Mission:

« - Yoo, Kamui, ça fait longtemps ! »

« - Désolé du retard, le petit a pris du temps à dire au revoir à ses parents. »

« - Hayashi Kihran, enchanté. Je serais également là pour t’escorter jusqu’à ton stage. »

 Portes de Konoha
« Devenir Shinobi »

« Qu’est-ce qui te fait tant sourire ? » Demanda, mon grand-père.
« Heuu … On m’envoie en mission avec grand-frère, Kihran. Ça faisait un petit moment qu’on ne s’est pas vu, donc je suis content de pouvoir le revoir. » Rappliquai-je, sourire aux lèvres.

En effet. Ce sourire que j’arborais sans même me rendre compte était dû à la joie que j’éprouvais à l’idée de revoir mon grand-frère, Kihran. Ça devait faire plus d’un mois qu’on ne s’était pas vu. Et voilà qu’aujourd’hui on nous envoi en mission à l’extérieur du village ensemble. C’était une mission de rang C qui consistait à escorter deux gamins de mon âge, peut-être un peu plus jeune, à un camp d’entraînement pour qu’ils effectuent un stage qui leur permettraient peut-être de devenir ninja.

« Je vois … » Enchaîna –t-il d’un léger sourire. « Soit prudent. Et … Bon succès ! » Acheva –t-il d’un clin d’œil.

J’hochai la tête en guise de réponse. Sans perdre du temps, je quittai la pièce et je me dirigeais vers la maison du gamin dont je devais escorter. Sautant de toit en toit, il ne m’aurait fallu que quelques minutes pour arriver. Je frappai à la porte et j’entendis que quelqu’un m’ouvre avant de rentrer.

« Qui es-tu ? Qu’est-ce que tu veux ? Si c’est de la nourriture, tu peux t’en aller, nous avons déjà tout jeté. » Lança le gamin qui ouvrit la porte.

« Heuu … Non, je ne suis pas venu pour de la nourriture. Je suis Kamui, Matsunaga Kamui. Celui qui doit accompagner le jeune qui veut devenir ninja au camp d’entraînement. »

Le gamin se mit à rire. Il explosa de rire, au point qu’il tomba par terre. Il se releva et me dévisagea pendant quelques instants … D’un air déçu, il cracha sur mes sandales et retourna à l’intérieur de sa maison. Je ne comprenais rien … Qu’avais-je fait pour le faire tant rigoler et pour l’énerver à la fin ? Une personne « normal » se serait énervé contre cet enfant, mais ce n’était pas mon cas. J’essayais de comprendre la cause de son comportement … Je devais y être pour quelque chose … Figé devant la porte pendant quelques minutes, celle-ci s’ouvrit de nouveau et le gamin sorti accompagné de sa mère.

« Donc c’est vous que devez-vous occuper de mon petit loup. Vous avez l’air d’être très jeune, mais je fais confiance à l’administration. Je compte sur vous pour ne pas le quitté des yeux ! » Lança la mère qui semblait être bien plus agréable que le jeune.

« Oui, madame ! » Rappliquai-je d’un sourire niais.

….
Une dizaine de minutes plus tard.
Hizamo et moi attendions Kihran. Il ne devrait pas tarder à arriver. Pendant ce temps, je tentai de faire connaissance avec le jeune, Hizamo. Celui-ci se referma sur lui et refusa catégoriquement de me répondre. Ça me faisait mal de le voir dans cet état, je m’inquiétais pour lui, mais ça il ne le comprenait pas. D’un coup, il décida de sortir de son silence. Il me critiqua et m’insulta … sans doute dans le but de me tester. Je ne répondis pas à ses provocations, enfaîte, ces propos ne me touchaient pas du tout. Je me contentai d’esquisser un léger sourire comme je savais si bien le faire. D’ailleurs, ce léger sourire se transforma en un immense sourire à la vue de Kihran. Oui, le voilà. Enfin ! Il était accompagné d’un autre gamin. Il se rapprocha et me salua en premier.

« En effet, ça fait un bail, grand-frère ! » Rappliquai-je d’un gros sourire.

Après s’être excusé d’arrivé en retard, il se tourna vers Hizamo. Celui-ci s’approcha de Kihran et l’examina de plus près.

« Mes parents ont demandé au village d’envoyer des ninja confirmé pour m’accompagner à ce stage. Là, je vois un gamin ridicule qui sourit sans cesse et un adulte qui se prend pour une star de musique avec sa vieille guitare. Puuufff !! » Lança –t-il d’un ton sec. « Je ferai mieux d’aller tout seul, rentrez chez-vous. » Acheva –t-il

Je ne pus m’empêcher de sourire. Il vint à l’instant de me reprocher cela, mais ce fut plus fort que moi. Je ne savais pas ce qu’en pensait Kihran, mais moi, il me faisait rire. Pour le moment, je le laissai croire qu’il pouvait faire ce qu’il voulait. Je me tournai vers l’autre gamin et je me présentai :

« Moi, c’est Matsunaga Kamui, je serai également là pour t’escorter avec Kihran. »

 Portes de Konoha
« Devenir Shinobi »

Je ne comprenais pas le comportement de ces deux gamins. Pourtant, ils avaient la « chance » de grandir au sein d’une grande famille influente du village. Logiquement, ils devraient être plus riches que grand-frère et moi. Ils l’étaient ! En effet, niveau « argent », mais humainement parlé, c’était catastrophique. J’espérai qu’au cours de cette mission, pendant le trajet, je parviendrai à nouer des liens avec eux, même si ça paraissait impossible.

Pendant qu’Horio restait dans son coin à bouder, Hizamo décida de jouer aux durs à cuire. En effet, après nous avoir sèchement critiqué, il décida de faire cavalier seul. Il sorti en premier du village et s’apprêta à courir comme s’il savait déjà la direction qu’il fallait prendre. Ceci dit, il s’arrêta nette lorsqu’il entendit Kihran prononcé les mots « ours » et « bandits ». Je ne pus m’empêcher d’esquisser un léger sourire.

« On y va, Horio ! » lançai-je lorsque j’aperçus Kihran faire un signe de tête.

Désormais hors du village. Nous marchions tranquillement en espérant arriver au camp d’entraînement avant le coucher du soleil. Kihran, Horio et moi, nous nous trouvions sur la même ligne et marchions à vitesse égale. Quant à Hizamo, il se trouvait devant nous, une distance d’environ un mètre nous séparait. Il marchait bizarrement, les mains dans les poches. Comme s’ils cherchaient à nous impressionner. Tandis qu’Horio semblait fragile, un peu triste également. Peut-être qu’il jouait la comédie. Quoi qu’il en fût, j’étais inquiet de le voir dans cet état. Enfin bref. Le chemin était long, on avait le temps de faire connaissance. Pour le moment, je me contentai de discuter avec grand-frère, Kihran, qui me demanda ce que je devenais depuis le temps.

« Heuu … J’ai réussi à mettre au point une technique de multi-clonage qui nécessite le shôton. Avec cette technique, je peux faire des clones qui ne disparaissent pas au moindre coup. » Rappliquai-je d’un air excité. « Cependant, depuis ton absence, j’ai essayé pratiquement chaque jour d’accéder au shôton supérieur, mais en vain. » Enchaînai-je d’un air un peu plus triste. « Et toi, grand-frère ? Tu es parti où ce dernier mois ? » Achevai-je d’un léger sourire.

Alors que grand-frère, Kihran, s’apprêtait à me répondre, il fut interrompu par Horio. Le jeune se plaint d’avoir mal aux pieds. On venait à peine de commencer à marcher, comment pouvait-il avoir mal aux pieds ? Je me tournai vers Kihran pour voir s’il avait une idée … à ma plus grande surprise, celui-ci me regardait … Comme s’il attendait une réponse de ma part.

« Monte sur mon dos. » Lui proposai-je.
« Merci. » Rappliqua –t-il d’un sourire sournois.

Je fus touché par son « merci », que cela soit sincère ou non. Il était un peu lourd, mais je sentais que je pouvais le porter pendant un quart d’heure. On avait déjà assez perdu du temps. Lorsque l’on tourna la tête pour repartir, on aperçut qu’Hizamo n’était plus là. Avait-il osé partir seul malgré l’avertissement de Kihran ? Où s’était-il caché pour jouer avec nos sentiments ? Quoi qu’il en fût, on devait faire quelque chose pour le retrouver, et ce rapidement. Ayant Horio sur mon dos, c’était à Kihran de trouver une solution.

« A ce rythme-là, on n’arrivera pas au camp avant trois jours … » lançai-je ironiquement.