieurs sujets dont ils n’ont pas eu l’occasion de discuter à leur première rencontre. Cette fois-ci, il comptait bien faire en sorte de prendre la parole de nombreuses fois, que les sujets le concernent beaucoup plus, qu’il en ressorte encore plus gagnant que la dernière fois, en somme être l’acteur principal de la conversation ! Cependant, comme allait-il s’y prendre pour être en contact avec ce précieux allié alors que celui-ci se trouvait, a priori, à des centaines de kilomètres de lui ?
C’est là que se révélait toute l’importance de ce geste qu’eut Kurasa et qui paraissait si anodin au moment où il fut exécuté. Cette main tranquillement posée sur l’épaule de son nouvel allié lui permettait d’avoir un accès libre à son esprit. Attention cependant, il n’avait ni le pouvoir de lire dans ses pensées, de traverser sa mémoire ou encore de modifier cette dernière. Tout ce qui lui était permis de faire était d’entamer une simple communication en exécutant un seul mûdra…

*Goren. C’est moi, Tenbatsu Kurasa. Comme je te l’ai dit lors de notre rencontre, je te recontacte maintenant que j’en ai fini avec la Grande Grue. Cependant, avant d’en parler, je voudrais d’abord qu’on discute d’un bon nombre de sujets…

Comme prévu, avant de me rendre à la Mégalopole, je suis allé à Nami no Kuni, le pays natal de Sana Kiseki. Cela fait un long moment que tu nous as laissé ce jeune scientifique, l’as-tu revu depuis ? Si oui, je serais curieux de savoir ce que tu penses de son évolution, si tant est qu’il y en ait eu une…*

Tiens, tiens. Le ninja masqué se retrouva face à une curieuse surprise lorsqu’il entendit la voix qui portait la réponse à son appel. Celle-ci n’avait rien à voir avec le timbre que possédait Goren, le ton n’était pas similaire non plus et la blague débutant la conversation ne devait certainement pas être l’œuvre du Nukenin mondialement recherché. Pas de doute, il se retrouvait face à une nouvelle personne ! D’ailleurs, le mystère entourant l’identité de cet individu ne tarda pas à se lever lorsqu’il déclina être un certain Ebiko. Un nom qui était inconnu aux oreilles de Kurasa…
La surprise devint encore plus grande lorsque ce dernier déclara que le Golem n’était plus et qu’il était le partenaire dont il lui avait parlé lors de leur rencontre. Si l’annonce de la disparition de son allié était très étonnante et suscitait beaucoup d’interrogations, il ne pouvait que croire les paroles de son nouvel interlocuteur. Il n’était pas du genre à avaler tout ce qu’on pouvait lui raconter, cependant, il avait à cette occasion une très bonne raison de faire confiance à Ebiko.

*Ebiko hein ? En effet Goren m’a parlé de toi lorsque nous nous sommes rencontrés à Mizu no Kuni. Je lui avais prévenu que je le contacterai après ma rencontre avec la Grande Grue, mais je dois avouer être assez étonné de me retrouver à parler avec une autre personne…*

Cette raison résidait dans le simple fait que la technique, qu’il avait pourtant activée avec l’approbation de Kyu Goren, fonctionnait bel et bien à cet instant ! Ce n’était ni son corps, ni son esprit avec lequel il communiquait et pourtant, il avait bien une discussion en ce moment même ! Alors cette histoire de Nécromancie, un art obscur dans lequel il réside encore de nombreux secrets et pour lequel l’ancien ninja de Kiri était fortement attiré, devait forcément être vraie !
Mais alors à qui était-il en train de parler ? Quel genre de personne était cet Ebiko ? À quel point était-il au courant des plans du Golem ? Quels étaient ses propres desseins ? Et Goren, était-il vraiment six pieds sous terre ? C’est tout un nouveau personnage qu’il allait devoir découvrir à présent et toute une flopée d’interrogations qu’il allait devoir éclaircir.
Néanmoins, grâce à sa réponse sur Sana Kiseki, il constata vite à quel point il ne parlait non pas à une personne, mais plutôt à une entité. Car oui, comment pourrait-il savoir le niveau de départ du jeune scientifique et l’évolution qu’il fit jusqu’à aujourd’hui, alors qu’il ne l’avait a priori jamais rencontré ? Ou peut-être que son partenaire initial n’était pas vraiment mort et résidait quelque part…

*Sana Kiseki est un garçon doué, oui. Mais le monde avance vite et pour nos projets, nous avons besoin de ninjas puissants rapidement. Pendant plusieurs mois, j’ai pu observer son évolution, alors qu’il s’ouvrait à la maitrise du Fuinjutsu et des techniques médicales, seulement, il subsiste un frein embêtant : son attitude. Ses gamineries et l’aveuglement qu’il a vis-à-vis de ce monde l’empêchent d’atteindre son réel potentiel ! Il fallait changer cela…

C’est dans cette optique que je me suis rendue dans son pays natal, à Nami no Kuni. Il fallait quelque chose qui soit capable de le transformer, pour qu’il se rende compte du vrai visage de ce monde et de l’être humain. Quelque chose qui éveille en lui de la haine, l’envie de vengeance, en somme toute la violence que nous possédons tous ! C’est pourquoi je suis allé à la rencontre de ses parents, afin de mettre un terme à leur existence…

Pourquoi est-ce que je t’en parle ? Et bien… Si jamais il venait à découvrir que je suis l’auteur de ce crime, j’aurais besoin de toi pour que tu me couvres dans cette affaire. Détrompe-toi, je n’ai aucunement peur de lui. Je n’avais pas besoin de te mettre au courant, je pourrais laisser Kiseki le découvrir seul et mener sa petite enquête jusqu’à moi, mais il serait dommage de me voir dans l’obligation de tuer un shinobi ayant un tel potentiel… Comprends-tu ? Je suis sûr que oui…*

Les centaines de kilomètres les séparant, les deux personnages ne pouvaient observer les réactions de chacun autrement qu’avec le son de leurs voix. Ebiko ne pouvait donc pas apercevoir le sourire diabolique qui commençait à se dessiner sur le visage de Kurasa, mais qui s’arrêtait pour le moment à un simple rictus. Quoi qu’il en soit, il en avait pour sa part fini de parler de son camarade Sana Kiseki et voulait s’atteler à un sujet tout aussi important : le repaire de sa future organisation !

*Bien, lors de ma rencontre avec Goren, il m’a parlé de la construction d’un repaire dans Mizu no Kuni même. Qu’en est-il ?*

Les choses se passaient comme prévu concernant l’affaire du jeune scientifique. Ce mystérieux Ebiko ne voyait pas d’inconvénient à offrir à Kurasa une couverture si jamais il venait à être accusé de coupable, il ne semblait même pas choqué par l’acte du ninja masqué ! S’en était d’autant plus intriguant que cette attitude ressemblait beaucoup à celle que le Nukenin avait pu voir du Golem. Ce fourbe et redoutable personnage avait dû soigneusement choisir son partenaire, de sorte à ce que celui-ci soit tout aussi puissant, ou presque, et qu’il puisse porter ses ambitions au-delà même du lieu où il se trouvait ! Que cet endroit soit celui qui nous attend après notre mort, un lieu bien secret de ce monde ou encore une sorte de dimension parallèle, que seul un pouvoir tel que la Nécromancie était capable de créer ! Quoi qu’il en soit, la conversation attendait sa suite, la conclusion du chapitre de Kiseki et l’entame du nouveau concernant le repaire…

*Une bonne raison, un alibi, un simple soutien de parole de ta part, nous inventerons quelque chose si jamais le problème se présente. Kiseki ne reste qu’un enfant et je doute qu’il ne nous croie pas et qu’il se mette en tête de se dresser contre nous… Nous le surveillerons. Le plus important était que tu sois au courant de cette affaire.*

La mauvaise nouvelle ne tarda pas plus à faire son entrée en scène. Un premier point se voyait compromettre par des forces que le Tenbatsu considérait évidemment comme ennemi, le repaire n’allait pas pouvoir se construire à Mizu no Kuni même ! La faute n’en revenait certainement pas à Kyu Goren ou cet Ebiko, qui devait avoir observé toutes les possibilités et contraintes avant de fournir cette réponse négative, mais plutôt aux forces du Shukai qui serait bien trop présente sur l’archipel pour faire quoi que ce soit de secret. Mais que faisait l’armée de l’Alliance des Pays Neutre à Mizu no kuni ? Avait-elle un rôle à jouer dans la reconstruction du village de la Brume ? Il y avait encore de nombreuses choses que Kurasa se devait de prendre connaissance dans cette affaire.
En attendant, une autre voie venait de lui être proposée et elle n’était pas moins intéressante que le projet initial. Elle consistait en la reprise du QG du Kurai Hikari, se situant sur la non-accueillante île de Hai no Kuni ! Ce morceau de terre, souvent secoué par des tremblements de terre, est situé en plein milieu d’un espace maritime bordant pas moins de sept pays différents et porte de nombreux reliefs montagneux ainsi que des volcans ! L’avantage se trouvait justement dans cet environnement dangereux, car personne n’osait vraiment s’y aventurer. De plus, le repaire était en parti déjà construit et ne demanderait au mercenaire de trouver que peu de finance pour ses ambitions…

*Je n’ai pas entendu parler de ce « Projet K » dont Goren à pu discuter avec Ozai. À vrai dire, je n’ai pas revu les autres membres du Youhei no Sekai depuis mon emprisonnement dans les geôles du village de Kumo, il y a de cela plusieurs mois déjà. Bien, j’accepte ta proposition. Nous reprendrons la base du Kurai Hikari et en ferons celle de la nouvelle organisation…

Par contre, je dois te prévenir d’une chose, l’organisation que je compte créer n’aura peut-être pas le même visage que ce que j’avais imaginé à la base. Elle existera, mais elle dormira, ou restera secrète, jusqu’au moment où nous devrons dévoiler ce que nous sommes vraiment. La raison en est simple, Goren m’avait soumis l’idée de pleinement participer à la renaissance de Kiri, mais à l’époque, j’avais exclu cette proposition à cause de ma simple haine envers les villages…

Mais j’y ai réfléchi et j’en suis arrivé à la décision que j’allais changer ma méthode. Le recrutement, l’influence, la mainmise sur des informations, j’ai pleins de choses à y gagner en participant à la reconstruction du village. En somme, il y aura bel et bien la création d’un groupe, dont les agissements resteront dans l’ombre, mais nous ferons aux yeux de tous partis du village de Kiri et je veux en être un membre important !

Je doute que Goren ait été le seul à être mêlé à cette histoire, alors j’ai plusieurs interrogations. La présence du Shukai, l’implication du Daimyo, les autres shinobis qui y sont mêlés. Qu’est-ce que je dois savoir et qui dois-je rencontrer ?*

Écoutant en silence la réponse d’Ebiko, Kurasa voyait s’estomper peu à peu le brouillard qui entourait toute cette affaire concernant la reconstruction du village de Kiri. Il se doutait bien qu’un projet d’une telle envergure n’allait pas se faire sans que plusieurs partis ne posent leurs regards méfiants sur l’archipel. Bien que méfiant, bien qu’ils puissent craindre le retour de la Brume, pour diverses raisons, qu’elles soient politiques, géopolitiques, commerciales ou encore économiques, ils ne pouvaient laisser le Pays de l’Eau se déchirer dans un chaos indescriptible !
Ainsi, il apprit que Mizu fut bataillé entre les forces Kumojin et celles du Shukai ! L’Alliance des Pays Neutres et son premier Empereur, Samui Kakeshuou, à sa tête en sortit vainqueur et s’adjugeait de fait la responsabilité de ces terres, quoi qu’en aurait pu dire le Daimyo d’ailleurs. Seulement, les pleins pouvoirs ne lui furent pas acquis puisque deux Nukenin firent partie de la réunion décidant du sort de l’archipel, une chose bien étonnante ! Pourquoi est-ce que le Daimyo aurait-il laissé deux Hommes, probablement recherché, participer à cette réunion ? Voilà une interrogation qu’il poserait dès qu’il en aura l’occasion. Mais, déjà, qui étaient-ils ? Le premier était Kyu Goren, le shinobi que le ninja masqué avait déjà rencontré, et le deuxième portait un nom qui lui était inconnu, Michiki.

La mise sous tutelle du village et du pays tout entier, par le Shukai, n’était pas forcément une bonne nouvelle et si le ninja errant se laissait le droit de voir à long terme, il ne pouvait s’empêcher de classer l’Empereur comme un premier obstacle à ses ambitions. Ou peut-être même à « leur » ambition, s’il comptait avec lui tous les nouveaux alliés dont il fit la rencontre au cours des dernières semaines. Le Samui était donc un ennemi, seulement Kurasa avait bien dit vouloir changer ses méthodes et il allait donc devoir gérer cette affaire de manière judicieuse. C’est pourquoi, dans la liste des noms ayant participé à ce projet, il ne pouvait omettre celui de Seki Zennosuke, Raikage à l’époque des négociations ! Il ne savait pas de quoi sera fait son avenir, ni quel poste il occupera dans le nouveau Kiri, mais rencontrer l’ancien Kage de Kumo pourrait s’avérer intéressant un jour…
Il ne fallait pas non plus qu’il mette de côté le clan Kaguya, fraichement allié dans ce projet de reconstruction. En rencontrer le chef pourrait aussi se transformer en avantage si le Tenbatsu menait bien son affaire. C’est un joli jeu d’acteurs qui allait se jouer dans les prochaines semaines et le changement de cap de l’homme masqué lui dictait de se la jouer fine en terme d’alliances maintenant. S’il voulait réussir ses objectifs, en agissant secrètement avec son groupe, il se devait de mettre tout les partis de son côté et ainsi acquérir le pouvoir de manipuler tout ce beau monde comme des marionnettes ! Il ne devait pas aller trop vite en besogne, Ebiko venait déjà de lui recommander d’aller à la rencontre de Michiki, un personnage avec lequel Kurasa doit établir une relation de confiance en priorité…

*Je vois. Comme je te l’ai dit, ma motivation, pour la participation à la résurrection de Kiri et la place que je veux y occuper, n’est nourrie que par l’idée de pouvoir réaliser mon objectif. Peut-être que tu le connais, mais laisses moi quand même te le dire.

Je ne crois pas en ce système, que ce soit la puissance des Daimyos, la multiplication des villages ninjas, les idées de paix qui les accompagnent, tout ça n’est qu’une mauvaise blague. C’est pourquoi je veux faire chuter ce système, installer le chaos et créer un nouveau monde !

Ceci dit, Goren ne m’avait pas parlé de la place que tiendrait le Shukai vis-à-vis de Mizu et il ne fait aucun doute que l’Empereur se présentera comme un obstacle pour nos ambitions. Tu comprends où je veux en venir ? Je ne connais pas sa puissance militaire, les influences dont il dispose, ni même comment il est parvenu à coincer le Daimyo, mais il arrivera un jour où nous devrons l’éliminer…

Nous avons le temps pour cela, mais il faut que tu le gardes en tête. Je compterais sur ton aide comme je comptais sur celle de Goren, j’imagine que ce n’est pas pour rien qu’il t’a choisi. Je vais d’ailleurs suivre ton conseil et aller à la rencontre de ce Michiki. Où est-ce que je peux le trouver ? Et que dois-je savoir sur lui ? Est-ce qu’il fera un allié aussi sûr que l’était le Golem ? J’ai besoin de savoir à qui j’aurais affaire, quelles sont ses ambitions, quel est son caractère…*

S’en était bientôt terminé de cette petite entrevue à distance avec ce nouveau partenaire qu’était Ebiko. Moins enclin à rester dans le mystère que son prédécesseur, il accepta sans vergogne de donner toutes les informations que convoitait le ninja masqué et décrit avec un honnête ressenti la personnalité de ce fameux Michiki. Ainsi, Kurasa apprit que l’homme dont il devait partir à la rencontre se trouvait certainement sur l’archipel de Mizu, en train de superviser la reconstruction du village, et était du genre à donner sa vie pour Kiri si jamais il y en avait la nécessité. Le style de qualité qui peut faire émerger un grand shinobi d’un Homme ! Mais, le Nukenin ne devait pas laisser de côté la mise en garde de son allié, il allait devoir batailler pour gagner la confiance et découvrir les secrets du futur chef du village de la Brume ! S’il avait l’habitude de n’en faire qu’à sa tête, le Tenbatsu allait devoir se faire violence pour une fois et agir avec réflexion pour atteindre la place qu’il désire, celle d’un membre important et craint au sein du village caché !

*D’accord. Je vais me rendre de ce pas à Mizu pour y rencontrer Michiki. Je suis sûr qu’avec un partenaire comme Kyu Goren, il doit bien y avoir la possibilité de trouver un terrain d’entente entre lui et moi, une alliance ne se fait que très rarement sans partager des intérêts communs.

Cette discussion avance vers sa fin, c’est vrai, mais il y a un sujet sur lequel je ne t’ai toujours pas répondu. Je participerai bien au projet qui te lie à Ta no kuni, nous verrons quand est-ce que nous devrons nous en occuper.*

Le membre du Youhei no Sekai, bientôt ancien membre d’ailleurs, aspirait à devenir le chef d’une unité ou même de devenir le second du Mizukage dans le but d’avoir les nombreux acquis du « pouvoir », l’influence, les informations secrètes et des hommes puissants à son service, mais il y avait également une autre ambition derrière ! Un objectif qu’il n’avait jamais pu atteindre lors de sa première période en tant que ninja de Kiri, qui s’était très rapidement avérée être une désillusion…
Lorsque les moments de réflexions s’invitaient dans la tumultueuse vie de l’homme aux yeux rouge, il aimait se souvenir que dorénavant, il devait saisir chaque opportunité et tout faire pour devenir bien plus puissant qu’il ne l’était déjà. Cette façon de penser naissait surtout de ses souvenirs lorsqu’il portait le bandeau de la Brume. À l’époque, il n’en avait pas profité et aujourd’hui, il avait une chance de rattraper ce raté ! Dans peu de temps, son nom résonnera à travers tout l’archipel, sa réputation s’étendra dans les autres grands pays et on ne parlera de Tenbatsu Kurasa plus qu’en évoquant le surnom de « Démon de Kiri » !

*Hm. C’est vrai, ce n’était qu’une étape avant que ce système ne sombre dans la violence absolue… Nous nous retrouverons très vite Ebiko.*

C’est ainsi, d’un simple mûdra, qu’il mit fin à la communication entre lui et son camarade. Il était temps pour lui de mettre un terme à sa route autour du monde et de revenir au point de départ qu’était son pays natal. Bien sûr, s’il avait l’opportunité de recruter et de ramener dans ses bagages un ou deux ninjas errants, cela ne serait pas de refus ! Il reprenait donc sa marche, sous cette pluie battante qui punissait chaque jour les paysages d’Ame no kuni, en attendant l’heure de son avènement au sommet du monde shinobi, ascension qui se réalisait chaque jour…

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