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 C'est ici que nos routes se séparent

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Konoha
Yūrei Shinkirô
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Message(#) Sujet: C'est ici que nos routes se séparent C'est ici que nos routes se séparent  EmptyMar 22 Sep 2015 - 13:06

Partie I : A la découverte du Pays du Vent
Partie II : Départ du Temple Ao'
Partie III : Traversée du Pays de l'Herbe

******

« Bienvenue à Kouba, mes amis ! »

Les bras grands ouvert, un sourire jovial sur les lèvres, l’homme rondouillard et barbu salua le convoi de marchands, heureux de les voir enfin arriver. Murashi descendit de son chariot bâché, s’approcha de l’individu et lui donna l’accolade. Son compère Nagamoto fit de même, tandis que Kaneda et ses hommes rassemblèrent autour des bandits captifs pour les lier entre eux.
Shido, quant à lui, toucha pied à terre et dirigea son attention vers le meneur des brigands. L’air grave et renfrogné, celui-ci lança au jeune garçon un regard noir et lui dit :

« Toi… sale mioche, tu ne perds rien pour attendre ! Je te retrouverai et je te tuerai de mes propres mains !
- La ferme vaurien ! s’exclama le capitaine en lui assénant une mandale au niveau de la tête. On l’emmène voir le chef de village, il devrait pouvoir nous en débarrasser. »

Notre héros observa le groupe s’éloigner tandis que les regards des bandits se posaient sur lui. Pesants et angoissants, Shido détourna le regard et rejoignit les deux marchands et leur hôte. Le scorpion restait silencieux dans la poche du garçon, préférant ne pas attirer l’attention… après tout, un scorpion qui parlait n’était pas monnaie courante et il ne faudrait que quelques secondes aux habitants de Kouba pour hurler « Sorcellerie !! » !
Perdu dans ses pensées, le ninja du Temple Ao’ fixait un point dans le vide droit devant lui. Toute cette histoire l’avait perturbé et la vision des deux cadavres ne faisait qu’accentuer son sentiment de mal-être. Cela l’obnubilait… Tellement qu’il n’entendit pas la voix de stentor du barbu :

« Ohé ? Petit ? Ça va ?
- Quoi ? Oh, désolé…
- Aha ! Y a pas d’mal ! Murashi et Nagamoto m’ont raconté ce qu’il s’est passé dans la forêt : bravo !
- Ah… merci… répondit Shido en esquissant un sourire forcé.
- Sans toi, nous serions morts ! Nous avons bien fait de t’accepter dans notre groupe !
- Aha oui ! Et dire que je voulais te faire payer une petite taxe ! répondit Nagamoto, le rire aux lèvres.
- Justement : nous avons décidé de te récompenser pour ça. Voici quelques ryôs, prends-les.
- Je… je ne peux pas accepter… désolé s’excusa le jeune garçon qui se sentait coupable de la mort des bandits.
- Allons, allons ! s’exclama le rondouillard. C’est un cadeau ! Et on ne refuse pas un cadeau, bien mérité qui plus est !
- Je… C’est d’accord… Merci à vous… »

Murashi tendit alors l’argent au ninja du Shûkaï qui le récupéra à contrecœur et le rangea dans sa sacoche. Il remercia une fois de plus les marchands et déclara alors :

« C’est ici que nos routes se séparent. Je dois continuer jusqu’à Tori no Kuni. Et si je veux y arriver le plus vite possible, je ne dois pas traîner. »

Soudain, le capitaine Kaneda et ses hommes les rejoignirent. Ils venaient de livrer les bandits aux autorités locales qui se chargeraient de les traiter comme il se doit. Ces criminels seraient jugés pour leurs actes et seront très prochainement exécutés. Shido pensa à autre chose, préférant éviter d’imaginer la scène de l’exécution. Décidément : il était encore trop tendre…

Après avoir fait ses adieux, notre héros s’éloigna de la place principale de Kouba où le saluaient ses anciens compagnons de voyage. Et, après quelques minutes de marche, il quitta la ville et se retrouva à nouveau face aux étendues herbeuses.

Suivant le sentier sans dire un mot, notre jeune garçon levait de temps à autre la tête et fixait les nuages qui s’amoncelaient petit à petit au-dessus de lui. Le Pays de la Pluie était, comme son nom l’indiquait si bien, réputée pour ses averses diluviennes et surtout récurrentes. Préférant ne pas se faire surprendre par un potentiel déluge, Shido fit une halte sur le bord du chemin, enfila le couvre-chef qu’il avait pris avant de partir, endossa sa cape à col montant et releva la capuche. Désormais à l’abri de la pluie, il poursuivit sa route.
Le voyage était monotone et ennuyeux. De temps à autre, le scorpion sortait de la sacoche du garçon pour observer le paysage, évaluant ainsi la distance qui les séparait de leur point d’arrivée, et se rendormait laissant seul le pauvre garçon qui luttait contre ses pensées négatives.

Cette altercation dans la forêt l’avait définitivement ébranlé, si bien qu’il ne parvenait à dissiper de son esprit l’image des deux hommes étendus à terre. Il essayait de se consoler, se dire qu’il préférait être en vie plutôt qu’eux, penser qu’après tout ce n’était que justice. Mais au fond de lui il se sentait comme un meurtrier. Et, bien qu’il n’ait pas lui-même porté le coup fatal, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’ils étaient morts par sa faute.

Il s’arrêta net soudainement, au beau milieu du chemin, et secoua frénétiquement la tête de gauche à droite. Sa respiration se fit de plus en plus forte et saccadée, son cœur accéléra brutalement et il tomba à genoux, toussant à pleins poumons. Ses mains plaquées contre le sable se crispèrent et, l’espace d’un instant, il vit mourir. Il secoua de nouveau la tête, voulant éjecter de son esprit cette image malsaine et déclara, sur un ton mêlant angoisse et colère :

« Ça suffit !! Haaaaa… Haaaaa… Calme-toi, Seishirô, calme-toi… »

Peu à peu, son rythme cardiaque redevint normal et sa respiration plus lente et fluide. Il se redressa lentement, prit appui sur ses deux jambes et fixa l’horizon avant de reprendre sa route. Le scorpion de Van, quant à lui, n’avait pas cessé de le quitter des yeux, comprenant que son état était problématique. Mais avec le temps : ses blessures mentales finiraient par se panser d’elles-mêmes.

******

Après une dure journée de marche, le soleil avait cédé sa place à l’astre lunaire. Arrivé à la frontière entre Ame no Kuni et Tori no Kuni, Shido se sentait de traverser la limite du pays et de poursuivre la route de nuit. Certes il était conscient des dangers potentiels, mais il se sentait las du trajet et n’avait qu’une hâte : atteindre son objectif et pouvoir enfin souffler un peu. Néanmoins, sentant que l’épuisement avait eu raison de lui après cette longue marche, il décida de s’installer dans une clairière de la forêt et de se créer un feu de camp, le temps pour lui de retrouver quelques forces. Aidé du scorpion qui cherchait un peu d’herbe séchée pour alimenter les flammes, notre héros collectait quelques brindilles et branches cassées. Une fois sa récolte achevée, il se posa sur l’herbe et commença alors ce que ses ancêtres firent il y a bien longtemps…
Après avoir préparé son foret, un bâton de section arrondie aux extrémités pointues, et une planchette, un morceau de bois comprenant une encoche d’amorçage, le jeune garçon se mit à l’ouvrage. Grâce à un mouvement de rotation régulier et légèrement plongeant, Shido s’assura dans un premier temps que la pointe du foret pénètre suffisamment dans l’encoche de la planchette. A ce stade, les rotations devinrent plus vives et amples, aboutissant ainsi après plusieurs minutes d’effort à la formation d’une fumée fugace. Un sourire se dessina sur les lèvres du garçon, heureux de voir que ce qu’il avait lu dans un livre lui était utile !

Au terme d’une bonne demi-heure, le feu avait enfin pris et de jolies flammes rouges orangées offraient à notre héros un peu de chaleur et de répit. Adossé contre un arbre, Shido avait pris le temps de faire quelques réserves à Kouba, dépensant ainsi l’argent obtenu de la part des deux marchands.
Il s’était offert une boîte contenant assez de makis pour achever son voyage sans avoir le ventre qui gargouillait toutes les cinq minutes, ainsi qu’une bouteille d’eau. Heureusement pour lui : les makis n’avaient pas besoin d’être réchauffés. Le ninja du Temple Ao’ mangea avec bonheur son repas, mais alors qu’il était parti pour tout engloutir, il se fit violence et rangea sa boîte à moitié pleine, préférant conserver quelques vivres au cas où.

La forêt était calme et paisible. Les yeux fermés, Shido profita de ce moment de sérénité pour poser son esprit et méditer. De temps à autres, le hululement d’une chouette lui donnait l’impression d’être au cœur de la nature, au beau milieu des oiseaux de nuits et des prédateurs nocturnes. La lumière vive du foyer lui offrait un havre de paix que les animaux prenaient garde à éviter. Et, petit à petit, notre héros finit par s’assoupir, perdu dans les méandres de son imagination…

******

« Qu’as-tu ressenti ? En voyant ces hommes morts ?
- De la peur… et de la pitié…
- De la peur et de la pitié ? Pourquoi de la peur ?
- La peur de mourir à mon tour. De me dire que la vie est fragile et qu’un rien peut la détruire.
- Dans ce cas, la seule chose que tu puisses faire est de t’accrocher à elle. Et pourquoi de la pitié ?
- Par ma faute… ils sont morts… J’ai pensé l’espace d’un instant à eux, à leurs proches et…
- Leurs proches ? Qui te dit qu’ils avaient de la famille ou de l’entourage ? Et qui te dit que ce même entourage les appréciait ?
- Je ne sais pas… j’ai préféré…
- … arrêter d’y penser ? Je le sais très bien. Tout ira mieux, ne t’inquiète pas. »




« Qui es-tu ? »


******

« Shido ? Réveille-toi ! »

Le scorpion, qui se tenait sur le ventre du jeune garçon, le regardait dormir depuis plusieurs minutes déjà avant de décider de le ramener à la réalité. Il se redressa alors, les yeux encore mi-clos et demanda ce qu’il s’était passé. L’invocation du Gouverneur lui raconta qu’il s’était tout simplement assoupi et qu’il parlait durant son sommeil. Étonné, le ninja demanda ce qu’il avait bien pu dire ? Mais il ne s’agissait que de bribes de mots et d’intonations incompréhensibles. Fort heureusement pour lui d’ailleurs : cette étrange conversation serait un motif valable pour se faire interner !
Le feu commençait à s’éteindre et il était temps pour nos deux compères de reprendre la route. Shido tenta de se constituer une torche grâce aux braises incandescentes mais c’était inefficace malheureusement. Il fouilla alors dans sa sacoche, se demandant s’il avait pris quelque chose pour s’éclairer… sans succès. Tant pis : il poursuivrait la route dans la pénombre avec pour seule lumière celle que produisait la Lune.

Et c’est ainsi que le jeune ninja du Shûkaï et le invoqué par Van Hoheinheim poursuivirent leur voyage jusqu’à quitter définitivement le Pays de la Pluie.
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